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Étude sommaire de l'interaction nucléon-nucléon sur un modèle électrodynamique simplifié de nucléon

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00235572

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235572

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Étude sommaire de l’interaction nucléon-nucléon sur un modèle électrodynamique simplifié de nucléon

J. Charon

To cite this version:

J. Charon. Étude sommaire de l’interaction nucléon-nucléon sur un modèle électrodynamique simplifié de nucléon. J. Phys. Radium, 1956, 17 (10), pp.887-892. �10.1051/jphysrad:019560017010088700�.

�jpa-00235572�

(2)

887

ÉTUDE SOMMAIRE DE L’INTERACTION NUCLÉON-NUCLÉON

SUR UN MODÈLE ÉLECTRODYNAMIQUE SIMPLIFIÉ DE NUCLÉON

Par J. CHARON,

Commissariat à l’Énergie Atomique, Saclay.

Sommaire.

2014

On considère

un

nucléon constitué par

un

ensemble de charges e+ et

e2014 en mouve-

ment l’une par rapport à l’autre. On montre que

ces

charges peuvent posséder

une

énergie de

liaison négative si leur vitesse est voisine de celle de la lumière. On étudie ensuite l’interaction nucléon-nucléon

en

considérant celle-ci

comme

constituée essentiellement par l’énergie d’échange

des électrons des deux nucléons. On montre que cette énergie correspond à une attraction pour toutes les interactions (n, p), (n, n), (p, p). (États 1S0 et 3S1). La liaison (n, p) dans l’état 3S1 montre

que l’énergie d’échange est plus grande que pour |(n, n) et (p, p) ;

on

fait enfin l’hypothèse

d’une liaison électrostatique de forme coulombienne pouvant également s’ajouter à l’énergie

d’échange pour (n, p) ;

on

justifie cette hypothèse

en

retrouvant par

ce

moyen le moment angulaire nucléaire, le rayon, l’énergie de liaison et le moment électrique quadrupolaire du deutéron ainsi que l’énergie totale de liaison de la particule

03B1.

JOURNAL PHYSIQUE 17, OCTOBRE 1956,

I. Modèle de nucléon.

-

Nous considérons un

nucléon constitué par un ensemble de charges B+

et p- en mouvement l’une par rapport à l’autre.

Nous ne ferons aucune hypothèse sur la dis- position précise des charges l’une par rapport à

l’autre. Cette disposition peut être, à l’image de l’atome, un noyau positif et des couches d’électrons

.négatifs en mouvement autour de ce noyau.

Toutefois, pour que les paquets d’ondes corres- pondant à ces charges puissent être contenus à

l’intérieur d’une .sphère de rayon de l’ordre de

1,4. 10-13 cm, il faut supposer qu’aucune charge

n’est au repos, mais qu’elles sont toutes en mouve-

ment à une vitesse voisine de celle de la lumière.

Cela suggérerait une disposition possible ,en

chaîne (fig. 1), l’ensemble de cette chaîne étant elle-même animée d’un mouvement de rotation autour d’un centre de symétrie.

F’IG. 1.

Quoi qu’il en soit, nous nous limiterons aux

hypothèses essentielles suivantes :

1) Dans le neutron, l’ensemble du nucléon est

électriquement neutre.

2) Dans le proton, le nucléon a perdu une charge e- et est donc chargé positivement de + e (1).

Nous admettrons qu’une charge e+ ou -e

du nucléon est soumise à un potentiel de la

(1) Il est possible d’envisager, sur

ce

modèle, les dif-

férentes sortes de mesons comme des produits de la

«

fission»

du nucléon. On voit alors que

ces

mésons auront des masses

intermédiaires entre celles de l’électron et du neutron et

pourront être soit neutres, soit comportant une charge +

e

ou

- e.

forme possédant une symétrie sphérique,

c’est-à-dire que § ne dépend que de r. Nous recher- cherons d’abord s’il est possible de trouver une

valeur raisonnable de Z (Z 900 par exemple)

pour laquelle l’une quelconque de ces charges e+

ou e- serait liée d’une façon stable au nucléon.

En première approximation, nous nous conten-

terons d’utiliser l’approximation des relations de la

mécanique relativiste.

L’énergie cinétique de la charge e+ est :

v

v

=

vitesse de l’électron, B =-, mo

=

masse au

c

repos de l’électron.

L’énergie potentielle est :

L’équilibre électrostatique de la charge s’écrit :

et (1) s’écrit :

d’où l’énergie totale de liaison B :

La relation de Bohr nous indique que le mouve- ment des charges et ne peut avoir lieu que sur des orbites r telles que :

n étant un entier et

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019560017010088700

(3)

888

La comparaison de (3) et (6) donne :

et :

Si l’on a r 1,4.10-13 cm, on a :

quel que soit n. Nous aurons donc :

oc

désignant la constante de structure fine :

En faisant n = 1, on aura donc :

On note alors que, dans un tel système, un potentiel sphérique :

pourrait maintenir une charge + e sur une orbite stable, quelle que soit la distance r de la charge au

centre du nucléon.

Les relations (7) et (10) nous indiquent alors que la vitesse des charges :1: e à l’intérieur du nucléon est :

n

#

c

(14)

condition qui était indispensable. La relation (5)

de la charge nous montre que l’énergie totale de

haison est alors :

-B M,C2. (15)

Cette énergie est négative, la charge + e est

liée au nucléon.

On notera, d’après (5), qu’une. légère diminution

de v (perturbation nucléon-nucléon par exemple)

rend B positif et que la charge considérée est alors

expulsée du nucléon.

II. Interaction nucléon-nucléon.

---

Nous nous limiterons au cas de l’interaction de deux nucléons dans des états 1So ou 381. Compte tenu du principe

d’exclusion de Pauli, les états 1So (spins anti- parallèles, moment orbital 1

=

0) pourront être

réalisés pour les trois liaisons (n, n), (n, p) et (p, p),

mais les états 3S1 (spins parallèles, moment orbi-

tal 1

=

0) seront réservés aux liaisons (n, p)

seulement.

Nous admettrons, compte tenu du modèle de nucléon proposé, que lorsque deux nucléons sont voisins l’un de l’autre (distances de l’ordre de 10-13 cm), il peut y avoir phénomène d’rechange

d’un électron périphérique entre chaque nucléon.

Nous aurons donc une liaison analogue à la liaison homopolaire de la molecule H 2. Les propriétés de

saturation de la liaison H-H vont s’appliquer également à la liaison nucléon-nucléon. Mais alors que pour H 2 l’énergie potentielle de liaison de l’électron d’échange est e " 2 r elle va être ici

ke2(k r > 1), ke desi ke désignant g la charge effective agis- ge effective e

sant sur l’électron d’échange. Cette valeur de k

dépend naturellement de la disposition des charges + et

-

à l’intérieur du nucléon, disposition

sur laquelle nous n’avons fait aucune hypothèse précise. Il convient toutefois de noter que l’action du nucléon sur une charge incidente n’est pas forcément la même que l’action du nucléon sur une de ses charges constitutives. Il semble, comme

nous le verrons plus loin, qu’une valeur correcte

de k rendant compte des résultats expérimentaux’

puisse être :

Désignons par a et b les deux nucléons, 1 et 2 les

électrons d’échange se rapportant respectivement

à ces nucléons a et b. L’électron du premier nucléon peut être représenté par la fonction d’onde à symé-

trie sphérique §a(1), celui du second par la fonc- tion b(2). Nous admettrons que, dans un état non

perturbé, §a(1) peut se représenter sous la forme :

rIa désignant la distance de l’électron au centre de

son nucléon, a le rayon normal définissant la plus grande probabilité de présence de l’électron non

perturbé.

Nous aurons, avec les mêmes définitions :

Désignons par H l’hamiltonien représentant le système des deux nucléons, § la fonction d’onde

de ce système. L’énergie d’interaction des deux nucléons va alors être :

dr désignant l’élément de volume, les intégrations

étant étendues à tout l’espace.

Le problème consiste alors à déterminer approxi-

mativement la fonction d’onde §.

Nous considérerons ce problème dans le cas simplifié suivant :

1) Nous utiliserons les fonctions d’onde non

perturbées §a(1) et yb(2) comme s’il n’existait pas

de perturbation mutuelle.

(4)

2) Nous négligerions les effets relativistes.

Nous devons alors prendre pour Ç les combi-

naisons symétriques et antisymétriques suivantes :

L’hamiltonien H du système s’écrit :

.Rab désigne la distance des centres des deux

2

.

nucléons. Le terme - représente simplement la

r12

répulsion des deux électrons et ne comporte par

conséquent q pas le coefficient p k. Le terme ke2 Rab 2 repré- p sente la répulsion des deux nucléons dépossédés de

.leur électron d’échange (nous avons conservé pour

ce terme, en première approximation au moins, le

même coefficient k).

En reportant (19) et (20) dans (18), on trouve

deux valeurs pour W correspondants aux neutrons

à spins antiparallèles yys et à spins parallèles WA (états symétriques et antisymétriques)

WN désignant l’énergie totale du nucléon non

perturbé, D étant le coefficient de normalisation de la fonction d’onde :

et W1l représentant l’interaction coulombienne, W12 l’énergie d’échange :

Les intégrations donnent pour D et W11 :

Pour l’intégration de W12, nous utiliserons

l’approximation obtenue par Sugiura (Z. Physik, 1927, 45, 484) pour le problème analogue d’énergie d’échange de H 2.

On obtient :

où :

y est la constante d’Euler :

et Ei(x) est l’intégrale logarithmique :

Nous avons reporté sur un graphique (fis. 5) les

résultats des calculs obtenus pour WA et Ws (ou plus exactement (WA - 2WN) et (Ws - 2 WN))

en fonction de la distance Rab des deux nucléons et avec, pour le paramètre k, la valeur k

=

7.

On remarque immédiatement que pour des dis- tances entre nucléons inférieures à 4a (a

=

rayon du nucléon), on a des valeurs négatives corres- pondant à une action attractive nucléon-nucléon pour à la fois WA et Ws.

Examinons plus en détail et séparément chaque

état.

1) WS·

-’

SPINS ANTIPARALLÈLES.

-

Ce mode d’interaction correspondant à l’état 180 du système s’applique à la fois aux trois liaisons (n, n), (n, p) et (p, p). L’état d’équilibre correspond à une dis-

tance entre nucléons de l’ordre de a et une énergie

de liaison de l’ordre de 1 MeV.

Pour des distances nucléon-nucléon inférieures à Rab = a, Ws devient rapidement positif, l’inter-

action se traduit pàr une force répulsive. Notons

que les forces nucléaires attractives (n, n) et (p, p)

sont égales.

2) WA. -SPINS PARALLÉLES.-CemOded’lnter-

.

action s’applique seulement à la liaison (n, p) dans

l’état triplet 351. Contrairement à ce que l’on obtient pour la liaison H-H pour laquelle Wg est toujours positif (répulsion), on voit qu’ici WA

affecte une forme plus compliquée. On a d’abord

une attraction jusqu’à Rab # 2,3 a, l’énergie de

liaison étant alors de l’ordre de 0,75 MeV. Puis on

voit apparaître une barrière de potentiel présentant

un maximum pour Rab

=

2a (nucléons en contact)

l’énergie potentielle répulsive étant de l’ordre

(5)

890

de 3,1 MeV. Pour des distances inférieures à 2a, WA tombe alors très rapidement pour atteindre

un minimum de

-

7,4 MeV environ pour Rob =1,8 a. Quand Rab diminue encore, WA varie

en présentant deux autres minima (Rab =1,2 a, Wg - - 9,8 MeV et Rab - 0,75 a, WA --14,4 MeV) avant de remonter rapidement et

devenir répulsif pour Rab 0,5 a. Il ne faut pro- bablement attribuer de signification physique qu’au premier maximum .lll (Rab = 2a) et aux

deux premiers minima m1 (Rab = 2,3 a) et

m2 (Rab =1,8 a) de la courbe WA

=

f (Rab). On

voit que deux nucléons se trouvant dans des états

correspondant à m2 nécessitent une énergie totale

de 7,4 + 3,1 =10,5 MeV pour leur séparation.

Pour un ensemble de particules neutron-proton, l’énergie totale de liaison sera d’autre part de

l’ordre d’environ 7,4 MeV par nucléon.

CARACTÈRE DE SATURATION DE CES LIAISONS.

-

Les différents modes d’interaction nucléon-nucléon que nous venons d’étudier sont saturés par une seule liaison pour tous les états 180. Nous noterons

que l’énergie de liaison est cependant relativement faible (# 1 MeV), donc les systèmes formés sont probablement instables.

Pour la liaison (n, p) dans l’état triplet 3S 1, la

saturation a lieu avec deux liaisons. On peut en

effet avoir l’assemblage (les flèches indiquant symboliquement les spins).

Mais, comme nous venons de le remarquer, les liaisons à spins antiparallèles sont de nature ins-

table. De plus, cela ne permet pas de rendre com-

pte de l’assemblage très stable de quatre nucléons

dans la particule

a.

Nous allons donc faire une

hypothèse complémentaire concernant la liaison

(n, P).

III. Liaison (n, p) électrostatique.

-

Le modèle

que nous avons proposé pour le proton est celui

d’un neutron qui aurait perdu un électron. Cela

revient à faire jouer un rôle particulier à un positron

dans la structure du proton. Nous admettrons que la charge + e du proton n’est pas répartie

uniformément dans le nucléon, mais localisée

sous forme d’un positron individuel, c’est-à-dire que le proton se présenterait scus forme de l’as- sociation d’un neutron (ayant perdu un couple positron-électron) et d’un positron. En d’autres termes, cela veut dire que nous supposons que la

probabilité de présence du positron n’est pas

également répartie dans tout le volume du nucléon,

mais est presque entièrement localisée dans un

petit volume situé à une distance r = a du centre du nucléon (2).

La grande stabilité de la particule

a

aussi bien

que le moment magnétique négatif du neutron nous

conduisent alors à admettre que le positron ainsi

localisé dans le proton peut exercer sur un neutron

une action électrostatique attractive de la forme W ke2 ke2 pour des distances R ab entre

r

nucléons de l’ordre des dimensions nucléaires.

A unc certaine distance de séparation (n, p), il

y aurait désaccouplement des spins des particules

en présence et la force attractive tomberait prati- quement à zéro. On a également représenté sur le graphique de la figure 5, le potentiel (n, p) qui peut

se mettre sous la forme :

en désignant toujours par a le rayon du nucléon.

(On écrit Rab - a) et non Rab seulement puisque

l’on admet que l’attraction à lieu, en fait, entre positron périphérique et neutron.) On prend pour a la valeur :

En choisissant encore pour le paramètre k la

valeur k

=

7, on voit que pour ,Rab

=

2a, on a l’énergie de liaison électrostatique (n, p) :

Un modèle de particule

a

pourrait alors com- porter au total quatre liaisons (spins des nucléons parallèles ou antiparallèles) dont deux seraient de nature électrostatique et deux autres énergie d’échange.

FIG. 2.

On a figuré schématiquement la parti-

cule

oc

(fig. 2) en hachurant les protons et en indiquant symboliquement les spins de chacun des

nucléons par des flèches. Les liaisons d’échange correspondent aux minima m2 de l’énergie de liaison, etl’énergie de liaison totale de la particule

a

serait dans ce modèle :

Ba

=

2 x 7,4 + 2 x 7,2

=

29,2 MeV (28 bis)

ce qui est de l’ordre de grandeur de la valeur

expérimentale (28,1 MeV).

(2) On admet cependant que le spin propre d’ensemble

du proton constitué par neutron + positron reste 1/2.

(6)

891

Nous allons vérifier sommairement cette possi-

bilité d’un lien électrostatique proton-neutron en

examinant avec cette hypothèse le deutéron.

FIG. 3.

Cette particule

«

se casse » relativement faci- lement (stripping) ce qui laisse prévoir une liai-

son (n, p) relativement faible. On peut donc sup- poser une disposition selon laquelle les deux

nucléons seraient séparés par une distance 2a + 2d ( fig. 3). L’accouplement des spins permet de consi- dérer le deutéron comme un système rigide

tournant autour de son centre de gravité avec une

vitesse angulaire û) et un moment d’inertie I tels que :

le moment angulaire total étant 1.

1

En première approximation, nous pouvons effectuer une étude de l’équilibre électrostatique

de ce système au moyen de la mécanique classique.

On a (avec u

=

masse du nucléon) :

et :

Les relations (29), (30, (31) fournissent,

avec k

=

7 et a = 1,4.10-13 cm :

soit une distance totale D entre nucléons de l’ordre de :

L’énergie potentielle est alors :

L’énergie cinétique du système est :

L’énergie de liaison du deutéron est donc :

.

La valeur expérimentale est

-

2,2 MeV.

Calculons enfin le moment quadrupolaire élec- trique ; il est donné par sa définition :

où 8 est la densité de charge, 1 la distance au centre

de rotation de l’élément de volu me dr et z la

projection de 1 sur l’axe de spin de la particule.

On a ici z = 0, l = d, Z= 1, 8 = e, d’où :

La valeur expérimentale mesurée par Rabi, Kellog et Ramsey est :

qexp

=

+ 0,276.10-26 cm2.

La valeur calculée (35) correspbnd donc exac-

tement à la valeur obtenue expérimentalement par

Kellog, Rabi et Ramsey, mais avec une inversion

de signe. En admettant que la coïncidence numé-

rique ne soit pas fortuite (le seul paramètre arbi-

traire pour les résultats (28 bis), (32), (33) et (35)

étant k) nous allons examiner plus en détail le , problème du signe du moment quadrupolaire

électrique.

On notera que, par rapport à l’axe de spin

considéré du deutéron, le moment électrique

resterait négatif même si l’on supposait une répartition uniforme de la charge, + e sur la surface du proton (on obtient dans ce cas :

Pour obtenir un moment

positif, il faut supposer une répartition uniforme

de la charge à l’intérieur d’un modèle de deutéron

se présentant comme un ellipsoïde dont l’axe de

spin serait le grand axe. Ce modèle paraît sur- prenant compte tenu du fait que l’on devrait s’attendre (si l’on veut attribuer un minimum de

sens physique au modèle envisagé) a avoir pour

axe de spin le petit axe de l’ellipsoïde.

On peut tenter d’échapper à cette difficulté par le moyen suivant.

Considérons les spins intrinsèques du proton et

du neutron entrant dans la composition de deu-

téron. En présence d’un champ magnétique, les

axes des spins de ces deux particules s’orientent dans le sens du champ. Si l’on se place dans un

Univers spatio-temporel, on peut également ad-

mettre que l’axe de spin propre d’un nucléon est

toujours orienté selon l’axe des temps de cet Uni-

vers. On peut alors schématiquement représenter

notre modèle de deutéron comme ci-contre (fig. 4),

les deux nucléons étant séparés par la dis- tance 2d + 2a ; on a également figuré par des cercles orientés perpendiculaires à l’axe des temps

les sens de rotation dans l’espace des deux nucléons.

On comparera cette hypothèse avec l’étude faite par L. Biendenharm (Phys. Rev., 1951, 82, 100) qui montre que l’équation de Dirac conduit à la

conclusion que la charge d’un électron change de signe quand on inverse l’axe des temps.

Notons bien que, dire que l’axe de spin d’une

particule est orienté suivant l’axe des temps

implique que la particule estquadridimensionnelle,

(7)

892

donc que sa masse totale est répartie sur un certain

intervalle de temps ; ou, ce qui revient au même, qu’à un instant donné, sa masse se trouve répartie

à l’intérieur d’un certain volume autour d’un point donné, ce volume pouvant excéder celui que l’on

pourrait définir par les caractéristiques géo- métriques spatiales de la particule. Ce point de

vue semble pouvoir se concilier avec celui de la mécanique ondulatoire (3).

Nous sommes alors en droit de nous poser la

question suivante : Quels sont les effets de ce mouvement de spin autour de l’axe des temps au point de vue du moment quadrupolaire électrique

de la particule ? (et de son moment dipolaire magnétique). Ces effets ne vont-ils pas conduire à modifier le calcul du moment quadrupolaire électrique d’un ensemble de particules ?

Dans l’affirmative, la disposition par rapport à

l’axe de spin des charges dans l’espace ne suffirait

pas pour fournir le moment quadrupolaire puisqu’il

faudrait en même temps tenir compte de la dispo-

sition et du mouvement de ces charges dans le temps.

1

En effet le mouvement autour d’un axe des temps

a pour conséquencé un mouvement dans l’espace

(de même que tout mouvement dans l’espace à

vitesse finie correspond à un mouvement dans le

FIG. 4.

temps). On constate (fig. 4) que, pour chaque particule, le mouvement de rotation dans le temps

s’effectue autour d’un axe parallèle à l’axe des temps et passant par le centre de symétrie spatial de

chacune des pàrticules.,On peut alors conduire nos

hypothèses plus avant et admettre que pour tenir

compte du mouvement dans l’espace correspondant

au mouvement dans le temps on pourra considérer que le mouvement spatial s’effectue, pour un ensemble de particules, autour d’un axe (si il existe) joignant les centres des différentes particules

constituantes.

Dans le modèle que nous avons proposé pour le deutéron, cet axe existe, c’est l’axe longitudinal de

l’ensemble. On conduira donc ici le calcul du (3) On peut montrer que, pour tenir compte à la fois de

l’aspect quadridimensionnel et du7mouvement de spin de la particule,

on sera

conduit à décomposer la

masse

totale de

cette particule en 4 composantes d’un spineur. (Voir, dans

ce

numéro, p. 896.)

moment quadrupolaire électrique en supposant que le mouvement de spin a lieu simultanément (ce qui ne

constitue qu’un artifice de calcul sans correspon- dance physique directe) autour de deux axes de spin

dissociés dans le modèle spatial, mais qui seraient

confondus dans un modèle spatio-temporel : ces

deux axes sont l’axe longitudinal et l’axe trans- versal, ce dernier étant le seul que nous avions considéré précédemment pour le calcul de q. Nous écrirons donc :

qe et qt désignant respectivement les composantes d’espace et de temps du moment électrique quadru- polaire. On a (relation (35)) :

et l’on voit .en appliquant la relation (34) dans laquelle on fait z = l = a, que :

d’où :

FIG. 5.

L’hypothèse de la liaison électrostatique peut

donc rendre compte de l’existence et de l’énergie

de liaison de la particule

oc.

Appliquée au cas du

deutéron et en choisissant le moment angulaire expérimental 1, on vérifie que les deux particules

constitutives sont écartées l’une de l’autre (d’où le stripping), on retrouve le rayon du deutéron, son énergie de liaison, et (avec l’hypothèse supplé-

mentaire que le spin intrinsèque d’une particule

élémentaire correspond a une rotation autour de

l’axe des temps) le moment quadrupolaire élec- trique de cette particule.

Manuscrit reçu le 27 février 1956.

BIBLIOGRAPHIE HEITLER et LONDON, Z. Physik, 1927, 44, 455.

SUGIURA, Z. Physik, 1927, 45, 484.

ROSEN, Phys. Rev., 1931, 38, 2099,

RABI, KELLOG et RAMSEY, Phys. Rev., 1940, 57, 677.

BIEDENHARM (L.), Phys. Rev., 1951, 82, 100.

Références

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