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Gaïd Salah en visite à un établissement du Département transmissions en 1 ère Région militaire

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N° 3536 - Dimanche 27 octobre 2019 - Site web : www.lecitoyenonline.com - E-mail : lecitoyen2008@yahoo.fr

Gaïd Salah en visite à un établissement

du Département transmissions en 1 ère

Région militaire

P 3

Selon l’Office national des statistiques

Baisse du PIB à 0,3%

au 2 ème trimestre 2019

La croissance globale du Produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie a atteint 0,3% au 2ème trimestre 2019, contre 1,4% durant la même période de l’année

dernière, a ton appris auprès de l’Office national des statistiques (ONS).

P 2

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A C T U A L I T E Dimanche 27 octobre 2019

H yDrocarBurE

La Russie est un nain dans l’exploration et le développement en Afrique

Le sommet Russie-Afrique organisé cette semaine passée par Vladimir Poutine à Sotchi ne changera pas la relative absence de Moscou au sein du secteur pétrolier africain.

t

roisième plus grand producteur de brut du monde – derrière les Etats-Unis et l’Ara- bie saoudite – et deuxième plus impor- tant producteur de gaz – derrière les Etats-Unis –, le Kremlin de- meure un nain dans l’exploration et le développement des hydro- carbures en Afrique. Malgré les promesses d’investissements co- lossales de la part des sociétés russes que cette semaine à Sotchi ne manquera pas de susciter, il y a fort à parier qu’une grande par- tie d’entre elles ne se matérialise- ront pas. En particulier celles venant du secteur public.On ne compte plus les projets dans les- quels les sociétés pétrolières russes ont tenté de s’implanter en Afrique, mais où les annonces d’investissements se sont révé- lées sans lendemain – cas de Kudu en Namibie avec Gazprom ou encore du Trans Saharan Gas Pipeline entre le Nigeria et l’Algé- rie avec la même société. La Rus- sie n’apporte pas de technologie de pointe comparée aux majors occidentales sur les explorations en offshore profond comme en Angola ou au Nigeria, ni dans l’ex- ploration du gaz et pétrole de schiste comme cela pourrait inté- resser le Maghreb et l’Afrique du Sud. Elle s’est aussi avérée incapa- ble de proposer des projets finan- cés clé en main comme les Chinois en ont le secret, comme au Niger ou au Soudan (dévelop- pement des réserves puis construction des oléoducs d’ex-

portation et des raffineries).

Un risque

Hors de Russie, Gazprom et Ros- neft travaillent de plus en plus sur des projets géants, de plus en plus rares en Afrique. Le choix pour Rosneft de rentrer au Mozam- bique est, par exemple, davan- tage lié au partenariat stratégique qu’elle a noué avec ExxonMobil en 2011 qu’à un souhait de tra- vailler à tout prix dans l’offshore de ce pays, où les plus grosses dé- couvertes de gaz du continent ont pourtant été mises à jour depuis 2010.Enfin, l’Afrique peut repré- senter un risque et les sociétés d’Etat russes, comme Gazprom, préfèrent investir sur des projets en Europe (Allemagne) ou dans les pays d’ex-URSS (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan) jugés plus sûrs selon leurs standards.

Idem pour Rosneft qui privilégie aussi les anciens pays soviétiques, mais également l’Asie, l’Amérique du Sud et du Nord. L’Afrique reste le parent pauvre de leur investis- sement.Première société gazière du monde en termes de volume produit (correspondant à cinq fois la production algérienne) et véri- table poumon de l’économie russe, la firme publique Gazprom reste quasiment absente du conti- nent africain. La société d’Etat n’a actuellement que des actifs en production en Libye, ainsi que deux autres en développement en Algérie. Elle a aussi une pré- sence mineure en Angola via sa fi- liale pétrolière Gazprom Neft.

De rares implantations L’autre major détenue en majorité par l’Etat russe, Rosneft (5,9 mil- lions de barils par jour, soit la so-

ciété produisant le plus de pétrole après la Saudi Aramco saoudienne

; par comparaison ExxonMobil at- teint à peine 4 millions) n’est pas davantage à l’offensive. Sa pré- sence se limite à son investisse- ment dans le gisement géant de Zohr en Egypte (30 %), en produc- tion depuis cette année, à des par- ticipations dont elle souhaite se départir en Algérie, ainsi qu’à trois blocs d’exploration mozambicains acquis en 2018 au côté d’Exxon- Mobil.Hormis ces rares implanta- tions, plusieurs accords de principe ont été signés récem- ment avec des sociétés locales comme Oranto Petroleum du mil- liardaire nigérian Arthur Eze, sans néanmoins aboutir à la moindre décision concrète. Le président de Rosneft, l’ancien vice-premier mi- nistre russe Igor Setchine et in- time de Poutine, a également tenté – sans succès – de prendre des participations dans d’autres pays comme l’Angola ou le Gabon.L’effort privé russe dans le pétrole africain est principalement porté par Lukoil, présent en explo- ration au Ghana et au Cameroun, en production en Egypte et au Ni- geria et depuis quelques mois en République du Congo. Fondée au lendemain de la dislocation de l’URSS, Lukoil est dirigé par un proche du président russe, Vagit Alekperov. Le pétrolier cherche à acquérir davantage de blocs d’ex- ploration et utilise à plein le som- met de Sotchi comme plate-forme pour convaincre les ministres afri- cains du pétrole présents d’ouvrir leur domaine pétrolier.

L

a croissance globale du Produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie a atteint 0,3% au 2ème trimestre 2019, contre 1,4% durant la même période de l’année dernière, a ton ap- pris auprès de l’Office national des statistiques (ONS). Cette évolution est le résultat de la baisse du volume de la valeur ajoutée des hy- drocarbures et une hausse “timide” qui est de 1,8% de l’activité du secteur agricole, selon une publication sur les comptes nationaux du 2ème trimestre 2019 de l’ONS. La croissance du sec- teur des hydrocarbures s’est caractérisée par une baisse de -8,3% au 2ème trimestre 2019, contre -6,9% durant la même période de l’an- née écoulée. En revanche, tous les autres sec- teurs d’activité économique ont réalisé des

“croissances positives”, a fait savoir la même source. Le taux de croissance du PIB, hors hy- drocarbures, a été de 2,8% durant le 2ème tri- mestre de l’année en cours, en comparaison avec la même période de l’année dernière. La croissance du PIB hors hydrocarbures, a été

tirée, essentiellement, par les secteurs de l’in- dustrie avec 4,6%, contre 2,9% durant la même période de comparaison. Cette amélioration du rythme de croissance a été engendrée par la reprise d’activité dans le secteur des ISMMEE (Industries sidérurgies, métalliques, méca- niques et électriques) et de l’énergie qui ont connu respectivement des taux de croissement de 10,5% et 7,8%, contre -0,1% et 3,6% durant la même période en 2018. Par ailleurs, le sec- teur du Bâtiment,Travaux publics et Hydrau- lique (BTPH) a enregistré, au cours du second trimestre de 2019, une croissance de l’ordre de 3,6%, contre 3,8% durant la même période 2018.

Fléchissement de l’investissement Le secteur des services et des travaux pétro- liers (STPP) a affiché, pour sa part, une “stag- nation” du rythme de croissance, avec 2,3%, précisent les données de l’Office. Les services marchands ont continué à apporter leur contri-

bution à la croissance de l’économie nationale, même si elle est en léger recul (3,1%) contre 4,2% à la même période 2018. Cette croissance a été tirée essentiellement par le commerce, dont l’activité s’est améliorée à 4,1% contre 3,2%.A noter que les services marchands sont

“les transports et communications, le com- merce, les services fournis aux entreprises et aux ménages, ainsi que les Hôtels-cafés-restau- rants”. D’autres secteurs ont également parti- cipé à la croissance du PIB, hors hydrocarbures.

Il s’agit, des services non marchands qui ont réalisé une croissance de 2,3%, contre 2,6% du- rant la même période de 2018. Les services non marchands concernent les affaires immo- bilières, les services financiers et les adminis- trations publiques. Concernant le secteur agricole, l’ONS relève un ralentissement du rythme de sa croissance durant le 2ème tri- mestre 2019, soit 1,8%, contre 7% à la même période de 2018. En valeurs courantes, le PIB du 2eme trimestre 2019 a enregistré une

baisse de 1,5% par rapport au 2ème trimestre 2018, suite à une baisse du déflateur du PIB de 1,8% et une croissance en volume de 0,3%.

Le second trimestre de 2019 a été marqué aussi par une baisse de l’investissement avec une évolution de 0,9%, contre 4,1% à la même période en 2018.

La hausse du niveau général des prix au 1er tri- mestre 2019 a été de 0,4%, contre une hausse de 6,3% enregistrée durant la même période de l’année écoulée. Pour rappel, le Fonds mo- nétaire international (FMI) a revu à la hausse sa prévision de croissance économique pour l’Algérie en 2019, la portant à 2,6%, contre un taux de 2,3%, anticipé en avril dernier.

En 2018, la croissance globale du PIB a été de 1,5%, alors que celle hors hydrocarbures a été de 3,4%, selon la nouvelle édition du rapport semestriel du FMI sur les perspectives écono- miques mondiales, publiée à la veille de ses réunions d’automne et de celles du Groupe de

la Banque Mondiale. Wahiba/K

S ELoN L ’o fficE NatioNaL DES StatiStiquES

Baisse du PIB à 0,3% au 2 ème trimestre 2019

E NErgiE éoLiENNE

L’AIE souligne le potentiel « quasi illimité »

D oiNg B uSiNESS

L’Algérie peine à améliorer son

classement

L

e classement de l’Algérie pour le climat des affaires « Doing Business », établi par la Banque Mondiale, de l’année 2020, s’est stabilisé à la 157e place sur les 190 pays.L’Algérie n’améliore pas ainsi sa po- sition par rapport à l’an dernier et la main- tient, demeurant une économie parmi les moins compétitives dans la région.La Banque mondiale s’est basée sur plusieurs critères pour établir ce classement, les facilitations à la création des entreprises et à l’obtention d’autorisations notamment.Les meilleurs classements obtenus par l’Algérie, est dans « règlement de l’insolvabilité », avec la 81e place, suivis du critère de raccordement à l’électricité, en se positionnant à la 102e place, alors que pour l’obtention du permis de construire, la BM classe l’Algérie à la 121e place, la création d’entreprises est à la 152e, sinon pour le transfert de la propriété l’Algé- rie se pointe à la 165e place.Dans le domaine fiscal, où les autorités considèrent le pays at- tractif, la Banque mondiale l’Algérie à la 158e dans la catégorie de « paiement des taxes et impôts », 172e dans la catégorie « commerce transfrontalier » et 113e dans la catégorie « exécution des contrats ».Le classement de l’Algérie est encore plus mauvais pour l’ob- tention des prêts, avec 181e place, et à la 179e place pour ce qui est de la «protection des investisseurs minoritaires ».

Juste avant la Libye

Sur le plan régional, l’Algérie est classé par ailleurs, derrière tous les pays voisins, a part la Libye qui est à la 186 eme place. Le Maroc est quant à lui classé à la 53e place la Tunisie à la 78e, et la Mauritanie à la 152 e place.En tête de liste du Doing Business pour cette année figurent la Nouvelle Zélande, Singa- pour et Hong Kong, respectivement à la pre- mière, deuxième et troisième place. Les États-Unis se hisse à la 6e place et la France à la 30e. Au bas du classement, on retrouve le Yémen, l’Érythrée et enfin la Somalie à la 190e place.

L’

énergie éolienne en mer pourrait voir ses capacités de production multipliées par 15 d’ici 2040, contribuant à décarboner l’économie mondiale, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié ven- dredi.« Pourquoi consacrer tant d’ef- forts à un rapport sur l’éolien offshore, une technologie qui au- jourd’hui fournit juste 0,3% de l’élec- tricité mondiale? Parce que son

potentiel est quasi illimité », souligne le directeur de l’AIE, Fatih Birol.Avec des coûts de production actuelle- ment en chute et des progrès tech- nologiques qui décuplent déjà la puissance de ces engins, « ce poten- tiel est de plus en plus à notre por- tée. Mais beaucoup reste à faire, de la part des gouvernements comme des industriels, pour en faire un pilier d’une transition énergétique propre

», ajoute l’économiste. Le marché a

cru de près de 30% par an entre 2010 et 2018. Ces 5 prochaines an- nées, 150 nouveaux parcs devraient voir le jour.Ce rapport, qui se veut le plus complet produit sur le sujet, propose une analyse géospatiale couplant données satellitaires, étude des vents, topographies et état des technologies, pour cartographier le potentiel mondial. Résultat, « ce po- tentiel est partout, en Asie, en Amé- rique latine, dans certaines parties

d’Afrique, d’Australie… », énumère une des auteurs, Laura Cozzi, qui souligne que, face à l’enjeu clima- tique, il faut « toute une palette de technologies ».L’Europe, pionnière du secteur (le 1er parc éolien a été inauguré au Danemark en 1991, et Allemagne et Grande-Bretagne sont aujourd’hui premiers producteurs au monde), devrait rester le moteur de cet essor, estime l’AIE. Mais il faudra aussi compter avec la Chine.Dans

l’UE, les parcs offrent aujourd’hui une capacité de près de 20 giga- watts, chiffre qui devrait passer à 130 GW d’ici 2040 à ce stade des me- sures et projets. Cette capacité pour- rait atteindre 180 GW et l’éolien offshore devenir la première source d’électricité du continent, si celui-ci veut atteindre la neutralité carbone, souligne l’AIE, qui conseille les pays développés dans leur politique éner- gétique.

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3 Dimanche 27 octobre 2019

A C T U A L I T E

36 E vENDrEDi Du Hirak

Appel au changement politique et au départ des symboles de l’ancien système

D

ans une allocution

prononcée à l’ouver- ture des travaux du 18eme Sommet des pays membres du Mouvement des Non- alignés (MNA), M. Bensalah a déclaré que “l’accélération des évènements dans nombre de pays frères et amis et la propension à recourir à la logique de la force au lieu de la force de la lo- gique, nous interpellent tous à re- chercher les voies les plus efficientes pour le rétablissement de la stabilité”, citant dans ce sens la situation en Libye, en Syrie et au Yémen.Affirmant, à ce propos, que “l’Algérie demeure profondément convaincue de l’impor- tance du dialogue et du règlement pa- cifique des conflits, et attachée aux principes fondamentaux des Nations unis et du droit international, notam- ment en ce qui concerne la préserva- tion de la paix et de la sécurité internationales”, il a ajouté que “par- tant, elle ne ménage aucun efforts dans ce cadre”.Le chef de l’Etat a rap- pelé, par ailleurs, “l’engagement de l’Algérie à œuvrer toujours avec ses partenaires à la mise en place de so- lides fondements pour la stabilité et la sécurité dans la région du Sahel dans le cadre du respect de la souve- raineté des pays et la non ingérence dans leurs affaires internes”.Abordant la question palestinienne, le Chef de l’Etat a souligné que “cette cause, qui est au cœur des préoccupations de notre Mouvement, a connu un tour- nant décisif pouvant torpiller les ef- forts de paix, consentis tout au long des dernières années”, estimant que

“la responsabilité historique, morale et légale nous dicte aujourd’hui de re- nouveler notre engagement perma- nent à l’égard de cette cause et de réaffirmer notre soutien indéfectible et constant au peuple palestinien dans sa quête pour la consécration de ses droits nationaux inaliénables, y compris son droit à l’autodétermina- tion et à l’édification de son Etat, la Palestine indépendante”.”S’inscrivant dans la large vague de solidarité avec la cause palestinienne à travers le monde suite au transfert des ambas- sades de certains pays à El-Qods et à la lumière de la poursuite des actes hostiles et criminels de l’occupant contre le peuple palestinien et ses droits, l’Algérie réitère, depuis cette tribune, son soutien indéfectible au peuple palestinien et à sa juste cause”, a clamé M. Bensalah.Par ail-

leurs, le chef de l’Etat a salué “la po- sition ferme et de principe du MNA en faveur du droit du peuple sahraoui frère à l’autodétermination”, préci- sant que l’Algérie “appelle au main- tien de cette position en cette conjoncture, qui a vu le retour des deux parties en conflit à la table de négociations, avant un arrêt net avec la démission de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental”.Dans ce contexte, l’Algérie réitère son appel au Secrétaire géné- ral de l’ONU pour “relancer rapide- ment la nouvelle dynamique qu’il avait insufflé” en vue du règlement de ce conflit.Concernant Mouvement des Non-alignés, le Chef de l’Etat a af- firmé qu’il “demeure un acteur inter- national majeur”, saluant “ses réalisations et son rôle de défenseur des espoirs et aspirations des peu-

ples, en ne ménageant aucun effort pour contrer les menaces, unifier les visions et les efforts et cristalliser des solutions dans le contexte d’une réa- lité internationale tendant à un monde multipolaire”.”Le Mouvement doit saisir cette opportunité pour tra- duire la vision de ses pays membres en faveur d’une réforme du système de l’ONU et un élargissement du Conseil de sécurité, exigence incon- tournable du Continent africain qui milite pour la fin de l’injustice histo- rique imposée à ses pays, ainsi que pour la dynamisation du rôle de l’As- semblée générale en lui permettant d’exercer pleinement ses prérogatives et d’atteindre ses objectifs suprêmes de constituer une tribune pour les peuples, de consacrer la paix et de re- lever les grands défis auxquels fait face la communauté internationale”, a ajouté M. Bensalah.A ce propos, le chef de l’Etat a ajouté que “l’Algérie ne peut que réitérer sa confiance que le MNA est capable de jouer un rôle efficace dans le contexte international actuel, tout en continuant à aspirer à un nouvel ordre mondial, basé sur le respect scrupuleux des engagements auxquels chacun est tenu en vertu de la Charte de l’ONU et du droit inter- national, ainsi que sur l’encourage- ment de la coopération socio-économique”.Pour ce faire, il et impératif de veiller aux exigences du bon voisinage et de promouvoir les initiatives constructives pour réduire les disparités entre le Nord et le Sud dans la cadre d’un nouvel ordre éco- nomique, juste et équilibré”, a conclu

M.Bensalah. Wahiba/K

S ommEt DES N oN - aLigNéS

Bensalah réitère la conviction profonde de l’Algérie quant à l’importance du dialogue

Le Chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah a mis en avant, vendredi à Bakou (Azerbaïdjan), la conviction profonde de l’Algérie quant à l’importance du dialogue et du règlement pacifique des conflits, réitérant

son attachement aux principes fondamentaux des Nations unis et du droit international.

P réSiDENtiELLE Du 12 DécEmBrE 2019

Tebboune dépose son dossier de candidature au siège de l’ANIE

Gaïd Salah en visite à un établissement du Département transmissions en 1 ère

Région militaire

L

e vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d’ar- mée, Ahmed Gaïd Salah, effectuera au- jourd’hui une visite d’inspection et d’inauguration d’un établissement relevant du Département transmissions, systèmes d’infor- mation et guerre électronique en 1ère Région militaire, indique hier le ministère de la Dé- fense nationale dans un communiqué.”

Cette visite, qui entre dans le cadre du suivi de l’exécution du programme de dé- veloppement des différentes compo- santes de l’ANP, constituera une opportunité au général de corps d’Ar- mée pour inaugurer le Centre national des transmissions-Armée nationale po- pulaire”, précise la même source. APS

a

bdelmadjid Tebboune a déposé, hier, son dossier de candidature à la Prési- dentielle du 12 décembre au siège de l’Autorité nationale indé- pendante des élections (ANIE), sis au Palais des Nations-Club des pins (Alger). Dans une déclaration à la presse à l’issue du dépôt de son dos- sier, M. Tebboune a affirmé avoir rempli toutes les conditions énon- cées, ajoutant qu’il exposera son programme électoral ultérieure- ment. L’élection présidentielle constitue “un nouveau départ et l’unique solution à même de consa- crer la souveraineté du peuple pré- vue aux articles 7 et 8 dont le Hirak a revendiqué l’application”, a-t-il

soutenu. Les solutions sont pré- sentes “notamment lorsque la vo- lonté et l’acceptation du peuple sont réunies”, a-t-il souligné, affirmant qu’il œuvrera à l’édification “d’une nouvelle république où le citoyen al- gérien trouvera ces repères et ren- forcera la cohésion entre les algériens”, et que son programme électoral “touchera aux volets éco- nomiques, sociaux et culturels”.M.

Teboune a fait savoir que l’Algérie vi- vait aujourd’hui “une étape histo- rique à laquelle nous devrons nous adapter”, affirmant que la cam- pagne électorale “sera nouvelle compte tenu des conditions chan- geantes que vit le pays actuellement par rapport aux 20 dernières an-

nées”.Il a souligné, en outre, l’exis- tence d’un écart considérable “entre l’élection libre et intègre et la dési- gnation lors d’une étape transitoire”, ajoutant que “la démocratie ne ré- side pas dans la désignation car au- cune partie ne dispose de la légitimité pour désigner une quel- conque personne”.M. Tebboune est le 4e postulant à la candidature pour l’élection présidentielle du 12 dé- cembre prochain, après le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mi- houbi, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina et le président du parti du Rassemble- ment algérien (RA), Ali Zeghdoud.

Wahiba/K

D

e nouvelles marches paci- fiques ont été organisées à Alger et dans d’autres villes du pays, pour le 36ème vendredi consécutif, durant lesquelles les ci- toyens ont réitéré leur attache- ment au changement politique et au départ de tous ses symboles de l’ancien système.Les lieux habituels du hirak ont été investis dès la ma- tinée par des petits groupes de ma- nifestants, dont le nombre est

devenu plus important après la prière du vendredi, en convergeant vers la Grande-Poste, rue Didouche Mourad et la Place Audin, encadré par un dispositif sécuritaire moins important par rapport aux précé- dentes manifestations, ont constaté des journalistes de l’APS.A l’instar des récentes marches, les manifestants ont focalisé leurs re- vendications sur l’élection prési- dentielle prévue le 12 décembre

prochain, réaffirmant leur détermi- nation à poursuivre leur mobilisa- tion.L’économie du pays n’était pas en reste lors de cette nouvelle jour- née, puisque les manifestants ont affirmé leur rejet du projet de la loi sur les hydrocarbures.Ils ont égale- ment repris les slogans habituels, appelant à l’instauration d’un Etat de droit, la lutte contre la corrup- tion et le jugement de tous ceux qui se sont rendus coupables de di-

lapidation de deniers publics, ainsi que l’application des articles 7 et 8 de la Constitution consacrant la souveraineté du peuple.Les mani- festants ont aussi mis l’accent sur le caractère pacifique du hirak, ex- primé leur attachement à l’unité nationale et leur refus de toute in- gérence étrangère.D’autres villes au Centre, à l’Est, à l’Ouest et au Sud du pays ont connu également des marches pacifiques au cours

desquelles des citoyens ont appelé au respect de la souveraineté po- pulaire, au départ des symboles de l’ancien système, la lutte contre la corruption et à la préservation de l’unité nationale.Ce 36ème ven- dredi du hirak intervient à la veille du dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidature à la prési- dentielle du 12 décembre pro- chain.

Wahiba/K

N oN - aLigNéS

L’Algérie a toujours

appelé au respect des principes

de Bandung

L

e ministre des Affaires étrangères, Sabri Bouka- doum, a indiqué, hier à Bakou (Azerbaïdjan), que l’Algé- rie “a toujours appelé au res- pect des principes de Bandung et mis en valeur le rôle du Mou- vement des Non-alignés (MNA)”. Dans une courte dé- claration à la presse, au deuxième et dernier jour du 18ème sommet du Mouvement des Non-alignés (MNA), M.

Boukadoum a soutenu que le sommet de Bakou, “les pays membres, dont l’Algérie, ont mis l’accent sur les principes de Bandung”, soulignant que “l’Al- gérie a eu un rôle déterminant dans la mise en avant du rôle du MNA à travers le monde”. En ce sens, il a rappelé que le Mouve- ment des Non-alignés “de- meure la plus grande organisation au niveau mondial après les Nations Unies”, rele- vant qu’il constitue une tribune pour les pays membres pour faire valoir leurs positions.Les principes de la conférence de Bandung (Indonésie, 1955) concernent notamment le res- pect de la souveraineté et l’in- tégrité des nations, les droits de l’homme et la justice, lesquels sont toujours d’actualité compte tenu des défis poli- tiques et économiques aux- quels font face les pays du MNA.

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4 Dimanche 27 octobre 2019

A C T U A L I T E

P rogrammE NatioNaL DE rEBoiSEmENt

Plantation de 43 millions d’arbres

L

e ministère de l’agri- culture du dévelop- pement rural et de la pêche (MADRP) am- bitionne de planter, au titre du pro- gramme national de reboise- ment, un total de 43 millions d’arbres forestiers toutes es- pèces confondues, a annoncé vendredi à Blida, le ministre Cherif Omari , qui a procédé, en compagnie du ministre de la jeunesse et des sports Raouf Bernaoui, au lancement officiel à partir des hauteurs du parc na- tional de Chréa, du programme national de reboisement, a indi- qué, dans une déclaration la presse que ce programme de plantation touchera les 48 wi- layas, notamment celles fronta- lières afin de protéger certaines infrastructures tels que les aéro- ports, les routes et les struc- tures militaires.Vu l’importance écologique, économique, so- ciale et même sanitaire, que revêt ce programme national de reboisement placé sous le signe

“un arbre pour chaque citoyen”, dont le lancement officiel a coïncidé avec la célébration de la journée nationale de l’arbre (25 octobre), “l’Etat veillera à sa réussite”, a rassuré le ministre de l’Agriculture, rappelant les instructions données par le pre- mier ministre lors du dernier conseil des ministres, pour assu-

rer le soutien humain et maté- riel nécessaires à même de ga- rantir la pérennité de ce programme.M. Omari a souli- gné les objectifs et les impacts de ce programme qui permettra

“le renouvellement du couvert végétal détruit par les incendies , en particulier la réhabilitation et la reconstitution du Barrage vert, un projet ayant toujours bénéficié d’un grand intérêt et du soutien de l’Etat”.Ce pro- gramme national de reboise- ment lancé vendredi, cible les espaces forestiers mais aussi les espaces verts dans les villes, a précisé le ministre qui a lancé un appel au mouvement asso- ciatif activant dans le domaine de la protection de l’environne- ment ainsi que les citoyens à s’impliquer dans cette dé- marche qui a pour objectif la protection et la préservation de la richesse et du patrimoine fo- restier de l’Algérie. Un appel a

été également lancé par le mi- nistre en direction des opéra- teurs économiques pour accompagner et soutenir ce pro- gramme. un appel qui a déjà trouvé un écho favorable auprès d’un investisseur de Blida qui a promis de fournir les moyens matériels pour sa concrétisation dans cette wilaya. Une étude qui a pour but de définir les espèces d’arbres forestiers adaptées aux spécificités des différents mas- sifs à travers le territoire natio- nal, a été réalisée afin de garantir la réussite des futures plantations qui seront réalisées dans le cadre de ce programme qui bénéficie en plus d’un suivi technique par des spécialistes, a souligné le ministre.M. Omari a, par ailleurs, exhorté le ministère des affaires religieuses et des wakfs à travers les prêches du vendredi, à participer à la cam- pagne de sensibilisation qui sera lancée en direction des citoyens

afin de les inciter à prendre part au reboisement .Pour sa part, le ministre de la jeunesse et des sports, Raouf Bernaoui, a souli- gné l’intérêt et le soutien qu’ac- corde son département à ce programme national de reboise- ment qui aura des retombées positives sur son secteur vu que les sportifs représentent l’une des franges les plus attachées à la nature, assurant que la parti- cipation de personnalités spor- tives populaires, aux opérations de reboisement incitera les ci- toyens et notamment les jeunes et les enfants à y prendre part.A ce titre les deux champions Sa- lima Souakri choisie comme am- bassadrice de ce programme national de reboisement et Tou- fik Makhloufi, qui ont participé à l’opération de reboisement au parc national de Chréa, ont in- vité les familles à contribuer à cette démarche qui garantira l’avenir de générations futures.

L’opération de plantation lancée officiellement par les deux mi- nistres, a porté sur la mise en terre, au niveau du parc national de Chréa, d’un total de 2000 plants de cèdre de l’Atlas, consi- déré comme arbre symbole de ce parc où il occupe une super- ficie de 1700 ha. La journée a été marquée par une très forte participation d’associations et de citoyens.

Wahiba/k

P LaN DE rEBoiSEmENt 2019-2020

Plus de 300.000 arbustes programmés dans la wilaya d’Alger

L

es services de la wilaya d’Alger ont mis en place, à l’occasion du lancement de la campagne de reboisement (du 25 octobre 2019 au 21 mars 2020), un programme de plantation de 300.000 arbustes, dans le cadre du plan annuel de reboisement, a affirmé, ven- dredi, la chargée de l’Information à la Direction des forêts et de la ceinture verte, Imane Saidi.En marge de l’organisation d’une large campagne de reboisement au périmètre du barrage de Douéra (Alger ouest), à l’occasion de la journée nationale de l’arbre, célébrée le 25 octobre, Mme Saidi a fait savoir, dans une déclaration à l’APS, que dans le cadre du plan de reboisement, tracé par la wilaya d’Alger

pour l’année 2019-2020, “il sera procédé à la plantation de 300.000 arbustes à travers les espaces forestiers et les parcs agricoles de la wilaya d’Alger”. Ce plan est “réparti sur 4 prin- cipaux axes”, à savoir le réaménagement et le reboisement des espaces forestiers s’étendant sur une superficie de 41 hectares, la sensibili- sation et la collaboration avec les associations et les établissements éducatifs, l’embellisse- ment et la décoration des axes routiers, en coordination avec les établissements de la wi- laya et le reboisement d’espèces sylvicoles et des vergers à travers les 22 parcs agricoles d’Al- ger. L’opération de reboisement du périmètre du barrage de Douéra s’inscrit dans le cadre de

ce plan. A cet effet, les services forestiers, ac- compagnés de représentants d’associations activant dans le domaine de l’environnement et de membres des scouts musulmans algé- riens (SMA), ont planté 8.000 arbustes de dif- férentes espèces adaptées à la nature et au relief du barrage, a-t-on constaté. Concernant le choix du barrage de Douéra pour abriter cet évènement, Mme Hadjira Hallas, responsable à la cellule de l’information, a affirmé que le barrage “dispose d’une superficie suffisante pour le reboisement par rapport à d’autres es- paces de la wilaya”, soulignant que la superfi- cie plantée s’élève à près de 8 hectares et que les nouveaux arbustes seront à même de “sta-

biliser les sols au périmètre du barrage”. La wi- laya d’Alger compte “22 forêts urbaines qui ont été aménagées et valorisées par la direction des forêts”, dans le cadre d’un programme spécial doté d’une enveloppe financière, dans l’objectif d”‘étendre la superficie des espaces verts au profit des citoyens”. Pour rappel, une commission sectorielle a été créée au niveau du ministère de l’Agriculture, du développe- ment rural et de la pêche pour faire réussir la campagne de reboisement qui se poursuivra jusqu’au 21 mars 2020, sous le slogan “un arbre pour chaque citoyen”, à travers tout le territoire national.

i

l y a neuf ans déjà, l’APS avait dressé le portrait de Dje- maoune Noureddine, septuagé- naire à l’époque, doyen des donneurs de sang en Algérie, qui continue, aujourd’hui, avec les mêmes entrain et vitalité, à perpé- tuer la tradition du don sang, deve- nue une véritable passion qui coule dans ses veines. Lors de notre deuxième rencontre avec M. Dje- maoune, organisée au siège de l’as- sociation de wilaya des donneurs de sang, créée par lui-même il y a près de vingt ans, ce philanthrope a en- gagé une discussion passionnante sur son long parcours de don de sang, au service de la société et ses bienfaits sur son état de santé, alors qu’il s’approche des quatre-vingt ans.Avec une immense fierté, M.

Djemaoune cite quelques-uns de ses exploits réalisés tout au long de ce parcours, avec un record de 104 dons effectués, avant de mettre un terme à ses actions à l’âge de 72 ans, sur conseils de son médecin.

Un record non égalé au niveau na- tional, s’est-il vanté.

40 ans de don de sang Une grande histoire d’amour lie ce philanthrope avec le don de sang, qui a duré 40 ans. Une histoire qui a débuté alors qu’il avait la cinquan- taine, lorsqu’il est tombé, fortuite- ment, dans ce monde particulier du don de sang, pour être au service de la société et aider les malades qui avaient grand besoin de cette ma- tière vitale essentielle.”J’ai réalisé mon premier don de sang en 1987, au niveau de l’esplanade de la Grande poste d’Alger”, se souvient encore cet octogénaire.Depuis cette date, “je n’ai jamais cessé de faire des dons réguliers de sang, à raison de 6 dons/an, jusqu’à l’âge de 65 ans, où ces actions ont été réduites à une moyenne de 3 à 4 fois/an”, a- t-il affirmé. Pour ce philanthrope, la bonne santé dont il jouit actuelle- ment, est en “grande partie due à une régulière assiduité dans l’acte

d’offrir du sang”. S’enorgueillant d’être l’un “des doyens des don- neurs de sang en Algérie”, M. Dje- maoune a dit que cette assiduité lui a permis de s’organiser au quotidien de façon à réussir toujours à effec- tuer ses dons, qui font partie inté- grante de sa vie.

Du don de sang à l’action associative

Un an après s’être lancé dans le don

de sang, M. Djemaoune a décidé de se mettre au service de la société et des donneurs réguliers. En 1988, il eut l’idée de créer une association des donneurs de sang avec un groupe de donneurs originaires de Boumerdes.Avec la pénurie de sang enregistrée au sein des hôpitaux à la fin des années 80, il participe à la sensibilisation de la société, à l’or- ganisation et à la mobilisation des donneurs de sang, outre la collecte

directe de sang.Quelques années plus tard, M. Djemaoune devint un membre actif du bureau exécutif de la Fédération Algérienne des Don- neurs de Sang, avant d’être nommé secrétaire général de cette instance.

Il devint, ensuite, membre du bu- reau exécutif de la Confédération Maghrébine des Donneurs de Sang, tout en activant dans plusieurs au- tres associations versées dans le don d’organes humains.Pour M.

Djemaoune, il est temps de prendre en charge ce secteur sensible, à tra- vers le développement et l’amélio- ration des services concernés, appelant les autorités publiques à s’intéresser davantage à son asso- ciation, en lui consacrant un siège décent. Il a également mis l’accent sur la nécessité de créer un centre mobile de transfusion sanguine des- tiné particulièrement aux régions isolées et zones rurales enclavées, outre la réalisation d’un centre spé- cialisé de transfusion sanguine au siège de la wilaya de Boumerdes.

D jEmaouNE N ourEDDiNE

Doyen des donneurs de sang, symbole d’altruisme et d’humanité

P rogrammE NatioNaL DE

rEBoiSEmENt à t iPaza

Vers la plantation d’environ 1 million d’arbustes

L

es services de la Conservation des forêts de Tipaza envisagent de planter environ 1 million d’arbustes, tous types confondus, à travers toute la wilaya consi- dérée comme forestière par “excellence”, a indiqué, ven- dredi, le wali de Tipaza, Mohamed Bouchema. Dans le cadre du Programme national de reboisement (PNR) à l’horizon 2021, dont le coup d’envoi a été donné dans la wilaya de Tipaza, depuis le barrage de Boukerdane, par le chef de l’exécutif, à l’occasion de la Journée nationale de l’arbre (25 octobre), une vaste opération de plantation de 2000 plants a été effectuée par des associations bé- névoles activant dans le domaine de l’environnement.

L’opération se poursuivra pour atteindre un (1) million d’arbustes sur l’ensemble du périmètre de la wilaya, qua- lifiée par le wali de forestière “par excellence”, lequel a fait savoir que l’espace forestier représentait 30% de la superficie de la wilaya, indiquant que ces services accor- daient une priorité absolue à ce plan. Les services de wi- laya œuvrent, en coordination avec les secteurs concernés, à planter le total des arbustes, à l’instar des pins, sur une superficie de 697 hectares notamment au niveau des forêts ravagées par les feux. Au total, 90.000 plants seront plantés même au niveau des zones ur- baines, dans le but de redorer le blason des quartiers de cette wilaya, a indiqué le responsable de l’exécutif.A noter que ce programme, ayant pour objectif la plantation de 43 millions d’arbres à travers le territoire national, s’ins- crit dans le cadre des Objectifs de Développement Dura- ble (ODD) de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).Selon le ministère, cela doit se traduire par “la transformation de terres dé- gradées et déboisées en écosystèmes résistants et multi- fonctionnels capables de contribuer au développement de l’économie locale et nationale”.Il s’agira également de

“séquestrer d’importantes quantités de carbone, de pro- téger les terres contre l’érosion hydrique et éolienne, de préserver la biodiversité et d’améliorer considérablement le cadre de vie des citoyens”, affirme le ministère.

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Dimanche 27 octobre 2019

La 5

N euf personnes ont été victimes de glisse- ments de terrain et d’inondations, dont deux hommes âgés retrouvés noyés dans des voitures, dans la région de Chiba, au sud-est de Tokyo. Des images aériennes montraient les secours enlevant les décombres de deux maisons dans un secteur de cette région dévasté par les flots.Une femme âgée d’une quarantaine d’années

a quant à elle été retrouvée morte près de la côte à Fukus- hima (est), selon un responsable des pompiers. Des plongeurs de la police ont été mobilisés pour tenter de retrouver des per- sonnes disparues, qui seraient au nombre de trois selon la chaîne publique NHK.

Hagibis a fait plus de 80 morts

L’Agence japonaise de météoro- logie (JMA) avait émis des alertes

aux inondations et glissements de terrain dans plusieurs zones comprises dans l’est, le centre et une partie du nord du Japon en raison de «précipitations extrê- mement intenses».Un précédent bilan vendredi faisait état de quatre morts et une personne disparue. Les secours ont été fa- cilités samedi matin par la baisse d’intensité des précipitations dans plusieurs régions. Des avis d’évacuation non-contraignants

ont été levés dans de nombreux secteurs.Le violent typhon Hagi- bis avait provoqué la mort de plus de 80 personnes au Japon.

Plusieurs rives de cours d’eau et digues endommagées pendant ce cataclysme n’ont toujours pas été réparées.

Japon: 10 morts et 3 disparus dans des pluies diluviennes

Dix personnes ont perdu la vie et trois autres sont portées disparues à la suite de pluies diluviennes sur le centre du Japon, deux semaines seulement après le passage

meurtrier dans ce pays du typhon Hagibis, ont indiqué les autorités et des médias.

Mali: six enseignants enlevés dans leur école par des djihadistes présumés

S ix enseignants ont été enle- vés «parce qu’ils ensei- gnent en français» lors d’une opération de djihadistes présumés dans leur école du centre du Mali, a appris l’AFP de sources sécuritaire et locales.Quelque 920 écoles sont fermées au Mali, dont plus des deux tiers dans le centre de ce vaste pays du Sahel en proie de- puis 2012 à des insurrections in- dépendantistes, salafistes et djihadistes meurtrières et à des violences intercommunau- taires.Les Experts de Catawiki ont établi pour vous une liste des vins de Lambrusco qui valent la peine d’être dégustés. «Les ter- roristes (terme employés par les responsables officiels maliens pour désigner les djihadistes,

NDLR) ont enlevé six enseignants du groupe scolaire de la localité de Korientzé parce qu’ils ensei- gnent en français», a déclaré à l’AFP une source sécuritaire

malienne. Les assaillants sont

«venus nombreux, armés et à motos» jusque dans l’école, a confirmé un membre du conseil municipal de cette localité située

à quelque 150 km au nord de la capitale régionale, Mopti.«Ils ont sorti quelques élèves et manuels scolaires et des cahiers avant de mettre le feu à ce matériel dans la cour de l’école», selon la même source, qui a requis l’ano- nymat pour des raisons de sécu- rité. Un membre du corps professoral a indiqué à l’AFP que les djihadistes avaient menacé de revenir si l’enseignement

«selon les préceptes de l’islam»

n’était pas dispensé à la place de celui en français.«Mes enfants ont vu la scène de l’arrivée des djihadistes. Ils ont peur. J’ai peur», a déclaré le père de deux élèves, Sidy Diallo, qui a préféré

«quitter Korientzé» avec sa fa- mille. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la

coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la dé- route de l’armée face à la rébel- lion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée. Les djiha- distes en ont été en grande par- tie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement. Ce- pendant, les violences djiha- distes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant sou- vent à des conflits intercommu- nautaires ayant fait des centaines de morts.

Ethiopie : 67 morts dans

les manifestations à travers le pays

L es affrontements dans des manifesta- tions en Ethiopie ont fait 67 morts cette semaine, conduisant l’opposant éthiopien controversé Jawar Moham- med à accuser le Premier ministre et prix Nobel de la paix, Abiy Ahmed, de se comporter en “dictateur”.”Le nombre total des morts en Oromia est de 67”, dont cinq policiers, a annoncé vendredi Kefyalew Te- fera, le chef de la police régio- nale.Les violences ont éclaté dans la capitale, Addis Abeba,

avant de se répandre dans la région d’Oromia, lorsque les partisans de Jawar Mo- hammed sont descendus dans les rues, brûlant des pneus et érigeant des barricades, bloquant les routes dans plusieurs villes.La police a rejeté les accusations selon les- quelles elle a tenté d’écarter son service de sécurité pour le fragiliser face à une éven- tuelle attaque d’adversaires politiques.Le chef de la police a assuré que les violences avaient cessé en Oromia.Fisseha Tekle, un chercheur d’Amnesty International, a déclaré qu’il recevait toujours des informations faisant état d’attaques. Six personnes ont été tuées à Ambo, à l’ouest de la capitale, après que les forces de sécurité eurent ouvert le feu, a-t-il dit.Des violences ethniques et religieuses ont eu lieu à Dodola, Hara, Balerobe et Adama.Il avait fait état plus tôt dans la journée d’un bilan d’au moins 16 morts.Les af- frontements ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre, mais aussi des communautés entre elles. Le ministère de la Défense a annoncé le déploiement de militaires dans sept zones où la situation restait particulièrement tendue.Jawar Mohammed, le fondateur du média d’op- position Oromia Media Network (OMN), est un ancien allié du Premier ministre réformateur Abiy.

Tous deux appartiennent à la communauté oromo, le groupe ethnique le plus nombreux en Ethiopie.

Mexique:

13 corps retrouvés par un collectif de familles

de disparus

a u Mexique, un col- lectif de familles de disparus a découvert treize cadavres au cours de l’une de ses sessions de re- cherches régulières dans ce pays, a annoncé le bureau du procureur de l’Etat de Sonora. «Des analyses de médecine légale sont en cours de réalisation afin d’éclaircir les causes de la mort et d’identifier les treize corps», a tweeté le bureau du procureur. Les corps ont été retrouvés par le «collectif des chercheurs de Puerto Peñasco», du nom de la commune où a eu lieu la macabre découverte, a-t-il pré- cisé.Selon des chiffres officiels, plus de 3000 fosses clandestines, contenant au total plus de 5000 corps, ont été découvertes au Mexique depuis 2006, lorsque le gouvernement a déclenché une offensive militaire controversée contre le tra- fic de drogue, accusée d’avoir contribué à fragmenter les factions criminelles et à les rendre plus violentes. La plupart de ces corps n’ont pas été identifiés.Il y a plus de 37.000 corps non identifiés dans les morgues mexi- caines, estime pour sa part l’organisation des «Forces unies pour nos disparus». L’inhumation clandestine est une pratique des trafiquants

de drogue et des policiers corrompus mexicains pour se dé-

barrasser de leurs ennemis, otages ou victimes.

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Dimanche 27 octobre 2019

r é g I o n s 6

constantine

“Hausse sensible” de la production du miel

La wilaya de Constantine a enregistré au titre de la saison agricole 2018-2019 une “hausse sensible” de la production de miel qui s’est établie à 1.549 quintaux, ce qui a permis à cette filière de poursuivre son développement pour la

4ème année consécutive, a-t-on appris du directeur des services agricoles (DSA).

L

es participants à un colloque scientifique d’application ayant pour thème “La micro- ferme écologique et innovante +la clé des oasis+”, clôturé à Timi- moun (Adrar), ont mis l’accent sur la nécessité d’un modèle innovant et intégré à même d’assurer l’effi- cience productive et économique des cultures en milieu oasien.Lors de cette rencontre organisée au périmètre agricole Badriane, en présence de spécialistes dans les domaines de l’agriculture, de l’en- vironnement et dudéveloppement durable, agricole, les participants ont procédé à un échange de connaissances sur les process pou- vant être adoptés pour la réussite des activités agricoles de type oa- sien.Des process s’articulant au- tour d’une agriculture intégrée

reposant sur une diversification de la production végétale et animale en vue d’une amélioration de la qualité et des rendements, en plus d’une économie de l’eau, de l’énergie et du foncier agricole, et une adaptation aux aléas du chan- gement climatique.A ce titre, a été présentée une expérience agricole intégrée, pilotée par un ingénieur agronome sur une superficie de 1.000 m2 au niveau du périmètre agricole Badriane, sur le territoire de la wilaya déléguée de Timi- moun.L’expérience vise à dévelop- per un modèle agricole durable, servant aussi d’espace de forma- tion pédagogique et de vulgarisa- tion pour les agriculteurs appelés, à leur tour, à le généraliser à l’échelle nationale, voire africaine, selon le coordinateur de la rencon-

tre, Dr.Mohamed Bouchentouf.A travers ce modèle, les agriculteurs s’orientent vers une diversification d’activités agricoles sur un espace ne dépassant pas l’hectare, en re- courant à des techniques éco- nomes en eaux d’irrigation à travers la préservation de l’humi- dité des sols cultivés en interca- laire entre les palmiers et les arbres fruitiers, et l’exploitation des énergies renouvelables pour la mobilisation des eaux d’irrigation, a-t-il expliqué.Le modèle en ques- tion permet à la fois des planta- tions arboricoles fruitières et des cultures maraichères en double sessions sur la même saison agri- cole en milieu oasien, en plus d’élevages aquacole et avicole, la production de viandes rouges et de lait, soit une diversification des

sources d’alimentation d’origines végétale et animale.Ce processus d’exploitation agricole est suscep- tible de se développer et de se transformer en entreprise autogé- rée, passant de la phase de l’inves- tissement et de la mise valeur à celle de la production et de la com- mercialisation, et donc d’atteindre la performance économique es- comptée et de contribuer au déve- loppement local durable, dans ses dimensions économique, environ- nementale et touristique, a-t-on souligné.L’ objectif est également de valoriser les semences locales et les améliorer, en tant que patri- moine végétal susceptible de constituer la clé d’un véritable Challenge en vue d’assurer l’auto- suffisance alimentaire dans la ré- gion.Ce colloque scientifique a été

organisé en collaboration avec le Centre de recherches en biotech- nologie et sciences agroalimen- taires de l’Université de Constantine, le Commissariat au développement de l’agriculture sa- harienne d’Ouargla, l’Institut tech- nique de développement de l’agronomie saharienne de Biskra, le Laboratoire de Biotechnologie des rhizobiums et amélioration des plantes d’Oran, ainsi que des experts étrangers.Les organisa- teurs recherchent aussi par cette initiative un accompagnement par les pouvoirs publics de ce modèle agricole de type oasien, à travers la régularisation administrative du foncier agricole pour les investis- seurs désireux de se lancer dans ce type d’exploitations aux fins de sa généralisation, ont-ils fait savoir.

adrar

Nécessité d’un modèle innovant d’efficience productive et économique des cultures oasiennes

L a production réalisée durant la saison agricole 2018-2019 représente “un saut qualitatif” qui reflète l’intérêt accordé par la DSA à la promotion de cette filière et d’appliquer le programme établi en vue d’at- teindre l’objectif fixé, a indiqué à l’APS, Yacine Ghediri, soulignant que la production du miel a connu une évolution “remarquable” pour la quatrième année consécutive, comparative- ment, entre autre, à la saison précédente où le rendement s’est établi à 1.145 quintaux.Cette évolution est le fruit de la sensibilisation des apiculteurs à l’importance de la formation continue aux méthodes et techniques de l’api- culture moderne ainsi qu’à l’importance de la prévention contre les maladies susceptibles d’endommager un grand nombre de ruches et ce, en vue de produire un miel naturel qui ne contient pas de produits chimiques, a-t-il ajouté.Les conditions climatiques “favorables”, notamment les pluies abondantes enregistrées lors de la saison dernière, ont également contri- bué à la croissance des plantes et des fleurs, ainsi que la densité et la diversité de la végéta- tion dans la wilaya, ce qui a influé positivement sur la hausse du rendement et la qualité du miel, a ajouté le même responsable, indiquant

que la wilaya de Constantine compte environ 700 apiculteurs.Le DSA a appelé, par ailleurs, les apiculteurs de la wilaya à suivre des méthodes modernes pour produire un miel de qualité, ainsi qu’à transférer les ruches en hiver dans les régions du nord, entre autres celle de Skikda et

ce, afin de préserver la vie des abeilles.Selon les statistiques fournies par les services agricoles, le nombre de ruches au niveau de toutes les ré- gions de la wilaya s’élève à 32.800 ruches ex- ploitées, contre 23.849 recensées durant la saison 2016-2017.

El-oued

91 bus mis à la disposition des étudiants

u ne flotte de 91 bus, d’une centaine de places chacun, a été mobilisée, au titre de la sai- son universitaire 2019/2020, pour le trans- port des étudiants de l’uni- versité Chahid Hamma Lakhdar à El-Oued, a-t-on appris auprès de la direction locale des œuvres universi- taires.Ces bus universitaires devront couvrir plus de 35 dessertes, dont une ving- taine de lignes suburbaines pour le transport des étu- diants des communes du Sud-est et Sud-ouest de la ville d’El-Oued, et une quin- zaine d’autres pour les des- sertes au chef-lieu de wilaya, a expliqué le direc- teur des œuvres universi-

taires, Khaled

Abdelhakem.La direction des œuvres universitaire s’est attelée, par souci de prendre en charge les préoccupations des étu- diants issus des communes enclavées, à assurer le transport des étudiants des localités distantes de plus de 10 km du chef-lieu de la commune d’El-Oued, a-t-il ajouté.Cette flotte de trans- port universitaire permettra de palier au déficit accusé en matière de prestations de transport enregistré du- rant les saisons précé- dentes, et contribuer à leur amélioration.L’université Chahid Hamma Lakhdar d’El-Oued compte plus de 28.000 étudiants répartis sur huit facultés.

L es participants à des journées médicales de santé mentale ayant pris fin à Sidi Bel-Abbès ont plaidé pour la généralisation de la formation en santé mentale au profit des praticiens généra- listes pour enrichir leurs connais- sances dans ce domaine et les adapter aux nouveautés.Les inter- venants ont mis l’accent sur le ren- forcement de la formation des généralistes pour leur permettre de prendre en charge des malades souffrant de troubles psychiques et mentaux qu’ils rencontrent lors de l’exercice de leurs fonctions, leur prescrire le traitement adé-

quat et, par conséquent, réduire la tension sur les établissements spé- cialisés en santé mentale.Dr Mo- hamed Chekali, directeur adjoint au ministère de la Santé, de la Po- pulation et de la Réforme hospita- lière, a relevé que la demande en santé mentale est en nette crois- sance, estimant qu’il est possible de réduire la tension sur les éta- blissements spécialisés à travers la formation des généralistes, sur- tout ceux exerçant en zones éloi- gnées.Dr. Chekali a mis en exergue l’importance du rôle des généra- listes en matière de diagnostic des cas de troubles psychiques dont la

dépression et l’autisme qui “néces- sitent un traitement immédiat”, in- sistant sur le renforcement de la formation périodique des généra- listes dans ce domaine.Les partici- pants à la rencontre ont mis l’accent également sur la coordina- tion des efforts entre les secteurs public et privé pour combler le dé- ficit en spécialistes en psychiatrie et l’encouragement des paramédi- caux à suivre une formation spé- cialisée en santé mentale qui accuse un déficit.Ils ont exprimé leur volonté de coopérer avec le ministère de la Santé, de la Popu- lation et de la Réforme hospitalière

pour la réussite du plan national de promotion de la santé mentale dans la perspective de renforcer la prise en charge des malades en élaborant un fichier national des malades qui permet d’établir une base de données et faciliter le tra- vail des praticiens .Les journées de formation, organisées quatre jours durant par la direction de wilaya de la santé et de la population sous l’égide du ministère de tutelle au niveau de l’école paramédicale de Sidi Bel-Abbès, ont ciblé 45 gé- néralistes des wilayas dans l’Ouest du pays pour les former en santé mentale.

Sidi Bel-abbès

Plaidoyer pour la généralisation de la formation

des généralistes en santé mentale

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Dimanche 27 octobre 2019

7

m o n d E

j

eudi soir, le New York Times a révélé, en citant deux sources proches du dossier, que cette investigation jusqu’ici administrative, supervi- sée par le ministre de la Justice Bill Barr, avait été transformée en enquête criminelle.La nouvelle a encore alourdi le climat d’ex- trême tension politique à Wash- ington depuis le lancement le 24 septembre par les démocrates d’une enquête au Congrès en vue d’une destitution de Donald Trump.Le procureur John Du- rham, en charge de cette nou- velle enquête criminelle, a maintenant l’autorité de convo- quer des témoins et d’émettre des injonctions visant à récupé- rer des documents.”Je pense que cela devient très sérieux. Enquê- ter sur les enquêteurs (...) Des choses terribles se sont passées dans notre pays”, a commenté Donald Trump devant la presse en milieu de journée vendredi.”Si ces nouvelles sont avérées, elles soulèvent des nouvelles inquié- tudes sur le ministère de la Jus- tice, qui sous Barr a perdu son indépendance et est devenu un moyen de vengeance politique pour Trump”, a déclaré le parle- mentaire démocrate Adam

Schiff, qui dirige l’enquête à la Chambre des représentants en vue d’une destitution de Donald Trump.”Si les gens n’ont rien à cacher à propos des bêtises et des méfaits qu’ils auraient pu commettre, alors ils n’ont rien à craindre” de cette investigation, a rétorqué sur la chaîne Fox News la conseillère de M. Trump à la Maison Blanche, Kellyanne Conway.Dirigé par l’”Attorney ge- neral”, le ministère américain de la Justice, qui se retrouve main- tenant à paradoxalement enquê- ter sur lui-même et ses agissements passés, a une tradi- tion d’indépendance vis-à-vis du pouvoir politique lorsqu’il s’agit d’investigations pénales.Mais Donald Trump avait limogé le prédécesseur de Bill Barr, Jeff Sessions, il y a un an, en lui re- prochant de ne pas le protéger suffisamment dans l’enquête russe.

Enquête “illégale”

Donald Trump a maintes fois ré- clamé une enquête sur les ori- gines de l’enquête russe, selon lui une “chasse aux sorcières”

lancée par ses opposants poli- tiques et qui a empoisonné les deux premières années de son

mandat. Il a par le passé déclaré que l’enquête avait commencé

“illégalement” et l’a jugée politi- quement biaisée.Cette “enquête russe”, avait été menée par le procureur spécial Robert Mueller après le limogeage en mai 2017 du patron du FBI James Comey.

Informée d’une ingérence russe dans la campagne électorale de 2016, la police fédérale, qui compte le contre-espionnage parmi ses missions, avait com- mencé à réunir des informations sur les activités de l’équipe de Donald Trump.Au printemps 2019, après 22 mois d’enquête, Robert Mueller a rendu un rap- port de près de 450 pages exoné- rant le milliardaire républicain des soupçons de collusion avec Moscou. Mais il avait décrit une dizaine de pressions exercées par le président républicain sur l’en- quête qui auraient peu consti- tuer une entrave à la justice.Mais le procureur spécial ne recom- mandait pas explicitement le lan- cement de poursuites contre le président. Et Bill Barr avait immé- diatement estimé qu’il n’y avait pas lieu d’y donner suite.”Nous, qui étions impliqués dans la cam- pagne Trump, vous savez de quoi nous sommes coupables ? Du

plus grand bouleversement poli- tique de l’histoire américaine. Si d’autres personnes sont coupa- bles d’entrave à la justice ou d’avoir supprimé des preuves, nous avons le droit de le savoir”, a argué Kellyanne Conway ven- dredi.L’administration Trump est particulièrement sur la défensive depuis le début de la procédure de destitution visant le président républicain, et elle cherche à contrer les effets dommageables de la succession des témoi- gnages de diplomates et hauts fonctionnaires à la Chambre.Cette fois-ci, Donald Trump est accusé d’avoir sollicité l’aide de son homologue ukrai- nien, Volodymyr Zelensky, en lui demandant avec insistance d’en- quêter sur l’un de ses rivaux dé- mocrates, Joe Biden, et sur son fils qui avait des fonctions dans une entreprise gazière ukrai- nienne.Partie du témoignage d’un “lanceur d’alerte” anonyme au sein des services de rensei- gnement, cette affaire est sus- ceptible de conduire à la mise en accusation du président par la Chambre. Le Sénat, à majorité républicaine, serait alors appelé à statuer sur une éventuelle des- titution.

une enquête sur l’enquête russe

L’administration Trump accusée de politiser la justice

L’administration Trump était accusée vendredi d’instrumentaliser la justice en conférant un caractère criminel à une procédure administrative sur la genèse de l’”enquête russe”, désormais close mais qui continue de susciter la colère du président républicain, sous la pression d’une menace de destitution.

allemagne

Après l’attentat de Halle, test électoral pour l’extrême droite

P

ersonnalité la plus radi- cale de l’extrême droite allemande, Björn Höcke affronte aujourd’hui des élec- tions régionales en forme de test, au moment où son parti est accusé d’avoir préparé le terrain au récent attentat antisémite de Halle (est).Les régionales se dé- rouleront dans le Land de Thu- ringe, dans l’ex-RDA, où l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), parti eurosceptique et anti-migrants, est crédité de plus de 20 % des voix.Le mouve- ment pourrait au moins doubler son score de 2014 et poursuivre sur sa forte progression consta- tée dans les plus récents scru- tins, notamment en septembre en Saxe et dans le Brandebourg (est).Le parti d’extrême droite est au coude-à-coude pour de- venir la seconde force politique de la région avec les conserva- teurs de la chancelière Angela Merkel (CDU), derrière la gauche radicale qui dirige ce Land de deux millions d’habi- tants, le seul qu’elle détient en Allemagne.Si l’AfD ne peut espé- rer gouverner la Thuringe après le scrutin, elle va à coup sûr avec sa probable percée fortement compliquer la formation du

futur gouvernement: aucun autre parti ne voulant gouverner avec elle, une coalition majori- taire risque de s’avérer impossi- ble à constituer.La campagne s’est déroulée dans une atmo- sphère tendue, avec accusations d’un côté envers la rhétorique de l’AfD, et de l’autre menaces de mort à l’encontre de candi- dats opposés à l’extrême droite.

rhétorique “nazie”

L’attentat de Halle dans la région voisine de Saxe-Anhalt début octobre, lors duquel un néo-nazi allemand a tué deux personnes et tenté de commettre un mas- sacre dans une synagogue, a mis l’AfD sous pression.Son candidat Björn Höcke, 47 ans, représen- tant de l’aile la plus droitière du parti, est accusé par ses détrac- teurs d’avoir idéologiquement nourri le regain actuel de l’anti- sémitisme dans le pays par ses déclarations répétées visant à rompre avec la culture de repen- tance des crimes nazis, fonde- ment de l’après-guerre dans le pays.L’AfD a dénoncé à ce pro- pos une campagne de “diffama- tion”.Marié et père de quatre enfants, cet ancien professeur

de lycée avait qualifié en 2017 le Mémorial de la Shoah à Berlin de “monument de la honte”.Il a aussi défendu l’idée d’une “Alle- magne millénaire”, une manière de signifier que l’histoire natio- nale dépasse la seule période nazie, qu’un autre cacique de l’AfD, Alexander Gauland, a pour sa part qualifié de simple “fiente d’oiseau” au regard du passé glorieux du pays.Le mois der- nier, M. Höcke a interrompu une interview télévisée lors de la- quelle il était interrogé sur sa rhétorique rappelant celle du leader nazi Adolf Hitler.Tous ses meetings électoraux polarisent:

presque systématiquement, des contre-manifestants, séparés par un cordon policier des sym- pathisants venus l’écouter, vien- nent perturber ses discours.

mails menaçants

La chancelière Angela Merkel, elle-même cible régulière de l’ultra-droite pour sa politique généreuse d’accueil des mi- grants en 2015 et 2016, a exhorté après l’attentat de Halle les extrémistes à surveiller leurs

“paroles” qui peuvent “se trans- former en actes”.Son parti avait

déjà mis en cause en juin l’AfD dans l’assassinat par un néonazi d’un élu pro-migrants du mou- vement de la chancelière, Wal- ter Lübcke.La crainte d’attentats d’extrême droite a plané sur la campagne électorale de Thu- ringe suite à des menaces de mort reçues par le populaire di- rigeant national des Verts Ro- bert Habeck, mais aussi par le candidat conservateur CDU en Thuringe, Mike Mohring.”La haine ne doit pas l’emporter”, a déclaré ce dernier au quotidien Bild après avoir reçu des mails menaçant de le poignarder ou de faire exploser sa voiture s’il n’arrêtait pas sa campagne.

“Nous devons serrer les rangs et rester ferme face aux nazis”.”Höcke est un nazi. D’au- tres l’ont également remarqué”, a déclaré mercredi soir M. Moh- ring à Erfurt lors d’un débat électoral. Il a de même réitéré sa ferme opposition à s’allier à l’AfD.Les enquêtes d’opinion res- tent partagées sur le fait de sa- voir si l’attentat de Halle aura un impact sur le score de l’AfD di- manche.”L’AfD obtiendrait un meilleur score sans Björn Höcke”, estime dans Bild le poli- tologue Jürgen Falter.

irak

Plus de 40 morts dans de violentes manifestations

L a contestation antigouvernementale est repartie en Irak avec des violences qui ont fait plus de 40 morts vendredi à Bagdad et dans le sud du pays, où les protestataires ont tourné leur colère contre les institutions publiques, QG de partis et factions armées.Début octobre déjà, plus de 150 personnes avaient été tuées en une semaine, quasiment toutes des manifestants qui réclamaient “la chute du régime”. Le mouvement s’était ensuite interrompu avant de reprendre jeudi soir sur l’emblématique place Tahrir de Bag- dad.Vendredi, les protestataires s’en sont pris à deux sièges de gouvernorat qu’ils ont incendiés dans le sud, avant d’attaquer des dizaines de QG de partis politiques et de factions armées.Au moins la moitié des 42 manifestants tués sont morts étouffés dans ces incendies ou touchés mortelle- ment par des balles lors d’attaques contre des groupes de la puissante coalition des paramilitaires du Hachd al-Chaabi, pre- mier allié du gouvernement du Premier ministre Adel Abdel Mahdi.

incendies et attaques

A la mi-journée, le grand ayatollah Ali Sis-

tani, plus haute autorité religieuse chiite

d’Irak, avait appelé les forces de sécurité

et les manifestants à la “retenue” pour évi-

ter le “chaos”.Mais dans la nuit de ven-

dredi à hier, des incendies et des attaques

ont été rapportés dans plusieurs provinces

du sud du pays et des couvre-feux ont été

déclarés.A Bagdad, des milliers de mani-

festants sont toujours rassemblés sur la

place Tahrir, et des heurts limités se pour-

suivent sur le pont al-Joumhouriya adja-

cent, qui mène à la Zone verte où siègent

le pouvoir irakien et l’ambassade des

Etats-Unis.Pour empêcher les manifes-

tants d’y accéder, les forces de sécurité ont

tiré des grenades lacrymogènes et assour-

dissantes. Des centaines de personnes ont

été blessées.En outre, trois manifestants

ont été tués dans la ville côtière de Bas-

sora (sud), en proie pendant l’été 2018 à

une semaine de violences similaires.A

l’époque dans la cité pétrolière, l’ensemble

des QG des partis et groupes armés, mais

aussi le gouvernorat et le consulat d’Iran,

grand allié et voisin de l’Irak, avaient été

incendiés. La situation était subitement re-

venue au calme après des accords entre

politiques au Parlement.Le Parlement a

annoncé qu’elle se réunirait samedi pour

une séance dédiée aux demandes des ma-

nifestants et à l’étude des réformes so-

ciales auxquelles M. Abdel Mahdi a

appelé.Les manifestants, eux, réclament

des changements radicaux: une nouvelle

Constitution et une classe politique renou-

velée dans le 12e le plus corrompu au

monde.Le grand ayatollah, qui passe pour

faire et défaire les Premiers ministres, a lui

aussi appelé à des réformes et à la fin de

la corruption, l’une des revendications

premières des manifestants.Il a semblé

conserver sa confiance à M. Abdel Mahdi,

entré en fonctions il y a un an jour pour

jour.Evoquant les politiciens, un jeune ma-

nifestant s’est emporté vendredi sur la

place Tahrir. “Ce sont tous des voleurs, ils

mentent en promettant des emplois et

quand on manifeste, ils nous tirent dessus

avec des grenades lacrymogènes”, a-t-il dit

à l’AFP, drapeau national sur les épaules.Le

mouvement spontané est le premier du

genre en Irak, riche pays pétrolier, en pé-

nurie chronique d’électricité et d’eau po-

table.

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