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Texte intégral

(1)

Les trous noirs :

de l’idée théorique aux observations actuelles...

et au-delà...

Loïc Villain

Institut Denis Poisson (IDP), Université de Tours loic@lmpt.univ-tours.fr

Image : Jean-Alain Marck, Paris-Meudon Observatory, 1992

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 1 / 68

(2)

I nom accrocheur (inventé vers1967)

I vedettes de laSF

I effrayants et captivants:aspirateursde l’Univers ? le Soleil peut-il devenir un trou noir ? que se passe-t-il si on tombe dedans ?

Objets astrophysiques « ordinaires »

I inévitable destin desétoiles les plus massives

I présents aucœur des galaxies

I observés:indirectementdepuis quelques décennies,directementdepuis peu

Laboratoires pour la physique théorique

I les comprendre implique maîtriser quasiment tous les domaines de la physique et en particulier lanature de l’espace-temps

I au cœur de laphysique des hautes énergiesmoderne

(3)

Êtres mythologiques

I nom accrocheur (inventé vers1967)

I vedettes de laSF

I effrayants et captivants:aspirateursde l’Univers ? le Soleil peut-il devenir un trou noir ? que se passe-t-il si on tombe dedans ?

Objets astrophysiques « ordinaires »

I inévitable destin desétoiles les plus massives

I présents aucœur des galaxies

I observés:indirectementdepuis quelques décennies,directementdepuis peu

Laboratoires pour la physique théorique

I les comprendre implique maîtriser quasiment tous les domaines de la physique et en particulier lanature de l’espace-temps

I au cœur de laphysique des hautes énergiesmoderne

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 2 / 68

(4)

I nom accrocheur (inventé vers1967)

I vedettes de laSF

I effrayants et captivants:aspirateursde l’Univers ? le Soleil peut-il devenir un trou noir ? que se passe-t-il si on tombe dedans ?

Objets astrophysiques « ordinaires »

I inévitable destin desétoiles les plus massives

I présents aucœur des galaxies

I observés:indirectementdepuis quelques décennies,directementdepuis peu

Laboratoires pour la physique théorique

I les comprendre implique maîtriser quasiment tous les domaines de la physique et en particulier lanature de l’espace-temps

I au cœur de laphysique des hautes énergiesmoderne

(5)

Êtres mythologiques

I nom accrocheur (inventé vers1967)

I vedettes de laSF

I effrayants et captivants:aspirateursde l’Univers ? le Soleil peut-il devenir un trou noir ? que se passe-t-il si on tombe dedans ?

Objets astrophysiques « ordinaires »

I inévitable destin desétoiles les plus massives

I présents aucœur des galaxies

I observés:indirectementdepuis quelques décennies,directementdepuis peu

Laboratoires pour la physique théorique

I les comprendre implique maîtriser quasiment tous les domaines de la physique et en particulier lanature de l’espace-temps

I au cœur de laphysique des hautes énergiesmoderne

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 2 / 68

(6)

I nom accrocheur (inventé vers1967)

I vedettes de laSF

I effrayants et captivants:aspirateursde l’Univers ? le Soleil peut-il devenir un trou noir ? que se passe-t-il si on tombe dedans ?

Objets astrophysiques « ordinaires »

I inévitable destin desétoiles les plus massives

I présents aucœur des galaxies

I observés:indirectementdepuis quelques décennies,directementdepuis peu

Laboratoires pour la physique théorique

I les comprendre implique maîtriser quasiment tous les domaines de la physique et en particulier lanature de l’espace-temps

I au cœur de laphysique des hautes énergiesmoderne

(7)

Êtres mythologiques

I nom accrocheur (inventé vers1967)

I vedettes de laSF

I effrayants et captivants:aspirateursde l’Univers ? le Soleil peut-il devenir un trou noir ? que se passe-t-il si on tombe dedans ?

Objets astrophysiques « ordinaires »

I inévitable destin desétoiles les plus massives

I présents aucœur des galaxies

I observés:indirectementdepuis quelques décennies,directementdepuis peu

Laboratoires pour la physique théorique

I les comprendre implique maîtriser quasiment tous les domaines de la physique et en particulier lanature de l’espace-temps

I au cœur de laphysique des hautes énergiesmoderne

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 2 / 68

(8)

I nom accrocheur (inventé vers1967)

I vedettes de laSF

I effrayants et captivants:aspirateursde l’Univers ? le Soleil peut-il devenir un trou noir ? que se passe-t-il si on tombe dedans ?

Objets astrophysiques « ordinaires »

I inévitable destin desétoiles les plus massives

I présents aucœur des galaxies

I observés:indirectementdepuis quelques décennies,directementdepuis peu

Laboratoires pour la physique théorique

I les comprendre implique maîtriser quasiment tous les domaines de la physique et en particulier lanature de l’espace-temps

I au cœur de laphysique des hautes énergiesmoderne

(9)

Êtres mythologiques

I nom accrocheur (inventé vers1967)

I vedettes de laSF

I effrayants et captivants:aspirateursde l’Univers ? le Soleil peut-il devenir un trou noir ? que se passe-t-il si on tombe dedans ?

Objets astrophysiques « ordinaires »

I inévitable destin desétoiles les plus massives

I présents aucœur des galaxies

I observés:indirectementdepuis quelques décennies,directementdepuis peu

Laboratoires pour la physique théorique

I les comprendre implique maîtriser quasiment tous les domaines de la physique et en particulier lanature de l’espace-temps

I au cœur de laphysique des hautes énergiesmoderne

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 2 / 68

(10)

I cadavres :restesd’étoilesmassives

• étoile progénitrice : masse au moins égale à10 masses solaires (M)

• résidu central d’unesupernova gravitationnelle

I exotique :propriétés extrêmesparfoisexagérées(trous noirs6=aspirateurs cosmiques)

I inclus dans la catégorie desobjets astrophysiques compacts:

• rapport masse/tailleélevé (6=masse volumiqueoudensité)

• relativité généralejoue un rôle-clef dans leurs propriétés

La nébuleuse du Crabe: en radio (VLA),

en infrarouge (Spitzer), dans le visible (Hubble), en ultraviolet (XMM-Newton) et en X (Chandra).

(11)

Les trous noirs : des cadavres stellaires exotiques

I cadavres :restesd’étoilesmassives

• étoile progénitrice : masse au moins égale à10 masses solaires (M)

• résidu central d’unesupernova gravitationnelle

I exotique :propriétés extrêmesparfoisexagérées(trous noirs6=aspirateurs cosmiques)

I inclus dans la catégorie desobjets astrophysiques compacts:

• rapport masse/tailleélevé (6=masse volumiqueoudensité)

• relativité généralejoue un rôle-clef dans leurs propriétés

La nébuleuse du Crabe: en radio (VLA),

en infrarouge (Spitzer), dans le visible (Hubble), en ultraviolet (XMM-Newton) et en X (Chandra).

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 3 / 68

(12)

I cadavres :restesd’étoilesmassives

• étoile progénitrice : masse au moins égale à10 masses solaires (M)

• résidu central d’unesupernova gravitationnelle

I exotique :propriétés extrêmesparfoisexagérées(trous noirs6=aspirateurs cosmiques)

I inclus dans la catégorie desobjets astrophysiques compacts:

• rapport masse/tailleélevé (6=masse volumiqueoudensité)

• relativité généralejoue un rôle-clef dans leurs propriétés

La nébuleuse du Crabe: en radio (VLA),

en infrarouge (Spitzer), dans le visible (Hubble), en ultraviolet (XMM-Newton) et en X (Chandra).

(13)

Les trous noirs : des cadavres stellaires exotiques

I cadavres :restesd’étoilesmassives

• étoile progénitrice : masse au moins égale à10 masses solaires (M)

• résidu central d’unesupernova gravitationnelle

I exotique :propriétés extrêmesparfoisexagérées(trous noirs6=aspirateurs cosmiques)

I inclus dans la catégorie desobjets astrophysiques compacts:

• rapport masse/tailleélevé (6=masse volumiqueoudensité)

• relativité généralejoue un rôle-clef dans leurs propriétés

La nébuleuse du Crabe: en radio (VLA),

en infrarouge (Spitzer), dans le visible (Hubble), en ultraviolet (XMM-Newton) et en X (Chandra).

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 3 / 68

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I cadavres :restesd’étoilesmassives

• étoile progénitrice : masse au moins égale à10 masses solaires (M)

• résidu central d’unesupernova gravitationnelle

I exotique :propriétés extrêmesparfoisexagérées(trous noirs6=aspirateurs cosmiques)

I inclus dans la catégorie desobjets astrophysiques compacts:

• rapport masse/tailleélevé (6=masse volumiqueoudensité)

• relativité généralejoue un rôle-clef dans leurs propriétés

La nébuleuse du Crabe: en radio (VLA),

en infrarouge (Spitzer), dans le visible (Hubble), en ultraviolet (XMM-Newton) et en X (Chandra).

(15)

Les trous noirs : des cadavres stellaires exotiques

I cadavres :restesd’étoilesmassives

• étoile progénitrice : masse au moins égale à10 masses solaires (M)

• résidu central d’unesupernova gravitationnelle

I exotique :propriétés extrêmesparfoisexagérées(trous noirs6=aspirateurs cosmiques)

I inclus dans la catégorie desobjets astrophysiques compacts:

• rapport masse/tailleélevé (6=masse volumiqueoudensité)

• relativité généralejoue un rôle-clef dans leurs propriétés

La nébuleuse du Crabe: en radio (VLA),

en infrarouge (Spitzer), dans le visible (Hubble), en ultraviolet (XMM-Newton) et en X (Chandra).

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 3 / 68

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I cadavres :restesd’étoilesmassives

• étoile progénitrice : masse au moins égale à10 masses solaires (M)

• résidu central d’unesupernova gravitationnelle

I exotique :propriétés extrêmesparfoisexagérées(trous noirs6=aspirateurs cosmiques)

I inclus dans la catégorie desobjets astrophysiques compacts:

• rapport masse/tailleélevé (6=masse volumiqueoudensité)

• relativité généralejoue un rôle-clef dans leurs propriétés

La nébuleuse du Crabe: en radio (VLA),

en infrarouge (Spitzer), dans le visible (Hubble), en ultraviolet (XMM-Newton) et en X (Chandra).

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Outline

Prélude : lumière et gravitation

La découverte des objets astrophysiques compacts Évolution stellaire et naissance d’objets compacts Trous noirs

Conclusion

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 4 / 68

(18)

I : lumière et gravitation

(19)

Prélude : lumière et gravitation

Newton (1642 – 1727) et la dynamique : les Principia

Père de ladynamique (étude descauses du changementdans le mouvement des corps), nombreuses contributions importantes à divers domaines, premier physicien moderne=⇒ étudie le mouvement de corpuscules

Philosophiae Naturalis Principia Mathematica (1686): [1]Principe d’inertie: tout corps reste au

repos ou bouge àvitesse constantele long d’une trajectoire rectiligne, à moins

qu’uneforcen’agisse sur lui.

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 6 / 68

(20)

Newton (1642 – 1727) et la dynamique : les Principia

Père de ladynamique (étude descauses du changementdans le mouvement des corps), nombreuses contributions importantes à divers domaines, premier physicien moderne=⇒ étudie le mouvement de corpuscules

Philosophiae Naturalis Principia Mathematica (1686): [1]Principe d’inertie: tout corps reste au

repos ou bouge àvitesse constantele long d’une trajectoire rectiligne, à moins

qu’uneforcen’agisse sur lui.

(21)

Prélude : lumière et gravitation

Principe fondamental de la dynamique

Lois de la dynamique: [2]Force=masse×accélération

La mêmeforceexercée peut résulter en desaccélérationstrès différentes selon

lamasse

[3]Principe d’action/réaction

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 7 / 68

(22)

Gravitation universelle (1687)

Principia

I existence d’uneforce gravitationnelle universelleentremasses

I même actionde la Terre sur une pommeou sur la Lune

Gravitation avant Newton

I séparationde nature entre mondes sublunaireetcéleste

I lois de Kepler: descriptionglobaledu mouvement des planètes

Tests et conséquences

I explications: lois de Kepler, phénomène des marées, etc.

I prédictions: forme de la Terre, retour de la comète de Halley, Neptune, etc.

(23)

Prélude : lumière et gravitation

Newton et l’optique

1669: lumière blanche composée =⇒ notion despectre

I 1704: modélisation corpusculaire

I couleur différente↔particules devitessedifférente

I réfraction due à une «force réfringente» qui agit près de la surface

modèle(s) de Newton de l’optique : la lumière se comporte « comme » les objets matériels, maisvitesse élevée

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 9 / 68

(24)

Newton et l’optique

1669: lumière blanche composée =⇒ notion despectre

I 1704: modélisation corpusculaire

I couleur différente↔particules devitessedifférente

I réfraction due à une «force réfringente» qui agit près de la surface

modèle(s) de Newton de l’optique : la lumière se comporte « comme » les objets matériels, maisvitesse élevée

(25)

Prélude : lumière et gravitation

Newton et l’optique

1669: lumière blanche composée =⇒ notion despectre

I 1704: modélisation corpusculaire

I couleur différente↔particules devitessedifférente

I réfraction due à une «force réfringente» qui agit près de la surface

modèle(s) de Newton de l’optique : la lumière se comporte « comme » les objets matériels, maisvitesse élevée

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 9 / 68

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Newton et l’optique

1669: lumière blanche composée =⇒ notion despectre

I 1704: modélisation corpusculaire

I couleur différente↔particules devitessedifférente

I réfraction due à une «force réfringente» qui agit près de la surface

modèle(s) de Newton de l’optique : la lumière se comporte « comme » les objets matériels, maisvitesse élevée

(27)

Prélude : lumière et gravitation

Déviation et ralentissement de la lumière

I 1783, Michell:action de la gravitationsur les corpuscules lumineux

→ralentissementde la lumière émise

I 1801, von Soldner: déviation gravitationnelle de la lumière

I les rayons lumineux proches du Soleil sont "réfractés"

I effet faible, observable pour des étoiles

visuellement proches du Soleil→sans intérêt?

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 10 / 68

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Déviation et ralentissement de la lumière

I 1783, Michell:action de la gravitationsur les corpuscules lumineux

→ralentissementde la lumière émise

I 1801, von Soldner: déviation gravitationnelle de la lumière

I les rayons lumineux proches du Soleil sont "réfractés"

I effet faible, observable pour des étoiles

visuellement proches du Soleil→sans intérêt?

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Prélude : lumière et gravitation

Déviation et ralentissement de la lumière

I 1783, Michell:action de la gravitationsur les corpuscules lumineux

→ralentissementde la lumière émise

I 1801, von Soldner: déviation gravitationnelle de la lumière

I les rayons lumineux proches du Soleil sont "réfractés"

I effet faible, observable pour des étoiles

visuellement proches du Soleil→sans intérêt?

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 10 / 68

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Déviation et ralentissement de la lumière

I 1783, Michell:action de la gravitationsur les corpuscules lumineux

→ralentissementde la lumière émise

I 1801, von Soldner: déviation gravitationnelle de la lumière

I les rayons lumineux proches du Soleil sont "réfractés"

I effet faible, observable pour des étoiles

visuellement proches du Soleil→sans intérêt?

(31)

Prélude : lumière et gravitation

Déviation et ralentissement de la lumière

I 1783, Michell:action de la gravitationsur les corpuscules lumineux

→ralentissementde la lumière émise

I 1801, von Soldner: déviation gravitationnelle de la lumière

I les rayons lumineux proches du Soleil sont "réfractés"

I effet faible, observable pour des étoiles

visuellement proches du Soleil→sans intérêt?

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 10 / 68

(32)

Vitesse de libération et astres occlus

vlib =

r2G M R

vlib %si la masse de l’étoile (M)%, ou si son rayon (R)&

I 1783, Michell:∃ étoiles telles que vlib > c?

→invisibles, mais effet

gravitationnel observablesi présence d’objets lumineux voisins

I possibilité : même densité que le Soleil, mais diamètre 500 fois plus grand (Michell, 1783)

(33)

Prélude : lumière et gravitation

Vitesse de libération et astres occlus

vlib =

r2G M R

vlib %si la masse de l’étoile (M)%, ou si son rayon (R)&

I 1783, Michell:∃ étoiles telles que vlib > c?

→invisibles, mais effet

gravitationnel observablesi présence d’objets lumineux voisins

I possibilité : même densité que le Soleil, mais diamètre 500 fois plus grand (Michell, 1783)

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 11 / 68

(34)

Optique ondulatoire

I 1678-1690, Huygens:modèle ondulatoire de la lumière(inspiré par les ondes sonores)

→lumière=vibration d’un éther lumineux

I difficulté à s’imposer face à lathéorie de Newton

I mais, plus tard,succès majeurs: Young (1801), Fresnel (1818)

→explication desinterférenceset de ladiffraction

=⇒ conséquences de l’optique corpusculaire quasiment oubliées

(35)

Prélude : lumière et gravitation

Optique ondulatoire

I 1678-1690, Huygens:modèle ondulatoire de la lumière(inspiré par les ondes sonores)

→lumière=vibration d’un éther lumineux

I difficulté à s’imposer face à lathéorie de Newton

I mais, plus tard,succès majeurs: Young (1801), Fresnel (1818)

→explication desinterférenceset de ladiffraction

=⇒ conséquences de l’optique corpusculaire quasiment oubliées

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 12 / 68

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Optique ondulatoire

I 1678-1690, Huygens:modèle ondulatoire de la lumière(inspiré par les ondes sonores)

→lumière=vibration d’un éther lumineux

I difficulté à s’imposer face à lathéorie de Newton

I mais, plus tard,succès majeurs: Young (1801), Fresnel (1818)

→explication desinterférenceset de ladiffraction

=⇒ conséquences de l’optique corpusculaire quasiment oubliées

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Prélude : lumière et gravitation

Optique ondulatoire

I 1678-1690, Huygens:modèle ondulatoire de la lumière(inspiré par les ondes sonores)

→lumière=vibration d’un éther lumineux

I difficulté à s’imposer face à lathéorie de Newton

I mais, plus tard,succès majeurs: Young (1801), Fresnel (1818)

→explication desinterférenceset de ladiffraction

=⇒ conséquences de l’optique corpusculaire quasiment oubliées

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 12 / 68

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Optique ondulatoire

I 1678-1690, Huygens:modèle ondulatoire de la lumière(inspiré par les ondes sonores)

→lumière=vibration d’un éther lumineux

I difficulté à s’imposer face à lathéorie de Newton

I mais, plus tard,succès majeurs: Young (1801), Fresnel (1818)

→explication desinterférenceset de ladiffraction

=⇒ conséquences de l’optique corpusculaire quasiment oubliées

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Prélude : lumière et gravitation

Optique ondulatoire

I 1678-1690, Huygens:modèle ondulatoire de la lumière(inspiré par les ondes sonores)

→lumière=vibration d’un éther lumineux

I difficulté à s’imposer face à lathéorie de Newton

I mais, plus tard,succès majeurs: Young (1801), Fresnel (1818)

→explication desinterférenceset de ladiffraction

=⇒ conséquences de l’optique corpusculaire quasiment oubliées

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 12 / 68

(40)

Électromagnétisme et vitesse de la lumière

I 1864, Maxwell: théorie de l’électromagnétisme

=⇒ ondes lumineuses=type particulier d’ondes électromagnétiques

I vitesse de la lumière: valeur fixe par rapport à l’éther,c= 1/√

0µ0, doit dépendre du référentiel(cf.vagues vues depuis un navire)

I 1887, Michelson & Morley: invariance expérimentale dec...

(41)

Prélude : lumière et gravitation

Électromagnétisme et vitesse de la lumière

I 1864, Maxwell: théorie de l’électromagnétisme

=⇒ ondes lumineuses=type particulier d’ondes électromagnétiques

I vitesse de la lumière: valeur fixe par rapport à l’éther,c= 1/√

0µ0, doit dépendre du référentiel(cf.vagues vues depuis un navire)

I 1887, Michelson & Morley: invariance expérimentale dec...

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 13 / 68

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Électromagnétisme et vitesse de la lumière

I 1864, Maxwell: théorie de l’électromagnétisme

=⇒ ondes lumineuses=type particulier d’ondes électromagnétiques

I vitesse de la lumière: valeur fixe par rapport à l’éther,c= 1/√

0µ0, doit dépendre du référentiel(cf.vagues vues depuis un navire)

I 1887, Michelson & Morley: invariance expérimentale dec...

(43)

Prélude : lumière et gravitation

Électromagnétisme et relativité restreinte

I Lorentz, Poincaré (etc.): besoin demodifier la théorie de Maxwell

→contraction des longueurs, dilatation temporelle, etc.

I 1905, Einstein: besoin demodifier la mécanique de Newton

→temps et espace sont relatifs,

→cest unevitesse limite absolue,

→lamasse est l’une des formes de l’énergie(E=mc2), etc.

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 14 / 68

(44)

Électromagnétisme et relativité restreinte

I Lorentz, Poincaré (etc.): besoin demodifier la théorie de Maxwell

→contraction des longueurs, dilatation temporelle, etc.

I 1905, Einstein: besoin demodifier la mécanique de Newton

→temps et espace sont relatifs,

→cest unevitesse limite absolue,

→lamasse est l’une des formes de l’énergie(E=mc2), etc.

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Prélude : lumière et gravitation

Électromagnétisme et relativité restreinte

I Lorentz, Poincaré (etc.): besoin demodifier la théorie de Maxwell

→contraction des longueurs, dilatation temporelle, etc.

I 1905, Einstein: besoin demodifier la mécanique de Newton

→temps et espace sont relatifs,

→cest unevitesse limite absolue,

→lamasse est l’une des formes de l’énergie(E=mc2), etc.

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 14 / 68

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Électromagnétisme et relativité restreinte

I Lorentz, Poincaré (etc.): besoin demodifier la théorie de Maxwell

→contraction des longueurs, dilatation temporelle, etc.

I 1905, Einstein: besoin demodifier la mécanique de Newton

→temps et espace sont relatifs,

→cest unevitesse limite absolue,

→lamasse est l’une des formes de l’énergie(E=mc2), etc.

(47)

Prélude : lumière et gravitation

Électromagnétisme et relativité restreinte

I Lorentz, Poincaré (etc.): besoin demodifier la théorie de Maxwell

→contraction des longueurs, dilatation temporelle, etc.

I 1905, Einstein: besoin demodifier la mécanique de Newton

→temps et espace sont relatifs,

→cest unevitesse limite absolue,

→lamasse est l’une des formes de l’énergie(E=mc2), etc.

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 14 / 68

(48)

Conséquences directes du principe de relativité (1905)

Contraction des longueurs symétriquescarmouvement relatif

(49)

Prélude : lumière et gravitation

Vérifications expérimentales

I dilatation temporelle:collisionneurs de particules(CERN, etc.), rayons cosmiques, etc.

I horloges atomiques (avions autour de la Terre):paradoxe des jumeauxde Langevin (pas de symétrie car accélération pour demi-tour).

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 16 / 68

(50)

Relativité restreinte et espace-temps [Minkowski (1908)]

I relativité restreinte=théorie géométrique de l’espace-temps(4 dimensions) ;

I points=événements(quelque part à un instant donné) ;

(51)

Prélude : lumière et gravitation

Relativité restreinte et espace-temps [Minkowski (1908)]

I relativité restreinte=théorie géométrique de l’espace-temps(4 dimensions) ;

I points=événements(quelque part à un instant donné) ;

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 17 / 68

(52)

Espace et espace-temps

I présent=tranche (tridimensionnelle) de l’espace-temps (=ensemble d’événements simultanés, pas un point d’une ligne) ;

I temps=arrangement ordonnépartieldes événements.

(53)

Prélude : lumière et gravitation

Espace et espace-temps

I présent=tranche (tridimensionnelle) de l’espace-temps (=ensemble d’événements simultanés, pas un point d’une ligne) ;

I temps=arrangement ordonnépartieldes événements.

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 18 / 68

(54)

Relativité du temps et de l’espace

I relativité de la simultanéité↔relativité du découpage en tranches spatiales (=en moments présents);

I contraction et dilatationde Lorentz≡perspective spatio-temporelle;

I « vitesse de la lumière »=« constante géométrique »→vitesse maximale pour l’information etvitesse de toute particule sans masse(pas uniquement la lumière).

(55)

Prélude : lumière et gravitation

Relativité du temps et de l’espace

I relativité de la simultanéité↔relativité du découpage en tranches spatiales (=en moments présents);

I contraction et dilatationde Lorentz≡perspective spatio-temporelle;

I « vitesse de la lumière »=« constante géométrique »→vitesse maximale pour l’information etvitesse de toute particule sans masse(pas uniquement la lumière).

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 19 / 68

(56)

Relativité du temps et de l’espace

I relativité de la simultanéité↔relativité du découpage en tranches spatiales (=en moments présents);

I contraction et dilatationde Lorentz≡perspective spatio-temporelle;

I « vitesse de la lumière »=« constante géométrique »→vitesse maximale pour l’information etvitesse de toute particule sans masse(pas uniquement la lumière).

(57)

Prélude : lumière et gravitation

Gravitation relativiste (Einstein, 1907-1915)

I besoin de modifier la gravitation de Newton pourpropagation à vitesse≤c

I idées:

I gravitation6=force comme les autres (universalité de la chute libre)

I universalité≡propriété de l’espace-tempslui-même ?

I gravitation∼courburede l’espace-temps par la matière et l’énergie

I champ gravitationnel↔espace-temps lui-même (∼milieuélastique)

I orbites des planètes="lignes droites" (géodésiques) dans un espace-temps courbe

I équations de larelativité générale (RG)publiées en 1915

I prédiction de ladéviation de la lumière;observée par Eddington en 1919

exemples d’orbites dans un espace courbebidimensionnel

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 20 / 68

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Gravitation relativiste (Einstein, 1907-1915)

I besoin de modifier la gravitation de Newton pourpropagation à vitesse≤c

I idées:

I gravitation6=force comme les autres (universalité de la chute libre)

I universalité≡propriété de l’espace-tempslui-même ?

I gravitation∼courburede l’espace-temps par la matière et l’énergie

I champ gravitationnel↔espace-temps lui-même (∼milieuélastique)

I orbites des planètes="lignes droites" (géodésiques) dans un espace-temps courbe

I équations de larelativité générale (RG)publiées en 1915

I prédiction de ladéviation de la lumière;observée par Eddington en 1919

exemples d’orbites dans un espace courbebidimensionnel

(59)

Prélude : lumière et gravitation

Gravitation relativiste (Einstein, 1907-1915)

I besoin de modifier la gravitation de Newton pourpropagation à vitesse≤c

I idées:

I gravitation6=force comme les autres (universalité de la chute libre)

I universalité≡propriété de l’espace-tempslui-même ?

I gravitation∼courburede l’espace-temps par la matière et l’énergie

I champ gravitationnel↔espace-temps lui-même (∼milieuélastique)

I orbites des planètes="lignes droites" (géodésiques) dans un espace-temps courbe

I équations de larelativité générale (RG)publiées en 1915

I prédiction de ladéviation de la lumière;observée par Eddington en 1919

exemples d’orbites dans un espace courbebidimensionnel

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 20 / 68

(60)

Gravitation relativiste (Einstein, 1907-1915)

I besoin de modifier la gravitation de Newton pourpropagation à vitesse≤c

I idées:

I gravitation6=force comme les autres (universalité de la chute libre)

I universalité≡propriété de l’espace-tempslui-même ?

I gravitation∼courburede l’espace-temps par la matière et l’énergie

I champ gravitationnel↔espace-temps lui-même (∼milieuélastique)

I orbites des planètes="lignes droites" (géodésiques) dans un espace-temps courbe

I équations de larelativité générale (RG)publiées en 1915

I prédiction de ladéviation de la lumière;observée par Eddington en 1919

exemples d’orbites dans un espace courbebidimensionnel

(61)

Prélude : lumière et gravitation

Gravitation relativiste (Einstein, 1907-1915)

I besoin de modifier la gravitation de Newton pourpropagation à vitesse≤c

I idées:

I gravitation6=force comme les autres (universalité de la chute libre)

I universalité≡propriété de l’espace-tempslui-même ?

I gravitation∼courburede l’espace-temps par la matière et l’énergie

I champ gravitationnel↔espace-temps lui-même (∼milieuélastique)

I orbites des planètes="lignes droites" (géodésiques) dans un espace-temps courbe

I équations de larelativité générale (RG)publiées en 1915

I prédiction de ladéviation de la lumière;observée par Eddington en 1919

exemples d’orbites dans un espace courbebidimensionnel

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 20 / 68

(62)

Gravitation relativiste (Einstein, 1907-1915)

I besoin de modifier la gravitation de Newton pourpropagation à vitesse≤c

I idées:

I gravitation6=force comme les autres (universalité de la chute libre)

I universalité≡propriété de l’espace-tempslui-même ?

I gravitation∼courburede l’espace-temps par la matière et l’énergie

I champ gravitationnel↔espace-temps lui-même (∼milieuélastique)

I orbites des planètes="lignes droites" (géodésiques) dans un espace-temps courbe

I équations de larelativité générale (RG)publiées en 1915

I prédiction de ladéviation de la lumière;observée par Eddington en 1919

exemples d’orbites dans un espace courbebidimensionnel

(63)

Prélude : lumière et gravitation

Gravitation relativiste (Einstein, 1907-1915)

I besoin de modifier la gravitation de Newton pourpropagation à vitesse≤c

I idées:

I gravitation6=force comme les autres (universalité de la chute libre)

I universalité≡propriété de l’espace-tempslui-même ?

I gravitation∼courburede l’espace-temps par la matière et l’énergie

I champ gravitationnel↔espace-temps lui-même (∼milieuélastique)

I orbites des planètes="lignes droites" (géodésiques) dans un espace-temps courbe

I équations de larelativité générale (RG)publiées en 1915

I prédiction de ladéviation de la lumière;observée par Eddington en 1919

exemples d’orbites dans un espace courbebidimensionnel

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(64)

Gravitation relativiste (Einstein, 1907-1915)

I besoin de modifier la gravitation de Newton pourpropagation à vitesse≤c

I idées:

I gravitation6=force comme les autres (universalité de la chute libre)

I universalité≡propriété de l’espace-tempslui-même ?

I gravitation∼courburede l’espace-temps par la matière et l’énergie

I champ gravitationnel↔espace-temps lui-même (∼milieuélastique)

I orbites des planètes="lignes droites" (géodésiques) dans un espace-temps courbe

I équations de larelativité générale (RG)publiées en 1915

I prédiction de ladéviation de la lumière;observée par Eddington en 1919

exemples d’orbites dans un espace courbebidimensionnel

(65)

Prélude : lumière et gravitation

Gravitation relativiste (Einstein, 1907-1915)

I besoin de modifier la gravitation de Newton pourpropagation à vitesse≤c

I idées:

I gravitation6=force comme les autres (universalité de la chute libre)

I universalité≡propriété de l’espace-tempslui-même ?

I gravitation∼courburede l’espace-temps par la matière et l’énergie

I champ gravitationnel↔espace-temps lui-même (∼milieuélastique)

I orbites des planètes="lignes droites" (géodésiques) dans un espace-temps courbe

I équations de larelativité générale (RG)publiées en 1915

I prédiction de ladéviation de la lumière;observée par Eddington en 1919

exemples d’orbites dans un espace courbebidimensionnel

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 20 / 68

(66)

Courbure spatio-temporelle

courbure du temps: votre tête vieillit plus vite que vos pieds (crucial pour leGPS)

représentation tridimensionnelle de la courbure provoquée par la Terre

(67)

Prélude : lumière et gravitation

Solution de Schwarzschild et singularités

I 1916, Schwarzschild:solutiondes équations d’Einstein (espace-temps associé à unemasse sphérique)

I pour unemasseM donnée, terme infini (=singularité) dans la solution si rayonR plus petit que le"rayon de Schwarzschild"

RS = 2G M c2

I RS = rayon pour lequelvlib = c en physique newtonienne !

I longues discussions concernant lesens physiquedu phénomène et sa

"réalité"...

I semble d’abordirréaliste: RSMM

×2950m→très différent du rayon des étoiles observées...

I exemple :rayon de Schwarzschild de la Terre=9 mm...

I véritablecompréhension dans les années 1960(meilleure maîtrise de la géométrie différentielle des variétés pseudo-riemanniennes)

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 22 / 68

(68)

Solution de Schwarzschild et singularités

I 1916, Schwarzschild:solutiondes équations d’Einstein (espace-temps associé à unemasse sphérique)

I pour unemasseM donnée, terme infini (=singularité) dans la solution si rayonR plus petit que le"rayon de Schwarzschild"

RS = 2G M c2

I RS = rayon pour lequelvlib = c en physique newtonienne !

I longues discussions concernant lesens physiquedu phénomène et sa

"réalité"...

I semble d’abordirréaliste: RSMM

×2950m→très différent du rayon des étoiles observées...

I exemple :rayon de Schwarzschild de la Terre=9 mm...

I véritablecompréhension dans les années 1960(meilleure maîtrise de la géométrie différentielle des variétés pseudo-riemanniennes)

(69)

Prélude : lumière et gravitation

Solution de Schwarzschild et singularités

I 1916, Schwarzschild:solutiondes équations d’Einstein (espace-temps associé à unemasse sphérique)

I pour unemasseM donnée, terme infini (=singularité) dans la solution si rayonR plus petit que le"rayon de Schwarzschild"

RS = 2G M c2

I RS = rayon pour lequelvlib = c en physique newtonienne !

I longues discussions concernant lesens physiquedu phénomène et sa

"réalité"...

I semble d’abordirréaliste: RSMM

×2950m→très différent du rayon des étoiles observées...

I exemple :rayon de Schwarzschild de la Terre=9 mm...

I véritablecompréhension dans les années 1960(meilleure maîtrise de la géométrie différentielle des variétés pseudo-riemanniennes)

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(70)

Solution de Schwarzschild et singularités

I 1916, Schwarzschild:solutiondes équations d’Einstein (espace-temps associé à unemasse sphérique)

I pour unemasseM donnée, terme infini (=singularité) dans la solution si rayonR plus petit que le"rayon de Schwarzschild"

RS = 2G M c2

I RS = rayon pour lequelvlib = c en physique newtonienne !

I longues discussions concernant lesens physiquedu phénomène et sa

"réalité"...

I semble d’abordirréaliste: RSMM

×2950m→très différent du rayon des étoiles observées...

I exemple :rayon de Schwarzschild de la Terre=9 mm...

I véritablecompréhension dans les années 1960(meilleure maîtrise de la géométrie différentielle des variétés pseudo-riemanniennes)

(71)

Prélude : lumière et gravitation

Solution de Schwarzschild et singularités

I 1916, Schwarzschild:solutiondes équations d’Einstein (espace-temps associé à unemasse sphérique)

I pour unemasseM donnée, terme infini (=singularité) dans la solution si rayonR plus petit que le"rayon de Schwarzschild"

RS = 2G M c2

I RS = rayon pour lequelvlib = c en physique newtonienne !

I longues discussions concernant lesens physiquedu phénomène et sa

"réalité"...

I semble d’abordirréaliste: RSMM

×2950m→très différent du rayon des étoiles observées...

I exemple :rayon de Schwarzschild de la Terre=9 mm...

I véritablecompréhension dans les années 1960(meilleure maîtrise de la géométrie différentielle des variétés pseudo-riemanniennes)

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(72)

Solution de Schwarzschild et singularités

I 1916, Schwarzschild:solutiondes équations d’Einstein (espace-temps associé à unemasse sphérique)

I pour unemasseM donnée, terme infini (=singularité) dans la solution si rayonR plus petit que le"rayon de Schwarzschild"

RS = 2G M c2

I RS = rayon pour lequelvlib = c en physique newtonienne !

I longues discussions concernant lesens physiquedu phénomène et sa

"réalité"...

I semble d’abordirréaliste: RSMM

×2950m→très différent du rayon des étoiles observées...

I exemple :rayon de Schwarzschild de la Terre=9 mm...

I véritablecompréhension dans les années 1960(meilleure maîtrise de la géométrie différentielle des variétés pseudo-riemanniennes)

(73)

Prélude : lumière et gravitation

Solution de Schwarzschild et singularités

I 1916, Schwarzschild:solutiondes équations d’Einstein (espace-temps associé à unemasse sphérique)

I pour unemasseM donnée, terme infini (=singularité) dans la solution si rayonR plus petit que le"rayon de Schwarzschild"

RS = 2G M c2

I RS = rayon pour lequelvlib = c en physique newtonienne !

I longues discussions concernant lesens physiquedu phénomène et sa

"réalité"...

I semble d’abordirréaliste: RSMM

×2950m→très différent du rayon des étoiles observées...

I exemple :rayon de Schwarzschild de la Terre=9 mm...

I véritablecompréhension dans les années 1960(meilleure maîtrise de la géométrie différentielle des variétés pseudo-riemanniennes)

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 22 / 68

(74)

II : La découverte des objets astrophysiques

compacts

(75)

La découverte des objets astrophysiques compacts

Premier pas : les systèmes binaires

I 1717, Halley: Sirius a une"trajectoire oscillante"

→pas compris dans un premier temps...

I 1783, Herschel: découverte d’unsystème (stellaire) binaire (40 Eridani : en fait, système triple !)

I environ50%des étoiles visibles à l’œil nudans des systèmes multiples ?

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 24 / 68

(76)

Premier pas : les systèmes binaires

I 1717, Halley: Sirius a une"trajectoire oscillante"

→pas compris dans un premier temps...

I 1783, Herschel: découverte d’unsystème (stellaire) binaire (40 Eridani : en fait, système triple !)

I environ50%des étoiles visibles à l’œil nudans des systèmes multiples ?

(77)

La découverte des objets astrophysiques compacts

Premier pas : les systèmes binaires

I 1717, Halley: Sirius a une"trajectoire oscillante"

→pas compris dans un premier temps...

I 1783, Herschel: découverte d’unsystème (stellaire) binaire (40 Eridani : en fait, système triple !)

I environ50%des étoiles visibles à l’œil nudans des systèmes multiples ?

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 24 / 68

(78)

Second pas : la reconnaissance des naines blanches

I 1844, Bessel: mouvement de Sirius A dû à uncompagnon invisible

I 1862: observation de Sirius B, étoile très peu lumineuse (naine blanche, NB)

I 1915: découverte de sa haute température(=forte émissivité) par analyse spectrale

→étoile très petite(∼taille de la Terre)

→masse volumique ∼1 tonne par centimètre cube(106 fois la densité du Soleil !)

(79)

La découverte des objets astrophysiques compacts

Second pas : la reconnaissance des naines blanches

I 1844, Bessel: mouvement de Sirius A dû à uncompagnon invisible

I 1862: observation de Sirius B, étoile très peu lumineuse (naine blanche, NB)

I 1915: découverte de sa haute température(=forte émissivité) par analyse spectrale

→étoile très petite(∼taille de la Terre)

→masse volumique ∼1 tonne par centimètre cube(106 fois la densité du Soleil !)

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 25 / 68

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Second pas : la reconnaissance des naines blanches

I 1844, Bessel: mouvement de Sirius A dû à uncompagnon invisible

I 1862: observation de Sirius B, étoile très peu lumineuse (naine blanche, NB)

I 1915: découverte de sa haute température(=forte émissivité) par analyse spectrale

→étoile très petite(∼taille de la Terre)

→masse volumique ∼1 tonne par centimètre cube(106 fois la densité du Soleil !)

(81)

La découverte des objets astrophysiques compacts

Troisième pas : la compréhension des naines blanches

I 1924, Eddington: RG prédit undécalage spectral gravitationnelde la lumière émise par une NB (effet Einstein)

I 1925, Adams: effectivement observé

I 1926, Fowler: densité rendue possible grâce à la physique quantique et le principe d’exclusion de Pauli (1925)

=⇒ lapression quantique des électronsrésiste à la gravité

(a) bosons et (b) fermions à "basse" température

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 26 / 68

(82)

Troisième pas : la compréhension des naines blanches

I 1924, Eddington: RG prédit undécalage spectral gravitationnelde la lumière émise par une NB (effet Einstein)

I 1925, Adams: effectivement observé

I 1926, Fowler: densité rendue possible grâce à la physique quantique et le principe d’exclusion de Pauli (1925)

=⇒ lapression quantique des électronsrésiste à la gravité

(a) bosons et (b) fermions à "basse" température

(83)

La découverte des objets astrophysiques compacts

Troisième pas : la compréhension des naines blanches

I 1924, Eddington: RG prédit undécalage spectral gravitationnelde la lumière émise par une NB (effet Einstein)

I 1925, Adams: effectivement observé

I 1926, Fowler: densité rendue possible grâce à la physique quantique et le principe d’exclusion de Pauli (1925)

=⇒ lapression quantique des électronsrésiste à la gravité

(a) bosons et (b) fermions à "basse" température

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 26 / 68

(84)

Troisième pas : la compréhension des naines blanches

I 1924, Eddington: RG prédit undécalage spectral gravitationnelde la lumière émise par une NB (effet Einstein)

I 1925, Adams: effectivement observé

I 1926, Fowler: densité rendue possible grâce à la physique quantique et le principe d’exclusion de Pauli (1925)

=⇒ lapression quantique des électronsrésiste à la gravité

(a) bosons et (b) fermions à "basse" température

(85)

La découverte des objets astrophysiques compacts

Quatrième pas : supernovæ, pulsars, etc.

I 1932, Chadwick: découverte duneutron

I 1934, Yukawa: théorie desnoyaux atomiques et de leur structure

I 1934, Baade & Zwicky: lien entre supernovæ et "étoiles à neutrons" (EN)?

I 1939, Oppenheimer & Snyder:

simulations numériquesd’un effondrement stellaire

→apparition d’un "astre occlus"

I 1965observation de Cygnus X-1 (étoile+ source X)

I 1967, Bell & Hewish: découverte du premierpulsar(taille∼10 km)

→masse volumique ∼108 tonne par cm3

astres occlus et ENsérieusement envisagés comme les résidus de l’effondrement d’étoiles massives→"âge d’or" des trous noirs (1960-70)

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 27 / 68

(86)

Quatrième pas : supernovæ, pulsars, etc.

I 1932, Chadwick: découverte duneutron

I 1934, Yukawa: théorie desnoyaux atomiques et de leur structure

I 1934, Baade & Zwicky: lien entre supernovæ et "étoiles à neutrons" (EN)?

I 1939, Oppenheimer & Snyder:

simulations numériquesd’un effondrement stellaire

→apparition d’un "astre occlus"

I 1965observation de Cygnus X-1 (étoile+ source X)

I 1967, Bell & Hewish: découverte du premierpulsar(taille∼10 km)

→masse volumique ∼108 tonne par cm3

astres occlus et ENsérieusement envisagés comme les résidus de l’effondrement d’étoiles massives→"âge d’or" des trous noirs (1960-70)

(87)

La découverte des objets astrophysiques compacts

Quatrième pas : supernovæ, pulsars, etc.

I 1932, Chadwick: découverte duneutron

I 1934, Yukawa: théorie desnoyaux atomiques et de leur structure

I 1934, Baade & Zwicky: lien entre supernovæ et "étoiles à neutrons" (EN)?

I 1939, Oppenheimer & Snyder:

simulations numériquesd’un effondrement stellaire

→apparition d’un "astre occlus"

I 1965observation de Cygnus X-1 (étoile+ source X)

I 1967, Bell & Hewish: découverte du premierpulsar(taille∼10 km)

→masse volumique ∼108 tonne par cm3

astres occlus et ENsérieusement envisagés comme les résidus de l’effondrement d’étoiles massives→"âge d’or" des trous noirs (1960-70)

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 27 / 68

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Quatrième pas : supernovæ, pulsars, etc.

I 1932, Chadwick: découverte duneutron

I 1934, Yukawa: théorie desnoyaux atomiques et de leur structure

I 1934, Baade & Zwicky: lien entre supernovæ et "étoiles à neutrons" (EN)?

I 1939, Oppenheimer & Snyder:

simulations numériquesd’un effondrement stellaire

→apparition d’un "astre occlus"

I 1965observation de Cygnus X-1 (étoile+ source X)

I 1967, Bell & Hewish: découverte du premierpulsar(taille∼10 km)

→masse volumique ∼108 tonne par cm3

astres occlus et ENsérieusement envisagés comme les résidus de l’effondrement d’étoiles massives→"âge d’or" des trous noirs (1960-70)

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La découverte des objets astrophysiques compacts

Quatrième pas : supernovæ, pulsars, etc.

I 1932, Chadwick: découverte duneutron

I 1934, Yukawa: théorie desnoyaux atomiques et de leur structure

I 1934, Baade & Zwicky: lien entre supernovæ et "étoiles à neutrons" (EN)?

I 1939, Oppenheimer & Snyder:

simulations numériquesd’un effondrement stellaire

→apparition d’un "astre occlus"

I 1965observation de Cygnus X-1 (étoile+ source X)

I 1967, Bell & Hewish: découverte du premierpulsar(taille∼10 km)

→masse volumique ∼108 tonne par cm3

astres occlus et ENsérieusement envisagés comme les résidus de l’effondrement d’étoiles massives→"âge d’or" des trous noirs (1960-70)

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 27 / 68

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Quatrième pas : supernovæ, pulsars, etc.

I 1932, Chadwick: découverte duneutron

I 1934, Yukawa: théorie desnoyaux atomiques et de leur structure

I 1934, Baade & Zwicky: lien entre supernovæ et "étoiles à neutrons" (EN)?

I 1939, Oppenheimer & Snyder:

simulations numériquesd’un effondrement stellaire

→apparition d’un "astre occlus"

I 1965observation de Cygnus X-1 (étoile+ source X)

I 1967, Bell & Hewish: découverte du premierpulsar(taille∼10 km)

→masse volumique ∼108 tonne par cm3

astres occlus et ENsérieusement envisagés comme les résidus de l’effondrement d’étoiles massives→"âge d’or" des trous noirs (1960-70)

(91)

La découverte des objets astrophysiques compacts

Quatrième pas : supernovæ, pulsars, etc.

I 1932, Chadwick: découverte duneutron

I 1934, Yukawa: théorie desnoyaux atomiques et de leur structure

I 1934, Baade & Zwicky: lien entre supernovæ et "étoiles à neutrons" (EN)?

I 1939, Oppenheimer & Snyder:

simulations numériquesd’un effondrement stellaire

→apparition d’un "astre occlus"

I 1965observation de Cygnus X-1 (étoile+ source X)

I 1967, Bell & Hewish: découverte du premierpulsar(taille∼10 km)

→masse volumique ∼108 tonne par cm3

astres occlus et ENsérieusement envisagés comme les résidus de l’effondrement d’étoiles massives→"âge d’or" des trous noirs (1960-70)

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(92)

III : Évolution stellaire et

naissance d’objets compacts

(93)

Évolution stellaire et naissance d’objets compacts

Évolution stellaire et destin des étoiles

I étoiles≡réacteurs à fusion nucléaire

I petits noyaux (H)→noyaux plus gros (He)+énergie

=⇒ pression qui résiste à la gravité

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 29 / 68

(94)

Fusion en couches

(95)

Évolution stellaire et naissance d’objets compacts

Fusion dans une étoile du type solaire

stratificationselon la densité

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 31 / 68

(96)

Fusion dans une étoile du type solaire

stratificationselon la densité

(97)

Évolution stellaire et naissance d’objets compacts

Évolution d’une étoile de type solaire

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 32 / 68

(98)

Nébuleuses planétaires vues par le télescope spatial Hubble

(99)

Évolution stellaire et naissance d’objets compacts

Structure d’une naine blanche

pas de fusion nucléaire : pression quantique des électrons

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 34 / 68

(100)

Structure d’une naine blanche

pas de fusion nucléaire : pression quantique des électrons

(101)

Évolution stellaire et naissance d’objets compacts

Structure en oignon d’une étoile massive

I dans lesétoiles massives, noyaux de plus en plus lourdsproduits

I plus lourds vers lecœur(stratification, cf. eau et huile)

I le plus lourd de tous est lefer: noyauinerte(∼déchet nucléaire)

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 35 / 68

(102)

Supernova

I pression quantique des électronsdans le cœur de fer résiste à la gravitation

I quand masse ducœur de fer& 1.4 masses solaires→effondrement (1930, Chandrasekhar:"masse de Chandrasekhar")

I cœur de fer s’effondreet couches externes suiventplus lentement→cœur sedurcit en raison d’interactions entre neutrons et protons→rebondalors que les couches externes chutent encore→chocetexpulsion des couches externes→supernova gravitationnelle

(103)

Évolution stellaire et naissance d’objets compacts

Supernovæ et neutrinos (99 % de l’énergie émise)

pendant10 secondes:1023fois la luminosité du Soleil (maisénergie électromagnétique∼1 % du total)

Loïc Villain (IDP) Les trous noirs Juin 2019 37 / 68

(104)

Images de supernovæ

Références

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