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Lutte contre le paludisme dans le moyen-ouest de Madagascar : comparaison de l efficacité de la

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Academic year: 2022

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Madagascar : comparaison de l’efficacité de la lambda-cyhalothrine et du DDT en aspersions

intra-domiciliaires. I - Étude entomologique

Laurent Brutus, Gilbert Le Goff, Louis Rasoloniaina, Voahirana Rajaonarivelo, A. Raveloson, Michel Cot

To cite this version:

Laurent Brutus, Gilbert Le Goff, Louis Rasoloniaina, Voahirana Rajaonarivelo, A. Raveloson, et al..

Lutte contre le paludisme dans le moyen-ouest de Madagascar : comparaison de l’efficacité de la

lambda-cyhalothrine et du DDT en aspersions intra-domiciliaires. I - Étude entomologique. Parasite,

EDP Sciences, 2001, 8 (4), pp.297-308. �10.1051/parasite/2001084297�. �hal-03362662�

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LUTTE CONTRE LE PALUDISME DANS LE MOYEN-OUEST DE MADAGASCAR : COMPARAISON DE L'EFFICACITÉ DE LA LAMBDA-CYHALOTHRINE ET DU D D T

EN ASPERSIONS INTRA-DOMICILIAIRES. I - ÉTUDE ENTOMOLOGIQUE

BRUTUS L.*****, LE GOFF G.*, RASOLONIAINA L.G.***, RAJAONARIVELO V.*, RAVELOSON A.** & COT M.*****

S u m m a r y : COMPARISON OF LAMBDA-CYHALOTHRIN AND DDT HOUSE- SPRAYING FOR MALARIA CONTROL ON THE WESTERN SLOPES OF MADAGASCAR HIGHLANDS. I - ENTOMOLOGICAL STUDY

For malaria vector control in Madagascar, the efficacy of lambda- cyhalothrin 10 % wettable powder ( I C O N® 10 WP) was compared with DDT 7 5 % W P for house-spraying. This evaluation was conducted from November 1 9 9 7 to September 1 9 9 8 in highland villages of Vakinankaratra Region, at the fringe of the malaria epidemic zone, outside the zone covered by routine DDT house-spraying (Operation de pulvérisation intra-domiciliaire de DDT: OPID zone). Treatments were compared by house-spraying in four areas : 1) application of DDT 2 g a i / m2 and 2) lambda- cyhalothrin 3 0 mg a i / m2 in previously unsprayed villages; 3) no intervention (control); 4) OPID 5th cycle of DDT 2 g a i / m2. The prevalent vector Anopheles funestus almost disappeared from both the DDT and ICON® sprayed areas, whereas in the unsprayed (control) area An. funestus density went up to 6 0 females per room in April and there were two seasonal peaks of malaria transmission in January and March (see following paper). In the area sprayed with ICON®, the parous rate of An. funestus decreased from 4 7 % pre-spray to 3 9 % six months post-spraying, while the parous rate increased in DDT-sprayed area (from 5 7 % pre-spray to 6 4 % six months post-spray). Bioassays of An. funestus on treated walls, six months post-spray, gave mortality rates of 1 0 0 % on DDT and 9 0 % on I C O N®. Conversely, I C O N® appeared to be more effective than DDT on thatched roofs ( 6 6 % versus 1 0 0 %, respectively, six months post-spray). In areas sprayed with DDT or ICON® the density of An. arabiensis were little affected.

This study demonstrated that, under equivalent conditions, both DDT and lambda-cyhalothrin were effective in reducing malaria transmission on the western fringes of the malaria epidemic zone of the malagasy highlands, with a residual effect lasting at least for six months. Lambda-cyhalothrin appeared to be more effective than DDT in reducing the longevity of malatia vectors. In addition to efficacy, the choice of insecticide for malaria vector control should take into account their acceptability by human populations and their toxicity and persistence in the environment.

KEY WORDS : malaria control, Anopheles, malaria transmission, controlled trial, house spraying, Madagascar, DDT, lambda-cyhalothrin,

MOTS CLÉS: lutte anti-vectorielle, anophèles, transmission entomologique, essai contrôlé, paludisme, aspersions intra-domiciliaires, Madagascar, DDT, lambda- cyhalothrine.

Resume :

Nous avons realise, entre novembre 1997 et septembre 1998 a Madagascar, un essai de Iutte anti-vectorielle portant sur I'efficacite en aspersions intra-domiciliaires de I'ICON® 10 WP (lambda- cyhalothrine en poudre mouillable a 10 %) et I'avons comparé a du DDT 75 % WP. Cet essai s'est déroulé sur la marge ouest de la zone de paludisme instable des plateaux, a I'extérieur de la region couverte depuis cinq ans par I'Opération de Pulverisations Intra- domiciliaires de DDT (OPID) du Ministère de la santé.

Quatre zones d'étude ont été définies : deux zones traitées, I'une par du DDT 2 g m.a./m2, I'autre par de la lambda-cyhalothrine 30 mg m.a./m2, une zone témoin ou aucun traitement n'a été applique et une zone incluse dans le programme OPID (5ème cycle annuel de pulvérisations).

Les densités agressives et les taux d'infection d'Anopheles funestus se sont complètement effondres dans les deux zones traitees par I'ICON® et le DDT alors qu'il subsistait deux pics de transmission en janvier et mars dans le village temoin. Dans les deux zones pulvérisées, la fraction endophile d'Anopheles funestus a quasiment disparu alors qu'on comptait encore 60 femelles par pièce en avril dans la zone témoin. Dans la zone ICON®, le taux de parite d'Anopheles funestus a diminué de 47 % à 39 % six mois après les pulvérisations alors que dans la zone DDT il a augmenté de 57 % a 64 %. Le taux de léthalité du DDT sur les murs des habitations six mois après les pulverisations était supérieur a celui de I' ICON® ( 1 0 0 % contre 90 %) alors qu'on observait I'inverse pour les toits en chaume (66 % et 100 % respectivement). Les densites agressives d'Anopheles arabiensis ont ete peu affectées par les pulvérisations.

Notre essai a donc montré que I'aspersion intra-domiciliaire d'insecticides était une méthode de Iutte efficace dans cette region de transition avec les basses terres du pays qui pourraient être a I'origine d'une recolonisation des plateaux par des vecteurs infectés. La lambda-cyhalothrine comme le DDT ont réduit efficacement la transmission assurée dans cette region par A n . funestus. Par rapport au DDT, la lambda- cyhalothrine a entraîne une meilleure réduction de la longévité des vecteurs. La rémanence de ces deux produits s'est avérée au moins égale a six mois. Les effets sur I'environnement et I'acceptabilité par les populations humaines sont des facteurs importants qui doivent être pris en compte pour le choix du produit à utiliser.

* Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Programme Paludisme. BP 434, Antananarivo, Madagascar.

** Direction de la Lutte contre les Maladies Transmissibles (DLMT).

Ministere de la sante, Antananarivo. Madagascar.

*** Société ACM, Madagascar.

**** INSERM. unité 149, Paris, France.

Correspondance : M. Cot. IRD/ INSERM U 149, Service de Gynéco- logie-Obstétrique, Hôpital Tenon, 4. rue de la Chine, F-75020 Paris.

INTRODUCTION

S

ur l'île d e Madagascar, le paludisme r e p r é s e n t e u n e des c a u s e s majeures d e morbidité et de mor- talité, depuis les z o n e s c o t i è r e s p é r i p h é r i q u e s ou la transmission est intense jusque sur les plateaux c e n - traux ou cette affection sévit de m a n i è r e é p i d é m i q u e .

Parasite, 2001, 8, 297-308

2 9 7 Article available athttp://www.parasite-journal.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/parasite/2001084297

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Fig. 1. - Region du moyen-ouest malgache.

Fig. 2. - Emplacement des villages des zones sou- mises a intervention et de la zone temoin.

298 M e m o i r s Parasite, 2001, 8, 297-308

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D e 1 9 4 9 à 1 9 6 0 , l ' e n s e m b l e du territoire a fait l'objet d e c a m p a g n e s d e pulvérisations intra-domiciliaires de DDT. Ces aspersions ont entraîné une forte diminution des populations a n o p h é l i e n n e s , e n particulier dans la région du M o y e n - O u e s t (entre les villes de Betafo et M a n d o t o ) . Cette région représente u n e z o n e d e tran- sition entre le paludisme instable des hautes terres et la stabilité des versants et des côtes. En 1 9 6 1 , bien q u e la p r é s e n c e d ' A n o p h e l e s funestus Giles 1 9 0 2 , ait été s i g n a l é e dans le district, les s e r v i c e s sanitaires d e Betafo n e répertoriaient q u e six c a s a u t o c h t o n e s d e paludisme, soit un taux de morbidité de 7 pour 1 0 0 0 0 0 (Lumaret, 1 9 6 3 ) . Ces mesures étaient a c c o m p a g n é e s jusqu'au début des a n n é e s 1 9 8 0 d'une c h i m i o p r o p h y - laxie des enfants d'âge scolaire et d'une chimiothérapie p r é c o c e des c a s de paludisme.

La dernière pulvérisation d'insecticide intra-domici- liaire ( D D T ) dans le m o y e n - o u e s t s'est d é r o u l é e dans la seule c o m m u n e d e Mandoto en 1 9 7 5 . À partir de 1979, les centres d e nivaquinisation ont fermé et les efforts d e lutte anti-paludique ont progressivement c e s s é . À partir d e cette date, les densités vectorielles d'An, funestus ainsi q u e le réservoir de parasites se sont lentement reconstitués sur les plateaux.

En 1 9 8 6 - 1 9 8 8 , u n e grave é p i d é m i e d e paludisme s'est produite sur l'ensemble des hautes terres du pays. Cette situation é p i d é m i q u e a conduit les autorités sanitaires malgaches à organiser une nouvelle c a m p a g n e d'asper- sions intra-domiciliaires de D D T ( O P I D : Opération de Pulvérisation Intra-domiciliaire d e D D T ) qui a débuté à large é c h e l l e e n 1 9 9 3 sur l ' e n s e m b l e des terres situées entre 1 0 0 0 et 1 5 0 0 mètres d'altitude (limites fixées par le Ministère d e la Santé). Cinq cycles d'asper- sions d e D D T se sont déroulés entre 1 9 9 3 et 1 9 9 8 , à raison d'un c y c l e tous les ans.

Des e n q u ê t e s préliminaires du p r o g r a m m e paludisme d e l'IRD (Institut de R e c h e r c h e p o u r le D é v e l o p p e - m e n t ) et d e la DLMT (Direction d e la Lutte contre les Maladies Transmissibles) conduites en juillet-août 1 9 9 5 dans le m o y e n - o u e s t ont permis d'évaluer l'impact sur les p r é v a l e n c e s du paludisme de d e u x cycles d e pul- vérisations d e D D T dans u n e soixantaine d e villages d e cette région. En dehors d e la z o n e d'aspersions (en- d e s s o u s d e 1 0 0 0 mètres d'altitude), le paludisme est hyper-endémique. Entre 1 0 0 0 et 1 3 0 0 mètres d'altitude, la plupart des villages pourtant situés e n z o n e d'asper- sions sont toujours m é s o - e n d é m i q u e s . La transmission du paludisme s e m b l e n e s'être interrompue qu'au- delà de 1 3 0 0 mètres d'altitude (Brutus et al., 1996). D e s études e n t o m o l o g i q u e s ont de plus été réalisées pen- dant 1 6 m o i s dans d e u x villages d e la z o n e , F e n o a - rivo, situé e n z o n e O P I D à 1 2 5 0 mètres d'altitude et A m b o h i m e n a , à 9 8 0 mètres e n - d e h o r s d e la z o n e d'aspersions. Ces études ont montré la persistance d e densités importantes du vecteur s e c o n d a i r e An. ara- hiensis Patton 1 9 0 5 , et d e très faibles densités d'An.

funestus e x o p h i l e s qui pourraient j o u e r un rôle dans la pérennité de la transmission, à l'intérieur du péri- mètre de l'OPID (Brutus et al., 1 9 9 7 ) .

Il s e m b l e d o n c qu'en dépit d'une capacité r e c o n n u e de la lutte par aspersions intra-domiciliaires d'insecti- cides rémanents à réduire les densités vectorielles dans les z o n e s à risque d'épidémies (Kouznetsov, 1 9 7 7 ) , l'efficacité du D D T n'ait pas été totalement satisfaisante sur les plateaux m a l g a c h e s . Par ailleurs, l'emploi de c e produit n'est pas toujours b i e n toléré par les popula- tions locales et il est d e plus e n plus c o n t e s t é au sein d e la c o m m u n a u t é scientifique internationale e n raison d e ses possibles effets nocifs sur l'environnement et la santé humaine ( B o u w m a n et al, 1 9 9 0 ) . C'est pourquoi il n o u s a paru souhaitable d'évaluer les effets d'autres insecticides d e meilleure a c c e p t a b i l i t é tels q u e les pyréthrinoïdes à la limite extérieure d e la z o n e c o u - verte par l'OPID pendant les cinq dernières a n n é e s .

MATÉRIEL ET MÉTHODES

ZONE ET POPULATION D'ÉTUDE

L

'essai s'est déroulé dans un groupe de villages du district sanitaire de Betafo, dans le sous-district de Mandoto, 3 0 0 kilomètres au sud-ouest d'Antana- narivo. C e sous-district c o m p o r t e 1 7 0 0 0 habitants environ, d'après le r e c e n s e m e n t de 1993- Mandoto (19° 3 5 ' Sud, 4 6 ° 2 2 ' Est) et ses environs sont situés à u n e altitude de 9 0 0 à 1 0 0 0 mètres (figure 1). C'est u n e région de collines où la culture du riz est pratiquée dans les bas-fonds. La température annuelle m o y e n n e est de 2 2 ° C et la pluviométrie est d'environ 1 5 0 0 m m par an. La saison c h a u d e et humide dure de n o v e m b r e à avril et la saison froide et s è c h e d e mai à o c t o b r e . Trois zones ( d e u x soumises aux aspersions et une zone témoin n o n traitée) ont été choisies dans c e sous-dis- trict, à l'extérieur d e la z o n e O P I D , c h a c u n e c o m p r e - nant 5 0 0 habitations soit approximativement 2 9 0 0 habi- tants, toutes localisées dans les limites d'un c e r c l e d'une quinzaine de kilomètres d e diamètre.

Une quatrième zone de taille comparable, située à proxi- mité de la ville de Betafo (altitude 1 2 5 0 m, 100 kilomètres à l'ouest de M a n d o t o ) et régulièrement soumise à des aspersions d e D D T depuis 1 9 9 3 car située à l'intérieur d e la z o n e O P I D , a é g a l e m e n t été s é l e c t i o n n é e . Elle a permis de c o m p a r e r u n e z o n e s o u m i s e à des asper- sions de D D T depuis plusieurs a n n é e s a v e c les d e u x z o n e s soumises a u x aspersions d'insecticides pour la première fois.

. La première z o n e traitée (figure 2 ) est constituée d'un g r o u p e d e h a m e a u x situés à u n e quinzaine de kilo- mètres au sud-est de Mandoto. T o u t e s les habitations o n t é t é a s p e r g é e s a v e c d e la l a m b d a - c y h a l o t h r i n e (ICON® 10 W P ) à la dose de 30 mg m.a./m2. Les hameaux

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M é m o i r e 299

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voisins de Tsarafara et de Ambararata se situent au cen- tre d e la z o n e .

. La d e u x i è m e z o n e d'intervention, de caractéristiques humaines et é c o l o g i q u e s similaires à la p r é c é d e n t e , est située à environ c i n q kilomètres au nord de la pre- mière. T o u t e s les habitations ont été a s p e r g é e s a v e c du D D T 7 5 % W P 2 g m . a . / m2. Le village d'Ivory est situé au centre de cette z o n e .

. La z o n e témoin est constituée par un g r o u p e d e h a m e a u x situés dans le m ê m e sous-district à environ cinq kilomètres à l'ouest des d e u x z o n e s p r é c é d e n t e s , n o n pulvérisés p r é c é d e m m e n t et qui n'ont b é n é f i c i é d'aucune administration d'insecticides pendant la durée de l'essai. Le village d ' A m b o h i m e n a est situé au centre de la z o n e témoin.

. Le village O P I D (Fenoarivo) se situe à environ 3 0 kilo- mètres à l'ouest de Betafo dans u n e z o n e régulière- ment s o u m i s e aux aspersions d e D D T (tous les ans depuis 1 9 9 3 ) .

Un pré-recensement avec numérotation des habitations et u n e description des z o n e s s o u m i s e s à cette évalua- t i o n a é t é e f f e c t u é p r é a l a b l e m e n t a u x a s p e r s i o n s ( n o v e m b r e 1 9 9 7 ) . Les e n q u ê t e s e n t o m o l o g i q u e s et parasitologiques pré- et post-aspersions ont porté sur les quatre villages centrant c h a c u n e des z o n e s .

INTERVENTIONS ET DÉROULEMENT DES ENQUÊTES Immédiatement avant les aspersions d'insecticides, une première e n q u ê t e e n t o m o l o g i q u e a eu lieu au début du m o i s d e d é c e m b r e 1997 dans les quatre localités s o u m i s e s à évaluation, aussitôt suivie d'une e n q u ê t e parasitologique. Ces e n q u ê t e s avaient p o u r but de s'assurer d e la comparabilité des trois z o n e s situées hors du périmètre O P I D .

Les aspersions d e D D T ( z o n e d'Ivory) ou d'ICON®

( z o n e d e Tsarafara-Ambararata) ont été effectuées à la m i - d é c e m b r e au m o y e n de pulvérisateurs à pression d e type Hudson "X-Pert". La lambda-cyhalothrine était fournie sous forme d e sachets solubles de poudre mouillable c o n t e n a n t 6 2 , 5 g d'ICON® 10 WP, à diluer dans huit litres d'eau. Le D D T était é g a l e m e n t fourni e n p o u d r e mouillable qui était diluée dans l'eau pour obtenir u n e suspension à 5 % s e l o n les procédures standard d e l'OMS ( W H O , 1 9 9 6 ) . Les pulvérisateurs étaient é q u i p é s d e b u s e s n e u v e s permettant un débit d e 7 0 0 m l / m i n et les quantités d e m a t i è r e active d é p o s é e ont été vérifiées dans les d e u x z o n e s s e l o n les procédures standard de l'OMS. Le personnel chargé des aspersions a utilisé des gants et des m a s q u e s de protection. Le village de Fenoarivo a bénéficié d'asper- sions de D D T réalisées de d é c e m b r e à janvier 1998 par le Service National de Lutte contre le Paludisme en m ê m e temps q u e les autres villages d e la z o n e O P I D . Après les aspersions, les e n q u ê t e s e n t o m o l o g i q u e s se sont s u c c é d é e s à un rythme mensuel jusqu'en sep-

t e m b r e 1 9 9 8 . Les e n q u ê t e s cliniques et parasitolo- giques portant sur la population des quatre villages ont eu lieu tous les d e u x mois, soit e n février, avril, juin et août 1 9 9 8 .

MÉTHODES ENTOMOLOGIQUES

Les moustiques adultes ont été capturés pendant d e u x nuits c o n s é c u t i v e s c h a q u e mois par des captureurs volontaires placés sous prophylaxie ( c h l o r o q u i n e ) . Un tiers d e l'effectif des captureurs est d e m e u r é à l'exté- rieur des habitations et les d e u x autres tiers à l'inté- rieur. L'évaluation des densités agressives a n o p h é - liennes a porté sur vingt-quatre ( z o n e s O P I D , D D T et ICON®) et vingt-huit ( z o n e t é m o i n ) hommes-nuits cha- q u e mois. D e s collectes de faune résiduelle matinale au pyrèthre ont é g a l e m e n t été pratiquées dans les habitations et à l'aspirateur à b o u c h e dans les abris extérieurs naturels et artificiels. Les vecteurs capturés ont été identifiés m o r p h o l o g i q u e m e n t . Afin d'évaluer leur longévité, ils ont été disséqués selon la m é t h o d e d e Detinova et les taux d e parturité ont été calculés.

P o u r préciser l'infectivité des vecteurs, les têtes et les thorax de tous les a n o p h è l e s recueillis, c o n s e r v é s à - 2 0 ° C, ont été testés ultérieurement par ELISA à la r e c h e r c h e d e protéine circumsporozoïtaire s e l o n la technique décrite par Burkot et al. ( 1 9 8 4 ) , modifiée par Wirtz et al. ( 1 9 8 7 ) .

Un, trois et six mois après les pulvérisations, des tests de r é m a n e n c e , s e l o n la t e c h n i q u e standard p r é c o n i s é e par l'OMS ( W H O , 1 9 7 5 ) , ont été réalisés sur différents supports, murs de terre battue, toits en c h a u m e ou portes en bois. Le temps d'exposition à l'insecticide testé a été de 6 0 minutes. Ces tests ont été pratiqués sur des s p e c i m e n s d ' A n , funestus capturés dans la z o n e témoin. Un test supplémentaire comportant plu- sieurs temps d'exposition différents ( 1 5 et 3 0 minutes) sur les murs d e terre a été effectué six mois après les pulvérisations.

RÉSULTATS

T

outes les habitations des d e u x z o n e s d'inter- vention ont été s o u m i s e s a u x aspersions entre le 9 et le 22 d é c e m b r e 1997 par d e u x é q u i p e s d e 10 aspergeurs et d e u x chefs d'équipe. Les dépôts m o y e n s d'insecticides étaient de 2,2 g / m2 (valeurs extrêmes 1,7 et 2,8 g / m2) pour le D D T et de 30,8 m g / m2

(valeurs e x t r ê m e s 2 8 , 4 et 3 0 , 5 m g / m2) p o u r l'ICON®.

Cinq genres différents de moustiques ont été recueillis : Anopheles, Aedes, Culex, Coquillettidia et Mansonia.

Parmi les a n o p h è l e s , huit e s p è c e s différentes ont été distinguées : An. arabiensis, An. funestus, An. mas- carensis, An. coustani, An. squamosus, An. rufipes, An.

maculipalpis et An. pretoriensis.

300 M é m o i r e Parasite, 2001, 8, 297-308

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LUTTE CONTRE LE PALUDISME À MADAGASCAR

Pré-aspersion

décembre 1997 janvier à mars 1998

Post-aspersion

avril à juin 1998 juillet à septembre 1998 Anopheles funestus

Témoin

Effectifs capturés 156 802 971 55

Taux d'agressivité (piq/h/n) 5,57 9,54 11,55 0,65

ICON®

Effectifs capturés 201 23 44 4

Taux d'agressivité (piq/h/n) 8,37 0,31 0.61 0,05

DDT

Effectifs capturés 206 35 77 7

Taux d'agressivité (piq/h/n) 8,58 0,48 1,06 0,09

OPID

Effectifs capturés 1 0 0 0

Taux d'agressivité (piq/h/n) 0,04 0 0 0

Anopheles arabiensis Témoin

Effectifs capturés 20 58 11 8

Taux d'agressivité (piq/h/n) 0,71 0,69 0,13 0,09

ICON*

Effectifs capturés 54 243 20 9

Taux d'agressivité (piq/h/n) 2,25 3,37 0,27 0,12

DDT

Effectifs capturés 61 220 43 20

Taux d'agressivité (piq/h/n) 2,54 3,05 0,59 0,27

OPID

Effectifs capturés 18 126 44 17

Taux d'agressivité (piq/h/n) 0,75 1,75 0.61 0,23

Tableau I. - Densités agressives moyennes pour l'homme d'An. funestus et d'An, arabiensis (à l'intérieur et à l'extérieur) avant et après aspersions d'nsecticides.

Fig. 3. - Évolution mensuelle des densités quotidiennes d'An, funestus agressives pour l'homme, à l'intérieur et à l'extérieur des habita- tions humaines.

Parasite, 2001, 8. 297-308

M é m o i r e -301

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Le tableau I montre l'évolution des effectifs d'anophèles potentiellement vecteurs capturés à l'occasion des cap- tures sur sujets h u m a i n s . Avant les a s p e r s i o n s e n d é c e m b r e 1997, les densités agressives m o y e n n e s (à l'intérieur et à l'extérieur) d'An, funestus étaient de 8,37 piqûres/homme/nuit ( p h n ) en zone ICON® et de 8,58 phn e n zone D D T . Après les aspersions d'insecticides, o n assiste à un effondrement des densités d'An, funestus récoltées dans la zone D D T ( 0 , 4 8 phn entre janvier et mars 1 9 9 8 ) c o m m e dans la zone ICON® (0,31 phn entre janvier et mars). En revanche, les densités agressives d'An, funestus dans la zone témoin sont passées de 5,57 phn en d é c e m b r e 1997 à 9,54 phn entre janvier et mars.

Dans la zone témoin (Ambohimena), les densités agres- sives d ' A n , funestus ont a u g m e n t é durant la saison c h a u d e et h u m i d e de d é c e m b r e à avril (figure 3 ) . O n peut o b s e r v e r d e u x pics e n janvier ( 1 2 , 8 phn à l'inté- rieur) et e n avril ( 2 1 , 3 p h n à l'intérieur). Pendant la saison s è c h e e n revanche, o n assiste à u n e baisse importante des densités agressives d ' A n , funestus.

D a n s les d e u x z o n e s d'intervention ( D D T et ICON®), les densités agressives d ' A n , funestus ont fortement diminué après les aspersions d'insecticides. Les plus fortes densités relevées sont de 3,25 p h n à l'extérieur

en avril dans la z o n e D D T et de 1,12 phn à l'intérieur e n mai dans la z o n e ICON®.

D a n s la z o n e O P I D , après la 5è m e série d e pulvérisa- tions de D D T , aucun s p e c i m e n d ' A n . funestus n'a pu être capturé sur sujet humain.

En c e qui c o n c e r n e An. arabiensis, on o b s e r v e le m ê m e pic d ' a b o n d a n c e de femelles agressives pour l ' h o m m e e n janvier dans les trois z o n e s pulvérisées (figure 4 ) . Dans la zone OPID, après cinq cycles de pul- vérisations, les densités restent a p p r é c i a b l e s ( 7 , 8 phn à l'extérieur), d e m ê m e qu'en dépit des aspersions réa- lisées e n d é c e m b r e , les pics o b s e r v é s e n janvier dans les d e u x z o n e s soumises à intervention sont également élevés ( 1 7 , 6 phn à l'extérieur e n z o n e D D T et 13,7 phn à l'extérieur e n z o n e ICON®). Les densités agressives s'abaissent ensuite de façon importante dans toutes les z o n e s de la fin du mois de mars jusqu'en s e p t e m b r e . Paradoxalement, l ' e s p è c e An. arabiensis s'est a v é r é e peu présente dans le village témoin. Les gîtes poten- tiels de cette e s p è c e (rizières r e p i q u é e s , flaques ou mares ensoleillées,...) étaient répartis inégalement dans tous les villages de la z o n e .

Le tableau II montre la stabilité dans la z o n e témoin du taux de parturité d'An, funestus, constamment supé-

Fig. 4. - Évolution mensuelle des densités quotidiennes d'An, arabiensis agressives pour l'homme, à l'intérieur et à l'extérieur des habita- tions humaines.

302 M é m o i r e Parasite, 2001, 8. 297-308

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LUTTE CONTRE LE PALUDISME À MADAGASCAR

Pré-aspersion décembre 1997

Post-aspersion Pré-aspersion

décembre 1997 janvier à mars 1998 avril à juin 1998 juillet à septembre 1998

Z o n e s

nombre pares

/total disséqué % pares

nombre pares

/total disséqué % pares

nombre pares

/total disséqué % pares

nombre pares

/total disséqué % pares OPID

Témoin DDT ICON®

0/1

9 3 / 1 4 9 62 93/164 57 84/177 47

0 463/731

12/32 6/23

63 38 26

0 558/925

49/76 17/44

60 64 39

0 27/54

5/7 3/4

50

Tableau II. - Taux de parturité d'An, funestus dans les zones d'étude avant et après les aspersions d'insecticides.

Fig. 5. - Variations mensuelles des densités moyennes d'An, funestus en chambre à coucher (faunes résiduelles matinales) dans les quatre zones entre novembre 1997 et septembre 1998.

rieur à 6 0 % de d é c e m b r e à juin, conférant à cette e s p è c e un taux quotidien d e survie supérieur à 8 0 % ( p o u r un c y c l e g o n o t r o p h i q u e d e 2, 5 jours).

D a n s les d e u x z o n e s d'intervention, o n note u n e dimi- nution importante d e s taux de parturité d ' A n , funestus pendant les trois m o i s ayant suivi les aspersions ( d e 57 % à 3 8 % dans la z o n e D D T , p = 0 , 0 4 , et de 47 % à 2 6 % dans la z o n e ICON®, p = 0 , 0 5 ) . Au cours des trois m o i s suivants (avril à juin) dans la z o n e I C O N®, le taux d e parturité de cette e s p è c e a a u g m e n t é ( 2 6 % à 3 9 % ) , e n restant toutefois inférieur aux valeurs o b s e r v é e s avant les aspersions. Dans la z o n e D D T e n r e v a n c h e , c e taux s'est é l e v é de manière significative ( d e 3 8 % à 6 4 %, p = 0 , 0 1 ) et s'avère c o m p a r a b l e à la valeur o b s e r v é e avant aspersions.

Dans toutes les z o n e s , les taux de parturité d ' A n , ara- biensis n'ont pas d é p a s s é 5 0 % avant les pulvérisations ( d o n n é e s n o n figurées dans un t a b l e a u ) . D a n s la z o n e témoin, c e taux a a u g m e n t é progressivement de 11 % e n d é c e m b r e 1997 à 3 6 % entre janvier et mars 1 9 9 8 et 4 5 % entre avril et juin 1 9 9 8 . O n o b s e r v e u n e ten- d a n c e similaire dans la z o n e O P I D ( 6 %, 4 5 % et 57 % respectivement). Par contre, dans les d e u x autres zones d'intervention, c e taux a d'abord diminué entre janvier

et mars p o u r r e m o n t e r significativement entre avril et juin ( 4 9 %, 24 % et 54 % dans la z o n e D D T ; 3 3 %, 2 6 % et 5 0 % dans la z o n e I C O N®) .

La figure 5 montre les variations m e n s u e l l e s des den- sités de la fraction e n d o p h i l e d ' A n , funestus avant et après les applications d'insecticides. La t e n d a n c e est similaire a u x observations réalisées sur les densités agressives pour l'homme.

Dans la z o n e témoin, o n peut noter u n e augmentation progressive des densités m o y e n n e s d e n o v e m b r e à avril, a v e c un pic en avril ( 5 6 , 6 femelles par p i è c e ) . Au c o u r s d e la saison froide et s è c h e , c e s densités ont décru brutalement.

Dans la z o n e O P I D , aucun moustique d e l ' e s p è c e An.

funestus n'a été recueilli à l'intérieur des habitations, q u e c e soit avant o u après le c i n q u i è m e cycle de pul- vérisations.

Dans les deux zones D D T et ICON®, les densités moyen- nes d ' A n , funestus se sont c o m p l è t e m e n t effondrées après les aspersions d'insecticides.

Dans toutes les z o n e s d'étude, seuls des e x e m p l a i r e s d e l ' e s p è c e An. funestus ont été trouvés porteurs de s p o r o z o ï t e s de Plasmodium. T o u s les e x e m p l a i r e s d ' A n , arabiensis ont été négatifs. T o u s les vecteurs

Parasite, 2001, 8. 297-308

M é m o i r e 303

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Fig. 6. - Variations mensuelles des taux d'inoculation entomologique dans les quatre zones de novembre 1997 à septembre 1998.

potentiels ont été testés par ELISA, à la r e c h e r c h e de la protéine circumsporozoïtaire.

D a n s la z o n e "témoin", la transmission du paludisme a été mise e n é v i d e n c e de d é c e m b r e à mai soit pen- dant six mois (figure 6 ) . O n o b s e r v e d e u x pics de transmission, le premier e n janvier et le s e c o n d e n mars. Au total, le taux d'inoculation e n t o m o l o g i q u e a été évalué à six piqûres potentiellement infectantes par h o m m e et pendant la saison de transmission.

Dans les deux zones pulvérisées par le D D T et l'ICON®, la transmission mise e n é v i d e n c e e n d é c e m b r e 1997, avant intervention (taux d'inoculation respectivement à 2,92 et 0 , 7 8 piqûres potentiellement infectantes par h o m m e et par mois), a été interrompue totalement sous l'effet des pulvérisations.

La figure 7 montre la r é m a n e n c e du D D T et de l'ICON®

vis-à-vis des femelles d ' A n . funestus sur différents sup- ports. Après six, 13 et 25 s e m a i n e s d'application sur les murs des maisons, o n a o b s e r v é 1 0 0 % de morta- lité a v e c le D D T . En c e qui c o n c e r n e l ' I C O N®, la mor- talité sur les murs d e terre a légèrement décru a v e c le temps puisqu'elle était d e 9 5 % à 13 s e m a i n e s et 9 0 % à 25 semaines. La différence entre les d e u x insecticides sur c e support s e m b l e toutefois m i n i m e p o u r les six premiers mois, les d e u x produits permettant d'atteindre des taux é l e v é s de mortalité.

En c e qui c o n c e r n e le c h a u m e des toits en revanche, l'efficacité léthale à 2 5 s e m a i n e s du D D T ( 6 6 % ) était inférieure à celle d e l ' I C O N® ( 1 0 0 % ) .

Pour les supports e n b o i s (volets et p o r t e s ) la morta- lité au contact du D D T était supérieure à 25 s e m a i n e s à c e l l e p r o v o q u é e par l ' I C O N® ( 9 7 % contre 7 4 % ) . Un test de r é m a n e n c e a été é g a l e m e n t pratiqué sur les murs de terre six mois après application des insectici- des pour plusieurs durées d'exposition ( 1 5 et 3 0 minu- tes de c o n t a c t ) . Nous avons o b s e r v é u n e mortalité de 90 % après 15 minutes dans la z o n e D D T et d e seu- lement 61 % dans la z o n e I C O N®. Après 3 0 minutes d'exposition, la mortalité était de 100 % dans la z o n e D D T et de 54 % dans la z o n e I C O N®.

DISCUSSION ET CONCLUSION

D

ans cette z o n e d'étude située sur les marges ouest des plateaux malgaches, Anopheles funes- tus est le seul vecteur de paludisme. Cette e s p è c e , p a r t i c u l i è r e m e n t e n d o p h i l e et e n d o p h a g e , représente la plus grande partie de la faune culici- dienne capturée sur sujet humain.

An. funestus est un vecteur qui se reproduit essen- tiellement dans les rizières pendant la saison c h a u d e et h u m i d e et les plus hautes densités larvaires sont o b s e r v é e s dans les rizières e n p h a s e d'épiaison et de maturation (Marrama et al., 1 9 9 5 ) . C'est p o u r cette raison q u e les plus fortes densités agressives sur les hauts-plateaux sont observées entre janvier et mai, avec un m a x i m u m en avril (Rabarison et al, 1 9 9 7 ) . Laven-

304 Mémoire Parasite, 2001, 8, 297-308

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LUTTE CONTRE LE PALUDISME À MADAGASCAR

Fig. 7. - Comparaison de l'activité résiduelle du DDT et de l'ICON® sur différents types de supports 6, 13 et 25 semaines après les pul- vérisations d'insecticides.

ture et al. (1996) ont parfaitement montré q u e le calen- drier de la pathologie palustre suivait la dynamique des p o p u l a t i o n s a n o p h é l i e n n e s et d o n c les différentes p h a s e s de la culture du riz. Sur les hautes terres mal- g a c h e s , il peut exister d e u x cycles de culture du riz sur des parcelles différentes. Le plus répandu s'observe de n o v e m b r e ( r e p i q u a g e ) à mai ( r é c o l t e ) . Le s e c o n d ( m o i n s important) se d é r o u l e d e s e p t e m b r e (repi- q u a g e ) à février (récolte). Cette étude a montré d e u x pics d ' a b o n d a n c e de cette e s p è c e , le premier m o i n s important e n janvier et le s e c o n d plus fort en avril, cor- respondant a u x d e u x p h a s e s d'épiaison du riz qui se déroulent dans la région. Pendant la saison froide et s è c h e ( d e m a i à o c t o b r e ) , les d e n s i t é s a g r e s s i v e s décroissent fortement (Rabarison et al, 1 9 9 7 ) .

D a n s cette z o n e du moyen-ouest, An. funestus est essentiellement anthropophile avec un indice d'anthro- pophilie de 64 % (Rajaonarivelo, 1999). Sur les plateaux m a l g a c h e s , l'indice sporozoïtique est souvent inférieur à 1 % (indice sporozoïtique de 0,47 % pour Fontenille et al. e n 1 9 9 0 , compris entre 0,26 % et 0 , 4 0 % pour Rabarison et al. e n 1 9 9 7 ) . Nous avons trouvé pour notre part un indice sporozoïtique de 0,26 %. Par ailleurs, le taux d'inoculation e n t o m o l o g i q u e sur toute la période d e transmission était de six piqûres infec- tées par h o m m e .

An. arabiensis est le seul représentant du c o m p l e x e An. gambiae présent dans cette région (Rajaonarivelo, 1 9 9 9 ) . An. arabiensis se multiplie principalement dans les collections temporaires d'eau de pluie et également

dans les rizières r e p i q u é e s (Ravoniharimelina et al., 1 9 9 2 ) . Les plus fortes densités larvaires sont atteintes au début de la saison des pluies entre n o v e m b r e et février. Les pics de densité agressive sont observés en d é c e m b r e et janvier dans le moyen-ouest de m ê m e que dans d'autres régions des hautes terres (Fontenille et al, 1 9 9 0 ) .

An. arabiensis est peu anthropophile sur les hautes terres m a l g a c h e s : Ralisoa ( 1 9 9 6 ) a estimé l'indice d'anthropophilie à 2 % et Fontenille et al. ( 1 9 9 0 ) à 4,5 %. Dans la z o n e d e cette étude, Le Goff ( c o m m u - nication p e r s o n n e l l e ) a calculé un indice de 7,7 %. À Madagascar, An. arabiensis est fortement e x o p h a g e et zoophile ; son comportement diffère notablement de c e point de vue des e x e m p l a i r e s d ' A n , arabiensis d'Afri- q u e de l'Est. D e s préférences trophiques particulières pourraient être a s s o c i é e s à u n e différenciation g é n é - tique et tout particulièrement à la fréquence des inver- sions c h r o m o s o m i q u e s 2Rb. Ainsi, sur les plateaux de Madagascar, tous les individus de cette e s p è c e sont h o m o z y g o t e s p o u r cette inversion c h r o m o s o m i q u e 2Rb et présentent un indice d'anthropophilie de 2 %, alors q u e sur la c ô t e ouest de l'île, u n e proportion de seulement 34 % d ' h o m o z y g o t e s ayant cette inversion c h r o m o s o m i q u e est a s s o c i é e à un indice d'anthropo- philie de 19 % (Ralisoa, 1 9 9 6 ) . Au Kenya (Petrarca &

Beier, 1 9 9 2 ) , 34 % des An. arabiensis sont h o m o z y - gotes pour cette inversion c h r o m o s o m i q u e et sont a s s o c i é e s à un indice d'anthropophilie de 44 % ; c e s p o u r c e n t a g e s sont de 2 6 % d'homozygotes et 57 %

Parasite, 2001, 8, 297-308

M é m o i r e 305

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d'anthropophilie e n Tanzanie (Mnzava et al., 1995). Les p o p u l a t i o n s m a l g a c h e s d ' A n , arabiensis p r é s e n t e n t ainsi d e grandes différences g é n é t i q u e s et de c o m - portement par rapport à celles d'Afrique d e l'Est et sont b e a u c o u p m o i n s anthropophiles. Cette e s p è c e n'est d o n c pas la cible privilégiée des aspersions intra-domi- ciliaires d'insecticides sur les plateaux m a l g a c h e s . Ce faible taux d'anthropophilie e x p l i q u e qu'aucun des s p é c i m e n s capturés au cours de notre étude n'était infecté par des sporozoïtes, c o m m e c'est d'ailleurs le cas dans d'autres études (Rabarison et al, 1 9 9 7 ) . En r e v a n c h e , Fontenille et al. ( 1 9 9 0 ) avaient trouvé un indice sporozoïtique d e 0,11 % c h e z des vecteurs c a p - turés à proximité d'Antananarivo.

Ainsi, e n raison de l'importance de son endophilie, d e son e n d o p h a g i e et de son anthropophilie, An. funestus représente la cible prioritaire des opérations d'asper- sions intra-domiciliaires d'insecticides rémanents.

Les aspersions intra-domiciliaires d'insecticides dans les d e u x zones traitées lors de cette étude ont entrainé u n e très forte diminution des densités agressives et de la fraction e n d o p h i l e d ' A n , funestus pendant toute la saison d e transmission, alors q u e celles-ci se mainte- naient voire augmentaient dans la z o n e témoin. D e s observations similaires avec le D D T et la lambda cyha- lothrine ont été réalisées en T a n z a n i e p o u r le vecteur An. arabiensis (Mnzava et al, 1 9 9 5 ) , a v e c le D D T ou la dieldrine pour An. gambiae s.l. et An. funestus au sud-Cameroun (Livadas et al, 1 9 5 8 ) o u au Taveta-Pare ( T a n g a n y i k a ) ( D r a p e r & Smith, 1 9 6 0 ) , a v e c la lambda cyhalothrine au Burundi pour c e s m ê m e s vecteurs (Smits & C o o s e m a n s , 1 9 9 5 ) .

Cette étude a é g a l e m e n t montré u n e diminution du taux de parturité les trois premiers mois après les aspersions d'An. funestus plus importante dans la z o n e traitée par la lambda-cyhalothrine ( d e 47 % à 26 % ) q u e dans la z o n e traitée par le D D T ( d e 57 % à 3 8 % ) . C h a r l w o o d et al. ( 1 9 9 5 ) ont fait des constatations simi- laires a v e c An. darlingi au Brésil, alors q u e Mnzava n'a constaté a u c u n e différence entre les d e u x insecti- cides en T a n z a n i e e n c e qui c o n c e r n e An. arabiensis (Mnzava et al, 1 9 9 5 ) . Smits et al. ( 1 9 9 5 ) ont o b s e r v é u n e b a i s s e i m p o r t a n t e d e s t a u x d e parturité d e s femelles d ' A n , gambiae s.l. et d'An. funestus après les aspersions d e lambda-cyhalothrine au Burundi. Dans la z o n e D D T , o n o b s e r v e une r e m o n t é e significative du taux de parturité d ' A n , funestus trois mois après l'aspersion. L'effet irritant du D D T l'emporte proba- blement sur l'effet léthal au bout de q u e l q u e s mois sui- vants l'aspersion c o m m e l'a démontré Chauvet en 1 9 6 3 à Madagascar. Nos résultats suggèrent u n e meilleure activité de la lambda-cyhalothrine q u e du D D T dans c e d o m a i n e .

Dans les deux zones, les taux d'infection d'An, funestus ont été totalement annulés, c e qui montre q u e les aspersions intra-domiciliaires sont très efficaces p o u r

réduire la transmission du paludisme dans c e s z o n e s d e m a r g e s dont l'altitude est p r o c h e d e 1 0 0 0 mètres.

D e façon identique, Smits & C o o s e m a n s ( 1 9 9 5 ) au Burundi ont o b s e r v é une réduction très importante après les aspersions du taux d'infection des d e u x v e c - teurs An. gambiae et An. funestus.

Les densités agressives d ' A n . arabiensis n e s e m b l e n t pas s'être modifiées sous l'effet des aspersions dans les d e u x z o n e s d'intervention. Ces résultats diffèrent de c e u x de Sharp et al. ( 1 9 9 3 ) et d e Mnzava et al. ( 1 9 9 5 ) e n Afrique du Sud et de l'Est. C o m m e nous l'avons signalé auparavant, les populations m a l g a c h e s d ' A n , arabiensis présentent de grandes différences généti- ques et de comportement par rapport à celles d'Afrique de l'Est. Elles s e m b l e n t en particulier b e a u c o u p m o i n s anthropophiles et e n d o p h i l e s q u e celles du continent.

Toutefois, n o u s avons o b s e r v é u n e réduction du taux de parturité d e cette e s p è c e durant les trois premiers mois suivant les aspersions de D D T et de lambda cyha- lothrine. M ê m e si An. arabiensis n e constitue pas la cible des aspersions intra-domiciliaires d'insecticides rémanents, cette e s p è c e paraît toutefois affectée par- tiellement par cette m é t h o d e d e lutte sur les plateaux m a l g a c h e s .

Notre étude a montré u n e b o n n e activité r é m a n e n t e des d e u x insecticides sur les murs de terre et la létha- lité du D D T sur c e support après six m o i s était m ê m e plus importante q u e celle d e la lambda-cyhalothrine ( 1 0 0 % contre 9 0 % ) . Inversement, cet insecticide était plus efficace q u e le D D T sur les toits de c h a u m e ( 1 0 0 % contre 6 6 % ) . Ces résultats sont c o n f o r m e s à c e u x o b t e n u s p r é c é d e m m e n t : en particulier H a m o n et al. ( 1 9 6 3 ) signalaient u n e moindre r é m a n e n c e du D D T sur les toits d e paille q u e sur les murs e n terre.

T o u t e f o i s , Mpofu et al. ( 1 9 8 8 ) au Z i m b a b w e o n t o b s e r v é 11 mois après l'aspersion de D D T une mor- talité des femelles d ' A n , arabiensis supérieure sur sup- port e n paille q u e sur les murs des maisons. Ils ont attribué c e p h é n o m è n e à un sous d o s a g e d e l'insecti- c i d e sur les murs lors des o p é r a t i o n s d'aspersion.

Chauvet a montré e n 1962 q u e la r é m a n e n c e du D D T était d'au m o i n s cinq mois sur les plateaux de Mada- gascar, c e qui rejoint les constatations d e Sharp et al.

( 1 9 9 3 ) e n Afrique du Sud. Ces auteurs ont montré u n e meilleure efficacité à c i n q m o i s du D D T q u e de la lambda cyhalothrine sur les murs des maisons.

À Madagascar et dans la région de cette étude, la z o n e O P I D a fait régulièrement l'objet d'aspersions de D D T par le p e r s o n n e l du P r o g r a m m e National de Lutte depuis 1993. An. funestus a presque c o m p l è t e m e n t dis- paru de la région, b i e n q u e l'on ait c o n t i n u é à trouver d e r a r e s s p é c i m e n s à l ' e x t é r i e u r d e s h a b i t a t i o n s jusqu'en d é c e m b r e 1 9 9 7 .

En conclusion, cette étude a montré q u e les aspersions intra-domiciliaires d'insecticides rémanents constituaient u n e m é t h o d e de lutte efficace dans cette région d e

306 M é m o i r e Parasite, 2001, 8, 297-308

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LUTTE CONTRE LE PALUDISME A MADAGASCAR

transition avec les basses terres du pays qui pourraient etre a l'origine d'une recolonisation d e s plateaux p a r des vecteurs infectés. La lambda-cyhalothrine c o m m e le D D T ont réduit efficacement les densités agressives, la fraction endophile, la longevite et l'infectivite d ' A n . funestus. Leur r e m a n e n c e est d'environ six mois, c e qui

implique q u e les aspersions annuelles devraient etre effectuées des le mois d e n o v e m b r e dans c e s regions de manière a couvrir l'intégralité d e la saison d e trans- mission. La réduction d e la longévité des vecteurs s'est toutefois révélée meilleure avec la lambda-cyhalothrine q u ' a v e c le D D T . Outre les résultats e n t o m o l o g i q u e s et p a r a s i t o l o g i q u e s , les effets s u r l ' e n v i r o n n e m e n t et l'acceptabilité par les populations humaines sont des facteurs importants qui doivent être pris e n c o m p t e pour le c h o i x du produit à utiliser.

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Reçu le 17 février 2001 Accepté le 27 août 2001

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