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Une dernière vie L Histoire d amour d une phœnixis et d un vampire. Budin M

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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---INFORMATION--- Couverture : Classique

[Roman (130x204)] NB Pages : 206 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 16

--- Une dernière vie

L’Histoire d’amour d’une phœnixis et d’un vampire Budin M

Budin M

Une dernière vie

L’Histoire d’amour d’une phœnixis et d’un vampire

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Prologue

Par où commencer ? Un garçon, un inconnu ? Une connaissance ? Derrière cette page, vous allez faire la connaissance de deux personnes extraordinaires aux destins liés à jamais. On pourrait parler d’un premier amour pour elle, mais pas pour lui… Vous allez vite comprendre…

Commençons par cette dernière vie…

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I

Un mauvais départ

Los Angeles, une ville où vivait cette jeune femme de 18 ans, le style de fille aimé de tout le monde, un brin trop timide, les cheveux d’un brun noisette qui brillaient sous le soleil. Ses amis, sa famille, tous étaient réunis dans une seule et même ville, elle n’en partirait pour rien au monde.

Mais en rentrant chez elle ce soir-là, elle ne s’attendait pas à ce que sa vie bascule. Elle se retrouva devant cette grande maison blanche, à la porte rouge vif. Elle s’avança devant la porte d’entrée :

– J’en ai marre de cette situation, ce n’est plus possible ! Tandis qu’elle ouvrait la porte, elle entendit la fin de la phrase qui résonna dans sa tête comme une bombe – Ils s’en vont.

Mallory ne savait pas encore de quoi il s’agissait, mais au simple son de la voix de son père, elle savait que cela n’envisageait rien de bon, et telle une adolescente en furie, elle demanda la raison de tous ces cris, même si au fond elle n’était pas vraiment sûre de vouloir connaître la réponse. Son père lui répondit :

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– Ton frère s’est encore battu, il est à l’hôpital. Dès qu’il en sort, je vous envoie tous les deux chez votre tante Jessie.

– Tu ne vas pas nous envoyer là-bas juste avant Noël, répondit la jeune fille.

– Ça sera après les vacances d’hiver et tu n’as pas vraiment ton mot à dire. Tu es la grande sœur, tu es responsable de lui et encore plus depuis qu’il est parti.

Cette phrase résonnait dans la tête de la jolie brune comme une bombe, « il », c’était le frère jumeau de Gaël, disparu depuis plusieurs mois. C’est à ce moment que Gaël avait dérapé.

– Maman… elle se retourna vers cette petite dame blonde en larmes.

– C’est mieux comme ça, ma puce, et d’un geste de la main, elle replaça les cheveux de Mallory derrière l’oreille avant de la prendre dans ses bras et de lui murmurer :

– Je suis si fière de toi, tu t’occuperas bien de ton frère.

À ce moment précis, le téléphone sonna, c’était le Dr Autmann qui annonçait à toute la petite famille que le jeune homme était réveillé et que les visites étaient encore autorisées. Alors chacun prit son manteau, direction Hungtinton Hospital. Après plusieurs longues minutes de route, Mallory s’empressa d’aller trouver sa chambre alors que ses parents s’occupaient des papiers.

Elle vit ce jeune homme blond aux yeux bleus, étendu sur son lit d’hôpital. Tout de suite, elle s’énerva :

– Tu veux mourir, ou quoi ? Tu veux que les parents perdent un deuxième enfant ? Je peux savoir ce qui t’a pris ?

Furieuse, la jeune femme le prit dans ses bras et laissa

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s’échapper quelques larmes sur l’épaule. Discrètement, elle lui glissa trois petits mots :

– Plus jamais ça !

Gaël, encore la tête dans le brouillard, rassura sa sœur tout en l’embrassant sur le front :

– Je… je vais bien je t’assure et je te promets que cette fois-ci je n’y suis pour rien, ils voulaient l’iPod d’Aymeric.

Je n’ai juste pas voulu leur donner, c’est pour ça qu’ils m’ont frappé.

– Qui ça, ils ? demanda-t-elle.

– Des jeunes du lycée, plus âgés que moi qui se croient tout permis.

– Tout ça va changer, nous partons chez Jessie après les vacances de Noël.

– Comment ça ?

Stupéfait, le jeune homme ne semblait pas vraiment pour, cette idée ne le réjouissait pas.

– Nous n’avons pas le choix. Je n’étais pas pour non plus, mais, à te voir dans ce lit d’hôpital, maintenant je sais que c’est une bonne idée.

Cela faisait maintenant plusieurs jours que Mallory jouait la baby-sitter auprès de son frère :

Tu comptes me donner à manger comme un enfant encore combien de temps ?

– Jusqu’à ce que ça te laisse un mauvais souvenir pour ne plus jamais chercher la bagarre.

– Je t’ai déjà dit un million de fois que je n’y étais pour rien.

– J’ai déjà entendu ça un million de fois, murmura Mallory.

– Très drôle !

Tandis que le frère et la sœur se chamaillaient, leurs

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parents arrivèrent pour annoncer qu’enfin le jeune homme pouvait sortir. Ce fut une bonne nouvelle, car il devait fêter Noël le lendemain avec sa famille, Jessie était invitée aussi et en repartant elle prendrait les adolescents. Dans la chambre blanche et sombre de l’hôpital, tout le monde s’exécuta pour ranger les affaires de Gaël pendant que lui, habillé de sa veste rouge préférée et de son pantalon noir, attendait dans son fauteuil roulant.

Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la voiture, direction la maison, que Mallory avait décorée pour son retour. En ouvrant la porte, Gaël eut la surprise de voir banderoles et ballons un peu partout, mais une banderole en particulier l’avait interpellé. Celle-ci disait « Bienvenue parmi nous, et ne t’inquiète pas, Aymeric veille sur toi. »

Les larmes aux yeux, il prit sa sœur dans ses bras et éclata en sanglots.

– Il sera toujours là pour nous, ne l’oublie jamais, dit- elle, d’une petite voix douce.

– Bon, allez les enfants ! On va pas rester devant la porte, il fait trop froid ! Allez hop, on rentre, fit remarquer JeanPhilippe d’un ton moqueur pour voir apparaître deux beaux sourires sur chacun de ses enfants.

Véronique, la maman des deux jeunes gens, décida de préparer le plat préféré de Gaël, une bonne langue de bœuf sauce cornichons et légumes. Mallory, végétarienne depuis quelque temps détestait ce plat, mais pour faire plaisir à son frère elle n’en dit rien et mangea les pommes de terre, carottes qui accompagnaient la viande.

Toc, toc…

Un bruit sourd interrompit le dîner de la petite famille, Mallory se leva pour aller ouvrir :

– Jessie ?

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Une jolie femme rousse était à la porte habillée, très simplement, jean et tee-shirt, c’était la tante dont tout le monde rêvait.

– Coucou, ma petite nièce, comment vas-tu ? J’ai appris que ton abruti de frère était sorti, je me suis dit que j’allais venir lui tirer les oreilles avant de lui offrir ses cadeaux de Noël. La tante de la jeune brune la prit dans ses bras.

– C’est bon de te voir, Jess.

– Moi aussi je suis contente d’être ici… Bon, on ne va pas sortir les mouchoirs, ce soir j’ai ramené une excellente bouteille de vin rouge de France, un Bordeaux.

– Entre, nous étions en train de manger, j’espère que tu as faim.

Pendant le repas, les discussions n’étaient pas variées : Gaël, Gaël et Gaël… Celui-ci avait hâte de finir pour monter avec sa sœur. La petite soirée était enfin finie, les deux adolescents se dirigèrent dans la chambre de Gaël pour discuter de la suite des événements, mais Mallory préférait couper court à la discussion.

– Demain, c’est Noël, mon petit frère, on verra ça plus tard, profitons de nos parents tant qu’on le peut.

– D’accord, mais n’oublie pas que, toi et moi, on surmontera ça ensemble, d’accord ? demanda Gaël.

– Bien sûr que oui, Gaël, quoiqu’il arrive on reste ensemble.

Elle déposa un baiser sur le front du jeune garçon et partit se coucher avec toutes les bonnes ondes de cette soirée. Elle savait que la nuit allait être douce.

Le lendemain, Mallory fut la première réveillée et en se levant elle vit les cadeaux au pied du sapin

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magnifiquement décoré de blanc et de bleu avec une petite touche de rouge dans les guirlandes lumineuses. Plus personne dans la famille ne croyait au père Noël bien sûr, ni même au Père Fouettard d’ailleurs, mais la tradition était restée. Quelque chose d’étrange était au pied du sapin ce matin-là, elle s’approcha et vit des cadeaux avec son prénom, écrit de la main d’Aymeric. Il y avait aussi ceux de Gaël et des parents, même ceux de Jessie. La jolie brune ne put s’empêcher d’ouvrir celui qui portait son prénom, elle y trouva une magnifique selle d’équitation, celle dont elle avait toujours rêvé. Mais comment avait-elle pu arriver là ? Les larmes lui montaient aux yeux, mais elle entendit un grincement sur le parquet qui recouvrait le sol de la maison, elle se retourna et vit Gaël :

– Il y a des cadeaux avec l’écriture d’Aymeric.

– C’est impossible, répondit Gaël avec une lueur d’espoir dans ses yeux, se disant que c’était possible.

– Je te promets que si, viens voir, il y en a un pour toi aussi.

Tandis qu’il était en train de l’ouvrir, Jessie les surprit : – Bah, dis donc ! Vous êtes encore moins sages qu’avant tous les deux. Je peux savoir ce que vous fabriquez ?

– Jessie, ces cadeaux ont était faits par Aymeric, répliqua Gaël d’un ton si triste.

– Ah oui ? Il a dû vous les faire dans l’année et se mélanger avec ceux de vos parents. Ne faites pas cette tête, ils vont arriver, ils seraient tristes de vous voir comme ça un matin de Noël.

Jessie effectua un geste de tête discret à Mallory en lui indiquant la cuisine :

– Finis d’ouvrir ton cadeau Gaël, le reste, on l’ouvrira

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avec vos parents.

La jeune brune se retrouva avec sa tante dans la cuisine, tandis que son petit frère regardait son cadeau avec insistance, comme si quelque chose d’irréel se produisait. Les filles préparaient tranquillement le petit déjeuner lorsque Gaël jeta le gros paquet par la fenêtre qui se brisa en millions de petits morceaux. Jessie et Mallory, alertées par le bruit, se précipitèrent dans le salon où elles virent Gaël, debout devant la fenêtre, encore habillé de son tee-shirt de pyjama et de son short bleu marine, il était immobile. Mallory l’attrapa par le bras et l’installa dans le canapé avec une couette.

– Hey, Gaël, que t’arrive-t-il ? dit-elle tout en le couvrant.

D’un signe de la main, il lui montra le cadeau arrivé dans le jardin de celle-ci.

– Jessie, reste auprès de lui, je reviens, ajouta-t-elle.

Alors que Mallory s’avançait vers ce mystérieux cadeau, JeanPhilippe et Véronique apparurent dans le salon, tels deux furies.

– Que se passe-t-il ici ? C’était quoi ce bruit ?

– Alors, heu, le bruit c’était votre baie vitrée et sinon Gaël a jeté un cadeau sur le fameux bruit.

– Pourquoi tu as fait ça ? fit le père de Gaël furieux.

Le jeune homme en état de choc n’entendit pas les mots de son père, alors sa mère essaya à son tour, mais rien non plus. À ce moment Mallory, revenait enfin avec le paquet. Ce qui avait dû choquer le jeune homme, c’était sûrement ces mots écrits au fond du paquet :

« Je suis toujours là, à tes côtés… »

Alors tout le monde comprit ce qui s’était passé dans la tête de Gaël.

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– Je ne sais pas qui a fait cette blague, mais c’est de très mauvais goût…

Le père de famille se tourna vers sa sœur :

– Jessie, on mange le petit déjeuner et tu les emmènes loin d’ici, ça commence à faire trop. Beaucoup trop de personnes en veulent à Gaël, ça devient dangereux et malsain.

– OK… répondit-elle, dépitée par ce qui venait de se passer. Le petit déjeuner terminé, Mallory alla préparer ses affaires et celles de Gaël, toujours silencieux et immobile sur le canapé. Tandis que les parents finissaient de tout ranger, Véronique fit tomber un verre et éclata en sanglots dans les bras de son mari. Mallory surprit sa mère en larmes dans les bras de son père, elle savait que la séparation allait être compliquée.

– Allez, on est partis, fit remarquer Jessie à toute la famille…

– Je vous aime, murmura Mallory, la gorge nouée, avant de monter dans la voiture avec son frère dans les bras.

Un dernier geste de la main, un dernier regard, un bisou volé et voilà les deux adolescents en route pour Lock Haven dans l’État de Pennsylvanie.

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II

Une belle rencontre

Une semaine que les adolescents étaient dans leur nouvelle demeure, Jessie avait une grande maison sur un étage avec les chambres et la salle de bain en haut, le reste en bas. Il y avait un grand terrain avec une grange au fond du jardin qu’on pouvait à peine apercevoir.

C’était une très belle maison, avec des photos de sa famille un peu partout, des cadres dans la cage d’escalier, les murs étaient blancs avec une petite frise marron sur tout le long que l’on retrouvait partout dans la maison.

Aujourd’hui, c’était la rentrée pour les deux jeunes gens.

– MALLLOOOORYYY, GAEELLL ON SE LÈVE !!!

hurlait.

Jessie dans la cage d’escalier depuis déjà un petit bout de temps. Je vais finir par vous lever avec un bon seau d’eau si dans deux minutes vous n’êtes pas passés dans la salle de bain !

– OK, c’est bon ! GAËL bouge ! – Ouais, ouais.

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Le jeune homme avait repris ses esprits quelques heures après leur arrivée, il y avait quelques jours. Après un passage express dans la salle de bain, Mallory fut la première à descendre, elle se dirigea vers le salon où se trouvait un canapé d’angle rouge recouvert d’un plaid couleur marron. Elle s’avança vers la cuisine ouverte : celle-ci était blanche, neutre, elle reflétait la lumière dans tout le rez-de-chaussée. Jessie était en train de préparer le petit déjeuner :

– Je vous ai tout préparé : il y a du jus de fruit, des pancakes, des gaufres. Pas très équilibré, mais plein de vitamines.

– Et de gras, remarqua la jeune brune tout en regardant ce qu’avait préparé sa tante. Tu n’étais pas obligée, tu sais.

À ce moment-là, Gaël s’assit près de sa sœur autour du magnifique petit déjeuner. Le garçon était toujours aussi silencieux depuis son arrivée.

– Je sais, mais je voulais vous faire plaisir et je… je sais pas trop comment je dois me comporter dans le rôle de parent.

– Reste comme tu es.

Mallory lui fit un clin d’œil, prit une gaufre, son sac et partit tout en tirant sur le bras de son petit frère qui n’avait pas l’air d’avoir très envie de retourner en cours.

Sur le chemin, une voiture s’arrêta près du trottoir tout près des deux adolescents. Mallory, telle une furie, commença à crier sur la conductrice.

– Ça ne va pas non ? Gare-toi encore plus près ! Une jeune femme du même âge que Mallory baissa la vitre et la jeune brune aperçut une petite blonde toute mignonne, les cheveux assez longs et ondulés. Son visage

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lui disait quelque chose et c’est après avoir entendu le son de la voix de la jeune blonde qu’elle se souvint :

– Mallory, tu n’as pas changé, toujours aussi détendue.

– Mél… Mélanie ???

Ses doutes se confirmaient, elle n’en croyait pas ses yeux, c’était son amie d’enfance. Elles étaient comme les deux doigts de la main. À chaque fois qu’elle passait des vacances chez Jessie, Mallory passait plus de temps avec elle qu’avec sa tante.

– Je vous emmène ? demanda la conductrice.

– Avec plaisir.

Ils montèrent dans sa voiture et Mallory entama la discussion.

– Comment est-ce possible ?

– Et bah, je n’ai pas bougé d’ici depuis l’enfance.

Toujours la même routine, les mêmes amies ou ennemies.

Elle fit un clin d’œil à la jeune brune qui comprit de suite. -Non ? Ne me dis pas qu’elle est encore ici ?

– Malheureusement si, Emmy est toujours là, mais rassure-toi, ce n’est la peste de notre enfance, elle sort avec un de mes amis et ça l’adoucit un peu. Je pense que l’on va bien s’amuser. Et tu vas voir, les garçons du lycée sont à tomber par terre.

– Toi non plus, tu n’as pas l’air d’avoir changé. Les deux filles se mirent à rire lorsque Mélanie demanda comment allait Gaël. Mallory lui fit signe de ne pas en parler.

– Le temps l’aidera… répondit-elle.

– OK.

Elle sourit à Mallory et lui montra de la main le lycée.

C’était un lycée entièrement fait de briques rouges, un peu comme les universités dans les films pour adolescents.

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Tout de suite, Mallory remarqua le nombre de groupes, les sportifs, les intellectuels, les skateurs… Elle se souvint que c’était pareil dans son ancien lycée de Los Angeles. Les trois adolescents descendirent de la voiture quand soudain un garçon arriva, c’était Austin, le copain de Mélanie. Il l’embrassa langoureusement, ne faisant même pas attention aux amis de sa chérie.

– Hum… Austin, je te présente Mallory, mon amie d’enfance qui vient d’arriver, et son petit frère.

– Ah ! La fameuse Mallory, j’en ai entendu parler de toi ! Il lui fit la bise, tendit la main à Gaël qui ne lui rendit pas son geste.

– Je suis désolée, mon petit frère n’est pas très bien en ce moment.

– Pas de souci, on va lui changer les idées. Je l’emmène, je vais le présenter à tout le monde.

– Heuuuu…

Mallory n’était pas vraiment enchantée à l’idée de laisser son frère à un inconnu. Mélanie la coupa.

– Si si, t’inquiète, il ne risque rien, viens, moi je vais te faire la visite guider du bahut, tu vas te plaire ici.

Mallory avança avec la jolie blonde tout en cherchant son frère des yeux. Mélanie l’avait bien remarqué, mais faisait comme si de rien n’était. Elle montra sur sa gauche.

– Et là, tu as la salle de mathématiques, c’est le professeur Kurt qui nous enseignera tout son charabia cette année.

– Mmmh…

– Tu veux bien faire semblant de t’intéresser à ce que je te raconte ?

– Désolée.

Mallory s’inquiétait tellement pour son frère qu’elle

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n’avait même pas remarqué que Mélanie lui avait montré la porte des toilettes en guise de salle de maths. Navrées, elles se mirent à rire toutes les deux quand Mallory se fit bousculer par une grande silhouette. Elle releva la tête et vit ce jeune homme brun aux yeux vert émeraude, vêtu d’un blouson de cuir et d’un pantalon noir, un casque à la main.

Mallory bafouilla :

– Dé… désolée, je ne regardais pas où j’allais.

– Moi non plus.

Le mystérieux jeune homme sourit et s’en alla.

Mallory le suivit du regard quand Mélanie lui donna une tape sur l’épaule pour que la jeune fille se retourne.

– Tu l’as vite oublié ton petit frère, fit remarquer Mélanie. Elles rigolèrent et se remirent à marcher en direction du self où Mallory aperçut son frère. Le plus choquant c’était que Gaël avait l’air d’aller mieux, elle s’approcha de la table avec Mélanie.

– Je vous présente Mallory, la sœur de Gaël et amie d’enfance de Mélanie, dit Austin.

– Salut… fit Mallory tout en donnant un geste de la main à la tablée.

– Salut, moi, c’est Emmy, tu te souviens ?

La jeune femme acquiesça d’un mouvement de tête.

– Et moi, c’est Mathys.

Emmy était devenue une fille assez douce, qui avait l’air très posée, très jolie, mais manquait de goût pour la mode, ce que Mallory remarqua tout de suite. Brune aux cheveux courts coiffés un peu comme un garçon, mais cela lui allait bien. Mathys, lui, était grand, aux cheveux châtains et aux yeux noisette, il était vêtu de son blouson de footballeur. L’équipe du lycée l’avait accepté après l’avoir vu s’entraîner sur un terrain extérieur pour les

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jeunes, mais il n’avait pas l’air de s’en vanter, au contraire, c’était quelqu’un de discret. Les jeunes gens se retrouvaient dans le self, non pas parce que c’était l’heure de déjeuner, mais parce que c’était le seul endroit où il n’y avait pas de bruit et où ils pouvaient étudier en tranquillité. Emmy avait réussi à en obtenir les clefs, car elle faisait partie des élèves douées qui donnaient des tutorats à chaque fin de journée de cours. Alors elle avait la confiance du proviseur et de ses professeurs.

Tandis que les étudiants faisaient connaissance avec les nouveaux, la cloche sonna. C’était l’heure de commencer les cours, il était 9 h et les deux jeunes gens commencèrent à ce moment précis une nouvelle vie. Elle, elle commença avec un cours de sciences de la vie et de la terre, la matière qui lui plaisait le plus, car elle adorait tout ce qui se rapprochait de la nature. Gaël, lui, commença par un cours de langue. Mallory l’accompagna à sa classe et partit dans la sienne. Elle s’assit au fond de la classe.

« D’ici, personne ne me verra », pensa-t-elle.

C’était sans compter sur le jeune homme qui l’avait bousculée quelques minutes avant. Il la regarda, sourit et se plaça à quelques tables d’elle. Elle baissa les yeux et soudain, une dame habillée d’un tailleur noir à la chevelure attachée en queue de cheval surgit. C’était Mlle Heeton.

– Bonjour tout le monde, j’espère que vous avez passé de bonnes vacances. Maintenant, c’est fini, on se remet au travail. Elle n’avait pas l’air très commode, très professionnelle, mais quand même assez bizarre, puis elle ajouta :

– Je crois avoir entendu que nous avions une nouvelle dans la classe. Peux-tu te lever s’il te plaît ?

Mallory se leva avec l’envie d’aller se cacher dans un

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trou de souris.

– Peux-tu te présenter ?

– Je m’appelle Mallory, j’arrive de Los Angeles et je vis avec mon petit frère chez ma tante Jessie.

Sa phrase était sortie d’un seul trait, sans aucune pause afin de se rasseoir au plus vite.

– Très bien Mallory, tu n’as pas l’air très à l’aise, on apprendra à te connaître au cours de l’année, tu peux te rasseoir. Après avoir eu cours de sciences, maths et langue, Mallory et la petite bande se retrouvèrent au self pour manger. Gaël les rejoignit, l’air content de cette première matinée. Les jeunes mangeaient tranquillement lorsqu’un bruit sourd vint déranger ce moment. Tous les adolescents coururent dans la cour voir ce qui se passait. Arrivés sur les lieux, ils virent un accident juste devant le lycée : deux voitures s’étaient percutées violemment, dont une en feu à l’arrière de laquelle se trouvait un bébé. À cet instant, le garçon mystérieux se précipita vers la voiture incendiée et le sortit avant de sortir la mère à l’avant, mais à ce moment il y eut une explosion. Les adolescents, impuissants et spectateurs, avaient appelé les secours. Puis derrière la fumée de l’explosion, ils purent apercevoir une silhouette déposer un corps par terre. Mallory se précipita vers le jeune homme, mais quand elle arriva sur les lieux, celui-ci avait déjà disparu. Tout le monde était sain et sauf, allongé sur le sol bétonné, il avait même pris le soin de déposer le bébé dans une couverture. Comment aurait-il pu quitter les lieux aussi vite ? Mallory s’interrogeait.

Après cet accident, le proviseur décida de mettre fin aux cours pour que les élèves puissent en parler avec une psychiatre mise à leur disposition ou tout simplement rentrer chez eux.

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Mallory récupéra Gaël et Mélanie les ramena chez Jessie.

Arrivée sur le pas de la porte, elle dit au revoir à son amie tandis que Gaël se dirigeait vers la porte quand Jessie, complètement paniquée, ouvrit la porte brusquement :

– Comment ça va, les jeunes ?

– Bien, ne t’inquiète pas. Un peu mouvementé pour un premier jour.

– Allez, rentrons, je vais vous préparer un bon chocolat et après on se met un film.

– Pas pour moi, merci, je préfère monter, fit Gaël tout en commençant à monter les escaliers.

– Heu, OK… Tu restes avec moi, toi ? – Bien sûr.

Mallory sourit avant de fermer la porte d’entrée. Alors qu’elles discutaient tranquillement sur le canapé avant de démarrer leur soirée filles, elles ne remarquèrent pas que quelqu’un les observait à travers la fenêtre de la cuisine qui se trouvait derrière le canapé. Pourtant, la jeune brune se sentit observée en se levant pour aller chercher la crème glacée dans le congélateur. Elle tourna la tête vers la fenêtre de la cuisine tout en essayant de trouver ce qu’elle recherchait, même si elle ne le savait pas elle-même. Elle fixa la fenêtre quand Jessie commença à s’impatienter. Elle retourna sur le canapé, les bras remplis de crème glacée, de cuillères et de chocolat et le film commença.

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