S S é é minaire Bâtiment & Sant minaire Bâtiment & Sant é é
30 mai 2013 _ Amiens
Eau chaude sanitaire et Légionelle
Magali SIGNOLET Ingénieur d’études sanitaires ARS – Picardie
Philippe HARMANT Bureau d’études AQUAFLUENCE
La bactérie Legionella sp
• Bactérie aérobie d’origine hydrique
• eaux douces (lacs, rivières)
• sols humides
• réseaux de distribution publics
• Concentrations très faibles ou indétectables
• Prolifération
• entre 25 et 45 °C
• développement intracellulaire (amibes)
• Conditions favorables
• sels de fer
• biofilm
• eau stagnante
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Les principales sources de contamination
• Les systèmes de climatisation
• tours aéroréfrigérantes
• humidificateurs d’air
• Les circuits d’eau chaude : douches
• Les fontaines décoratives
• Les bassins à remous, bains bouillonnants
• Les équipements en traitement respiratoire
• Mode de contamination : inhalation de micro gouttelettes < à 5µm et
diffusées en aérosols suite pulvérisation. PAS DE TRANSMISSION
INTERHUMAINE
Les infections : La fièvre de Pontiac
• Legionella pneumophila : 90% des légionelloses
• Legionella pneumophila sérogroupe 1 : 80% des cas
• Affection pseudo grippale, forte fièvre, toux possible
• Pas de pneumonie
• Incubation : quelques heures
• Cette forme passe souvent inaperçue / similitude avec d’autres maladies banales
• En raison de son caractère bénin et de la guérison
spontanée (en qqs jours), le diagnostic est rarement fait
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Les infections : la légionellose
• Forte fièvre, douleurs thoraciques,
• toux, céphalées, essoufflements,
• diarrhée
• Incubation : 2 à 10 jours
• Insuffisance respiratoire
• Infection pulmonaire grave pouvant être fatale
• Mortalité 10 à 20 %
Facteurs de risques individuels
• âge croissant
• sexe masculin
• cancer, corticothérapie, immuno-dépression
• diabète
• insuffisance rénale
• affections respiratoires chroniques
• Tabagisme (46% des cas en 2011)
• éthylisme
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La déclaration obligatoire
Décret du 10 juin 1986; modifié
• Signalement des infections communautaires
et nosocomiales (internes à l’établissement de santé ou médico-social)
• source : médecins hospitaliers (car souvent hospitalisation du patient)
• signalement et notification à l’ARS
• centralisation à l’InVS
(http://www.invs.sante.fr) de tous les cas françaisINVESTIGATION EPIDEMIOLOGIQUE afin de RETROUVER la SOURCE ENVIRONNEMENTALE = PREVENTION SECONDAIRE
Evolution du nombre de cas de la légionellose en France,
1988-2012 (Source: INVS)
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Evolution du taux annuel d’incidence de la légionellose en
France, 1988-2012 (Source: INVS)
Nombre de cas et taux annuel d’incidence de la légionellose en Picardie
• En 2010 : 30 cas (Aisne 9/ Oise 14/ Somme 7)
• En 2011 : 37 cas (Aisne 10 /Oise 13 / Somme 14)
• Comparaison Picardie- France en terme d'incidence
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Prévention de la légionellose
Philippe HARMANT, BET AQUAFLUENCE
10°C 20°C 30°C 40°C 50°C 60°C 70°C
Survie
Développement (optimum 37-38°C) Pas de développement
Destruction
Eau chaude sanitaire
Eau froide sanitaire
TAR humides
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13 Cursus 4044 - Légionelles
Pompe
Production
Collecteur Aller
Collecteur Retour
boucle 1 boucle 2 boucle 3 boucle 4
127 L/h 85 L/h 25 L/h 3 L/h
240 L/h
55-60°C 50-55°C 40-50°C 20-30°C 30-40°C
En cas de récupération d’énergie (solaire, condensats de fumée…),
privilégier des solutions stockant l’énergie dans une eau non sanitaire et transférant l’énergie à l’ECS par échange instantané
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Objectif : concilier qualité d’eau (légionelles) et économie d’eau et d’énergie (RT 2012)
• Objectif a priori irréaliste puisque la réglementation (arrêté du 30/11/2005) recommande une augmentation généralisée de température (50 ° C sur le réseau)
• Et pourtant la conception (organisation du réseau), les
matériaux, le réglage du réseau (équilibrage)
permettent l’atteinte de cet objectif
La RT 2012 impose une consommation 50 kWh/m²/an
L’ECS représenterait actuellement 33% à 50% de la consommation énergétique du bâtiment
Une température supérieure à 50°C est nécessaire pour maîtriser le risque de développement des légionelles
L’équilibrage est indispensable pour maîtriser les températures
L’équilibrage des réseau est souvent présenté comme une source d’économie d’énergie
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Objectifs de l’étude
Mettre en place les équipements nécessaires et suivre les consommations en continu sur un bâtiment complet :
- production d’ECS (kWh)
- maintien de température du réseau bouclé (kWh) - consommation d’ECS (m3)
Étudier les variations de consommations (énergie et eau) en fonction de l’état d’équilibrage du réseau de distribution
Déterminer des configurations optimales de réseaux pour réduire les consommations sans préjudice pour la qualité de l’eau
- 3 ballons électriques en série - réchauffeur de boucle
- foyer logement pour personnes âgées - 7 niveaux (sous-sol à R+5)
- 51 studios T1bis, cuisine collective, logement fonction
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Distribution
-Collecteurs au sous-sol- 17 colonnes montantes bouclées (au R+4)
- réseau bouclé en acier galva - connexions terminales en cuivre - calorifugeage : collecteurs
uniquement
Legionella Pneumophila
25/11/2008 12/03/2009 14/04/2009 25/05/2009 04/01/2010 18/03/2010 20/05/2010 13/01/2011
Flore
interférente 21% 0% 0% 0% 7% 0% 0% 13%
Non détectable 21% 79% 7% 7% 0% 57% 86% 60%
Non
quantifiable 0% 0% 0% 0% 0% 21% 14% 13%
250-1 000 0% 0% 0% 0% 0% 14% 0% 7%
1 000-10 000 7% 0% 57% 29% 0% 7% 0% 7%
> 10 000 50% 21% 36% 64% 93% 0% 0% 0%
TOTAL 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
(Nb analyses) (14) (14) (14) (14) (14) (14) (14) (15)
fin février 2010 fin des travaux
avril 2010 Chloration (1 mg/l) Avant travaux
Panne réchauffeur
Travaux d’amélioration début 2010
- remplacement réchauffeur de boucle (20 kW au lieu de 4,5 kW)
-mise en place de vannes de réglage TA STAD 15
-Équilibrage hydraulique
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30 mai 2013 _ Amiens 1
2
3
4
1 3
4 2
Méthode et matériel :
Pinces ampérométriques
consommation électrique totale (production / maintien T°)
Mallette TASCOPE avec sondes de température :
consommation maintien T°
débits avant et après équilibrage
Enregistrement temporisé de l’index du compteur d’appoint consommation ECS et profils Sondes externes de température suivi T° en réseau
2 situations d’équilibrage
Réseau équilibré
-Préréglage par calcul (modélisation du réseau) -Ajustement par mesure à l’aide du TA-Scope -Débit moyen : 120 l/h par boucle
-Températures : 50 à 55°C
réseau non équilibré
-vannes ouvertes au maximum (4 tours) -colonne la plus favorisée : 400 l/h , 55°C -colonne la plus défavorisée : <40 l/h, <35°C 2 périodes d’études au cours de l’été 2010
Conditions normales
Canicule (m
esures incitant à la prise de douches)Séminaire Bâtiment & Santé
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Période normale Canicule
Nb résident Conso./résident Nb résident Conso./résident
Réseau
équilibré 41,3
19,6
41,739,4
Réseau non
équilibré 38,7
24,5
42,243,8
+ 25% + 11%
Constat
- Consommations moyennes (litre/résident) sont très inférieures aux valeurs habituellement utilisées pour le dimensionnement des installations d’ECS
- Capacité de production 3500 litres = 3,4 jour de consommation en « période normale »
= 1,7 jour de consommation en « canicule »
- L’équilibrage réduit les consommations d’eau de 11% (« canicule ») à 25% « période normale »
hypothèses
- Plus d’eau chaude pour atteindre la température d’usage
- Eau chaude en partie gâchée : puisage sans réel usage jusqu’à atteindre la température d’usage
consommations d’énergie. L’équilibrage tendrait à augmenter légèrement les consommations
- à température de production égale
- la conclusion serait très différente si l’on se projetait à risque légionelle identique (cad. T° mini 50°C au point le plus défavorisé du réseau)
Consommations énergétiques moyennes en période habituelle / équilibrée - total : 430 kWh
- maintien T° : 360 kWh
Dans le cas étudié, le maintien de T° représente près de 84% de la totalité de la consommation du poste ECS
Positions par rapport à la RT 2012
bâtiment étudié
production et distribution ECS
Objectif RT2012
énergie primaire (EP) totale d’un bâtiment
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Evaluation par calcul des pertes de thermique des canalisations en acier galvanisé non calorifugées
- 17 colonnes / 10 mètres de hauteur - Aller en 20/27
- Retour en 15/21
- température moyenne de l’eau : 55°C - Température ambiante : 20°C
Calcul d’énergie
- Par colonne : Aller : 40 W/m soit 400 W Retour : 31,6 W/m soit 316 W - Sur 17 colonnes: 292 kWh
énergie journalière dissipée est comparable à l’énergie de bouclage totale mesurée
Gain énergétique avec calorifuge
Sans calorifuge Calorifuge Épaisseur 13 mm
λλλλ 0,038 W/m.K Acier galva
aller 15/21;retour 20/27 292 80
Cuivre
Aller 16/18; retour 20/22 244 71
PVC
Aller 20x2.3; retour 25x2.8 213 71
Gain potentiel dans le cas étudié
-consommation moyenne journalière : - 221 kWh/j
-consommation annuelle par m² de SHON : - 21 kW/m²/an (SHON : 3810 m²) -coût énergie : - 10 k€/an (12 cents/kWh)
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Conception des réseaux
À privilégier
- Réduction de la longueur des parcours - Réduction des diamètre des canalisations - Calorifugeage soigneux
À proscrire
- Surdimensionnement des diamètres des canalisations - multi-bouclage (bouclage à chaque point d’usage)