Impression numérique
I. Définition et mise au point sémantique
Toute forme d’impression informatique est par définition numérique. Une imprimante personnelle à 89€ relève de l’ « impression numérique » au même titre que la « Ink Jet Web Press » à 3300 pages par minute présentée à la Drupa en 2008.
Tout au long de cet exposé, nous allons nous concentrer sur les technologies et les applications liées à l’IMPRESSION NUMERIQUE DE PRODUCTION, qui, depuis 1993, se présente comme un substitut à l’offset et aux autres
technologies d’impression dites « traditionnelles » : Typographie, sérigraphie, flexographie, etc…
La différence majeure entre technologies d’impression dites « numériques » ou
« sans impact » et technologies dites « traditionnelles » ou avec impact tient dans la nature de la forme imprimante.
Dans le cas du numérique, la forme imprimante est un ensemble de points (ou digits), susceptibles de varier d’une page à l’autre, envoyés par un ordinateur à un système d’impression.
Ces points sont alors traduits en impulsions électriques et dépôt de toner ou en goutelettes d’encres sur le papier…
Dans le cas des technologies avec impact, la forme imprimante est réalisée une fois, sur une plaque offset ou un cliché flexo par exemple, calée sur une presse, et reproduite des milliers ou des millions de fois sur le papier.
II. Introduction : les grandes mutations du marché de l’impression et des industries graphiques
Depuis plus de 20 ans le marché des industries graphiques a vécu des
mutations profondes. Le paysage économique a été profondément modifié, les révolutions technologiques se sont succédées. Ces tendances concernent l’avenir de toutes les entreprises du secteur, qu’elles soient publiques ou privées, qu’ils s’agissent de prestataires commerciaux ou d’ateliers intégrés.
Les réflexions ci-dessous sont extraites de conférences effectuées ces 5 dernières années par Patrick Cahuet.
Les prix baissent.
La tendance est mondiale, mais particulièrement sensible en France.
D’enchères inversées à négociations serrées, les techniques de négociation des prix conjuguées à l’abondance de l’offre entrainent une baisse des prix dans notre pays, pourtant peu réputé pour ses faibles coûts de main-d’œuvre.
L’automatisation de la production pour augmenter la productivité parait de plus en plus nécessaire pour rester compétitifs.
Les délais raccourcissent.
Les notions de juste à temps et de flux tendu concernent tous les produits, y compris les imprimés. Les acheteurs d’imprimés qui ont pris connaissance des avancées technologiques des technologies d’impression peuvent être tentés d’en profiter pour reculer d’autant les dates limite de remise des documents.
Des modifications de dernière minute peuvent être prises en compte. Un imprimeur qui saura répondre à une demande urgente se verra favorisé.
Les tirages diminuent.
Les caractéristiques des produits et des services évoluent vite. Les stocks coûtent cher. La réactivité est devenue un maître mot dans de nombreuses organisations.
En conséquence, la tendance à la baisse des tirages ne fait que s’accentuer.
Le niveau de qualité et de sophistication des produits augmente.
Si de nombreux acheteurs recherchent les prix les plus bas, leurs services marketing et communication utilisent souvent la qualité de leurs imprimés commerciaux, mais aussi administratifs, pour se différencier.
Les couleurs doivent être fidèles et franches, les supports d’impression variés et les finitions recherchées.
On ne transige plus sur la qualité d’impression !
Les donneurs d’ordre recherchent des fournisseurs globaux de services multiples.
Il y a vingt ans, la réalisation d’une plaquette commerciale imprimée quadri nécessitait l’intervention d’au moins cinq interlocuteurs différents. Aujourd’hui, les entreprises recherchent des prestataires capables d’imprimer vite et bien, mais aussi de gérer des services étendus : copie de CD Rom, mises à jour, mise en ligne, expédition, personnalisation, etc…
Les frontières entre professions s’estompent.
Les photograveurs et les compositeurs ont définitivement fusionné ; les imprimeurs et les reprographes proposent maintenant des prestations comparables. Des entreprises spécialisées dans le routage et le marketing direct exploitent des machines à imprimer alors que quelques imprimeurs deviennent des acteurs importants de l’impression transactionnelle.
Les manœuvres d’intégration verticale et horizontale s’accélèrent (chez les prestataires comme chez leurs clients).
De nombreuses entreprises ont racheté des concurrents du même secteur d’activité pour élargir leur capacité de production ou leur présence
commerciale.
On parle d’intégration horizontale.
Exemple : Rachat ou reprise d’une imprimerie offset par imprimeur offset.
D’autres acquièrent en amont ou en aval de leur spécialité des sociétés leur permettant d’élargir leur gamme de prestation et l’éventail de leurs
compétences. Il s’agit d’intégration verticale.
Exemple : Rachat d’un studio de création par un imprimeur numérique.
Les grandes évolutions de technologie se confirment.
Ces nouvelles technologies favorisent l’arrivée de nouveaux entrants sur le marché et l’émergence de nouvelles offres.
1. Impression numérique, impression à la demande 2. Impression de données variables
3. Systèmes de gestion couleur
4. Soumission à distance, vente en ligne 5. Flux numériques
L’internet et le commerce électronique se sont installés dans la vie quotidienne des entreprises et des particuliers.
Nous vivons encore les prémisses des prochains bouleversements de l’arrivée massive de l’internet dans le monde de la communication imprimée.
Des produits de plus en plus nombreux peuvent déjà être commandés, voire créés et commandés en ligne : produits administratifs, livres, albums photos, mailings, affiches, etc…
L’impact des nouvelles technologies sur le marché et le comportement des consommateurs ne fera que s’accentuer dans les années à venir, jusqu’à sans doute modifier en profondeur le paysage économique graphique.
Le développement durable représente des enjeux pour le monde de l’impression professionnelle.
Les consommateurs, sensibilisés aux enjeux du développement durable, sont de plus en plus amenés à rechercher des fournisseurs et des modes de communication imprimée respectueux de l’environnement. Le papier recyclé, les courts tirages et les technologies propres (impression numérique par exemple) auront le vent en poupe.
III. Croissance de l’impression numérique : postulats et grandes tendances
Des mutations observées ci-dessus, la plus importante est vraisemblablement la formidable progression de l’impression numérique.
Si l’offset et la PAO ont marqué les industries graphiques au XXème siècle, il est probable que le XXIème représente la consécration de l’impression numérique pour tous les types de production imprimée.
Premier postulat : Offset vs. Numérique, le fossé qualitatif est comblé Au risque de choquer les puristes, la qualité de l’impression numérique a atteint, voire dépassé l’offset dans de nombreux cas.
La meilleure preuve en est l’utilisation de « traceurs » jet d’encre pour reproduire des photographies dans une qualité égale aux meilleurs labos argentiques…
Pour modérer ce propos, on peut affirmer que la qualité numérique est
équivalente, voire supérieure à l’offset, en 4 couleurs. L’offset reste difficilement égalable en terme de couleurs supplémentaires, d’encres spéciales (irisées, métalliques, etc.) et de vernis.
Second postulat : démocratisation de la couleur professionnelle
numérique et ticket d’entrée vers la qualité « offset » de plus en plus abordable.
Aujourd’hui il est acquis que des solutions d’impression très abordables sont en mesure de produire des pages couleurs de qualité fort acceptables pour un grand nombre d’applications (flyers, brochures, cartes, etc.)
Troisième postulat : les nouvelles technologies d’impression numérique vont permettre de s’attaquer, d’ici 2010, à la chasse traditionnellement gardée de l’impression traditionnelle : les longs tirages
Le tableau ci-dessous illustre ces tendances.
Presses numériques
Bureautique
Impression transactionnelle et éditique (continu jet d’encre et laser)
Offset Feuille
Offset Rotative
Qualitéd’impression
Quantité de Tirage
500 2000 20 000
100
Comparaison offset et numérique
AVANTAGE A L’OFFSET SUR LE NUMERIQUE
• Vitesse d’impression
• Qualité des aplats
• Correction de l’encrage en ligne
• Tons directs, encres spéciale, vernis, UV
• Coût à la page faible
• Maintenance extérieure réduite
• Multiples supports imprimables
INCONVENIENTS INHERENTS A L’OFFSET
• Coûts de mise en œuvre (calage) élevés
• Multiples intervenants
• Personnels dédiés
• Délai de mise en œuvre AVANTAGE AU NUMERIQUE
• Pas de temps de calage
• Assemblage électronique
• Couleurs denses et éclatantes (pigments)
• Epreuve directe sur support du tirage
• Assemblage de supports différents
• R°V° automatique
• Finition en ligne
• Variabilité dans la page
INCONVENIENTS INHERENTS AU NUMERIQUE
• Coût à la page plus élevé
• Vitesse d’impression inférieure
• Maintenance extérieure obligatoire
IV. L’impression numérique modifie le paysage graphique Convergence des applications et des technologies
Hier cohabitaient trois métiers, trois technologies et trois flux distincts :
• Imprimerie
• Reprographie
• Editique
Grâce à l’avènement des mêmes technologies numériques dans les trois segments, on assiste aujourd’hui à une fusion des métiers et des services.
Demain, un flux, des équipements seront des ressources partagées au sein d’entreprises de communication imprimée globales.
Parmi ces nouveaux entrants, s’affirment les Automatic Document Factory . Réunion de l’impression transactionnelle (ou impression informatique de production) et des métiers graphique, ces entreprises proposent tous les services suivants sur le même toit :
• PAO
• gestion de base de données et flux
• développement pages, exploitation informatique
• impression N&B et quadri laser
• impression jet d’encre N&B et quadri
• façonnage
• mise sous pli
• contrôle d’intégrité permanent
• reprise automatique des pages
Leur objectif à proche échéance : transférer totalement l’impression N&B sur des fonds de pages réalisés en offset sur une impression numérique couleur et faire disparaître les pré-imprimés.
Leurs applications : le marketing direct et l’impression traditionnelle aujourd’hui ; demain le livre, les journaux ?
Disparition des pré-imprimés (60% du volume actuel)
Print Service Providers
Ces nouvelles entreprises proposent, grâce à internet d’une part et aux technologies d’impression numérique d’autre part, des services aussi divers que :
• Services de copie et impression numérique
• Autres services
• Messagerie et livraison rapide
• Accès Internet rapide et Services WiFi
• Services de Vidéoconférence
• Signalisation, enseignes et affiches
• Services photo
Particuliers, entreprises de toutes tailles peuvent s’adresser à ces fournisseurs de services d’impression pour TOUS leurs travaux, de 1 à plusieurs milliers d’exemplaires.
FedEx, spécialiste de la messagerie rapide, a ainsi, en rachetant l’imprimeur Kinko’s crée aux USA un réseau de 1200 centres de production imprimée, dont 30% restent ouverts 7/7 et 24x24 et sont capables de produire, ou de recevoir, ou de livrer tout type d’impression.
Marketing Services Suppliers
Ce nouveau concept est né de la convergence des médias de communication.
Les "fournisseurs de services marketing" traitent des fichiers, les impriment et : utilisent des données variables
exploitent des bases de données utilisent les medias non papier
Leur but ; offrir de la valeur ajoutée à leurs clients
Ces entreprises sont issues du monde de l'impression numérique, de l'univers des agences de marketing, création et promotion ayant intégré des outils de fabrication, ou d'entreprises du monde de l'éditique.
Grâce à l’impression numérique et à la maîtrise des NTIC, ces entreprises assurent :
1. Pertinence du contenu
Délivrer la bonne information dans le bon contexte 2. Pertinence du contact
Délivrer la bonne information à la bonne cible (=destinataire) 3. Pertinence du media
Délivrer la bonne information à partir du bon support (papier ou électronique) 4. Pertinence dans le temps
Délivrer l’information quand le client (destinataire) en a besoin
Cross Media
Campagnes de publicité et communication mariant plusieurs médias de diffusion de l’information
Exemple
Marketing Direct par envoi de mailings personnalisés Orientation vers un mini site web (http://www.feline207.net) Relance client par mailing ou e-mailing
TRANSPROMO
Le transpromo est le concept émergeant de l’impression numérique.
Je vous propose cette définition :
Fusion de l’éditique et du marketing One-To-One, le TRANSPROMO consiste à associer des messages à caractère commercial ou de communication dans des documents transactionnels.
Exemples de Transpromo
Message de promotion pour un nouveau service intégré à un relevé de téléphone portable
Les perspectives sont énormes d’après les experts : Taux de croissance estimé à 91% par an (CapVenture)
V. Les grandes applications de l’impression couleur numérique Le cabinet 1PRIME concept a classé la couleur numérique en trois grandes catégories aux frontières mouvantes :
1. Couleur Bureautique où la couleur remplace le noir et blanc 2. Couleur Arts graphiques où la couleur numérique se substitue à
l’offset
3. Couleur pour de nouvelles applications où la technologie permet de développer de nouveaux médias de communication, la couleur personnalisée, le Web To Print, le Print On Demand et l’Impression de Données Variables (VDP)
La couleur bureautique
La couleur remplace le N&B dans les entreprises non graphiques et dans un environnement logiciel bureautique : MS Word, Excel, PowerPoint, etc.
Le marché potentiel est énorme, les taux de croissance importants :
Les fournisseurs de ce type de machines vendent, chaque année, des dizaines de milliers d’équipements Multifonction (EMF) couleur en France.
Au Japon, plus de 70% des EMF et copieurs vendus sont couleur ! Seul le prix à la page reste un frein à ce formidable essor.
La couleur Arts Graphiques
La couleur numérique se substitue à l’offset
L’environnement logiciel est arts graphiques, Adobe InDesign, Photoshop, Quark Xpress, etc.
Les exigences sont élevées en terme de qualité, Formats finis multiples (de la carte de visite à la chemise), les finitions complexes et variées (vernissage, pelliculage, rainage, pliage, piqûre, insertions, assemblages de supports multiples, encollage, etc.) les supports imprimables diversifiés.
Ce marché potentiel énorme a néanmoins vécu des taux de croissance faible jusqu’à début 2004. On a cependant constaté une accélération sensible entre 2004 et 2008.
L’explosion des technologies d’impression numérique est confirmée depuis la DRUPA 2008.
Les équipements adaptés à ce type de marché sont les copieurs couleurs connectés, les presses numériques laser et, depuis peu, jet d’encre !
Freins au développement de l’impression numérique chez les imprimeurs offset
Les facteurs suivants expliquent le « désamour » des imprimeurs pour les technologies numérique :
La baisse des coûts de calage de l’offset et la diminution des temps de calage a nui longtemps à l’attractivité de l’impression numérique pour des tirages
supérieurs à 500 exemplaires.
Les imprimeurs, de tous temps, ont toujours vendu des « tours machines » à des donneurs d’ordre qui négociaient ces tours au meilleur prix.
Ainsi, plus la quantité commandée était élevée, plus faible était le prix unitaire.
La qualité des aplats a longtemps été insuffisante en impression numérique.
En outre, sur les premiers modèles, la stabilité des couleurs était variable, et un manque de fiabilité générale des équipements était évident.
Enfin, en termes de qualité, il est probable que les acheteurs d’imprimés se montrent beaucoup plus exigeants que le public destinataire.
Courts tirages et impression à la demande (Print On Demand) Les documents imprimés coûtent cher à imprimer … et à stocker.
L’évolution rapide des produits et des tendances accélère l’obsolescence des informations, le marché est en quête de réactivité.
Modèle Impression traditionnelle
J’imprime des quantités au meilleur coût–
je stocke – je distribue – je pilonne
Modèle Impression à la demande (POD) J’imprime Ce que je veux –
Où je veux – Quand je veux
Ce modèle, qui encourage les courts tirages et les délais réduits, s’inscrit pleinement dans les tendances de développement durable et des nouvelles technologies d’information, toujours plus réactives et personnalisées.
VI. Histoire de l’impression numérique
Dates clés
1938 Haloid Company créée à Rochester par Chester Carlson
1939 Dépôt du brevet de la première image Xérographique sortie sur Xeroprinter 22 octobre 1938
1959 Premier copieur sorti par Xerox Corp (la 914) 1985 Sortie de la LaserWriter de Apple :
Imprimante laser en environnement Postscript permettant la reproduction de
1975-80 - Arrivée des copieurs analogiques de production (Xerox, Kodak) 1988 - Sortie des premiers copieurs couleur numérique. Canon CLC 1 1990 - Arrivée de la première Docutech
1991 - Connexion des copieurs couleur (UTC, puis Fiery)
1993 - Lancement de l’Indigo e-Print 1000 et de la Xeikon DCP 32 2000 lancement de Xerox iGen 3 et Kodak NexPress
2008 Apparition des machines de production jet d’ence « qualité offset »
Vitesse Production mensuelle
maxi Laser Jet d'encre Qualité
d'impressionBureautique/
Repro Arts
Graphiques Epreuvage Packaging
Imprimantes j'et d'encre et traceurs <10 5 XXX
Imprimantes Bureautique Laser 10 à 35 X 2 XXX
Imprimantes bureautique jet d'encre 5 à 25 X 4 XXX X
Copieurs et Multifonction 20 à 50 50 000 X 3 XXX X
Presses numériques Laser Moyen Volume 12 à 70 150 000 X 4 XX XX XX X
Presses numériques Laser Haut Volume
Feuille 65 à 110 800 000 X 4 X XXX XX X
Presses numériques Laser Haut Volume
Continu 70 à 980 3 000 000 X 3 XX XX
Presses numériques Jet d’encre Haut
Volume 420 à 3000 10 000 000 X 3 X XXX
Jet d'encre grand format XX
VII. Tour d’horizon des technologies
Tour d’horizon des technologies
Qualité d ’impression
Vitesse (pages A4/minute)
Jet d’encre Gd Format
10 20 40 60 80 100 110 200 500 1000 22000
Offset
Copieurs La ser Moyen
Volume
Imprimantes bureautique
Presses Numériques
Laser Feuille Presses
Numériques Laser Continu
Jet d’encre Continu
Principes de la technologie jet d’encre
DOD
(Goutte à la Demande)
CIJ
(Jet d’Encre continu)
Technologie en fort développement
Impression sur de multiples supports : Papier, plastique, bois, métal, verre, gâteaux
Formats maxi : 520 cm x 60 mètres
Production 195 m² / heure (soient 2340 A4 / heure) Jusqu’à 8 couleurs
Impression résistante à l’eau
Applications du jet d’encre grand format Epreuves arts graphiques
Substitution à la sérigraphie traditionnelle
Bâches, arrières de bus, impression d’affiches en courts tirages Emballage
Perspectives de la technologie jet d’encre Vitesse en augmentation
Coûts de production en baisse Très forte croissance
Les acteurs du jet d’encre grand format
HP – Epson – Canon - Roland DG – Agfa – Océ - Xerox (Encad) - Vütek (EFI) – Nur - Scitex Vision (HP) – Screen – Durst – et.
Principes de l’électrophotographie
Invention 1939
5 phases principales 1. Gravure de l’image 2. Encrage
3. Transfert du toner (impression) 4. Fixation du toner
5. Nettoyage
Différentes techniques de “gravure” : LED, Laser, têtes magnétiques, etc…
Toner liquide ou en poudre
Principe appliqué au N&B et à la couleur
Limitations actuelles : Vitesse, Format A2 maxi, Coûts de fonctionnement et maintenance.
Les grands fournisseurs
• Canon
• KonicaMinolta
• Xerox
• Océ
• Ricoh
• MGI
• HP
• Kodak
Impression numérique laser continu ou jet d’encre continu, destinée à de très hauts volumes constitue la catégorie en forte progression de l’impression numérique.
Elle se caractérise par une alimentation en bobines de papier (ou Web Feb) et se destine aux applications vedettes suivantes : Livres couleur, Livre N&B, Transpromo, Substitut à l’offset jusqu’à des milliers exemplaires.
Les grands acteurs
• Nipson
• Xerox
• Ricoh InfoPrint
• Screen TruePress
• Océ
• HP Indigo et HP WebPress
• Xeikon
• Impika
VIII. L’impression de données variables Constats :
Les technologies d’impression numérique arrivent à maturité Les entreprises cherchent à fidéliser leurs clients
Les techniques marketing et les outils de CRM (CRM = Customer Relationship Management, ou Gestion de la relation clients) se généralisent : Cartes de fidélité, Coupons, Direct mail, etc.
Les nouveaux medias de communication utilisent des données variables : E-mail, SMS, Fax
Conséquences sur le marché de l’impression :
Ces différents facteurs favorisent une des applications vedettes de l’impression numérique ; l’impression de données variables, ou impression personnalisée
L’impression de données variables est un véritable axe de développement Le paysage graphique est redessiné, de nouveaux acteurs et métiers devront cohabiter (issus de l’informatique, de la communication et des arts graphiques), des technologies, des logiciels, des standards apparaissent.
L’impression variable s’inscrit ainsi dans la stratégie de communication des entreprises
Qu’est-ce que l’impression de données variables ?
L’impression de données variables est une forme d’impression à la demande Tous les documents d’une série sont similaires dans la structure mais
différents dans la forme finale.
A l’origine de l’impression de données variables, on a la fusion de :
• 1 document maître
• Des informations variables issues de bases de données ou de tableaux
• Des textes et des graphiques (parfois récurrents)
Il est à noter que le concept de données variables dépasse le monde de
l’impression. Lorsque l’information peut être diffusée électroniquement, on parle de publication de données variables
Quelques définitions liées aux données variables : VDP
Variable Data Printing (= Impression de données variables) Impression transactionnnelle
Transmission imprimée de données informatiques issues de transactions entre l’émetteur et son client.
Exemple : relevés de banque, comptes de sécurité sociale, etc
De nombreuses applications de l’impression transactionnelle utilisaient des papiers pré-imprimés en offset, en cours de remplacement par de l’impression quadri sur papier blanc.
Editique
Impression informatique en volume comportant souvent des données variables.
Les impressions s’effectuaient en N&B à l’origine, sur des machines laser
alimentées en feuille à feuille ou en continu. La croissance de la couleur est très importante.
Exemple : contrats d’assurance, mailings de masse Customer relationship management Gestion de la relation client.
Cette bonne connaissance structurée de la base client permet des campagnes de donnés variables efficaces.
1:1 marketing (ou marketing relationnel) Méthode de communication personnalisée
Utilisation des informations contenues dans les bases de données pour individualiser un message
La personnalisation peut faire varier la forme, le contenu, ou les deux.
TRANSPROMO
Association de messages à caractère commercial ou de communication dans des documents transactionnels.
Fusion de l’’éditique et du marketing One-To-one Data mining et data wharehousing
Outils d’analyse et d’exploitation automatiques des bases de données. Ces systèmes experts intelligents sont capables de relever les occurrences et de
Appliquée à la communication de données variables, cette segmentation fine permet d’adresser la bonne image ou le bon message à la bonne cible.
ERPs : Enterprise Ressource Planning = Progiciels de gestion intégrée
La diffusion des ERPs dans l’entreprise permet l’enrichissement des bases de données.
Les éléments dont on a besoin pour lancer un projet d’impression de données variables.
Un projet de campagne doit comporter : 1. La cible à atteindre
2. Des messages à transmettre
3. Un master ou fond de page utilisant la charte graphique 4. Une base de données
5. Des règles de personnalisation
Quelques conseils
Une campagne de données variables coûte beaucoup plus cher qu’une campagne statique.
Ainsi, nous vous conseillons d’éviter les campagnes « one shot ».
Ceci permettra de répartir les coûts de mise en œuvre sur plusieurs opérations.
Les expériences et les économies seront ainsi partagées entre client et prestataire.
Pour ne pas obtenir un effet inverse à l’efficacité escomptée de la
personnalisation, il est important d’éviter les erreurs (fautes d’orthographe, contresens) dans les champs variables : un nom propre mal orthographié, un message inadapté peut ruiner une image.
Afin d’éviter les coûts d’impression, de finition et de mise sous pli cachés, il convient d’optimiser et de standardiser le format fini : inutile de faire trop
« sophistiqué » sur la forme du document ET sur le fond du message en même temps.
S’il est possible d’utiliser le même support pour l’adresse et le message, l’efficacité de la campagne sera renforcée.
Pour obtenir des retours, surtout n’oubliez pas de systématiquement demander un accusé de réception du client final : coupon réponse, lien vers site web avec questionnaire en ligne, bon de réduction personnalisé…
Avantages résumés des données variables :
• Meilleur impact de communication
• Effet « nouveauté »
• Meilleurs taux de retour
• Economies de frais de routage, d’affranchissement et de distribution
Site de référence avec exemples de campagnes : www.podi.org
Principe technique des données variables
Ce schéma représente de façon simplifiée les grandes étapes de fabrication de pages variables :
1. Concept et mise en page 2. Extrait d’une base de
données comportant autant d’enregistrements que de destinataires différents du message 3. Modèle de conception
(réalisé sur un outil spécifique ; PrintShop mail, page flex, etc) intégrant la les zones fixes et variables de la mise en page
4. Ressources numériques (texte et images) liées à des champs déterminés de la base de données 5. Fusion des éléments fixes
et variables et construction des pages
Patrick Cahuet
Ancien Directeur des Solutions Numériques et de l’Offset Numérique de Heidelberg France, chef de segment à la division Systèmes d’Impression de IBM Printing System Divisions France, diplômé du Groupe ESC Lyon et de l’Institut Supérieur de Technologie Informatique,
Patrick Cahuet est membre associé du consortium international CIP4, (CIP4 est en charge du développement de JDF, le format universel destiné à automatiser la chaîne de production graphique , membre du Bureau de l’association Xplor France (Association mondiale des utilisateurs et fournisseurs de systèmes de création, impression, et diffusion de l’information), membre de l’organisation internationale PODi pour le développement des standards liés à l’impression numérique et l’impression à la Demande.
Patrick Cahuet est directeur du cabinet 1PRIME concept, conseil en flux &
technologies d'impression et assure par ailleurs des formations pour des organisations du monde des médias, de l'impression et de la communication.
