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JANVIER 1984

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(1)

EVALUATION DES STOCKS DE SAUMONS AU QUEBEC EN 1983

PRONOSTICS POUR 1984

Auteurs

CARON, François COTE, Yvon

OUELLET, Grégoire

MINISTERE DU LOISIR, DE LA CHASSE ET DE LA PECHE Direction générale de la faune

Direction de la faune aquatique

JANVIER 1984

(2)

RÉSUMÉ

1. ETAT DE LA SITUATION

1.1 Bilan de la saison 1983

Page

1

1

1.1.1 La Gaspésie et le Bas Saint-Laurent 1

1.1.1.1 La pêche commerciale 2 1.1.1.2 La pêche autochtone 3

1.1.1.3 Pêche sportive 4

1.1.1.4 Les géniteurs 6

1.1.1.5 Evaluation des stocks 6

1.1.2 Côte-Nord 7

1.1.2.1 La pêche commerciale 8

1.1.2.2 Pêche autochtone 9

1.1.2.3 Pêche sportive 11

1.1.2.4 Les géniteurs 12

1.1.2.5 Evaluation des stocks 13

1.1.3 Anticosti 15

1.1.3.1 La pêche sportive 15

1.1.3.2 Les géniteurs 16

1.1.3.3 Evaluation des stocks 16

(3)

Page

1.2 Prévisions de retour pour 1984 17

1.2.1 Echelle canadienne 17

1.2.2 Echelle québécoise 19

1.2.2.1 Tendance à long terme de la pêche commerciale sur la Haute

Côte-Nord 19

1.2.2.2 Relation entre les pêches du

Groènland et les captures sportives de saumon de 2 ans de mer 19 1.2.2.3 Relation entre les castillons et

les saumons de 2 ans de mer dans

la pêche sportive 20

2. ETUDE DES CAUSES POUVANT AFFECTER LES STOCKS DE SAUMONS

QUEBECOIS 22

2.1 En eau douce 23

2.1.1 Compétiteurs, prédateurs 23

2.1.2 Perte d'habitat 23

2.1.3 Dégradation de l'habitat 24

2.1.3.1 Pluies acides 24

2.1.3.2 Pollution 25

2.1.3.3 Flottage du bois 25

2.1.3.4 Ensablement dû à des construc-

tions 26

(4)

2.1.4 Pêche sportive 26

2.1.5 Pêche autochtone 27

2.1.6 Braconnage 27

2.1.7 Parasites et maladies 28

2.1.8 Nombre de reproducteurs insuffisants 28

2.2 En mer 29

2.2.1 L'habitat marin 29

2.2.2 L'exploitation commerciale 30

2.2.2.1 Exploitation des post-saumonneaux 31 2.2.2.2 Pêche au Groênland 31 2.2.2.3 Pêche à Terre-Neuve 32 2.2.2.4 Pêche côtière du Québec 34

2.3 Conclusion 35

REMERCIEMENTS

REFERENCES

TABLEAUX

(5)

RESUME

En 1983, les retours de saumons dans le Bas St-Laurent/

Gaspésie ont été de 50% inférieurs aux retours enregistrés pendant la période 1978-82, ce qui s'est traduit par une diminution con- committante des captures sportives. Celles-ci n'ont totalisé que 4 092 saumons. Les quotas de pêche attribués aux pêcheurs commer- ciaux et autochtones n'ont pas été atteints. Les commerciaux ont rapporté 23 044 kg (environ 4 123 saumons) tandis que les autochtones ont déclaré 9 097 kg (environ 1 600 saumons). Le nombre de géniteurs laissés sur les frayères ne correspond qu'à 32% du nombre requis pour assurer une production optimale. Cette situation déficitaire per- dure de façon chronique.

Sur la Côte-Nord du Saint-Laurent l'état des stocks de

saumons est différent selon que l'on s'adresse à la Basse, la Moyenne ou la Haute Côte-Nord. Sur la Haute Côte-Nord du Saint-Laurent les stocks sont à la baisse du moins si l'on se fie aux résultats des pêches commerciales et sportives. Les premières (2 513 captures) accusent une diminution de 27% par rapport à la dernière période quinquennale tandis que les secondes (1 634 captures) sont de 19%

plus basses que la moyenne des années 1978-82. Les pêches autoch- tones dans ce secteur - soit une centaine de captures annuellement ont une incidence négligeable sur les stocks sauf possiblement à Bersimis.

Sur la Moyenne Côte-Nord les données de captures sportives et commerciales indiquent une situation stable. Toutefois deux pro- blèmes existent sur les rivières Mingan et Natashquan, problèmes reliés à la pêche des autochtones. Sur la Mingan on soupçonne même un problème de conservation. Les captures sportives, en 1983, ont été de 7% supérieures à la moyenne de 1978-82 alors que la pêche commerciale a produit des débarquements de 21% plus élevés par la dernière période quinquennale.

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même en augmentation, si l'on en juge par les résultats de la pêche sportive en 1983 qui furent de 17% supérieurs à la moyenne des cinq dernières années.

Les prévisions de retours de saumons pour 1984 sont très peu optimistes. Ces prévisions d'abondance se fondent sur la rela- tion entre les captures groenlandaises et les captures canadiennes, le nombre de castillons en une année et le nombre de saumons de deux ans de mer l'année suivante et la tendance à long terme de la pêche commerciale. Tous les indicateurs suggèrent une diminution des stocks en 1984 par rapport à 1983.

Un examen des causes pouvant affecter les stocks de saumons et ayant pu contribuer à leur diminution ne permet pas d'identifier un facteur plus prépondérant qu'un autre lorsqu'on les considère isolément. Toutefois toutes les exploitations ont très certainement joué en synergie pour amener les stocks de saumons de certaines régions du Québec à des niveaux excessivement bas.

(7)
(8)

La première s'étend de la rivière Ouelle à la rivière Métis (inc.); la deuxième couvre les rivières comprises entre la Matane et la Madeleine (inc.); la zone Gaspésie comprend les rivières entre la Dartmouth et la Port-Daniel; la zone Baie des Chaleurs s'étend de la rivière Bonaventure jusqu'à la rivière Res- tiqouche et ses tributaires (inc.) (Figure 1).

1.1.1.1 La pêche commerciale

En tenant compte de l'importance des montées de saumons appréhendée pour 1983 et surtout de l'impact positif des nouvelles mesures de contrôle des pêches dites "accidentelles", un quota de 31 750 kg de saumon avait été accordé aux 49 pêcheurs de la région du Bas Saint-Laurent/Gaspésie; le quota étant réparti également, chaque pêcheur avait droit à 650 kg de saumons.

A la fin de la saison de pêche au saumon, seulement 60% du quota avait été récolté; cette faible performance semblait attri- buable à un retard dans la migration du saumon; une prolongation de la saison de pêche de cinq (5) jours fut alors consentie.

Bien que les résultats de pêche commerciale, en nombre et en masse de poissons apparaissent relativement satisfaisants en regard des quotas qui avaient été consentis, une analyse plus poussée laisse apparaître une diminution de l'abondance du saumon en 1983 par rapport à 1982 (Tableau 1). Bien sûr, on ne peut effectuer de comparaison avec l'année 1982 que pour la pêcherie commerciale de la Baie des Chaleurs, les deux autres secteurs, la zone Gaspésie, la zone Chic-Choc ayant été fermées à la pêche com- merciale en 1982.

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3

La récolte totale de 49 pêcheurs de saumon s'est chiffrée à 23 044 kg soit 4 123 saumons pour l'ensemble de la Gaspésie.

L'extension de la saison de pêche a permis la capture de 409 sau- mons pesant 1 915 kg.

- La zone Chic-Choc et la zone Gaspésie:

(i.e. entre les localités de Matane et Paspébiac)

Ces zones ont connu un succès mitigé en 1983, puisque mal- gré une prolongation de cinq (5) jours de la saison de pêche, les pêcheurs de la zone Gaspésie n'ont atteint que 79% de leur quota alloué (9 720 kg), soit 7 726 kg, tandis que ceux de la zone Chic-Choc n'ont capturé que 4 717 kg, soit 61% de leur quota (7 776 kg).

- La zone Baie des Chaleurs:

(i.e. entre les localités de Paspébiac et Miguasha)

Quant aux pêcheurs de la Baie des Chaleurs, bien qu'ils aient atteint 74% de leur quota (14 256 kg), leur performance est beaucoup moins bonne qu'en 1982. En effet, leur récolte en 1982 représentait 95% de leur quota alloué (13 608 kg). Pour capturer une quantité moindre de poissons en 1983, ils ont augmenté leur effort de pêche de 67%.

1.1.1.2 La pêche autochtone

Dans tout le territoire du Bas Saint-Laurent/Gaspésie, il n'existe que deux communautés autochtones qui exploitent le sau- mon, soit celle de Maria et celle de Restigouche.

(10)

La première exploite le saumon de la Cascapédia en confor- mité avec l'entente intervenue en 1982 avec le M.L.C.P. Les pêcheurs de Maria ont rapporté la capture de 703 kg en 1983; ce chiffre est toutefois préliminaire.

Soumis à un quota de 16 650 kg de saumons, tel que convenu dans l'entente intervenue entre cette bande et le M.L.C.P., les pêcheurs de la réserve de Restigouche ont rapporté la capture de 8 394 kg de saumon en 1983; ici encore ce chiffre est prélimi- naire. Il semble cependant que ces pêcheurs aient été moins affectés que les pêcheurs commerciaux de la zone Baie des Chaleurs par la baisse de l'abondance du saumon en 1983, possiblement à cause d'une plus grande stagnation du saumon en estuaire, en réac- tion aux conditions de température et de niveau d'eau: les pêcheurs de Restiqouche tendant leurs filets en estuaire, cela a favorisé une exploitation plus intense des saumons qui attendaient

pour pénétrer en rivière.

1.1.1.3 Pêche sportive

En 1983, les pêcheurs sportifs ont déclaré la capture de 4 092 saumons, ce qui représente une diminution de 46% par rapport à 1982 et de 51% par rapport à la moyenne 1978-1982. Il faut retourner à l'année 1979 pour retrouver une aussi piètre perfor- mance (Tableau 2).

- La zone Bas Saint-Laurent

Il s'est capturé 88 saumons dans les trois rivières de cette zone, soit une diminution de 72% par rapport à la moyenne 1978-1982 et à l'année 1982.

(11)

- La zone Chic-Choc

Il s'agit, de loin, de la plus mauvaise performance de tout le Québec. Une baisse de 84% par rapport à la moyenne 1978- 1982 a été constatée. La rivière Matane a été particulièrement touchée avec une récolte de 163 saumons, comparé à 1 227 saumons pour la période 1978-1982.

- La zone Gaspésie

Moins touchée que les précédentes, cette zone n'en a pas moins connu une baisse de 39% de la récolte: 1 147 saumons ont été capturés dans ses rivières, qui incluent notamment la York, la Darmouth et la Saint-Jean.

- La zone Baie des Chaleurs

Cette zone a connu une diminution des captures sportives de 40% par rapport à la période 1978-1982. Cependant, le bassin de la Restiqouche a été touché plus durement: les captures spor- tives de la Matapédia ont diminué de 60% en 1983 par rapport à la moyenne des années 1978 à 1982.

La Gaspésie a donc connu une de ses plus mauvaises saisons depuis longtemps. Deux facteurs expliquent ce phénomène: les mauvaises conditions de pêche et la faible abondance de poissons, comme nous le verrons plus loin.

(12)

1.1.1.4 Les géniteurs

Bien que, dans certains cas, les quantités de géniteurs qui ont frayé dans les rivières de la Gaspésie en 1983 n'ont pas subi de baisse sévère par rapport à 1982, lorsque ce nombre est mis en relation avec le nombre de géniteurs requis, le portrait est alors très différent. Le nombre de géniteurs est inférieur, de moitié, à la moyenne 1978-1982. Exception faite de l'année 1981, la Gaspésie connaît depuis 1979 des niveaux de géniteurs très inférieurs à ses besoins. En fait, en 1983, il aurait fallu trois fois plus de saumons, soit 17 000 poissons, pour ensemencer adéquatement les parties de rivières actuellement utilisées par le saumon. Pour satisfaire les besoins en géniteurs de toutes les parties de rivières accessibles au saumon, il aurait fallu davan- tage, c'est-à-dire environ 20 000 saumons pour toute la Gaspésie.

On en compté 5 459 en 1983 (Tableau 2), soit 32% du nombre de géniteurs requis pour l'utilisation optimale du milieu.

Les zones Bas Saint-Laurent et Chic-Choc sont particulièrement mal pourvues en géniteurs avec des déficits respectifs de 80% à 76%.

Il est plus que probable que des niveaux de géniteurs aussi bas et maintenus sur une aussi longue période, ne manqueront pas de se répercuter sur les montées de saumons qui en seront issues.

1.1.1.5 Evaluation des stocks

Au tableau 2, nous avons fait la somme des captures spor- tives et des géniteurs pour évaluer la montée totale; ceci dans le but d'éviter les variations qui sont dues aux conditions de pêche. De façon générale, les tendances observées dans les captu- res sportives se répercutent dans les montées totales, quoique parfois à un degré moindre.

(13)

- 7

En effet, dans les zones Bas St-Laurent et Chic-Choc, les baisses, par rapport à la moyenne 1978-1982, sont de 6% moins importantes dans les montées totales que dans les captures sporti- ves; il s'agit probablement de la manifestation de l'influence de mauvaises conditions de pêche, c'est-à-dire eau chaude et niveau d'eau bas, qui ont été observés dans ces secteurs en 1983.

La montée totale dans le Bas Saint-Laurent/Gaspésie en 1983 est donc de 50% inférieure à celle de la période de 1978-1982, 9 551 saumons contre 18 775 saumons. Il faut ajouter, enfin, que la montée totale de saumons dans les rivières du Bas Saint-Laurent/Gaspésie pourrait atteindre au moins 40 000 saumons, à condition de s'assurer d'un nombre de géniteurs requis sur les frayères et de contrôler les captures illégales.

1.1.2 Côte-Nord

Pour les besoins de l'analyse, nous divisons la Côte-Nord en trois parties. Au centre, cette section s'étend de la rivière Sainte-Marguerite (Sept-Iles) jusqu'à Kégaska et comprend donc, grosso-modo, la région de Sept-Iles à Natashquan; on l'appellera la moyenne Côte-Nord. Toute la région à l'ouest, y incluant le Saguenay, sera nommée la haute Côte-Nord alors que tout l'est sera désigné par la basse Côte-Nord (Figure 1).

(14)

1.1.2.1 La pêche commerciale

Depuis au moins quinze ans, le nombre de pêcheurs commer- ciaux n'a pratiquement pas changé. La réglementation est aussi demeurée la même (même saison, même longueur de filet et même endroit de pêche) de telle sorte que les comparaisons avec les années antérieures semblent très valables (Tableau 3). Cette année, les conditions de pêche furent bonnes tout au long de la saison (aucune tempête majeure).

- Sur la haute Côte-Nord:

Dans cette région, 40 pêcheurs ont capturé 2 513 saumons dont le poids total atteint 11 900 kilogrammmes. Ce volume repré- sente une diminution de 27% par rapport aux cinq (5) dernières années et de 34% par rapport à l'an dernier.

- Sur la moyenne Côte-Nord:

Soixante (60) pêcheurs ont capturé 7 541 saumons dont le poids total atteint 32 900 kilogrammes. Ceci représente une aug- mentation de 21% par rapport aux cinq (5) dernières années mais une diminution de 5% par rapport à l'an dernier. Toutefois, l'augmentation est particulièrement importante dans la région immédiate dela Moisie où l'augmentation est de 41%, alors que dans le reste dela zone, la situation est demeurée stable.

(15)

9

- Sur la basse Côte-Nord:

Un nombre trop élevé de rapports ne nous sont pas encore parvenus pour pouvoir faire une comparaison valable. Toutefois, il semble que dans l'ensemble, la pêche fut normale, sans varia- tion particulière.

1.1.2.2 Pêche autochtone

La pèche par les autochtones se fait de façon connue à sept (7) endroits. Le ministère a émis des permis à six (6) des sept (7) bandes indiennes ou à leurs représentants (Tableau 4).

- Sur la haute Côte-Nord:

Aux Escoumins:

La bande possède un permis pour trois filets posés en mer. En 1983, ils ont capturés 57 saumons, ce qui est comparable aux années précédentes.

A Betsiamites:

Les autochtones peuvent poser un nombre illimité de filets dans la rivière Bersimis tout au long de la saison. Ils ont cap- turé environ 50 saumons, ce qui est comparable aux années anté- rieures, mais très pauvre pour une rivière de cette importance.

Environ la moitié des autochtones qui pêchent demandent un permis de pêche commerciale. Notons que cette rivière leur est réservée depuis près d'un siècle.

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- Sur la moyenne Côte-Nord:

A Sept-Iles, Maliotenam:

Quatre (4) filets sont posés dans la rivière Moisie et ont permis la capture de 64 saumons frais et de quatre (4) charo- gnards. De plus, 48 saumons ont été capturés à la ligne par les autochtones.

La Mingan:

Les indiens de Mingan pêche à l'embouchure au moyen de filets et au pied de la première chute au moyen de puises. A cet endroit, le saumon y semble très vulnérable. Le nombre de saumon gui demeure dans la rivière après la pêche est très faible selon les inventaires des deux dernières années. A cet endroit, aucun permis n'est émis à cause d'une propriété privée et le problème semble aigu. Aucune donnée n'est disponible.

Natashquan:

Cette rivière est l'une des plus importantes pour le sau- mon sur la Côte-Nord. La bande y est autorisée à poser dix (10) filets à l'embouchure. Selon nos informations, ce permis est lar-

gement dépassé et le braconnage y serait abondant.

Cette année, la situation y a été particulièrement explo- sive de telle sorte que les deux (2) pourvoyeurs y ont cessé leur exploitation. Aucun chiffre ne nous a été fourni.

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-11-

- Sur la basse Côte-Nord:

Rivières Couacouachou, Olomane:

La bande indienne de la Romaine peut y capturer 120 sau- mons. Aucun enregistrement ne nous est parvenu.

Rivière Petite St-Augustin:

La bande de St-Augustin peut y poser 20 filets d'un maxi- mum de 20 pieds. Aucun enregistrement ne nous est parvenu.

1.1.2.3 Pêche sportive

Nous avons retenu, pour cette évaluation, que les données qui nous semblent complètes et exactes. Cependant, des modifica- tions sont susceptibles d'apparaître dans les compilations finales.

- Haute Côte-Nord:

Deux rivières, Mistassini et des Anglais, furent fermées à la pêche cette année, à cause de problèmes de gestion. Ces deux rivières ont produit ensemble 62 saumons par année en moyenne au cours des cinq (5) années antérieures.

Dans cette région, les onze (11) rivières ont totalisé 1 634 captures, soit une diminution de 41% par rapport à l'an der- nier et de 19% par rapport à la moyenne de cinq (5) ans (Tableau 5).

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- Moyenne Côte-Nord:

Si on fait exception des rivières Minpan et Natashquan (voir 1.1.2.2.1), la récolte a diminué de 5% par rapport à 1983, ce qui représente tout de même une augmentation de 7% par rapport' à la moyenne de cinq ans (Tableau 6). Les statistiques n'étant pas complètes pour la rivière Watshishou, nous l'avons exclue de cette comparaison. La prise de donnée s'est améliorée sur la rivière St-Jean, de telle sorte que l'augmentation des captures à cet endroit peut être partiellement due à cet effort d'enregistre- ment des prises.

- Basse Côte-Nord:

Nous avons exclu les rivières Watshicoutai, Musquanousse et Musquaro à cause des données incomplètes cette année. Dans les six autres rivières, on enregistre une augmentation de 22% par rapport à l'an dernier, ce qui est 17% de plus que la moyenne des cinq dernières années (Tableau 7). Même si la prise de données s'est améliorée sur la rivière Olomane, ce nouvel enregistrement (34 saumons de plus) n'explique donc pas l'augmentation générale

de la situation.

1.1.2.4 Géniteurs

Sur la Côte-Nord, l'inventaire des géniteurs n'est pas fait systématiquement comme ce l'est en Gaspésie: une méthodo- logie adaptée à cet environnement est actuellement mise à l'épreuve et ce n'est que dans quelques années que nous pourrons utiliser cet indicateur.

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- 13 -

1.1.2.5 Evaluation des stocks

A l'exception de la rivière Trinité, nous n'avons à aucun endroit de véritable évaluation de stocks. Nous procèderons donc à l'examen de plusieurs variables avant de fournir notre apprécia- tion.

- Haute Côte-Nord;

A) Des montées moins abondantes

Les montées sont contrôlées à trois endroits par des passe-migratoires, soit aux rivières Trinité, des Escoumins et aux Rochers. Ces deux dernières ont connu des diminutions par rapport aux années antérieures, mais étant donné leur statut de rivières en restauration, on ne peut guère les utiliser comme indicateur; sur ces rivières, les retours sont liés au programme d'ensemencement qui a connu des fluctuations au cours des dernières années.

Dans le cas de la Trinité, la montée a diminué de 35% si on la compare à la moyenne des cinq (5) dernières années et repré- sente une diminution de 58% par rapport à 1982; elle est semblable en fait à la montée de 1979 qui avait été reconnue comme une très mauvaise saison (Tableau 9).

(20)

B) De mauvaises conditions de pèche

La saison de 1983 a connu des conditions de pêche particu- lièrement difficiles. Le faible débit, le niveau d'eau bas et possiblement la température de l'eau élevée sont autant de facteurs évoqués pour expliquer ces mauvaises conditions. Sur la Côte-Nord, les données enregistrées à Baie Comeau indiquent des précipitations de 50% inférieures à la normale pour les mois de juin, juillet et août.

Quoi qu'il en soit, nous savons que les captures ont dimi- nué dans l'ordre de 40% à cause des mauvaises conditions de pêche en juin et juillet. Ce phénomène est illustré par le tableau 8 tiré des données de pêche et des montaisons contrôlées dans la réserve de Baie Trinité.

C) Problèmes particuliers

Des solutions à la gestion des rivières des Anglais et Mistassini reprises en main d'un club privé en 1982 devront être trouvées. La restauration et la gestion de la rivière Escoumins devra faire l'objet d'une réflexion.

En résumé, les baisses de 23% dans la pêche sportive peu- vent être en partie expliquées par une combinaison des deux pre- miers facteurs précédents cités. Le fait que la pêche commerciale ait diminué de 34%nous semble éloquent. Nul doute que la saison 1983 fut mauvaise. Cependant, la variation se situe à l'intérieur des marges de fluctuation observées au cours des dernières années de telle sorte que ce n'est pas la variation ponctuelle de 1983 qui nous semble préoccupante, mais plutôt la diminution observée à moyen et long terme.

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- Moyenne Côte-Nord

Les données de captures sportives et commerciales nous indiquent une situation stable et fort acceptable. Toutefois, deux très gros problèmes existent sur la rivière Mingan et Natashquan, problèmes reliés à la pêche des autochtones et qu'il faudra solu- tionner dans les plus brefs délais.

- Basse Côte-Nord

Bien que nos données et nos connaissances soient déficien- tes dans cette région, la situation semble bonne et stable. Les stocks semblent même en augmentation.

1.1.3 Anticosti

1.1.3.1 Pêche sportive

La population de saumons de l'Ile Anticosti subit, en principe, moins de pression que les populations de la Côte-Nord et de la Gaspésie: en effet, il n'y a pas de pêche commerciale au saumon autour de l'Ile et le niveau des prélèvements illégaux y est probablement minime, étant donné l'accès limité au territoire et à la surveillance serrée qui y est exercée.

Par contre, les conditions de niveau d'eau et de tempéra- ture de l'eau influencent grandement le succès de pêche.

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Il ne s'est capturé que 687 saumons en 1983. Par rapport à la moyenne des années 1978-82, cela ne représente qu'une diminu- tion de 20%; par contre, les mauvaises performances des années 1978, 1979 et 1981 ont baissé indûment la moyenne. En fait, la récolte normale dans les conditions d'achalandage et de pêche nor- males se situe autour de 1 200 saumons.

Nous avons utilisé la rivière Jupiter comme indicateur de l'état de la population de saumons de l'Ile Anticosti, cette rivière étant la seule à fournir une série de données adéquates (tableau 10).

1.1.3.2 Les géniteurs

Le nombre de géniteurs en 1983 est pratiquement adéquat:

84% du nombre de géniteurs requis (tableau 10).

Toutefois, la rivière Jupiter a reçu de faibles quantités de géniteurs depuis 1978, soit environ 50% du nombre de géniteurs requis.

1.1.3.3 ÉVALUATION DES STOCKS

Bien que le niveau des montées de saumons dans la rivière Jupiter en 1983 soit supérieur à celui de 1982, cela n'implique pas une performance optimale. En effet, la montée totale "normale" se situe à environ 3 000 saumons alors qu'elle n'a été que de 1 900 poissons en 1983 (tableau 10).

(23)

-17-

1.2 Prévisions de retour pour 1984

1.2.1 Echelle canadienne

Les biologistes du ministère des Pêches et Océans ont développé deux types d'indicateurs pour prédire à l'échelle de la pêche de l'est canadien l'abondance future des prises de saumons.

Le premier indicateur utilise les résultats de pêche du Groènland à l'automne d'une année donnée comme élément de prédiction de l'abondance des captures des saumons de deux ans de mer l'été d'après dans l'ensemble des pêches canadiennes. Cet indicateur se fonde sur le fait que les saumons de deux ans de mer présents en une année donnée au Canada font partie du même contingent qui a été préalablement exploité l'automne précédent dans les eaux du Groènland.

L'équation identifiée par Reddin (comm. pers.) pour carac- tériser la relation entre les pêches du Groênland et celles du Canada, est de type quadratique, c'est-à-dire une courbe paraboli- que. La partie descendante de cette courbe s'applique à la situa- tion qui prévalait avant l'imposition d'un quota de pêche au Groènland, époque pendant laquelle plus il y avait de captures au Groènland en l'année X moins nombreux étaient les retours au Cana- da en l'année X +1. Depuis l'imposition d'un quota de pêche au Grenland, la partie de courbe décrivant la relation entre le Groènland et le Canada est la partie ascendante, c'est-à-dire que les prises canadiennes de l'année X -I- 1 sont proportionnelles aux prises grenlandaises l'année d'avant.

A l'automne 1983, les pêcheurs groènlandais n'ont atteint que 30% de leur quota habituel. On devrait donc s'attendre à une baisse concommittante des stocks de deux ans de mer au cours de l'été 1984 dans les eaux canadiennes.

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Ouant au second indicateur, il compare la quantité de saumons d'un an de mer pris en une année dans la totalité des pêches canadiennes à la quantité de saumons de deux ans de merl'année suivante. Cet indicateur se base sur le principe que les saumons de deux ans de mer qui entrent en une année donnée chez nous, font partie de la même cohorte de saumonneaux que les saumons d'un an de mer qui sont parvenus chez nous l'année d'avant.

Une forte cohorte de saumonneaux devrait donc donner beau- coup de saumons unibermarins à une année donnée et beaucoup de deux ans de mer l'année d'après; et, inversement pour les faibles cohortes de saumonneaux, pourvu évidemment que les conditions marines ne changent pas rapidement, d'une année à l'autre. Cette dernière présomption est habituellement vraie. Or en 1983, les prises de castillons auraient été de 30% à 40% inférieures à celles de l'année 1983.

Les prises québécoises font partie de l'ensemble des pri- ses canadiennes pour lesquelles ces indicateurs d'abondance ont été développés. Sur cette base, il y a donc tout à craindre que les prises québécoises pour 1984, tout au moins dans certaines régions diminuent sérieusement par rapport au niveau atteint en 1983.

(25)

-19-

1.2.2 Echelle québécoise

Dans les paragraphes qui suivent nous examinerons d'un plus près les stocks de saumons de la Gaspésie et de la Haute Côte-Nord qui manifestent un déclin assez évident.

1.2.2.1 Tendance à long terme de la pêche commerciale sur la Haute Côte-Nord

Nous avons examiné la tendance annuelle des statistiques de prises commerciales pour trois secteurs de la Côte-Nord du Saint-Laurent: Haute, Moyenne et Basse Côte-Nord. Alors que dans les deux derniers cas, les statistiques des années 1972-1983 démontrent une grande stabilité, il en est tout autrement pour la région de la Haute Côte-Nord qui montre un déclin annuel moyen de l'ordre de 4%. La relation obtenue lors de l'analyse statistique est significative au niveau de 85%; toutefois il y a une certaine variabilité dans les résultats puisque le coefficient de détermi- nation de la droite de régression est égal à 23%. En pratique cela signifie donc que l'analyse des données ne nous permet pas d'affirmer avec une très grande certitude que la diminution des pêches commerciales sur la Haute Côte-Nord sera de 4% en 1984, mais qu'elle devrait l'être, en moyenne annuellement, au cours des

prochaines années (Tableau 11).

1.2.2.2 Relation entre les pêches du Groènland et les captures sportives de saumon de 2 ans de mer

Nous avons corrélé les captures au Groènland en une année aux captures sportives de saumon du groupe de poids 2,3 - 5,4 kg qui correspond, globalement, aux saumons de 2 ans de mer

(26)

pour l'ensemble des années 1976 à 1982, soit depuis l'imposition d'un quota au Groènland. Dans le cas de la Gaspésie, la corréla- tion est positive (r . 0,7705) et atteint un niveau de significa- tion compris entre 90 et 95%. Pour la Haute Côte-Nord, la corré- lation (r . 0,6253) est aussi positive et le seuil designification se situe entre 80 et 90%. Les fluctuations de la pêche sportive de ces deux régions semblent donc suivre celles des pêches du Groènland. Toutefois, le niveau de précision des corrélations obtenues ne nous permet pas de prédire avec une très grande certi- tude les résultats pour 1984 (Tableau 12).

Vraisemblablement, la pêche sportive en Gaspésie devrait accuser une réduction significative en 1984 par rapport 1983. Par contre, sur la Côte-Nord, bien qu'on s'attende à une réduction possible en 1984 des captures sportives, la probabilité d'un tel évènement est moins forte qu'en Gaspésie. Si on utilisait les équations produites par les modèles de régression linéaire pour prédire l'abondance des saumons de deux ans de mer en 1984 dans ces deux régions, les valeurs obtenues seraient inférieures à zéro (0), résultat plutôt invraisemblable qui est attribuable au fait que les prises effectuées au Groènland en 1983 tombent bien en deça de la limite inférieure des valeurs utilisées pour établir les équations prédictives.

1.2.2.3 Relation entre les castillons et les saumons de 2 ans de mer dans la pêche sportive

Nous avons vu précédemment que l'abondance des castillons en une année permet de prédire au niveau canadien l'abondance des saumons de 2 ans de mer l'année suivante.

(27)

- 21 -

L'analyse des données de la pêche sportive pour la période de 1972 à 1983 permet de faire ressortir deux groupes de données.

D'abord de 1972 à 1978, les saumons de deux ans de mer sont globa- lement deux fois plus nombreux en une année que les castillons de l'année précédente. Cependant, depuis 1979 la proportion entre castillons et saumons de deux ans de mer d'une même cohorte de saumonneaux est pratiquement égale à 1:1 (Tableau 13).

Malheureusement, toutes les données de la pêche sportive de 1983 n'étant pas complètement disponible à ce moment, il n'est pas possible de faire une prédiction précise de l'abondance des saumons de deux ans de mer en 1984 en utilisant cet indicateur.

Cependant, les données préliminaires indiqueraient pour 1984 une baisse de 40 à 50% des saumons de deux ans de mer par rapport à 1983 pour la Gaspésie et la Haute Côte-Nord.

En bref, tous les indicateurs disponibles annoncent une sérieuse diminution des saumons de deux ans pour 1984. Comme ce groupe de saumons représente l'essentiel des contingents de sau- mons sur la majorité des rivières de la Gaspésie et de la Haute Côte-Nord, il est à craindre qu'on ne connaisse en 1984 une répé- tition de ce qui a été constaté en 1983, soit une diminution sérieuse de captures, particulièrement en pêche sportive. Cette diminution des captures sportives se répercute à son tour sur les stocks de reproducteurs.

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2. ETUDE DES CAUSES POUVANT AFFECTER LES STOCKS DE SAUMONS QUEBECOIS

Le saumon étant un poisson anadrome, il est susceptible d'être influencé par des facteurs d'origine dulcicole et marine.

En eau douce, les facteurs d'habitat tels le régime des eaux, la capacité trophique du milieu et la qualité de l'eau limi- tent la production des juvéniles. Par ailleurs, parvenu à l'état d'adulte de retour en rivière après son périple marin, le saumon peut être soumis à des facteurs de mortalité naturelle (e.g.

maladie) et à des facteurs d'exploitation légale ou illégale. Les exploitations légales prennent la forme de pêche sportive et de pêche subsistance.

En mer, les facteurs qui peuvent restreindre le nombre des saumons se relient aux mortalités naturelles, aux mortalités dues aux pêches commerciales dirigées ou accidentelles. Les mortalités naturelles sont attribuables aux maladies, à la prédation, à la compétition et aux facteurs d'habitat océanique.

Le saumon peut donc subir l'influence d'une variété de facteurs de mortalité, certains d'origine naturelle et d'autres, humaine. Cependant les premiers ne sont pas toujours sans rapport avec les seconds. Précisons que ces causes de mortalité peuvent agir dans le temps, les unes à court, les autres à long terme et dans l'espace, ou de façon locale ou générale. Or les populations de saumons manifestent un déclin général depuis de très nombreuses années, déclin qui s'est accentué particulièrement des dernières années. Il y a donc deux ordres de phénomènes à distinguer.

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-23 -

Dans les paragraphes qui suivent nous passerons en revue l'ensemble des facteurs qu'on invoque habituellement pour expliquerla diminution des populations animales et de saumons en parti culier.

2.1 En eau douce

2.1.1 Compétiteurs, prédateurs

Les lois de la nature font que chaque animal évolue dans un milieu où il doit lutter pour sa survie. Le saumon n'échappe pas à cette règle et il doit partager sa niche écologique avec d'autres poissons et échapper à ses prédateurs naturels. Dans une situation normale, un équilibre s'établit et permet aux différen- tes espèces de survivre dans le même milieu.

Les principaux prédateurs ailés des tacons sont sans doute le Grand Bec-Scie et le Martin-pêcheur. Pour qu'ils contribuent à réduire sensiblement les populations de tacons, ils doivent se rencontrer en grand nombre. L'anguille est sans doute le princi-

pal ennemi dans le milieu aquatique. Quant au principal compéti- teur, il s'agit sans doute de l'omble de fontaine.

Rien actuellement nous laisse croire que l'équilibre natu- rel entre le saumon et ses ennemis soit rompu et il ne semble pas y avoir lieu de les accuser d'être la cause du déclin.

2.1.2 Perte d'habitat

Au cours des années récentes, il n'y a pas de cas connu de rivières qui soit devenue inaccessible au saumon à cause de bar- rage infranchissable. Dans un perspective historique, il n'y a

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que peu de rivière où la migration du saumon ait été bloquée au point d'éliminer virtuellement un stock. Les cas connus sont ceux des rivières Jacques-Cartier, Escoumins, Malbaie et St-Charles.

Les deux premières rivières sont actuellement en restauration, la troisième ne peut pas pour l'instant être récupérée, une usine de pâte et papiers y rejettant ses eaux usées . La rivière St- Charles demeure toujours inaccessible par la présence d'un barrage près de son embouchure et, de toutes matières, possède une eau de qualité douteuse dans son cours inférieur. Nous ne pouvons donc mettre en cause ce phénomène pour expliquer le déclin général et à long terme du saumon. Cependant localement et à court terme la perte de quelques stocks pourrait y être reliée.

2.1.3 Dégradation de l'habitat

2.1.3.1 Pluies acides

Les pluies acides ont causé, semple-t-il, la disparition du saumon dans neuf cours d'eau de la Nouvelle-Ecosse et, poten- tiellement, sont une menace générale pour la Côte-Nord du Ouébec.

Des données récentes indiquent que les rivières de la Basse Côte- Nord sont les plus acides, suivies de celles de la Moyenne et Haute Côte-Nord alors que les rivières du reste du Québec, bien que recevant des charges assez grandes de précipitations acides possèdent des caractéristiques qui permettent de bien les tam- ponner.

On ne peut rejeter complètement l'influence des pluies acides sur les rivières à saumon, du moins localement. Des tra- vaux en cours devraient nous apporter des éclairages nouveaux à cet effet. Toutefois, le déclin du saumon est le plus marqué là

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-25-

où les pluies acides ont le moins d'effet et vice-versa, de telle sorte qu'il nous apparaît risqué, en première analyse, de relier les deux phénomènes de façon globale. Cependant ce phénomène est préoccupant pour l'avenir des stocks de saumons de la Côte-Nord.

2.1.3.2 Pollution

Les cas des rivières St-Charles et Malbaie sont évidents, mais datent depuis plus d'un siècle déjà. Récemment, des cas ponctuels de pollution se sont présentés: rivières Ste-Anne-des- Monts et York en Gaspésie et la rivière aux Pékans (affluent de la Moisie) sur la Côte-Nord où des pollutions d'origine minière se sont produites.

Au total, nos rivières sont relativement exemptes de pol- ii lution et on ne saurait invoquer ce facteur comme cause du long et lent déclin de nos populations, quoique localement et sur de cour- tes périodes ce genre de facteur ait pu jouer.

2.1.3.3 Flottage du bois

Alors qu'à une certaine époque le flottage du bois a été pratique courante sur un bon nombre de rivières à saumon, notam- ment en Gaspésie, ce mode de transport du bois a désormais été abandonné depuis longtemps à peu près partout. A quelques en- droits, il peut cependant demeurer des dépôts d'écorce qui colma- tent des zones potentielles de fraie, mais la dynamique naturelle des cours d'eau devrait résoudre par elle-même la majorité de ces cas.

Cette source de problèmes ne nous apparaît pas non être en cause de façon générale.

(32)

2.1.3.4 Ensablement dû à des constructions

Certaines constructions de routes se sont faites à proxi- mité de rivières à saumon au cours des dernières années. Le cours inférieur de la rivière Ste-Marguerite par exemple a été modifié sensiblement par la construction de la route et une perte nette d'habitat propice à l'élevage de jeune tacon en est vraisemblable- ment résultée à cause de l'ensablement des sites et de la modifi- cation du faciès d'écoulement. En Gaspésie, des routes construi- tes le long des rivières Cascapédia, Matapédia, Ste-Anne, Cap- Chat, Matame, York, ont pu affecter les sites de production, mais les dommages ne sauraient être majeurs.

Cette source de dégradation d'habitat doit cependant con- tinuer à être surveillée mais ne peut être que locale et sans incidence sur l'ensemble des stocks.

2.1.4 Pêche sportive

En règle générale la pêche sportive, telle que pratiquée en Gaspésie, n'exploite pas plus que 40% des saumons présents en rivière. Il est même probable que ce taux puisse être inférieur pour les rivières de la Côte-Nord. Si les populations de saumons avaient à souffrir cette seule exploitation, elles n'en seraient vraisemblablement pas affectées dans leur renouvellement.

Le nombre de pécheurs de saumon a presque doublé au Québec au cours des cinq dernières années. Si on tient compte qu'en Gas- pésie l'effort de pêche sportive augmentait sensiblement en pleine période d'un ban de pêche destiné à accroître le nombre de géni- teurs en rivière, on doit conclure que la pêche a affecté considé- rablement le recrutement des stocks au cours des dernières années.

(33)

-27-

Dans les rivières qui accusent un déficit de géniteurs, principalement en Gaspésie, il est certain qu'un prélèvement non contingenté de saumon peut contribuer à augmenter ce déficit.

Toutefois, si on arrêtait la pêche sportive, plusieurs rivières continueraient malgré tout d'accuser un déficit de géniteurs. Au total, même s'il nous apparaît clair que la pèche sportive contri- bue significativement au déclin des populations de saumons, elle ne saurait être la seule raison en cause.

2.1.5 Pèche autochtone

Dans presque tous les cas, la pêche autochtone s'effectue en rivière. Sur certaines rivières, l'effet de ce prélèvement (e.g. Ristigouche) est majeur et conduit à coup sûr à une réduc-

tion importante de la population de saumon. On soupçonne aussi un effet négatif majeur de la pêche des autochtones sur le stock de saumons de la rivière Mingan. Cependant, on ne peut mettre en cause la pêche autochtone pour expliquer la réduction notée des populations de l'ensemble des rivières du Québec, ni probablement même d'aucune rivière s'ils étaient les seuls à pêcher, bien entendu.

2.1.6 Braconnage

Etant donné la grande valeur marchande du saumon adulte et sa très grande vulnérabilité lorsqu'il se trouve en rivière, le saumon est une proie alléchante pour les braconniers. Les nom- breuses saisies de filets et de saumon faites chaque année démon- trent qu'il y a effectivement un problème de braconnage toujours actif. Par contre, même là où le contrôle de ce prélèvement

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illicite est excellent (e.g. Baie Trinité), on remarque les mêmes fluctuations dans les retours de géniteurs. Même si le braconnage vient accentuer l'état critique de la situation, on ne peut lui imputer toute la responsabilité du déclin du saumon.

2.1.7 Parasites et maladies

Le saumon est porteur d'un bon nombre de parasites dont il semble s'accomoder. Cette situation n'est pas nouvelle. En ce qui concerne les maladies, on a noté au cours des dernières années un accroissement de géniteurs portant des lésions de furonculose, principalement dans le bassin de la Ristigouche où l'on note quel- ques centaines de mortalité annuellement. Ce phénomène est préoc- cupant, localement tout au moins. Toutefois, il ne saurait être mis en cause pour l'ensemble du Québec.

2.1.8 Nombre de reproducteurs insuffisants

En Gaspésie, là où les décomptes de géniteurs se poursui- vent depuis plusieurs années, le nombre de géniteurs requis est chroniquement déficient depuis quelques années déjà. Ce phénomène ne peut que contribuer à aggraver le problème à long terme puisque si les rivières ne produisent pas de tacons en nombre optimal, le retour de géniteurs après la migration en mer s'en trouve très probablement affectée.

Toutefois, même durant les années où les rivières ont reçu un nombre de géniteurs acceptables, la production des rivières n'a pas été suffisante pour assurer un retour abondant de saumon dans les années suivantes. Ceci nous laisse croire que même en obte- nant un nombre optimal de géniteurs, les retours en abondance ne seraient pas nécessairement assurées dans la situation actuelle.

(35)

-29-

2.2 En mer

2.2.1 L'habitat marin

On connaît assez peu de chose de l'habitat marin du saumon une fois qu'il a quitté les estuaires de nos rivières. Quel est le rôle du golfe du Saint-Laurent dans la migration des jeunes saumons? Quels sont les facteurs susceptibles de les influencer en mer? Toutes ces questions demeurent sans réponse. Dans ces circonstances, il est difficile de se prononcer sur l'influence de l'habitat marin dans la réduction des populations de saumons.

On estime que l'essentiel de la mortalité que subissent les saumonneaux se produit dans les quelques mois suivants la sor- tie de rivière. Cette mortalité pourrait être de l'ordre de 85%

environ, comme cela a été confirmé pour les saumons de la mer Baltique (Larsson, 1974), mais on ne connaît pas les causes de la disparition d'un aussi grand nombre de saumonneaux en aussi peu de temps. Il s'agit de toute évidence de causes naturelles peut-être très complexes où la physiologie du saumon est probablement en cause puisque le passage de l'eau douce à l'eau salée n'est pas sans causer un stress appréciable à l'organisme. Ce type de cause a cependant toujours agit de sorte qu'on ne peut vraisemblablement pas l'invoquer pour expliquer le déclin des stocks de saumon.

Par ailleurs, il existe un certain nombre de faits qui méritent notre attention. Par exemple, bien que la présence de saumon atlantique sur la côte ouest du Groènland soit connue de- puis longtemps, en pratique il semble que ce ne soit qu'assez récemment que les stocks y soient devenus abondants. Cette abon- dance de saumons au Groènland pourrait être reliée au réchauffe- ment relatif de l'Atlantique nord depuis la fin des années cinquantes (Dunbar, 1973).

(36)

Si une baisse de température de l'Atlantique nord devait se produire le saumon n'aurait peut-être plus accès aux mêmes pâturages. Quel en serait l'effet sur les saumons de deux ans de mer qui est le principal groupe d'âge à fréquenter ce secteur et, par ricochet, quel pourrait-être l'effet sur les castillons d'une diminution de l'aire de répartition utilisable dans l'Atlantique nord?

Seule une recherche plus poussée nous permettrait d'affir- mer si les conditions océaniques sont actuellement en voie de changement. Cependant depuis 1978 certaines évidences nous portent à croire qu'il se produit des phénomènes inexpliqués dans l'océan. En effet, depuis 1978 le nombre de saumons qui revien- nent en Gaspésie n'est pas en proportion de ce qu'on devait s'at- tendre par suite de l'accroissement de la production accrue en eau douce pendant le ban de pêche commerciale. De plus, la proportion des castillons en une année donnée et des saumons de deux ans de mer l'année suivante ne suit plus le patron habituel. Seuls des facteurs prévalants en mer peuvent expliquer ces faits et nous estimons que ces facteurs marins sont probablement d'origine natu- relle plutôt qu'humaine (e.g. les exploitations en mer) puisqu'au cours des dernieres années il ne semble pas y avoir eu de change- ment majeur dans les pratiques de pêche au Groènland et à Terre- Neuve.

2.2.2 L'exploitation commerciale

Sous ce vocable on reconnaît les pêches au Groènland, à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick et sur les côtes du Québec.

(37)

-31-

2.2.2.1 Exploitation des post-saumonneaux

Des post-saumonneaux sont capturés, accidentellement, le long de la rive nord du Saint-laurent par des filets maillants à hareng depuis la fin d'août jusqu'en octobre. On comprend mal la présence aussi tardive de ces poissons dans les eaux du golfe alors qu'en principe la migration vers la mer s'effectue au prin- temps. Néanmoins l'existence de ce phénomène nous est connue depuis fort longtemps (Comeau, 1923) de même que les captures

"accidentelles" de saumonneaux que les gens "confondent" avec l'éperlan. Nous ne croyons pas que ce facteur de mortalité joue significativement dans la fluctuations des populations de saumons.

2.2.2.2 Pêche au Groènland

Le saumon du Québec est exploité au Groènland ainsi que le démontrent certains résultats d'étiquetage: en effet des saumons marqués en Gaspésie et à Anticosti ont été repris au Groènland.

Pour les saumons de la Côte-Nord, par manque de recherche, la situation n'est pas aussi claire.

En autant que les pêcheurs groènlandais ne retiennent pas volontairement les étiquettes qu'ils récupèrent sur les saumons par suite de l'imposition d'un quota en 1976, les données disponi- bles indiquent que les Groènlandais capturent de moins en moins de saumons d'origine québécoise. Alors qu'en 1968-1970, de 45 à 50%

des étiquettes de saumons nous revenaient du Groènland, en 1982 les retours se situent au niveau de 15% seulement.

Il est tout à fait curieux que le pourcentage de saumons québécois pris au Groènland ait baissé par une aussi grande mar- ge. Il faut peut-être y voir une première confirmation à l'hypo- thèse énoncée précédemment que le saumon ne migre plus aussi loin qu'auparavant dans l'Atlantique nord.

(38)

Depuis l'imposition du quota de pêche au Grenland l'effet négatif de ces pêches sur les stocks de saumons canadiens fut de beaucoup réduit. Toutefois, leur effet n'est pas négligeable puisque la mortalité naturelle des saumons entre le moment où ils sont pris au Groènland et le moment où ils reviennent sur nos côtes est très faible et puisque, d'autre part, les captures au Groènland se font sur des saumons de .4 ans de mer, essentielle- ment des femelles, qui reviendraient dans nos rivières comme saumons de deux ans de mer s'ils n'étaient pas capturés.

2.2.2.3 Pêche à Terre-Neuve

Le problème des interceptions de saumons d'origine conti- nentale à Terre-Neuve existe depuis fort longtemps. On en parle depuis les années 1930, mais on n'a pas su régler le problème.

Les pêches de Terre-Neuve capturent des saumons québécois en voie de retour vers les rivières du Québec, saumons de deux ans de mer surtout, mais aussi une certaine quantité de saumons d'un an de mer, en phase d'engraissement dans l'océan et qui, s'ils n'étaient pas capturés, reviendraient comme saumons de deux ans de mer.

On sait par les marquages de saumons que les stocks de la Gaspésie, de la Haute Côte-Nord et d'Anticosti sont interceptés dans une forte proportion à Terre-Neuve. Pour les stocks de la Basse Côte-Nord nous ne disposons pas de données qui nous permet- tent d'affirmer dans quelle proportion ils sont affectés, bien que l'on sache qu'ils soient touchés par les pêches. Dans ce dernier cas, il ne serait pas étonnant qu'ils participent beaucoup moins aux interceptions que les saumons des autres régions du Québec.

(39)

-33-

Les données de marquage indiquent que la proportion de saumons québécois interceptés à Terre-Neuve est en augmentation depuis les 10 dernières années. Actuellement, environ 55% des reprises de saumons étiquetés nous proviennent de Terre-Neuve alors qu'il y a une décennie cette proportion se situait à 40%.

Il semble que l'augmentation récente des captures se soit faite au détriment de stocks de saumons d'un an de mer qui matureraient comme saumons de deux ans de mer (Bastien, 1982).

La difficulté principale d'apporter une solution aux pêches interceptrices de Terre-Neuve provient du fait qu'à Terre- Neuve les stocks de saumons sont mixtes, i.e. qu'on y trouve à la fois des saumons d'origine terre-neuvienne, néo-brunswicquoise, néo-écossaise, québécoise et américaine. Les données disponibles indiquent aussi que dans la plupart des zones de pêche les saumons d'origine terre-neuvienne y seraient en majorité. Toutefois, dans certaines zones, telle la zone de Port-aux-Basques les saumons d'origine continentale y sont majoritaires. Or, les saumons de Port-aux-Basques sont des saumons en voie de retur vers les riviè- res d'origine, ce qui matérialise encore d'avantage l'effet néga- tif de ces pêches sur les retours vers les rivières.

Bref, les captures de saumons à Terre-Neuve posent un pro- blème très inquiétant pour la gestion des stocks de saumons du Québec. Avouons cependant que si ces pêches avaient constitué le seul facteur de déprédation touchant les stocks québécois, le potentiel reproducteur du cheptel n'aurait probablement pas été remis en cause. Les pêches de Terre-Neuve posent d'abord et avant tout un problème d'allocation de la ressource qui, parce qu'il n'a pas été réglé dans le passé, s'est transformé en problème de con- servation. En effet, désormais plusieurs stocks ne s'échappent plus en nombre suffisant des pêches de Terre-Neuve pour combler les besoins en reproducteur des rivières d'origine.

(40)

2.2.2.4 Pêche côtière du Québec

Si l'on se fie aux résultats d'étiquetage le Québec n'a finalement accès qu'à 45% de sa production potentielle. Une par- tie de ces saumons est récoltée sous forme commerciale, une autre

partie est exploitée sportivement, laissant 20% de la production potentielle totale pour la reproduction, ce qui est insuffisant.

En gros, au cours des dernières années on peut chiffrer à 13 000 le nombre annuel de samons capturés commercialement au Qué- bec. Notons que les pêches commerciales au Québec s'exercent avant tout sur les saumons de deux ans de mer, segment essentiel- lement femelle des stocks de saumon, ce qui matérialise encore plus l'effet de ces pêches sur les stocks de saumons. Il s'agit donc d'un prélèvement significatif. Toutefois même si l'on abo- lissait totalement la pêche commerciale dans les zones du Québec où les stocks sont en déclin, i.e. partout sauf sur une moitié de la Côte-Nord et en Ungava, cette mesure serait insuffisante pour combler les besoins des rivières en reproducteurs.

Par ailleurs, au Québec s'ajoutent aux prélèvements comm- erciaux officiels, des captures dites accidentelles. Ces captures de saumons sont réalisées par différents types d'engins, soit filets maillants à morue, à hareng, à maquereau, pêche en fasci- nes, trappes à morue. Il est difficile de chiffrer ces prises, mais par endroits elles peuvent être importantes et, bien qu'elles n'aient probablement pas un impact sérieux sur les prises sporti- ves, en général, elles affectent le nombre de géniteurs laissés sur les frayères.

(41)

-35-

2.3 Conclusion

Les pages qui précèdent illustrent clairement qu'une foule de facteurs agissent sur les populations de saumons. Aucune des causes invoquées ne nous semblent avoir, prise une à une, le potentiel nécessaire pour provoquer le déclin des populations de saumons. Bien entendu à court terme, des changements dans les conditions océaniques peuvent faire décroître subitement les popu- lations de saumons. On pense sérieusement à ce genre de causes pour expliquer les faibles remontées de saumons de deux ans de mer observées en 1979 et en 1983.

Cependant, le déclin observé à long terme dans les popula- tions de saumons ne peut résulter que de l'action conjuguée de plusieurs causes où facteurs naturels et facteurs d'origine humai- ne, i.e. les exploitations principalement, se juxtaposent.

Toutefois, comme il n'est généralement pas possible d'agir sur les facteurs naturels, le redressement de la situation ne pourra passer à court terme que par le contrôle des niveaux d'ex- ploitation tant légales qu'illicites.

(42)

Les auteurs remercient très sincèrement les biologistes de la Direction générale des opérations régionales pour les données mises à leur disposition et pour les critiques constructives qui ont contribué à l'amélioration de ce texte.

(43)

REFERENCES

BASTIEN, Y. 1982. Interception du saumon québécois à

Terre-Neuve, période de 1973 à 1979, M.L.C.P., Dir. gén.

de la faune. 25 p.

COMEAU, N.A. 1923. Life and sport on the North shore of the lower St-Lawrence and Gulf. Pub. Queb. Daily Telegraph.

440 p.

DUNBAR, M.J. 1973. On the West Greenland sea-life area of the Atlantic salmon. Arctic. 26(1): 3-6.

LARSSON, P.O. 1974. Carlin's model of the Baltic salmon

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C.I.E.M., C.M. 1974/M: 27, 6 p.

(44)

QUÉBEC

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FIGURE 1: DESCRIPTION DES ZONES - RIVIERES A SAUMON

(45)

TABLEAU 1. STATISTIQUE DE PECHE COMMERCIALE

ZONE

Nbre de 1983

saumon 1982

Poids en 1983

saumon 1982

% du quota

moyen 1983

Poids kg 1982

Jour de pêche 1983 1982

ZAC Baie des Chaleurs 1 910 1 976 10 582 12 985 78 5,5 6,6 568 341

(22 pêcheurs) (-3%) (-19%) (-E69%

ZAC Gaspé 1 459 7 726 76 5,5

(15 pêcheurs)

ZAC Chic-Chocs 754 4 717 59 6,3

(12 pêcheurs)

TOTAL 4 123 1 976 23 044 12 985 73 5,6 6,6 568 341

(46)

ZONE

CAPTURES SPORTIVES GENITEURS GENI- TEURS REQUIS

DEFICIT EN % 1983

MONTEE TOTALE

1983 1982 78-82 1983 1982 78-82 1983 1982 78-82

88 319 318 203 677 458 992 80% 291 996 776

Bas St-Laurent (-72%) (-56%) (-63%)

298 1 310 1 850 892 - 2 881 2 382 63% 1 190 - 4 731

Chic-Chocs (-84%) (-69%) (-75%)

1 064 1 409 1 739 1 611 2 589 2 953 6 743 76% 2 675 3 998 4 692

Gaspé ('-39%) (-45%) {.-43%)

2 642 4 527 4 388 2 753 3 541 4 188 6 970 61% 5 395 8 068 8 576

Baie des Chaleurs (-40%) (-34%) (-37%)

TOTAL 4 092 7 565 8 295 5 459 - 10 480 17 087 68% 9 551 - 18 775

Gaspésie (-51%) (-48%) (-49%)

N.B.: Les pourcentages sont relatifs à l'année 1983 par rapport à la moyenne de 1978-82.

Pour obtenir l'évaluation totale des stocks de saumon en 1983, il faut rajouter à la montée en rivière (9 551) les captures commerciales et autochtones, 4 123 et 1 687, pour un total de 15 361 saumons.

(47)

TABLEAU 3. PECHE COMMERCIALE AU SAUMON Côte-Nord, 1976 - 1983

(100 kg)

DISTRICT DE PECHE

ANNEES

1983 1982-1978 1982 1981 1980 1979 1978 Haute Côte-Nord

16 1 4 5 3 7 1 3

17 26 51 76 41 68 24 47

18 92 111 103 110 195 56 83

Total 119 164 184 154 270 81 133

Moyenne Côte-Nord

19 159 113 131 113 169 60 90

20 96 75 128 63 103 15 64

21 84 85 89 68 135 23 108

Total 329 272 348 244 407 98 262

Basse Côte-Nord

22 27 28 37 50 9 9

23 203 84 405 238 159 120

24 107 60 121 182 84 86

Total 335 172 563 470 252 215

(48)

DISTRICT DE PECHE Type de permis

Captures enreqis- trées

Appréciation de la situation

Haute Côte-Nord Pêche en mer 3 filets

57 Stable, correct Escoumins Alimentation

Betsiamites Commerciale en rivières

50 Stable, pauvre Moyenne Côte-Nord

Sept-Iles, Maliotenam

Alimentation en rivières

116 (filet et

ligne)

Stable, correct

Mingan Aucun Critique

Natashquan Alimentation embouchure

Pas parvenu Critique

Basse Côte-Nord

Alimentation

La Romaine en rivières Pas parvenu Petite St-Augustin Alimentation

en rivières Pas parvenu

(49)

TABLEAU 5. PECHE SPORTIVE, Haute Côte-Nord, 1978 - 1983

RIVIERES

ANNEES

1983 1982-1978 1982 1981 1980 1979 1978

aux Rochers 55 63 63 - - - -

Petite Trinité 0 5 2 5 5 3 11

Trinité 387 660 1 055 942 690 303 312

Godbout 718 536 882 836 442 81 442

Mistassini 0 47 35 20 71 49 61

des Anglais 0 15 5 16 35 8 9

Laval 24 20 30 19 15 10 26

Sainte-Marguerite 324 347 454 416 377 238 252

Saint-Jean 78 151 112 199 173 62 209

Petite Saguenay 16 100 27 45 172 111 144

du Gouffre 32 67 128 140 52 8 5

TOTAL 1 634 2 011 2 793 2 638 2 032 873 1 471

(50)

(à l'exception des rivières Mingan, Natashquan et Watshishou)

RIVIERES

1983 1982-1978 1982 ANNEES

1981 1980 1979 1978

Petite Watshishou 26 83 77 81 109 72 76

Piashti 15 19 12 31 24 17 11

de la Corneille 60 107 114 111 151 34 127

Saint-Jean 523 414 715 577 313 110 357

Jupitagon 24 62 12 14

Moisie 1 118 1 001 923 1 172 1 252 302 1 358

TOTAL 1 742 1 624 1 841 1 996 547 1 943

(51)

TABLEAU 7. PECHE SPORTIVE, basse Côte-Nord, 1978 - 1983

(à l'exception des rivières Washicoutai, Musquanousse et Musquaro)

RIVIERES

ANNEES

1983 1982-1978 1982 1981 1980 1979 1978

Saint-Paul 584 286 134 701 262 229 102

du Vieux Fort 210 192 171 274 143 278 96

du Gros Mécatina 269 286 324 434 232 270 169

Etamamiou 570 572 695 725 483 576 379

Olomane 60 82 52 85 194 23 57

Kégashka 25 51 35 106 54 31 30

TOTAL 1 718 1 469 1 411 2 325 1 368 1 407 833

(52)

MONTEE A LA SUCCES PASSE MIGRATOIRE DATE CAPTURES JRS-PECHEURS DE PECHE

(N) (JRS-PECHEURS

PAR SAUMON)

500 83-07-03 135 1 080 8

82-07-03 235 1 048 4,5

1 000 83-07-17 249 1 923 7,7

82-07-09 380 1 558 4,1

(53)

TABLEAU 9. MONTÉE TOTALE

(Montée à la passe migratoire et capture en aval de la passe-migratoire)

ANNEE TRINITE ESCOUMINS AUX ROCHERS

78 1 595 - -

79 1 217 10 204

80 2 323 74 273

81 2 727 135 172

82 3 469 257 363

78-82 2 267 95 202

83 1 463 28 164

(54)

CAPTURES SPORTIVES GENITEURS GENI- TEURS REQUIS

DEFICIT EN % 1983

MONTEE TOTALE

1983 1982 78-82 1983 1982 78-82 1983 1982 78-82

687 1 376 857 1 216 880 663 1 450 - 16% 1 903 2 256 1 490

- 20% + 92% + 28%

+ 83%

N.B.: Les pourcentages sont relatifs à l'année 1983 par rapport à la moyenne de 1978-82.

(55)

TABLEAU 11. STATISTIQUES DE PECHE COMMERCIALE (EN KG X 100)

ANNEE

COTE NORD

TOTAL

Haute Moyenne Basse

1972 237 257 106 600

1973 188 277 290 755

1974 221 475 598 1 340

1975 333 477 282 1 092

1976 253 433 314 1 001

1977 161 265 390 816

1978 133 262 215 611

1979 81 93 252 430

1980 270 407 471 1 147

1981 154 244 563 961

1982 184 348 173 703

1983 119 329 N.D. N.D.

Tendance de la Haute Côte-Nord r=

-

0,4789 0,80 < P < 0,90 Tendance de la Moyenne Côte-Nord r= -0,1878 non-significative Tendance de la Basse Côte-Nord r= -0,1693 non significative

NOTE: Les calculs statistiques ont été faits à partir des données originales exprimées en livres plutôt qu'en kilogrammes.

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