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POUR LE CERF DE VIRGINIE

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Texte intégral

(1)

40,7

leOuNleBOEcN DE LA FAUNE Réalisé en

partenariat par Ministère de l'Environnement et de la Faune

FORMATION :

ANIENAGEMENT DES BOISÉS PRIVÉS

POUR LE CERF DE VIRGINIE

CAHIER DU PARTICIPANT Avril 1999

Centre de formation et d'extension en foresterie de l'Est-du-Québec

CEGEP

de St-Félicien

DE BELLECHASSE

(2)
(3)

ÉQUIPE DE RÉALISATION

Rédaction : Martin Paulette, conseiller en aménagement forêt-faune Huguette Bérubé, biologiste

Laurent Gagné, biologiste

Coordination : Gabriel Maffolini, conseiller en formation sur mesure Traitement de Johanne Boulay

texte : France Soies Nicole Vignola Illustrations : Raymond Bonin

Validation : Marcel Quirion, Fédération de la faune du Québec Roger Nadeau, Cégep de St-Félicien

Michel Brault, ministère de l'Environnement et de la Faune Pierre Larue, ministère de l'Environnement et de la Faune Michel Crête, ministère de l'Environnement et de la Faune Ce document a été réalisé grâce au partenariat entre les organismes suivants :

Le Centre de formation et d'extension en foresterie de l'Est-du-Québec 165, rue St-Luc, C.P. 878, Causapscal (Québec) GOJ 1J0

Tél. : (418) 756-6115 • Téléc. : (418) 756-3113 Le Groupement faunique du Triangle de Bellechasse

264, Route 281, St-Magloire (Québec) GOR 3M0 Tél. : (418) 625-3170 • Téléc.: (418) 625-3554

Le Cégep de St-Félicien (CFRE)

1105, boulevard Hamel, C.P. 7300, St-Félicien (Québec) G8K 2R8 Tél. : (418) 679-5412 • Téléc. : (418) 679-3778

Le ministère de la Faune et des Parcs (Service de l'éducation) 1150, boul. René-Lévesque Est, 6e étage, Québec (Québec) G114 4Y1

Tél. : (418) 644-4042 • Téléc.: (418) 528-0898 Fondation de la faune du Québec

1175, rue Lavigerie, bureau 420, Ste-Foy, (Québec) G1V 4P1 Tél. : (418) 644-7926 • Téléc.: (418) 643-7655

REPRODUCTION :

Toute reproduction en partie ou en totalité de ce document est interdite sans l'accord des responsables du Centre de formation et d'extension en foresterie de-l'Est-du-Québec et du Cégep de St-Félicien.

Cours "Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(4)

AVERTISSEMENT AU LECTEUR

Ce document a été conçu comme support utilisé par le formateur pour initier les participants à l'aménagement de boisés pour le cerf de Virginie. Ce n'est donc ni un manuel et encore moins un guide complet sur le sujet.

De plus, l'emphase de la formation a été mise sur l'aménagement des ravages de cerf_

Cela ne signifie pas que l'habitat fréquenté par le cerf du printemps à l'automne ne doit pas être considéré comme important, mais il n'est pas abordé dans le cadre de cette formation.

Cours : "Aménagement dus boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(5)

TABLE DES MATIÈRES

OBJECTIF GÉNÉRAL i

IMPORTANCE ÉCONOMIQUE DE LA CHASSE AU CERF DE VIRGINIE 2 TABLEAU 1. ESTIMATION DU NOMBRE DE CHASSEURS 3

MODULE 1 : ÉCOLOGIE ET BESOINS DU CERF DE VIRGINIE

OBJECTIFS DE CE MODULE 5

ÉVALUATION PRÉALABLE 1 6

1.1 HISTORIQUE ET DISTRIBUTION 8

1.1.1 Origine du cerf de Virginie au Québec 8

L1.2 Période de 1950 à1990 8

Figure 1. Distribution et abondance du cerf de Virginie 9 Figure 2. Récolte de cerfs au Québec de 1956 à 1997 10 Figure 3. Interprétation du graphique de la figure 2 11

1.1.3 La situation actuelle 12

Tableau 2. Densité moyenne de cerfs au Québec en 1993 12 Figure 4. Zones de pêche, de chasse et de piégeage 13

1.2 NOTIONS D'ÉCOLOGIE 14

1.2.1 Naissance et reproduction 14

1.2.2 Mortalité 14

Figure 5. Cycle reproducteur du cerf de Virginie 15

1.2.2.1 La prédation (Le coyote) 16

Figure 6. Dynamique de population 17

1.2.3 Les besoins de l'espèce 18

1.2.3.1 Besoins alimentaires 18

Tableau 3. Principales essences ligneuses... au Québec 19

1.2.3.2 Domaine vital d'été 20

13 LE RAVAGE 21

1.3.1 Généralités 21

Figure 7. Peuplement d'abri 22

Figure 8. Peuplement d'abri et de nourriture 23

1.3.2 L' abri 24

Figure 9. Effets de l'enfoncement dans la neige 25 Figure 10. Illustration de l'effet du couvert forestier sur le vent 27 Tableau 4. Densité de cerfs...selon les régions du Québec 28 Tableau 5. Pourcentage d'abri observé dans les ravages 29 Tableau 6. Pourcentage d'abri visé dans les ravages 29

1.3.3 La nourriture 30

1.3.4 L'entremêlement 30

1.3.5 Le méso-climat 30

Tableau 7. Biomasse de brout disponible au cerf 31

Figure 11. Peuplement de nourriture 32

Figure 12. Utilisation de la bordure par le cerf 33 I

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(6)

MODULE 1 : ÉCOLOGIE ET BESOINS DU CERF DE VIRGINIE (suite)

L3.6 L'eau 34

1.3.7 Le réseau de sentiers 34

1.3.8 Peuplement peu utilisé dans un ravage 34

Figure 13. Peuplement peu utilisé dans un ravage 35 Tableau 8. Classification des peuplements forestiers 36

SYNTHÈSE DU MODULE 1 37

Cours "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(7)

MODULE 2 ÉLABORATION D'UNE STRATÉGIE D'INTERVENTION DANS LES RAVAGES DE CERFS DE VIRGINIE

OBJECTIFS DE CE MODULE 39

ÉVALUATION PRÉALABLE 2 40

2.1 PREMIÈRE ÉTAPE : Identification préliminaire d'un secteur d'intérêt

pour l'hivemement du cerf 41

2.2 DEUXIÈME ÉTAPE : Connaissance du contexte régional et local 42 2.2.1 Détermination du secteur de caractérisation des besoins en

abri, à l'échelle du Québec 42

2.2.2 Consultation du plan régional de protection et de mise

en valeur de la forêt privée 42

2.2.3 Analyse des environs des propriétés à l'étude 42

2.2.4 Enquête auprès des propriétaires 42

2.3 TROISIÈME ÉTAPE : Réalisation d'un inventaire forêt-faune 43

2.3.1 Détermination d'une aire à inventorier 43

2.3.2 Photo-interprétation et cartographie préliminaire 43

2.3.3 Données à recueillir dans chaque peuplement 43

2.3.4 Élaboration d'un plan de sondage 43

Figure 14. Exemple d'une fiche de prise de données forêt-faune 44 Tableau 9. Synthèse des paramètres de l'inventaire forêt-faune. 45 2.4 QUATRIÈME ÉTAPE : Compilation et analyse des données 48 2.5 CINQUIÈME ÉTAPE : Détermination d'une aire d'aménagement

et des objectifs d'aménagement 49

2.6 SIXIÈME ÉTAPE : Construction d'une proposition d'aménagement 50

2.6.1 Normalisation de l'abri 50

2.6.2 Production soutenue de nourriture 52

2.6.3 Conservation de l'entremêlement 54

2.6.4 Maintien de la biodiversité 55

2.7 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR L'AMÉNAGEMENT

DES RAVAGES 57

Figure 15. Grille de décision : Approches à utiliser selon

les situations généralement rencontrées dans un ravage 60 Tableau 10. Liste des peuplements forestiers classés selon l'essence

prédominante dans la partie privée du ravage Causapscal 61 Tableau 11. Répartition du territoire selon l'essence prédominante

dans les peuplements forestiers du ravage Causapscal 62

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de -Virginie" avril 1999

(8)

MODULE 2 : ÉLABORATION D'UNE STRATÉGIE D'INTERVENTION DANS LES RAVAGES DE CERFS DE VIRGINIE (suite)

Tableau 12. Regroupement des superficies par classe d'âge selon

l'essence prédominante dans les peuplements forestiers 62 Tableau 13. Regroupement des superficies par classe de densité

selon l'essence prédominante dans les peuplements forestiers 63 Tableau 14. Distribution de l'habitat disponible pour le cerf dans

la partie privée du ravage Causapscal 63

Tableau 15. Ravage de cerfs de Virginie "Rivière Famine" relevé

de superficie par peuplement forestier 64

Tableau 16. Strates forestières - Ravage de chevreuils 1990 -

Ravage du lac Montauban 65

Tableau 17. Classification des différents habitats selon leur utilisation

par le cerf - Ravage du Calumet 66

2.8 EXERCICES 67

Exercice 1. 68

Exercice 2. 71

Exercice 3. 74

Exercice 4. 77

SYNTHÈSE DU MODULE 2 80

Cours "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(9)

MODULE 3 :

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS POUR LE CERF DES PRINCIPAUX TRAITEMENTS SYLVICOLES PAR TYPES DE PEUPLEMENTS

OBJECTIFS DE CE MODULE 82

Figure 16. Choix des traitements sylvicoles selon le stade

de développement de la forêt 83

3.1 PEUPLEMENTS RÉSINEUX (SAPIN-ÉPINETTE) DE

DENSITÉ BONNE À MOYENNE 84

3.1.1 Dégagement de plantation et de la régénération naturelle 84 3.1.2 Éclaircie précommerciale (résineux ou mélangé à tendance

résineuse) 86

Figure 17. L'éclaircie précommerciale 88

3.1.3 Éclaircie commerciale (peuplements résineux ou

mélangé à tendance résineuse) 89

Figure 18. L'éclaircie commerciale 91

3.1.4 Coupe progressive d'ensemencement 92

Figure 19. La coupe progressive 94

Figure 20. La coupe progressive 95

3.1.5 Coupe avec protection de la régénération et des sols 96 Figure 21. La coupe avec protection de la régénération 98 3.2 LES CÉDRIÈRES, LES PINÈDES ET LES PRUCHERAIES 99

3.2.1 Coupe de préjardinage 99

3.2.2 Coupe de jardinage 101

Figure 22. La jardinage 103

33 LES PEUPLEMENTS D'ESSENCES DE FEUILLUS

INTOLÉRANTS AVEC UN SOUS-ÉTAGE RÉSINEUX 104

3.3.1 Coupe de succession 104

Figure 23. La coupe de succession 105

3.4 LES PEUPLEMENTS MÉLANGÉS À DOMINANCE RÉSINEUSE 106

3.4.1 Coupes forestières 106

3.5 LES PEUPLEMENTS MÉLANGÉS À DOMINANCE

D'ESSENCES DE FEUILLUS INTOLÉRANTS 107

3.5.1 Coupes forestières 107

V

Cours ; "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(10)

MODULE 3 : AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS POUR LE CERF DES PRINCIPAUX TRAITEMENTS SYLVICOLES PAR TYPES DE PEUPLEMENTS (suite)

3.6 LES PEUPLEMENTS MÉLANGÉS À DOMINANCE

D'ESSENCES DE FEUILLUS TOLÉRANTS 108

3.6.1 Coupes forestières 108

3.7 LES PEUPLEMENTS DE FEUILLUS TOLÉRANTS 109

3.7.1 Coupes forestières 109

3.8 PEUPLEMENTS DÉGRADÉS 110

3.8.1 Coupe de remise en production 110

Figure 24. La coupe de conversion 112

SYNTHÈSE DU MODULE 3 113

Cours "L'Aménagement des boises privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(11)

MODULE 4 :

SORTIE SUR LE TERRAIN 114

BIBLIOGRAPHIE

115

VII

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(12)

COURS :

OBJECTIF GÉNÉRAL :

Initier les participants à l'aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie.

Cours : ' L'Anidnagemerri des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(13)

IMPORTANCE ÉCONOMIQUE DE LA CHASSE AU CERF DE VIRGINIE AU QUÉBEC CONTINENTAL

Il n'existe en ce moment aucune étude spécifique sur l'impact économique de la chasse au cerf de Virginie au Québec.

Dans le tableau synthèse qui suit, certaines données telles les dépenses annuelles par chasseur, sont des estimés provenant de moyennes pour la chasse au gros gibier, tous gibiers confondus (orignal, cerf, ours noir et caribou).

On estime que les dépenses faites par les chasseurs en 1992 ont permis de maintenir des emplois équivalant à plus de 1013 personnes-année ou 23,9 millions de dollars en salaire.

De plus, les gouvernements du Québec et du Canada retirent de ces mêmes dépenses différentes taxes équivalant respectivement à 12,9 et 8,8 million de dollars, toujours pour 1992.

Ce n'est donc qu'à titre indicatif que le tableau 1 vous est proposé.

2

Cours : "L'Arn6nagcmcnt dcs boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(14)

3

Tableau 1.

ESTIMATION DU NOMBRE DE CHASSEURS QUÉBÉCOIS AU CERF DE VIRGINIE ET DES DÉPENSES TOTALES EN 1992

Catégorie 1991 1992

Population québécoise âgée de 15 ans et plusa 5 350 000 5 418 000 Nombre de permis au cerf de

Virginie vendus 122 398 117 671

Calcul du taux de participation

% de chasseurs actifsb 99 % 99 %

- nombre de chasseurs actifs 121 174 116 494

- taux de participations 2,26 % 2,15 %

Fréquentation au cerf

- jours de chasse/chasseurb 7,63 7,63

- total de jours-chasse 924 558 888 851

Dépenses annuelles par chasseur

- en dollars courantsd 571,55 $ 581,76 $e

- en dollars de 1992 581,76 $

Dépenses totales des chasseurs

en dollars de 1992 67 771 718 $

a Source : Statistique Canada, Cat. 71-220, Moyenne annuelle de la population active.

b Source : Guilbault 1991.

Nombre de chasseurs actifs/population de 15 ans et plus.

d Source : Service canadien de la faune (1993). Pour l'année 1992, les dépenses sont indexées au coût de la vie (I.P.C. - Québec)

e Les dépenses moyennes sont basées sur celles attribuées à un chasseur au gros gibier en 1991, soit 571,55 $ et indexées au coût de la vie, soit 1,8 % entre les années 1991 et 1992 (I.P.C.

Québec).

Source : MEF, 1994, Pian de gestion du cerf de Virginie au Québec 1995-1999, L'espèce, son habitat et sa gestion;

Gilles Lamontagne et François Potvin.

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(15)

ÉCOLOGIE ET BESOINS DU CERF DE VIRGINIE

Objectifs de ce module 5

Évaluation préalable 1 6

L1 HISTORIQUE ET DISTRIBUTION 8

1.1.1 Origine du cerf de Virginie au Québec 8

1.1.2 Période de 1950 à1990 8

Figure 1. Distribution et abondance du cerf de Virginie 9 Figure 2. Récolte de cerfs au Québec de 1956 à 1997 10 Figure 3. Interprétation du graphique de la figure 2 11

1.1.3 La situation actuelle 12

Tableau 2. Densité moyenne de cerfs au Québec en 1993 12 Figure 4. Zones de pêche, de chasse et de piégeage 13

1.2 NOTIONS D'ÉCOLOGIE 14

1.2.1 Naissance et reproduction 14

1.2.2 Mortalité 14

Figure 5. Cycle reproducteur du cerf de Virginie 15

1.2.2.1 La prédation (Le coyote) 16

Figure 6. Dynamique de population 17

1.2.3 Les besoins de l'espèce 18

1.2.3.1 Besoins alimentaires 18

Tableau 3. Principales essences ligneuses... au Québec 19

1.2.3.2 Domaine vital d'été 20

1.3 LE RAVAGE 21

1.3.1 Généralités 21

Figure 7. Peuplement d'abri 22

Figure 8. Peuplement d'abri et de nourriture 23

1.3.2 L'abri 24

Figure 9. Effets de l'enfoncement dans la neige 25 Figure 10. Illustration de l'effet du couvert forestier sur le vent 27 Tableau 4. Densité de cerfs...selon les régions du Québec 28 Tableau 5. Pourcentage d'abri observé dans les ravages 29 Tableau 6. Pourcentage d'abri visé dans les ravages 29

1.3.3 La nourriture 30

1.3.4 L'entremêlement 30

1.3.5 Le méso-climat 30

Tableau 7. Biomasse de brout disponible au cerf 31

Figure 11. Peuplement de nourriture 32

Figure 12. Utilisation de la bordure par le cerf 33

1.3.6 L'eau 34

1.3.7 Le réseau de sentiers 34

1.3.8 Peuplement peu utilisé dans un ravage 34

Figure 13. Peuplement peu utilisé dans un ravage 35 Tableau 8. Classification des peuplements forestiers 36

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SYNTIIÈSE..DU.MODULE..1.. .. ... ...

(16)
(17)

Écologie et besoins du cerf de Virginie

5

OBJECTIFS : À la fin de ce module, le participant ou la participante sera capable de (d') ...

Relater l'évolution des populations de cerfs de Virginie au Québec.

Expliquer la biologie du cerf de Virginie.

Reconnaître les composantes d'un ravage de cerfs de Virginie.

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour k cerf de Virginie- avril 1999

(18)

1) Parce qu'il est muni de longues pattes, le cerf se déplace aisément l'hiver, et ce, peu importe le type de forêt.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

2) En hiver, le cerf préférera un peuplement résineux de forte densité s'étendant sur plus de 40 ha d'un seul tenant plutôt qu'un peuplement mélangé à dominance résineuse de même superficie.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

3) Toutes les essences résineuses sans exception offrent le même potentiel d'abri pour le cerf.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

4) Lorsque l'enneigement est important, le cerf ne broutera qu'à la lisière d'une coupe totale récente, peu importe sa superficie.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

5) Une coupe d'éclaircie commerciale favorise uniquement la croissance des arbres résiduels.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

6) Dans un ravage, le cerf s'accommode très bien de coupes par trouées ayant des superficies supérieures à 10 ha.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

6

Cours : "L'Am6nagernesir des boisés privés pour le cerf de Virginie" :avril 1999

(19)

7

7) La coupe progressive d'ensemencement est bénéfique au cerf parce qu'elle permet le renouvellement du peuplement tout en maintenant une certaine proportion d'abri temporaire.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

8) Les prucheraies sont parmi les meilleurs peuplements d'abri.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

9) Pendant la période hivernale, un cerf de poids moyen doit ingérer environ 1 kg de ramilles par jour pour se nourrir.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

10) Tant qu'il y a de la nourriture, le cerf est aux "petits oiseaux".

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

11) En moyenne, dans les régions du Sud du Québec (Montréal et Centre-du-Québec), on doit retrouver au moins 7% d'abri dans les ravages de cerfs.

Vrai Parfois vrai Faux Parfois faux

Cours. "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie- avril 1999

(20)

1.1.1 Origine du cerf de Virginie au Québec

Odocoileus virginianus (Baddert) descend d'un cervidé asiatique; il existe plusieurs sous-espèces en Amérique.

Au Québec, on retrouve la sous-espèce O. virginianus borealis (Miller).

• S'est développé en Amérique centrale.

• Au Québec, le cerf est à l'extrême limite nord de son aire de répartition (peut s'adapter à nos conditions climatiques).

• Était présent au Québec avant l'arrivée des Blancs.

• Début de la colonie : cerf retrouvé seulement dans la région montréalaise.

• Expansion à la suite de la colonisation, du défrichement, de l'exploitation forestière et de l'élimination du loup.

• Favorisé par les coupes forestières de faible dimension, les coupes d'écrémage et les travaux d'hiver de l'époque.

• Le maximum de l'expansion au début du 20e siècle : Abitibi, Lac St-Jean, Gaspésie, lié au réchauffement climatique de 1880-1960.

1.1.2 Période de 1950 à 1990

• Baisse des populations de 1962 à 1974 (on tient des statistiques de chasse depuis 1952).

• Réduction de l'aire de distribution coïncide avec la baisse de population.

8

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(21)

QUÉBEC

lie d'Anticosti Sept-Îles

Distribution nord-américaine

A A

A A A.P.. A h A A A A h A A A h A h A AAAAAAAA

A .06 AdbAh h A A h. o. e AhAAAAAA A. A A A. A

A

A A o. A hhh

h A h h

D

ensité 1.1

Très forte IERI Forte

WZ1 Modérée

Faible

F Très faible Marginale

111111111

Figure 1.

9

Distribution et abondance du cerf de Virginie

Référence : Adapté du Guide technique #I4, Aménagement des boisés privés pour la faune, Les ravages de cerfs de Virginie, Fondation de la faune du Québec, ministère de l'Environnement et de la Faune, 1996.

Cours "L'Aménagement des boisés privés pour te cerf de Virginie" avril 1999

(22)

Figure 2.

R

40000 35000 É

C 30000 O

L 25000 T

E 20000 15000 10000 5000

Récolte de cerfs au Québec de 1956 à 1997, à l'exclusion de l'Ile d'Anticosti

Co LC) co

LC)

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ANNÉE DE LA RÉCOLTE

Référence : Adapté de MEF, 1994, Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec, à partir d'une communication personnelle de Gilles Lamontagne (1997)

(tours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 19.99

(23)

CD CO 0 N ,z1- CO CO 0 N 'd- CD O Li") CO CO CO CO CO r•-

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CO 0 CNJ d- CD 03 O N -zr

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ANNÉE DE LA RÉCOLTE 40000

35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 R

É C

O

L

T E

Figure 3.

Interprétation du graphique de la figure 2

Baisse due

- chasse dans les ravages - hivers rigoureux

- nombre accru de chasseurs

- durée des saisons de chasse (44 à 52 jours)

- prédateurs

- chasse des biches et des faons

Remontée due : - loi du mâle en 1974

- réduction durée de la chasse

- protection des aires de confinement

- hivers plus cléments surtout au sud du Québec

Explosion de population au sud du Québec :

- due à succession d'hivers cléments et

- apport alimentaire agricole (champs) même en hiver - non contenue par pression

de chasse élevée

Référence : Adapté de MEF, 1994, Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec, à partir d'une communication personnelle de Gilles Lamontagne (1997)

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(24)

1.1.3 La situation actuelle

Population de cerfs du Québec continental : 190 000 (1997)*

Population de chasseurs : 132 000 (1997)*

*Communication personnelle de monsieur Gilles Lamontagne.

Tableau 2

DENSITÉ MOYENNE DE CERFS AU QUÉBEC CONTINENTAL EN 1993

ZONE DE CHASSE AU GROS GIBIER

DENSITÉ MOYENNE EN 1993 (nbre cerfs/km2 d'habitat)

1 < 0.1

2 0.3

3 1.7

4 4.3

5 13.1

6 8.4

7 1.4

8 2.8

9 1.1

10 3.2

11 2.0

12, 13, 14, 15 & 18 trace

Moyenne au Québec continental 2.0

Référence : Adapté de MEF, 1994. Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec, 1995-1999

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(25)

Figure 4,

ZONES DE PÊCHE, DE CHASSE ET DE PIÉGEAGE DE 1993 À 1998

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à k h i à

13

Cours : -L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(26)

1.2.1 Naissance et reproduction

• Polygame.

• Cerfs mâles adultes ayant les plus grands bois sont habituellement ceux dans la force de l'âge (les meilleurs reproducteurs).

Accouplement en novembre (période de 15 jours).

Période de gestation 7 mois.

Naissance des faons fin mai, début juin.

Femelle fertile à 1,5 ans (2e automne).

Portée d'un faon la première année, 2 à 3 par la suite.

Moyenne 1,7 naissances par femelle reproductrice (Québec continental).

• Poids à la naissance 1,4 à 1,7 kg (40 kg à l'automne).

• Faon sevré à 4 mois.

• Faon suit sa mère jusqu'au printemps suivant.

1.2.2 Mortalité

• Longévité moyenne de 3 ans.

• 50 % de mortalité chez les faons à la première année.

• Moins de 1 % des femelles atteignent 8,5 ans.

• Moins de 1 % des mâles atteignent 6,5 ans.

Mortalité d' été :

• 3 % des adultes par accident (motoneige, auto, noyade) et maladie;

• 10 à 20 % des faons par prédation, accident, maladie et climat (printemps hâtif entraîne une importante mortalité périnatale).

Mortalité d'automne :

• 10 à 15 % due à la chasse et au braconnage.

Mortalité d' hiver :

• 10 à 50 % de la population, principalement des faons;

14

Cours -L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(27)

2e automne

Nouvel accouplement

- Sevrage à 4 mois MAI-JUIN

Nouvelles naissances

- Faons d'un an quitte/

leur mère Novembre (15 jrs)

Accouplements (Adultes)

Gestation 7 mois

TOUT L'ÉTÉ Allaitement

Mai-Juin Naissances

Figure 5.

CYCLE REPRODUCTEUR DU CERF DE VIRGINIE

3e automne

Nouvel accouplement - Femelles de 1,5 ans, fertiles

15

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour k cerf de Virginie" avril 1999

(28)

• Chez l'adulte, la mortalité entre mâle et femelle semble identique.

Différence due à la rigueur de l'hiver (abondance de neige) à la qualité de l'habitat, à la densité de population de cerfs dans les ravages et à la prédation par le coyote, les chiens et/ou le loup (prédation : mortalité jusqu'à 20 %).

1.2.2.1 La prédation

• Principaux prédateurs : coyote, loup, chien errant.

• Autres (négligeables) : ours, lynx roux, lynx du Canada (prédation des faons).

• Le loup sur la rive-nord seulement (exterminé depuis 100 ans sur la rive-sud).

• Le chien, surtout dans les zones les plus peuplées.

16

Note sur le coyote

Apparu au sud du Québec vers 1944.

Gaspésie 1970.

Terre-Neuve 1985.

Expansion due à la disparition du loup.

Favorisé par l'extrême adaptabilité de l'espéce.

Explosion périodique à cause de la baisse du prix des fourrures et de l'abondance d'autres sources de nourriture.

Cours "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(29)

Mâles

Printemps

9

Femelles

400 cerfs

160 40%

285 faons

285 faons

- 3 % accidents

iY

155 Cre adultes

Automne 630 cerfs croissance de

58 %

Pertes - 15 % (95 cerfs)

chasse, braconnage, blessés ou perdus

Début de l'hiver 535 cerfs

Nive très doux

- 3% accidents

Y

adultes

Pertes

Reste 481 erfs an printemps Hiver doux Pertes de 15 Reste 455 cerfs au printemps, Hiver moye Pertes de 20% Reste 418 cerfs au piinternps

te. 74 ceifs au printemps

Figure 6.

17

Dynamique de population (basée sur la région de l'Estrie)

Exemple théorique de l'évolution d'une population de cerfs en fonction des divers facteurs de mortalité.

s au Priute

Référence : Groupement faunique du Triangle de Bellechasse, Martin Paulette.

Cours : "L'Aménagement ttex Ix j privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(30)

1.2.3 Les besoins de l'espèce 1.2.3.1 Besoins alimentaires

Alimentation d'été :

• Herbivore ruminant;

• Consomme 7 kg de nourriture par jour (cerf moyen);

Plus de 600 espèces végétales peuvent être consommées l'été;

• Aucun problème d'alimentation pendant la saison de croissance;

• Grandes dépenses énergétiques liées à l'allaitement (femelle) et au rut (mâle);

• Accumule 15 % de poids supplémentaire en prévision de l'hiver.

Alimentation d'hiver :

• Modification progressive de la flore intestinale à l'automne pour digérer les plantes ligneuses;

• Régime limité à un nombre restreint d'espèces ligneuses (Tableau 3);

• Consommation de bourgeons et de ramilles;

• 2 à 3 kg de nourriture fraîche par jour (1 à 1,5 kg de nourriture sèche);

• 200 à 300 kg de ramilles fraîches ou 100 à 150 kg de ramilles sèches, par cerf, par hiver;

• Constitue une nourriture de subsistance;

• Nourriture moins riche qu'en été et plus difficile à digérer;

• Une proportion de la nourriture est inaccessible à cause de la neige;

• Lichens arboricoles (occasionnel).

Dépenses énergétiques :

• Digestion et métabolisme;

• Déplacements;

• Réchauffement (maintien de la température corporelle);

• Fuite (forte dépense dans la neige épaisse).

18

Gours : "L'Aménagement des boisés prives pour le cerf de Virginie" avril 1999

(31)

Tableau 3.

Principales essences ligneuses utilisées comme nourriture pour le cerf au Québec

Nom français Nom scientifique

Érable à épis Acer spicatum Lam.

Noisetier à long bec Corylus comuta Marsh.

Érable rouge Acer rubrum L.

Érable à sucre Acer saccharum Marsh

Cornouiller Cornus sp.

Chèvrefeuille du Canada Lonicera canadensis Bartr.

Dierville chèvrefeuille Diervilla lonicera Mill.

Bouleau jaune Betula alleghaniensis Britton Sapin baumier Ables balsamea (L.) Mill.

Pruche du Canada Tsuga canadensis (L.) Carr.

Thuya occidental * The accidentes L.

Adapté de : MEF 1998 Guide d'aménagement des ravages de cerf de Virginie.

* Rarement présent en grande quantité, car il tolère mal le broutement.

Notes • Selon les régions du Québec, d'autres essences pourraient s'ajouter à cette liste.

• Les feuillues constituent la principale source de nourriture.

19

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(32)

1.2.3.2 Domaine vital d'été

• Animal relativement social (les femelles plus que les mâles).

• Marque son domaine grâce à des glandes à musc sur les tarses.

• Domaine vital d'été varie de 2 à 16 km2 (dépend de la qualité de l'habitat) mais s'établit en moyenne autour de 2 à 6 km2 dont certains secteurs sont plus utilisés.

Le domaine vital d'été des mâles est plus grand que celui des femelles et s'agrandit encore pendant le rut.

Le domaine vital d'été doit comprendre :

• Des aires d'alimentation;

• Des aires de repos (couvert thermique);

• Des couverts de fuite (aire de repos et couvert de fuite sont généralement entremêlés);

• L'eau de la végétation suffit généralement pour l'abreuvement.

La stratégie de survie de l'animal consiste à connaître parfaitement son domaine vital et à s'y camoufler.

À l'automne, il y a déplacement vers l'aire d'hivemement (en moyenne 20 à 30 km de déplacement). Cette composante de l'habitat et ses caractéristiques sont présentées dans la section suivante.

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1.3.1 Généralités :

• Le cerf se confine au ravage lorsque l'épaisseur de neige atteint ou excède environ 40 cm au sud du St-Laurent et à l'ouest de la rivière Chaudière, et 50 cm ailleurs au Québec.

• Domaine vital plus restreint : 0,25 à 1 km2.

• Densité de cerfs plus grande, jusqu'à 35 au km2.

• Philopatrie : en général, le cerf retourne au ravage où il a passé son premier hiver avec sa mère.

• Deux types de ravages : les grands ravages permanents et les pochettes d'hivernement.

Pour passer l'hiver, le cerf choisit un habitat dont les caractéristiques augmentent ses chances de survie :

Un abri : résineux de plus de 30 ans de densité A (80 à 100 % de recouvrement) ou B (60 à 80 % de recouvrement) ou peuplement mélangé à dominance résineuse. (Figure 7).

De la nourriture accessible en quantité et de qualité (régénération feuillue).

Un bon entremêlement de l'abri et de la nourriture sur de petites superficies ou la présence de couloirs de déplacement (l'entremêlement à une échelle très fine permet au cerf de maintenir ses dépenses énergétiques au minimum).

Un méso-climat favorable.

Certains peuplements forestiers servent à la fois d'abri (résineux + ou - denses) et de nourriture (sous-étage en régénération). Exemple : Peuplements résineux de densité C, peuplements mélangés à dominance feuillue dense (Figure 8).

21

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(34)

• 16,.. •••

-• •

.wiees• oddleiref1/4

Figure 7.

Peuplement d'abri

Référence : Guides techniques 14 : Aménagement des boisés et terres privées pour la faune, Les ravages de cerfs de Virginie, Fondation de la faune du Québec, ministère de l'Environnement et de la Faune, 1996.

Cours : "L'Aménagurnenl des houes privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

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23

Figure S.

Peuplement d'abri et de nourriture

Référence : Guides techniques # 14 : Aménagement des boisés et terres privées pour la faune, Les ravages de cerfs de Virginie, Fondation de la faune du Québec, ministère de l'Environnement et de la Faune, 1996.

Cours : "L'Aménagement des boisés privée pour le cerf de Virginie" avril 1999

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1.3.2 L'abri contribue à :

1- Réduire l'accumulation de neige au sol (ce qui réduit les pertes d'énergie dues aux déplacements) :

• Par sublimation de la neige accumulée sur les cimes.

• Par modification de la structure des cristaux de neige (favorise le tassement).

• Par accumulation inégale (formation de cratères autour des arbres).

Effets de l'accumulation de neige :

• Estimé à l'aide de l'indice NIVA, un indicateur prévisionnel basé sur le nombre de jours-cm d'enfoncement à mesure que l'hiver progresse;

l'indice NIVA moyen provincial (1976 à 1992) est de 4161 jours-cm d'enfoncement; pour comparaison, ceux de l'Est-du-Québec et de l'Estrie sont respectivement de 5846 et 2297 jours-cm d'enfoncement pour la même période.

• Déplacements et fuite dans la neige entraînent de fortes pertes d'énergie.

• Pertes énergétiques beaucoup plus grandes à partir de 50 cm et plus d'enfoncement (Figure 9).

• Forte mortalité au-dessus de 100 jours à plus de 50 cm d'enfoncement.

Cours : "L'Arnénagernenr des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

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Figure 9.

25

Effet de l'enfoncement dans la neige sur la dépense

d'énergie du cerf, pour un déplacement de 30 mètres

1250_

Dép enses d 'énerg ie ( Kca 1/ 3 0 m )

2500-

1875_

1250.

625-

0 25 50 75 100 125

ENFONCEMENT DANS LA NEIGE (CM)

Référence : Adapté d'après Mattfeld (1974)

Cours : "L'Aménagement des boises privés pour le nerf de Virginie" avril 1999

(38)

2- Réduire l'effet de la température :

• Coupe le vent (T° réelle vs T° avec facteur vent).

(Effets du froid = perte d'énergie)

• La dépense énergétique du cerf augmente beaucoup lorsque la température descend sous -16° C.

N.B. Plus la région est neigeuse, plus le froid est intense et plus l'hiver est long, meilleur doit être l'habitat. (Figure 9)

Les meilleurs peuplements pour intercepter la neige sont :

• les prucheraies

• les cédrières

• les sapinières

• les pessières blanches

• les pinèdes en peuplement inéquienne avec sapin ou épinette en sous-couvert

Les pessières noires et les pinèdes pures forment généralement des abris de moindre qualité (Tableaux 5 et 6).

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(39)

4. Peuplement étagé après coupe partielle

27

Figure 10.

Illustration de l'effet du couvert forestier sur le vent

Adapté de Vernie (1965)

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie"' avril 1999

(40)

Tableau 4.

Densité de cerfs (cerfs/km2) visée dans les ravages, selon les régions du Québec

Région Densité

visée

Densité minimale *

Densité maximale **

Sud du Québec 30 20 40

Outaouais-Laurentides 30 20 40

Beauce 30 20 40

Bas-St-Laurent-Gaspésie

• Basse-Appalaches 25 15 35

• Moyennes-Appalaches 20 10 30

• Lac-Matapédia-Gaspésie 20 10 30

• Monts Notre-Dame 15 10 25

Source : MEF, 1998, Guide d'aménagement des ravages de cerfs de Virginie.

* Densité minimale : Densité permettant la survie du ravage; sous ce seuil, la survie des individus devient aléatoire.

— Densité maximale : Densité atteinte lorsque l'effet du cerf sur la strate arbustive menace cette dernière; cela correspond à un taux de broutement excédant 50 % des ramilles.

28

Cours 'L'aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

(41)

29

Tableau 5.

Pourcentage d'abri observé dans les ravages, selon les quatre principales régions du Québec concernées

Région Abri moyen Zones de Abri ajusté

par région caractérisation par zone

Sud du Québec 7% 2B - Montréal 8%

2D - Centre-du-Québec 6%

Outaouais- 15% 2A - Basse-Gatineau 10%

Laurentides 3C - Basses-Laurentides 14%

3B - Outaouais 20%

Beauce 25% 3E - Beauce 26%

Bas-St-Laurent- 40% 4 - Basses-Appalaches 32%

Gaspésie 5A - Moyennes-Applaches 38%

5C - Lac Matapédia - Gaspésie 45%

8 - Monts Notre-Dame 50%

Tableau 6.

Pourcentage d'abri visé dans les ravages, selon les zones de caractérisation et seuil minimal d'abri

Zone Proportion d'abri

visée (%)

Seuil minimal d'abri (%)

- Montréal 8 4

2D - Centre du Québec 6 3

2A - Basse-Gatineau 1 0 5

3C - Basses-Laurentides 14 7

3B - Outaouais 20 10

3E - Beauce 26 13

4- Basses-Appalaches 3 2 1 6

5A - Moyennes-Appalaches 3 8 1 9

5C - Lac Matapédia - Gaspésie 4 5 2 3

8- Monts Notre-Dame 5 0 2 5

Source : MEF 1998, Guide d'aménagement des ravages de cerfs de Virginie.

Cours "L'aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie' avril 1999

(42)

1.3.3 La nourriture

• Pour maintenir la capacité de support de l'habitat du cerf, on doit pouvoir compter sur 30 kg de ramilles sèches à l'ha, soit 15 000 tiges feuillues ou (incluant les essences non commerciales) 1500 tiges résineuses, situées à une hauteur comprise entre 0,5 et 2,5 m du sol (plus la neige est épaisse, moins il y a de nourriture accessible). (Tableau 7 et Figure 10)

• Le cerf doit pouvoir consommer en majorité des ramilles feuillues.

• La nourriture doit être accessible, soit de 0,5 à 2,5 m de hauteur (plus

1.3.4 L'entremêlement

L'accessibilité à la nourriture dépend, en partie, de l'entremêlement entre l'abri et les aires d'alimentation de même que de la présence de peuplements mélangés (nourriture-abri). (Figure 8)

• Le cerf n'utilise généralement que les 15 premiers mètres des coupes totales lorsque la neige devient trop épaisse. (Figure 12)

• Les peuplements d'abri doivent cependant avoir une certaine largeur pour être efficaces en termes de protection contre le vent et l'accumulation de neige (un minimum de 60 m de largeur serait souhaitable).

• Dans les peuplements trop morcelés, les trouées peuvent se remplir de neige lors d'hivers rigoureux, causant parfois la disparition du ravage.

1.3.5 Le méso-climat

Secteur de plusieurs km2 dont les caractéristiques climatiques diffèrent du climat régional. Plus grand que le micro-climat, mais plus petit que le climat régional.

Le ravage est souvent situé dans un environnement climatique favorable : sous-région peu neigeuse (Ex. : ravage d'Armstrong dans la région de Chaudière-Appalaches) ou une vallée protégée des vents, exposition sud ou sud-est, etc.

30

avril 1999 Cours : "L'Aménagement des boisés prives pour le cerf de Virginie"

(43)

Tableau 7.

Biomasse de brout disponible au cerf selon le stade de développement et la densité (A,B, C ou D)

des peuplements forestiers (en poids sec)

Type de

peuplement Biomasse (kg/ha) *

Forêt en production (> 20 ans)

Régénération (<20 ans)

Déchets de coupe

A B C D

Résineux 15 30 150 300 300 3000

Mélangé 8 16 80 165 1 65 2 000

Feuillu 1 3 15 30 30 500

Basé sur 15 000 tiges/ha pour D et régénération, 7 500 pour C, 1 500 pour B et 750 pour A; chaque tige de résineux procure 20 g et chaque tige de feuillu 2 g; ces valeurs s'appliquent entre 50 (enneigement moyen) et 225 cm de hauteur (limite d'accès du cerf pour se procurer sa nourriture en hiver).

Source : MEF, 1998. Guide d'aménagement des ravages de cerfs de Virginie.

Ce tableau montre la quantité de nourriture disponible au cerf dans des forêts en croissance, en régénération et immédiatement après coupe.

Plus un peuplement est dense (classes A et B), moins il y a de brout disponible pour le cerf (30 kg/ha et moins).

Les peuplements mélangés et résineux de faible densité (C et D) et ceux en régénération procurent 80 kg/ha, ce qui est suffisant.

On constate également que la coupe forestière procure une biomasse très importante (500 à 3000 kg/ha), ce qui démontre l'intérêt dune intervention forestière hivernale.

31

Cours 'L'aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie' avril 1S99

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Figure 11.

32

Peuplement de nourriture

Référence : Guides techniques # 14 : Aménagement des boisés et terres privées pour la faune, Les ravages de cerfs de Virginie, Fondation de la faune du Québec, ministère de l'Environnement et de la Faune, 1996.

avril 1999 Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie"'

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Nourriture Zone intensive d'alimentation Figure 12.

33

Utilisation de la bordure par le cerf

Référence : Guides techniques # 14 : Aménagement des boisés et terres privées pour la faune, Les ravages de cerfs de Virginie, Fondation de la faune du Québec, ministère de l'Environnement et de la Faune, 1996.

Cours : "L'Aménagement des boisés privés peur le cerf de Virginie" avril 1999

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1.3.6 L'eau

• En hiver, la neige suffit au cerf comme source d'eau.

(Communication personnelle de Michel Crête).

• La zone boisée des milieux riverains présente une topographie particulière et une végétation dense qui protège le cerf des basses températures et du vent.

Également, le long des cours d'eau, la neige est généralement plus compacte, permettant ainsi aux cerfs d'accéder plus facilement aux aires d'alimentation.

• Effet de bordure naturelle (cours d'eau - végétation).

1.3.7 Le réseau de sentiers

• Importance de la densité de cerfs dans le ravage :

• Plus il y a de cerfs, plus le réseau de sentiers sera développé et bien entretenu.

Meilleurs seront les réseaux de sentiers :

• moins il y aura de perte d'énergie pour le déplacement ou la fuite;

• plus la nourriture sera accessible;

• plus la fuite face aux prédateurs sera efficace (diminution de la mortalité).

Les petites pochettes de ravage sont très vulnérables à l'accumulation de neige à cause de la faible densité de la population.

• Plus l'utilisation de la nourriture sera grande plus la compétition augmentera.

1.3.8 Peuplement peu utilisé dans un ravage

• Caractérisé par l'absence d'abri ou de nourriture.

Exemple : peuplements feuillus où le sous-étage arbustif est absent tels que peupleraies et érablières, jeunes friches de grande superficie, aulnaies ou mélèzaies (Figure 13).

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Cours : -L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie" avril 1999

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35

Figure 13.

Peuplement peu utilisé dans un ravage

Référence : Guides techniques # 14 : Aménagement des boisés et terres privées pour la faune, Les ravages de cerfs de Virginie, Fondation de la faune du Québec, ministère de l'Environnement et de la Faune, 1996.

Cours : "L'Aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie"' avril 1999

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Tableau 8.

Classification des peuplements forestiers selon leur potentiel d'utilisation par le cerf

Utilisation Type de Densité Hauteur Classe

par le cerf peuplement d'âge (ans)

Abri Résineux* A, B 1-2-3-4 30 et plus

Mélangés (R) A, B 1-2-3-4 30 et plus**

Nourriture Résineux A, B 5

et abri Résineux C 1-2-3-4-5 30 et plus

Mélangés (R) A, B 5

Mélangés (R) C 1-2-3-4-5 30 et plus**

Mélangés (F) A, B, C 1-2-3-4-5 30 et plus**

Nourriture Résineux A, B, C 6

Résineux D 1-2-3-4-5

Mélangés A, B, C 6

Mélangés D 1-2-3-4-5

Feuillus A, B 5-6

Feuillus C, D 1-2-3-4-5-6

Résineux 10

Mélangés 1 0

Feuillus 1 0

Non régénéré***

Peu utilisé Feuillus A, B 1-2-3-4 30 et plus Aulnaies

Dénudés Humides Mélèzaie Non forestier

Source : MEF 1998 Guide d'aménagement des ravages de cerf de Virginie.

* En excluant le mélèze Équiennes et inéquiennes

* Coupe totale, friche, brûlis et épidémie sévère

Cours 'L'aménagement des boisés privés pour le cerf de Virginie' avril 1999

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SYNTHÈSE DU MODULE

Points saillants Le cerf de Virginie :

• a colonisé notre province suite à l'exploitation forestière en hiver, à l'agriculture et à l'élimination du loup;

• est au Québec à l'extrême limite nord de son aire de répartition, et donc sensible aux caprices de nos hivers, plus particulièrement dans l'est de la province;

• a besoin dans son habitat hivernal de peuplements d'abri, de nourriture-abri et de nourriture dans des proportions variables selon les régions du Québec;

• a besoin que l'abri et la nourriture soient le plus possible entremêlés afin de minimiser ses dépenses énergétiques.

37

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