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DU CERF DE VIRGINIE (Odocoileus virginianus) DANS LE RAVAGE D ARMSTRONG

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DU CERF DE VIRGINIE (Odocoileus virginianus) DANS LE RAVAGE D ARMSTRONG

par

Michel Cantin • et

Charles Pichette

Juin 1989

Québec

(2)

Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune

Région de Québec

FACTEURS AFFECTANT LA MORTALITE HIVERNALE DU CERF DE VIRGINIE (Odocoileus virqinianus)

DANS LE RAVAGE D1ARMSTRONG

par

Michel Cantin et

Charles Pichette

Juin 1989

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CANTIN, M. et C. PICHETTE. 1989. Facteurs affectant la mor- talité hivernale du cerf de Virginie (Odocoileus vir- ginianus) dans le ravage d1Armstrong. Ministère du Loi- sir, de la Chasse et de la Pêche du Québec, Région de Québec, Québec. 19 p.

Dépôt légal

Bibliothèque Nationale du Québec 2e trimestre 1989

ISBN: 2-550-19892-1

(4)
(5)

RESUME

De 1977 à 1988, la population de,Cerf de Virginie, Odocoileus virqinianus. a été suivie dans le ravage d1Armstrong. En plus des évaluations du taux de mortalité hivernale, la superficie du ravage fut établie et l'accumulation de neige au sol ainsi que l'enfoncement du cerf dans la neige furent aussi mesurés.

Il nous fut impossible de relier l'accumulation de neige au sol avec le taux de mortalité. Cependant, le degré d'enfonce- ment dans la neige et la superficie du ravage étaient suf- fisamment liés à la mortalité pour établir un modèle de pré- diction. Ce modèle définit que:

Y = 37,1283 - 0,3879 Xx + 0,1525 X2

où Y = taux de mortalité hivernale (%) X;L = superficie du ravage (km2)

X2 = nombre de jours où l'enfoncement dépasse 50 cm.

Compte tenu de sa valeur (F=24,978; P=0,0012) il est suggéré d'utiliser le modèle pour prédire la mortalité hivernale du cerf et de ne recourir aux mesures sur le terrain que lorsque le nombre de jours où l'enfoncement dépasse 50 cm sera supé- rieur à 90, lorsque la superficie du ravage aura moins de 30 km2 ou sera plus grande que 100 km2 ou que la densité dépas- sera 40 individus au km2.

L'évaluation de la mortalité par cette équation plutôt que par des inventaires sur le terrain permet une économie de 150 j ours-personnes.

(6)

- v -

TABLE DES MATIERES

Page Table des matières v Liste des tableaux vi Liste des figures vi Liste des annexes vi

Introduction 1 Lieu d'étude 1 Méthodologie 3 Résultats 4 Discussion 9 Conclusion 13

Remerciements 14 Bibliographie 15 Annexes 16

(7)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau Page 1. Caractéristiques du ravage d1Armstrong

au fil des ans 6 2. Statistiques descriptives des paramètres utilisés . 6 3. Corrélation des variables du ravage d1Armstrong . . 7

LISTE DES FIGURES

Figure Page 1. Localisation du secteur d'étude 2 2. Population de Cerfs de Virginie au fil des ans. . . 5 3. Mortalité du Cerf de Virginie au fil des ans. . . . 5 4. Superficie du ravage d1Armstrong au fil des ans . . 5 5. Prévision de la mortalité du cerf à Armstrong

suivant les deux modèles 10

LISTE DES ANNEXES

Annexe Page 1. Régression de la mortalité de cerfs en fonction

du nombre de j ours où 1•enfoncement

dépasse 50 cm 16 2. Régression de la mortalité de cerfs en fonction

de la superficie du ravage et du nombre de

jours où l'enfoncement dépassse 50 cm 17 3. Prédiction de la mortalité de cerfs en fonction

de l'enfoncement 18 4. Prédiction de la mortalité de cerfs en fonction

de l'enfoncement et de la superficie du ravage. . .19

(8)

- 1 - INTRODUCTION

Afin d'indexer la rigueur de l'hiver, le MLCP a établi en 1975 un réseau provincial de stations d'enneigement décrit dans Crête et Goudreault (1974). Après une douzaine d'années de travail dans le ravage d1Armstrong, puisque la station d'Armstrong a été intégrée au réseau en 1976, il nous est apparu important de mesurer l'effet de certains paramètres sur la mortalité hivernale du Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus). De plus, nous étions intéressés à trouver une méthode qui permettrait d'estimer le taux de mortalité à partir de paramètres physiques. Le présent travail tentera donc de répondre à ces deux préoccupations.

LIEU D'ETUDE

Le secteur d'étude se situe près du village d'Armstrong, à 25 km au sud de Saint-Georges dans le comté de Beauce-sud (fi- gure 1 ) . Les plus hauts sommets atteignent 465 m par rapport au niveau de la mer tandis que les parties basses sont à une altitude de 290 m. Deux rivières à débit moyen coulent dans la direction ouest, les rivières Wilson et Portage. La route 173 est la principale voie d'accès tandis que plusieurs che- mins donnant accès à des territoires privés et à des assiet- tes de coupe assurent l'accessibilité des principaux points du secteur étudié.

La forêt appartient à la section des Cantons de l'Est (L-5) décrite par Rowe (1972); c'est une région bien boisée compor- tant en 1987, 24% de peuplements résineux, 60% de peuplements mélangés et 16% de feuillus. Situé à 70% sur des terres ap- partenant à la compagnie Domtar, le ravage a subi au cours des cinq dernières années des modifications importantes liées

(9)

J7O°25* O.j

y

45O 55"

N 45°

55' N

Limite du ravage d'Armstrong

Terres publiques

2 k m 70° 25" O.

Fig. i. Localisation du secteur d'étude.

(10)

- 3 -

à une épidémie de la Tordeuse du bourgeon de 1'épinette qui a affecté 30% du territoire et qui a entraîné des coupes de récupérations importantes (Banville et St-Onge, 1987).

METHODOLOGIE

A toutes les deux semaines, de décembre à avril, la station d'enregistrement du niveau de neige était visitée. On mesu- rait alors l'accumulation de neige au sol ainsi que le degré d'enfoncement dans la neige à l'aide d'un appareil appelé pénètromètre. Cet instrument est une adaptation du modèle de Verme (1965) et l'on en trouvera les caractéristiques dans

Potvin et Breton (1986).

Au printemps, la population de cerfs était estimée par inven- taire de tas de crottins (Bennett et al., 1940), alors que le taux de mortalité était établi par inventaire de carcasses (Potvin, 1978). Les efforts nécessaires sur le terrain pour trouver ces estimés ont été en 1987 de 3 0 jours-personnes pour le nombre de cerfs et de 120 jours-personnes pour la mortalité. (Banville et St-Onge, op. cit.)

Nous avons tenté de mesurer l'effet de divers paramètres sur la mortalité hivernale suivant le modèle:

Y = b

où Y = mortalité hivernale

b0 = constante de ravage correspondant à la mortalité hivernale d'un hiver clément b^ = coefficient du paramètre ^

X-[ = valeur attribuée au paramètre ^

(11)

Les paramètres considérés sont la superficie du ravage, le nombre de cerfs présents, la densité, le nombre de jours où l'accumulation de neige au sol dépassait 50 cm et le nombre de jours où l'enfoncement dépassait 50 cm.

L'analyse statistique a été effectuée à l'aide du logiciel SAS, version micro-ordinateur.

RESULTATS

Au fil des ans, la superficie du ravage s'est accrue sensi- blement, passant de 30 à 100 kilomètres carrés de 1977 à 1988 (figure 2 ) . En même temps, le,nombre estimé de cerfs s'ac- croissait de 600 à un peu plus de 3000 alors que le taux estimé de mortalité diminuait considérablement, passant de 40 à 2 pourcent (figures 3 et 4) . La densité quant à elle, passait de 16 à 34 individus au km2.

Pendant ce même temps, variait de façon aléatoire le nombre de jours où l'accumulation de neige ou le degré d'enfoncement dépassait 50 cm. On trouvera au tableau 1, l'ensemble des valeurs ayant servi aux tests statistiques et au tableau 2

leurs statistiques descriptives.

Dans un premier temps, nous avons déterminé la force des liens reliant ces divers paramètres. On trouvera au tableau 3 la corrélation existant entre les différentes variables. On se rend immédiatement compte que la mortalité est fortement corrélée avec tous les paramètres à 1'exception du nombre de jours où l'accumulation dépasse 50 cm (r=0,46; P=0,2123).

Nous avons également voulu mettre en relation la mortalité avec, non pas le nombre de jours où l'accumulation ou l'en- foncement dépasse le seuil de 50 cm, mais plutôt avec le

(12)

MORTALITE HIVERNALE DU CERF (%)

NOMBRE DE CERFS

3500 3000- 2500- 2000- 1500- 1000- 500-

76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89

Fig. 3. Mortalité du Cerf de Virginie au fil des ans

I wi

SUPERFICIE (km carrés)

100

77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 ANNEE

Fig. 2. Population de Cerfs de Virginie au fil des ans

76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89

Fig. 4. Superficie du ravage d'Armstrong au fil des ans

(13)

Tableau 1. Caractéristiques du ravage d1Armstrong au fil des ans.

NOMBRE DENSITE TAUX DE SUPERFICIE DE (cerfs/ MORTALITE ANNEE (km2) CERFS km2) (%)

NOMBRE DE JOURS AVEC

>50 cm

ACCUMULATION ENFONCEMENT

1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988

39,5 30,0 38,0 46,3 101,4 48,2

75,4 69,7 94,1 101,1 97,3

630 550 774 468 1682 1014

1152 1776 2348 2622 3321

15,9 18,3 20,4 10,1 16,6 21,0

15,3 25,5 25,0 25,9 34,1

35,0 42,0 22,6

19,2

6,0 7,6 3,2 6,9 1,5

59,2 97,4 84,3 0,0 24,6 136,4 0,0 98,0 69,1 13,5 69,2 0,0

40,1 88,1 0,0 0,0 0,0 65,6 0,0 16,6 0,0 11,8 39,7 0,0

Tableau 2. Statistiques descriptives des paramètres utilisés.

VARIABLE N MOYENNE ECART-TYPE SOMME MINIMUM MAXIMUM

ANNEE SUPERFICIE NOMBRE DE CERFS DENSITE

MORTALITE

ENNEIGEMENT >50 ENFONCEMENT >50

12 1983,00000 11 67,36364 11 1485,00000 11 20,74198 9 16,00000 12 54,30833 12 21,82500

3,60555 27,97007 949,19511 6,60009 14,65546 45,98910 30,07249

23790,00000 741,00000 16337,00000 228,16182 144,00000 651,70000 261,90000

1977,00000 30,00000 468,00000 10,10789 1,50000 0,00000 0,00000

1988,00000 101,40000 3321,00000 34,13155 42,00000 136,40000 88,10000

(14)

- 7 -

Tableau 3. Corrélation des v a r i a b l e s du ravage d•Armstrong.

Coefficients de probabilité de Pearson / Prob > |R| selon Ho: Rho=0 / n

ANNEE

MORTALITE - 0 , 9 3 6 9 1 0,0002 9

NOMBRE SUPERFICIE 0,90196 0,81697 0 , 0 0 0 1 0 , 0 0 2 1 11 1 1

DENSITE ENFONCEMENT ENNEIGEMENT 0,74824 -0,33952 -0,26626

0,0081 0,2803 0,4029 11 12 12

SUPERFICIE MORTALITE

-0,90036 0,0009 9

NOMEKE

NOMBRE

0,87079 0,0005 11

ANNEE SUPERFICIE

0,90196 0,87079 0,0001 0,0005 11 11

ANNEE DENSITE ENNEIGEMENT ENFONCEMENT 0,81697 0,52392 -0,47082 -0,45154 0,0021 0,0981 0,1438 0,1633 11 11 11 11

DENSITE MORTALITE ENNEIGEMENT ENFONCEMENT 0,85864 -0,80778 -0,43138 -0,33559 0,0007 0,0084 0,1853 0,3130 1 1 9 1 1 1 1 MDRTALITE

ANNEE SUPERFICIE

-0,93691 -0,90036 0,0002 0,0009 9 9

NOMBRE ENFONCEMENT

-0,80778 0,69513 0,0084 0,0376 9 9

DENSITE ENNEIGEMENT

-0,62702 0,46047 0,0707 0,2123 9 9

ENNEIGEMENT

ENFONCEMENT SUPERFICIE MORTALITE NOMBRE ANNEE DENSITE

0,67131 -0,47082 0,46047 -0,43138 -0,26626 -0,13655 0,0168 0,1438 0,2123 0,1853 0,4029 0,6889 12 11 9 11 12 11 ENFONCEMENT

MORTALITE ENNEIGEMENT SUPERFICIE ANNEE NOMBRE DENSITE 0,69513 0,67131 -0,45154 -0,33952 -0,33559 -0,10849 0,0376 0,0168 0,1633 0,2803 0,3130 0,7508 9 12 11 12 11 11

DENSITE

NOMBRE ANNEE MORTALITE

0,85864 0,74824 -0,62702 0,0007 0,0081 0,0707 11 11 9

SUPERFICIE ENNEIGEMENT ENFONCEMENT 0,52392 -0,13655 -0,10849 0,0981 0,6889 0,7508 11 11 11

(15)

nombre de jours multiplié par l'accumulation dépassant 50 cm et avec le nombre de jours multiplié par l'enfoncement dépas- sant 50 cm, un peu à la manière des degrés-jours en agricul- ture. L'effort s'est avéré vain, la première de ces valeurs n'étant nullement liée à la mortalité (P=0,39) alors que la deuxième est légèrement moins significative que le nombre de jours où l'enfoncement dépasse 50 cm (P=0,0482 vs P=0,0376).

Tout comme Potvin et Breton (1986) ont trouvé, le nombre de

"jours-enfoncements supérieurs à zéro" est légèrement plus relié à la mortalité que le nombre de "jours-enfoncements supérieurs à 50 cm"(P=0,0400 vs P=0,0482) mais encore une fois la relation est moins forte qu'avec le nombre de jours où l'enfoncement dépasse 50 cm (P=0,0376).

La détermination du niveau d'enfoncement étant le paramètre le plus facile à mesurer et selon notre hypothèse, le facteur clé influençant la mortalité du Cerf de Virginie sous nos latitudes, nous avons donc établi un modèle de régression donnant le taux de mortalité de cerfs en fonction du nombre de jours où l'enfoncement dépassait 50 cm. L'équation est la suivante:

Y = 6,6500 + 0,3213 X

où Y = le taux de mortalité en %

X = nombre de jours où l'enfoncement > 50 cm Ce modèle est significatif (F=6,45; P=0,0376) malgré le fait que l'erreur résiduelle soit encore importante (annexe 1 ) . Pour essayer de raffiner notre outil de prédiction, nous avons établi un deuxième modèle avec une autre variable qui

(16)

- 9 -

n'était pas corrélée avec la première, soit la superficie du ravage. L'équation trouvée est la suivante:

Y = 37,1283 - 0,3879 Xx + 0,1525 X2

où Y = taux de mortalité (%)

X± = superficie du ravage (km2)

X2 = nombre de jours où l'enfoncement > 50 cm.

Ce modèle est encore plus significatif que le précédent (F=24,978; P=0,0012); chaque paramètre a une pente diffé- rente de 0 et son coefficient de variation est plus petit que dans le premier modèle (annexe 2) . C'est donc dire que ce modèle devrait être utilisé lorsque nous disposons des valeurs pour ces deux paramètres. La figure 5 illustre d'ailleurs assez bien la supériorité de ce dernier modèle.

Nous avons ensuite essayé d'ajouter une autre variable pour raffiner le modèle. Le nombre de cerfs présents dans le ravage est tellement fortement corrélé avec la superficie qu'il n'ajoute rien au modèle et qu'il en résulte une équa- tion de régression un peu moins signifative (F=15,092;

P=0,0061). De plus, comme ce paramètre est difficile et oné- reux à mesurer, il n'y a pas d'avantage à utiliser un tel modèle.

DISCUSSION

Depuis longtemps, on a établi un lien entre le taux de mor- talité hivernale et le niveau de neige au sol. Nos résultats indiquant un lien entre la mortalité et le degré d'enfonce- ment dans la neige ne sont donc pas surprenants.

(17)

50 -r

4 0 -

3 0 -

2 0

réalité

neige et superficie neige seulement

0

77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88

ANNEE

FIG 5. PREVISION DE LA MORTALITE DU CERF A ARMSTRONG SUIVANT LES DEUX MODELES

H O

(18)

- 11 -

Par contre, il n'y a pas à priori, de raison pour laquelle la surface du ravage influencerait de façon négative la morta- lité. En fait, la superficie du ravage n'est qu'une illus- tration de la façon avec laquelle, la population de cerfs, à un niveau donné, utilise l'habitat. Au fil des ans, la popu- lation s'est accrue et elle a accentué l'utilisation de l'es- pace qui lui était disponible.

Même si la corrélation entre la densité et le taux de mor- talité n'est pas significative au niveau 5% (P=0,071), on peut émettre l'hypothèse qu'à des niveaux de densité supé- rieurs, les cerfs entretiennent un meilleur réseau de sen- tiers et tirent un avantage collectif sur le plan de la stra- tégie alimentaire (Potvin, comm. pers).

Cependant, si l'on dépassait trop largement les niveaux de densité que l'on a connus au cours des dernières années, il est fort possible que le modèle ne tiendrait plus. En effet, on peut penser que si la densité s'accroît davantage pour atteindre, disons 50 individus au km2, la compétition pour la nourriture sera plus importante et cela se reflétera sur le taux de mortalité. Il faudrait donc, pour plus de sécurité procéder à nouveau à des inventaires au sol, si la densité dépassait les 40 individus au km2.

Un modèle n'est utile qu'en autant qu'il permet de faire des prédictions avec un minimun d'erreur. Ainsi, on pourra cons- tater à l'examen des annexes 3 et 4 que les limites de l'in- tervalle de confiance des valeurs prédites sont nettement meilleures lorsqu'on utilise le deuxième modèle plutôt que le premier.

Il faut aussi se rappeler qu'un modèle de prédiction basé sur une régression est plus solide autour des moyennes, c'est-à-

(19)

dire que les erreurs sont plus importantes aux extrémités de la droite ou du nuage de points qu'au milieu. Par exemple, en 1987 (observation # 11) , la mortalité mesurée a été de 6,9% alors que celle prédite par le deuxième modèle était de 3,7% avec un intervalle de confiance allant de -12,4296% (0%

en pratique) à 20,37%.

Sans être d'une précision à couper le souffle, il faut recon- naître que le résultat estimé est suffisamment précis pour nous permettre de tirer des conclusions sur la sévérité de l'hiver pour le cerf.

Il ne faut pas oublier non plus que les taux de mortalité mesurés sont eux aussi sujets à une erreur. Ainsi, en 1987 le taux de mortalité a été établi suite à la découverte de 15 carcasses sur une population estimée de 217 cerfs dans les bandes échantillonnées. L'intervalle de confiance à 95%

d'une telle proportion est de 4 à 11% si le nombre de cerfs est connu. Or ce nombre est lui-même estimé, ce qui accroît encore l'imprécision.

Qu'en est-il maintenant de 1'exportabilité de ces modèles?

Disons tout de suite que la deuxième équation, celle où la superficie intervient, ne peut être appliquée directement à un autre ravage puisque les caractéristiques des divers rava- ges sont à priori trop différentes pour que l'on puisse les considérer semblables.

La première équation par contre s'explique plus par la mor- phologie de l'animal et il y aurait tout lieu de croire qu'un tel modèle pourrait s'appliquer ailleurs. Avant de crier victoire, il faudra néanmoins tester cette hypothèse à d'au- tres endroits. Qui sait, peut-être arriverons-nous un jour à un modèle s'appliquant à tout le Québec.

(20)

- 13 - CONCLUSION

Compte tenu de l'effort nécessaire pour déterminer le taux de mortalité (150 jours-personnes en 1987), il est suggéré d'utiliser le deuxième modèle pour estimer la mortalité hi- vernale du cerf à Armstrong lorsque les valeurs de superficie et d'enfoncement de neige resteront à l'intérieur des limites du modèle (0-88 jours où l'enfoncement dépasse 50 cm et une superficie allant de 30 à 101 k m2) . Lorsque les variables indépendantes dépasseront ces limites, il y aura lieu de mesurer le taux de mortalité afin d'élargir encore les pos- sibilités du modèle. De plus, pour plus de sécurité, il fau- drait remesurer le taux de mortalité si la densité dépassait 40 individus au km2.

Pour ce faire, il faudrait établir un estimé de population aux trois ans pour valider la densité et un estimé de la mortalité aux 6 ans pour déceler des changements majeurs qui pourraient remettre en cause le fondement de notre modèle.

Enfin, les résultats de ce travail nous paraissent suffisam- ment révélateurs pour que l'on tente d'utiliser cette appro- che dans d'autres ravages de la région 03 et même ailleurs au Québec.

(21)

REMERCIEMENTS

Les auteurs tiennent à remercier le personnel technique du SAEF et particulièrement MM. Clément Caron, Donald Carrier, Jean-Guy Frenette et Sylvain St-Onge qui ont su maintenir au fil des ans, persévérance et qualité de travail dans la cueillette des données.

Nos remerciements touchent également M. Pierre Fontaine, professeur, et les étudiants de la polyvalente de Lorette- ville qui nous ont assistés dans le travail de décompte de carcasses au printemps et ce, au cours des neuf années qui ont servi à établir le modèle. Les employés et stagiaires de la zec Jaro, particulièrement M. Gilles Paquet, nous ont appuyés dans nos travaux sur le terrain et nous les en remer- cions.

Enfin, nous tenons à remercier MM. Daniel Banville et Fran- çois Potvin qui ont revisé ce texte et apporté des correc- tions judicieuses.

(22)

- 15 - BIBLIOGRAPHIE

BANVILLE, D. et S. ST-ONGE. 1987. Le ravage d'Armstrong en 1987. Québec, Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune, Direction régionale de Québec. 17 p.

BENNETT, L.J., P.F. ENGLISH and R. McCAIN. 1940. A study of deer population by use of pellet-group counts. J. Wildl.

Manage. 4 (4): 398-403.

CRETE, M. et F. GOUDREAULT. 1974. Normes appliquées aux mesures de l'enneigement dans les aires d'hivernage du cerf de Virginie. Québec, Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Service de l'aménagement de la faune. 11 p.

POTVIN, F. 1978. Une technique d'inventaire des carcasses de cerfs morts en hiver. Québec, Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Direction de la Recherche Faunique. 10 p.

POTVIN, F. et L. BRETON. 1986. Sommaire des conditions d'en- neigement pour le cerf au Québec de 1973 à 1985. Qué- bec, Ministère du Loirir, de la Chasse et de la Pêche,

Direction générale de la faune. 46 p.

ROWE, J.S. 1972. Les régions forestières au Canada. Mini- stère de l'Environnement, Service canadien des forêts.

Publication # 1 300-F. 172p.

VERME, L.J. 1965. Swamp conifer deeryards in northern Michi- gan, their ecology and management. J. Forestry

63(7):523:529.

(23)

Annexe 1

REGRESSION DE IA MORTALITE DE CERFS EN PONCTION DU NOMBRE DE JOURS OÙ L'ENFONCEMENT DEPASSE 50 CM

Variable dépendante: MORTALITÉ

Analyse de variance

Source

Modèle Erreur Total

(CMEE) V 2 Y moyen C.V.

Variable DL

ORD. A L'OR. 1 ENFONCEMENT 1

DL

Somme des carrés des écarts 1 830,28388 7 .887,97612 8 1718,26000

11,26294 16,00000 70,39335

Carré Moyen

830,28388 126,85373

Valeur de F

6,545

Prob>F

0,0376

r2 ajusté

0,4832 0,4094

Estimé des paramètres

Estimateur 6,650065 0,321304

Erreur- type 5,23940789 0,12558967

T pour H0:

Paramètre=0 1,269 2,558

Prob > |T|

0,2449 0,0376

(24)

17 - Annexe 2

REGRESSION DE IA MORTALITE DE CERFS EN PONCTION DE LA SUPERFICIE DU RAVAGE ET DU NOMBRE DE JOURS OU L'ENFONCEMENT DÉPASSE 50 CM

Variable dépendante: MORTALITE

Source

Modèle Erreur Total

(CMEE) V 2 Y moyen C.V.

Variable DL ORD. A L'OR. 1 SUPERFICIE 1 ENFONCEMENT 1

Analyse de variance

DL

Somme des carrés des écarts 2 1534,01571 6 184,24429 8 1718,26000

Carré Moyen

767,00785 30,70738

Valeur de F 24,978

Prob>F

0,0012

5,54142 16,00000 34,63390

r

r2 ajusté

0,8928 0,8570

Estimé des paramètres

Estimateur 37,128264 -0,387824 0,152506

Erreur- type 6,86867141 0,08101252 0,07114333

T pour H0:

Paramètre=0 5,405 -4,787 2,144

Prob > |T|

0,0017 0,0030 0,0758

(25)

Annexe 3

PRÉDICTION DE IÀ MORTALITÉ DE CERFS EN FONCTION DE L'ENFONCEMENT Covariance des estimateurs

ACOV

ORD. A L'OR.

ENFONCEMENT

ORD. A L'OR.

18,251214306 -0,254802555

ENFONCEMENT -0,254802555 0,0089051412

Test pour premier et deuxième moment

DL: 2 Chi-deux: 1,1221467519 Prob>Chi-deux: 0,5706 Var. Dép. Valeur

Obs MORTALITÉ prédite

Erreur- Inf. 95% Sup. 95% Inf. 95% Sup. 95%

type Moyenne Moyenne Valeur Valeur prédite prédite

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

35,0000 42,0000 22,6000

19,2000

6,0000 7,6000 3,2000 6,9000 1,5000

Obs Résidu

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

15,4657 7,0431 15,9499

19,5343 34,9569 6,6501 6,6501 6,6501 27,7276 6,6501 11,9837 6,6501 10,4414 19,4058 6,6501 Erreur- type du résidu 10,529 7,606 9,970

4,000 8,307 5,239 5,239 5,239 5,925 5,239 4,069 5,239 4,338 3,983 5,239

T du résidu

1,469 0,926 1,600

10,0748 15,3147 -5,7393 -5,7393 -5,7393 13,7166 -5,7393 2,3612 -5,7393 0,1844 9,9866 -5,7393

28,9939 54,5991 19,0394 19,0394 19,0394 41,7386 19,0394 21,6062 19,0394 20,6985 28,8250 19,0394

-2-1-0 1 2

**

***

• • • -8,5276 9,578 -0,890

-8,7285 1,8643 -22,7234 -22,7234 -22,7234 -2,3659 -22,7234 -16,3341 -22,7234 -18,0983 -8,8436 -22,7234 D de Cook

0,156 0,511 0,353

0,152

47,7972 68,0496 36,0236 36,0236 36,0236 57,8210 36,0236 40,3015 36,0236 38,9812 47,6552 36,0236

-5,9837 0,9499 -7,2414 -12,5058 -5,1501

10,502

9,970 10,394 10,535 9,970

0,570 0,095 0,697 1,187 0,517

*

*

**

*

0,024 0,001 0,042 0,101 0,037 Somme des Résidus -l,06581E-14

Somme des carrés des résidus 887,9761 Sommes des carrés des résidus prédits 1473,6937

(26)

Annexe 4

PREDICTION DE LA MORTALITÉ DE CERFS EN FONCTION DE L'ENFONCEMENT ET DE LA SUPERFICIE DU RAVAGE

Covariance des estimateurs ACOV ORD. A L'OR.

ORD. A. L'OR. 13,632822775 SUPERFICIE -0,151127156 ENFONCEMENT -0,043373943

SUPERFICIE

-0,151127156 0,0018707058 0,0002383854

ENFONCEMENT

-0,043373943 0,0002383854 0,00241758

DL: 5

Test pour premier et deuxième moment

Chi-deux: 179,98643172 Prob>Chi-deux: 0,0000 Var. Dép. Valeur

Obs MORTALITÉ prédite

Erreur- Inf. 95% Sup. 95% Inf. 95% Sup. 95%

type Moyenne Moyenne Valeur Valeur prédite prédite

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Obs

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

35,0000 42,0000 22,6000

19,2000

6,0000 7,6000 3,2000 6,9000 1,5000

Résidu

7,0753 3,0706 0,2090

-9,2396

-4.4180 -2,4970 0,7664 2,9262 2,1070

27,9247 38,9294 22,3910 19,1720 -2,1971 28,4396

10,4180 10,0970 2,4336 3,9738 -0,6070

Erreur- type du résidu

4,875 3,649 3,640

4,710

5,157 4,852 4,833 4,059 4,665

2,635 4,170 4,178 3,672 3,172 2,919

2,029 2,676 2,712 3,773 2,991

T du résidu

1,451 0,841 0,057

-1,962

-0,857 -0,515 0,159 0,721 0,452

21,4759 28,7250 12,1674 10,1858 -9,9583 21,2970 5,4540 3,5478 -4,2014 -5,2574 -7,9245

-2-1-0 1

***

*

*

**

*

*

34,3735 49,1337 32,6145 28,1583 5,5641 35,5822 15,3819 16,6461 9,0687 13,2050 6,7105

2

12,9099 21,9592 5,4093 2,9052 -17,8205 13,1140

-4,0215 -4,9612 -12,6621 -12,4296 -16,0149

D de Cook

0,205 0,308 0,001

0,493

0,038 0,027 0,003 0,150 0,028

42,9395 55,8995 39,3727 35,4388 13,4264 43,7652

* 24,8574 25,1551 17,5293 20,3772 14,8009

Somme des résidus 1,687539E-14 Somme des carrés des résidus 184,2443 Somme des carrés des résidus prédits 373,7448

(27)

de la Chasse et de la Pêche Direction régionale de Québec SP 1564-07-89

(28)

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Le 16 décembre 2004

Micromatt Canada Ltée

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