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(1)

Direction régionale de Québec

Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune

INVENTAIRE ICHTYOLOGIQUE DE LA COTE DE BEAUPRÉ

par

Guy Trencia.

Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Février 1990

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Page TABLE DES MATIERES

LISTE DES TABLEAUX ii

LISTE DES FIGURES iii

LISTE DRS ANNEXES iv

1. INTRODUCTION 1

2. TRAVAUX ANTÉRIEURS 3

3. DESCRIPTION DU MILIEU 5

3.1 Hydrologie 5

3.2 Géologie et géomorphologie 5

3.3 Végétation et faune 5

4. MATÉRIFT ET MÉTHODE 8

5. RÉSULTATS 11

6. DISCUSSION ET CONCLUSION 15

ÉQUIPE DE TRAVAIL 17

LISTE DES RÉFÉRENCES 18

ANNEXÉS 19

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- iv -

LISTE DES TABLEAUX

Page Tableau 1. Espèces capturées à chacune des stations 13 Tableau 2. Résultats d'examen sommaire des contenus stomacaux 14

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LISTE DES FIGURES

Paf Figure 1. Coupe transversale d'une batture sur la Côte

de Beaupré 6

Figure 2. Localisation des stations de pêche en 1989. 9

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- vi -

LISTE DES ANNEXES

Page

Annexe 1. Liste des espèces de poissons capturées par le 19 MTCP en 1972-73, le long de la Côte de Beaupré

(Paquet 1974)

Annexe 2. Liste des espèces de poissons capturées sur les 20 battures de Beauport du 11 au 13 septembre 1978

Annexe 3. Abondance relative des captures, Côte de Beaupré, 21 mai et juillet 1986 (Grondin et Nadeau 1986)

Annexe 4. Noms français et scientifiques des espèces végétales 22 nommées dans le rapport

Annexe 5. Données de pêche en eau profonde dans le bras nord 23 en 1989

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miner en une mince bande intercallée entre le bouclier canadien et le fleuve. Cette région est celle de l'estuaire moyen puisqu'on y retrouve des marées d'eau douce ou saumâtre selon qu'on se situe au sud-ouest ou au nord-est.

La construction du boulevard Sainte-Anne et le zonage des terres agricoles du côté nord de celui-ci n'ont laissé que le côté sud pour des développe- ments résidentiels et commerciaux. De plus, la zone intertidale appar- tiendrait aux propriétaires privés depuis le régime français en vertu d'une concession seigneuriale. Cela a engendré des travaux de remblayage systématiques non autorisés qui s'étendent vers le fleuve à des distances variables

malgré l'Obligation préalable requise pour une telle activité d'obtenir une autorisation en vertu de la loi sur la Qualité de l'Environ- nement (L.R.Q., c.Q-2) et aussi en vertu de la Loi sur les Pêches (Ch.F- 14).

Le remblayage débute dans la partie la plus haute où on retrouve parfois des arbres; il se poursuit dans le marécage arbustif et il atteint à l'occasion l'herbaçaie (prairie riparienne et scirpaie) ou même la zone de vase (slikke). On retrouve tout le long de la côte des remblais de terre, de roche, des déchets de démolition (béton, asphalte, chaînes de trottoir, etc.), des briques d'une ancienne fabrique locale (Briqueterie Citadelle), des débris métalliques et autres. Une bande de 148 mètres en moyenne a été remblayée sur les quelque 27 km de rivage au cours des 25 dernières années.

La Côte de Beaupré est, avec l'Ile d'Orléans, le berceau de la colonisa- tion du Québec; les premiers colons à s'y établir ne tardèrent pas à installer des pêches fixes en bordure de la rive pour capturer, à l'ex- emple des premiers occupants, de l'Anguille d'Amérique (Anguilla rostrata)

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-2-

et de l'Éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax). Il y avait encore récemment des pêcheurs commerciaux qui tendaient leurs engins le long de la Côte de Beaupré mais les données précises de leur activité nous manquent. En 1987 on comptait encore huit pêcheurs commerciaux sur la Côte (CENTREAU 1972);

en 1989, il n'y en a plus que deux qui pêchent au filet maillant dans le centre du bras nord pour capturer surtout de l'Esturgeon.

Le fleuve Saint-Laurent fait l'objet de programmes d'envergure devant permettre d'en récupérer les usages: épuration des eaux usées, traite- ments industriels, décontamination, conservation des habitats... A une période où les gouvernements provincial et fédéral réparent à grands frais les torts que le milieu a subi, il faut s'assurer de le protéger contre les activités qui ont été, par le passé, responsables de son état avancé de détérioration. A priori, le fleuve et sa zone intertidale (jusqu'aux grands arbres) peuvent encore être considérés comme l'habitat du poisson.

C'est pour documenter la présence du poisson qu'un inventaire ichtyologi- que a été réalisé en 1989 entre les deux principales rivières qui viennent se déverser au fleuve: la Montmorency et la Sainte-Anne.

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2. TRAVAUX ANTÉRIEURS

Le MLCP a déjà fait l'étude physico-chimique et l'inventaire ichtyologique du corridor fluvial et en particulier dans le bras nord en 1972 et 1973 (Paquet 1974). On retrouve 17 stations de pêche dans le secteur de la Côte de Beaupré, une en amont, trois en aval et 18 du côté de l'Ile d'Or- léans. Des filets maillants et une seine d'environ 10 mètres ont été utilisés. Il y a eu un examen sommaire des contenus stomacaux de Per- chaudes (Perca fluviatilis) et de Perches blanches (Morone chrysops) dans lesquels on a retrouvé des écrevisses et des gamares (crustacés); chez des dorés (Stizostedion sp.) et des Grands Brochets (Esox lucius), on a re- trouvé des restes de poissons. Au total 21 espèces de poissons appar- tenant à 13 familles avaient été récoltées sur la Côte de Beaupré (annexe

Un autre inventaire, limité celui-là aux battures de Beauport, eut lieu en septembre 1978; des filets maillants furent utilisés à sept stations en bordure de ce qui est maintenant l'autoroute des battures (Trencia 1978).

Les pêches étant réalisées en seulement trois jours, cinq espèces seule- ment appartenant à quatre familles furent inventoriées. .Des contenus stomacaux révélèrent la consommation de gamares, de vers et de mollusques gastéropodes (escargots) chez le Meunier rouge (Catostomus catostomus); de Fondule barré (Fundulus diaphanus), de Poulamon atlantique (Microgadus tomcod) et de meunier (Catastomus sp.) chez le Doré noir (Stizostedion canadense); de bars (Morone sp.), de Fondules barrés et d'autres poissons chez le Doré jaune (Stizostedion vitreum); de gamares chez la Perchaude;

et enfin d'écrevisses et de gamares chez le Poulamon atlantique (annexe 2).

Plus tard, Pêches et Océans Canada a fait des pêches expérimentales en face de Sainte-Anne-de-Beaupré à trois stations. Des filets maillants installés sur l'herbacaie et la zone de vase (slikke) perpendiculairement à la rive de même que des verveux ont été utilisés. Ils ont rencontré 12 espèces de poissons appartenant à 10 familles (Grondin et Nadeau 1986)

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- 4 -

(annexe 3). Des Poulamons atlantique et des Éperlans arc-en-ciel furent trouvés dans des estomacs de Doré jaune. Du Poulamon atlantique avait consommé des fretins de la même espèce.

Par ailleurs, Dutil et Fortin (1983) ont mis en évidence l'importance des marais intertidaux, à Kamouraska; ils ont trouvé 12 espèces dans le marais dont plusieurs ont déjà été rapportées dans le secteur de la Côte de Beaupré; sept autres espèces se sont ajoutées pour la batture vaseuse.

Les poissons fréquentent le marais principalement pour s'alimenter alors qu'en début de saison, on retrouve des poissons d'un an dans le cas du Poulamon atlantique et de l'Éperlan arc-en-ciel; plus tard dans l'été, ils sont remplacés par les alèvins (0+) de la même espèce. Les marelles de la zone de Spartina patens, zone touchée par les plus hautes marées seule- ment, servent de lieux de reproduction à trois espèces d'épinoches dont l'Épinoche à trois épines présente sur la Côte de Beaupré (Whoriskey and Fitzgerald 1989).

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3. DESCRIPTION DU MILIEU

3.1 Hydrologie

La portion du fleuve couverte par l'inventaire de 1989 appartient à la partie haute de l'estuaire moyen. On y rencontre des marées variant entre 3,4 et 6,4 mètres. L'eau est généralement douce sauf vers Sainte-Anne de Beaupré où elle peut être légèrement saumâtre à marée haute. La vitesse de l'eau peut atteindre 1,3 m/sec au baissant dans le centre du bras nord.

3.2 Géologie et géomorphologie

On retrouve dans la région les trois principales formations géologiques du Québec soit les Appalaches, du côté de l'Ile d'Orléans, les Basses Terres laurentiennes en un mince ruban sur la Côte de Beaupré; et le Bouclier canadien qui vient border les Basses Terres.

Sur les rives, les limons, les argiles et le sable sont les principaux matériaux qu'ont laissé les glaciations et le passage de la mer de Cham- plain. Ces matériaux fins sont sensibles à l'érosion particulièrement lorsqu'ils sont mis à nu et que s'exerce le jeu des marées et des glaces.

L'eau du bras nord est plus turbide qu'à l'amont surtout de par la pré- sence d'argiles colloïdales maintenues en suspension par l'action des

marées; du sable et des silts fins sont transportés sur le fond par char- riage et viennent se déposer au centre du chenal (CENTREAU 1972).

3.3 ' Végétation et faune

De sa partie haute vers le bas, le littoral présente une transition plus ou moins graduelle selon l'endroit; on rencontre d'abord le milieu ter- restre dans la partie la plus haute (4,0 à 2,9 m d'altitude) caractérisée par la présence d'arbres tels que le Frêne rouge, le Saule arborescent, l'Orme d'Amérique et le Peuplier baumier (figure 1); entre 3,0 et 1,7 m, les saules puis l'Aulne rugueux forment le marécage arbustif; plus bas

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côtier Marais intertidal Marécage

Saulaie

arborescente

arbustive Prairie riparienne Marais à scirpe Secteur dénudé

Fig.) Coupe transversale d'une batture sur la cite diBeapré (tiré de Association des Binlcrjisteq du Queltre, 1978).

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encore, l'herbacaie composée de différents groupements végétaux se rat- tachant à la prairie riparienne ou à la scirpaie complète la partie végé- talisée du littoral appelée le schorre; enfin la base dénudeé (la slikke) termine le littoral (annexe 4).

Des inventaires de sauvagine eurent lieu aux printemps 1988 et 1989 et à l'automne 1988 pour documenter la fréquentation des habitats fauniques dans l'esprit de la loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, telle que modifiée en juin 1988 par la loi 15 en regard des habi- tats fauniques. L'ensemble du territoire, à l'exception d'une zone oc- cupant 18% de la côte, s'est classé comme habitat à sauvagine à cause des concentrations rencontrées (Banville et Saint -Onge, en préparation). Les oiseaux migrateurs, inventoriés appartiennent à plusieurs groupes: barbot- teurs, oies, plongeurs et canards de mer.

On rencontre également des animaux à fourrure (principalement du Rat musqué (Ondatra zibethicus) et plusieurs espèces d'oiseaux non gibier de plusieurs familles, certaines étant liées au milieu riverain (Ardeidés, Scolopacidés, Laridés...) et d'autres l'étant moins (Paridés, Turdidés, Picidés...).

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- 8

4. MATIgglEL ET MÉTHODE

La figure 2 montre la localisation des 16 stations de pêche de la saison 1989. Ces dernières étaient dispersées le long de la côte entre les rivières Montmorency et Sainte-Anne, souvent près d'un site où des travaux illégaux de remblayage avaient été effectués. Le filet maillant et les verveux furent les principaux engins utilisés; à quelques stations, une pêche électrique portative (au bord) et une pêche électrique montée sur bateau (au large) furent plus expérimentées qu'employées car les condi- tions de pêche étaient difficiles (turbidité, déchets flottants, profon- deur).

Les engins (filets et verveux) étaient généralement installés de soir à marée basse pour être relevés le lendemain matin à marée basse après avoir pêché la nuit pendant au moins une marée haute. Les verveux étaient installées sur la plus haute portion du littoral couverte par les marées comme cela pouvait être déterminé par les traces laissées par la marée haute précédente (vase, débris flottants). Il s'agissait de la partie basse de l'arbustaie ou de la partie haute de l'herbaçaie (la transition est souvent graduelle); c'était dans certains cas le début de l'arboraie.

Les filets étaient installés aux mêmes endroits, parfois parallèlement, parfois perpendiculairement à la rive.

Les journées de plus haute marée de chaque mois ont dû être choisies pour documenter l'utilisation par le poisson de la partie haute du littoral.

La proximité de ruisseaux ou de chenaux était recherchée car ils peuvent servir au poisson pour se déplacer entre les secteurs plus hauts et plus bas du littoral. Les pêches se sont déroulées entre le 21 avril et le 17 novembre 1989.

Les spécimens capturés étaient identifiés sur place, dénombrés et la mesure du plus petit et du plus grand spécimen de chaque station était notée. Une majorité de spécimens ont été conservés en bocal dans une

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ILE D'ORLÉANS

Figure 2. Localisation des stations de pêche en 1989.

A= Stations de pêche

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- 10 -

solution formolée à 4% pour examen sommaire du contenu stomacal au binocu- laire.

Quand aucune capture n'était faite à une station donnée, il y avait dépla- cement des engins et ceux-ci étaient alors laissés pour une autre journée et ainsi de suite tant qu'il n'y avait pas capture. Il fallait parfois attendre le mois suivant pour rencontrer des marées de même intensité. La présence de débris laissés par la marée sur les engins confirmait que celle-ci les avait atteints et couverts.

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5. RÉSULTAIS

Au total, 15 espèces de poissons appartenant à 10 familles furent cap- turées par les différents engins (tableau 1). Les espèces les plus fré- quentes ont été le Fondule barré, l'Épinoche à trois épines (Gasterosteus aculeatus) et le Poulamon atlantique. Les espèces les plus abondantes ont été les mêmes espèces sauf pour le Poulamon atlantique qui a été devancé par l'Alose savoureuse (Alosa sapidissima). Cette dernière espèce a surtout été capturée à deux stations par la pêche électrique sur bateau, le nombre de captures étant directement dépendant de la durée de la pêche.

Des Rats musqués, de Souris sauteuses sp. et un caneton ont aussi été capturés dans les engins; cela s'explique par le fait que les pêches se faisaient sur la partie haute de l'estran, zone de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique. On y retrouve donc des espèces animales caractéristiques de chacun de ces milieux.

L'examen sommaire des contenus stomacaux a démontré que les invertébrés retrouvés sur le littoral (gamares, vers, larves d'insectes) ont été les principaux organismes consommés par les espèces de poissons capturées, en particulier pour l'Alose savoureuse, les épinoches, le Fondule barré et le Grand Corégone (Coregonus clupeaformis) (tableau 2). On retrouve des poissons dans l'estomac des Doré noir, Lotte (Lota iota) et Poulamon atlantique. On a pu identifier des Fondule barré, Poulamon atlantique et meunier sp. parmi les poissons consommés.

Les poissons ont été capturés partout sur le littoral, dans le haut de l'herbaçaie, dans l'arbustaie et même à la limite de l'arboraie. La proximité des remblais n'a pas empêché la capture de poissons dans le secteur voisin et cela, même quand des engins de pêche étaient installés dans l'espace laissé entre deux remblais.

Plusieurs spécimens d'Épinoche à trois épines ont été capturés en colora- tion caractéristique de la période de reproduction; plusieurs femelles

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contenaient des oeufs qui sortaient à la moindre manipulation, donc à leur dernier stade de développement avant la fraye. On peut en déduire que cette espèce fraye dans les marelles situées dans l'arbustaie ou l'her- baçaie sur la Côte de Beaupré tel qu'observé à Kamouraska.

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Tableau 1. Espèces capturées à chacune des stations, 1989. NOMBRE DE CAP/MERS PAR STATION ON PEGON PRÉSENCE ESPECES Nombre de 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Total stations Alose savoureuse 2 43 11 56 3 Anguille d'Amérique 1 1 1 Carpe 1 3 4 2 Doré noir 7 7 1 Éperlan arc-en-ciel 1 4 1 6 3 Épinoche à cinq épines 1 6 3 10 3 Épinoche à trois épines 15 84 5 8 6 16 65 7 206 8 Pondule barré 317 8 2 8 1 2 1 53 9 401 9 Grand Corégone 2 1 3 2 Lotte 1 1 1 Meunier noir 1 1 2 2 Meunier rouge 1 3 4 2 Mulet à cornes 3 3 1 Perchaude 4 4 1 Poulamon atlantique 1 1 3 5 2 35 47 6 TOTAL 755

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Tableau 2. Résultats d'examen sommaire des contenus stomacaux

ESPECE CAPTURÉE

CAPTURES TOTALES

ESTOMACS VÉRIFIÉS

ESTOMACS VIDES

ESTOMACS PLEINS

INSECTES POISSONS CRUSTACÉS MOLLUSQUES VERS

Alose savoureuse

43 10 2 1 non non oui non oui

Carpe 1 1 1 0

Doré noir 4 4 1 3 non oui non non non

Éperlan

arc-en-ciel 6 4 1 3 non oui oui non non

Épinoche à

cinq épines 9 4 0 4 oui non oui non non

Épinoche à

trois épines 205 52 9 43 oui non oui non oui

Fondule

barré 162 13 5 8 oui non oui oui oui

Grand

Corégone 2 2 1 1 non non non oui non

Lotte 1 1 0 1 non oui non non non

Meunier rouge 1 1 1 0

Mulet à cornes 3 2 2 0

Perchaude 4 4 1 3 oui oui oui non non

Poulamon

atlantique 46 23 0 23 oui oui oui non oui

TOTAL 487 121 24 97

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6. DISCUSSION ET CONCLUSION

Le nombre d'espèces rencontrées est comparable à celui de Grondin et Nadeau (1986) mais inférieur à celui de Paquet (1974). Les espèces absen- tes sont les lamproies, le Gaspareau (Alosa pseudoharengus), les Salmoni- dés, le Grand Brochet, la Queue à tache noire (Notropis husdonius), la Ouitouche (Semotilus corporalis), le Baret (Morone americana), l'Achigan à petite bouche (Micropterus dolomieui), le Doré jaune et le Raseux de terre noir (Etheostoma nigrpm) alors que les nouvelles espèces sont le Grand Corégone, la Lotte et l'Épinoche à neuf épines (Pungitius pungitius).

L'Esturgeon noir (Acipenser oxyrhynchus) et l'Esturgeon ,jaune (Acipenser fluvescens) ont été capturés à l'été 1989 dans le bras nord de l'Ile d'Orléans en face de la Côte de Beaupré par d'autres équipes travaillant sur ces espèces (annexe 5).

Les changements dans le nombre d'espèces peuvent s'expliquer par le hasard relié aux pêches, par les différences entre les méthodes de pêche de chacune des campagnes de pêche, par les variations d'abondance des espèces dans le temps ou par une combinaison de ces facteurs. Les inventaires n'avaient pas pour objectif de quantifier l'abondance des espèces et on ne doit pas interpréter les résultats comme des variations en nombre; de plus, ils ne remettent pas en cause la valeur de l'un ou l'autre des inventaires.

La pêche dans ce type d'habitat est particulièrement difficile car il faut s'ajuster aux marées; celles-ci amènent souvent des débris flottants qui rendent les engins inopérants ou encore les obstruent et les déplacent avec le même résultat. L'eau turbide ne permet pas une bonne utilisation de la pêche électrique car les poissons choqués ne sont pas vus facile- ment. Le verveux s'est avéré l'engin le plus efficace dans ce type de milieu étant plus difficile à obstruer ou déplacer que le filet maillant.

Occasionnellement, il a fallu pêcher à nouveau et déplacer les engins en dehors de la zone où les débris ont tendance à se déposer en fonction des courants et de la végétation présente.

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Malgré ces inconvénients, les résultats démontrent bien l'importance de l'ensemble du littoral, et cela jusqu'à la limite des arbres, comme habi- tat du poisson. Celui-ci y vient surtout pour s'alimenter comme le démon- trent les contenus stomacaux examinés. On rencontre surtout des poissons de petite taille (Épinoches, Fondules, alevins) qui constituent un maillon de la chaîne alimentaire puisqu'ils consomment des invertébrés et qu'ils entrent ensuite dans la diète des espèces piscivores (dorés, Poulamon atlantique, Lotte) plus souvent associées aux eaux plus profondes. Ils assurent donc le transfert de ce qui est produit sur le littoral vers le milieu pélagique.

Le littoral est aussi un lieu de reproduction pour au moins une espèce de poisson (Épinoche à trois épines). Le marécage arbustif correspond à la zone de Spartina patens du secteur de Kamouraska où la même espèce a été étudiée et se reproduit. De plus, la capture de Rats musqués et de Souris sauteuses illustre également que le littoral est un milieu de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique.

La biomasse de poissons présente dans la marécage de Kamouraska était estimée à 946 g/1000 m2, soit environ 100 kg/ha (Dutil et Fortin 1983).

Sur la Côte de Beaupré, la capacité de support n'a pas été évaluée; elle peut être identique ou différente du fait que la salinité et les espèces présentes ne sont pas les mêmes. Toutefois, la présence de remblais sur le littoral prive le poisson de sites d'alimentation et de reproduction.

Celui-ci ne peut pas se concentrer ailleurs au-delà de la capacité de support du milieu. La compétition pour l'alimentation et pour les sites de reproduction fait que ces pertes d'habitat diminuent la productivité générale de l'ensemble de la côte et, par voie de conséquence, aussi de la partie plus profonde du fleuve.

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ÉQUIPE DE TRAVAIL

La récolte d'informations sur le terrain a été assurée par madame Hélène Beaulieu et messieurs Raymond Bossé, Clément Caron, Donald Carrier, Gaston Picard et Guy Trencia. Le texte a été révisé par madame Hélène Beaulieu et dactylographié par madame Jocelyne Beauchemin.

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LISTE DES RÉFÉRENCES

ASSOCIATION DES BIOLOGISTES DU QUÉBEC. 1978. Les battures de Beauport.

Mémoire pour les audiences publiques des 10-11-12 octobre 1978. 71 pages.

BANVILLE, D. et S. ST-ONGE. (en préparation). Résultats d'inventaire aérien de la sauvagine dans le corridor fluvial en 1988-1989, région de Québec.

CENTREAU. 1972. Projet d'aménagement du chenal nord de l'Ile d'Orléans;

projet d'opportunité. Gouvernement du Québec, ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche et Université Laval. 287 pages.

DUTIL, J.-D. et M. FORTIN. 1983. La communauté de poissons d'un marécage intertidal de l'estuaire du Saint-Laurent. Naturaliste canadien, 110:397-410.

GRONDIN, C. et R. NADEAU. 1986. Évaluation de la faune ichtyologique présente dans la zone littorale de la Côte de Beaupré en mai et juil- let 1986. Pêche et Océans Canada, Division de l'habitat du poisson.

Rapport manuscrit. 20 pages.

PAQUET, G. 1974. Étude physico-chimique et inventaire ichtyologique sommaire du fleuve Saint-Laurent, 1972 et 1973. Ministère du Touris- me, de la Chasse et de la Pêche, Service de l'aménagement et de l'ex- ploitation de la faune, rapport manuscrit. 12 pages, 5 figures, 8 tableaux et 9 pages d'annexes photographiques.

TRENCIA, G. 1978. Résultats de l'inventaire ichtyologique sommaire sur les battures de Beauport. Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune, rapport manuscrit. 10 pages.

WHORISKEY, F.G. and G.J. FITZGERALD. 1989. Breeding season habitat use by Sticklebacks (Pisces: Gasterosteidae) at Isle-Verte, Quebec.

Journal Canadien de Zoologie, 67:2126-2130

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LISTE DES ESPECES CAPTURÉES PAR LE MTCP EN 1972-73, LE LONG DE LA COTE DE BEAUPRÉ (PAQUET 1974)

STATION (N) ESPECE

Petromyzon marinus 13 (1) Acipenser oxyrhynchus 1 (2) Alosa pseudoharengus

Salmo salar 6 (1)

Salvelinus fontinalis 5 (1), 10 (1)

Osmerus mordax 3 (1), 11 (4), 19 (5), 21 (5)

Esox lucius 3 (1), 9 (2), 11 (1), 12 (1), 13 (3), 16 (1), 19 (2), 20 (1), 21 (1)

Cyprinus carpio 1, 4 et 9 (1) Notropis hudsonius 5 (1), 19 (1) Semotilus atromaculatus 14 (2)

Semotilus corporalis 19 (1)

Catostomus catostomus 1 (9), 2 (4), 3 (1), 4 (2), 6 (1), 7 (3), 9 (2), 10 (1), 11 (2), 14 (1), 16 (1), 18 (2) Catostomus commersoni 1 (1), 3 (1), 4, 5, 6, 9, 17, 19 (1)

Anguilla rostrata 13 (1)

Fundulus diaphanus 2 (179), 3 (1), 5 (1), 11 (2) Microgadus tomcod 6 (1), 11 (2), 18 (40), 21 (20)

Gasterosteus aculeatus 2 (52), 3 (9), 5 (6), 11 (1), 14 (10) Morone americana 1 (4), 3 (1), 5(4), 7 (1), 19 et 21 (1) Etheostoma nigrum 21 (4)

Perca flavescens 3, 9, 10, 14, 17 (1), 18 (4), 19 (24), 20 (5), 21 (18)

Stizostedion vitreum 10, 18 (1)

(25)

ANNEXE 2

LISTE DES ESPECES DE POISSONS CAPTURÉES SUR LES BATTURES DE BEAUFORT DU 11 AU 13 SEPTEMBRE 1978

LONGUEUR (aut)

POIDS (g)

SEXE CONTENUS STOMACAUX ESPECE

Meunier rouge 377 770 F Gamares

Catostomus 362 796 F 1 vers

castostomus 334 597 F Digérés

337 510 F Gastéropodes

338 583 M Gamares, castéropodes 343 583 F Gastéropodes

342 673 F Gamares

350 686 M Gamares, Gastéropodes 333 576 M Gastéropodes

356 612 F Digérés

353 636 F Digérés

337 618 F Gastéropodes

356 689 M Gamares, gastéropodes

345 622 F Digérés

320 475 F Digérés

Doré noir 228 125 M 2 fondules barrés Stizostedion 351 561 F 1 poulamon - 1 meunier

canadense 300 312 M 2 poissons sp.

292 299 F ? poissons sp.

286 263 F Digérés

Doré jaune 517 1700 M Digérés

Stizostedion 246 178 F 1 poisson sp.

vitreum 258 215 F ? poissons sp.

290 327 F 5 petits bars - 4 poissons sp.

440 1282 F 4 fondules barrés

Perchaude 190 94 F Gamares

Perca flavescens

Poulamon ' 230 90 F 1 écrevisse, gamares Microgadus tomcod 217 81 F Gamares

195 69 F Gamares

190 62 F Gamares

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ABONDANCE RELATIVE DES CAPTURES, COTE DE BEAUPRÉ, MAI ET JUILLET 1986 ((RONDIN ET NADEAU 1986)

Nam latin

PÉRIODE DE CAPTURE Mai Juillet ESPECE

Nom français

Gaspareail

Omble de fontaine

Alosa pseudoharengus 01 Salvelinus fontinalis o

Grand corégone Coregonus clupeaformis

Éperlan arc-en-ciel Osmerus mordax +++

Meunier rouge Catostomus catostomus ++ ++

Meunier noir Catostomus commersoni

Fondule barré Fondulus diaphanus o

Poulamon atlantique Microgadus tomcod +++

Épinoche à quatre épines Apeltes quadracus o Épinoche à trois épines Gasterosteus aculeatus ++

Bar-perche Morone americana

Doré Stizostedion vitreum ++

1 Cote d'abondance: o = un individu + = rare (1 à 10), ++ = fréquent (10 à 50) +++ = abondant (> 50)

(27)

ANNE 4

NOMS FRANÇAIS ET SCIENTIFIQUES DES ESPECES WeeALES NCIMMÉES DANS LE RAPPORT

NOM FRANÇAIS NOMS SCIENTIFIQUES

Frêne rouge Fraxinus pennsylvanica Saule arborescent Salix sp,

Orme d'Amérique Ulnius americana Peuplier baumier Populus balsamifera Saules (arbustifs) Salix sp.

Aulne rugueux Alnus rugosa

(28)

Record STATION MAILLE CATCH ESPECE LF AGE

270 0001 8 0 AO 970

271 0001 6 0 AO 1120

272 0001 6 0 AO 1080

273 0001 6 0 AO 1150

274 0001 6 0 AO 1220

275 0001 6 0 AO 940

276 0001 5 0 'AO 1080

277 0001 5 0 AO 960

278 0001 5 0 AO 750 3

279 0002 8 0 AO 1020

280 0002 8 0 AO 980

281 0002 8 0 AO 780

282 0002 8 0 AO 990

283 0002 8 0 AO 960

284 0002 8 0 AO 790

285 0002 8 0 AO 990

286 0002 8 0 AO 990 7

287 0002 8 0 AO 980 6

288 0002 8 0 AO 1030 8

289 0002 8 0 AO 1100

290 0002 8 0 AO 1060

291 0002 8 0 AO 950

292 0002 8 0 AO 770

293 0002 8 0 AO 1010

294 0002 8 0 AO 1000

295 0002 8 0 AO 960

296 0003 8 0 AO 1280

297 0003 8 0 AO 1280

298 0003 8 0 AO 1430

299 0003 8 0 AO 1220

300 0003 8 0 AO 1060

301 0003 8 0 AO 1210 LÉGENDE DES RÉSULTATS DE PÊCHE

302 0003 8 0 A0 1290

303 0003 8 0 AO 1090 Record# = numéro de l'enregistrement au fichier

304 0003 8 0 AO 1290

305 0003 8 0 AO 1030 6 Station = réfère à la carte

306 0003 8 0 AO 970 7 Maille = maille étirée en pouces

307 0003 8 0 AO 1230 15

308 0003 8 0 AO 1250 13 Catch = oui ou non

309 0003 8 0 AO 1320 Espèce = AO = Esturgeon noir

310 0003 8 0 AO 940 AF = Esturgeon jaune

311 312

0003

0004 8 0

6 N A() 1120

0 LF = longueur à la touche en mm

3 13 0004 8 N 0 AGE = âge estimé des spécimens morts lors

314 0004 5 N 780 de la capture

315 0005 5 0 AO 930

316 0005 6 N 0

317 0005 8 0 AO 1380

318 0005 8 0 AO 1090

319 0006 8 N 0

320 0006 8 N 0

321 0006 6 N 0

322 0006 5 0 A0 740

323 0006 5 0 AO 740

:324 0006 5 0 AF 660

(29)

CD

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