Maraîchage
N°07 9 avril 2021
Référent filière & rédacteurs
Pauline DUVAL Chambre d’agriculture du 13
p.duval@bouches-du- rhone.chambagri.fr Directeur de publication
André BERNARD Président de la chambre régionale d’Agriculture Provence
Alpes-Côte d’Azur Maison des agriculteurs 22 Avenue Henri Pontier 13626 Aix en Provence cedex 1
bsv@paca.chambagri.fr
Supervision DRAAF Service régional de l’Alimentation PACA 132 boulevard de Paris
13000 Marseille
PACA
AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO
Le BSV PACA change de forme. Pour plus de facilité de lecture, il est désormais possible de cliquer pour naviguer entre les différentes rubriques du BSV.
Salade
A retenir :
• Cas de Bremia en sous-abri
• Progression des pucerons en plein champ
Tomate sous abri
A retenir :
• Botrytis et aleurodes en augmentation
Fraise sous abri
A retenir :
• Pucerons, thrips et oïdium en augmentation
Melon
A retenir :
• Pucerons en augmentation
Courgette
A retenir :
• Pucerons en augmentation sous-abri
• Accident de gel en plein champ
Aubergine sous abri
A retenir :
• Pucerons en augmentation
Spodoptera littoralis
Bioagresseur parcelles touchées / parcelles observées
Niveau de
pression Evolution
Aleurodes 3/8 Moyen
PunaiseNesidiocoris 2/8 Faible
Acariens 3/8 + hors réseau (1) Faible
Acariose bronzée 1/8 Faible =
Tuta absoluta 3/8 Faible =
Cochenille 1/8 + hors réseau (1) Faible =
Pucerons 2/8 Faible 1reobs
Oïdium 1/8 Faible =
Botrytis 4/8 Moyen
Cladosporiose 1/8 + hors réseau (1) Faible
TSWV 1/8 Faible =
Synthèse de pressions observées du 27 mars au 9 avril 2021
Tendance par rapport au BSV précédent :à la hausseà la baisse = stable Date de
plantation
Nombre de parcelles Stade
Hors-sol Sol
Août 1 (Brioso) R23 (BBCH 89)
Novembre 1 (Clyde) R4 (BBCH 89)
Décembre 2 (Clyde,
Cauralina) R2 (BBCH 89)
Février 1 (Cauralina) F4 (BBCH 64)
Mars 1 (divers) 2 (Marbonne,
vrac) F1-F3 (BBCH 63)
Situation des parcelles du réseau TOMATE SOUS ABRI
BSV n° 07 du 09/04/2021- reproduction seulement dans son intégralité , reproduction partielle interdite
TOMATE SOUS ABRI Aleurodes
Observations
Dans la parcelle précoce, les populations (Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum) sont toujours observées de façon généralisée. Les effectifs sont stables : en moyenne 5 à 15 aleurodes/plante. Les foyers sont moins importants avec un nombre de larves en diminution.
Les aleurodes sont maintenant plus souvent observés dans les autres parcelles en sol et hors-sol. Trialeurodesa été observé sur 90% de plantes dans la jeune plantation en sol et sur 10% des plantes dans une culture hors-sol.
AdultesT. vaporariorum
Gestion du risque
L’installation des Macrolophus est déterminante pour la gestion des aleurodes. Toutes les interventions sur la culture doivent être raisonnées en fonction du niveaud’installation des auxiliaires et de la présence de ravageurs.
En début de culture, la surveillance est donc essentielle (panneaux jaunes, observations). Pour gérer les premiers foyers, le temps que la PBI se mette en place, il est recommandé de réaliser des interventions localisées en tenant compte del’installation desMacrolophus:
• Renforcer localement les panneaux englués pour piéger les adultes
• Effeuillage en cas de forte présence de larves
• Lâcher complémentaire deMacrolophus pygmaeussur les foyers
• Application de champignon entomopathogène généralisé (action larvicide)
• Lâcher de parasitoïdes (Encarsia formosa, Eretmocerus eremicus) généralisés pour une action larvicide
• Application de substances asséchantes en tête de plantes sur adultes
• Aspiration des adultes d’aleurodes en tête de plante lorsque les effectifs sont importants
Punaise Nesidiocoris Observations
Les punaisesNesidiocoris(Cyrtopeltis) sont en augmentation : 2 parcelles concernées dont une avec un niveau moyen en hausse.
Gestion du risque
Ces punaises sont prédatrices des aleurodes et d’autres ravageurs. Elles peuvent donc servir à réguler les ravageurs dans la culture mais peuvent être un frein au développement de la PBI et générer des dégâts sur plantes en cas de forte population. Avec l’augmentation des jours et des températures moyennes, le développement de Nesidiocoris va être plus important. Il est conseillé d’installer des panneaux jaunes à glue sèche dans les secteurs où les punaises sont observées.
Auxiliaires de PBI
Dans 2 parcelles, les populations de Macrolophus sont élevées et permettent de prédater efficacement les aleurodes (15-20/plante). Des effectifs trop importants de Macrolophus peuvent cependant occasionner des dégâts liés aux piqûres sur les bouquets. Dans les autres cultures, les populations sont faibles à moyenne, encore peu développés ou en cours d’installation.
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TOMATE SOUS ABRI
Acariose bronzée Observations
L’acariose bronzée est présente seulement dans la parcelle hors-sol précoce avec un niveaud’attaque moyen et stable.
Gestion du risque
Cet acarien microscopique (Aculops lycopersici) a un développement très rapide et se dissémine de plante à plante très facilement. Les premiers foyers doivent donc être maîtrisés rapidement. L’utilisation du soufre en application localisée est partiellement efficace et doit impérativement être répétée avec un volume d’eau important et une pression d’application élevée. Il ne faut pas se contenter d’observer les nécroses sur le bas des tiges mais surveiller la présence d’acariens en haut des plantes pour évaluer la dynamiqued’évolution.
Attaque d’A.
lyopersici
Acariens Observations
Les acariens tétranyques sont en augmentation significative sur cette période. On en trouve dans plusieurs parcelles sur 10 à 20% des plantes en sol et hors-sol. La pression est jugée faible mais en hausse.
Gestion du risque
La détection des foyers et les interventions localisées éviteront un traitement généralisé dans la culture lorsque les températures augmenteront. (1) Le retrait des feuilles contaminéesest une première intervention utile lors del’observation des foyers. (2) Des auxiliaires (Phytoseiulus persimilis) sont efficaces lorsqu’ils sont introduits préventivement ou rapidement sur les zones de foyers. Des Macrolophus bien installés vont aussi aider au contrôle du ravageur. (3) Des solutions de biocontrôle existent mais ont des résultats variables sur acariens en tomate. Elles doivent être utilisées avec précaution en présence d’auxiliaires dans la culture. Des applications sur foyers sont recommandées avant une généralisation à la culture.
Détection des acariens sous les
feuilles
Pucerons Observations
Les pucerons sont de nouveau signalés cette fois dans 2 parcelles en sol à un stade précoce (plantation et F4).
Gestion du risque
Les pucerons peuvent être problématiques sur tomate dans certains cas. Il est préférable de ne pas trop fertiliser les cultures : l’excès d’azote rend les plantes plus attractives. Les premiers individus doivent être éliminés manuellement pour retarderl’infestation. Des auxiliaires (parasitoïdes) peuvent être lâchés dans la culture de manière généralisée en attendant que les prédateurs naturels pénètrent dans la parcelle.
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TOMATE SOUS ABRI
Tuta absoluta Observations
Détection de très rares galeries dans 3 cultures hors-sol du réseau (10 à 20% des plantes). Aucun piégeage de papillon signalé. La pression est faible.
Gestion du risque
Tuta absolutaest un ravageur important de la tomate pour lequel une stratégie de protection solide doit être mise en œuvre. La technique de confusion sexuelle permet de diffuser des phéromones en quantité et empêche la reproduction de Tutadansl’enceinte de la serre. Les diffuseurs doivent être renouvelés à temps et à dose pleine pour continuer à protéger la culture.
Ce moyen de protection biologique doit être combiné à d’autres mesures de protection :
• le retrait des premières galeries en éliminant les feuilles touchées
• une population deMacrolophusbien installés pour la prédation
• l’application de produits à base deBacillus thuringiensis
• lâchers de parasitoïdesTrichogramma achaeae
• Le piégeage massif des papillons en cas de vols importants (panneaux jaunes, lampes UV).
Les zones de circulation d'air (allées, bordures) sont souvent les premières touchées : elles doivent constituer des zones de surveillance.
Larve de T.
absoluta
Cochenille Observations
La cochenille a été détectée depuis fin janvier dans une des parcelles hors-sol. Elle est toujours présente et non contrôlée. Ce ravageur est aussi signalé dans une parcelle hors du réseau avec un niveau d’infestation assez important et évolutif.
Gestion du risque
La cochenille est un ravageur de plus en plus présent dans les cultures de tomate, notamment en culture hors-sol. Elle se maintient dans les serres malgré le vide sanitaire pratiqué entre 2 cultures.
Leur dissémination de plante à plante est rapide et les moyens de protection sont peu nombreux.
Un nettoyage manuel des tiges touchées avec du savon peut être une solution pour les premiers foyers. L’effeuillage permet de bien dégager la zone touchée pour intervenir localement avec des produits de biocontrôle. Des applications du champignon Beauvaria bassiana ont montré de bons résultats sur la période printanière avec un taux d’humidité suffisant. L’efficacité diminue en période estivale. L’effet secondaire de produits de biocontrôle de contact peut être aussi intéressant en application localisée sur les foyers.
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TOMATE SOUS ABRI
Botrytis Observations
Le botrytis est toujours en augmentation sur cette période : les 3 parcelles hors-sol déjà touchées précédemment ont un taux de contamination de 10 à 30% des plantes. Le botrytis est aussi présent dans une jeune culture en sol. La pression est moyenne et en augmentation.
Gestion du risque
La protection contre cette maladie est basée avant tout sur des méthodes préventives et une bonne gestion du climat. La période printanière avec des écarts de température importants devient propice au développement du botrytis. La condensation dans les serres hors-sol doit particulièrement être évitée.
▪ Créer des conditions de culture défavorables au champignon avec du chauffage (qui permet d’assécher les plantes) et une conduite sans excès de végétation. L’évacuation régulière hors de la serre des feuilles issues de l’effeuillage permettra de réduire l’hygrométrie à proximité des plantes.
▪ Le travail sur les plantes, notamment l’effeuillage doit être fait avec le plus grand soin et dans des conditions asséchantes (journée ensoleillée) pour éviterl’installation du botrytis sur les blessures.
▪ Des stimulateurs de défense des plantes (SDP) peuvent être appliqués AVANTl’arrivée de la maladie lorsque les conditions sont à risque.
▪ Il existe des produits de biocontrôle à base de champignon antagoniste, bactéries ou levures. Ces solutions peuvent être utilisées de manière préventive et tant que la présence est faible dans la culture
▪ Les premières plantes touchées doivent être soignées immédiatement pour éviter la sporulation du champignon et l’installation de l’inoculum dans la serre
Botrytis sur feuilles
« Taches fantômes » sur fruits
Oïdium
Observations
L’oïdium ne touche plus que 10% des plantes dans la parcelle hors-sol concernée depuis l’automne.
Gestion du risque
Contre l’oïdium, les interventions alternatives sont plus efficaces si elles sont préventives ou si elles sont mises en place dès les premières taches, avec des renouvellements fréquents sur les périodes à risques. Ce sont généralement des produits asséchants (à base de soufre, bicarbonate de potassium). Il existe désormais des variétés possédant une tolérance à l’oïdium blanc (résistance intermédiaire nommée On pour Oïdium neolycopersici) ou l’oïdium jaune (résistance intermédiaire nommée Lt pourLeveillula taurica).
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TOMATE SOUS ABRI
Cladosporiose Observations
Les premières taches de cladosporiose (Passalora fulva) sont observées depuis 3 semaines dans une parcelle hors-sol sur variété sensible. Pression faible pour l’instant. Elle est également apparue dans une jeune culture en sol sous tunnel hors du réseau.
Gestion du risque
La protection contre cette maladie est basée avant tout sur la résistance génétiquedes variétés. La résistance est identifiée Pf(A-E) pour les 5 races dePassalora fulva. Mais de nombreuses variétés de diversification produites actuellement sont dépourvues de résistances et les moyens de protection ne sont pas nombreux :
▪ A détection des premières contaminations, uneffeuillageavec évacuation des feuilles hors de la serre peut réduirel’inoculum et la propagation de la maladie
▪ L’aération de l’abri avec une conduite plus sèche sera défavorable au champignon.
Il y a peu de références actuelles sur les produits de biocontrôle homologués en tomate qui pourraient avoir une action sur la cladosporiose. Des applications préventives et répétées de champignons antagonistes ou des stimulateurs de défense des plantes sont des pistes de travail.
Plus d’informations : http://ephytia.inra.fr/fr/C/4999/Tomate-Passalora-fulva- cladosporiose
Taches de Cladosporiose sur la
face supérieure et inférieure des feuilles
TSWV
Observations
Une parcelle hors-sol dans le réseau est concernée par le TSWV mais les plants présentant des symptômes ont été arrachés. La contamination se stabilise. Hors du réseau, deux autres parcelles situées Sud Alpilles ont été touchées par le TSWV en sol et hors-sol. La présence de thrips a été aussi constatée.
Gestion du risque
Le thrips est le vecteur du virus TSWV sur les tomates sensibles. Les plantes porteuses de cette maladie présentent des nécroses foliaires et un rabougrissement qui bloque la plante. Les fruits sont aussi rapidement altérés par des mosaïques et des déformations.
Les moyens de prévention de ce problème portent principalement sur le choix d’une variété résistante au TSWV.
Sinon, la détection précoce et la régulation des populations de thrips est indispensable. Certains secteurs y sont particulièrement sensibles.
Plants touchés par le virus du TSWV transmis par thrips
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SALADE
Attention : le faible nombre de parcelles en observation ne rend le réseau que peu représentatif du niveau de pression régional. L’observation de vos parcelles est indispensable à une bonne analyse du risque.
Bioagresseur Parcelles touchées / parcelles observées
Niveau de
pression Evolution
Limaces / Escargots 1/3 Faible =
Pucerons 1/3 Moyenne 1èreobs.
Adventices 1/3 Faible 1èreobs.
Situation des parcelles du réseau plein champ
Synthèse de pressions observées du 30 mars au 9 avril 2021
Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable Date de
plantation
Nombre de parcelles
Stades
phénologiques Localisation
Mars 2 Jeunes plantations
à 10-13 feuilles
Alleins (13), Cabannes (13)
Avril 1 Jeunes plantations Alleins (13)
BSV n° 07 du 09/04/21 - reproduction seulement dans son intégralité , reproduction partielle interdite Bioagresseur Parcelles touchées /
parcelles observées
Niveau de
pression Evolution
Bremia Parcelle hors réseau Elevée 1èreobs.
Cas particulier en sous-abri : attaque de Bremia
Observations
Le bremia, mildiou de la salade, a été signalé sur une parcelle à Saint-Andiol (13) avec 100% de pertes. En cette fin de saison, certaines variétés de salade ont été plus sensibles que d’autres aux attaques de bremia ; y compris des variétés aux résistances complètes Bl 16 -36.
Gestion du risque
En plus des préconisations variétales, la lutte se base essentiellement sur les mesures de prophylaxie : contrôle sanitaire à la réception des plants, destruction des résidus de culture etc ; ainsi qu’une bonne maîtrise de l’irrigation et de l’aération des abris pour limiter le développement de la maladie.
Bremia lactucae
SALADE PLEIN CHAMP
Adventices Observations
Des adventices ont été relevées sur une parcelle à un faible niveau de pression.
Auxiliaires indigènes :
Des coccinelles ont été observées sur des adventices en bordure d’une parcelle. Elles jouent un rôle important dans la régulation naturelle des pucerons.
Gestion du risque
Le paillage permet de limiter le développement des adventices en pleine parcelle. En revanche, en bordure de parcelle, la présence de flore spontanée n’est pas problématique. Selon les espèces identifiées, elles favorisent la biodiversité en hébergeant des auxiliaires bénéfiques à la régulation des ravageurs de votre culture. Vous pouvez consulter le guide de la flore spontanée propice aux auxiliaires en maraîchagepour connaître davantage le rôle fonctionnel de votre flore.
Coccinelle sur flore spontanée
BSV n° 07 du 09/04/21 - reproduction seulement dans son intégralité , reproduction partielle interdite
Pucerons Observations
Des foyers de pucerons de classe 1 (1 à 3 pucerons) ont été observés sur 80% des plantsd’une parcelle du réseau.
Gestion du risque
Soyez vigilant, les populations de pucerons progressent très rapidement.
Pour maîtriser ce ravageur, il faut intervenir dès l’apparition des premiers individus pour ne pas être débordé par la suite. Une observation régulière de la parcelle est donc primordiale.
Adulte ailé - puceron de la laitue N. ribisnigri
L’utilisation de variétés résistantes ou tolérantes au puceron Nasanovia ribisnigri (gène Nr) est fortement recommandée pour limiter les attaques.
Limaces et escargots Observations
Des limaces et escargots ont été observés sur une parcelle du réseau. La pression est faible.
Gestion du risque
Maintenir les abords de la parcelle dégagés permettra de limiter la prolifération des mollusques, ainsi que leur entrée sur la parcelle. Il existe des produits de biocontrôle à base de phosphates ferriques contre ces ravageurs.
FRAISE SOUS ABRI
Bioagresseur parcelles touchées / parcelles observées
Niveau de
pression Evolution
Pucerons 9/12 + Hors réseau (1) Moyen
Thrips 4/12 + Hors réseau (1) Faible
Acariens tétranyques 1/12 + Hors réseau (1) Faible =
Noctuelles 2/12 Faible =
Aleurodes 2/12 Faible =
Oïdium 5/12 Moyen
Botrytis 2/12 Faible =
Situation des parcelles du réseau
Synthèse de pressions observées du 2 au 7 avril
Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable
Pucerons Observations
Des pucerons sont observés sur les ¾ des parcelles du réseau et sur une parcelle hors du réseau.
La pression est faible à élevée selon les sites avec 5 à 100 % des plantes atteintes.
Gestion du risque
Une surveillance régulière de la culture est essentielle pour repérer rapidement les premiers foyers. Dés la première détection il est recommandé d’intervenir avec des applications localisées sur les foyers et/ou d’introduire des auxiliaires. Des produits de biocontrôle à base de sels potassiques d’acides gras ou de maltodextrine peuvent être utilisés.
Des éléments de stratégie de Protection Biologique Intégrée sont détaillés dans la fiche Ressources : « Protection Biologique Intégrée du fraisier sous abri » disponible sur le site del’APREL :www.aprel.fr
Période de plantation Nombre de
parcelles Stade physiologique
Eté 2020 4 Floraison à récolte
Hiver 2020-2021 8 Récolte
Pucerons sur fraisier
BSV n° 07 du 09/04/2021 - reproduction seulement dans son intégralité , reproduction partielle interdite
FRAISE SOUS ABRI
Acariens tétranyques Observations
Les acariens tétranyques sont signalés sur une seule parcelle du réseau à un niveau faible avec 20 % des plantes atteintes. Une parcelle hors réseau est également touchée à un niveau moyen avec 25 % des plantes atteintes. Le développement de ce ravageur est favorisé par un climat chaud et sec.
Gestion du risque
Les acariens tétranyques se situent sur la face inférieure des feuilles notamment sur les feuilles les plus anciennes. Il est donc important de bien observer les plantes. Des auxiliaires peuvent être utilisés, il s’agit essentiellement d’acariens prédateurs : Neoseiulus californicus par exemple qui peut être installé préventivement sur la culture ou Phytoseiulus persimilisplus adapté pour gérer des foyers.L’utilisation de ces auxiliaires est à anticiper car leur installation est longue.
Thrips
Observations
On observe des thrips sur un tiers des parcelles du réseau et sur une parcelle hors du réseau. La pression est en hausse, elle est faible à élevée selon les sites avec 5 à 100 % des plantes atteintes.
Gestion du risque
Une détection précoce des premiers individus est nécessaire pour limiter les attaques : utiliser des panneaux englués et bien surveiller les fleurs.
Des auxiliaires peuvent être utilisés, il s’agit principalement de Neoseiulus cucumeris,d’Amblyseius swirskiiou encored’Orius spp. Il est
importantd’anticiper les lâchers d’auxiliaires. Thrips
Tetranychus urticae© Philippe Lebeaux
Noctuelles défoliatrices Observations
Des dégâts de noctuelles défoliatrices sont à nouveau signalés sur 2 parcelles du réseau à un niveau faible avec 5 % de plantes atteintes.
Gestion du risque
Une détection précoce des pontes et/ou des premières larves est nécessaire pour limiter les dégâts sur la culture. Les noctuelles défoliatrices peuvent être maîtrisées par des applications de produits de biocontrôle à base de Bacillus thuringiensis. Ces produits sont efficaces uniquement par ingestion sur les stades jeunes d’où la nécessité d’une intervention précoce et éventuellement d’un renouvellement de l’application si de nouvelles pontes sont observées.
Dégâts et larves de noctuelles défoliatrices
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FRAISE SOUS ABRI
Oïdium
Observations
La présence d’oïdium est en augmentation : 5 parcelles du réseau sont maintenant atteintes à un niveau faible à moyen avec 5 à 50 % des plantes touchés (dégâts principalement sur fruits).
Gestion du risque
La principale mesure prophylactique à mettre enœuvre contre cette maladie est le choix de variétés peu sensibles…
Plusieurs produits de biocontrôle sont utilisables pour protéger les cultures de fraise contre l’oïdium, ils doivent être utilisés précocement et répétés pour permettre un contrôle efficace de la maladie. Ces solutions de biocontrôle sont à utiliser tant que la pression est faible et la majorité doit être appliquée de manière préventive.
Oïdium sur fruit
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Aleurodes Observations
Deux parcelles du réseau sont touchées à un niveau faible avec 5 à 50 % de plantes atteintes. Ce ravageur est rarement signalé sur fraise et iln’occasionne généralement pas de dégâts directs.
Botrytis Observations
DuBotrytisest signalé à un niveau moyen sur une parcelle du réseau avec 10 % de plantes atteintes.
Les dégâts sont liés à une aération insuffisante sur ce site.
Gestion du risque
Cette maladie est favorisée par des conditions de culture humides, il est donc important d’assurer une bonne aération pour limiter son développement.
De plus, il est possible d’utiliser de manière préventive des produits de biocontrôle à base de champignon antagoniste, de levures ou de bactéries. Ces solutions de biocontrôle sont à utiliser tant que la pression est faible.
COURGETTE
Situation des parcelles du réseau
Attention : le faible nombre de parcelles en observation ne rend le réseau que peu représentatif du niveau de pression régional. L’observation de vos parcelles est indispensable à une bonne analyse du risque.
BSV n° 07 du 09/04/21 - reproduction seulement dans son intégralité , reproduction partielle interdite Date de
plantation
Nombre de parcelles
Stade
phénologique Localisation Février 2 sous-abri Nouaison à récolte Arles (13),
Berre l’Etang (13) Avril 1 plein champ Jeune plantation Mallemort (13)
Bioagresseur Parcelles touchées /
parcelles observées Niveau de pression Evolution
Pucerons 2/3 Moyenne
Oïdium 1/3 Faible 1èreobs.
Accident climatique : gel 1/3 Elevée 1èreobs.
Pucerons Observations
Les pucerons sont présents sur les deux parcelles du réseau à une pression faible-moyenne avec des foyers de classe 1 (1 à 10 pucerons isolés) à 2 (10 à 100 pucerons) sur 10 à 20% des plants observés.
Attention, les journées plutôt chaudes favorisent le développement des pucerons.
Auxiliaires indigènes : Des syrphes et des hyménoptères Aphidius sp. ont été identifiés sur une parcelle. Ils jouent un rôle important dans la régulation naturelle des populations de pucerons.
Gestion du risque
Le puceron est un vecteur important de virus. Il peut, par ailleurs, provoquer des dégâts en favorisant le développement de la fumagine.
En cas de forte attaque, le développement de la plante peut être ralenti. La gestion des premiers foyers est primordiale pour une lutte efficace. Observer les parcelles régulièrement.
En serre, la lutte biologique permet de réguler sérieusement les populations de pucerons avec des lâchers d’auxiliaires tels que Aphidius colemani, parasitoïde notamment des espèces Myzus persicaeetAphis gossypii. Il existe également des produits de biocontrôle à base de savon.
Synthèse de pressions observées du 18 au 22 mars 2021
Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable
Aphis gossypi© Ephytia
Myzus persicae© Ephytia
Aphidius colemani© Ephytia
COURGETTE
Oïdium
Observations
La maladie a été signalée sur 10% des plants observés avec une tache sur 1 à 2 feuilles ; la pression est pourl’instant faible.
Gestion du risque
L’oïdium se développe rapidement et nécessite d’agir dès apparition des premières attaques. Il est conseillé d’éliminer rapidement les premières feuilles attaquées ainsi que les vieilles feuilles, les débris végétaux et les adventices pouvant servir de réservoirs pour le champignon parasite. La gestion del’irrigation et de l’aération est également essentielle sous abri pour gérer l’hygrométrie favorable à son développement. Enfin pour limiter les attaques, il existe des produits de biocontrôle à base de soufre, bicarbonate de potassium,d’huile essentielle d’orange douce ou bien de
microorganismes antagonistes. Développement d’Oïdium
© Ephytia
BSV n° 07 du 09/04/21 - reproduction seulement dans son intégralité , reproduction partielle interdite
Accident climatique : gel Observations
Suite à la nuit du 8 avril, la jeune plantation en plein champ dans les Bouches-du-Rhône n’a pas survécu àl’épisode de gel malgré la présence de voile P17. Toute la parcelle est à replanter.
Gestion du risque
La présence de voile P17 en culture de plein champ permet de limiter les dégâts liés au gel. Les circonstances ne le permettent pas toujours.
Bioagresseur Parcelles touchées /
parcelles observées Niveau de pression Evolution
Pucerons 2/6 (+1 hors réseau) Faible
Acariens 1/6 Faible
Oïdium 0/6 Faible -
Nématodes 1/6 Faible 1ère obs
Situation des parcelles du réseau
Date de plantation
Nombre de
parcelles Stade Zone
23 février 1 Floraison femelle Tarascon
3 mars 2 Floraison mâle Carpentras, Pernes
10-13 mars 3 Développement
végétatif
Pernes, Meyreuil, Chateaurenard
Synthèse de pressions observées du 27 mars au 09 avril 2021
Tendance par rapport au BSV précédent : à la hausse à la baisse = stable
MELON SOUS ABRI
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Pucerons Observations
Des pucerons ont été signalés sur deux parcelles du réseau et une parcelle hors réseau d’observation. Le niveau de pression reste faible avec environ 5% des plantes présentant moins de 5 pucerons.
On retrouve quelques coccinelles dans les cultures.
Gestion du risque
Attention aux foyers déjà installés, malgré les températures fraiches, les populations peuvent se développer. Surveillez régulièrement les cultures pour détecter précocement leur présence. Une élimination manuelle des premiers foyers peut permettre de limiterl’infestation.
Parasitisme par Aphidius colemani
En culture sous abri, la protection intégrée est possible notamment avec des apports de parasitoïdes (Aphidius colemani)soit parl’intermédiaire de plantes relais, soit en flacons sur la base de 2 ou 3 lâchers. Pour plus d’informations :Fiche APREL – Des plantes relais contre le puceron
MELON SOUS ABRI
Acariens Observations
Des acariens ont été observés sur une parcelle du réseau au stade développement végétatif. Le niveau de pression est faible avec moins de 5% des plantes touchées.
Gestion du risque
Les premiers foyers d’acariens peuvent être discrets et il est donc important de bien observer les feuilles sur la face inférieure. La détection des premiers individus permet de contrôler le ravageur avant que les conditions chaudes et sèches accélèrent son développement. Des auxiliaires peuvent être introduits en renforçant les lâchers sur les zones de foyers. Ce sont principalement des acariens prédateurs tels que Neoseiulus californicus ou Phytoseiulus persimilis. Une intervention localisée sur le foyer évitera un traitement généralisé dans la culture. Des solutions de biocontrôle existent mais ont des résultats variables sur acarien. Elles doivent être utilisées avec précaution en présenced’auxiliaires dans la culture.
Nématodes Observations
Des galles de nématodesMeloidogyne sp. ont été observées sur une parcelle du réseau. Une attaque de nématodes est visible sur de jeunes plants par un retard de croissance qui peut concerner plusieurs plants à la suite. En observant les racines superficielles ou en arrachant le plant, les galles sont facilement identifiables.
Gestion du risque
Les nématodes sont attirés par les exsudats racinaires lors de l’installation de la culture de melon (espèce très sensible).
L’infestation se produit dons assez rapidement si le sol est contaminé. Le greffage du melon dans ces conditions est indispensable pour donner de la vigueur à la plante mais n’apporte pas de résistance génétique Afin de limiter la pression en nématodes, il est recommandéd’agir sur l’ensemble du système de production : - Favoriser la rotation des cultures en alternant avec des plantes
non hôtes
- Enrichir le sol en matière organique et envie microbienne - Arracher les racines infestéeset nettoyer les outils
- Mettre en place une solarisation et/ou des engrais verts assainissants.
Sur les cultures sensibles, des solutions de biocontrôle peuvent être essayées mais les résultats sur le terrain ne sont pour l’instant pas suffisants.
Pour plusd’informations :
- GEDUBAT– Gestion Durable des Bioagresseurs telluriques - Fiche Ressource– La solarisation en Maraichage
- Fiche ressource– Le sorgo fourrager en interculture
BSV n° 07 du 09/04/2021 - reproduction seulement dans son intégralité , reproduction partielle interdite Galle de nématodes sur
melon
Bioagresseur Parcelles touchées / parcelles observées
Niveau de
pression Evolution
Pucerons 2/3 Faible
Thrips 1/3 Faible =
Situation des parcelles du réseau
Date de plantation
Nombre de
parcelles Stade
Mars 3 Reprise
Synthèse de pressions observées du 13 au 26 mars 2021
Tendance par rapport au BSV précédent :à la hausseà la baisse = stable
Thrips
Observations
Dans une parcelle du réseau, des piqûres de thrips sont visibles à un niveau faible.
Gestion du risque
Les thrips sont assez bien contrôlés par les auxiliaires Amblyseius swirskii lâchés en début de culture. Dans les zones sensibles, Orius laevigatus peut compléter la prédation. Les thrips sont à l’origine de piqûres sur feuilles et sur fruits et de transmission de viroses.
Pucerons Observations
Les pucerons sont observés dans une parcelle du réseau et détectés sur 10% des plantes. Les auxiliaires ne sont pas encore observés.
Gestion du risque
Les pucerons sont souvent problématiques sur aubergine et sont présents toute la saison. Ils sont bien contrôlés par les auxiliaires naturels qu’il faut essayer d’entretenir dans l’environnement des serres. Parmi les solutions de biocontrôle, des produits asséchants peuvent être utilisés comme le sel potassiqued’acide gras ou une solution à base d’huile essentielle d’orange douce (effet secondaire).
Attention, ces produits ne sont pas sélectifs et peuvent affecter la faune auxiliaire. De manière générale, une fertilisation azotée raisonnée permettra de limiter le développement des pucerons.
AUBERGINE SOUS ABRI
BSV n° 07 du 09/04/2021 - reproduction seulement dans son intégralité , reproduction partielle interdite
SPODOPTERA LITTORALIS
Suivi des piégeages Réseau
La nouvelle campagne de piégeage vient de démarrer en semaine 13. Trois pièges sont suivis de façon hebdomadaire pour évaluer les pressions de populations de Spodoptera littoralis sur le territoire.
Observations au 8 avril 2021 (semaines 13 &14)
Spodoptera littoralis est un papillon dont la larve est très polyphage et consomme la plupart des cultures maraîchères. Présent dans de nombreux pays du sud del’Europe, le papillon migre et l’on capte souvent son vol. En région PACA, il est localisé dans la frange littorale du territoire. Il s’agit d’un organisme de quarantaine avec obligation de mesures de protection, sans obligation de destruction de culture. Vous pouvez retrouver les informations ci-dessous dans une fiche détailléeici
Protection
Pour une bonne protection, surveiller l’apparition des premiers individus grâce à l’installation de pièges delta et de phéromones, ainsi quel’observation des parcelles. Retirer tout organe présentant des individus (larves ou adultes) pour limiter la dispersion. Il existe des produits de biocontrôle.
L’utilisation seulement d’auxiliaires ne suffit pas. Voir fiche synthétique citée en haut de page.
Adulte Larve Œufs
BSV n° 07 du 09/04/2021 - reproduction seulement dans son intégralité , reproduction partielle interdite Piège Localisation Mode de
production Culture Stade Papillons
piégés
N°1 Puget - Argens (83) Serre Pitaya développement 1
N°2 Gattières (06) Tunnel Blette post-plantation 0
N°3 Gattières(06) Plein Champ Blette &
diversification
récolte et
développement 1
Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône DUVAL Pauline APREL DERIVRY Elodie, GOILLON Claire
Chambre d’Agriculture du Vaucluse FERRERA Sara
Les observations contenues dans ce bulletin ont été réalisées par :
•Chambre d’Agriculture du Vaucluse
•Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes
•Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône
•Chambre d’Agriculture du Var
•FDCETAM 13 (Fédération Départementale des CETA Maraichers des Bouches-du-Rhône)
•GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique)
•CETA Serristes du Vaucluse
•Terre d’Azur (06)
Les observations sont réalisées sur un échantillon de parcelles.Elles doivent être complétées par vos observations. Le niveau de pression annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs et ne tient pas compte des spécificités de votre exploitation. Cette spécificité estd’autant plus vraie sous abri, qui est un milieu fermé.
Action du plan Ecophyto pilotée par les ministères en charge de l'agriculture, de l'écologie, de la santé et de la recherche, avec l'appui technique et financier de l'Office français de la Biodiversité
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COMITE DE REDACTION
OBSERVATIONS
FINANCEMENTS
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