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Librairie Ancienne Ormara Michel Saporta

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Academic year: 2022

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Librairie Ancienne Ormara

Michel Saporta

Catalogue n°9

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Librairie Ancienne Ormara Numéro SIREN: RCS Versailles 493 479 414 Adresse: 20, rue Hoche

78000 Versailles France

Heures d’ouverture: le vendredi et le samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 19h, et sur rendez-vous

Téléphone: 09 54 76 15 65 pendant les heures d’ouverture ou 06 85 52 83 29 aux heures que la morale ne réprouve pas.

Site internet :www.librairie-ormara.com Adresse mail: michel.saporta@yahoo.fr Conditions de vente: Conforme aux usages du Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne

On n’a pas tous les jours 5 ans… et pour fêter cette première marche, la librairie Ormara a le plaisir de vous présenter son neuvième catalogue, dédié à l’architecture, la littérature, l’histoire, aux sciences et aux voyages.

Et comme il est sain de toujours penser à se faire un peu plaisir, nous avons choisi de présenter entre les numéros A83 et A 106 une large sélection de portefeuillesd’architecture. Ces ouvrages, issus d’une période assez mal aimée des architectes -mais pas toujours des occupants qui apprécient l’agencement et la générosité des espaces dont ils disposent - couvrent la période de 1860 à 1914. La documentation bibliographique en la matière est d’ailleurs assez limitée, témoin de ce désamour injustifié, et mériterait qu’un thésard s’y penche.

Après l’avènement de Napoléon III, les styles à la mode ont cherché leurs racines dans l’art classique, évoluant du perfectionnement des ordres de Vignole avec force modénatures jusqu’à un Art Nouveau fleuri et baroque, à l’instar des œuvres de Guimard et de l’Ecole de Nancy. Dans tous les cas, loin des simplifications que demandera le Bauhaus ou l’Art Déco, l’architecte donnera libre cours aux ornements et soignera tous les détails qui agrémentent les façades de son bâtiment, quitte à le surcharger parfois inutilement. C’est dans cet esprit de redécouverte qu’on trouvera aussi plusieurs albums de ferronnerie et serrurerie, peintures au filet et décors intérieurs qui permettront de compléter la compréhension des goûts de l’époque.

Nous espérons que vous aurez autant de plaisir à découvrir ces titres que nous avons eu à vous les proposer.

Architecture et Paris : A1 à A121

Plans et cartes : P1 à P14

Documents : D1 à D21

Transports & Aviation : T1 à T14

Littérature & Histoire : L1 à L19

A90 Viollet Le Duc

A118 Cizaletti

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ARCHITECTURE Jusqu’à 1799

A1/ SERLIO Sebastien, Il Terzo Libro […] nelqual si figurano, e descrivono le Antiquità di Roma, e le altre che sono in Italia e fuori d’Italia.

Venezia, Pietro de Nicolini da Sabbio, 1551.

In-folio, 147 sur 155 pp (pp 43 et 109 mal numérotées, 143/4 montée à l’envers et écourtée, manquent pp 1 à 4, 9/10, 145/146, dernier feuillet court de marge, plusieurs feuillets salis). Marque typographique de l’éditeur au colophon. Très nombreuses grandes xylographies in et hors texte.

Reliure demi-parchemin pastiche, plats de papier bleu, tranches jaunes.

Troisième édition en italien du livre III consacré aux antiquités architecturales de Rome et d’ailleurs - on y trouve les Pyramides et le Sphinx, illustré des mêmes bois hors-texte que l’édition de Marcolini datée de 1544. Comme pour le traité complet, le caractère exceptionnel de ces livres tient dans son orientation très pratique, à l’opposé des présentations architecturales antérieures essentiellement théoriques ainsi qu’on le rencontre dans de nombreuses traductions de Vitruve. L’intention de Serlio est d’offrir aux architectes un “livre de modèles dans lequel ils trouveront les solutions à toutes sortes de problèmes”, ainsi qu’il les a lui-même mises en œuvre lors de la construction du château de Fontainebleau pour lequel le roi François 1erl’avait appelé.

Fowler 324 ; Berlin Cat. 2572 ; Schlosser-Magnino 406 ; Graesse VI 370 ; Brunet V 305 ; Riccardi I 441 ; Cicognara 664.

1200 € A2/ CORROZET Gilles [& BONFONS Nicolas], Les antiquitez,

histoires, croniques et singularitez de la grande & excellente cité de Paris…

Paris, Nicolas Bonfons, 1577.

In-16, titre - 16 ff nch - 234 ff dont 17 de tables. Marges rognées court, papier uniformément roussi, notes manuscrites du XVIIème siècle au dos de la page de titre et du dernier feuillet. Ex-libris Edouard Mahé, célèbre marchand de timbres et bibliophile parisien qui racheta une grande partie de la collection Lacombe.

Reliure de veau brun, dos à nerfs orné de fleurons dorés (reliure du XVIIèmesiècle, accroc à la coiffe inférieure).

Edition en 32 chapitres dont le dernier s’arrête à 1576. La préface a été reproduite dans l’édition de 1585. Cette édition a été augmentée, après la mort de Gilles Corrozet, par son éditeur Nicolas Bonfons. On y trouve entre autres les premières descriptions de la saint Barthelemy. Le livre se termine comme d’habitude par les listes de rues et monuments de Paris.

Brunet III 308. 2600 €

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A3/ CORROZET Gilles & BONFONS Nicolas, Les antiquitez, croniques et singularitez de Paris…

Paris, Galiot Corrozet, 1586.

In-12, (16 pp) - 212 ff - (14 pp de tables).

Reliure anglaise romantique en plein veau glacé olive, dos à 4 faux nerfs orné de fleurons dorés et d’un motif romantique à froid, plats encadrés de roulettes à froid (coiffe supérieure lacunaire et coiffe intérieure légèrement endommagée, plats très légèrement griffés).

Minuscule ex-libris William Ashburnham. Provenance intéressante, puisque la collection de manuscrits des Comtes Ashburnham qui fut dispersée en 1883 pour plusieurs millions de francs or de l’époque, a été en grande partie rachetée par l’Etat Italien et la Bibliothèque Nationale Française pour certains, comme le Pentateuque volé à Tours en 1842.

Cinquième édition posthume en partie originale. Il s’agit de la troisième édition donnée par Nicolas Bonfons, considérée comme sa plus aboutie. Elle comprend 32 chapitres et prolonge sa chronique jusqu’à 1585. Cet ouvrage est orné de 2 planches gravées sur bois à pleine page et qui représentent une dalle relatant la donation par Pépin le Bref du village de Palaiseau à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés (folio 19), ainsi que la pierre de fondation des nouvelles fortifications près de la Bastille datée de 1553 (folio 176). Les listes habituelles sont présentes en fin de volume.

Très rare tirage à l’adresse du fils de l’auteur, Galiot Corrozet, également libraire au Palais et actif de 1568 à 1609. Cet exemplaire présente une variante du titre qui n’est citée ni par Brunet, ni par Bonnardot ni par Lacombe : la marque d’éditeur parlante (une rosette sur un cœur) en lieu et place de la colonne de Bonfons. On notera que le privilège décennal, délivré en février 1581 avait été accordé au dit Galiot Corrozet.

Lacombe 820 et Bonnardot p 16-17 pour l’édition de Bonfons. 2400 €

A4/ CORROZET Gilles & BONFONS Nicolas, Les antiquitez et choses plus remarquables de Paris…

Paris, Nicolas Bonfons, 1608.

Deux volumes in-8°, pagination continue (12 ff nch) - 447 ff - (1) ff nch.

Reliure demi-basane brune, pièces de titres de maroquin blond, pièces de tomaison vertes, ornements de lyres et de soleils dorés (reliure de la fin du XVIIIèmesiècle, travail de vers sur le dos du tome 1 sans atteinte au texte).

«Dernière édition revue et augmentée de l’ouvrage de Corrozet. Du Breul, entreprit, malgré son grand âge, de publier sur Paris un volume plus détaillé, mieux arrangé et fondé sur de nouveaux documents.

Le premier, il remonta aux sources historiques et déchiffra des titres authentiques conservés à la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés, la plus riche de Paris en chartes anciennes » (Bonnardot).

Parmi les additions apportées, Du Breul, dans son Advertissement au lecteur, mentionne notamment plusieurs collèges et quelques églises. Les gravures sur bois de Jean Rabel, apparues pour la première fois en 1588, sont ici conservées, à l’exception des trois planches représentant les tombeaux des mignons de Henri III dans l’église Saint-Paul. Une taille-douce représentant la vision de saint Jean de Matha et datée de 1606 a enfin été ajoutée (f. 284).

Bonnardot pp 18 ; Lacombe 831 ; Bossuet 7. 1500 €

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A5/ MAROLOIS Samuel, La Perspective contenant tant la théorie que la practique et instruction fondamentale d'icelle, remise en volume plus commode qu'auparavant, avec un grand nombre de figures en taille douce... [Titre de départ en néerlandais] : De Perspective ofte de doorlichtighe.

Amsterdam, chez Jan Jansson, 1629.

Fort in-folio, [1] titre-frontispice gravé sur cuivre par J. Aelst, [1]

f. blanc, 92 p., 150 planches doubles gravées sur cuivre (1èresérie numérotées de 1 à 80 et une planche ajoutée entre deux premières, manquent les planches 53 à 55, 57 et 58 manque un coin de la planche 35 ; 2èmesérie numérotée de 1 à 49, plus 3 bis et 12 bis, manque la moitié de la pl. 39 ; 3èmesérie numérotée de 1 à 24, manque la planche 14, quelques mouillures sur les planches de texte).

Reliure plein vélin ivoire de l'époque, dos muet à 5 nerfs, médaillon central doré aux deux plats, encadré d'un double filet avec fleurons angulaires, le tout doré et encadré d'un autre filet à froid, restes de liens (plats tachés, un coin usé, papier manquant au contreplat supérieur)

Page de titre en français, le texte est en néerlandais seulement. La première planche porte l'excudit de Henri Hondius, et les pl. 52, 56 et 59

portent sa signature de graveur. Sur certaines planches de la seconde série figurent le nom du dessinateur, Vriese (Vredeman de Vries) et les dates de 1604 et 1605.

Edition hollandaise peu courante de ce traité du mathématicien et architecte Samuel Marolois (1572-1627), qui poursuivit l’œuvre de Vredeman de Vries.

Le volume présenté ici regroupe les quatre volumes réellement dus à Marolois, auquel on adjoint parfois les deux volumes de suppléments d’Albert Girard. L’édition originale parut en latin et français chez Hondius en 1604.

Très belle iconographie pour illustrer les constructions géométriques complexes et la « mise en scène » qu’impose la perspective. Ce traité de perspective qui allie théorie et pratique fait parti des "Opera mathematica" de Marolois, publiées entre 1614 et 1617.

Fowler 191 pour l’édition de 1662. 3000 €

A6/ ZANCARLI ou GIANCARLI Poliphilus, Verscheyden Aerdigen Morisse van Polifilo Zancarli.

Claes, Jansz Visscher, 1636.

In-folio, 12 feuillets au format italien contrecollés sur carton fort (quelques rousseurs).

Reliure pleine basane marbrée du XIXèmesiècle, pièce de titre de maroquin noir, fleurons dorés (premier plat détaché).

Très rare suite d’ornements comprenant 12 représentations de frisesbaroques (273 x 68 mm), dont le titre, le tout gravé d'après le dessinateur vénitien Poliphilus Giancarli, par Claes Janss Visscher. Elle parut la première fois en Italie, donnée par Odoardo Fialetti (Bartsch, 53-65).

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De telles publications permettaient aux artisans de toutes qualités de reproduire sur leurs ouvrages les ornements baroques italiens alors en vogue. Benezit signale que les suites de motifs développés par Fialetti et Giancarli ont servi jusqu’au milieu du XIXèmesiècle, entre autres dans les motifs décoratifs de la faïence de Nevers.

On sait peu de choses sur Giancarli. La bibliothèque Nationale de Florence possède dans la collection Gaburri une suite de 230 planches dessinées par lui. Thieme-Becker met en avant l’originalité des arabesques de Giancarli et Filetti, allant même jusqu’à les qualifier de «premières expressions du Baroque dans l’art ornemental italien».

Guilmard 313 ; Berlin Cat 559 ; Bartsch Adam XVII 279 ; Frankfurt Museum für Kunsthandwerk

Ornament und Entwurf (1983) 66 ; Thieme-Becker XIII 581. 550 €

A7/ PALLADIO / Le MUET, Traicté des 5 ordres d’architecture dont se sont servis les anciens traduit du Palladio augmenté de nouvelles inventions pour l’Art du Bien bâtir par le Sr Le Muet (suivi de) Traicté des galleries, entrées, salles, antichambres et chambres avec la manière de trouver la hauteur de chacune des pièces proportionnées selon leur grandeur.

Paris, Mariette, 1647.

In-8°, frontispice, page de titre gravée - 3 ff nch et 229 pp entièrement gravées de textes et de planches dans des encadrements doubles (quelques planches coloriées au crayon brun).

Reliure plein veau brun de l’époque, dos à 5 nerfs ornés (reliure restaurée).

Seconde édition de ce traité, paru pour la première fois en 1645. Le traité de Le Muet, dédié à Mgr Tubeuf, intendant des Finances, débute par une traduction fidèle du traité de Palladio, à l’exception du chapitre dédié à la construction des murs. Ce traité dépasse les simples commentaires des ordres classiques et de leurs errements pour entrer en détail dans les descriptions des éléments architecturaux modernes (portes, cheminées, fenêtres, escaliers, toitures) à l’instar de «La manière de bien bâtir » du même auteur, paru en 1623. Par ailleurs, le soin particulier apporté au texte et à sa mise en page laisse penser que ce traité, bien que d’un format réduit, s’adresse avant tout à des gens de qualité. Il a été la source première de la transmission des théories palladiennes en France au XVIIèmesiècle.

Le Muet (1591-1669) a œuvré toute sa vie tant comme architecte que comme ingénieur. On lui doit aussi bien des ouvrages de fortifications en Picardie que de nombreux hôtels particuliers à Paris et en province. Il a aussi achevé la réalisation du Val de Grâce en prenant en charge la façade, le dôme et les voûtes.

Millard 375 ; Cicognara 573 (elegantissimo libretto). 900 €

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A8/ VIGNOLA Jacques BARROZIO de, Li cinque ordini di architettura et agiuntade lopere del ecc.mo Giacomo Barocio da Vignola.

Venise, Remondini. s.d. (vers 1650).

In-folio, 40 ff gravés numérotés A1-8 à E1-8 (exemplaire très manié).

Reliure demi-vélin moderne, papier des plats orné d’un modèle du XVIIIème siècle.

Réédition du volume paru chez Giacomo Franco en 1603. La page de titre présente le portrait de Vignole dans un encadrement architecturé, puis présentation habituelle des 5 ordres et de nombreux exemples de monuments romains, comme la tombe du Pape Paul III ou de nombreux portiques d’entrées de palais ou monuments. Cette réédition s’est faite sur des cuivres un peu émoussés d’où un certain flou sur quelques planches.

Fowler 363. 600 €

A9/ VIGNOLE / Le MUET, Reigles des 5 ordres d’architecture de Vignole revue augmentée et réduite de grand en petit par Le Muet.

Paris, Nicolas Langlois, s.d. (vers 1660).

Petit in-8°, frontispice, page de titre gravée et 101 pp dont 50 planches gravées.

Reliure plein veau brun de l’époque, coiffes lacunaires et coins émoussés (reliure fatiguée).

Edition peu courante du Vignole de Le Muet. Comme dans tous ces recueils, le traité débute par la description des 5 ordres de colonnes, puis s’étend, et c’est tout son intérêt, à toutes sortes de compositions (corniches, portes, ornements, arcs de triomphe). On trouve aussi une édition de ce titre chez Melchior Tavernier en 1632, puis chez un anonyme en 1657. Les planches originales ont dû passer en 1657, à la mort de Pierre I, entre les mains de Pierre II Mariette. Elles doivent échoir en 1664, lors du partage qui suit le décès de son épouse Madeleine de Collemont, à son beau-fils Nicolas Langlois, puisque celui-ci en fait sous son nom un nouveau tirage, le troisième, chez Nicolas Langlois, rue Saint- Jacques.

Brunet V 1219 cite une édition elzévirienne identique datée de 1638. 300 € A10/ JOUSSE Mathurin, Le

théâtre de l’Art de Charpentier.

La Flèche, Vve Grivaud, 1664.

In-folio, (4) - 172 - 14 pp, page de titre restaurée, page 116 numérotée 901.

Reliure demi-chagrin bleue du XIXème siècle.

Troisième édition, après celles de 1627 et 1650, du premier traité exclusivement dédié aux charpentes écrit par Mathurin Jousse, elle est de fait moins courante que les deux précédentes.

L’abondante illustration de ce livre, soit plus de 125 figures gravées sur bois, in et hors texte

dont certaines à double page, présente de nombreux modèles de charpentes pour toutes sortes de bâtiments (châteaux, tours, granges, théâtres), des ponts de bois, des exemples d’escaliers et de balcons, de pigeonniers etc.. Elle est suivie d’un « Bref traité des cinq ordres de colonnes ». Dans ce traité, Jousse s’est le premier attaché à décrire les méthodes de découpe des bois suivant l’utilisation qui doit en être faite.

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Architecte et ingénieur originaire de La Flèche, près du Mans, Mathurin Jousse publia plusieurs traités techniques autour de l’architecture (serrurerie et charpenterie) et sur l’art de la perspective, traduction du livre de Jean Pèlerin Viator. De tous ses écrits, Le Théâtre de l’Art de charpentier fut celui qui connut le plus grand succès ainsi qu’en témoignent les nombreuses rééditions qui s’échelonnent jusqu’à la fin du XVIIIèmesiècle.

Berlin Cat. 1333 ; Hofer Baroque Book Illus. pl. 26 ; LC/Rosenwald 1382 ; Guilmard 42/43 ; Brunet III

581 ; Millard 215. Pas dans Cicognara. 1600 €

A11/ PERELLE. Recueil de 146 planches gravées représentant des paysages.

(s.l.n.d, vers 1670).

In-4° oblong, page de titre et 146 planches représentant des utopies architecturales et des paysages. Ex-libris manuscrit « Johan Jacob Druckenmüller 1750 ». Mouillure claire en début de volume.

Reliure pleine basane mouchetée, dos lisse muet.

Recueil contenant 121 gravures publiées chez Mariette, 12 gravures publiées chez N. Poilly, et 13 gravures publiées chez Le Blond dont certaines dans des encadrements circulaires.

Toutes ces planches, à la manière flamande, sont agrémentées de petits personnages dans des

situations de la vie de tous les jours. Plusieurs gravures pourraient, si elles n’étaient signées de Pérelle, être perçues comme de facture romantique.

Voir au sujet des Pérelle, père et fils, les notices du Benezit - Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. IV-V, Paris, 1976. Ainsi que le livre de Thieme & Becker - Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, 1908.

3600 € A12/ BOSSE Abraham,

Traité des manières de dessiner les ordres de l’architecture antique et toutes leurs parties (suivi de) Représentations géométrales de plusieurs parties de bastiments faites par les règles de l’architecture antique (suivi de) Des ordres de colonnes en Architecture.

Paris, Claude Jombert, s.d (vers 1685) puis s.e. 1688 puis s.e. 1689.

In-folio, frontispice - titre et XLIV planches gravées (puis) faux titre - titre et 20 planches gravées marquées de A à V

(puis) 24 planches gravées soit 2 non numérotée, deux numérotée I et II et 20 numérotées de 1 à 20. La planche de titre du troisième recueil a malencontreusement été reliée en tête du second.

Reliure pleine basane brune de l’époque (coiffes lacunaires, mors fendus sur 3 cm).

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Ouvrage entièrement gravé, très bons tirages anciens de ces trois magnifiques traités de perspective appliquée à l’architecture formant un corpus complet dans lequel Abraham Bosse (1602 - 1667) prodigue à ses élèves son savoir-faire en matière de géométrie et de perspective, art particulièrement complexe que l’informatique actuelle a su aujourd’hui banaliser. Bosse fut l’élèvedu mathématicien Désargues dont il illustra les œuvres.

Schlosser Kunstliteratur p.556 ; Thieme Becker IV p.403 ; Millard p 78 - 83 ; Berlin Cat 2378, 2379 et 3858 ; Fowler 59, 62 et 65 ; Cicognara 444 à 446.

2500 € A13/ PERRAULT Charles, Le labyrinthe de Versailles.

Paris, Imprimerie Royale, 1693.

In-8° au format italien, [5 ff nch] - 80 pp (petite galerie de vers en marge des premiers feuillets sans atteinte au texte, quelques piqures sur le feuillet de titre frontispice).

Reliure plein veau brun marbré de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin grenat, roulette dorée intérieure, toutes tranches dorées (coiffe supérieure arasée, mors fendus sur 3 cm).

L’illustration comprend un titre frontispice (de relais?) au portrait de Louis XIV et de sa cour à la signature de Schoonebeck à Amsterdam, puis le plan du labyrinthe, un frontispice figurant l’entrée de Louis XIV dans ses jardins et 39 figures dues à Sébastien Le Clerc, légendées par Charles Perrault et accompagnant les fables de Benserade.

Livre qui connut un succès d’édition, puisque publié au moins cinq fois dans différents formats entre 1677 et 1720 (de Ganay).

Dès 1661, André Le Nôtre se vit confier l'aménagement du parc de Versailles. Pour ce lieu prestigieux il dessina un extraordinaire labyrinthe, dont les premiers bosquets furent plantés à partir de 1664 et que l'écrivain Charles Perrault imagina peupler des animaux

des fables d'Esope.

Les travaux du labyrinthe de Versailles, débutèrent en 1664, quand furent plantés les premiers bosquets. Comme tous les beaux esprits de son temps, l'écrivain Charles Perrault, contrôleur général de la surintendance des Bâtiments du roi, était fasciné par l'Antiquité, son histoire et ses légendes. Il proposa d'organiser les trente neuf fontaines du labyrinthe autour du thème des fables d’Esope. La Fontaine en reprendra le sujet dans ses Fables dès 1668.

Peu à peu, le labyrinthe de Versailles se peupla de niches de treillage, de fontaines et de statues d’animaux. En

1677, tous les groupes de statues en plomb, peints au naturel, étaient en place. Au hasard de la promenade, on pouvait y découvrir un ballet aérien d'oiseaux, des bassins agrémentés de rocaille fine et de coquilles rares, des singes et des coqs, un dragon, une poule, un renard, un rat, une grue, un rossignol, un paon.

Le tout formait un ensemble éblouissant, célébrant les fables d'Esope, mises en vers français par le poète à la mode, Isaac de Benserade, et gravées en lettres d'or pour illustrer les différents sujets.

Il va sans dire que le labyrinthe devint l'une des plus grandes attractions des jardins de Versailles.

Considéré comme l'une des réussites majeures de Le Nôtre, il lui valut maintes nouvelles commandes comme les labyrinthes des châteaux de Chantilly, Saint Cloud, Sceaux et Meudon.

Bel exemplaire d’une édition peu courante de cet ouvrage toujours aussi plaisant à lire.

De Ganay 29 ; absent de Millard, Fowler et Cicognara.

1400 €

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A14/ PERELLE Gabriel - MARIETTE Jean - Le PAUTRE Jean - SILVESTRE Israël , Recueil composite de 88 vues de Versailles, Marly, Fontainebleau et St Cloud.

Paris, Langlois, s.d. (vers 1690).

In-folio au format italien, titre et 88 planches (dont la moitié ont été contrecollées sur des pages d’un livre hollandais du XVIIIèmesiècle).

Reliure moderne demi-toile brune.

Versailles : plan remplié de la ville de Versailles par Naudin, 4 vues du château, 3 vues sur 2 planches de la chapelle royale par Le Pautre, 16 vues de bassins et du château de Versailles sur 15 planches, plan du potager

du Roy, plan de l’orangerie, 12 vues du château et des bassins, plan du labyrinthe (remplié), 2 planches de bassins, plan de la ménagerie, 3 vues de la ménagerie, vue du bassin d’Apollon, plan du Trianon et 4 vues du Trianon.

Marly : plan et 5 vues dont certaines avant la lettre.

Clagny : plan et 2 vues.

Fontainebleau: vue à vol d’oiseau et 14 vues sur 12 planches dont 4 vues non signées provenant d’un album allemand.

St Cloud : vue générale et 13 vues sur 11 planches.

Berlin Cat. 2483 - 2675 ; Fowler 245 ; Millard I 136-37 ; Brunet IV 494 et V 389. 3300 € A15/ de los SANTOS Francisco, Descripcion del Real Monasterio de San Lorenzo de El Escorial.

Madrid, Bernardo Villa Diego, 1681.

In-folio, (6 ff nch) - 163 folios - (6 ff nch) illustré de 11 planches hors texte dont le portrait de Philippe IV par Villafranca et dix planches représentant les bâtiments, des détails architecturaux et des ornements (déchirures sans manques au pli de 3 planches dépliantes).

Reliure plein parcheminde l’époque, traces de lacets de fermeture, titre calligraphié en lettres gothiques sur le dos.

Edition espagnole de ce livre essentiel pour l’histoire de l’Escurial. L’ouvrage se divise en deux parties, la première relative à la fondation du Monastère par Philippe II et à sa construction, avec de nombreuses descriptions des ornements architecturaux et religieux du bâtiment. La seconde partie traite, elle, du Panthéon espagnol, de ses plans, ses escaliers, sa distribution et ses ornements. Une addition relate le transport des reliques royales au Monastère. L'auteur, lui même moine à l’Escorial, s’est semble-t-il largement inspiré des Mémoires de Sylva Velázquez et de l’Histoire de l’Ordre de Saint Jérôme du Père Sigüenza. Celà n’empêcha pas le livre de connaître un franc succès en son temps, grâce surtout à ses planches. On dénombre au moins 4 éditions, dont la première date de 1657, la seconde de 1667 et la quatrième de 1698.

Palau 300553 ; Cicognara 4088 pour l’édition originale. 1800 € A16/ THOMASSIN Simon, Recueil des statues, figures… qui se voient à présent dans le château et le parc de Versailles.

Paris, Thomassin, 1694.

In-8°, 3 ff nch - 23 pp - 218 planches dont 5 doubles et 2 ff nch de tables.

Reliure plein veau blond pastiche, filets dorés sur les plats, pièce de titre de maroquin rouge et pièce de tomaison de maroquin vert.

Édition originale de ce très important recueil qui nous montre les châteaux et parcs de Versailles tel qu’ils furent conçus. Agréable reliure moderne anglaise. Cet ouvrage est une commande royale datant de 1689,

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Louis XIV, à qui le livre est dédié, ayant souhaité faire connaître sa grande œuvre et susciter ainsi

«l’admiration de l’univers».

Après cette édition parisienne, il y en eut une seconde à Amsterdam l’ansuivant, au même format, puis une troisième entièrement refondue, dans un format in-4° (voir numéro suivant). Exemplaire en très bel état.

Berlin Cat. 4212, Brunet V 834, Graesse VII 144. 1200 €

A17/ THOMASSIN Simon, Recueil des statues, figures… qui se voient à présent dans le château et le parc de Versailles.

La Haye, Rutgert, 1724.

Fort in-4°, 59 pp - plan remplié de la ville et du château et 214 planches (sur 218) (manquent les planches 1, 4, 217 et 218).

Pleine basane d’époque, dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés, titre doré, tranches rouges (mors fendus, coiffes lacunaires).

Intéressante édition quadrilingue (français, latin, italien et flamand) de ce premier guide touristique, qui reprenant l’édition de 1694, localise et décrit les principales statues du parc de Versailles. Il s’agit de la troisième édition de ce grand classique du tourisme royal, tirée sur papier fort et à toutes marges.

L'illustration remarquable comprend un frontispice allégorique par Jan van Vianen, un grand plan dépliant de la ville et du château de Versailles, et 218 planches numérotées, dont cinq dépliantes, gravées d'après les dessins de Thomassin par P. le Gros, Garnier, I. la Clerion, N. Coustous et Cornu. Les planches sont toutes tirées sur papier fort mais la carte, qu’on retrouve dans le Demortains, est tirée ici sur un vergé très fin et donc fragile (carte restaurée). Exemplaire dont l’intérieur est resté très frais. 1000 € A18/ THOMASSIN Simon, Ensemble de planches issues du même ouvrage.

Paris, Thomassin, 1694.

Format in-8°, titre et 211 planches sur 218 (manquent les planches 58, 63, 67, 86, 130, 144 et 217) plus 11 planches de statues de Versailles par Poilly.

Exemplaire personnalisé de ce grand classique, sans doute après des dommages anciens et irréparables à la reliure. Un précédent propriétaire y a adjoint 11 planches de statues du Parc de Versailles gravées par Poilly, qui complètent naturellement les planches de Thomassin. 400 €

Aux armes des Princes d’Arenberg A19/ SURIREY de SAINT-REMY Pierre, Mémoires d’Artillerie.

Paris, Anisson, 1697.

2 volumes in-4°, frontispice gravé par Le Pautre - titre - 9 ff nch (épitre et préface) - 348 pp et 114 planches puis titre - 2 ff nch - 386 pp - 1 ff nch (errata) et 69 planches numérotées de 115 à 185 (manquent les planches 180 et 183).

Reliure plein veau brun moucheté aux armes des princes d’Arenberg (reliure restaurée).

Véritable bible de l'artilleur du XVIIIe siècle, en Edition Originale, travail qui connut plusieurs rééditions au siècle suivant (1707 puis 1745) ainsi que de nombreux

« emprunts ». Pierre Surirey de Saint-Rémy (1650-1716)

fut parmi les premiers militaires à tenter une synthèse théorique et pratique de cette technique de combat qui connut ses plus importants développements techniques au cours du XVIIèmesiècle.

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L'ouvrage connut un immense succès dès sa parution, d'autant qu'il fut recommandé par nombre de tacticiens et militaires comme Frézeau de La Frezelière, Saint-Hilaire, Feuquières etc.. L’iconographie abondante aborde tant les canons et leur fabrication que la fabrication de poudre, les armureries, les mines…

La famille d’Arenberg est une illustre famille belge, dont la noblesse princière puis ducale, remonte au XIèmesiècle.

Graesse VI 530 ; Brunet V 595. 1900 €

A20/ LECLERC Sébastien, Traité d'architecture avec des remarques et des observations très-utiles pour les jeunes gens qui veulent s'appliquer à ce bel art.

A Paris, chez Pierre Giffart, 1714.

Fort in-4°, [8]-194-[2] pp, [2] et 182 planches gravées sur cuivre à savoir titre et premier faux titre sans n°, un second formant la pl. 79, le n° 61 est employé pour 2 planches différentes (auréoles sur les gardes supérieures). Ex-libris manuscrit daté de 1856 sur la page de titre.

Reliure plein veau havane glacé, dos à 5 nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre de maroquin grenat, roulette dorée aux coupes, tranches mouchetées (frottements légers aux plats et mors).

Première édition de ce traité d’architecture classique par un des plus grands graveurs de son époque, paru l’année de sa mort et qui fut réédité au milieu du XVIIIème siècle. L’auteur y décline l’étude des ordres, pilastres et colonnes, l’auteur aborde dans ses deux dernières sections les ouvrants, niches et les modénatures. Belle iconographie. Un exemplaire de cet ouvrage figurait dans la collection de Thomas Jefferson.

Absent de Millard et Cohen. Brunet III 915 ; Fowler 172 ; Berlin Cat. 2395 ; Cicognara 477.

900 € A21/ FELIBIEN, Description de l’Eglise Royale des Invalides.

Paris, s.e., 1706.

In-folio, 2 ff nch - 143 pp - (1p) - 1 ff nch.

Plein veau moucheté de l’époque, plats ornés de triples filets dorés, armes royales dorées au centre des plats,dos à nerfs orné d’un chiffre royal couronné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches dorées (reliure restaurée).

Edition originale ornée de 2 planches hors texte (perspective des Invalides et plan masse) et de 12 bandeaux et culs de lampe. Exemplaire à toutes marges.

Ex libris « de Monthiers » avec mention manuscrite sur la page de titre « Pierre de Monthiers, ex dono Regis » et une note sur la page de garde « donné par le roi Louis XIV à monsieur Pierre de Monthiers, chevalier, seigneur du Fay, Mardalin et Ripernelles, Lieutenant-général de Pontoise et commissaire des guerres à la résidence de police des Invalides, par brevet du roi du 1ermars 1708 ». Il en remplissait les fonctions depuis le commencement de 1702.

Berlin Cat. 2486 ; Cohen de Ricci 377. 1900 €

A22/ MAROT Jean, Description générale de l’hôtel des Invalides.

S.l.n.d. (vers 1727).

In-plano, contenant le frontispice et 14 grandes planches doubles (sur 21) gravées par Marot et Scotin.

Reliure demi-basane rouge (dos usagé, plats refaits).

Petites déchirures dans les marges de deux planches sans atteinte au graphisme.

Très beau tirage à toutes marges des magnifiques planches de Marot et Scotin, riches en enseignements sur la structure et l’utilisation pratique de ce bâtiment emblématique. On y découvre entre autres les réseaux, les utilisations des salles ainsi qu’une profusion de détails de destination de locaux, comme par exemple les caves à vins, destinées tant aux invalides eux-mêmes qu’au personnel qui les assistait.

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Exemplaire de la bibliothèque de Pastoret avec son ex-libris armorié. Ami de Buffon et d'Alembert, avocat, poète, traducteur, Claude Emmanuel marquis de Pastoret fut reçu à l'Académie des Inscriptions en 1784. Il est surtout connu pour avoir proposé que le bâtiment qui venait d'être achevé et devait être consacré comme église à Sainte Geneviève devienne le Panthéon. On lui doit le texte de l’inscription à son fronton : « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante».

Brunet I 1443 ; Millard 259 et 333. 800€

A23/ (Le PAUTRE Pierre, les plans, coupes, profils et élévations de la chapelle du château royal de Versailles.

Paris, Vanheck s.d. (titre repris de Demortains, nom gratté et re-gravé, publication vers 1730).

In-folio, titre - 11 planches simples et la magnifique double planche de la vue intérieure de la chapelle, plans du rez-de-chaussée et du premier étage du château. Exemplaire à très grandes marges.

Planches brochées.

Très bel ensemble des planches de Le Pautre, dont la finesse et la précision de l’exécution sont remarquables. Outre les plans et coupes, deux planches donnent des détails de bas-reliefs ornementaux. La double planche de vue en perspective est étonnante car par un effet saisissant de déformation des proportions (hauteur exagérée, largeur diminuée) et du plafond, le bâtiment prend une ambiance surnaturelle.

Grosseuvre 147 ; Cohen 808. 900 €

A24/ Plans de la ville et du parc de Versailles.

Deux grands plans (500 x 650 mm) tirés sur papier fort et gravés en 1714 par Mondhar (dont le nom a été en partie gratté et substitué par celui de Van Heck). Le plan du Parc a subi une petite déchirure sans manque de papier.

Le plan de la ville et du Parc montre le château, son parc et son environnement urbain. Il est légendé avec les indications de la visite du Parc telle que l’avait conçue Louis XIV.

Le plan du Parc est lui légendé des 221 sujets remarquables qui l’agrémentent.

450 €

A 25/ MENANT Pierre, Vues du Château de Versailles.

Ensemble de 5 planches doubles de vues du château à distance dans toutes les directions par Menant, datées vers 1730.

On y trouve le château vu depuis la Paroisse et l’Etang de Clagny, depuis la cour (place d’Armes), depuis le Parc aux Cerfs, le Potager et les Jardins.

Remarquable travail de mise en valeur des 5 vues principales qui montrent toutes un édifice surplombant la ville et dont la majesté et le faste ne cachent pas la volonté politique de domination. Ces planches sont aussi des retirages par Van Heck de celles rachetées par lui à Demortains et deux d’entre elles sont d’un encrage un peu clair.

Chaque planche : 150€

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A26/ Parc et jardins du Château de Versailles

Ensemble de 13 planches simples et 12 planches doubles gravées en 1714 par Le Pautre et Delamonce et proposées dans un tirage de 1730.

Planches simples : plan du rez-de-chaussée et plan du premier étage du château, perspective de l’orangerie, bosquets parDelamonce en 1714, plan du labyrinthe, bosquet des 3 fontaines, fontaine de Cérès, fontaine de Bacus, fontaine de Flore, fontaine de Saturne, Bassin de la Girandole et Bassin Dauphin (sur la même planche), Château d’eau à côté de la chapelle.

Planches doubles: salle du Bal, Isle royale, Bains d’Apollon, Fontaine des Dômes, Encelade, Latone, Colonnade, théâtre d’eau, fontaine d’Apollon, bassin de Neptune, Arc de triomphe, fontaine de l’Obélisque.

Remarquables planches qui méritent des encadrements individuels.

Grosseuvre 147 ; Cohen 808.

Planches simples: 70 € chaque Planches doubles : 150€ chaque

A27/ Le PAUTRE, Pierre, Trianon de Versailles.

Ensemble de 4 plans en feuillets libres, datées vers 1740, soit 3 planches simples et une planche double : plan du Trianon (planche double), vue du Trianon par le Pautre, plan du château et des appartemans de Trianon, Cascade de Trianon (Louis XV et le duc d’Antin).

Grosseuvre 147 ; Cohen 808.

500 €

A28/ MARLY le Roi.

Ensemble de 3 planches en feuillets libres, imprimés vers 1730.

Vue d’oiseau de Marly (planche double), plan du rez-de-chaussée de Marly, élévation du château de Marly par Blondel.

450 €

A29/ HARDOUIN MANSART Jules, le château de Clagny.

Ensemble de 9 plans en feuillets libres imprimés vers 1730, décrivant ce magnifique château dû à Jules Hardouin Mansart pour Mme de Montespan, construit entre 1674 et 1680 et détruit en 1769.

Liste des planches : plan de Clagny (minime manque angulaire), plans des caves, du rez-de-chaussée et du premier étage de Clagny, (3 planches doubles), élévation de Clagny côté jardins, élévation de Clagny côté cour, coupe du grand salon de Clagny, coupe et profil de la galerie de Clagny et enfin la planche triple de la grande vue de Clagny.

Grosseuvre 147 ; Cohen 808.

900 €

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A30/ Le MUET Pierre, Manière de bastir pour toutes sortes de personnes (deux parties en un volume).

Paris, Jombert et Barbou frères, s.d. (vers 1723 selon Millard)

2 parties en un volume in-folio, titre - frontispice - 75 pp entièrement gravées puis titre - 31 planches dont 23 à double pages Longue notes manuscrites datées de 1832 sur la page de garde.

Reliure plein papier parcheminé rigide de l’époque, dos lisse, pièce de titre de maroquin havane. L’exemplaire ayant été relié dans un état d’attente (cahiers surjetés et non cousus sur nerfs) certains cahiers présentes des faiblesses.

Après avoir été spécialisé dans le dessin de fortifications militaires, Le Muet (1591 -1669) se lança, à l’instar d’Androuet du Cerceau pour ses châteaux, dans la proposition « sur catalogue » de maisons de ville, bourgeoises ou nobles. Le premier volume de cet ouvrage décline ainsi plusieurs propositions d’agencement classées par ordre croissant de largeur de terrains. Le second volume est quant à lui consacré à la description de plusieurs châteaux et hôtels particuliers (hôtel Tubeuf et Davaux, châteaux de Pontz, Tanlay, Chavigny, ….).

Edition inconnue à Fowler. Milliard 94, Cicognara 575.

2200 € A31/ MARIETTE Jean, Vues des belles maisons de France.

Paris, Hautecoeur, 1727.

In-folio, recueil de 52 planches simples et 32 planches doubles montées sur onglets, sans la page de titre (la planche du plan du rez de chaussée du château de Maisons est déchirée).

Reliure pleine basane fauve, pièce de titre de maroquin rouge, dos à 6 nerfs ornés (reliure frottée).

Recueil de 84 planches sur les 562 planches que compte normalement le grand œuvre de Mariette.

On y trouve les plans des bâtiments et des jardins ainsi que les élévations et façades des édifices suivants: Hôtel de Belleiste, d’Humières, du Maine, de Moras, Palais Bourbon et de Lassay, Hôtel d’Evreux et d’Argenson, Maison de Mr. Paris à Bercy (y compris les plans de l’orangerie et des jardins), château du Marquis de Bercy et château de Choisy, Sablé, Petit Bourg et Maisons.

Un monument de l’histoire de l’édition architecturale française, dans la lignée du Grand Marot et peu avant de Neufforges.

Cohen 683 ; Millard 330-331. 2200 €

A32/ BELIDOR Bernard FOREST de, La science des ingénieurs dans la conduite des travaux de fortification et d’architecture civile.

Paris, Jombert, 1729.

In-4°, frontispice - titre - (7 ff nch) - 80 - 64 - 96 - 104 - 80 - 80 pp - (4 ff nch de tables et d’approbation) et 53 planches HT, la plupart dépliantes (papier uniformément et légèrement roussi, mouillure claire au pied des dernières pages).

Reliure plein veau brun, dos à 5 nerfs richement orné, (pièce de titre et coiffe supérieure lacunaires, ors passés, trois coins émoussés).

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Première édition de ce traité d’architecture civile et militaire comprenant une importante illustration, à savoir un frontispice gravé par Rigault, un en-tête, 49 planches gravées dépliantes, 2 planches simples et 2 tableaux dépliants, soit 53 planches en tout. Le texte est, lui, divisé en 6 parties, qui traitent successivement de théories de la mécanique, de maçonnerie, de construction des voûtes et des arches, des propriétés des matériaux (et pour la première fois de la mécanique des sols), de planification et de la construction de bâtiments civils et militaires, des modénatures ainsi que de l’élaboration des devis. Bien qu’écrit au départ pour illustrer le cours d’architecture militaire que Belidor dispensait, dans la droite ligne des travaux de Vauban, on notera que les règles édictées s’appliquent de la même façon aux constructions civiles. Ce livre influença grandement la construction des hôpitaux civils et militaires de Carpentras, Valenciennes et des Invalides. Il connut plusieurs rééditions dans toutes l’Europe au cours des XVIIIèmeet XIXèmesiècles.

Berlin 3541 ; Graesse I, 324 ; Robert & Trent p.30. 850 €

Exemplaire à très grandes marges

A33/ BELIDOR Bernard FOREST de, La science des ingénieurs dans la conduite des travaux de fortification et d’architecture civile.

Paris, Jombert, 1729.

In-4°, frontispice - titre - (7 ff nch) - 80 - 64 - 96 - 104 - 80 - 80 pp - (4 ff nch de tables et d’approbation) et 53 planches HT, la plupart dépliantes, ex libris manuscrit Ardouin, exemplaire à très grandes marges (papier uniformément et légèrement roussi sur quelques cahiers).

Reliure pleine basane brune, dos à 5 nerfs orné de motifs « toiles d’araignées» dorés, monogramme au double M en pied du dos, pièce de titre de maroquin rouge, triples filets dorés sur les plats, roulettes dorées sur les contre-plats, tranches rouges (reliure de la fin du XVIIIèmesiècle, plats légèrement frottés).

Même ouvrage que le précédent.

Berlin 3541 ; Graesse I, 324 ; Robert & Trent p.30.

1000 € A34/ GRANET Jean Jacques, Histoire et description de l’Hôtel des Invalides.

Paris, Desprez, 1736.

In-folio, faux-titre - frontispice - titre - 2 ffnch - 102 pp - 74 planches simples et 26 planches doubles sur 104 en tout (manques les planches 38, 41 et 44, maculations d’encre sur les tranches sans atteinte au texte ni aux planches).

Reliure pleine basane de l’époque, usagée (manques aux coins, mors éclatés) Le frontispice compte pour la première planche et les planches sont ensuite numérotées jusqu’à 103, plus une 16 bis. L’ouvrage de Granet présente tous les éléments des Invalides, tant d’architecture extérieure qu’intérieure. Les vues et coupes son identiques à celles

de Marot, dans un format légèrement réduit. Les plafonds, niches et statues sont tous décrits avec la plus grande précision. L’abbé Perau a repris l’essentiel de ce descriptif éminemment détaillé dans son ouvrage de 1756.

Millard mentionne dans sa fiche sur Perau l’existence d’un volume à la date de 1736 mais ne décrit pas notre exemplaire. Absent de Fowler. Cohen de Ricci 450.

750 €

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A35/ OZANAM Jacques, Traité de l’arpentage et du toisé.

Paris, Jombert, 1747.

In 12, page de titre lacunaire xxiv - 481 pp - 5 ff nch et 12 pl.

Reliure plein veau blond marbré, dos à 5 nerfs, titre doré.

Ozanam suivit des études au Séminaire, mais il s’instruisit seul dans la science des mathématiques et publia en 1670 des tables trigonométriques et logarithmiques trèsprécises pour l’époque.

Il publia différents ouvrages de mathématiques et de géométrie ainsi qu’un Traité de Fortification, tous bien accueillis et réédités fréquemment, y compris après le décès de l’auteur en 1718. 180 € A36/ LIGER Louis, La nouvelle maison rustique ou Economie générale de tous les biens de campagne... Sixième édition augmentée considérablement et mise en meilleur ordre avec la vertu des simples, l'apothicairerie, les décisions de droit français sur les matières rurales et enrichie de figures en taille-douce.

Paris, Saugrain, 1749.

2 forts volumes in-4°, ornés de 34 planches hors-texte en taille-douce dont 2 dépliantes et 33 figures sur bois dans le texte.

Reliure de l'époque plein veau fauve, dos à 5 nerfs décoré de fleurons, étiquettes de titre en maroquin rouge et de tomaison (coiffes frottées).

Une des plus belles éditions de ce classique de Louis Liger (1658-1717), dont le recueil parut pour la première fois en 1700 et fut publié tout au long du XVIIIèmesiècle. Véritable encyclopédie de la vie à la campagne, il nous donne de précieux renseignements sur la vie quotidienne sous l’ancien régime: l’acquisition d’une terre, les bâtiments, les provisions & l’économie intérieure de la maison rustique. On y trouve aussi toutes les recommandations de l’auteur sur le bétail (volailles, chevaux & bêtes de somme, bêtes à cornes ou à laine..) les mouches à miel & les vers à soie.

L’auteur y développe plusieurs paragraphes sur le commerce de tout ce qui se tire de la basse cour, les terres labourables, les eaux & forets, les plantes , les jardins potager, fruitier, de fleurs & d’ornements, la vigne & les boissons.

On note aussi de nombreux paragraphes consacrés à la cuisine et la pâtisserie. Bel exemplaire.

Oberle 617/618 ; Querard V 304 ; Vicaire 521 (qui ne mentionne que 28 planches) ; Bitting 287 ; Brunet

III 1075 ; Graesse IV 209. 700 €

A37/ CLAIRAC Louis-André chevalier de, L’ingénieur de campagne ou traité de la fortification passagère.

Paris, Jombert, 1749.

In-4°, xxiii - 247 pp et 36 planches gravées rempliées.

Reliure pleine basane blonde à dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge (coiffe supérieure arasée, mors du premier plat fendu).

Première édition de ce traité d’architecture militaire de référence orné de 36 planches dépliantes gravées par Ch. Riolet dont les plans de Naterberg, du château d’O et de Pilsting en Bavière, de Spire, du camp de Nordheim, de la bataille de Fontenoy, etc.

Si l’art de fortifier les places de guerre est ce qu’il y a de plus essentiel et de plus brillant pour un ingénieur, dit Clairac (1690 - 1752), une armée retranchée avec intelligence peut aussi couvrir un pays, suppléer au nombre, arrêter un ennemi supérieur ou l’obliger à combattre avec désavantage. Aux maximes générales de la fortification, il en ajoute quelques-unes propres aux ouvrages de campagne. Un livre important dans l’histoire des fortifications.

Jordan 712 ; Graesse II 190 ; Jähns III 2731 ; Spaulding & Karpinski 294-295 ; Cioranescu XVIIIème

siècle n°19698. 650 €

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A38/ JEAURAT Edme Sébastien, Traité de Perspective à l’usage des artistes.

Paris, Charles-Antoine Jombert, 1750.

In-4°, vi pp -(1 ff nch d’approbation) - 240 pp -(1 ff nch d’errata) - (1 ff banc) et 129 planches numérotées de I à CX, gravées à pleine page ainsi que 2 vignettes par Soubeyran et 56 cul-de-lampe par Babel, Cochin et Marvye.

Reliure plein veau blond marbré de l’époque, dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge (coiffe supérieure lacunaire et un coin émoussé sinon une belle reliure de qualité pour un ouvrage qu’on trouve en général assez souvent fortement manié).

Edition originale de ce Traité de perspective divisé en 116 leçons mathématiques, s’appliquant aussi bien à la peinture qu’à l’architecture ou toute autre discipline ayant l’utilité de la géométrie dans l’espace, chaque leçon étant illustrée par une planche en regard.

Les planches sont numérotées de 1 à 110 et 19 sont répétées car le texte de la leçon se déclinant sur deux pages, l’auteur dans sa grande

délicatesse a préféré reproduire la figure afin que le lecteur puisse bénéficier en permanence du texte et de l’image en regard. Notre livre est bien complet des dix planches représentant les cinq ordres d’architecture et les ombres portées, placées en fin de volume et qui ne figurent pas dans tous les exemplaires.

Jeaurat (1724-1803) ingénieur géographe et astronome français, fut professeur de mathématique à l’école militaire. Son traité eut un grand succès par ses qualités pratiques et précises. Il avait étudié le dessin auprès de son oncle Etienne Jeaurat, peintre du roi ce qui explique la précision, la finesse et en même temps l’exquis bon goût des planches.

Berlin Cat 4735 ; Guilmard pp. 174 ; Fowler 129 ou 157 ; Brunet III 526 ; Cohen 517 ; Cicognara 841

(édition de 1760). 1300 €

A39/ CHAMBRAY (Roland FREART de), Parallèle de l’architecture antique et moderne.

Paris, Jombert, s.d. (vers 1750).

In-folio, 5 pp (préface) puis 100 pp entièrement gravées dont 48 de planches et 52 de textes.

Reliure plein veau blond moucheté de l’époque, dos à six nerfs ornés, pièce de titre de maroquin rouge, motifs dorés (coiffes lacunaires).

Seconde édition de ce passionnant traité :

« Parallèle de l'architecture antique et de la moderne avec un recueil des dix principaux autheurs qui ont écrit des cinq Ordres; scavoir, Palladio et Scamozzi, Serlio et Vignola, D.

Barbaro et Cataneo, L. B. Alberti et Viola, Bullant et De Lorme, comparez entre eux.. ».

Ce traité est de fait la première œuvre

d’architecture comparée, dans laquelle l’auteur s’applique à examiner les différences de traitement des ordres architecturaux entre les différentes écoles. L’auteur, dans sa préface, prend clairement partie pour les anciens, préférant l’architecture grecque à la romaine, «corrompue ». A ses yeux, l’ordre corinthien tel que mis en œuvre dans le Temple de Salomon est «la fleur de l’architecture, l’Ordre des Ordres».

L’ouvrage est entièrement gravé, texte comme planches. Les planches ont été gravées au burin par François Jollain (signature en partie effacée). La première édition de ce recueil est parue en 1650, chez Edme Martin.

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Bon exemplaire de cette édition assez peu courante, imprimée vers 1750, Charles Antoine, héritier de la dynastie des Jombert, quittant la rue Saint Jacques pour s’installer Quai des Augustins vers 1745-1748.

A la différence des éditions antérieures, c’est la première qui soit augmentée des piédestaux de chaque ordre.

Brunet I 1762 & 9738 ; Millard 194. 1100€

A40/ JOUSSE Mathurin, Théâtre de l’art du charpentier.

Paris, Jombert, 1751.

In-folio, 212 pp et 12 gravures supplémentaires réparties sur 4 grandes planches rempliées (piqûres, restaurations aux papiers des 5 dernières pages).

Reliure demi-veau vert (reliure de la fin du XIXèmesiècle)

Belle édition donnée par Jombert du mythique traité de charpenterie de Jousse complétée par La Hire. Elle est illustrée de 125 figures gravées sur bois, in ou hors texte, reprises des éditions du XVIIèmesiècle, plus la figure supplémentaire non chiffrée du Pont de bois de Scamozzi (p. 186).

On trouve, reliées à la fin de notre exemplaire, quatre planches multiples rempliées, gravées au trait par Potain pour 8 d’entre elles et 4 sans titre représentant des moulins à vent. Ces planches

sont parfois identifiées comme additionnelles, en réalités elles supportent le texte du supplément par La Hire aux éditions du siècle précédent et correspondent aux descriptifs des pp 188 à 212.

Architecte et ingénieur originaire de La Flèche, Mathurin Jousse publia plusieurs traités techniques à destination des architectes et artisans du bâtiment : sur la perspective, la serrurerie, les charpentes. Son Théâtre de l’Art de Charpentier (publié pour la première fois en 1627) rencontra un tel succès qu’il fut réédité plusieurs fois au XVIIèmesiècle et fit longtemps autorité en son domaine.

Berlin Cat. 1333 ; Hofer Baroque Book Illus. pl. 26 ; LC/Rosenwald 1382 ; Guilmard 42/43 ; Brunet III 581 ; Millard 215. Pas dans Cicognara.

1000 € A41/ JOMBERT Charles-Antoine, Architecture moderne ou l’art de bien bâtir pour toutes sortes de personnes.

Paris, Chez l'Auteur, 1764.

2 volumes in-4°, frontispice - xxvi - 554 pp et frontispice - viii - 180 pp et 131 planches.

Reliure plein veau marbré, dos à cinq nerfs joliment ornés, pièces de titre de maroquin rouge (coiffes accidentées).

Très bel ouvrage d’architecture contenant 2 frontispices et 131 planches d’architecture gravéessur cuivre, dont de nombreuses dépliantes, décrivant les élévations et plans d’hôtels particuliers et maisons parisiennes pour l’essentiel. Il est divisé en six parties. I/ De la Construction. II/ Des Escaliers. III/ Des Devis. IV/Du Toisé des Batimens. V/ Des Us et Coutumes. VI/ De la Distribution.

Le frontispice, les vignettes en tête sont dues à Marvye, Cochin et Choffard et les planches d’architecture bien que toutes non attribuées, sont pour certaines l’œuvre de Le Blond et de Blondel.

Cet ouvrage de Jombert est en réalité une réédition du traité de Charles-Etienne Briseux, reprise et considérablement augmentée par l’éditeur Jombert, spécialisé en architecture et qui a trouvé opportun

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de lui donner son nom. L’Architecture Moderne est un véritable tournant dans les traités d’architecture rococo, marquant une différence notable avec les traités des siècles antérieurs en mettant en avant une architecture de qualité dédiée pour la première fois aux riches plutôt qu’aux nobles.

Brunet III 562 ; Biog. Univ. III 152 ; Berlin Cat 2397 ; Fowler 68 ; Cohen de Ricci 519 ; Millard II 40

(pour l’édition 1728 de Briseux). 2200 €

A42/ GINET N., Toisé général du bâtiment.

Paris, de Lormel, 1761.

In-8°, x - 2 ff nch - 479 pp - 1 ff nch et 30 planches hors texte (papier légèrement bruni par endroits).

Reliure plein veau marbré, dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés, tranches rouges (coiffes arasées).

Edition originale de ce traité de construction illustré de 2 bois in-texte et de 30 planches dépliantes hors texte réparties en deux séries de 5 et 26 planches. La planche 7 semble manquer à tous les exemplaires.

Titre peu courant, inconnu de Cicognara, Fowler et du Berlin Cat.. 580 € A43/ AVILER Charles Augustin d’, Cours d’architecture qui comprend les ordres de Vignole avec des commentaires, les figures et descriptions des plus beaux bâtiments et ceux de Michel-Ange…

Nouvelle édition enrichie de nouvelles planches.

Paris, Mariette, 1756.

In-4°, xxxviii - 408 pp - 5 ff nch - 20 ff de tables et 165 planches dont 55 dépliantes.

Reliure plein veau marbré, dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin grenat (reliure usagée, coiffes arasées, coins émoussés, second mors fendu sur toute la hauteur).

Une des nombreuses rééditions de ce

grand classique de l’architecture, qui, partant de la théorie des ordres aboutit à une représentation fidèle de la conception architecturale classique, à la fin du règne de Louis XIV. Très abondante illustration de grande qualité, tant pour les ordres classiques que pour l’architecture contemporaine.

On trouve en fin de ce cours une table des matières très détaillée et qui préfigure déjà le dictionnaire que d’Aviler fera paraître ensuite (voir n° 44).

Brunet II 540 ; Millard 14 et 15 ; Berlin Catalogue 2388 ; Fowler 32 & 33 ; de Ganay 36 (qui ignore

cette édition) ; Cohen 108. 650 €

A44/ BRETEZ Louis, La Perspective pratique de l’architecture.

Paris, Jombert, 1751.

Petit in-folio, frontispice - 2 ff de texte gravé - 1 ff de préface et de privilège et 57 planches à pleine page.

Reliure demi-basane à dos lisse, plats couverts de papier à la colle brun, pièce de titre de maroquin havane, titre doré. Reliure exécutée vers 1790 (coins émoussés).

L’ouvrage compte normalement 52 planches numérotées et notre exemplaire bénéficie de 5 planches supplémentaires ainsi que d’un petit dessin original.

Bretez est avant tout connu pour son monumental travail topographique sur Paris, plus généralement connu comme « Plan de Turgot », du nom du Prévôt des Marchands qui commandita l’ouvrage. Son traité de perspective appliqué à l’architecture est dans la digne continuité des ouvrages du XVIIème

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siècle. Le frontispice, par exemple, donne un parfait exemple de perspective d’un pavillon circulaire entouré de portiques ioniques et surmonté d’un obélisque.

Fowler 66 (ne signale que 4 planches supplémentaires) ; Berlin Cat. 4727 (cite l’édition originale de

1706) ; Cicognara 821. 1400 €

A45/ AVILER Augustin Charles d’, Dictionnaire d’architecture civile et hydraulique et des arts qui en dépendent.

Paris, Jombert, 1755.

In-4°, xiv - [ii] - 366pp -[2pp d’Approbation et Privilège]. Impression sur deux colonnes. Exemplaire à très grandes marges.

Reliure d’époque plein veau marbré havane, dos à nerfs orné de caissons fleuronnés, pièce de titre de maroquin grenat, tranches rouges (coiffes arasées, mors craquelés).

Nouvelle édition, corrigée et considérablement augmentée de ce dictionnaire que d’Aviler avait souhaité pouvoir publier dès qu’il eut achevé la rédaction de son Cours d’Architecture. Une première édition en parut sous le titre Explication des termes d’Architecture. Ouvrage de référence, il traite autant de maçonnerie que de charpenterie, menuiserie, serrurerie, jardinage… Indispensable pour retrouver le vocabulaire et les techniques de l’époque en la matière et compléter le Cours du même auteur.

En cours de révision à la mort de son auteur en 1700, le présent Dictionnaire fut revu par Le Blond, puis complété par Jombert à partir des ouvrages classiques de Blondel, Vignole, Bélidor, etc. Elève de Blondel à l’Académie Royale d’Architecture, d’Aviler étudia à Rome puis à Paris chez Mansart, puis partit travailler à Montpellier.

de Ganay 36 bis ; Brunet II 540. 450 €

A46/ BELIDOR Bernard FOREST de, Architecture Hydraulique, seconde partie.

Paris, Jombert, 1750 -1770 (Bien qu’à la date de 1750, le privilège du premier volume date de 1764).

Deux volumes in-4°, (1) : faux titre - titre - 2 ff nch - xiv pp - 1 ff nch - 412 - xxxii pp et 60 planches rempliées ; (2) : viii - 480 - xxxvii pp et 55 planches rempliées.

Reliure pleine basane racinée de l’époque, dos à 5 nerfs pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge (plats partiellement épidermés mais restaurés).

Seconde partie,complète en soi, de l’ouvrage le plus célèbre et le plus magnifiquement illustré de l’ingénieur Bernard Forest de Bélidor (1697-1761).

Elle est entièrement consacrée à tous les dispositifs d’amenée et de conduite des eaux (canaux, écluses,

phares). Ce texte a eu une influence notable sur des générations d’ingénieurs, d’architectes et de dessinateurs.

Brunet I 740 ; D.S.B. I 582 ; Poggendorff I 138 ; Roberts & Trent p. 29/31.

1400€

(22)

A47/ SILBERSCHLAG (Jean-Isaye), Théorie des fleuves, avec l’art de bâtir dans leurs eaux et de prévenir leurs ravages. Traduit de l’allemand par Claude-François-Joseph d’Auxiron.

Paris, Jombert, 1769.

In-folio, (1) ff de faux-titre - ix - (1) - 130 - (2) pp et 13 planches contenant 78 figures.

Broché de l’époque sous couverture de papier coquille, protégé par un étui de carton moderne.

Première édition française de ce rare ouvrage de potamologie publié pour la première fois à Leipzig en 1756 et constituant la suite de la seconde partie de l’Architecture Hydraulique de Belidor, avec lequel il est parfois relié. L’auteur, pasteur à Magdebourg et membre de l’Académie de Berlin, y développe des moyens très pratiques pour contenir les débordements fluviaux. L'ouvrage est divisé en deux parties : Théorie des fleuves et Aménagement de digues, ponts, jetées, canaux, écluses, etc. Exemplaire à toutes marges.

Rouse 154 ; Poggendorff II 929 ; Querard IX 138. 800€

A48/ MENARD, Traité de la coupe des pierres divisé en 6 parties.

Paris, Jean, s.d. (vers 1770 suivant une note à la mine de plomb).

In-folio, titre gravé architecturé, 11 pp - 11 planches - 7 pp - 7 planches - 6 pp - 6 planches - 8 pp - 8 planches - 8 pp - 8 planches - 6 pp - 6 planches.

Reliure demi-chagrin bleu de la fin du XIXèmesiècle (accident à un coin de la reliure avec manque).

Edition corrigée par Mangin de ce traité fondamental de stéréotomie / lithotomie dans lequel chaque planche (dont nombre sont dépliantes) fait face à son texte de référence. On y apprend tout sur les portes, les voussures et les voûtes, les trompes, les escaliers et les caves.

Intéressant décalage entre le style du frontispice, très significatif de l’ancien régime, et la police de caractères et la mise en page qui sont, elles, très

marquées d’un style pré-révolutionnaire. 650 €

A49/ LUCOTTE Jacques Raymond, VIGNOLE Giacomo BAROZZIO da, Les cinq ordres.

Vignole moderne ou traité élémentaire d’architecture (réunion des 3 tomes parus entre 1772 et 1784).

Paris, Mondhare et Jean, 1772 puis Campions 1781 et 1784.

In-8°, (1) iv - 47 pp et 36 planches dont le frontispice ; (2) (4 ff nch dont les pages 19/20 dans une composition différente) - 56 pp et 36 planches dont le frontispice ; (3) épitre - préface - titre - tables - 58 pp et 36 planches dont plusieurs rempliées.

Premier tome broché papier à la coquille, le second broché sous papier brun de l’époque et le troisième sous une reliure demi-veau glacé cerise, dos richement orné de motifs floraux dorés, pièce de titre et de tomaison de veau glacé émeraude, titre doré.

Ensemble des trois titres de Lucotte parus au fil du tempset qu’on trouve rarement en reliure uniforme de l’époque. Ancien élève à l’Académie royale d'architecture, Lucotte est le rédacteur de nombreux articles de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert et en particulier de ceux relatifs à la maçonnerie, la marbrerie, la marqueterie, la menuiserie et la plomberie. On lui doit aussi un traité sur l’Art de la maçonnerie(Paris, 1783) qui n’est pas très courant.

Outre les classiques ordres, Lucotte donne dans le second volume de très nombreux exemples de détails (bas reliefs, ornements, balustrades et entrelacs, rampes, impostes, couronnements, corniches, encorbellements et amortissements) et dans le troisième dans exemples de projets (palais, arcs de triomphe, mausolées) en élévations comme en plans.

850 €

(23)

A50/ DUPAIN de MONTESSON, L’art de lever les plans.

Paris, Jombert, 1775.

In-8°, frontispice gravé - xvi - 269 pp et 1 ff nch illustré de 6 planches gravées et 5 tableaux rempliés.

Plein veau blond marbré, dos lisse richement orné, pièce de titre de maroquin grenat.

Nouvelle édition de ce traité classique d’arpentage, publié pour la première fois en 1763.

Cicognara 834. 400 €

A51/ VIGNOLA Giacomo BARROZIO da, Le nouveau Vignole ou Règles des cinq Ordres d’architecture.

Paris, Jombert, 1792.

In-4°, 53 planches entièrement gravées (marques d’humidité sur environ 10 pages).

Broché sous sa couverture muette de papier bleu de l’époque.

Ouvrage dont Fowler n° 378 confirme qu’il s’agit de la réédition du même titre paru chez Chéreau en 1755. L’ouvrage se compose comme toujours d’une description des ordres, des colonnes, de leurs bases et couronnements et se termine par des profils de moulures et des descriptions de portes monumentales.

Fowler 378. 300 €

A52/ BERTOTTI SCAMOZZI Octave. Les bâtimens et les desseins d’André Palladio. Ouvrage divisé en quatre volumes, avec des planches, qui représentent les plans, les façades, et les coupes (suivi de) Les thermes des Romains dessinées par André Palladio.

Vicenza, Jean Rossi, 1796 - 1797.

5 parties réunies en deux volumes in-4°, portrait de Palladio en frontispice - titre - 100 pp – 1+52 planches - titre - 60 pp - 51 planches - titre - 52 pp - 51 planches (sur 52, manque la planche 33 comme dans plusieurs exemplaires décrits dans les catalogues des grandes bibliothèques architecturales) puis titre - 68 pp - 54 planches - 59 pp - 1+25 planches (quelques notes anciennes au dos de planches, quelques mouillures pâles et points d’humidité sur les tranches).

Reliure demi-basane du début du XXème siècle, dos à 5 nerfs orné de fleurons dorés, titre et tomaison dorés (mors du second volume fendu).

Première édition in-4°

de ce magnifique traité sur les construc- tions palladiennes dû à Bertotti Scamozzi (1719-1790), parue vingt ans après l’édition dont elle reprend le texte. L’illustration très abondante (en tout 235 planches dont un très grand nombre de planches doubles rempliées) due à Antonio Mugnon permet une compréhension exhaustive de l’œuvre de Palladio, tant

ses palais mais aussi ses réalisations de bâtiments religieux et publics.

Le traité de Palladio est relié avec l’étude des thermes romains paru un an plus tard et qui complète l’œuvre de Scamozzi. Les dessins de Palladio avaient été retrouvés par Richard Boyle, Earl of Burlington (1693-1753), pendant ses voyages en Italie et avaient fait l’objet d’une première publication à Londres en 1730, fondant ainsi l’Ecole Palladienne Anglaise qui allait influencer profondément l’architecture de la seconde moitié du XVIIIème siècle outre-manche.

Cicognara 598 ; Brunet IV 321 ; Fowler 235. Berlin Catalogue 2722 pour les éditions in-folio.

1800 €

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