• Aucun résultat trouvé

renoble sère-france Smart grids : vers une gestion intelligente de l énergie

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "renoble sère-france Smart grids : vers une gestion intelligente de l énergie"

Copied!
36
0
0

Texte intégral

(1)

Smart grids : vers une gestion intelligente de l’énergie

A g e n c e d ’ E t u d e s e t d e P r o m o t i o n d e l ’ I s è r e

Smart grids, de quoi parle-t-on ?

Donner une définition simple des “smart grids” n’est pas évident. Il s’agit davantage d’un concept qui préfigure les nouvelles générations de réseaux électriques, que d’une véritable filière industrielle aux contours bien délimités.

On peut tenter de le résumer comme la combinaison de deux réseaux : un réseau électrique physique et un réseau d’information en temps réel qui relie l’ensemble des acteurs, de la centrale de production jusqu'à l’utilisateur final.

Une chose est sûre, il s’agit d’une thématique qui doit être appréhendée à un niveau local, mais qui n’a de sens que si l’on prend en compte les enjeux et interactions à un niveau beaucoup plus large : régional, national, européen, voire mondial.

Un contexte international favorable au développement des smart grids Le Protocole de Kyoto et la Conférence de Copenhague ont établi le cadre d’actions indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique.

En Europe, le Paquet Énergie Climat (PEC) et en France, le Grenelle de l’Environnement, ont défini les principaux objectifs permettant de limiter ses impacts, qu’ils soient humains, territoriaux ou économiques.

Les réseaux électriques au cœur de l’environnement énergétique Pour fournir un approvisionnement électrique sûr, durable et compétitif, les réseaux électriques devront s’adapter et devenir plus intelligents en intégrant, de la source de production jusqu’au consommateur, des technologies d’automatisation, de mesure, de contrôle, de commande système, des capteurs, etc. Plus réactifs et plus communicants, ils permettront de répondre aux défis que constituent :

• l’intégration de la production électrique d’origine renouvelable,

• la maîtrise de la demande énergétique,

• la gestion des pics de consommation,

• le déploiement à grande échelle des véhicules électriques,

• l’ouverture du marché de l’énergie.

G r e n o b l e isère-france

A E P I 2 0 1 3

(2)

Un marché à fort potentiel

D’un point de vue financier, les perspectives de développement sont gigantesques. Selon certaines estimations, le marché annuel des smart grids pourrait atteindre 100 milliards de dollars dès 2020. L’agence internationale de l’énergie estime quant à elle que 18 000 milliards de dollars d’investissements seront réalisés dans les infrastructures électriques d’ici 2035. On comprend dès lors que de nombreux acteurs se positionnent sur ce marché en émergence, même si son modèle économique n’est pas encore clairement défini.

Des acteurs isérois de poids sur la scène mondiale

A l’instar de Schneider Electric, Legrand ou Alstom, plusieurs multinationales françaises se sont engagées dans l’aventure “smart grids”, les réseaux électriques intelligents étant au cœur de leurs métiers. La France peut aussi s’appuyer sur de grands groupes dans le domaine des TIC comme Alcatel Lucent, Atos Worldgrid ou CapGemini.

Du fait de son histoire, Grenoble-Isère dispose de compétences industrielles et scientifiques d’envergure mondiale dans le secteur de l’énergie : de l’hydroélectricité au nucléaire en passant par l’hydrogène énergie ou le photovoltaïque. C’est également le cas pour les technologies de l’information, avec en particulier :

• une expertise logicielle pointue dans les systèmes embarqués sur puce, les services informatiques et les technologies réseaux,

• un savoir-faire unique dans la conception et la fabrication de solutions miniaturisées intelligentes et de composants électroniques.

Une chaire industrielle d’excellence smart grids

Preuve de la qualité de cet environnement unique, le groupe ERDF et la fondation partenariale Grenoble INP ont créé, en avril 2012, une chaire industrielle d’excellence sur les Smart grids hébergée par Grenoble INP-Ense3 et le laboratoire G2Elab.

Claude Ricaud (Schneider Electric), François Loos (ADEME), Geneviève Fioraso (Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche), Nouredine Hadjsaid (Grenoble INP / G2Elab), Brigitte Plateau (Grenoble INP),

(3)

Grenoble-Isère, France : un territoire propice au développement des smart grids !

Schéma d’un réseau électrique optimisé ... 4

Production d’électricité : comment réussir l’intégration des EnR dans le mix énergétique ? ... 6

Une électricité avant tout issue du nucléaire ... 6

L’intégration des Energies Renouvelables (EnR) ... 6

Stockage de l’énergie : un défi majeur pour les smart grids... 8

Gestion et pilotage des réseaux électriques ... 10

Optimiser la distribution ... 10

Adapter la production d’électricité à la demande ... 10

Quelle intelligence pour le réseau ? ... 12

L’efficacité énergétique pour réduire la consommation électrique des bâtiments ... 14

Les enjeux liés à la mobilité électrique ... 16

Le véhicule électrique : facteur d’instabilité de la demande ou moyen de stockage ? ... 16

La mise au point d’infrastructures de recharge adaptées ... 16

Prolonger l’autonomie des véhicules électriques grâce à la pile à combustible ... 16

La formation : enjeu majeur pour assurer la gestion des réseaux de demain ... 18

La recherche : des compétences couvrant l’ensemble des thématiques liées aux smart grids ... 19

Des démonstrateurs grandeur nature ... 22

Des outils pour accélérer le transfert technologique ... 23

Grenoble-Isère : à l’avant garde des défis énergétiques ... 25

Une synergie entre deux secteurs d’excellence isérois ... 26

Compétences des acteurs isérois ... 27

Document réalisé en collaboration avec :

Tenerrdis, Chambre de Commerce et d’Industrie de Grenoble, Minalogic

(4)

S c h é m a d ’ u n r é s e a u é l e c t r i q u e o p t i m i s é

PRODUCTION INTELLIGENTE D’ENERGIE

STOCKAGE RESEAUX

DISTRIBUTION INTELLIGENTE

(5)

S c h é m a d ’ u n r é s e a u é l e c t r i q u e o p t i m i s é

EFFICACITE ENERGETIQUE

VEHICULES ELECTRIQUES

GESTION DE LA CHARGE INTELLIGENCE RESEAUX

Injection d’électricité Consommation d’électricité Flux électrique

Transmission de données

Stockage, batteries

Vehicules électriques

(6)

Production d’électricité : comment réussir l’intégration des EnR dans le mix énergétique ?

Une électricité avant tout issue du nucléaire

Le réseau français est extrêmement centralisé, avec une électricité produite par un nombre limité de sites (en grande partie nucléaires). L’introduction des EnR induit une production plus décentralisée et intermittente, ce qui au-delà d’un certain pourcentage, remet en cause la stabilité du système électrique.

Ces caractéristiques se retrouvent en Rhône Alpes avec une production d’électricité nucléaire assurée par quatre centrales : Saint Alban, le Bugey, Cruas et Tricastin et des savoir faire pointus dans le domaine du nucléaire (Rolls Royce Civil Nuclear, CEA, Corys Tess, Atos Worldgrid…).

L’intégration des Energies Renouvelables (EnR)

• L’hydroélectricité

C’est en Isère, à la fin du XIXème siècle, qu’est née l’énergie hydroélectrique, mise en œuvre pour la première fois près de Grenoble par Aristide Bergès.

Inventeur, ingénieur, constructeur issu d’une famille de papetiers, il fut le premier à utiliser la puissance hydraulique des chutes d’eau pour faire fonctionner les machines de sa papeterie.

D’abord utilisée au pied des chutes, les pionniers surent très vite domestiquer cette force et la transporter grâce au réseau électrique.

La construction des premiers barrages sur la Romanche et le Drac ont été à l’origine d’une véritable révolution économique et industrielle pour l’Isère. Des entrepreneurs tels que Bouchayer Viallet et Merlin Gerin développèrent leurs activités autour de Grenoble afin de construire des conduites, des turbines, des vannes, des barrages, des pylônes pour le transport de l’électricité, des postes de transformation, ainsi que tout le matériel électrique indispensable.

• Le solaire

Grenoble-Isère dispose de solides atouts dans le secteur du photovoltaïque ; le territoire concentre de fortes compétences en R&D grâce à des entreprises telles que EDF ENR PWT et Soitec et des centres de recherche comme le CEA-Liten et l’INES.

(7)

EDF ENR PWT (ex Photowatt rachetée par EDF en 2012) est la seule entreprise française de panneaux photovoltaïques totalement intégrée verticalement, de la production de lingots de silicium jusqu’à l’assemblage des modules. EDF ENR PWT conduit depuis plusieurs années un ambitieux programme de R&D en partenariat avec le CEA. L’entreprise opère sur son site de Bourgoin-Jallieu un "lab fab" qui vise à l’amélioration du rendement de la technologie homojonction.

Un second équipement, piloté par les équipes du CEA-Liten sur le site de l’Institut national de l’énergie solaire (INES), est quant à lui dédié au développement de nouveaux procédés liés à l’hétérojonction. Ces deux "lab fabs" s’appuient sur l’expertise du CEA en photovoltaïque ainsi qu’en microélectronique et nanotechnologies.

EDF ENR PWT emploie près de 400 personnes.

Soitec est le leader mondial de la génération et la production de matériaux semi-conducteurs d’extrêmes performances pour les marchés de l’électronique et de l’énergie. Entrée en 2009 sur le marché de l’énergie solaire, l’entreprise est aujourd’hui l’un des premiers fabricants de modules photovoltaïques à concentration (CPV).

Outre la fourniture de systèmes photovoltaïques à concentration, Soitec peut assurer une aide au développement et au financement de projets de centrales CPV de taille industrielle, optimisées pour des climats secs et chauds. Ses services incluent également l’exploitation et la maintenance de telles centrales.

La technologie CPV de Soitec offre de multiples avantages partout où l’ensoleillement direct est élevé. Ses systèmes présentent un rendement élevé et assurent une production d’énergie constante tout au long de la journée. Ils n’exigent aucune eau de refroidissement et leur empreinte environnementale est faible.

Soitec compte déjà des installations dans 18 pays dans le monde. En décembre 2012, l’entreprise a ouvert une nouvelle usine de production de modules à San Diego, en Californie, dont la capacité à pleine production sera de 280 MWp.

Acteur français de référence, EDF est présent en Rhône Alpes à travers 25 unités opérationnelles et regroupe 17 500 employés dans l’ensemble de ses filiales. Il gère 4 centrales nucléaires dont une en Isère, la CNPE Saint-Alban Saint- Maurice.

En tant qu’exploitant de centrales hydro- électriques, le groupe EDF poursuit deux objectifs principaux : augmenter la puissance des centrales déjà existantes et construire de nouveaux moyens de production. En Isère, à Livet-et-Gavet, EDF investit 250 M€ dans le plus grand chantier d’aménagement hydroélectrique

actuellement réalisé en France. Il permettra de remplacer 6 centrales et 5 barrages, qui dataient de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème, par un seul aménagement souterrain, mieux sécurisé et plus respectueux de l’environnement. En 2017, cette centrale produira 560 millions de kWh annuels, soit un gain de 30 % par rapport à la production actuelle.

Les 155 millions de kWh supplémentaires qui seront produits chaque année correspondent à la consommation résidentielle annuelle d’une ville de 60 000 habitants (2 fois la ville de Vienne en Isère).

Alstom est le numéro un mondial du marché des turbines hydrauliques pour l’équipement des barrages hydroélectriques. Le groupe est également leader sur le marché des stations de transfert d’énergie par pompage, qui permettent de stocker les énergies intermittentes. Implanté

de longue date en Isère avec son centre mondial de recherche en hydroélectricité, Alstom a renforcé sa présence en 2013 en installant le siège mondial de sa filiale hydro et l’ensemble de ses activités de R&D sur son site grenoblois.

Il emploie aujourd’hui près de 900 personnes.

Installe à Grenoble le siège mondial de sa filiale hydro

A Livet-Gavet, le plus gros chantier hydraulique français

Développe les panneaux photovoltaïques du futur avec le CEA

Leader mondial des systèmes solaires à concentration

Les acteurs isérois

(8)

Un réseau électrique intelligent doit être en mesure de fournir suffisamment d’énergie aux consommateurs lorsqu’ils en ont besoin. Malheureusement, les périodes de production ne coïncident pas toujours avec les besoins en consommation, en particulier en ce qui concerne les énergies renouvelables.

L’enjeu est donc de stocker le surplus d’électricité produit et de le restituer lorsque la demande est plus importante, afin d’effacer les pics de production.

Le stockage permet d’éviter le recours aux centrales à gaz ou à charbon, plus réactives en cas d’augmentation de la consommation, mais avec un impact important en termes d’émissions de CO2.

Plusieurs solutions sont utilisées pour stocker l’électricité :

Le stockage par Stations de Transfert d’Energie par Pompage (STEP) C'est la solution la plus ancienne via les turbines-pompes qui inversent le sens de circulation de l’eau et la remontent pendant les heures creuses. Le barrage de Grandmaison, dans le massif de l’Oisans près de Grenoble, a été construit entre 1978 et 1985 et fut l’un des premiers conçus spécifiquement pour cet usage. Il forme, avec l’usine qui lui est associée, le plus puissant ensemble hydroélectrique français (1 800 MW) et représente près de 9 % de la puissance exploitée par EDF en France.

Le stockage hydrogène

Les travaux récents font de l’hydrogène-énergie une alternative intéressante pour le stockage massif. Le stockage d’hydrogène sous forme solide présente en effet de nombreux avantages en terme de sécurité, de reversibilité et de souplesse d’utilisation. Il pourrait être l’une des solutions permettant de répondre aux problématiques de fluctuation entre l’offre et la demande d’électricité.

Le stockage batterie

Le stockage d’électricité s’appuie sur des solutions “traditionnelles" comme les batteries à base de plomb, ainsi que sur les technologies lithium-ion. Le CEA-Liten dispose à Grenoble d’une plate-forme de prototypage batteries unique en Europe (cf. p. 16). Cet outil de R&D permet la mise à l’échelle et la réalisation de tous les composants de batteries, quelle que soit leur technologie. Il a pour objectif la production à façon de batteries lithium- ion innovantes, de taille microscopique pour des applications spécifiques (spatial, médical, étiquettes intelligents, etc.) jusqu’aux cellules de plus de 100 Ah (ampère/heure) pour les besoins de la défense, du stockage d’électricité et de la mobilité électrique.

Stockage de l’énergie : un défi majeur pour les smart grids

(9)

Le projet GRHYD d’injection d’hydrogène (produit à partir d’énergies renouvelables) dans le réseau de gaz naturel d’un éco-quartier est porté par GDF-Suez et réalisé dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir.

Basée à Grenoble, PROLLiON conçoit, développe et fabrique des accumulateurs et des systèmes batterie lithium-ion sur mesure, destinés aux applications les plus exigeantes en termes de sécurité, de performance, d’encombrement, de poids et de conditions d’utilisation. Les domaines d’applications comprennent le stationnaire, le militaire, l’aéronautique et l’aérospatial, les applications marines et sous- marines, les véhicules électriques, etc.

McPhy Energy apporte son expertise en matière de stockage afin de lisser les fluctuations trop brutales de production d’hydrogène et ainsi faire concorder l’offre et la demande.

Issues des recherches menées en partenariat avec le CEA, les solutions PROLLiON, technologiques et innovantes, fournissent un ratio performance/poids/volume exceptionnel, une autonomie significative et une grande résistance aux environnements sévères.

GDF et McPhy expérimentent l’injection d’hydrogène dans les réseaux de gaz naturel

Fabrique des systèmes batterie lithium-ion

Les acteurs isérois

Utilisant une technologie à base d’hydrures métalliques développée par l’Institut Néel à Grenoble, la société McPhy Energy industrialise des modules de stockage d’hydrogène sous forme solide. En les couplant à un électrolyseur en amont et à une pile à combustible en aval, cette solution permet :

de valoriser les MWh produits (notamment ceux issus des d’énergies renouvelables) en période de faible consommation électrique,

d’adapter la production à la demande et ainsi de mieux répondre aux besoins de stabilité du réseau.

Industrialise des modules de stockage d’hydrogène sous forme solide

Générateur flexible d’hydrogène sur site

(10)

Un réseau électrique a comme finalité l’acheminement de l’électricité des lieux de production jusqu’aux consommateurs. Les réseaux actuels remplissent deux fonctions : transporter l’énergie électrique d’une part, assurer l’adéquation permanente entre les besoins des consommateurs et les capacités de production disponibles d’autre part. A cette fin, ils intègrent un ensemble d’infrastructures techniques et matérielles (lignes, postes électriques, transformateurs…) ainsi que des dispositifs élaborés de gestion et de pilotage. L’arrivée des énergies renouvelables bouscule cette organisation, entraînant une nécessaire adaptation dans le pilotage des réseaux pour maintenir l’efficacité du système.

Optimiser la distribution

Grenoble-Isère, berceau de la distribution d’électricité

En 1869, Aristide Bergès découvrait le potentiel de l’énergie générée par les chutes d’eau, entraînant la création de nombreuses activités liées à la production et au transport de l’électricité. En 1884, Marcel Deprez fut le premier (avant Edison) à transporter et distribuer du courant électrique sur une dizaine de kilomètres entre Vizille et Grenoble, ouvrant la voie à la société moderne que nous connaissons aujourd’hui.

Les infrastructures actuelles ont été majoritairement construites entre les années 1960 et la fin des années 1980. L’augmentation de la demande électrique implique de faire passer d’avantage d’électricité sur les mêmes lignes, ce qui réduit les marges de sécurité et augmente les risques de perturbation et de défaillance. De plus, le réseau français a été historiquement conçu pour distribuer la production centralisée des grandes centrales hydrauliques, thermiques ou nucléaires, vers les centres de consommation.

Avec la multiplication de sources d’énergies renouvelables décentralisées, le réseau de distribution devient également un point d’entrée pour certaines sources de production, ce qui fait apparaître de nouvelles contraintes.

Le gestionnaire du réseau de distribution cherche à optimiser sa fiabilité, son efficacité opérationnelle et à utiliser au mieux les infrastructures existantes.

Cela implique une amélioration des équipements et de leur efficience, ainsi que la mise en œuvre et le pilotage d’un système d’information extrêmement complexe.

Adapter la production d’électricité à la demande

L’électricité est particulièrement difficile à stocker, c’est pourquoi il est nécessaire d’équilibrer constamment le réseau. Un écart entre production et consommation peut conduire à l’écroulement de celui-ci (blackout).

Pour préserver cet équilibre, il est indispensable de prévoir au mieux la consommation et de disposer de capacités d’ajustement très réactives.

La gestion des systèmes électriques nécessite la mise en œuvre de "centres de contrôle" des flux énergétiques en temps réel, au sein des réseaux de transport et de distribution. Sur la base des informations fournies par les capteurs et les équipements de protection et de contrôle, les postes électriques peuvent interagir avec les centres de production pour contribuer à l’équilibrage des réseaux.

Gestion et pilotage des réseaux électriques

(11)

Détenue à 50 % par la ville de Grenoble et à hauteur de 38 % par le groupe GDF Suez, Gaz et Electricité de Grenoble emploie 420 collaborateurs. Elle est spécialisée depuis plus de 100 ans dans la production d’électricité d’origine renouvelable et la distribution d’électricité et de gaz, à Grenoble et dans toute la France. Grâce à plusieurs centrales hydrauliques et à la cogénération, GEG produit un quart de l’électricité qu’elle fournit. En Isère l'entreprise est impliquée dans plusieurs expérimentations :

Senscity, en fonction depuis 2010, permet aux usagers d’obtenir de nombreuses informations (consommation en gaz, en eau, gestion des déchets, qualité de l’air et du bruit, nombre de places de parking disponibles, etc.).

ERDF est le gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité sur 95 % du territoire français continental.

ERDF a fait le choix des nouvelles technologies pour répondre aux enjeux énergétiques à venir et s’investit dans de nombreux projets en France et en Europe.

Greenlys est une expérimentation qui a démarré à l’automne 2011 et qui réunit 1 000 clients résidentiels et 40 sites tertiaires. Elle a pour but de tester le fonctionnement d’un réseau intelligent en créant un démonstrateur de taille régionale intégrant le consommateur, les sources d’énergie renouvelables, les véhicules électriques et le compteur communicant Linky.

Ecocité a pour objectif de créer un véritable laboratoire de la ville durable pour la construction et la rénovation de logements, de commerces, de bureaux, la maîtrise active de l’énergie et les modes de déplacements doux.

Une entreprise originale dans le paysage énergétique français

Acteur majeur du développement des smart grids

Un centre d’innovation et de formation sur l’énergie distribuée

PREDIS s’appuie sur 10 démonstrateurs développés avec des partenaires industriels (Air Liquide, EDF, Schneider Electric, Gaz de France, GEG, CIAT), associés à 10 plates- formes de formation et de recherche. Ouverte aux industriels, PREDIS offre une concentration unique de moyens autour de trois grands axes.

La production d’énergie décentralisée et renouvelable. PREDIS intègre un démonstrateur pile à combustible, deux ensembles de dix panneaux photovoltaïques, une centrale de cogénération à base de micro turbine à gaz…

Leader mondial de la gestion de l’énergie

A Grenoble, Schneider Electric s’oriente clairement vers l’innovation et la recherche.

Il emploie près de 5 700 personnes, dont 1 400 en R&D au sein de deux centres de recherche mondiaux. Le groupe est l’un des membres fondateurs du pôle de compétitivité mondial Minalogic, au sein duquel il a monté d’ambitieux projets sur la gestion intelligente de l’énergie. Il préside le pôle de compétitivité Tenerrdis dédié aux énergies renouvelables et il est l’un des partenaires du projet Greenlys, 1er démonstrateur smart grids à échelle réelle.

La gestion intelligente des réseaux.

Un réseau à échelle 1/10ème représentant le comportement d’un système réel d’environ 200 kVA est relié à un système de conduite et de supervision, installé au sein de la plate- forme SCADA (Supervisory Control And Data Acquisition).

Les usages de l’énergie et les technologies basse consommation. Un démonstrateur instrumenté de 300 m2 représentant un habitat tertiaire est à la disposition des enseignants et des chercheurs.

Schneider Electric bénéficie d’une position de leader sur les marchés de l’énergie et des infrastructures, des processus industriels, des automatismes pour le bâtiment, des centres de données, ainsi que dans les applications résidentielles. Le groupe compte plus de 140 000 collaborateurs et a réalisé 24 Md€ de chiffre d’affaires en 2012.

Schneider Electric fournit des technologies avancées pour l’observabilité et le pilotage du réseau, ainsi que des outils de gestion de l’énergie pour le consommateur final. Les énergies renouvelables et le déploiement de solutions de recharge pour les véhicules électriques constituent également un de ses axes d’intervention majeurs.

Les acteurs isérois

(12)

Quelle intelligence pour le réseau ?

Le concept de "réseaux intelligents" ne fait pas référence à un modèle précis, mais plutôt à une nouvelle manière d’appréhender la gestion du réseau électrique. Il s’agit d’ajuster en temps réel l’offre et la demande en utilisant des sources de stockage "tampons", tout en impliquant les consommateurs, pour tendre vers une production et une consommation plus respectueuses de l’environnement.

La gestion dynamique de la demande repose sur la présence d’une série d’instruments de recueil, de transmission et d’analyse des données détaillées de consommation. Au cœur du système on trouve le compteur, interface entre les réseaux et le consommateur. Aujourd’hui, celui-ci doit intégrer plus d’intelligence et évoluer d’un simple appareil de mesure vers un outil de communication permettant une gestion efficace de la demande. Trois grands modèles se dégagent : le compteur automatique à sens unique qui enregistre la consommation réelle, le compteur communiquant qui permet une communication bidirectionnelle, le compteur intelligent qui, en plus de la communication bidirectionnelle, pilote la consommation à distance selon des profils de programmes.

La transformation des réseaux actuels en réseaux intelligents entraîne une très forte augmentation du volume d’informations échangées, ce qui nécessite la création de nouveaux outils. De grands acteurs du numérique se lancent ainsi sur ce marché, s’appuyant sur leur maîtrise des technologies microélectroniques et logicielles.

Les composants électroniques au cœur des réseaux

Les capteurs de données physiques embarquent de plus en plus d’électronique ; ils permettent de collecter, outre le comptage, les informations nécessaires à une gestion optimale des flux et à la protection des infrastructures. Associés à des actionneurs, les capteurs de courant et de tension sont les éléments de base de l’intelligence du réseau électrique.

Ces outils recueillent, mesurent et traitent les informations de l’environnement dans lequel ils sont installés. Les données collectées sont de nature variée selon les besoins de suivi de la qualité de l’onde électrique (phase, fréquence, tension, intensité…). Après analyse, ces équipements permettent de formater les données et de les enregistrer localement ; certaines sont alors transmises aux centres de contrôle via des systèmes de télécommunications.

Des systèmes d’information avec un volume de données en croissance Parallèlement à l’architecture physique de transport et de distribution électrique, les systèmes d’information aident au routage intelligent, au stockage, à la facturation, ainsi qu’à la gestion de la sécurité.

La protection et la sécurité des données : une préoccupation majeure L’intégration des technologies de l’information et de la communication aux réseaux électriques traditionnels requiert la plus grande attention en ce qui concerne la sécurisation et la protection des données privées de consommation. La sécurisation de ces données et leur contrôle par les usagers est primordiale ; elle constitue un enjeu majeur pour les spécialistes des systèmes d’informations comme Bull, CapGemini ou HP. Cette thématique fait partie des travaux de la chaire industrielle d’excellence sur les smart grids.

Gestion et pilotage des réseaux électriques

(13)

Premier groupe européen spécialisé dans la fabrication de semi-conducteurs, STMicroelectronics emploie 50 000 personnes dans 31 pays. Ses principaux marchés sont les télécommunications, l’électronique grand public et le multimédia, l’automobile, l’informatique, etc… 10 000 personnes travaillent en France, dont plus de 6 400 en Isère, à Crolles et à Grenoble. Avec 3 300 ingénieurs et chercheurs, ces deux sites sont résolument orientés vers la R&D.

STMicroelectronics a notamment fourni des composants pour le compteur intelligent Linky et vient de lancer STCOMET10, premier compteur de relevés intelligents complet, proposé sous la forme d'un système sur puce.

Il combine dans un seul appareil une fonction de relevé haute précision, des sous-systèmes de traitement programmable et CPL (Courants Porteurs Ligne) et une fonction de sécurité avancée.

Atos Worldgrid possède une expertise reconnue depuis plus de 30 ans dans les domaines de l’électricité, du nucléaire, du gaz, du pétrole et de l’eau. Atos Worldgrid regroupe l’ensemble des solutions dédiées à la production, au transport, à la distribution et à la commercialisation de l’énergie. L’entreprise développe des offres technologiques permettant de gérer la demande, de moderniser les transports et les réseaux de distribution et de contrôler les actifs en temps réel.

Né en 1967 à Grenoble, CapGemini emploie près de 60 000 collaborateurs dont plus de 18 000 en France. Le site de Montbonnot dispose de fortes compétences dans le logiciel embarqué, la "Business Intelligence" et les technologies RFID. L’offre de conseil de CapGemini dans la gestion intelligente de l’énergie s’articule autour de 6 grands thèmes :

les compteurs intelligents,

les smart grids,

MDE/Effacement,

smart city,

smart home,

véhicule électrique.

Fin 2012, Atos a regroupé ses activités autour de la supervision de production, du transport et de la distribution de l’énergie, dans son nouveau siège mondial implanté en Isère.

Depuis Grenoble, les 650 collaborateurs d’Atos Worldgrid gèrent trois pôles majeurs :

le contrôle commande pour le nucléaire,

la "smart energy" avec des solutions innovantes de production,

le transport, la distribution et la commercialisation du gaz, de l’électricité et du pétrole.

CapGemini a été choisi en janvier 2013 par RTE (l’opérateur du Réseau de Transport d’Electricité français) pour moderniser son système de gestion d’inventaire télécom et téléconduite. Cet outil pilote l’ensemble des équipements assurant la communication avec les câbles et circuits à très haute tension, postes électriques, groupes de production, régulateurs, transformateurs, isolateurs, disjoncteurs, etc. Il permet d’intervenir à distance avec un maximum de réactivité en cas d’incident.

L’équipe cybersécurité du CEA-Léti regroupe 30 spécialistes chargés de faire progresser la connaissance des menaces d’attaques sur les réseaux et de les sécuriser. Elle se focalise sur les composants hardware, devenus un élément clé de la sécurisation (équipements électriques, smart grids, contrôle-commande…).

Le laboratoire Verimag développe des méthodes et outils pour l’aide à la conception de systèmes complexes à fortes contraintes extra- fonctionnelles comme le temps d’exécution, la mémoire ou la sécurité. Il s’appuie sur des compétences dans les domaines suivants : vérification de protocoles de sécurité, sécurité prouvable, génie logiciel pour la sécurité, certification, critères communs, analyse de code pour la sécurité, compilation validée pour les systèmes embarqués.

Développe des composants pour les compteurs intelligents

Filiale internationale d’Atos pour la gestion intelligente de l’énergie

Déploie ses compétences dans l’énergie

Des recherches sur la sécurité des données

Les acteurs isérois

(14)

L’efficacité énergétique se définit comme le rapport entre ce que produit le système et ce qu’il consomme. Consommer moins et mieux pour le même confort, ainsi pourrait être résumé ce concept.

On distingue deux types d’efficacité énergétique :

• l’efficacité énergétique passive du bâti, son inertie et la qualité de l’isolation thermique de l’enveloppe, ainsi que sa protection solaire en été,

• l’efficacité énergétique active, qui intègre la domotique, une gestion technique du bâtiment (GTB) et un contrôle continu de sa performance énergétique globale.

L’enjeu est de mesurer, puis d’optimiser en temps réel, la consommation électrique grâce à l’installation de capteurs et d’équipements basse consommation : éclairage, chauffage, air conditionné, outils informatiques et serveurs, variation de vitesse, etc. Ces dispositifs permettent au bâtiment de se comporter comme un "consom’acteur" et d’intégrer des sources de production d’énergies renouvelables afin d’optimiser son bilan énergétique.

Le marché de l’efficacité énergétique se développe fortement, tant dans les produits que les services : analyse des pertes de chaleur grâce aux solutions infrarouges, intégration de composants et de capteurs permettant de mesurer divers facteurs (température, humidité, présence d’utilisateurs, intensité lumineuse, pilotage et régulation de la consommation électrique, etc.).

L’efficacité énergétique pour réduire la consommation

électrique des bâtiments

(15)

Homes (Habitats et bâtiments Optimisés pour la Maîtrise de l’Energie et des Services) est un programme collaboratif de recherche sur l’efficacité énergétique active des bâtiments tertiaires et résidentiels (neufs et existants) piloté par Schneider Electric. Labellisé dans le cadre du pôle de compétitivité Minalogic, ce projet d’une durée de 4 ans (2008- 2012) et d’un budget de 88 M€ a mobilisé 13 partenaires industriels et laboratoires de recherche (Schneider Electric, CEA, CSTB, STMicroelectronics, Grenoble INP, etc.).

L’utilisation de technologies innovantes (capteurs, électronique de puissance et logiciels) a permis d’optimiser la gestion des différents systèmes de confort du bâtiment (chauffage, refroidissement, éclairage, circulation de fluides). De 22 % à 56 % d’économies d’énergie

ont été réalisés en jouant, par exemple, sur l’adaptation de l’éclairage en fonction de critères tels que la présence de personnes dans une pièce ou la luminosité ambiante.

L’expérimentation a permis la réalisation de plusieurs prototypes :

technologies de communication très bas coût (sans fil ou par courants porteurs),

capteurs de mesure de la température, de l’humidité, du CO2, de la lumière, ou de présence,

algorithmes pour optimiser l’énergie utilisée et le confort,

centre énergétique intelligent gérant les différentes sources d’énergie (pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques, éoliennes).

Programme de recherche sur l’efficacité énergétique des bâtiments

Créée en 2004 à Meylan, H3C Energies est une société de services et de conseil qui emploie une centaine de personnes. Elle réalise des audits énergétiques de bâtiments publics, d’immeubles de bureaux et d’entreprises. Elle intervient sur toute la chaîne, de l’optimisation

tarifaire (analyse des contrats, mise en concurrence des fournisseurs) à la maîtrise des consommations (mesures poste par poste), en passant par la mise en place de production autonome d’énergie.

Leader français de l’efficacité énergétique

Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment intervient sur les nouveaux matériaux, la ventilation, l’efficacité des systèmes de chauffage, la gestion de l’énergie et l’intégration des énergies renouvelables dans le bâtiment. Il dispose de 5 centres en France dont celui de Saint Martin d’Hères qui regroupe 80 personnes travaillant sur les thématiques suivantes : l’acoustique, la caractérisation des matériaux et le développement durable (environnement et durabilité).

La plate-forme PRE3CIE, installée sur le site de Saint-Martin-d’Hères, évalue et certifie les produits d’enveloppe du bâtiment : portes, fenêtres, fermetures, vitrages et protections solaires. Elle regroupe des outils de tests d’étanchéité à l’air, à l’eau et au vent ainsi que des instruments de mesure de la capacité des vitrages à retenir l’énergie solaire.

Centre technique dédié à l’innovation dans le bâtiment

Les acteurs isérois

(16)

Le véhicule électrique : facteur d’instabilité de la demande ou moyen de stockage ?

Un nouvel entrant sur le réseau électrique

La mobilité électrique doit pouvoir s’intégrer au réseau en bout de chaîne, après le bâtiment résidentiel ou industriel. Déployer toujours plus de véhicules électriques impose de nouvelles contraintes auxquelles il faudra apporter des réponses. L’impact peut en effet être important : un million de véhicules électriques en recharge lente simultanée consomment entre 3 000 et 6 000 MW, soit la puissance de plusieurs réacteurs EPR.

La mobilité solaire

En développant le concept de "mobilité solaire" avec ses partenaires Toyota et DBT, le CEA-Liten préconise l’utilisation de l’énergie photovoltaïque pour la production d’électricité dédiée aux flottes d’automobiles électriques ou hybrides. Il s’agit de favoriser l’autoconsommation en limitant l’impact sur le réseau, de valoriser l’énergie stockée dans les véhicules, de développer de nouveaux concepts de recharge (batteries extractibles, recharge en courant continu, recharge rapide ou par induction,….) et d’insérer de nouvelles fonctionnalités dans les bornes de recharge.

La voiture pour stocker l’électricité

On peut également imaginer utiliser des véhicules électriques pour stocker un surplus de production. Grâce aux systèmes de télécommunication associés aux smart grids, on pourrait ainsi décharger certains véhicules électriques pour soutenir le réseau électrique lors d’un pic de consommation.

La mise au point d’infrastructures de recharge adaptées

Le déploiement à grande échelle des véhicules électriques va dépendre de l’adaptation des infrastructures de recharge et de leur présence généralisée à l’échelle du territoire. De plus, il convient d’éviter que l’accroissement de la demande d’électricité lié au succès de la mobilité électrique ne se traduise par un retour à une production d’électricité dépendante des énergies fossiles. La mise en place de solutions adaptées est indispensable.

L’Etat, par le biais de l’ADEME, en a fait l’une de ses priorités avec pour objectif le déploiement d’ici 2020 de près de 400 000 points de recharge accessibles au public (en complément de la recharge privée qui a vocation à traiter 90 % des besoins). A ces fins, l’ADEME a lancé un dispositif d’aide à l’installation d’infrastructures de recharge pour les véhicules hybrides et électriques dont Grenoble est l’une des villes pilotes.

Prolonger l’autonomie des véhicules électriques grâce à la pile à combustible

Avec une autonomie actuellement limitée à 120/130 km, le 100 % batterie ne répond pas à tous les usages, en particulier pour les déplacements extra urbains. L’utilisation d’une pile à combustible comme prolongateur d’autonomie est une solution qui permet de doubler les distances parcourues, sans remettre en cause le "zéro émission". La start-up Symbio FCell intègre ces systèmes dans les véhicules électriques et a déjà équipé la Renault Kangoo ZE.

Les enjeux liés à la mobilité électrique

(17)

Afin de bénéficier des compétences et du savoir-faire de Grenoble-Isère en matière de réseaux électriques intelligents, la société suisse GreenMotion a choisi la capitale des Alpes pour s’implanter en France, afin d’adapter

et commercialiser ses bornes de recharge pour véhicules électriques. La société envisage à terme de fabriquer ses produits destinés au marché français à Grenoble, en s’appuyant sur la sous-traitance locale.

Choisit Grenoble pour développer ses bornes de recharge

Exploitant une licence du CEA-Liten, Symbio FCell intégre des piles à combustible dans des véhicules. Les marchés visés par Symbio FCell sont ceux de la forte puissance (bus, camions, locotracteurs, bateaux,etc ), ainsi que celui des

prolongateurs d’autonomie pour les véhicules électriques. En 2012, Symbio FCell a inauguré à Grenoble la première ligne industrielle européenne dédiée à la production de piles à combustible.

Industrialise à Grenoble la pile à combustible

Schneider Electric dispose d’une position de leader dans ce domaine et développe à Grenoble des systèmes qui permettent d’optimiser la recharge, lorsque l’énergie est moins chère et d’origine renouvelable.

Schneider Electric met à la disposition de l’automobiliste ou du gestionnaire de flotte un véritable outil de supervision. L’infrastructure

de recharge le renseigne sur la disponibilité des bornes dans un parking, le niveau de charge de la batterie, l’heure où elle a été réalisée, etc.

La borne est en relation avec la voiture et le réseau électrique, ce qui permet de maîtriser et d’optimiser la rapidité de chargement, le coût et l’empreinte environnementale.

Acteur majeur des infrastructures de recharge

La plate-forme STEEVE (Stockage d’Énergie Électrochimique pour Véhicules Électriques) du CEA-Liten permet la réalisation de petites séries de batteries, de la synthèse des matériaux jusqu’au montage dans un véhicule. Elle regroupe plusieurs organismes de recherche (CEA, CNRS, EDF, Ineris) et noue des partenariats industriels avec de grands groupes comme Renault, Michelin, La Poste, Siemens et Alstom.

Des plates-formes pour accélérer l’industrialisation des systèmes batteries au CEA Liten

La plate-forme batteries/ligne systèmes.

En complément de STEEVE, le CEA-Liten s’est équipé d’une ligne d’assemblage pilote de packs batteries d’une capacité de 350 kWh par mois (production d’un pack par jour). Opérationnelle depuis l’automne 2011, elle a pour vocation l’intégration des cellules dans un pack batterie avec un BMS (Battery Management System), ce qui assure la traçabilité et garantit des délais de fabrication compétitifs.

Les acteurs isérois

(18)

La formation : enjeu majeur pour assurer la gestion des réseaux de demain

Avec plus de 61 000 étudiants, Grenoble-Isère est l’un des pôles d’enseignement supérieur les plus importants de France. De par la diversité et la qualité de ses formations, notamment dans les matières scientifiques (42 % des étudiants), il jouit d’une importante notoriété internationale et attire plus de 9 000 étudiants étrangers.

Le premier cours public d’électricité industrielle a été dispensé à Grenoble en 1892, jetant les bases académiques de la première école de Grenoble-INP : l’Institut d’électrotechnique. L’énergie est toujours au cœur des enseignements du pôle isérois et 1 200 étudiants sont aujourd’hui formés à l’ensemble des thématiques liées à l’énergie et aux smart grids.

Gérer et penser le bouquet énergétique de demain ne demande pas seulement des compétences techniques. Une approche économique en termes de business model, de management et de compréhension des comportements des usagers est également indispensable.

Grenoble INP regroupe 6 écoles d’ingénieurs qui font partie des plus prestigieuses grandes écoles françaises.

L’institut regroupe 5 400 étudiants et diplôme chaque année 1 200 ingénieurs.

L’ENSE3 (l’une de ces 6 écoles) forme en 3 ans les élèves ingénieurs sur l’énergie, l’eau et l’environnement, dans les

domaines liés aux nouveaux modes de production, de conversion et de stockage, ainsi que sur la gestion des réseaux électriques. L’ENSE3 propose également un master international de sciences en ingénierie électrique appliquée aux smart grids et aux bâtiments.

Grenoble Ecole de Management est l’une des meilleures écoles de commerce françaises et européennes. Plus de 4 300 étudiants suivent une formation fortement orientée vers le management technologique et l’innovation. En collaboration avec Grenoble INP/ENSE3, Grenoble Ecole de Management a mis en place un Master "Management et

Marketing de l’Energie" qui forme des managers spécialistes des marchés de l’énergie, tant chez les fournisseurs que chez les grands clients. Il débouche sur des missions de développement commercial et marketing, d’analyse stratégique ou encore de pilotage de projets énergétiques.

(19)

Grenoble-Isère, premier pôle de recherche français après Paris, bénéficie d’investissements publics (nationaux et européens) constants et de grande envergure. La vocation internationale et scientifique du territoire s’affirme à travers ses pôles d’excellence traditionnels (mathématiques, physique, nucléaire, nanotechnologies, magnétisme...), ainsi que dans les domaines de l’énergie et des TIC. Les équipes de recherche sont réparties au sein de nombreux laboratoires, centres de recherche, grands instruments et plates- formes technologiques qui font la richesse du territoire isérois.

Grenoble-Isère couvre l’ensemble des thématiques liées à l’énergie : hydroélectricité, photovoltaïque, batteries et stockage, hydrogène énergie, biomasse, efficacité énergétique, gestion intelligente des réseaux, etc. Son expertise dans les TIC est particulièrement riche, de la conception et la fabrication de composants électroniques jusqu’à l’intelligence embarquée, les services informatiques et le logiciel.

Ce n’est pas un hasard si de grandes groupes comme Schneider Electric, STMicroelectronics, Air Liquide, Alstom Hydro, Siemens Energy, Bull, CapGemini, Orange Labs, etc. ont choisi d’implanter leurs centres de recherche mondiaux en Isère. Ils peuvent ainsi bénéficier d’un écosystème particulièrement propice à l’émergence de nouveaux produits, services et solutions innovantes.

La recherche : des compétences couvrant l’ensemble des thématiques liées aux smart grids

Des acteurs publics et privés

Avec plus de 1 000 collaborateurs, le Laboratoire d’Innovation pour les Technologies des Energies Nouvelles (iten) du CEA est l’un des principaux centres européens de recherche sur ces thématiques. Partenaire incontournable du monde industriel, le Liten est l’un des laboratoires qui dépose le plus grand nombre de brevets (200 en 2012).

Son approche globale couvre à la fois les matériaux, les procédés et les systèmes, ainsi que leur intégration optimisée dans l’environnement d’utilisation (habitat, transport, industrie…).

Ses activités sont centrées sur :

les énergies renouvelables (énergie solaire, biomasse),

l’efficacité énergétique (batteries et piles à combustible, bâtiments basse consommation, hydrogène, gestion des réseaux électriques,…),

les matériaux hautes performances pour l’énergie.

Associant des équipes du CEA, du CNRS, du CSTB et de l’université de Savoie, l’Institut National de l’Energie Solaire est un centre de recherche dédié à l’énergie solaire (photovoltaïque et thermique) et à son intégration dans le bâtiment.

Ses projets de R&D portent notamment sur les procédés de purification et de cristallisation du silicium, la conception de cellules innovantes à base de silicium, de couches minces et de matériaux organiques, la gestion des réseaux et les batteries. L’INES développe également un programme de recherche autour de

l’introduction de nanomatériaux dans la filière photovoltaïque ainsi que des travaux sur l’élaboration de cellules photovoltaïques organiques par voie humide sur substrats de verre et plastique.

La plate-forme expérimentale STORE permet de caractériser les performances et le vieillissement de différentes technologies de stockage d’électricité, principalement électrochimiques. Il s’agit de la plus grande installation européenne de ce type.

(20)

La recherche : des compétences couvrant l’ensemble des thématiques liées aux smart grids

Le laboratoire G2Elab couvre un large spectre de compétences dans le domaine de la recherche en génie électrique : efficacité énergétique, matériaux, procédés et systèmes, modélisation et conception. Regroupant 300 personnes, il mène des projets allant de la recherche amont jusqu’aux applications avales

en partenariat avec les industriels. Il intervient dans des secteurs d’application très divers tels que le transport de l’énergie électrique, la conversion et le stockage de l’énergie, la sécurité des systèmes d’information, les transports ou le bâtiment.

L’Institut Carnot Énergies du Futur rassemble plus de 1 000 chercheurs issus du CEA-Liten, du CNRS, de Grenoble INP et de l’université Joseph Fourier. Il offre aux industriels le plus fort potentiel de recherche et développement sur les énergies nouvelles en France et en Europe. Il a pour mission de soutenir l’effort français de diversification

énergétique par une meilleure intégration des énergies renouvelables, notamment pour les besoins en énergie du transport, de l’habitat et de l’électronique nomade.

Sur la thématique des smart grids, l’institut bénéficie de la présence du GIE (groupement d’intérêt économique) IDEA qui regroupe Schneider Electric, EDF et Grenoble-INP.

L’équipe de recherche EDDEN (Economie du Développement Durable et de l’ENergie), intégrée au laboratoire PACTE de Grenoble Université étudie la conduite de la transition énergétique en mobilisant les apports des sciences sociales (de l’économie à la sociologie), des

relations internationales et les sciences de l’aménagement. Ses recherches s’organisent selon trois axes :

marchés internationaux de l’énergie,

économie des politiques climatiques,

changement technique induit par les contraintes environnementales.

Créé en 1992, le centre INRIA Grenoble- Rhône-Alpes compte 34 équipes de recherche et emploie 610 personnes.

Il est à l’origine de la création de 23 start-ups depuis 1998, signe plus de 150 contrats de partenariat industriel par an et participe à 4 pôles de compétitivité, dont Minalogic et Tenerrdis. Scalagent, l’une de ces start-ups, est spécialisée dans le monde des télécoms et développe des outils de télésurveillance pour les systèmes de gestion de l’énergie. Dans le domaine des smart grids et de l’efficacité énergétique, l’INRIA travaille sur de nombreux projets et démonstrateurs :

le "Smart Spaces Lab". Plate-forme d’expérimentation pour l’habitat intelligent équipée de capteurs infrarouges, acoustiques et visuels, ainsi que d’un système de contrôle numérique pour son réseau électrique basé sur la technologie KNX;

"DiasSuiteBOX", qui applique le modèle des "smart box" aux "smart homes" et propose un modèle ouvert de solutions domotiques.

(21)

La recherche : des compétences couvrant l’ensemble des thématiques liées aux smart grids

Orange est l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde, le troisième opérateur mobile et le deuxième fournisseur d’accès internet ADSL en Europe. Orange Labs, sa division R&D, compte plus de 5 000 collaborateurs dans 18 centres, dont un basé près de Grenoble.

Celui-ci regroupe 550 personnes avec de fortes compétences dans le domaine de la santé et des technologies "machine to machine". Il articule ses travaux autour de trois grandes thématiques : les objets communicants, les services à valeur ajoutée et la recherche en informatique.

Orange Labs a participé à trois projets labellisés par le pôle de compétitivité Minalogic autour de l’efficacité énergétique. Le dernier, "EconHomev2", avec le CEA Grenoble, Docea Power, l’INRIA et STMicroelectronics, porte sur la réduction de la consommation électrique des équipements du réseau domestique.

Son objectif est de réduire de plus de 70 % la consommation des passerelles résidentielles, des set-top-box, des prises de Courant Porteur en Ligne (CPL) et des

"WiFi extender".

Expert des systèmes d’information ouverts, flexibles et sécurisés, Bull est l’un des premiers groupes informatiques européens. Installé en Isère depuis les années 70, le site d’Echirolles est l’un des quatre centres de recherche du groupe.

Bull y a inauguré en mars 2013 son Centre d’Excellence pour la programmation parallèle, 1er centre européen dédié au développement de logiciels parallèles et à l’optimisation du calcul intensif.

Présent dans le secteur de l’énergie et plus particulièrement sur l’efficacité énergétique, Bull participe au projet

"Energetic" labellisé par le pôle de compétitivité Minalogic en partenariat avec Business & Decision Eolas, Grenoble INP, Schneider Electric et l’université Joseph Fourier. Il vise à concevoir un système de pilotage de Data Center optimisé par la mise en adéquation permanente des ressources énergétiques fournies par l’infrastructure (électricité et climatisation) et ses besoins applicatifs.

(22)

L’émergence des smart grids remet profondément en question les modèles économiques existants de distribution et de facturation de l’énergie. On s’achemine vers un changement des usages et sans doute, à terme, vers une redistribution des rôles entre les différents intervenants : usagers, producteurs d’énergies, distributeurs, fournisseurs de services, collectivités locales, etc. Il est donc primordial de pouvoir tester "in situ" de nouvelles solutions technologiques ou sociétales et d’adapter ces nouveaux modèles économiques en les confrontant à la réalité du terrain.

Pour anticiper ces profondes mutations, plusieurs sites ont été sélectionnés en France pour conduire des programmes d’expérimentation et de tests grandeur nature.

Des démonstrateurs grandeur nature

Retenu dans le cadre du programme

"Investissements d’avenir", GreenLys a pour objectif de concevoir et d’éprouver des solutions innovantes afin de disposer d’une vitrine technologique pour le réseau de distribution en sites urbains. Il s’agit de développer le système électrique du futur en équipant les foyers des villes de Grenoble et Lyon d’un nouveau type d’installation électrique intelligent.

Son budget représente près de 40 M€

d’investissements sur 4 ans (2011-2014).

GreenLys teste le fonctionnement d’un réseau électrique intelligent dans sa glo- balité grâce à un démonstrateur gran- deur nature intégrant le consommateur, les installations d’énergies renouvelables (photovoltaïque, hydroélectricité,…), les véhicules électriques et les compteurs communicants Linky.

Au regard de ce qui existe dans d’autres pays, GreenLys est le 1er démonstrateur à tester le fonctionnement d’un réseau électrique intelligent dans sa globalité. Il met en effet à contribution les différents acteurs du marché de l’électricité, du producteur au consommateur final, en passant par le distributeur et le fournisseur d’électricité.

L’atout majeur de GreenLys repose sur un consortium de partenaires institutionnels (enrichi par les connaissances scientifiques de Grenoble-INP) représentatifs de l’ensemble du système électrique :

des gestionnaires de réseaux de distri- bution, ERDF et GEG,

des fournisseurs et producteurs d’éner- gie, GDF SUEZ et GEG,

l’équipementier SCHNEIDER ELECTRIC.

Afin de développer les usages au même titre que l’innovation technologique, la Ville de Grenoble, Grenoble-Alpes Métropole, EDF, Cité lib et Toyota ont lancé un projet innovant d’autopartage de petits véhicules électriques urbains.

Dès 2014, près de 70 véhicules seront proposés à la location en libre-service sur le territoire de l’agglomération grenobloise dans le cadre du programme Ecocité.

Ce modèle d’autopartage répond à la problématique de mobilité du "premier / dernier kilomètre" posée aux usagers des transports en commun. C’est en effet souvent cette difficulté à rejoindre le réseau de transports depuis leur domicile ou leur lieu de travail qui freine les utilisateurs.

Partenariat entre Toyota et la ville de Grenoble

Références

Documents relatifs

La deuxième contribution propose un modèle hybride qui combine un modèle numérique et un modèle neuronal bayésien pour produire les prévisions à court terme, c’est à dire de

Un des principaux objectifs du Système de Gestion d’Energie (SGE) est d’atteindre un très haut niveau de flexibilité, non seulement au cours de son fonctionnement, mais aussi

Un superviseur temps réel multi-objectifs basé sur la logique floue est développé pour maximiser le gain économique du stockage en prenant en compte l’action achat/vente

Les estimations de croissance des énergies intermittentes et la part relative de la production décentralisée dans la production électrique allemande représentent les

Dans le chapitre 4, nous avons identifi´ e les d´ efis et les probl´ ematiques li´ es au d´ eploiement des ´ energies renouvelables dans le syst` eme ´ electrique et avons, par

Notre étude, en accord avec les données de la littérature chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte, montre qu'il y a significativement plus de troubles du sommeil

Ensuite, pour pouvoir majorer la distance de fonctions de régularité donnée à un espace de polynôme, pour les normes de Sobolev, on définit une base de polynômes orthogonaux ainsi

Pour comparer la robustesse des algorithmes (déterministe et Algorithme Génétique avec convergence locale développé pendant le thèse), on a confronté les deux approches pour la