Version : 13/07/2017
Siège social : 175 rte de la gare – 07360 Les Ollières sur Eyrieux I Tél. +33 (0) 4 75 65 68 57 Montpellier : 65 rue de la gariguette – 34130 St Aunès I Tél. +33 (0) 4 88 13 19 46
Toulouse : 15 Chemin de la Crabe 31300 Toulouse I Tél. +33 (0) 5 61 15 37 63 www.capse.fr I capse-france@capse.fr I Code APE : 7112B I SIREN : 477 679 369
EVALUATION DES
INCIDENCES NATURA 2000
MCHE DE LA ROCHE
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EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000
MCHE de la Roche
EN ATTENTE CREATION SOCIETE
Chargé d’affaire CAPSE FR : Nicolas VANEL
Tel. +33 (0) 4 75 65 68 57 E-mail : nicolas.vanel@capse.fr Responsable(s) client(s) : Denis FAUGIER
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N° d’affaire : CAPSEFR_R1_1702 N° document : CAPSEFR_R1_1702_5 Historique des modifications
A 13/07/2017 Création du document JG NV GD
Rév. Date Objet des modifications Réd. Vérif. App. App. Client
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SOMMAIRE
1 PRESENTATION DU DOSSIER DE L’EVALUATION DES INCIDENCES AU TITRE DE NATURA 2000 ... 5
2 DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 ... 6
2.1 I
DENTIFICATION DU SITE... 6
2.2 L
OCALISATION DU SITE... 6
2.3 D
ESCRIPTION DU SITE... 8
2.4 H
ABITATS NATURELS COMMUNAUTAIRES... 9
2.5 E
SPECES VEGETALES ET ANIMALES PRESENTES... 18
3 DESCRIPTION DU PROJET ... 19
3.1 L
OCALISATION DU PROJET... 19
3.2 D
ESCRIPTION DE LA SITUATION ACTUELLE... 22
3.3 M
ODIFICATIONS PREVUES... 25
4 EVALUATION DES IMPACTS ... 28
4.1 I
MPACT DU PROJET SUR LES HABITATS ET LES ESPECESN
ATURA2000 ... 28
4.1.1 Inventaires floristiques et habitats ... 31
4.1.2 Inventaires faunistiques ... 36
4.2 S
YNTHESE DE L'
ETAT INITIAL... 38
4.2.1 Habitats NATURA 2000 ... 38
4.2.2 Espèces visées à l’Annexe II de la directive 92/43/CEE (Directive Habitat-Faune-Flore) ... 41
4.3 S
YNTHESE DES INCIDENCES... 44
4.3.1 Habitats NATURA 2000 ... 44
4.3.2 Espèces visées à l’Annexe II de la directive 92/43/CEE (Directive Habitat-Faune-Flore) ... 47
4.4 S
YNTHESE DES MESURES PROPOSEES... 51
4.4.1 Habitats NATURA 2000 ... 51
4.4.2 Espèces visées à l’Annexe II de la directive 92/43/CEE (Directive Habitat-Faune-Flore) ... 56
5 CONCLUSION ... 61
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Liste des figures
F
IGURE1: L
OCALISATION DU SITENATURA 2000 « V
ALLEE DE L’E
YRIEUX ET SES AFFLUENTS» ... 7
F
IGURE2 : R
EPARTITION DES FORMATIONS NATURELLES AU SEIN DU SITEN
ATURA2000 (©
WWW.
INPN.
MNHN.
FR)... 16
F
IGURE3 : D
ISTRIBUTION DES HABITATS D’
INTERET COMMUNAUTAIRE DU SITEV
ALLEE DE L’E
YRIEUX ET SES AFFLUENTS(© DOCOB) ... 17
F
IGURE4 : L
OCALISATION DE LA MICRO-
CENTRALE DE LAR
OCHE DANS LE DEPARTEMENT DE L’A
RDECHE. ... 19
F
IGURE5 : L
OCALISATION DE LAMCHE
DE LAR
OCHE SUR LA COMMUNE DES
AINT-M
AURICE-
EN-C
HALENCON... 20
F
IGURE6 : Z
OOM SUR LAMCHE
DE LAR
OCHE... 21
F
IGURE7 : MCHE
DE LAR
OCHE ACTUELLE ET SES OUVRAGES ANNEXES... 23
F
IGURE8 : P
LAN CADASTRAL DE LAMCHE
ET DE SES OUVRAGES ANNEXES... 24
F
IGURE9 : N
OUVEAU PROJET DE LAMCHE
DE LAR
OCHE... 26
F
IGURE10 : P
LAN CADASTRAL DU NOUVEAU PROJET DE LAMCHE
DE LAR
OCHE... 27
F
IGURE11 : S
ITUATION DU PROJET VIS A VIS DU SITEN
ATURA2000. ... 29
F
IGURE12 : L
OCALISATION DE LA ZONE DE PROSPECTIONS NATURALISTES AU NIVEAU DU PROJET. ... 30
F
IGURE13 : R
IPISYLVE DE L’E
YRIEUX EN RIVE DROITE AU NIVEAU DE L’
ANCIENNE RETENUE D’
EAU EN AMONT DE LA ZONE D’
ETUDE(©CAPSE F
RANCE2017). ... 32
F
IGURE14 : F
ORET MIXTE PRESENTE ENTRE LE CANAL DE DERIVATION EXISTANT ET LA ROUTE DEPARTEMENTALE,
VUE DEPUIS LE CHEMIN ACTUEL(©CAPSE F
RANCE2017). ... 32
F
IGURE15 : Z
ONE RUDERALE AU PIED DU BATIMENT DE LAMCHE (© CAPSE F
RANCE2017) ... 33
F
IGURE16 : R
IVIEREE
YRIEUX AU SEIN DU TRONÇON COURT-
CIRCUITE,
AUN
ORD-O
UEST DE LA ZONE D'
ETUDE(© CAPSE F
RANCE2017). ... 33
F
IGURE17 : B
ANC DE GRAVIERS ET DE GALETS OBSERVES EN RIVE DROITE DE L'
ANCIENNE RETENUE D'
EAU,
A L'
EXTREMITEN
ORD- O
UEST DE LA ZONE D'
ETUDE(© CAPSE F
RANCE2017). ... 34
F
IGURE18 : H
ABITATS NATUREL AU SEIN DE LA ZONE D'
ETUDE... 35
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Evaluation des incidences NATURA 2000 – MCHE de la Roche
PRÉSENTATION DU DOSSIER NATURA 2000 Page 5 sur 61
1 PRESENTATION DU DOSSIER DE L’EVALUATION DES INCIDENCES AU TITRE DE NATURA 2000
La société XXX souhaite exploiter une microcentrale hydroélectrique (MCHE) située sur la commune de SAINT- MAURICE-EN-CHALENCON (07190), sur la rivière Eyrieux.
L’étude proposée concerne la demande d’autorisation d’exploiter une MCHE d’une puissance maximale brute égale à 766 kW, et située sur la commune de SAINT-MAURICE-EN-CHALENCON (07190), sur la rivière Eyrieux.
Cette MCHE et ses ouvrages annexes sont situés sur le site NATURA 2000 n° FR8201658 « Vallée de l’Eyrieux et de ses affluents ». La demande d’autorisation d’exploiter la MCHE est ainsi soumise à la réalisation d’un dossier d’évaluation des incidences au titre de NATURA 2000.
Ce dossier comprend 4 parties :
1
èrepartie : DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 ;
2
èmepartie : DESCRIPTION DU PROJET ;
3
èmepartie : EVALUATION DES IMPACTS ;
4
èmepartie : CONCLUSION.
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DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 6 sur 61
2 DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000
Les différentes données présentées ci-après proviennent du Formulaire Standard de Données (FSD) relatif au
site NATURA 2000 « Vallée de l’Eyrieux et de ses affluents»
(https://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR8201658.pdf). Ce FSD représente la version officielle transmise par la France à la commission européenne (juillet 2016).
2.1 I DENTIFICATION DU SITE
Appellation : VALLEE DE L’EYRIEUX ET DE SES AFFLUENTS
Statut : Zone Spéciale de Conservation depuis l’arrêté du 5 novembre 2016, après réalisation et approbation du DOCOB.
Code : FR8201658
2.2 L OCALISATION DU SITE
D’une superficie de 20 305 hectares (selon le FSD), le site NATURA 2000 « Vallée de l’Eyrieux et de ses
affluents » est situé en région Auvergne-Rhône-Alpes dans le département de l’Ardèche. L’altitude minimale
observée est de 96 m, l’altitude maximale étant de 1 332 m. Le site comprend deux région biogéographique :
Méditerranéenne (81 % du site) et Continentale (19 % du site) (Figure 1).
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Evaluation des incidences NATURA 2000 – MCHE de la Roche
DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 7 sur 61
Figure 1: Localisation du site NATURA 2000 « Vallée de l’Eyrieux et ses affluents »
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2.3 D ESCRIPTION DU SITE
Le site FR8201658 « Vallée de l'Eyrieux et de ses affluents » est inclus dans deux domaines biogéographiques : 81 % méditerranéen et 19 % continental. Le bassin versant de l'Eyrieux est entouré par le sillon rhodanien à l'Est, les bordures du Massif central au Sud-Est et les monts du Vivarais à l'Ouest. Cette fraction du département de l'Ardèche est caractérisée en premier lieu par sa teinte méditerranéenne atténuée, notamment à l'approche des limites Nord, par les influences septentrionales.
Le second facteur structurant n'est autre que la géologie. Le bassin est riche en roches métamorphiques et cristallines formées lors des remontées de magmas au début de l'ère secondaire. A l'Ere tertiaire, sous l'influence d'une très forte activité volcanique, des coulées de basaltes vont se répandre sur la partie occidentale de la zone et notamment au niveau des bassins de la Rimande, de l'Eysse et de la Saliouse (hors du site). Ces formations volcaniques restent très minoritaires à l'échelle d'un bassin largement dominé par les terrains cristallins et métamorphiques. Le site est un secteur de transition climatique, qui fait l'originalité et la diversité des habitats naturels du bassin versant. Au regard de la forte hétérogénéité du site d'étude, sont distinguées au sein de cette entité 3 unités paysagères distinctes : les Boutières, la moyenne vallée de l'Eyrieux avec ses plateaux et ses pentes et la basse vallée de l'Eyrieux ou plaine alluvionnaire. A l'interface de ces paysages, sur les pieds des versants se retrouvent de nombreux vallons humides s'échappant petit à petit vers la plaine. Si l'influence de l'Homme se fait nettement ressentir, elle façonne aussi ce paysage et ne semble pas (pour l'heure) perturber outre mesure les équilibres spontanés. Afin d'assurer le maintien voire la restauration des habitats et espèces de ce site, il convient de concilier davantage utilisation du territoire et milieu naturel.
Ainsi, la réouverture et l'entretien de milieux prairiaux par une activité pastorale adaptée apparaît très pertinente d'un point de vue social, économique et écologique. De même, une meilleure connaissance et gestion de l'eau permettraient d'améliorer la qualité d'habitats pour de nombreuses espèces (poissons, invertébrés et mammifères semi-aquatiques). Les populations d'écrevisses à pieds blanc nécessitent une attention particulière par rapport aux risques liés aux espèces invasives. La mise en place d'îlots de vieillissement contribuerait à diversifier les milieux forestiers, assez homogènes à ce jour du fait de l'exploitation récente sur la quasi-totalité des montagnes. Ces différents points ont le même objectif : préserver la richesse biologique locale en prenant en compte les enjeux écologiques et en développant une économie locale adaptée et respectueuse de ces enjeux écologiques.
Les nombreux corridors (axes de déplacement) terrestres et aquatiques font du site FR8201658 « Vallées de l'Eyrieux et de ses affluents » un véritable relai en Ardèche : l'Eyrieux et ses affluents possèdent de nombreuses zones de remous et de tourbillons (affouillements) favorisant certaines espèces aquatiques ; le long de la rivière, le dépôt de sable a rendu possible le boisement en forêt de bois blanc et les gorges exposent leurs falaises riches en espèces de reptiles. L'Eyrieux dans sa vallée alluviale est un cours d'eau à connotation naturelle, qui ne comprend pas de digue, de canalisation ou d'épis récents. Son espace de bon fonctionnement ou de divagation pendant les évènements de crue n'est pas contraint par les ouvrages (seuils notamment), qui sont quasi-transparents lors de la montée des eaux. A noter que le maintien de cet espace de bon fonctionnement génère une diversité de milieux et d'espèces. La vallée de l'Eyrieux et ses contreforts affichent une dominance des végétations liées aux sols siliceux mais également de manière plus ponctuelle aux substrats basaltiques (massif de Chirouse par exemple). Bien que relativement homogène sur le plan géologique, l'étagement des végétations est particulièrement marqué, allant des basses plaines de la vallée du Rhône (méso- et supra-méditerranéen) jusqu'aux plateaux ardéchois (montagnard inférieur). De même on constatera une forte variation des agencements écologiques : peuplements aquatiques, rivulaires et rocheux. Il en découle une forte diversité de formations végétales.
Les Boutières, représentées par des sommets doux qui s'amenuisent vers l'Est en crêtes rocheuses
déchiquetées, offrent un paysage très minéral. C'est le pays des pentes, résultant de l'action des cours d'eau
sur le socle cristallin. Des serres (crêtes) plus ou moins larges compartimentent les vallées, les espaces
alluviaux de fond de vallée sont étroits. Le territoire est occupé majoritairement par des milieux forestiers. Cela
s'explique notamment du fait de l'abandon de l'agropastoralisme et de l'entretien des terrasses, qui ont induit
la recolonisation de ces espaces par la végétation arbustive (landes à genêts, landes sèches européennes). Sur
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DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 9 sur 61
certains secteurs des Boutières, l'activité pastorale subsiste cependant, permettant le maintien de milieux ouverts, les sommets des serres sont encore bien pâturés et des pelouses remarquables y sont représentées.
Les Boutières, par cette mosaïque de milieux ouverts et semi-ouverts, accueille une faune patrimoniale telle que le Bruant ortolan, le Lézard ocellé, le Lézard catalan, la Laineuse du prunellier, des papillons en forte régression sur le territoire national comme le Mercure ou l'Hermite qui semblent encore se maintenir localement. L'Azuré du Serpolet est connu de plusieurs stations où l'Origan, sa plante hôte, et Myrmica sabuletti, sa fourmi hôte, ont des populations suffisantes pour son développement. L'un des lépidoptères les plus emblématiques du site pourrait être l'Azuré des Orpins. La moitié des habitats naturels présents sur le site sont inscrits à l'annexe I de la Directive Habitats, soit 20 habitats représentant 47 % de la superficie du site. Le site est remarquable par sa diversité faunistique. Tous les groupes sont représentés : de nombreux gîtes favorables aux chauves-souris (vieux arbres et bâtis) accueillent des colonies de Petit Rhinolophe, Murins de grande taille et de Pipistrelles. L'ensemble des cours d'eau permanents du site sont favorables à la Loutre d'Europe, au Castor mais également à de nombreux invertébrés (Cordulie à corps fin, Agrion de Mercure, Ecrevisse à pattes blanches), poissons (Barbeau méridional, Blageon, Toxostome, Bouvière), amphibiens (Sonneur à ventre jaune, Grenouille rousse, Grenouille agile, Alyte accoucheur) et reptiles (Couleuvre vipérine).
Le territoire est un lieu de transition bioclimatique par l'ouverture et l'orientation Est/Ouest de la vallée de l'Eyrieux sur le couloir rhodanien qui permet d'adjoindre au climat dominant continental des irradiations méridionales, notamment dans le secteur de la basse vallée de l'Eyrieux. La basse vallée de l'Eyrieux est en ce sens représentatif d'un secteur de transition climatique entre le climat méditerranéen et un climat plus tempéré. Ces discontinuités climatiques se retrouvent au sein des assemblages d'écosystèmes qui forment des mélanges originaux d'espèces rattachées à des secteurs biogéographiques différents. De nombreuses espèces méditerranéennes trouvent là leur limite Nord d'aire de répartition. C'est le cas par exemple de la Cordulie splendide et du Ciste de pouzolz.
Vulnérabilité : Le corridor constitué par la ripisylve doit être maintenu ou par endroit recréé. Les cours d'eau nécessitent une amélioration de la qualité de l'eau. Les poissons migrateurs doivent pouvoir circuler librement car l'Eyrieux est le siège de nombreuses frayères potentielles pour les aloses et les lamproies. Les landes, les prairies et pelouses doivent être maintenues en gardant le milieu ouvert par des pratiques adaptées.
2.4 H ABITATS NATURELS COMMUNAUTAIRES
22 habitats naturels sont recensés au sein de ce site Natura 2000. Ils sont présentés dans le Tableau 1 ci-
dessous
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DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 10 sur 61
Tableau 1 : Habitats naturels présents au sein du site Natura 2000 "Vallée de l’Eyrieux et de ses affluents" (© www.vallee-eyrieux-et-affluents.n2000.fr) Nom de l'habitat
Code Natura
2000
Principales caractéristiques Etat de l’habitat au sein du site
Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de
l'Hydrocharition
3150
Communauté correspondant aux lacs, étangs, mares mais aussi canaux des marais colonisés par des macrophytes enracinés et/ou non enracinés avec ou sans feuilles flottantes. La variation des communautés dépend du courant, de l’éclairement, du degré de trophie, du pH, de la profondeur des eaux, de la granulométrie et de la nature des sédiments.
Les communautés à Najas marina occupent une petite surface à la confluence de l’Eyrieux avec le Rhône. Les groupements à Lentilles d’eau se retrouvent quant à eux sur les rebords de l’Eyrieux là où le courant est moins fort ou dans certaines lônes. Ces derniers se déploient également dans les différents plans d’eau artificiels (bassins, réservoirs agricoles…), bien que l’habitat d’intérêt communautaire corresponde seulement aux milieux naturels
Rivières des étages planitiaire à montagnard
avec végétation du Ranunculion fluitantis et du
Callitricho-Batrachion
3260
Végétations aquatiques des eaux plus ou moins courantes dominées par des végétaux supérieurs tels que des Renoncules aquatiques, des Potamots et des Callitriches, associés selon les groupements à des bryophytes (Fontinales), des Characées et parfois des algues filamenteuses.
De nombreuses déclinaisons ont été identifiées à l’échelle nationale comportant une forte diversité phytosociologique. Celles-ci sont classées en fonction de la géologie, de la pente, de la distance des sources et du régime hydrologique, ces critères répondant notamment au niveau de trophie des eaux.
Les herbiers occupent des petites surfaces sur le cours de l’Eyrieux là où le courant y est ralenti soit au niveau de sa confluence avec le Rhône ou au niveau de la retenue d’eau du Cheylard. Les peuplements à Fontinales sont nettement plus abondants et se retrouvent sur la plupart des affluents de l’Eyrieux mais de façon ponctuelle.
Rivières permanentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion avec rideaux boisés riverains à
Salix et Populus alba
3280
Fourrés humides et végétations herbacées des grands cours d’eau des régions méditerranéennes.
Ces végétations s’observent sur les grèves sablo-graveleuses humides et meubles du lit mineur.
Elles se situent entre la végétation aquatique et les forêts riveraines à bois durs. Leur maintien est assuré par les crues périodiques qu’elles subissent à chaque crue au vue de leur position au plus près du cours d’eau. Elles prennent la forme de fourré dense à Saule pourpre de 2-4 mètre de hauteur assez monospécifique ou de friche à annuelle. La strate herbacée est immergée à chaque crue et se compose d’espèces hygrophiles de type Renouée, Rumex, Prêle…
L’habitat est présent le long de la basse vallée de l’Eyrieux et certains de ses affluents à la faveur des grèves sablo graveleuses et des irradiations méridionales.
Landes sèches européennes 4030
Les milieux landicoles sont des végétations pour la plupart secondaires et d’origines anthropiques qui tiennent essentiellement aux stress agropastoraux et sylvicoles. Ils sont composés de végétations ligneuses basses (inférieures à 2 m) entrecoupées d’une strate herbacée. La strate arbustive est représentée avant tout par des chaméphytes et nanérophytes de la famille des Ericacées et Fabacées. Les feuillages sempervirents et sclérophylles y sont souvent réduits, révélant des adaptations morphologiques et physiologiques de ces espèces aux conditions édaphiques sévères (sols acides, oligotrophes et secs). La strate herbacée y est représentée par des pelouses pionnières à annuelles, des pelouses acidiphiles vivaces ou bien des ourlets ou pré- manteaux acidiphiles. Ces derniers révélant des processus de fermeture de la lande. L’habitat générique correspond aux landes atlantiques et continentales largement distribuées en France mais dont le développement est surtout important dans l’Ouest, le Sud-Ouest et les montagnes.
Les landes supra-méditerranéennes se retrouvent sur la rive gauche de la basse vallée de l’Eyrieux ainsi que sur certains de ses affluents : la Dunière et le Doulet. Les groupements à Cytisus oromediterraneus et Erica cinerea se retrouvent à l’échelle collinéenne sporadiquement dans la moyenne vallée de l’Eyrieux.
Les landes montagnardes se répartissent sur les plus hauts sommets des Boutières et notamment sur la commune d’Ajoux.
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DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 11 sur 61
Nom de l'habitat
Code Natura
2000
Principales caractéristiques Etat de l’habitat au sein du site
Formations stables xérothermophiles à Buxus
sempervirens des pentes rocheuses (Berberidion p.p.)
5110
Formation arbustive xero-thermophile collinéennes et montagnardes dominées par le Buis. Ces assemblages sont très fréquents dans les régions supra-méditerranéennes jusqu’en Bourgogne- Franche-Comté et peuvent remonter jusqu’en Charente Maritime (au Nord de ces régions le Buis ne se retrouve qu’en population disjointes). Seuls sont pris en compte dans la directive les fourrés à Buis à caractère plus ou moins stable. Cette stabilité est liée à des conditions de vie drastiques (topographie, pédologie, sécheresse) qui limite l’évolution des peuplements vers des formations végétales forestières. En effet, ces fourrés s’expriment en situation topographique accidentées soit au niveau des corniches et vires rocheuses, soit en fortes pentes rocheuses. Les sols y sont très peu développés et limités à quelques éléments fins ou à l’accumulation de matière organique dans les fentes des rochers. En outre, ces formations se retrouvent souvent sur les versants d’adrets inculquant une certaine sécheresse aux communautés. L’essentiel des stations se retrouvent sur des substrats calcaires mais elles se retrouvent aussi sur des altérites siliceuses.
L’habitat est présent ponctuellement sur les pitons rocheux des versants de la vallée de l’Eyrieux et certains de ses affluents (Dunière, Glueyre, l’Orsanne...). Il occupe la plupart du temps de faibles surfaces.
Formations montagnardes à Genêt purgatif 5120
Les landes à Genêt purgatif se présentent toujours comme des formations physionomiquement semblables, par suite de la prédominance de cette espèce. En raison de l’amplitude altitudinale de son aire de distribution, l’espèce existe dans les étages collinéens de type supra-méditerranéen et atlantique, montagnard, subalpin. Seuls sont concernés les habitats du montagnard et du subalpin sous influences méridionales ou atlantiques.
Le Genêt purgatif est un nanophanérophyte héliophile qui se rencontre très rarement sous le couvert d’une essence forestière (Pins exceptés). Il recherche les roches siliceuses mais s’observe aussi sur des altérites riches (issues de basalte).
Il possède un fort pouvoir de concurrence par ses aptitudes à supporter de longues périodes de sécheresse et par ses facultés à endurer des froids intenses. L’espèce n’est pas broutée par les troupeaux et possède une grande facilité de régénération après incendie, d’où l’existence de formations souvent stables.
Redoutant le couvert à l’étage montagnard du Massif central, il y est cantonné surtout sur les sols squelettiques ensoleillés. Il peut y acquérir un bon développement sur sols profonds mais il y est concurrencé par les régénérations ligneuses. Dans cette région, seules les stations primaires sont concernées.
Cet habitat est assez bien représenté sur les plus hauts reliefs du site. Sa superficie dépasse les 1280 hectares et représente 6,36 % de la totalité du site Natura 2000. On le retrouve dans les anciennes pâtures abandonnées où les genêts recolonise les milieux.
Pelouses calcaires de sables
xériques * 6120
Système pelousaire des sables siliceux enrichis en calcaire se déployant sur des lithosols, généralement en contexte alluvial. Ces milieux sont maintenus ouverts par l’hydrodynamique des fleuves et l’action importante des lapins. Les cortèges floristiques se présentent sous la forme de pelouses rases à mi-rases écorchées avec un recouvrement herbacé faible à moyen, mais très souvent doublé d’un tapis bryolichénique dense contribuant à la fermeture progressive du tapis végétal. La structure biologique est très variable selon les phases dynamiques avec une forte présence des thérophytes et une participation non négligeable des géophytes et chaméphytes.
Ces pelouses occupent les grèves stabilisées à sables grossiers de la Basse Vallée de l’Eyrieux. On ne les retrouve que sur 4 grands bancs d’alluvions récentes sur la commune de Saint Fortunat sur Eyrieux au lieu-dit Blanchons et Coubounas, bien que ces stations aient pu disparaitre suite au
passage de violentes crues.
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Evaluation des incidences NATURA 2000 – MCHE de la Roche
DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 12 sur 61
Nom de l'habitat
Code Natura
2000
Principales caractéristiques Etat de l’habitat au sein du site
Pelouses sèches semi- naturelles et faciès d'embuissonnement sur
calcaires (Festuco- Brometalia) *
6210
Végétation correspondant aux pelouses calcicoles sèches et chaudes des régions océaniques et subméditerranéennes du Brometalia erecti. Elles se présentent généralement sous forme de pelouses rases à hautes de structure variable en fonction des conditions de sècheresse et de pâturage. Elles peuvent ainsi présenter des formes très écorchées dans les situations très thermophiles et sur des sols peu évolués et à l’inverse former des ourlets très fermés sur les anciens parcours. Elles sont dominées en général par des hémicriptophytes accompagnées par quelques géophytes. Les thérophytes se retrouvent sur les faciès pionniers de l’habitat tandis que les chaméphytes révèlent des stades de recolonisation après abandon pastoral. En outre, cet habitat est susceptible d’accueillir une grande diversité d’orchidées.
Les pelouses vivaces du Mesobomion erecti et du Koelerio macranthae-Phleion phleoidis sont encore assez bien représentées sur l’ensemble du site d’étude. On les retrouve notamment sur les versants au niveau des anciens parcours. Elles prennent alors la forme de pelouses vivaces denses à Peucédan persil-de-montagne et Fétuque d'Auvergne. En situation primaire (lithosols) ou au sein de parcours intensément pâturés sur les sommets des Boutières ces groupements sont remplacés par des pelouses vivaces pionnières à Plantain holosté et Fétuque d'Auvergne. Certaines associations plus spécifiques sont toutefois très localisées, ainsi les pelouses vivaces thermophiles du collinéen inférieur à Fétuque de Léman et Phéole de Boehmer et les pelouses pionnières à Achillée tomenteuse et Fétuque.
Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces,
sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des
zones submontagnardes de l'Europe continentale)*
6230
Végétations des étages planitiaires à subalpins, atlantiques ou subatlantiques du Nord et du centre de l’Europe, ainsi que de l’Ouest de la péninsule ibérique. Elles correspondent à des prairies vivaces sèches à mésophiles inféodées aux sols siliceux. Ces formations présentent de nombreuses variations mais elles sont presque toujours dominées par le Nard raide, d’où leur nom de nardaies. Ces pelouses sont gérées par un pâturage extensif, qui peut être quelquefois couplé à une fauche. Elles se maintiennent sur des sols pauvres en éléments nutritifs (non fertilisés).
Uniquement en limite de site, aux plus hautes altitudes (étage montagnard). Aux environs de la Baraque, sur la commune de Saint- Julien-du-Gua et en limite de périmètre sur la commune d’Ajoux.
Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion
caeruleae)
6410
Habitat regroupant des végétations herbacées développées aux étages planitiaires collinéen à montagnard des régions atlantiques et continentales sur sol tourbeux para-tourbeux, oligotrophes à mésotrophes. C’est le critère trophique qui les différencie des prairies humides.
Deux types de prés humides maigres se distinguent ; l’Eu-molinion sur sols neutrobasiques et le Juncion acutiflori sur sols acides. C’est le deuxième type qui est représenté sur le site Natura 2000.
Celui-ci est structuré par la Molinie bleue et/ou le Jonc à tépales aigus. La charge en eau des sols déterminés par la position topographique qu’occupent les bas marais permet de différencier plusieurs communautés végétales.
Cet habitat est faiblement représenté sur l’aire d’étude. On le retrouve dans sa forme collinéenne dans les fonds de vallons et en bord des ruisseaux du bassin versant de la Dunière (commune de Saint Michel de Chabrillanoux et Silhac) et sur des pentes suintantes et dépressions de versant de la commune de Saint-Pierreville. Les communautés montagnardes ne sont présentes que sur la commune de Saint Christol au lieu-dit les Vergnes.
Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages
montagnard à alpin
6430
Cet habitat est constitué par un ensemble de communautés correspondant à des végétations de hautes herbes dominées soit par des espèces à belles floraisons soit par des espèces graminoides.
Celles-ci colonisent les zones humides surfaciques (parcelles agricoles ou clairières forestières) ou des linéaires près des cours d’eau ou lisières forestières. Ces habitats ne supportent aucune exploitation régulière (fauche ou pâturage) auquel cas elles laissent place aux prairies humides ou bas marais.
Les mégaphorbiaies nitrophiles occupent les rebords des plans d’eau et canaux anthropiques disséminés ponctuellement dans les vallées. Les ourlets des lisières se retrouvent seulement au collinéen supérieur et à l’étage montagnard au niveau des massifs forestiers.
Les communautés à Menthe suave et Scirpe des bois sont très faiblement représentées.
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DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 13 sur 61
Nom de l'habitat
Code Natura
2000
Principales caractéristiques Etat de l’habitat au sein du site
Prairies maigres de fauche
de basse altitude 6510
Végétation correspondant aux prairies de fauches planitaires, collinéennes à sub-montagnardes largement répandues en France dans le domaine atlantique et continental mais moins fréquentes en méditerranée. Ces prairies sont des végétations herbacées installées dans un large spectre de conditions trophiques, depuis les situations eutrophes à caractères nitrophiles jusqu’aux situations méso-oligotrophes. Ainsi au niveau de la flore c’est l’abondance d’espèces prairiales et l’absence ou la faible présence d’espèces oligotrophes qui caractérisent ce type d’habitat herbacé.
Leur aspect habituel de hautes prairies à biomasse élevée est presque toujours associé à la dominance d’hémicriptophytes graminéennes parmi lesquelles le Fromental, le Brome mou, la Gaudinie fragile jouent souvent un rôle important. Dans les situations trophiques les plus maigres le tapis végétal est généralement enrichi d’une diversité de dicotylédones à belles floraisons. On distingue en fonction du mode de gestion les prairies fauchées et pâturée, de manière générale seules les prairies fauchées ou faiblement pâturées sont visées par la Directive.
Les prairies du Brachypodio rupestris-Centaureion nemoralis et de l’Arrhenatherion elatioris sont encore assez bien représentées dans les fonds de vallée et versants de la vallée de l’Eyrieux et ses affluents. On les retrouve notamment concentrées dans le bassin versant de la Dunière (Saint Michel de Chabrillanoux, Saint Maurice en Chalencon) et de l’Arnas (Commune de Nonières) ; soient les affluents de la rive gauche de l’Eyrieux situés juste en limite avec le plateau de Vernoux au Nord.
Prairies de fauche de
montagne 6520
Habitat désignant les prairies de fauche des étages montagnard et subalpin. Ces dernières se développent en condition mésophile ou mésohygrophile sur des sols plus ou moins profonds calcicoles ou acidiclines. Leur aspect habituel est sensiblement identique aux prairies de fauche de basse altitude. Elles se présentent sous la forme de hautes prairies à biomasse élevée dominées par des hémicriptophytes et des géophytes. Les dicotylédones donnent un aspect fleuri au fond floristique, elles sont représentées essentiellement la famille des Astéracées, Apiacées, Campanulacées, Fabacées, Renonculacées et les Gentianacées. Le maintien de la diversité floristique de ces prairies est dépendant du maintien des pratiques culturales et notamment de fauches régulières accompagnées ou non d’un pâturage printanier ou de regain et d’une fertilisation limitée.
Cet habitat est peu représenté sur le site Natura 2000. En effet peu de milieux se retrouvent dans le domaine montagnard sur l’ensemble de l’aire de la ZSC. Seuls quelques sommets des serres Boutiérots dépassent les 900 m d’altitude. Les seules prairies de fauche montagnardes ont ainsi pu être observées dans ces altitudes-là aux alentours du Champs de Mars sur la commune de Saint Julien du Gua.
Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique
8220
Végétation chasmophytique s’installant dans les fissures des rochers siliceux de l’étage collinéen à montagnard (400 et 1 500 m d’altitude). Le sol y est très réduit et limité à quelques éléments fins provenant de l’altération de la roche et de la matière organique issue des lichens, mousses et espèces végétales. La végétation est surtout localisée en exposition Sud et subit des sécheresses fortes en saison estivale.
L’habitat des communautés liées aux anfractuosités des falaises et affleurements rocheux sur fortes pentes se retrouve réparti sur l’ensemble du site et est très bien représenté. En revanche les communautés liées aux éboulis se développent seulement au niveau des sucs ou sommets des Boutières. Le cortège à Saxifrage de Prost est lui clairement localisé à quelques stations, notamment sur la Serre du bourg de Pranles.
Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii
8230
Pelouses pionnières des dalles siliceuses colonisant les affleurements naturels de roches à caractères acides plus ou moins marqués des régions montagnardes et collinéennes. Ces communautés occupent des sols squelettiques mais riches en matières organiques développées sur des roches mères variées (granites, gneiss, roches volcaniques…). Elles s’installent principalement sur dalles horizontales affleurantes et plus rarement au niveau des corniches. Elles apparaissent en situation primaire et sont associées à des fortes contraintes écologiques (sécheresses, faible ancrage…) ou à des perturbations érosives régulières. La physionomie est celle de végétation rases écorchées et peu recouvrantes constituées en majorité de chaméphytes crassulescentes adaptées à la sécheresse et de diverses hémicryptophytes à feuillages réduit dont de nombreuses Caryophillacées. La strate bryo-lychénique est souvent bien développée.
Cet habitat se retrouve sur les vires ou replats rocheux des pentes de falaises abruptes en expositions chaudes que l’on retrouve sporadiquement au sein des vallées du site Natura 2000. Les habitats les plus représentatifs se retrouvent toutefois plus régulièrement dans le secteur Sud de l’ENS des serres Boutiérots notamment sur les communes de Pranles et d’Ajoux. Elles occupent alors les altérites grossières issues des sucs volcaniques situés juste au-dessus, ou bien se retrouvent en complexe avec les pelouses pastorales acidiphiles.
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Nom de l'habitat
Code Natura
2000
Principales caractéristiques Etat de l’habitat au sein du site
Grottes non exploitées par
le tourisme 8310
Le milieu souterrain naturel est principalement constitué par les cavités karstiques, comme les grottes et les gouffres, issues de la dissolution des formations calcaires par les eaux météoriques.
Il y a lieu également de mentionner les cavités « fissurales », appelées diaclases, qui apparaissent par la fracturation des roches dures et cassantes, par exemple à proximité d’accidents topographiques importants, comme les falaises et les versants très pentus en montagne.
D’autres formations rocheuses, comme les reliefs tabulaires typiques des conglomérats et des grès de la Côte du Buntsandstein, offrent également de nombreuses cavités et failles.
Deux grottes seulement sont recensées au sein du site. La présence de l’habitat est considérée comme non significative par le FSD du site.
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion
albae)*
91E0
Forêts collinéennes de l’Europe tempérée et boréale occupant le lit majeur des cours d’eau. On retrouve ces groupements dans des situations hydriques majoritaires, inondés périodiquement par les remontés de nappes d’eau souterraine ou en bordure des sources ou de suintements.
L’habitat est généralement distingué en deux sous-ensembles : les forêts à bois tendre et les forêts à bois dur. La différence est liée généralement à la distance par rapport à la bordure du cours d’eau. Les forêts à bois dur se situant généralement sur des terrasses exhaussées des cours d’eau permettant la maturation des boisements contrairement aux forêts de bois tendres se situant au plus près de la lame d’eau et en subissant les aléas réguliers. Les types d’habitats y sont variés et liés aux facteurs stationnels : vitesse d’écoulement, intensité de l’engorgement, durée de stationnement des crues, granulométrie des alluvions, situation par rapport au profil en long du fleuve…
L’habitat est présent tout le long de la vallée de l’Eyrieux et sur certaines portions de ses affluents notamment l’Orsanne. Les autres groupements forestiers riverains des autres affluents sont représentés par l’alliance du Fraxino excelsioris-Quercion roboris.
Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à
Ilex et parfois à Taxus (Quercion robori-petraeae
ou Ilici-Fagenion)
9120
Hêtraies installées sur sols pauvres en éléments minéraux et acides se rencontrant majoritairement dans les régions atlantiques bien arrosées (Hauts de France, Bretagne, Normandie, Massif Central, Pyrénées). Elles occupent toutes les situations topographiques : plateaux, versants diversement exposés, dépressions…, sur des sols d’une grande hétérogénéité.
L’habitat relève toutefois d’une grande variabilité en liaison avec son implantation géographique, son degré d’acidité et d’humidité du sol. Sa physionomie se présente sous la forme d’une strate arborescente dominée par le Hêtre accompagnée des Chênes sessiles et pédonculés ; les strates arbustives et herbacées y sont soit denses soit clairsemées.
L’habitat est présent sur les versants montagnards des Serres Boutiérots sur les communes d’Ajoux, Saint Julien du Gua, Saint- Genest Lachamp et Gluiras. Il a localement été relevé sur les communes de St Christol et les Nonières dans les points les plus hauts.
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio- européennes du Carpinion
betuli
9160
Forêts et galeries se développant principalement sur des situations fraiches : terrasses alluviales périodiquement inondées, fonds de vallons, colluvions des bas de versant. Tout comme d’autres formations forestières, cet habitat est associé au développement d’un sol fertile, grâce à une décomposition active de la litière. L’habitat générique des Chênaies pédonculées est caractéristique des territoires périphériques au domaine atlantique, soumis à des influences climatiques de type continental. La présence de cet habitat sur le territoire de l’Eyrieux constitue l’extrémité méridionale de son irradiation vers le Sud portant sur les Vosges, les Alpes et le couloir rhodanien. En effet, la répartition de l’habitat générique est centrée sur le nord-est de la France (Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France, Picardie, Alsace, Lorraine, Ardennes et Bourgogne).
L’habitat est présent de manière disséminé sur tout le site, possédant un état de conservation variable. La végétation caractéristique est souvent minoritaire au sein des surfaces considérées. Néanmoins, des forêts typiques se retrouvent dans la partie nord du site (Saint-Julien-Labrousse, Les Nonières, Saint- Maurice-en-Chalencon), les parties ouest et sud (Saint-Genest- Lachamp, Saint-Etienne-de-Serres, Ajoux, Creysseilles), et la partie centrale (Saint-Michel de Chabrillanoux, Saint-Fortunat-sur-Eyrieux).
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DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 15 sur 61
Nom de l'habitat
Code Natura
2000
Principales caractéristiques Etat de l’habitat au sein du site
Forêts-galeries à Salix alba
et Populus alba 92A0
Forêt riveraine du domaine biogéographique méditerranéen occupant les alluvions récentes du lit majeur et soumises à des crues régulières. On distingue généralement deux types de grands habitats. : les forêts à bois tendre (saulaies, saulaies-peupleraies, peupleraies noires) et les forêts à bois durs. Les premières prospèrent sur les levées alluvionnaires des cours nourries régulièrement par des limons de crues et se situent généralement en bordure immédiate du cours d’eau. Les secondes occupent les terrasses les plus hautes en retrait de la lame d’eau. Cet habitat est aujourd’hui réduit à des peuplements de faibles étendus du fait des barrages et des aménagements divers.
L’habitat est présent localement sur les grèves des basses vallées de l’Eyrieux sur la commune de Saint Laurent du Pape et à la confluence avec le Rhône.
Forêts de Castanea sativa 9260
Peuplement arboré spontané dans certaines régions, il a été considérablement avantagé au cours de l’Histoire par l’Homme notamment dans les Cévennes, la Corse, les Pyrénées orientales et la Provence siliceuse. En Ardèche, la monoculture de la Châtaigne s’est développée au XVIIème siècle, mais l’arbre a été introduit dès l’époque Romaine en tant qu’élément nourricier. L’Apogée de la Châtaigne culmine entre le XVIII et le XIXème siècle. Les parcelles cultivées comptaient alors de beaux individus de Châtaignier bien espacés entre eux ; la strate arbustive y était quasi inexistante afin de faciliter le travail de récolte. A la suite de l’exode rural et du développement de deux parasites, des châtaigneraies entières furent abandonnées. Ainsi aujourd’hui les châtaigneraies se présentent sous deux formes : une forme toujours cultivée et une forme de vergers abandonnés prenant l’aspect de taillis dense en mélange avec des résineux et/ou des feuillus. Seuls les bois et les plantations anciennes avec présence d’un sous-bois semi-naturel sont considérés comme d’intérêt communautaire. Cela concerne les boisements plantés ou subspontanés, soit la totalité des formations présentes sur le site.
Au niveau de l’ENS des serres Boutiérots la châtaigneraie s’étend sur de grandes superficies dans le site, en particulier en versant Nord dans le triangle formé par Saint-Pierreville, St-Julien-du-Gua et St-Etienne-de-Serre. Elle est limitée aux altitudes inférieures à 1000 m. Cet habitat est très répandu sur la quasi-totalité du site, mais demeurent assez rare dans la basse vallée de l’Eyrieux.
Forêts à Quercus ilex et
Quercus rotundifolia 9340
Cet habitat correspond aux forêts dominées par le Chêne vert (yeuseraie), en taillis et plus rarement en futaie, qui se développent principalement sur des sols calcaires. De par sa large répartition, cet habitat peut être considéré comme très représentatif de la région méditerranéenne. Les espèces végétales caractéristiques de son sous-bois sont par exemple : le Laurier-tin, les Chèvrefeuilles, la Garance voyageuse, l’Arbousier, le Pistachier lentisque, le Myrte commun, le Fragon, la Salsepareille, le Buis, le Nerprun alaterne, le Térébinthe, etc…
Cet habitat couvre 1,36 hectare au sein du site Natura 2000 de la vallée de l’Eyrieux, soit moins de 0,01 % de sa superficie. Par conséquent, au même titre que les Grottes non exploitées par le tourisme la présence de cet habitat n’est pas considérée comme significative au sein du site, selon le FSD.
* Habitat prioritaire
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DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 16 sur 61
La part de ces formations naturelles au sein de la totalité du site est résumée sur la Figure 2 suivante et la cartographie de ses habitats est présentée sur la Figure 3.
Figure 2 : Répartition des formations naturelles au sein du site Natura 2000 (©www.inpn.mnhn.fr)
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DESCRIPTION DU SITE NATURA 2000 Page 17 sur 61
Figure 3 : Distribution des habitats d’intérêt communautaire du site Vallée de l’Eyrieux et ses affluents (© DOCOB)
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2.5 E SPECES VEGETALES ET ANIMALES PRESENTES
Le Formulaire de Données Standard de site mentionne les espèces d’intérêt communautaire (= inscrites à l’annexe II de la Directive Habitat Faune suivantes :
Invertébrés
Cordulie splendide (Macromia splendens) ;
Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) ;
Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) ;
Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) ;
Bombyx Evérie (Eriogaster catax) ;
Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) ;
Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) ;
Ecaille chinée (Euplagia quadripunctaria).
Poissons
Barbeau méridionale (Barbus meridionalis) ;
Bouvière (Rhodeus amarus) ;
Blageon (Telestes souffia) ;
Toxostome (Parachondrostoma toxostoma).
Amphibiens
Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata).
Mammifères (hors chiroptères)
Loutre d’Europe (Lutra lutra) ;
Castor d’Europe (Castor fiber).
Chiroptères
Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) ;
Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) ;
Petit Murin (Myotis blythii) ;
Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) ;
Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii).
Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) ;
Murin de Bechtein (Myotis bechsteinii) ;
Grand murin (Myotis myotis).
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3 DESCRIPTION DU PROJET 3.1 L OCALISATION DU PROJET
La microcentrale hydroélectrique (MCHE) sera située sur la rive gauche de la rivière Eyrieux, sur la commune de Saint-Maurice-en-Chalencon (07), au niveau du lieudit « La Roche ». Les coordonnées GPS (Réseau Géodésique Français 1993 – coordonnées géographiques) de l’établissement sont :
Longitude : 04° 57’ 17’’ E ;
Latitude : 44° 84’ 53’’ N.
L’emplacement de la MCHE est représenté sur la Figure 4, la Figure 5 et la Figure 6 :
Figure 4 : Localisation de la micro-centrale de la Roche dans le département de l’Ardèche.
MCHE de la Roche
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DESCRIPTION DU PROJET Page 20 sur 61
Figure 5 : Localisation de la MCHE de la Roche sur la commune de Saint-Maurice-en-Chalencon
Micro-centrale de la
Roche
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Figure 6 : Zoom sur la MCHE de la Roche
Micro-centrale de la
Roche
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3.2 D ESCRIPTION DE LA SITUATION ACTUELLE
La micro-centrale hydroélectrique (MCHE) est située sur la rive gauche de la rivière Eyrieux, sur la commune de Saint-Maurice-en-Chalencon (07190), au lieu-dit « la Roche ». Les coordonnées GPS (Réseau Géodésique Français 1993 – coordonnées géographiques) de l’établissement sont :
Longitude : 04° 57’ 17’’ E ;
Latitude : 44° 84’ 53’’ N.
Les eaux de la MCHE de la Roche étaient auparavant dérivées au moyen d’un barrage au PK 969,365 à la côte 240,00 NGF (vestiges retrouvés sur site), et étaient restituées à la rivière au PK 970,08 à la côte 227,99 NGF. Le barrage a été depuis par les crues au cours du temps, et la MCHE de la Roche n’est donc actuellement plus en fonctionnement.
Les eaux de la MCHE étaient donc dérivées au moyen du barrage de la MCHE de la Roche vers un canal de 645 mètres de longueur puis vers une conduite forcée de 55 m. Les eaux étaient ensuite restituées à la rivière en aval immédiat des installations. Le détail complet des installations de la MCHE de la Roche est disponible sur la Figure 7.
Enfin, comme énoncé précédemment, la MCHE de la Roche et ses ouvrages annexes sont situées sur la commune de Saint-Maurice-en-Chalencon. Parmi les parcelles sur lesquelles sont située la MCHE et ses ouvrages annexes, toutes appartiennent à la société XXXXX.
La Figure 8 représente le plan cadastral des parcelles de terrains concernées par l’aménagement de la MCHE de la Roche. Les attestations des titres de propriétés sont disponibles en Annexe 3.
Afin de décrire précisément le projet de la MCHE et ses ouvrages annexes, des relevés topographiques ont été réalisés en mai et juin 2017. Les résultats des relevés topographiques ainsi que le profil en long de la section du cours d’eau concernée par l’aménagement sont présentés en Annexe 4.
La description complète des installations actuelles est présentée dans le volume 2 du dossier de demande
d’autorisation : CAPSEFR_R1_1702_2_RevA_Description.
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Figure 7 : MCHE de la Roche actuelle et ses ouvrages annexes
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Figure 8 : Plan cadastral de la MCHE et de ses ouvrages annexes
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DESCRIPTION DU PROJET Page 25 sur 61
3.3 M ODIFICATIONS PREVUES
Dans le cadre du nouveau projet de la MCHE de la Roche, les eaux seront toujours prélevées au PK 969,365 à la côte 240,00 NGF, et seront toujours restituées à la rivière au PK 970,08 à la côte 227,99 NGF. Les modifications suivantes seront réalisées sur le site actuel de la MCHE :
Réalisation d’un enrochement sur la moitié du lit de la rivière sur sa partie rive gauche afin de guider les eaux de l’Eyrieux vers les ouvrages de dérivation ;
Inversement des emplacements du canal de dérivation et du chemin de halage présents sur le site ;
Abandon du bâtiment actuel de la MCHE et construction d’un nouvel édifice en amont immédiat ;
Mise en place d’une prise d’eau ichtyocompatible.
La description complète de ce nouveau projet est disponible sur la Figure 9.
Le nouveau projet de la MCHE et ses ouvrages annexes sera situé sur la commune de Saint-Maurice-en-
Chalencon. Parmi les parcelles sur lesquelles sera située la MCHE et celles comprises dans la zone d’influence
de la retenue, toutes appartiennent à la société XXX. Les attestations des titres de propriétés sont disponibles
en Annexe 3. La Figure 10 représente le plan cadastral des parcelles de terrains concernées par le nouveau
projet de la MCHE de la Roche.
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Description de l’établissement et des installations – MCHE de la Roche
Localisation et description de la MCHE et de ses ouvrages annexes Page 26 sur 61
Figure 9 : Nouveau projet de la MCHE de la Roche
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Figure 10 : Plan cadastral du nouveau projet de la MCHE de la Roche
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EVALUATION DES IMPACTS Page 28 sur 61
4 EVALUATION DES IMPACTS
4.1 I MPACT DU PROJET SUR LES HABITATS ET LES ESPECES N ATURA 2000
La MCHE de La Roche est située dans le périmètre du site NATURA 2000 « Vallée de l’Eyrieux et de ses affluents ». L’emprise du projet de la MCHE sur cette ZSC Natura 2000 est présentée en Figure 11.
Afin d’évaluer les impacts de la MCHE La Roche sur le site NATURA 2000, des inventaires faune/flore ont été réalisés sur la zone d’étude en juin 2017. Les inventaires floristiques ont été réalisés par Jordan GALLI, chargé d’études environnementales chez CAPSE France. Les inventaires faunistiques ont été réalisés par Monsieur Éric Gaillard, expert naturaliste.
Ces inventaires concernant la faune et la flore autour du lit de la rivière ont été complétés par des relevés hydrobiologiques au sein de la rivière Eyrieux afin de connaitre les communautés de poissons et invertébrés qui y vivaient et afin de calculer les différents débits d’eau de la rivière.
La Figure 12 localise la zone prospectée par les experts naturalistes.
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Figure 11 : Situation du projet vis à vis du site Natura 2000.
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Figure 12 : Localisation de la zone de prospections naturalistes au niveau du projet.
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4.1.1 Inventaires floristiques et habitats
L’inventaire de la flore a consisté à la réalisation de relevés floristiques sur la zone d’étude. Les relevés avaient pour objet de caractériser les périmètres et localisation des différentes formations végétales rencontrées. Dans le cadre de l’inventaire floristique, la méthode dite de « quadrillage » a été mise en place. Cette méthode consiste à quadriller la zone d’étude, puis à repérer la ou les formation(s) végétale(s) présente(s). Ensuite, chaque formation végétale identifiée est inventoriée. L’ensemble des espèces présentes dans la zone d’étude, quelles que soient leur taille et leur stade de développement, ont été identifiées.
Les listes complètes des espèces floristiques inventoriées sont disponibles en Annexe 9.
Au cours des inventaires floristiques, où aucune espèce végétale remarquable n’a été identifiée, plusieurs types d’habitats ont été caractérisés aux abords de la MCHE La Roche :
La végétation rivulaire située en bordure de l’Eyrieux qui s’apparente à l’habitat naturel « Forêt alluviale à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior » (Figure 13). Cet habitat est de très loin le plus présent au sein de la zone d’étude. Il y est en mauvais état de conservation en raison de la très forte présence d’espèces envahissante arborées (Robinier faux acacia) ou herbacées (Renouée du Japon, Balsamine de Balfour, etc.) ;
Quelques espaces de forêt mixte regroupant des arbres d’essences caducs et persistantes mais également d’essences tempérée et méditerranéenne. On retrouve ce milieu entre le canal existant et la route départementale en surplomb (Figure 14).
De rares espaces ouverts de zones rudérales (abords du bâtiment de la centrale + chemin existant) ou de jardin de particulier (à proximité de l’entrée du canal de dérivation, en rive gauche) (Figure 15) ;
Un espace de falaise assimilable à l’habitat « Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses» ;
La rivière Eyrieux elle-même qui au sein de la zone d’étude est assimilable à l’habitat « Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion » (Figure 16).
Des bancs de graviers et de galets avec et sans végétation, retrouvés au niveau de l’ancienne retenue
d’eau (Figure 17).
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Figure 13 : Ripisylve de l’Eyrieux en rive droite au niveau de l’ancienne retenue d’eau en amont de la zone d’étude (©CAPSE France 2017).
Figure 14 : Forêt mixte présente entre le canal de dérivation existant et la route départementale, vue depuis le chemin actuel (©CAPSE France 2017).
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Figure 15 : Zone rudérale au pied du bâtiment de la MCHE (© CAPSE France 2017)
Figure 16 : Rivière Eyrieux au sein du tronçon court-circuité, au Nord-Ouest de la zone d'étude (© CAPSE France 2017).
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Figure 17 : Banc de graviers et de galets observés en rive droite de l'ancienne retenue d'eau, à l'extrémité Nord-Ouest de la zone d'étude (© CAPSE France 2017).
Les habitats naturels recensés dans la zone d’étude sont présentés sur la Figure 18.
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Figure 18 : Habitats naturel au sein de la zone d'étude
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