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Propriétés piézo-optiques et électro-optiques de la
blende
Raymond Kara, Jean-Paul Mathieu, Henri Poulet
To cite this version:
60
PARTICULES DE GRAND
PARCOURS
ÉMANANT
DES SOURCES DE
POLONIUM.
Par Mlle MarieADER,
Laboratoire de Physique atomique et moléculaire,
Collège de France.
Nous avons
signalé
[1]
l’émission par les sourcesde
polonium,
departicules dépassant
3,8
cm, parcours dans l’air des rayons « dupolonium.
Nous avons
pensé
que cesparticules pourraient
être dues à l’action des rayons x du
polonium
soit surl’hydrogène
del’air,
soit surl’hydrogène
dusupport,
soit sur l’humidité retenue dans la source.
A cet
effet,
nous avons crupouvoir
retrouver dansces
particules,
les groupes que M. Tsien[2]
a obtenus lors du bombardement d’une substancehydrogénée
par les rayons ce du
polonium.
Après
avoirirradié,
etdéveloppé
convenablement desplaques
photographiques
C2
Ilford 100 u, nous avons mesuré un certain nombre de traces dansl’émulsion et nous avons constaté que
lorsque
cenombre est d’environ 1000 à
I soo,
il semble en effet exister des groupes et l’on retrouveapproximativement
les résultats de M. Tsien. Maislorsqu’on augmente
d’une manière notable le nombre des mesures, la courbenombre-parcours,
au lieu deprésenter
despics,
devientplus régulière
etprend
une formeana-logue
à une branched’hyperbole.
Nous avons examiné 8 50o traces de
longueur
variant entre30 g
etplus
de 300 g.Or les rayons ce du
polonium
de5,2
MeV et 22 g deparcours dans
l’émulsion,
peuvent projeter
dans unesubstance
hydrogénée
desprotons d’énergie
maximum de3,3
MeV et de parcours maximum de 8o L dans l’émulsio.n. D’où viennent alors les traces de trèsgrand
parcours mesurant de8ou
àplus
de300 p. ?
Onpeut
en attribuerquelques-unes
à l’action des rayons ce dupolonium
sur J’azote del’air,
celles dont le parcours dans l’émulsion nedépasse
pas 120,’
parcours maximum des
protons
de l’azote dans l’émulsion. Resteraient leshypothèses
de l’action des rayons ce sur lesupport
de la source, ou de l’émission de cesparticules
par la source elle-même.Nous avons fait faire des
dépôts
depolonium
surdes lames minces : 2 et
3 g d’épaisseur, d’or,
depla-tine, d’argent,
de nickel et ’depolyvinyle
etexposé
pendant
le mêmetemps
etsymétriquement
deuxplaques
photographiques
aux deux faces de ces diffé-rentes sources, de telle manièrequ’une plaque reçoit
le
rayonnement direct,
l’autre lerayonnement après
traversée dusupport qui
sert d’écran.Toutes les sources ont donné dans l’émulsion des traces de
grand
parcours et de trèsgrand
parcours
allantjusqu’à plus
de300 g
et cela sur les deux faces. Ces traces de trèsgrand
parcours ont étéégalement
observées dans l’irradiation desplaques
par laméthode des tubes
[3].
Nous avons aussi
placé
devant une sourcedéposée
surargent,
des écrans mincesd’or,
deplatine, d’argent
et nous retrouvonstoujours
la mêmerépartition
des traces.Le nombre des traces
dépassant
22 g dans l’émul-sion semble être environ i pour 300 ooo ou i pour5oo ooo rayons a du
polonium.
Le nombre des très
grandes
traces deplus
de 120 p. dans l’émulsion est d’environ 12 à 15 pour 1000 desprécédentes.
Les sources de
polonium
utilisées étaient d’inteil-sités variant deo,5
u.é.s. àplusieurs
centaines d’unitésélectrostatiques
et dans tous les cas nous avonsobservé dans l’émulsion des traces de
grand
parcours et de trèsgrand
parcours.N’y
aurait-il pas là une émissionspontanée
des noyaux depolonium, phénomène
rare queseule
la méthodephotographique
peut
décelerefficacement ?
Manuscrit
reçu le 14 octobre 1953.[1] ADER M., DEBIESSE J. et KAHAN T. 2014 C. R. Acad.
Sc., I952, 234, 827.
[2]
TSIEN S. T. - J.Physique Rad.,
I940, 1,
I et I03.[3]
ADER M. - J.Physique Rad.,
I952, 13,
II0-III.PROPRIÉTÉS
PIÉZO-OPTIQUES
ETÉLECTRO-OPTIQUES
DE LA BLENDE.Par
Raymond KARA,
Jean-Paul MATHIEU et HenriPOULET,
Laboratoire des Recherches physiques, Sorbonne.
La
blende,
sulfure de zincSZn,
appartient
au groupe desymétrie
T2d(F43m).
Nous nous sommesproposés
de mesurer la
biréfringence
développée
dans un cris-tal[1]
d’unepart
sous l’action d’unepression
uni-forme,
de l’autre sous l’action d’unchamp électrique
uniforme. Les mesures ont été faites par la méthode ducompensateur
deBabinet,
pour la radiation verte du mercure. La blenden’ayant
pas depouvoir
rota-toire,
les mesures sontplus simples
que pour beau-coup d’autres cristauxpiézoélectriques [2].
1. Effet
piézo-optique.
- Leparallélépipède
cristallin est observé à travers deux faces du cube.On le
comprime
sur deux faces du dodécaèdrerhom-boïdal,
au moyen d’un levierchargé
depoids
etexerçant
unepression ,par
l’intermédiaire d’une billed’acier,
d’une lame de dural et d’une lame deplomb.
La constantepiézooptique appelée
p44 parCady [3]
et 44 par Pockels
[2]
est reliée à la différence de marcheô,
exprimée
enlongueurs
d’onde)"
par la formule[4]
1
désignant l’épaisseur traversée,
no l’indice deréfraction,
P lapression,
s44 le module de torsion. On avait ), =546. 10-7 cm, 1
=i,4o3
cm, no = 2,40,
S44 =
2 2,9 . 10-12
cm2 /dyne
[4];
lapression atteignait
07dynes jcm2..
On a observé
qu’à
mesure que lapression appliquée
augmentait,
labiréfringence
croissait deplus
enplus
lentement,
en mêmetemps
que lesfranges
devenaient de moins en moins nettes. Cesphénomènes
gênants’
sont vraisemblablement dus auxbiréfringences
61
gulières signalées
parButtgenbach
et Gaubert[5]
etqui
sedévelopperaient
icilorsque
les inévitables manques d’uniformité dans lapression
deviennentassez
grands.
Nous avons donc conservé seulement de nos mesures les nombrescorrespondant
à despressions
assez faibles pour que lerapport e
restât P linéaire.Le
signe
de p44 a été déterminé parcomparaison
de
la biréfringence
avec celle du verrecomprimé.
On a trouvé
-2.
Effet électro-optique.
- Leparallélépipède
cristallin est observé à travers deux faces du dodé-caèdre rhomboïdal et lechamp électrique
est normal - à deux faces du. cube([2],
p.34).
La différence depotentiel,
appliquée
par des électrodes de mercure, est obtenue à l’aide d’un redresseur enpont
doubleur detension,
muni de deuxlampes
EY 51 et de deuxcapacités
de 5oopF,
suivi d’un filtresymétrique
à deux résistances de 3o M s> et une
capacité
de 5oopF.
Lepont
est alimenté par le secteur alternatif 2oV,
par l’intermédiaire d’un alternostat et d’un trans-formateur élévateur. La constante
électro-optique,
appelée
r41 parCady [3]
et e,, parPockels,
est donnée par la formule([2],
p.67).
E =
V/d
désignant
lechamp électrique,
-,ri’
lasuscep-d
tibilité
électrique
à tension constante(que
Pockelsdésigne
parx).
On avait 1 =o,509
cm, d =I,4o3
cm;pour des valeurs de V allant
jusque
9 oooV,
la rela-tion entre 3 et E reste linéaire. On aSi la
biréfringence
mesurée dans lechamp
élec-trique
était due seulement à la déformationproduite
par l’effetpiézoélectrique
inverse,
on devrait avoir[3] :
Or
d14
= -9,7. io-8
[3],
d’où P44d14
= 0,042. io-8.Cette valeur étant considérablement inférieure à la valeur mesurée pour
r4,-q’,
on voitqu’il
existe uneffet direct du
champ électrique
sur labiréfringence.
Manuscrit
reçu le 21 octobre 195 3.[1]
Provenant de Pico de Europa, et aimablement donné par M. le Professeur Orcel. Ce cristal adéjà
servi à des études optiques (C. R. Acad. Sc., I95I, 233, 32;et I953, 236,
37I).
[2]
POCKELS F. - Abhandl. der Gesell. Wiss.Göttingen, I893,
39, 40. [3] CADY. -
Piézoélectricity,
New-York, I946. [4] POCKELS F. - Ann.Physik, I889, 37, 376.
[5]
GAUBERT P. - Bull. Soc. Fr.Min., I902, 25, I54.
ONDES DE BRILLANCE EN
ÉLECTROLUMINESCENCE
ET DANS LES EFFETS LUMINEUX " DE SURFACE ". Par Mme G. CURIE et M. D.
CURIE,
Laboratoire de Luminescence
(P.
C. B.),Faculté des Sciences de Paris.
Selon la théorie de l’électroluminescence des
phos-phores
cristallins(ZnS, ZnO,
SiO4Zn)
que nousadmettons
d’après
Destriau[1],
l’émission lumineuse serait due à l’accélération des électrons de conducti-bilitépar
lechamp électrique régnant
à l’intérieur due la substance : les électrons accéléréschoquent
les centresluminogènes
et les excitent. L’électro-luminescence serait donc essentiellement uneffet
devolume;
en ce sens que c’est lechamp
internequi
produit
lephénomène [2].
Cependant,
avec certaines cellules -en
particulier
à
diélectrique relativement .peu
résistant -, lechamp
Fig. i. - Ondes de brillance en
électroluminescence. V, ten-sion
appliquée;
B, brillance. Noter la forme complexedes ondes et le déphasage p
( tg y = ’ .
Kpw ,
peut
n’être suffisamment intense que dans larégion
de la barrière
superficielle,
de sorte que l’émission lumineuse serapratiquement
limitée à la surfaceau lieu de s’étendre à toute la cellule. D’autre
part
la nature de la surface influe sur l’intensité du
phé-nomène. La théorie d’accélération des électrons par le
champ
interne rendcompte
de ces effets[2] ;
mais onconçoit
que divers auteurs[3]
aient été amenés à considérer au contraire l’électroluminescence commeuns
effet
desurface,
larapprochant
de l’émissionlumi-neuse observée sur divers redresseurs
lorsqu’on
applique
latension,
telles la luminescence du carbo-randum[4],
la luminescenceanodique
de l’alumi-nium[5].
L’explication
de cesphénomènes
faitinter-venir,
soit une émission dechamp
à travers une barrière depotentiel
superficielle,
soit larecombi-naison, d’électrons et de trous au
voisinage
immédiatd’une
jonction
p-n.L’épaisseur
de la couche lumineuse est alors de l’ordre des microns.L’un de nous a
déjà présenté
diversarguments
enfaveur de
l’interprétation
« effet de volume » pourl’électroluminescence
[2].
Voici une nouvelleexpé-rience
qui appuie
cetteinterprétation :
Au moyen d’un
oscillographe
à deuxspots,
on étudiele