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(1)

HAL Id: jpa-00234133

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Submitted on 1 Jan 1948

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La diffusion de la lumière dans les brouillards

Franz Blaha, Friedrich Blaha

To cite this version:

(2)

LA DIFFUSION DE LA

LUMIÈRE

DANS LES BROUILLARDS

Par FRANZ BLAHA et FRIEDRICH BLAHA. Institut de

Physique

de l’Université de Vienne.

Sommaire. - On

part d’une loi exponentielle pour l’intensité de la lumière à travers un brouillard.

On en déduit une relation fondamentale entre le coefficient d’extinction et la répartition des diffé-rents diamètres de gouttes. On applique cette relation à la transparence de brouillards plus ou moins denses dans l’ultraviolet et l’infrarouge.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM.

~

SÉRIE VIII. TOME IX. NOVEMBRE J.~~S.

Un flux lumineux traversant un brouillard diminue

d’intensité

suivant la loi

exponentielle :

Le coefficient d’extinction « est la somme du coeffi-cient d’ «

absorption

pure »

(production

de chaleur

par effet

Joule)

«a et du coefficient de « diffusion

pure »

(réflexion

et

réfraction)

«*

(a

= +

os*).

Dans le

spectre

visible et les domaines

spectraux

immédiatement

voisins,

l’ «

absorption

pure » est

beaucoup

plus

faible que la « diffusion pure »

[i],

de sorte que, dans ce cas, l’on

peut

poser « = oc*.

En

négligeant

les diffusions

multiples,

on

peut

dire que la diffusion par N

particules

du brouillard

est N fois

plus

grande

que la diffusion par une

particule

unique.

Donc,

si nous supposons

qu’il

y a N

particules

par centimètre cube

ayant

toutes le même rayon

.R,

le coefficient d’extinction pour un

rayon de

longueur

d’onde a, sera

( ~?

est la contribution

produite

par la diffusion ’sur une

particule

unique).

Mais si les

gouttes

n’ont pas toutes la même

dimen-sion,

il faut

prendre

une moyenne à l’aide d’une

courbe de

répartition.

Si le nombre de

gouttes ayant

leur rayon

compris

entre R et R + dR

est,

par centimètre

cube,

n

(R).dR,

il faut

remplacer

l’équa-tion

(1)

par

-

°

~

L’intégration

devant être étendue à toutes les valeurs de l~ que

peuvent présenter

les

gouttes.

La

fonction y

a été tirée d’un travail de Stratton

et

Houghton

[2].

Ces auteurs utilisent un travail de Mie

[3].

Mie avait donné un

développement

en

série pour

représenter

l’intensité lumineuse totale de l’onde réfractée

qui

se

produit

quand

une onde

plane

polarisée

rectilignement

rencontre une

sphère

de constante

diélectrique

s et de conductibilité

spéci-fique cr placée

dans le vide. Pour obtenir un calcul

numérique

plus

facile de cette série pour le cas d’une

petite

sphère

d’eau dans

l’air,

Stratton et

Houghton

supposent

que, pour la

petite goutte

d’eau,

c = o.

Les germes de condensation sont constitués presque

toujours

par des substances

qui augmentent

la conductibilité de l’eau.

Cependant,

les ondes

consi-dérées ont une

fréquence

si

élevée,

que la

supposi-tion o~ = o est

justifiée.

D’ailleurs,

les nombreuses

conséquences

des calculs de Stratton et

Houghton

sont bien vérifiées par les mesures effectuées sur les

brouillards.

La connaissance du rayon R le

plus fréquent

ne

suffit pas à

remplacer

celle de la courbe de

répar-tition n

(R}.

Supposons,

par

exemple,

que l’on

ait

n(io)

pour des

particules

de io p. de rayon et

n(o,i)

=

io,n (io)

pour des

particules

de o,i p de rayon, bien que les secondes soient dix fois

plus

nombreuses, c’est l’effet des

premières

qui

est

prépondérant

car, selon Stratton et

Houghton,

chacune diffuse

plus

de 1000 fois

plus

de lumière

qu’une

particule

de li..

Fig i .

La donnée d’un rayon de

gouttè

moyen ne suffit pas non

plus,

on

peut

bien poser

mais

n (R)

= n ( R ~,

donc

(R)

dépend

de

n (R)

et

de 9

(~.,

R).

La densité n’est pas non

plus

caracté-ristique [~].

On

peut

obtenir la courbe de

répartition

n (R)

de

(3)

288

différentes manières. Il suffit

d’appliquer

la méthode

photographique

de Findeisen

[5]

qui

s’applique

aux

gouttes

jusqu’au-dessous

de R = 1,5 l’aide

Fig.2.

de la courbe de

répartition

n

(R)

de Findeisen et de

la

fonction y

(7, .R)

due à Stratton et

Houghton,

nous avons obtenu la fonction

R) = Q(A,

puis

le coefficient d’extinction « par

intégration

graphique

de

l’équation

(2).

Pour une

longueur

d’onde ). =

0,3

1-j-, on

obtient,

par

exemple,

pour

les

brouillards naturels de Findeisen : a

(fig.

1 ),

d

(fig. 2)

et e

(fig.

3),

les valeurs crn-1’

Fig. 3.

i o-’ cm-r et

6, f

1 o-~ Pour des

longueurs

d’ondes

plus

grandes,

on trouve une

transparence

un peu

plus

grande.

Nous avons considéré

séparément

l’influence des

particules

négligées précédemment (R

1 ,5

,~),

nous pouvons résumer ainsi cette influence. En considé-rant le nombre

possible

de germes de condensa-tion

[6]

et le fait que seulement une

partie

d’entre

eux intervient effectivement pour la formation du brouillard

[7],

on voit que les

particules

négligées

n’ont

pas d’influence

appréciable

sur le coefficient d’extinc-tion. Dans

chaque

cas, les

particules

les

plus

grosses

déterminent, d’une

façon

prépondérante,

les

pro-priétés optiques

du brouillard

[8].

L’influence de la grosseur des

particules l’emporte

sur celle de leur

nombre. Par

suite,

les brouillards à grosses

gouttes

montrent une variation faible du coefficient

d’extinc-tion avec la

longueur

d’onde et une

transparence

pour l’ultraviolet un peu meilleure. C’est seulement

pour les brouillards

ayant

les

gouttes

les

plus petites

qu’apparaît

l’avantage

des rayons

infrarouges.

Il faut

tenir

compte

de ces faits

lorsque,

pour la transmission

d’un

signal

invisible,

on a le choix entre l’ultraviolet

et

l’infrarouge.

L’observation de brouillards naturels et artificiels

confirme ces considérations essentiellement-

qualita-tives. Foitzik a établi

[g]

que les brouillards pour

lesquels

la visibilité est encore assez bonne ont un

coefficient

d’absorption dépendant

fortement de la

longueur

d’onde avec une meilleure

transparence

dans

le rouge, tandis que les brouillards à

petite

distance

de visibilité ont une

absorption dépendant

peu de la

longueur

d’onde,

et une meilleure

transparence

dans le bleu. Selon ce

point

de vue, il définit

justement

deux classes de brouillards : les « brouillards

pro-prement

dits »,

avec une meilleure

transparence

dans le bleu et les « brumes », avec une meilleure

transpa-rence dans le rouge. Külb

[10]

a

remarqué

que, dans

ses brouillards

artificiels,

les rayons sortants étaient

rougeâtres

au début de la formation du brouillard.

Cette couleur

disparaissait

avec le

temps,

à mesure que le brouillard devenait

plus

intense et devenait

même,

à la

fin,

légèrement

bleutée.

Un contrôle

quantitatif

de la formule

(2)

n’a

malheureusement pas été

possible,

parce que l’on ne

possédait

pas de mesures simultanées de la

transpa-rence et de la

répartition

des

gouttes.

La formule

(2)

peut

servir à calculer oc si n

(R)

est donné ou

inver-sement ; dans ce dernier cas, il est nécessaire de

résoudre une

équation intégrale

de

première espèce.

Manuscrit reçu le 9 juillet 1948.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] FOITZIK, Reichsamt für Wetterdienst (Wissenschaftliche

Abhandlungen, IV, p. 5).

[2] STRATTON et HOUGHTON, Phys. Rev., 1931, 38, p. 159.

[3] MIE, Annalen der Physik, 1908, 4e série, 25, p. 377.

[4] KÜLB, Annalen der Physik, 1931, 5e série, 11, p. 684.

[5] FINDEISEN, Gerlands Beiträge zur Geophysik, 1932, 35,

p. 295.

[G] BURCKHARDT-FLOHN, Die atmosphär,

Kondensations-kerne, 1939. -

RÆTHJEN, Einführ. i. d. Phys. d.

Atmosph., 1942, 1. [7] KÖHLER, Gerlands Beiträge zur Geophysik, 1931, 29,

p. 168. -

FOITZIK, loc. cit., p. 23.

[8] H0152LPER, Meteorol. Zeitschrift, 1943, 60, p. 41. [9] FOITZIK, loc. cit., p. 14.

[10] KÜLB, Annalen der Physik, 1931, 5e série, 11, p. 688.

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