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Etude par R.M.N. du mouvement des fluors dans la solution solide Pb0,9Sn0,1F2

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HAL Id: jpa-00209305

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209305

Submitted on 1 Jan 1980

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Etude par R.M.N. du mouvement des fluors dans la solution solide Pb0,9Sn0,1F2

M. Durand, J. Pannetier, G. Denes

To cite this version:

M. Durand, J. Pannetier, G. Denes. Etude par R.M.N. du mouvement des fluors dans la solution solide Pb0,9Sn0,1F2. Journal de Physique, 1980, 41 (8), pp.831-836. �10.1051/jphys:01980004108083100�.

�jpa-00209305�

(2)

Etude par R.M.N. du mouvement des fluors dans la solution solide

Pb0,9Sn0,1F2

M. Durand, J. Pannetier (*) et G. Denes

Laboratoire de Chimie Minérale D (**), Université de Rennes I,

avenue du Général-Leclerc, 35042 Rennes Cedex, France

(Reçu le 18 février 1980, accepté le 11 avril 1980)

Résumé.

2014

En substituant dans 03B2PbF2 le plomb par l’étain, dans des proportions 1 Sn pour 9 Pb, nous créons deux types de fluor que nous appelons I et S, et qui présentent des comportements différents entre 200 K et 320 K.

Un échange direct a lieu entre fluors n’appartenant pas à la même famille; nous montrons également l’existence d’une relaxation croisée entre les composantes Iz et Sz de l’aimantation parallèles à H0, et nous proposons une estimation des proportions relatives des deux types d’atomes de fluor.

Abstract.

2014

By substituting Pb++ by Sn++ in 03B2PbF2 to obtain a ratio Pb/Sn

=

9, one creates two kinds of fluorine atoms : I and S. These I and S fluorine atoms exhibit unlike behaviours between 200 K and 320 K. A direct exchange takes place between the two kinds of fluorine atoms. We observe a cross relaxation between the Iz and Sz components of the magnetization parallel to H0, and propose an estimation of the ratio NI/NS of

the populations of spins I and S.

Classification Physics Abstracts

76.60

1. Introduction.

-

La technique de résonance

magnétique nucléaire est un moyen puissant d’étude

des mouvements atomiques dans les conducteurs

ioniques, aussi est-elle largement utilisée depuis quelques années [1, 2].

Les études de conductivité électrique des solutions solides Pbl 1-xSnxF 2 (1) [3] montrent que ces composés possèdent, dans leur domaine d’existence, une conduc- tivité supérieure à celle de PPbF 2 aux mêmes tempé-

ratures. De nombreux travaux de R.M.N. et de conductivité ont été effectués sur PPbF2 qui est un

conducteur ionique bien connu. Nous en citons quelques-uns dans les références [4] à [9].

Nous présentons ici un travail de R.M.N., et prin- cipalement de relaxation nucléaire magnétique, relatif

à la composition Pbo,gSno,,F2. Nos résultats montrent qu’à basse température le comportement de la solu- tion solide Pb0,9 Sn0,1F 2 est très différent de celui de PPbF 2,

L’étude aux rayons X et aux neutrons (G. Dénes

et J. Pannetier, non publié) [3] des solutions solides

(*) Institut Laüe-Langevin, 156 X, 38042 Grenoble Cedex,

France.

(**) Laboratoire Associé au C.N.R.S. 254.

(1) D. Ansel, 1978, Communication privée, Laboratoire de

Métallurgie, I.N.S.A. Rennes.

Pb1-xSnxF 2, avec 0 x 0,3, a montré que ces

composés ont une structure dérivée de la fluorine.

L’analyse R.M.N. de Pbo,gSno,lF2 a mis en évi-

dence deux types d’atomes de fluor 1 et S (fiPbF2 ne possède qu’uri seul type d’atomes de fluor). Les

.

fluors appelés S sont en réseau rigide, jusqu’à une température qui se situe aux alentours de 320 K.

A partir de 203 K, les fluors 1 sont mobiles du point

de vue de la R.M.N. qui est sensible aussi bien aux

mouvements locaux qu’aux mouvements diffusifs à

longue distance (alors que la conductivité électrique

ne permet d’avoir accès qu’à la seconde catégorie de mouvements).

A basse température, en dessous de 320 K, les

mouvements restent localisés, et nous observons un phénomène de relaxation croisée entre les deux familles de spins, aux opérateurs 1 + S - + I- S + de leurs interactions dipolaires. Nous mettons éga-

lement en évidence un échange direct entre les deux types d’atomes de fluor, visible à la fois sur le T2

et sur le temps de relaxation croisée Tm. Les résultats

obtenus à haute température à partir du T2 et du T, peuvent s’interpréter par un mouvement diffusif à

longue distance et conduisent à une énergie d’acti-

vation comparable à celle que donne la conductivité.

2. Méthodes expérimentales.

-

Les échantillons de poudre utilisés ont été préparés dans des tubes

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01980004108083100

(3)

832

en cuivre. Le mélange sous atmosphère d’argon est porté à 250 °C pendant 15 min., puis à 500,°C pen- dant une heure, avant de subir une trempe.

Les mesures de R.M.N. ont été faites sur un spec- tromètre Bruker de type SXP. Le T2 a été obtenu à

partir de l’enveloppe des échos de la séquence Carr- Purcell-Meiboom-Gill, et le Tl par la séquence

La gamme des températures étudiées s’étend de 173 K à 573 K.

3. Résultats et discussion.

-

3.1 SIGNAUX DE

PRÉCESSION LIBRE ET SPECTRES D’ABSORPTION.

-

Nous observons directement le signal de précession libre

avec le spectromètre à impulsions dont nous dispo-

sons. A partir de ce signal, qui représente la réponse

en fonction du temps, du système de spins, à une impulsion de 90°, nous calculons le spectre d’ab-

sorption qui est la transformée de Fourier de la

précession libre.

Nous avons pu définir trois types de signaux de précession libre, et donc trois types de spectres en fonction de la température :

-

En dessous de 203 K, la précession libre décroît très rapidement en quelques dizaines de micro-

secondes, et possède une allure tout à fait compa- rable au signal de précession libre de CaF2 obtenu

quand la direction (100) est parallèle à Ho [10] ; le spectre est formé d’une raie unique, très légèrement asymétrique, de largeur constante et égale à 27 kHz

à mi-hauteur.

-

Dans la région qui s’étend de 203 K à envi-

ron 320 K, le signal de précession libre possède une

forme composée. Au signal déjà présent en dessous

de 203 K, et qui dure environ 50 gs quelle que soit la température, se superpose un signal qui décroît exponentiellement en fonction du temps, et dont la durée et la hauteur initiale varient avec la tempéra-

ture. Dans cette zone de température, une partie

des fluors reste en réseau rigide alors que l’autre est

en mouvement. Le spectre d’absorption qui se pré-

sente so4s la forme d’une raie large, de largeur à

mi-hauteur constante, surmontée d’une raie fine, ne permet pas d’observer de décalage en fréquence

d’une raie par rapport à l’autre, bien que nous tra- vaillions à 84,68 MHz ; il n’y a donc pas de variation de déplacement chimique notable entre les deux types de fluor.

-

Dans la troisième région, située au-dessus de 320 K, le signal de précession libre est une expo- nentielle unique, et la raie d’absorption est de forme

lorentzienne : les deux types de fluor sont devenus indiscernables.

3.2 TEMPS DE RELAXATION SPIN-SPIN T2.

-

La figure 1 montre la variation de T2-1 1 avec la tempé-

rature. Dans la région où les fluors rapides 1 et les

Fig. 1.

-

Dépendance en température de la vitesse de relaxation

spin-spin : T2-1 pour les spins I( x, 0) et de la vitesse de relaxation croisée Tm’(1). Les mesures de T2-1 à haute température ont été

effectuées sur deux échantillons différents.

[Temperature dependence of spin-spin relaxation rate T2-1 for spin I( x, 0) and cross relaxation rate Tm-1(2022). High temperature data

were taken from two samples.]

fluors très lents S sont discernables, c’est-à-dire

entre 200 et 320 K, c’est le T2 des fluors rapides qui

est mesuré. Nous extrapolons la partie exponentielle

de l’enveloppe des échos jusqu’au temps t

=

0, et le T2 est le temps au bout duquel l’exponentielle a

décru jusqu’à la valeur lie de sa hauteur initiale.

Les deux types de fluors ayant la même fréquence

de résonance, il existe une relaxation croisée entre Ix

et Sx dans le référentiel tournant [11], mais étant

donné que la partie exponentielle du signal est beau-

coup plus longue que l’autre, nous négligeons en première approximation l’effet des spins S sur le T2

des spins I.

Au-dessus de 323 K, l’enveloppe des échos est une exponentielle unique.

Sur la figure 1, nous observons trois régimes dis-

tincts de relaxation. T2- 1 commence par décroître

quand la température augmente, croît ensuite entre 293 et 323 K, et finalement décroît à nouveau au-dessus de 323 K.

1

Dans la région de plus basse température, entre 200 et 293 K, les spins I ne sont plus en réseau rigide,

mais les variations du T2 sont trop faibles pour que l’on puisse parler d’énergie d’activation. De plus,

les mouvements qui affectent ces spins 1 sont proba-

blement des mouvements locaux ; en effet, ceux-ci

se font encore sentir jusqu’à 323 K, comme nous le

verrons au paragraphe suivant, et s’il s’agissait d’un

mouvement diffusif à longue distance, Lucat et al. [3]

devraient l’observer dans leur étude de conductivité,

au moins jusqu’à 323 K, or il n’en est rien. Parallè-

lement, les facteurs Debye-Waller du fluor obtenus

(4)

par affinement du diagramme de diffraction des neutrons, ne sont pas très élevés : B(F) = 2,9 + 0,2

à 288 K ; il faut noter, d’ailleurs, que ces facteurs B(F)

sont constitués de deux termes : un facteur d’agita-

tion thermique propre et une contribution due au

désordre statique (distorsion locale du réseau fluo-

rine). Les variations du T2 dans cette région pour- raient alors être attribuées à des variations thermiques d’amplitudes de vibration de phonons.

Entre 293 K et 323 K, la courbe T2-1 change de

sens; ce comportement peut s’expliquer par un

échange direct à une fréquence -c2 ’ 1 entre fluors n’appartenant pas à la même famille. Jusqu’à 323 K,

le signal de précession libre reste composé, les spins S

sont toujours en réseau rigide, ce qui implique un échange lent : T2 > 1/ LBw, Aco est la largeur de

raie en réseau rigide, et si on appelle r, 1 le temps de corrélation des fluors I, T2-1 1 est de la forme :

Nous avons dû tenir compte de cette vitesse d’échange T2’ dans la séquence Carr-Purcell-Meiboom-Gill;

nous nous sommes limités à l’intervalle 2 t le plus

court possible entre deux échos [12, 13]. Nous avons

choisi 2 t

=

20 ps, car pour des valeurs supérieures,

le T2 mesuré est notablement plus faible. En fait, dans la’ région croissante de T2-t 1 ’r2 >1 10-5 s,

nous limitons l’effet de l’échange sur le T2 expéri- mental, en choisissant un intervalle court

entre deux échos successifs de la séquence [14]. Ce phénomène pourrait expliquer l’allure aplatie du

maximum de T2-l.

Au-dessus de 323 K, T2-l 1 décroît à nouveau quand

la température augmente et le temps de relaxation

spin-spin mesuré est celui de l’ensemble des fluors

car le signal n’est plus composé et possède une forme

à peu près exponentielle. La décroissance de T2-1

est beaucoup plus rapide dans cette région qu’au-

dessous de la température ambiante, et nous pou-

vons mesurer une énergie d’activation

en assez bon accord avec la valeur corrigée de Lucat

et al. : en effet, pour Pb0,9Sn0,1F 2, E 0,43 eV et

non 0,38 eV comme indiqué [3], car dans le cas d’un

processus activé thermiquement, on a

Notre valeur est également tout à fait compatible

avec les résultats de conductivité d’autres auteurs (2) qui obtiennent énergies d’activation suivantes :

Nous pensons que la contribution dominante

au T2; dans la région haute température, est due à

la modulation par le mouvement des interactions

dipolaires entre les spins S plus fortement liés.

3. 3 « RELAXATION CROISÉE ».

-

Un phénomène de

relaxation croisée a été observé entre les spins rapides 7

et les spins lents S dans le référentiel du laboratoire, c’est-à-dire entre les composantes Iz et Sz de l’aiman- tation, parallèles à Ho. Nous avons pu mesurer un temps de relaxation croisée TM entre 273 K et 323 K.

Au-dessus de 323 K, la relaxation croisée n’est plus observable, et en dessous de 273 K, la partie expo- nentielle du signal est trop faible pour permettre une

mesure précise.

Dans tout ce chapitre, nous suivons le raisonne-

ment de Goldman et Shen [11], dont nous redonnons

ci-dessous les grandes lignes.

Nous faisons l’hypothèse que la région nous

observons une relaxation croisée entre I, et Sz se

situe dans la zone adiabatique, c’est-à-dire : wo i > 1, où il est à nouveau défini comme le temps de corré- lation des fluors I. Nous avons, en plus, la condi-

tion AWT2 > 1. Nous pouvons donc n’utiliser que la

partie séculaire des interactions dipolaires entre les spins.

Soient NI le nombre de spins 1 et Ns le nombre de spins S. La contribution de ces interactions à l’évolu- tion de 1, est donnée par [15, 11] :

soit

Mais, comme dans le cas de T2, il faut tenir compte de l’échange entre les deux types de spins à la fréquence T2-1,

d’où

(2) D. Ansel, communication privée.

(5)

834

Mais, à chaque instant, Iz > + Sz >

=

Io + So, Io et So sont les aimantations longitudinales à l’équi- libre, et le temps de relaxation mesuré dans l’expé-

rience de relaxation croisée où l’on suit l’évolution de I,, est en fait un temps de mélange :

Nous avons repris la séquence utilisée par Goldman et Shen qui comporte trois impulsions de n/2 :

Après la première impulsion, nous attendons un

temps to pour que la composante Sx ait complète- ment disparu, et la seconde impulsion de n/2 en opposition de phase avec la première crée la situation initiale suivante : Sz

=

0, Iz 0. Nous avons fixé to à 60 ps pour avoir un signal exponentiel après l’im- pulsion de lecture pour les faibles valeurs de T (c’est-à-

dire i rr 10 lis). Nous faisons ensuite varier T, et pour chacune de ses valeurs nous extrapolons la partie exponentielle du signal jusqu’au temps t = 0 après la troisième impulsion, ce qui nous donne la

hauteur à l’origine de l’exponentielle : h (référence [11],

page 324, Fig. 4). h décroît d’abord exponentiellement

en fonction de T, avec une constante de temps T.

que nous avons déterminée pour plusieurs tempé-

ratures entre 273 K et 323 K.

La figure 2 montre l’allure des signaux obtenus à

296 K pour différentes valeurs de z; quelle que soit la température, la hauteur initiale du signal complet

ne varie pas jusqu’à

=

4 ms, cependant la partie exponentielle décroît au profit de l’autre quand i augmente. A partir de r

=

4 ms, la réponse, après la

troisième impulsion, a la même allure qu’un signal

de précession libre normal. Pour i > 4 ms, le signal

- -

1

Fig. 2.

-

Expérience de relaxation croisée entre Iz et Sz, T

=

296 K.

Signal observé après la troisième impulsion. Courbe 1 : T

=

40 ps ; courbe 2 : T

=

400 ps ; courbe 3 : T

=

4 ms. T est l’intervalle de temps entre la deuxième et la troisième impulsion.

[Cross relaxation experiment between I., and Sz, T

=

296 K. Decay observed after the third pulse. Decay 1 : T

=

40 us ; decay 2 :

T

=

400 us ; decay 3 : T

=

4 ms. T is the time interval between pulses 2

and 3.]

total augmente en raison de la relaxation spin-

réseau classique.

Sur la figure 1, on peut voir la variation de Tm’ 1

en fonction de la température. Tm-1 1 passe par un

minimum, tout comme T2-1 1 en raison de la compé-

tition entre la modulation des interactions dipolaires

à la fréquence Tl1 et l’échange entre les spins I et S

à la fréquence T2-1.

Les spins I et S ayant la même fréquence de réso-

nance, il existe aussi une relaxation croisée dans le référentiel tournant entre Ix et Sx, d’où deux équa-

tions couplées :

F(t) représente la décroissance des spins S due aux

interactions statiques S-S et fluctuantes S-1

£1 s’annule pour -r2 ’ 1

=

2 W, qui correspond à une température To qui peut être déterminée à partir de

la courbe :

Pour accéder à la valeur To, il faut déterminer la

position exacte du maximum de T2-1 afin de pouvoir

tracer ’fil; or le maximum de T2-1 1 est très plat et

l’incertitude sur sa position est de plusieurs degrés (voir Fig. 1). Nous devons également faire une hypo-

thèse raisonnable sur la valeur du rapport NIINs

pour tracer 2 WD à partir de Tm 1 qui est égal à Wo(1 + NIINS) à basse température, en dessous du

minimum de Tm-1.

Ce rapport NIINs peut être exprimé à partir de

considérations structurales. Dans la structure fluo-

rine, le cation occupe le centre d’un cube formé de huit atomes de fluor; cette coordination symétrique

ne convient toutefois pas à l’ion Sn2 + dont la paire

libre est fortement stéréoactive. Il est raisonnable’de

supposer que l’étain va quitter le centre du cube

d’atomes de fluor de façon à former quatre liaisons

courtes Sn-F (déplacement le long d’un axe 4 du cube). La coordination ainsi obtenue est d’ailleurs

assez similaire à celle de Sn2+ dans la structure SnO.

La liaison Sn-F étant plus forte que la liaison Pb-F,

on peut penser que les atomes de fluor liés à l’étain seront moins mobiles (fluors de type S). Dans le cas

où la concentration en étain reste faible, on peut

donc considérer que chaque ion Sn2+ va créer quatre

(6)

atomes de fluor de type S ; pour la. composition Pb 0,9Sn 0,1 F 2, cela conduit à un rapport :

Nous avons fait plusieurs essais de construction

graphique en choisissant NIINs = 5, 4 et 3. Compte

tenu de l’incertitude sur T2 nous estimons que le

point de croisement de la droite 2 WD avec la droite

’t21 se situe vers 300-313 K pour NI/NS

=

4 ou 3 qui sont les deux rapports qui permettent d’ajuster

au mieux la région croissante de

Nous avons calculé le rapport hoo/(ho - hoo) pour différentes températures (tableau I). Ce rapport est

exactement égal à NIINs à la température To [11].

Pour 303 K, nous trouvons la valeur 3 et pour 313 K’

1,93. Cette dernière valeur est entachée d’une erreur

importante car à 313 K la variation de h en fonction de i n’est déjà plus très importante.

Tableau I.

-

Variation du rapport hoo/(ho - h,,,,) avec

la température.

[Temperature variation of the ratio hoo/(ho - h.).]

Malheureusement, ici il ne s’agit pas d’une struc- ture bien définie comme dans le cas de LaF3 où les

fluors se répartissent sur deux sites cristallographiques

différents. Nous considérons au contraire une répar-

tition moyenne des atomes et le rapport NIINs n’èst

d’ailleurs pas obligatoirement un entier. Au vu des

résultats ci-dessus, nous proposons cependant de

situer NIINs entre 3 et 4, pour une température To

située aux alentours de 300-310 K.

D’autre part, Goldman et Shen [11] montrent qu’en raison de la relaxation croisée entre Ix et Sx,

le rapport des amplitudes à l’origine du signal long

et du signal court augmente avec la température,

mais NIl Ns peut rester constant. Dans le cas pré-

sent, les spins S sont en réseau rigide jusqu’à 323 K

et nous pensons que NIINs peut être considéré comme

constant jusqu’à cette température.

3.4 RELAXATION SPIN-RÉSEAU.

-

Quels que soient la température, l’échantillon et la fréquence de

résonance, nous n’avons jamais obtenu une relaxa-

tion spin-réseau de forme exponentielle. Nous avons

alors défini un Tl moyen. De façon un peu analogue

à ce qui est fait dans la référence [16], nous posons :

Tl = tl/Log 2 où /1 est le temps pour lequel l’ai-

mantation s’annule dans la séquence n - t

-

n/2.

La figure 3 montre la variation de la vitesse de relaxa-

Fig. 3.

-

Dépendance en température de la relaxation spin-réseau

moyenne pour deux échantillons provenant de deux synthèses

différentes.

[Temperature dependence of the average spin-lattice relaxation

time for two different samples.]

tion T 1- 1 en fonction de la température, pour deux échantillons de même composition, mais provenant de deux synthèses différentes. Le Tl peut varier assez sensiblement d’un échantillon à l’autre, mais l’allure des courbes T Il 1

=

f(103/T) reste à peu près la même.

La forme constante, d’un échantillon à l’autre, de l’aimantation de recouvrement en fonction de t nous incite à penser que le caractère non exponentiel ne provient pas d’une inhomogénéité de l’échantillon au

niveau microscopique. Ceci est d’ailleurs en accord

avec l’aspect des diagrammes de diffraction X qui

donnent des raies de Bragg fines et bien définies.

La distribution angulaire du Tl dans des échan- tillons de poudre pouvant atteindre jusqu’à 40 %

dans certains cas peut être ici un facteur non négli- geable d’anisotropie du Tl.

Les impuretés paramagnétiques présentes dans

l’échantillon contribuent probablement due façon im- portante à la relaxation longitudinale, au moins

en dessous du maximum de Tl 1. A partir de 200 K,

une partie des fluors est en mouvement et si la relaxa- tion spin-réseau a lieu par couplage entre les spins

en mouvement et les impuretés paramagnétiques, la

vitesse de relaxation est de la forme [17, 18] :

(7)

836

à est le spin de l’impureté et Tls son temps de relaxation longitudinale. a et zm sont respectivement la longueur

et la fréquence de saut pour le noyau de spin 7 étudié. Dans ce cas, Tf oc Co 2si Tl, > 1/wo. Nous avons fait quelques mesures de Tl à 41,33 MHz

Lorsque la température devient supérieure à la tem- pérature ambiante, la pente de T1-1 1 diminue; ceci pourrait être lié à la variation de Tls avec la tempé-

rature.

Si le Tl était purement d’origine dipolaire, on

aurait Tl oc w6 soit à une température donnée, inférieure à celle du maximum de IIT, :

Or le rapport entre les Tl expérimentaux varie entre 0,75 et 0,8 et est donc très loin de la valeur purement dipolaire 0,24.

L’énergie d’activation apparente mesurée en dessous du maximum de T1-1 1 à partir des résultats de la

figure 3 est : El

=

0,23 ± 0,05 eV pour un échan- tillon et El = 0,21 ± 0,02 eV pour l’autre. Elle est

assez voisine des valeurs [18, 5] obtenues à partir

du Tl dans le cas de la relaxation par impuretés paramagnétiques.

De l’autre côté du maximum de Tî 1

=

f(103/T),

dans la région haute température, la pente devient plus élevée et nous mesurons une énergie d’activa-

tion E2

=

0,32 ± 0,10 eV. Nous n’avons pas pu monter très haut en température car, au-delà de 570 K, l’échantillon se dégrade et les mesures ne sont plus reproductibles. Au-delà du maximum de T1- 1, il apparaît cependant un changement de processus dans la relaxation spin-réseau, et celle-ci devient vraisem- blablement d’origine dipolaire : l’énergie d’activa-

tion E2 se rapprochant de E

=

0,49 eV mesurée à

partir du T2 au-dessus de 320 K.

L’allure générale de la courbe Tl- 1 = f (T) est très comparable aux résultats de Anderson et Slichter [16],

et particulièrement dans la région du maximum où

apparaît un épaulement au voisinage du maximum principal. Ce comportement est expliqué [16] par la

présence de plusieurs types de spins entraînant une

relaxation hétéronucléaire.

4. Conclusion. - Nous montrons que Pbo,9Sno, iF2,

dont la structure dérive de la fluorine, contient deux types de fluors discernables jusqu’à 323 K. Un échange direct entre ces deux types de fluor appa-

raît à partir de la température ambiante. Nous avons

mis en évidence un phénomène de relaxation croisée entre les aimantations longitudinales lz et Sz des

deux familles de fluor, ce qui nous laisse à penser que la distance entre un fluor 1 et un fluor S plus proches voisins est comparable à la distance entre

deux fluors 1 voisins. Nous estimons que le rap- port N,lNs des populations de spins I et S est de

l’ordre de 3 ou 4. A basse température, la relaxation spin-réseau est due, en grande partie, aux impuretés paramagnétiques alors qu’à haute température, elle

devient probablement d’origine dipolaire.

Remerciements.

-

Nous remercions vivement Yves Chabre pour les nombreuses et fructueuses discussions que nous avons eues avec lui. Nous remercions

également Pascale et Michel Poulain pour leur aimable assistance technique.

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[17] SHEN, L., Phys. Rev. 172 (1968) 259.

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Références

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