HAL Id: hal-00885192
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Submitted on 1 Jan 1989
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Effet d’un déficit hydrique sur le trèfle blanc (Trifolium
repens L.). I. Importance du cultivar
L. Shamsun Noor, C. Robin, D. Schontz, T. Heulin, A. Guckert
To cite this version:
L. Shamsun Noor, C. Robin, D. Schontz, T. Heulin, A. Guckert. Effet d’un déficit hydrique sur le
trèfle blanc (Trifolium repens L.). I. Importance du cultivar. Agronomie, EDP Sciences, 1989, 9 (3),
pp.251-257. �hal-00885192�
Agronomie
Effet d’un déficit hydrique sur le trèfle blanc
(Trifolium repens L.). I. Importance du cultivar
L.
Shamsun
Noor1 C. Robin1 D.Schontz
T.Heulin 2
A.Guckert 1
1 Laboratoire de Phytotechnie, INRA , ENSAIA, 2, avenue de la
Forêt-de-Haye,
54500 Vandc!uvre;2LEMIR, CPB, CNRS, rue Notre-Dame-des-Pauvres, 54500 Vandc!uvre, France
(reçu le 12-1-1988, accepté le 12-12-1988)
Résumé — Quatre cultivars de trèfle
blanc(Trifolium
repensL.,
Ladino ouHollandicum)
ont été soumis à un déficithydrique
croissantprovoqué
par l’arrêt total de l’alimentation en eau.L’expérience
a étéeffectuée,
en chambrephyto-
tronique,
9 semainesaprès
lagermination
desplantes.
Le déficit en eau entraîne une diminutionrapide
dupotentiel
hydrique
de base et de l’assimilationphotosynthétique
nette pour tous les cultivars.Cette étude confirme aussi le lien entre le facteur
hydrique
et la fixationd’azote,
dontl’optimum
n’est pas atteint à lacapacité
auchamp,
sans doute en raison d’une aération insuffisante du sol à cettehumidité,
maiscorrespond
à uneteneur en eau du sol
comprise
entre 60 et 70 % de lacapacité
auchamp
pour letype
Ladino et entre 80 et 85 % pour letype
Hollandicum. Des différences intervariétales ont été mises en évidence : Crau(type Ladino)
maintient le taux defixation le
plus
élevé etproduit plus
de biomasse aérienne que les autres variétés. Le cultivar Huia(type Hollandicum)
présentant
la fixationsymbiotique
laplus
basse se montre le moins tolérant au déficithydrique.
L’intérêt de cette étude est discuté dans une
optique
decriblage
decultivars,
sur la base de leur tolérance au manque d’eau.Ladino - Hollandicum -
potentiel hydrique - photosynthèse -
fixation de l’azoteSummary —
Effect of water deficit on white clover.importance
of the cultivar. Four white clover cultivars(Trifo-
lium repens L. Ladino and
Hollandicum)
were grown inpots placed
in agrowth
chamber. Nine weeks aftergermination
the water
supply
wassuppressed.
Dawn waterpotential,
netphotosynthetic
assimilation andnitrogen
fixation weremeasured. The water stress resulted in a
rapid
decrease in the dawn waterpotential. Photosynthesis
andnitrogen
fixation were also affected.
The
relationship
betweennitrogen
fixation and soil water content was confirmed. The maximum rate ofnitrogen
fixation was not reached at the soil water
capacity, probably
due to a lack of soil aeration.Nitrogen
fixation was maxi-mum at 60-70 % and 80-85 % of the soil water
capacity
with Ladino and Hollandicumrespectively.
A lack of aeration at the waterholding capacity probably
caused an inhibition of thenitrogen
fixation. Differences in resistance to water deficit were observed between varieties : Crau(Ladino) presented
thehighest nitrogen
fixation, andproduced
morebiomass than other varieties. Huia
(Hollandicum)
showed the lowestnitrogen
fixation andappeared
to be the mostsensitive
variety.
Methods for
selecting
cultivars asregard
to their resistance or tolerance to water deficit are discussed.Ladino - Hollandicum - water
potenfial - photosynthesis - nitrogen
fixationIntroduction
Le
trèfle blanc, légumineuse fourragère pérenne,
représente
uneespèce importante
de nosprai-
ries
permanentes.
Il constitueégalement,
du faitde son
aptitude
à fixerpar
voiesymbiotique l’azo-
te
atmosphérique,
unpartenaire intéressant dans
les associationsgraminées - légumineuses.
Lerendement
fourrager
de telles associations estgrandement
conditionné par l’alimentation eneau.
Or,
c’estpendant
laphase estivale,
souventmarquée par
des déficitshydriques,
que le trèfleblanc
està même d’exprimer
sonpotentiel
deproduction,
alors que lacompétition interspéci-
fique
estmoindre. (Laissus, 1981).
Peud’études
ont été conduites
chez les légumineuses
pérennes,
et notamment chez letrèfle blanc,
quant à
leurcomportement
faceà
undéficit
hydrique (Engin
etSprent, 1973; Foulds, 1978).
Guckert et
Laperrière (1987)
ontmontré
l’inciden-ce du déficit
hydrique
associé à la fertilisationpotassique
auniveau
de la fixationsymbiotique
de
l’azote.
Leprésent
travailvise
à mettre enévi-
dence le rôle du
facteur variétal
chez le trèfleblanc
en situation de stresshydrique;
4 variétés :2
de type
Hollandicum et 2 detype
Ladino ont ainsiété comparées.
Trois
paramètres
essentiels ontété
suivis afin derendre compte
de l’effetd’un déficit hydrique :
- le statut
hydrique
de laplante (par
ladétermi-
nation de son
potentiel hydrique);
-
la photosynthèse (assimilation nette);
- la
fixation d’azote, appréhendée par
la mesure del’activité réductrice d’acétylène
de lanitrogé-
nase
(ARA).
Matériel et
Méthodes
Matériel végétal
etconditions
de cultureL’ensemble de
l’expérimentation
a concerné 4 variétésde trèfle
blanc, correspondant
à 2types
différents :- type
Hollandicum : Huia etLuclair;
- type
Ladino : Crau etMajor.
Chaque
variété a été semée en vase devégétation
(hauteur
=25cm),
avec 15plantes
parpot
correspon- dant à une densité de 450plantes-M- 2
sur un solargi-
leux
(sol
brun calcaire marmorisé à 40%d’argiles)
pro- venant du domaineexpérimental
de la Bouzule etayant
reçu une fertilisationphospho-potassique équi-
valente à
P,K (200,200)
U.ha-1.Pendant les 7 semaines suivant le
semis,
lesplantes séjournent
en serrethermorégulée (28°C
lejour
et 20 à 22°C lanuit);
elles subissent un arrosagequotidien
maintenant la teneur en eau du sol à lacapacité
auchamp, qui correspond
à 26% d’humiditépondérale.
Pour la réalisation du déficithydrique,
lescultivars sont transférés en cellule
phytotronique (ther-
mopériode
21 °C lejour,
18°C lanuit, photopériode
de14
h,
intensité lumineuse de l’ordre de 300!moi m-2s-
humidité
relative 76%.Une semaine
après
letransfert,
lesplantes
corres-pondant
àchaque
cultivar sont divisées en 2 lots(avec
4
répétitions
parlot) :
- un lot témoin maintenu à la
capacité
auchamp;
- un lot soumis au déficit
hydrique : suppression
del’al
;
nientation en eau durant
l’expérience.
Méthodes
Mesure
dupotentiel hydrique
des feuillesSelon Aussenac et Granier
(1978),
l’état de liaison de l’eau dans laplante,
oupotentiel hydrique,
est sous ladépendance
de 3composantes :
- 2 facteurs externes, la contrainte
climatique
et la dis-ponibilité
en eau du sol;- 1 facteur
biologique interne,
laréponse
de laplante
qui
réalise lajonction
entre la demande en eau et l’offre du sol.Ritchie et
Hinckley (1975)
ont défini lepotentiel
debase comme le
potentiel d’équilibre
entre laplante
etle sol
lorsque
latranspiration
estnulle;
il est atteint enfin de nuit. Il reflète donc le
potentiel
de l’eau dans lesol.
Le
potentiel hydrique
est mesuré à la chambre àpression
de Schôlander(Schôlander
etal., 1965)
surdes feuilles de même rang initiées par les
pieds
mères.
Mesure de la fixation
symbiotique
de l’azoteLa fixation
symbiotique
de l’azote est estimée par la méthode indirecte de mesure de l’activité réductriced’acétylène
ou méthode ARA(Koch
etEvans, 1966).
Le
dispositif
utilisé est uneadaptation
au trèfle blanc(Guckert
etal., 1983)
de la méthodeproposée
par Balandreau etDommergues (1973).
Ledosage
del’acétylène produit après
l’incubation se fait à l’aide d’unchromatographe
enphase
gazeuse muni d’un détecteur à ionisation de flamme et d’une colonneSphérosyl
XOB 075, 10%Na 3 p o 4 ,
avec de l’azotecomme gaz vecteur
(pression
de 2bars).
L’ARA est
exprimée
en molesd’éthylène produites
par heure d’incubation et par gramme de matière sèche de
parties
aériennes. Chez le trèfleblanc,
il a été clairement démontré l’existence d’une corrélation étroite entre l’ARAexprimée
par g MS departies
aériennes et l’ARA
exprimé
par g MF de nodosités(Damay,
1981;Laperrière, 1984).
Mesure de la photosynthèse
Le
dispositif expérimental
de mesure de l’ARA(cloches
enpolyéthylène) permet
de suivre l’évolution des activitésphotosynthétiques
etrespiratoires
deplantes
dans une enceinte close. Lesplants
de trèflesont
placés
dans unpremier temps
à l’obscurité(accroissement
de la teneur enC0 2
de l’enceinte parrespiration), puis exposés rapidement
à la lumière. Ilen résulte une
absorption hyperbolique
duC0 2
aucours du
temps.
On réalise à des intervalles detemps
réguliers
desprélèvements
de gaz del’atmosphère
interne,
dont on détermine la teneur enC0 2
à l’aided’un
analyseur infrarouge (Cosma
Rubis3000).
Pourune teneur donnée en
C0 2 (en général
celle au niveaudu
couvert),
l’assimilation nette(AN)
estexprimée
par la valeur en cepoint
de latangente
à la courbe de décroissance duC0 2 (Damay,1981).
Les résultatsd’assimilation sont donnés en mg de
C0 2
assimilé par heure d’incubation et parpot.
Traitement
des
donnéesL’étude
statistique
des donnéess’appuie
sur des ana-lyses
de variance et descomparaisons
des moyennes selon le test de Newman-Keuls. Les mesures depotentiel hydrique
de base sont les moyennes de 8répétitions,
les mesures d’ARA sont les moyennes de 4répétitions,
celles d’assimilation nette sont les moyennes de 3répétitions.
Résultats
Evolution du
potentiel hydrique
de baseDans
le cas des traitements&dquo;témoins&dquo;,
normale-ment pourvus en eau, on
n’observe pas
dediffé-
rences
significatives (P
<0,05) pour
lepotentiel
de base entre les 4
cultivars (Fig. 1);
lesvaleurs
évoluent
entre -1 et -2bars.
Pour les
plantes soumises à
un stresshydrique sévère, caractérisé
par la diminutionde
l’humidité
du sol(Fig. 2),
lepotentiel
de basedécroît régulièrement jusqu’au
9ejour, stade où
le
point
deflétrissement
estatteint.
Les valeursmesurées atteignent
alors enmoyenne
-32 bars pour l’ensemble des cultivars en situation de défi- cit. A cettedate,
unedifférence significative
de 8bars
sépare
Crau de Huia.L’analyse
de variance(données
non pro-duites) indique
un effetsignificatif (P
<0,05)
dufacteur «déficit» dès le 2e
jour
suivant l’arrêt del’arrosage.
La courbede potentiel hydrique
debase du
cultivar
Huia chuteplus rapidement
quecelle
des 3 autres. En find’expérience,
leclasse-
ment
des variétés suivant leur potentiel hydrique
yr est le suivant :
y Crau >
yMajor
> yr Luclair >y Huia.
Activité
photosynthétique
L’activité photosynthétique
des lots &dquo;témoins&dquo; estsujette à
des variationsinhérentes
à laméthode
de mesure, elle-même sensible aux conditionsphytotroniques (gradient lumineux)
et vraisem-blablement à
la variation de teneur enC0 2 de la
chambre
de végétation
parapport de C0 2 respi-
ratoire
(manipulateur).
Lorsque
lesplantes
sontsoumises
audéficit
hydrique,
l’activitéphotosynthétique
diminue bru- talementdès
le 2ejour
pour atteindre desvaleurs
proches de
0lors du
7ejour. Lorsque la variabilité
des résultats permet de
mettre en évidence desdifférences significatives (P
<0,01,
4ejour) -
(Tableau 1),
le classement des cultivars est lemême
queprécédemment : Crau > Major >
Luclair > Huia.
Au 4e
jour d’arrêt
del’irrigation, l’humidité
du sol atteint 50% de lacapacité
auchamp.
L’activi-té
photosynthétique
nette deCrau
est alors divi- sée par3,
celle de Huia par6,
parrapport à
leur témoinrespectif.
Fixation de l’azote
L’évolution
de l’ARA destémoins
est stable et nefait
apparaître
aucunedifférence significative
entre les 4 cultivars. Au cours du
déssèchement
dusol,
on observe 2phases
dans l’évolution de l’ARA(Fig. 3) :
- lors des
premiers jours,
on note uneaugmenta-
tionsignificative
de l’ARA.Cet
accroissement estlié
à la diminution de la teneur en eau dusol,
entraînant
une meilleureaération
du sol et parconséquent
unestimulation de l’activité nitrogé-
nase. Les niveaux de
fixation
d’azote lesplus
élevés sont ainsi obtenus
pour des
teneurs eneau
du sol comprises
entre 60 et 70%de la
capacité
auchamp, soit
unehumidité pondérale
de 16
à 18%,
pour les cultivarsdu type
Ladino(Crau
etMajor),
3jours après la supression
del’arrosage.
Pour les variétés dutype
Holiandi-cum,
l’optimum
defixation
estdéjà atteint le
2ejour;
il se situe entre 80 et 85%de
lacapacité
auchamp,
cequi correspond
à unehumidité pondé-
rale de 21 à 22%.
Après
le 4ejour,
le déssèche- mentdétermine
uneffet négatif très marqué
surl’ARA pour Luclair et Huia.
Major
a le taux defixation
qui
se maintient leplus
tardivement(jus-
qu’au
5ejour)
au-dessus des témoins.Crau présente
uneactivité nitrogénase impor-
tante
malgré
le déficit.Après
7jours,
l’activité deCrau
est encoreégale à
50% de son témoincontre 10%
pour Huia. Le
classement des culti-vars est
alors identique à
ceuxobservés précé-
demment : Crau >
Major
>Luclair > Huia.Matière sèche
desparties aériennes
Les mesures ont été réalisées le dernier
jour
del’expérimentation (Tableau 11). Crau
est lavariété
qui produit
leplus
de biomasse departies
aériennes
chezles plantes témoins (17g MS
parpot
contre11 g
pourLuclair).
Ledéficit hydrique
ainduit une
réduction
variable de l’accumulation de MS selon les cultivars.Cette
diminution atteint 33% chezMajor,
alorsqu’elle
estplus modérée
chez les
autresvariétés :
17%chez Crau
et seu-lement
12% chez Huia etLuclair.
Discussion
etconclusion
Nos résultats
montrent clairement que l’alimenta-tion hydrique conditionne le potentiel de fixation
d’azote du trèfle blanc, qui
nes’exprime
pasplei-
nement
pour
unsol à forte humidité (aération
insuffisante)
ou en cours dedessèchement.
Cette étude confirme aussi la liaison étroite
entre lepotentiel , hydrique
de base etle déficit
en eau du
sol (Fig. 4) déjà observée chez le
trèfle blanc parSanchez-Diaz
etSanchez-Marin
(1974), Aparicio Tejo
et al.(1980)
etGuckert
etLaperrière (1987).
Le déficit affecte
rapidement l’assimilation
photosynthétique
sans pour autantentraîner
dediminution concomitante de la fixation
symbio-
tique
de l’azote lors des 3premiers jours d’expé-
rimentation.
L’hypothèse
de laremobilisation
desréserves
glucidiques
auniveau du stolon peut
raisonna-blement être
avancée
pourrendre compte
d’une allocation de substratscarbonés
auxnodosités,
suppléant
la chutede l’activité photosynthétique.
La fixation est
maximale pour
un tauxd’humidité
du solcorrespondant à
2/3 de lacapacité
auchamp
pour letype Ladino
età
4/5 pour letype
Hollandicum. Desobservations
similaires ont étésignalées
pour letrèfle
blanc parLaperrière
(1984)
sur unsol sableux,
dans le casdu trèfle
violet
parHolter (1978)
etchez la luzerne par
Wahab etZahran (1983).
En
début d’expérience
etdans
cetype de sol,
à
lacapacité
auchamp,
lesnodosités
neseraient
pas à
mêmed’exprimer leur potentiel de
fixation
par uneinsuffisance d’aération du
sol.L’oxygène
serait lefacteur
limitantde
lafixation
pour deshumidités
dusol
voisines de lacapacité
au
champ.
Albrecht et
al. (1984)
ontmontré
uneffet du
dessèchement
surle
statuthydrique
des nodosi-tés,
avec unedéshydratation
et unealtération
des
tissus,
sans que cesphénomènes soient
enrelation directe
avecdes variations des niveaux
de l’activité photosynthétique. Selon Sprent
(1972), le déficit hydrique
a unrôle direct
surl’ac-
tivité des nodosités,
et cet effetserait amplifié
par
laréduction du transport
d’assimilats auxnodosités à partir
desfeuilles.
Dans
le casd’un déficit modéré, Sprent (1976)
note
qu’une augmentation
de lapression partielle
en
0 2 rétablit
lafixation;
lespremiers
effets dudéficit
seraient de diminuer lesprélèvements
d’oxygène
par lesnodosités,réduisant d’autant
le niveau desmétabolites (ATP)
utilisés pour la fixa- ton.Pankhurst
etSprent (1975)
discutent d’unpossible développement
d’une barrière à la diffu- sion des gaz et/ou d’une diminution del’affinité
de laléghémoglobine
pourl’oxygène
lors d’undéficit hydrique.
Par ailleurs,
Minchin et al.(1983)
ontmontré
un
rôle inhibiteur
del’acétylène (utilisé
dans lesmesures
d’ARA)
sur l’activité fixatrice des nodosi-tés;
uneaugmentation
de larésistance à
la diffu- sion des gaz au niveau des nodosités seraitinduite par l’acétylène
etcréerait
une diminutiondes flux
d’0 2
vers lesbactéroïdes (Sheehy
eta!l.,
1983; Witty
etal., 1984).
Il estimportant
de noterqu’après
une semaine de déficithydrique
les 4cultivars
testés
maintiennent encore une activitéphysiologique,
certesfaible,
maistoujours
mesu-rable. Les différences variétales
sontimportantes
et
significatives quel que
soit leparamètre
enjeu
(potentiel hydrique de base, assimilation photo-
synthétique nette, ARA). Ces expériences
met-tent en
évidence
l’intérêt dedéterminer
lepoten-
tielhydrique
de basequi permet
de différenciernon
seulement les types,
mais aussi les cultivars.Ainsi, à
cetégard,
letype Hollandicum (et
notam-ment
Huia)
estplus
sensibleà
une alimentationhydrique
déficitaireque
letype
Ladino(Major
etsurtout
Crau).
La
gestion
de l’eau moinséconomique
dutype
Holiandicum
n’est pas dueà
une masse foliaireplus grande (Tabl. Il), qui serait à l’origine
d’uneconsommation d’eau
plus élevée,
mais elle seraitplus
vraisemblablement en relation avec la per-méabilité
foliaire(peut-être
dimension etrégula-
tion
stomatiques).
Le mode de fonctionnementhydrique
serépercute
sur les taux de fixation d’azote et d’assimilation du carbone. Mais il est à remarquer que le classement desgénotypes
sui-vant leur
réponse à
lasécheresse,
enprenant
ces
critères
commeréférence, diffère sensible-
ment de leur classementquand
onconsidère
laréduction
relative deproduction
dematière
sèche,
en condition d’alimentationhydrique défi-
citaire
(Tabl. 11).
Parexemple,
lavariété Major
subit une
plus forte réduction de
croissance que les 3 autresvariétés,
alors que son fonctionne- ment sur lesplans hydrique,
azoté etcarboné
apparaît
toutà fait satisfaisant.
Ces données
montrentclairement la décrois-
sance
de la fixation lors d’un déficit hydrique;
elles
nécessitent cependant d’être approfondies
par
uneapproche plus
fine desmécanismes
enjeu. Des études
en cours deréalisation
cher- chentà établir,
notamment au niveau des nodosi-tés,
les relations entre activiténitrogénase
et pro-cessus
physiologiques induits par
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