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Relaxation thermique de vibration d'un gaz triatomique pur ou constituant d'un mélange. Application à CO2

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(1)

HAL Id: jpa-00208181

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208181

Submitted on 1 Jan 1974

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Relaxation thermique de vibration d’un gaz triatomique pur ou constituant d’un mélange. Application à CO2

M. Huetz-Aubert, Jean Laterrasse

To cite this version:

M. Huetz-Aubert, Jean Laterrasse. Relaxation thermique de vibration d’un gaz triatomique pur ou constituant d’un mélange. Application à CO2. Journal de Physique, 1974, 35 (7-8), pp.547-555.

�10.1051/jphys:01974003507-8054700�. �jpa-00208181�

(2)

RELAXATION THERMIQUE DE VIBRATION D’UN GAZ TRIATOMIQUE PUR OU CONSTITUANT D’UN MÉLANGE.

APPLICATION A CO2

Mme M. HUETZ-AUBERT et J. LATERRASSE

Groupe

de Recherches

Thermiques

du CNRS

(*) (Reçu

le

26 février 1974)

Résumé. 2014 Les

équations

de relaxation

thermique

d’un gaz

triatomique

et de ses

mélanges

sont

établies par des considérations de

cinétique chimique

à

partir

d’un schéma réactionnel ne faisant intervenir

qu’un

nombre limité de niveaux. Nous

explicitons

les différentes

hypothèses

nécessaires à la validité des

équations

linéaires

généralement

utilisées. Par

quelques exemples précis,

nous

montrons les

conséquences

de l’utilisation

d’équations

de relaxation

incomplètes

ou erronées.

Abstract. 2014 Rate

equations

are formulated from a

microscopic

derivation for vibrational relaxa- tion of a triatomic gas pure or mixed with other gases. A model is used that assumes each vibrational mode to have a few excited states

only.

The necessary conditions are discussed in order to get equa- tions valid for small

perturbations

from some reference state. The consequences are shown for some

precise examples

when

incomplete

or wrong

equations

are used.

Classification Physics Abstracts

5.480 - 5.484

Introduction. - Les

énergies

intramoléculaires d’un gaz soumis à une

perturbation (ondes

de

choc,

propa-

gation ultrasonore, rayonnement...)

peuvent se trou-

ver en

déséquilibre

les unes par

rapport

aux autres.

Nous nous limiterons au cas où les

degrés

de transla- tion et de rotation restent en

équilibre thermique

ins-

tantané et

peuvent,

par

conséquent,

être affectés d’une

même

température T;

les modes de vibration subis-

sent des

évolutions, indépendantes

ou

couplées, qui

sont caractérisées par des constantes de

temps,

appe- lées

temps

de relaxation

thermique.

La

répartition

instantanée des molécules sur les niveaux

quantiques

est donnée par un

système d’équations

différentielles dont la résolution est nécessaire à

l’interprétation

des

expériences.

Pour

simplifier

les

calculs,

on

adopte généralement [1, 2, 3]

une loi de récurrence

[4]

reliant

entre elles les différentes constantes de vitesse carac-

térisant les

échanges d’énergie

niveau à niveau. Il

nous a semblé

préférable

d’introduire

des hypothèses qui permettent

de réduire le nombre

d’équations

et

dont la validité

peut

être vérifiée

expérimentalement.

L’exemple précis

d’un

triatomique

tel que

CO2

sera traité

ici,

la

généralisation

à d’autres gaz ne

présentant

pas de difficultés. Dans ce cas, trois vibra- tions fondamentales interviennent :

symétrique (s),

transversale

(b), antisymétrique (a),

de

fréquences

respectives

vs, vb, va ; chacune d’elles est considérée par la suite comme un oscillateur

harmonique

dont

tous les niveaux sont à

chaque

instant en

équilibre thermique [5] ;

cette

approximation

est valable à

température

inférieure à 1 000 K

environ,

les niveaux inférieurs étant seuls

peuplés.

De

plus,

par suite de la résonance de

Fermi,

v. s

# 2vb,

des

échanges

vibra-

tion-vibration

(V-V)

très

rapides quasi

résonnants

(c’est-à-dire

sans

apport appréciable d’énergie

à la

vibration)

se

produisent

entre les niveaux des vibra-

tions

(s)

et

(b) qui

vont donc évoluer en bloc : : il est

alors

légitime,

et

l’expérience

le confirme

[6],

de décrire

l’état de la molécule

C02

avec deux nombres

quanti-

ques

seulement,

l’un caractérisant la vibration anti-

symétrique,

l’autre l’ensemble

(bs)

résultant du grou-

pement

des modes

(b)

et

(s),

avec un

degré

de

dégéné-

rescence

convenable,

bien entendu. Cette

possibilité

de grouper certains modes s’étend à des

mélanges

gazeux tels que

C02-N2,

la vibration de

N2

se

trouvant en

équilibre thermique

avec le mode anti-

symétrique

de

CO2.

1.

Equations

de relaxation de

CO2.

Vérifications

expérimentales.

- Le schéma réactionnel

envisagé

ici

est

représenté

sur la

figure

1. Pour la raison

déjà

indi-

quée,

un nombre limité de niveaux est

pris

en considé-

ration. Il semble du reste illusoire de tenir

compte

d’une infinité de niveaux dans la mesure où certaines

hypothèses (telles l’harmonicité)

ne sont

plus

valables

pour les niveaux élevés et

où,

par contre, d’autres (*) Adresse actuelle : Ecole Centrale des Arts et Manufactures,

Grande Voie des Vignes, 92-Châtenay-Malabry, France.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01974003507-8054700

(3)

548

FIG. l. - Les flèches en traits fins représentent les échanges V-T

entre niveaux consécutifs ; les flèches en traits épais figurent les échanges V-V entre le niveau (01) du mode antisymétrique a et les

différents niveaux du mode bs. Le symbole g désigne le degré de dégénérescence de chaque niveau.

réactions

quasi

résonnantes

peuvent

intervenir entre les modes

(bs)

et

(a).

Aux

températures considérées,

on

peut négliger

la

population

du mode

(bs)

au-delà de v 1 = 4 et se

limiter,

pour le mode

(a),

au seul niveau

(000 1),

noté ici

(01).

Les niveaux de l’ensemble

(bs)

sont donc

caractérisés par le

couple

de nombres

(v1, V2)

avec

vl

= 0, 1, 2, 3,

4 et V2 =

0 ;

chacun

correspond

à un

groupement, indiqué

sur la

figure

avec les notations

classiques [7].

La

population

de

chaque

niveau est

notée

nVIV2 ;

nous posons par ailleurs :

Le nombre total de molécules par unité de

volume,

reste constant au cours des collisions.

Deux

types d’échange d’énergie,

que nous allons examiner

successivement, apportent

leur contribution

aux

équations

de relaxation : les

échanges

vibration-

translation

(V-T)

entre les niveaux consécutifs de

(bs)

et les

échanges

vibration-vibration

(V-V)

du ni-

veau

(01)

à l’un des niveaux

(vl, 0).

Nous

négligerons toutefois

les transferts directs de la vibration anti-

symétrique (a)

vers la

translation,

leur

probabilité

étant bien moindre que celle des transferts V-V avec

les niveaux

adjacents

de la vibration

(bs).

1.l CONTRIBUTION DES ÉCHANGES VIBRATION- TRANSLATION. - Les sauts à un

quantum

étant consi- dérés comme les

plus probables [8],

les collisions

entre deux molécules font intervenir des réactions du

type :

Aucune relation

simple

entre les différentes constantes de vitesse

Kv1v1 -1

1 n’a été établie

jusqu’ici;

en

parti- culier,

celle dite de Landau-Teller

n’apparaît

pas

justifiée [9].

Moyennant certaines hypothèses

de

linéarisation,

la

contribution des échanges

V-T est évaluée par un calcul semblable à celui

développé

dans la réfé-

rence

[5] (1) ;

on trouve que l’évolution de

l’énergie

instantanée

ebs du

mode

(bs)

en fonction du

temps

t

est donnée par une

expression générale qui prend

en

compte

la

dégénérescence

des niveaux :

avec :

l’exposant

zéro caractérisant les

grandeurs (énergie, population, ...)

en

équilibre

à !a

température

T. La

validité de

(2)

est,

rappelons-le,

subordonnée à l’exis- tence de réactions

quasi

résonnantes suffisamment

rapides

pour maintenir entre les

populations

de

(bs)

des relations semblables à celles vérifiées à

l’équilibre :

En cas

d’équidistance

des

niveaux,

la

répartition

reste

boltzmannienne,

ce

qui permet

de définir une

température

instantanée de vibration

Tbs

du mode

(bs) ;

l’anharmonicité conduit à une

répartition

du

type

Treanor

[10],

mais n’introduit de toutes

façons qu’une

correction

négligeable

pour les niveaux infé- rieurs.

En limitant les sommations dans

(2)

à v 1

= 4,

le

temps

de relaxation

rcc correspondant

aux échan-

ges VT dans les chocs

C02-CO2

est défini par :

(’)

Une erreur s’est malencontreusement glissée dans cette note.

L’équation de relaxation s’écrit en fait :

(4)

en

posant :

C’est cette

expression

de

rVTCC qui

sera utilisée dans la

suite de l’article.

1. 2 CONTRIBUTION DES ÉCHANGES VIBRATION-VIBRA- TION ENTRE LE MODE

ANTISYMÉTRIQUE (a)

ET LE MODE

(bs).

- Les réactions

indiquées

sur la

figure

1 par les

flèches en traits forts sont du

type :

Par suite du

groupement

de certains

niveaux,

les

constantes de vitesse

Kv1v1+lv2v2-k

ne sont pas

proportion-

nelles aux

probabilités

de transition entre deux niveaux

quantiques

déterminés mais

s’expriment

par une combinaison linéaire de telles

probabilités.

En

posant :

la

cinétique chimique

donne l’évolution des

popula-

tions des différents niveaux de

C02

sous la forme :

L’amplitude

des variations de

l’énergie

de

chaque

mode par

rapport

à sa valeur

rapportée

à la

tempé-

rature instantanée de translation

s’exprime

sans

difficulté en fonction de :

tandis que

(3) conduit, après linéarisation,

aux rela-

tions :

auxquelles s’ajoute l’équation

de conservation :

Il est alors

possible d’exprimer £5V10

et

(e0bs - ebs)

en fonction de

b 10

par

exemple. Après

combinaison des

éq. (6),

on obtient les

équations

de relaxation

couplées

relatives aux

échanges

V-V :

avec

soit : .

soit :

Une méthode

thermodynamique [11] ]

d’établisse- ment des

équations

de relaxation aboutit à un résultat

identique

et fournit une

interprétation thermody- namique

des différents coefficients. En

particulier,

(valvb)2 n001ln010

est

égal

au

rapport Ca/Cbs

des chaleurs molaires des modes

(a)

et

(bs),

ce

qu’on peut

vérifier très

simplement

par un calcul direct

(en

tenant

compte

bien évidemment de

l’approximation

consécutive au

modèle

choisi).

1.3

EQUATIONS

DE RELAXATION GLOBALES. VÉRIFI-

CATIONS EXPÉRIMENTALES. - Les vitesses d’évolution des

énergies

par suite des collisions se déduisent sans

(5)

550

difficulté des

paragraphes précédents :

avec :

Les

équations

ci-dessus

(11)

ont été utilisées récem-

ment pour

l’interprétation

de mesures effectuées avec un

spectrophone

à

température

ambiante

[12];

dans

ces

conditions,

le

rapport n001/n010

est très

faible,

voisin de

3,5

x

10-4

et, par

conséquent :

On constate

expérimentalement

que la désexci- tation du niveau

(00° 1)

excité

optiquement

se fait

de

façon privilégiée

par la réaction :

de sorte que :

Il semble utile de

préciser

les

points

suivants :

- Les méthodes

cinétique

et

thermodynamique [11] ]

conduisent à des

équations

de relaxation linéaires.

On

conçoit

que, dans le cas

général,

l’évolution des

énergies ea

et ebs est donnée par :

où les coefficients tels que

(2)@ a U(2) a bs peuvent

être calcu- lés comme dans la référence

[5]

pour l’oscillateur

harmonique.

Le domaine de validité des

équations

linéaires

(11)

se détermine alors en

explicitant

les

inéquations :

ce

qui

fixe les conditions

portant

sur

l’amplitude

de

la

perturbation imposée

au gaz et sur la

température

de translation.

- Il convient d’insister sur le fait que la validité de

(11)

est conditionnée par celle des relations

(3). Ainsi,

certains résultats

expérimentaux [13] paraissent

en

contradiction avec

l’hypothèse

couramment admise

- et par ailleurs vérifiée

[6]

-

d’équilibre thermique

entre les vibrations

symétrique

et transversale de

CO2.

Mais

l’interprétation

des

expériences

est contes- table

puisque

les auteurs utilisent une

équation

de

relaxation

simplifiée

et non pas les

équations

cou-

plées (11);

de

plus,

la vitesse et

l’importance

de la

perturbation

à

laquelle

est soumis le gaz enlèvent toute validité à la

répartition (3)

et à la linéarisa- tion

(8).

2.

Equations

de relaxation des

mélanges C02-gaz monoatomique

M.

Applications.

- 2 .1

EQUATIONS

DE

RELAXATION. - Au schéma réactionnel

adopté

pour

CO2

pur, il convient

d’adjoindre

les

possibilités d’échanges

V-T et V-V par suite des chocs

CO2-M :

Les calculs sont

identiques

à ceux relatifs à

CO2 ;

il suffit

d’effectuer,

pour les constantes de

réaction,

les

transpositions

suivantes :

m

désignant

le nombre total de molécules M.

Les

éq. (11), compte

tenu de

(13),

ont été

appliquées

avec succès

[14]

à la

réinterprétation

de résultats

expérimentaux

obtenus par d’autres auteurs à

partir

de la méthode mixte du

spectrophone

et

qui

semblaient

en contradiction avec des mesures issues de

techniques expérimentales différentes ;

elles ont été

également

utilisées dans le cadre

d’expériences récentes, plus précises [12]

et

qui

montrent

l’importance

de la

réaction :

La

prise

en considération de la réaction

(12)

pour les chocs

COI-CO2

et de

(12), (14)

pour les chocs

CO2-M,

conduit à :

(6)

avec :

et

avec :

et

avec :

et

TVTCC, TVT

se déduisent

respectivement

de

(4)

par les substitutions n - n +

m etnKvlVl-l

1 ->

(n

+

m) KlVl-l ;

Xc, XM

désignent respectivement

les fractions molaires de

C02

et de M.

Il n’est toutefois pas exclu que d’autres réactions interviennent

également,

notamment

entre les

niveaux

(0, 1)

et

(4, 0). D’après

la référence

[12], GCM

varie de

0,54

pour

CO2-Ne

à

approximativement 0,8

pour

CO2-Xe.

Autrement

dit, GCM

est d’autant

plus grand

que la masse du

partenaire

de collision de

CO2

est

importante,

ce

qui signifie

que la

part d’énergie

fournie

à la translation au cours du

choc,

soit

(1

-

GCM)’

est d’autant

plus

faible que le

partenaire

de collision M est lourd.

2.2 APPLICATION AUX EXPÉRIENCES DE FLUORES- CENCE

(2).

- Dans

l’interprétation

des résultats

expé-

rimentaux de la méthode de

fluorescence,

de nom-

breux auteurs

[15, 16, 17]

utilisent des

équations qui

ne

prennent

pas en

compte

les termes de

couplage

des

éq. (11). Ainsi,

pour la vibration

(a)

de

C02,

ils se limitent à :

et l’intensité de

fluorescence, proportionnelle

à ea, est

interprétée

comme une fonction

exponentielle

du

temps, lorsque

la

température T,

donc

ef,

reste

constante.

A

partir

des

équations couplées (11) plus rigou-

reuses, l’évolution de

l’énergie ea

se met, tous calculs

faits,

sous la forme :

avec :

Les chaleurs molaires surmontées du

symbole

sont

fonctions des concentrations xc,

xM et CVE désigne

la

chaleur molaire de

translation-rotation ; fi, f2

sont

deux

fonctions des

paramètres indiqués

entre paren- thèses. La variation de l’intensité instantanée I entre ses valeurs initiale

/0

et finale

I00 s’exprime

donc

par la combinaison linéaire de deux

exponentielles.

La

figure

2

représente

l’allure de la courbe

log I - I.II,

en fonction du

temps t,

pour wyy constant et différentes valeurs de TVT.

Lorsque

ce

dernier

augmente,

l’effet de

l’exponentielle

a2

e - Â2t (16)

devient de

plus

en

plus important.

Une fraction

notable de

l’énergie

est

piégée

dans le mode

(bs)

et

restituée

partiellement

à

(a),

si bien

qu’à

un instant

donné,

l’intensité de fluorescence est nettement

plus

élevée que ne le laisserait

prévoir l’éq. (15).

FIG. 2. - Influence du temps de relaxation rVT sur l’évolution de l’intensité de fluorescence I en fonction du temps.

(2)

L’application traitée dans ce paragraphe a fait l’objet d’une

communication de R. Tripodi et de M. Huetz-Aubert. Conference

on Molecular Energy Transfer, Cambridge, 1971.

(7)

552

Dans le cas de

CO2

pur,

jusqu’à

1 000 K

environ, l’interprétation

par une

exponentielle unique

semble

suffisante,

ainsi que nous l’avons vérifié sur des courbes d’extinction de la fluorescence

(3).

Si on

augmente

LVT, en

ajoutant

par

exemple

à

CO2

un

gaz

monoatomique,

tel que

l’argon,

l’influence de a2

e- Â2t

devient

appréciable

et introduit ainsi une

correction sur rvv; par

ailleurs,

on

peut

avoir accès à la valeur de ïyy et tirer par

conséquent

une infor-

mation

supplémentaire

de la mesure.

A 805

K,

pour un

mélange 2,4 % C02-97,6 % A,

les courbes

(3) log

I -

I00/I0,

en fonction du

produit

pt où p

désigne

la

pression

du gaz,

présentent

une cour-

bure très nette

(Fig. 3) caractéristique

d’une évolution déterminée par

(16). L’interprétation [16]

par la

pente

à

l’origine (exponentielle unique)

correspon-

dant à la droite

CD conduit,

pour les chocs

CO2-A,

dans les conditions ordinaires de

pression,

à :

tandis que la

prise

en considération des deux expo- nentielles

permet

d’obtenir les deux valeurs sui- vantes :

FIG. 3. - Interprétation des expériences de fluorescence. Mélange 2,4 % C02-97,6 % argon à la température T = 806 K. La courbe

en trait plein correspond aux données expérimentales, la droite

@

à l’utilisation d’une seule exponentielle avec prvv = 1,85 Ils,atm;

la courbe en tiret (- - - -) a été calculée à partir de la somme de deux exponentielles (16) avec pivv = 1,83 gs. atm et PTVT = 3,50 gs. atm.

La correction introduite sur

zVVCM

reste de l’ordre de

grandeur

des incertitudes

expérimentales,

donc

sans

grand

intérêt

ici ;

par contre, les valeurs de

zVTCM

calculées par cette

méthode,

concordent avec celles

proposées

par d’autres auteurs, à

partir d’expériences

sur ondes de choc

[18].

Les mesures de fluorescence

permettent

donc d’atteindre avec

précision

les deux

temps

de relaxation à condition d’utiliser les

équa-

tions

couplées (11)

à la

place

de

(15) ;

il semble cepen- dant que les

expérimentateurs

n’ont pas

exploité

cette

possibilité.

3.

Mélanges CO2-diatomiques. Application

à

C02-N2

et

C02-O2. -

Pour ce

type

de

mélanges,

il faut

adjoindre

aux réactions

précédemment étu- diées,

les

échanges

vibrationnels

intermoléculaires,

entre la molécule

diatomique

D et les modes

(bs), (a) de C02 :

La contribution de

(17), (18)

à l’évolution des

énergies

se calcule comme pour les

échanges

intra-

moléculaires

(5)

et les

équations

de relaxation se mettent sous la forme

générale :

Des

simplifications

s’introduisent dans le cas des

mélanges C02-N2

et

CO2-02

que nous allons examiner

plus particulièrement

en nous limitant au domaine

de

température déjà envisagé

pour

CO2

pur

(§ 1);

dans ces

conditions,

seul le

premier

niveau vibra-

tionnel de la molécule

diatomique

est

peuplé.

3.1 MÉLANGE

CO2-N2. -

En

négligeant

les chocs

entre molécules

excitées,

les

échanges (17)

et

(18)

s’écrivent :

(3)

Les courbes relatives à C02 pur nous ont été obligeamment

prêtées par MM. Doyennette, Henry (laboratoire de Spectronomie Moléculaire, E. R. C. N. R. S., Université Paris VI), et celles

relatives à CO2-Argon, par M. C. B. Moore (Department of Chemistry, University of California, Berkeley).

(8)

L’énergie hVN

= 2 330

cm-1

du niveau v = 1 de

N2

est très voisine de

hv.

= 2 349

cm-’

1 et nous

ferons

l’approximation va

= VN = VaN. La réaction V-V intermoléculaire

(21)

est

pratiquement

réson-

nante et sa constante de vitesse

(parfois

notée

Ke),

très

supérieure

aux autres, comme le montrent les

mesures de fluorescence

[19].

Il semble donc

légitime

d’admettre l’existence d’un

équilibre thermique

entre

la vibration de

N2

et

l’antisymétrique

de

CO2

et de

grouper ces dernières en un mode

unique (aN).

Les

équations

de relaxation sont de la forme

(11),

soit :

avec :

et :

et

et

Tcc et tVTCD

se déduisant

respectivement

de

(4)

par les substitutions

et

Deux séries

d’expériences

effectuées à

température

ordinaire au

spectrophone

ont été

interprétées

à l’aide

des

équations précédentes :

- Des mesures du

déphasage [20]

entre l’intensité du

rayonnement imposé

au gaz et l’évolution corres-

pondante

de la

pression

ont conduit aux données

du tableau 1

[14].

Les courbes calculées s’accordent

assez bien avec les

points expérimentaux

tant que la

pression

de

remplissage

p est suffisamment élevée

(supérieure

à 50 torr

environ)

mais fournissent ensuite

des déphasages plus grands.

La valeur obtenue pour

GcD correspond

au passage de

(0,1)

à

(2,0) (Fig. 1).

- A

partir

de déterminations

d’amplitude,

d’autres

auteurs

[21]

ont trouvé des résultats

légèrement

différents (Tableau I)

mais n’ont pas pu atteindre

GCD.

Les données relatives au

mélange C02-N2,

tout

en confirmant la validité des

éq. (22),

ne

permettent

pas de connaître avec certitude les

échanges

colli-

sionnels entre ces deux molécules et des études ulté- rieures semblent nécessaires.

TABLEAU 1

Caractéristiques

du

mélange C02-N2

à

température

ordinaire

3.2 MÉLANGE

C02-02

A LA TEMPÉRATURE ORDI- NAIRE. - A 300

K,

le coefficient O"abs de

(19), qui

fait

intervenir comme facteur

multiplicatif n001/n010

est

négligeable ;

il en est de même de Ul bs

apparaît

le

rapport molmo

des

populations respectives

des niveaux

excité et fondamental de

02.

Des mesures de fluores-

cence

[22]

conduisent à penser que

l’échange (21)

ne

se

produit

pas dans les chocs

C02-02,

le niveau

v = 1 de

02 ayant

une

énergie hvD

= 1 556

cm-

1

très différente de

hva ;

dans ce cas :

(9)

554

Les

équations

de relaxation

(19)

se réduisent alors à :

Dans le cadre des

approximations

faites

(m01/m00 négligeable),

on montre

que ÇD

et Qbs p n’interviennent pas dans les

expressions

du

déphasage w

et de

l’ampli-

tude II mesurées au

spectrophone.

Dans la référence

[21],

les auteurs ont tenté d’ana-

lyser

les courbes donnant II en fonction de la

pulsa-

tion w = 2

nf du rayonnement imposé

en utilisant les

mêmes

équations (22)

que pour le

mélange C02-N2;

or, si pour ce dernier il est

légitime

d’admettre l’exis- tence d’un

équilibre thermique

entre les modes

(a, N),

cette

hypothèse

devient fausse pour le

mélange CO2-O2 où,

comme nous l’avons

indiqué ci-dessus,

la réaction

(21)

n’a vraisemblablement

plus

lieu et,

en tout état de cause, ne serait pas

résonnante,

l’écart

d’énergie atteignant

793

cm-1.

A

partir

du

système (23) qui comporte

trois

équa-

tions avec relaxation

séparée

des

modes (a)

et

(D), l’amplitude

II des variations de

pression

est reliée à

w par :

avec :

po est une

pression

de

référence, égale

par

exemple

à

la

pression atmosphérique

et à

laquelle

sont

rapportés

les

temps

de relaxation

(tYT)O et (Tvv)0.

Les chaleurs

molaires sont telles que :

et la

bibliographie [22], [23], [12]

donne comme

valeurs les

plus probables

à

température

ordinaire :

Par

ailleurs,

dans le domaine de

pression

des

expé-

riences

[21] (p

> 7

torr),

l’inverse de la durée de vie radiative

l/1:r

est

négligeable [24]

devant

1 /rVVCC

et

1/rVVCD.

_

En

adoptant

pour

(zw)o (ivT)o

et

Gcc

les valeurs

ci-dessus,

nous trouvons que les mesures

d’amplitude

de la référence

[21] s’interprètent

convenablement

(Fig. 4)

à condition d’admettre :

FIG. 4. - Interprétation des expériences du spectrophone pour le

mélange C02-02 à température ordinaire [21]. Les courbes en trait plein représentent les données

expérimentales.

Les points ont été

calculés à partir de l’expression (24) avec :

Gcc

= 0,8,

(rCCVV) =

4 us,

(ivT)o

= 6,5 ps, et pour différentes valeurs des paramètres

GCD, (TVVCD)0, (rVTCD)0,

soit respectivement : 0,55, 11 ps, 17 us pour les

points x ; 0,55, 11 ps, 15 us pour les points o ; 0,35, 11 us, 17 us pour les points. et 0,55, 17 us et 11 us pour les points A.

En ce

qui

concerne

GCD, le

résultat obtenu est tout à fait

plausible ;

il

correspond

à un

échange privilégié

entre les niveaux

(01)

de

C02

et

(20)

de

C02

mais si

la valeur trouvée pour

(,rCD ),,

est

acceptable, compte

tenu des incertitudes

expérimentales,

celle de

VT

semble nettement

trop grande.

Plusieurs

hypothèses

peuvent

être

envisagées

pour

expliquer

le désaccord :

- Il conviendrait d’abord de faire des calculs

précis,

par

exemple

en ne

négligeant

pas les termes

en

m01/m00.

Mais la correction faible que l’on

peut

ainsi

escompter

n’est en aucun cas

susceptible

de

diminuer notablement

(TCD)0.

- La validité des

éq. (23) implique qu’aucun échange d’énergie

n’a lieu entre la vibration

(a)

de

CO2

et celle de

02,

conformément aux mesures de

fluorescence,

mais il est

possible

que ces dernières n’aient pas mis en évidence une telle réaction

qui

existerait

cependant

avec un

temps

de relaxation du même ordre de

grandeur

que

(TVVCD)0 ;

dans ces condi-

(10)

tions,

comme nous l’avons montré

paragraphe 2,

la courbe d’extinction de la fluorescence

s’interprète

correctement à l’aide d’une seule

exponentielle qui

masque l’existence réelle de deux

(16).

Si cette

hypo-

thèse se

confirmait,

il faudrait modifier les

éq. (23)

ainsi que

l’expression (24)

de

l’amplitude

de la

pression.

Pour

pouvoir

se prononcer et vérifier éventuellement l’intervention d’un

échange

V-V

intermoléculaire,

des données

expérimentales plus précises

que celles four- nies par la référence

[21]

sont

indispensables.

Conclusion. - L’établissement

d’équations

de rela-

xation

qui

prennent en

compte

les

échanges

entre les

différentes

énergies

des molécules est

indispensable

pour traiter du

comportement

d’un gaz hors

d’équi-

libre. Plusieurs méthodes sont

utilisées,

basées sur la résolution de

l’équation

de

Boltzmann,

la thermo-

dynamique

des processus

irréversibles,

la

cinétique

chimique.

Nous avons

adopté

cette dernière en mon-

trant

qu’il

était

préférable

de raisonner sur un nombre limité de niveaux

qui

interviennent effectivement dans les conditions

expérimentales;

on évite ainsi toute

relation de récurrence contestable entre les constantes de

vitesse,

sans pour autant introduire d’erreurs si le schéma du gaz est choisi correctement au

départ ;

la

généralisation

à des niveaux de

plus

en

plus

nom-

breux ne

présente

du reste aucune difficulté autre que la

complexité

croissante des formules. Par

ailleurs,

la concordance avec les

équations,

déduites

plus rapidement

par la

thermodynamique,

prouve le bien- fondé de la méthode

proposée

ici

qui présente

de

plus l’avantage

de conduire à

l’expression

des

temps

de relaxation en fonction des constantes de vitesse.

Toutes ces conditions sont nécessaires pour

permettre

une

comparaison

fructueuse entre les résultats issus des différentes

techniques expérimentales

et les valeurs

calculées à

partir

de la

Mécanique Quantique.

Bibliographie

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