La différenciation du monde La différenciation du monde et ses interactions et ses interactions Deuxième partie : les Deuxième partie : les interactions interactions du monde du monde

La différenciation du monde La différenciation du monde

et ses interactions et ses interactions Deuxième partie : les Deuxième partie : les

interactions interactions

du monde du monde

Introduction à la carte du monde GGR-10564

1. Des flux de biens

2. Des flux de personnes – les migrations

3. Des flux financiers

4. La mondialisation : une planète plus petite ?

5. L’émergence de blocs mondiaux 6. Une mondialisation contrastée

I. Des flux de biens I. Des flux de biens

I.1. Les flux de mat. premières

Inégalité des zones productrices et consommatrices I. 1.1. pétrole

Principaux pays producteurs de pétrole 2005 Arabie saoudite : 13,1 %

Russie 11,2%

É-U 9,7 % Iran 5%

Mexique 4,5%

Consommateurs 2005 : É-U 24,2 %

Chine 8,1 % Japon 6,6 % Russie 3,4 %

Allemagne 3,2 %

Union européenne 17,1 %

Principaux exportateurs en 2005 : Arabie saoudite 18,3 %

Russie 13,6%

Norvège 5,4 % Venezuela 5,3%

Iran 4,8 %

Le déclin de la production dans les principales zones de consommation va accroître leur dépendance et les échanges pétroliers; ceux-ci devraient doubler de 2005 à 2030.

Pétrole toujours considéré comme ressource stratégique : 1973 guerre du Kippour +300% (1er choc pétrolier)

1979-80 Révolution iranienne, guerre Iran-Irak +160%

(2e choc)

mais volatilité : gds mouvements de baisse aussi 19861997-98

à cause de : concurrence hors OPEP substitutions

stocks

Les prix globaux sont, en 2007 encore, inférieurs à ceux de 1980 : novembre 1980 : 121 $ au dollar de 2007 ; dépassés en 2008 avec 147,5 $ en juillet.

Évolution du prix du baril de pétrole, prix constants et courants

BP Statistical

I.1.2. Ressources agricoles : l’exemple du blé Grandes zones productrices et exportatrices : É-UCanada

Europe ouest Argentine

Principaux importateurs : Russie

Chine

Afrique du Nord et M-O

Stagnation de la production en Chine

Déclin des réserves d’eau en Inde, Chine, É-U laisse entrevoir une baisse de la production : rôle stratégique des échanges Utilisation politique : embargo US sur blé vers URSS 1979

(Afgh.)

I.2. Une expansion rapide du commerce mondial

 Commerce international de biens 1950- 1998 : x 17

(dont produits manufacturés : 69%)

 En 1970, les flux internationaux portent sur 14% de la production mondiale; sur 28% en 2000

 Expéditions maritimes : 75% des

échanges. De 1955 à1998 : tonnage x 6

 Coût unitaire du transport 1920-1990 : -70%, malgré la hausse du prix du

pétrole

 Poids majeur du commerce maritime, qui favorise l’émergence des grandes

façades maritimes.

II. Des flux de personnes II. Des flux de personnes

II.1. Pays d’immigration, d’émigration

* Principaux foyers de départ : PVD

* Attraction plus forte avec la proximité de pays riches : Mexique

Bassin méditerranéen Australie

* Zones d’accueil : PDEM, mais aussi : Af. du Sud

Argentine

Pays pétroliers

Pourquoi ces mouvements ?

- pression au départ à cause faible développement et pression de l’image

- Besoins de l’industrie et des services - différentiel de développement

- déclin démographique se profile : Japon, Europe (Allemagne, Russie, Italie), bientôt Canada.

Les migrations dans le monde : pays d’accueil, pays de départ…

II.2. Le phénomène des réfugiés Guerres, déplacements de population

comme outil de guerre

=> flux importants de populations déracinées

Palestiniens

Rwanda/Grands Lacs Yougoslavie

Am. Centrale Afghanistan

Comparaison 1989 et 1997

Réfugiés en 1997

II.3 Les flux touristiques mondiaux 1999 : 664 M touristes

2007 : 903 M

Chiffre d’affaires : 455 milliards $ en 1999 856 milliards en 2007

III. Des flux financiers III. Des flux financiers

III.1. Le cycle permanent des bourses mondiales

Londres, NY, Chicago, Tokyo

Des cotations permanentes : le règne de la vitesse et de l’opinion

III.2. Les investissements à l’étranger

 Phénomène ancien des vagues

industrielles : succession d’émergence puis de déclin de secteurs dominants de l’économie

ex : Japon

 Phénomène des multinationales

Gestion globale des activités de l’entreprise => Délocalisations encouragées par le

désir des multinationales de jouer sur :

◦ coût de la main d’oeuvre

◦ réglementation

◦ cours des monnaies

◦ conquête de nouveaux marchés

 III.3. L’argent sale

Estimé à entre 820 et 1950 milliards $ en 2005, soit entre 2 et 5 % du PIB mondial selon le FMI.

IV. La mondialisation : une IV. La mondialisation : une

planète plus petite ?

planète plus petite ?

 Augmentation des investissements directs à l’étranger (IDE, à ne pas

confondre avec des placements de portefeuille)

1970-2007 : 44 MM à 644 MM $ (1998) à 1 833 MM $

 Multinationales : 1970-1998 : de 7000 à 54 000 et 450 000 filiales

IV.2. Les apparences d’un monde plus petit

 Développement du tourisme, déjà évoqué

1950 à 1999 : 25 M à 664 M, 842 M en 2006, 903 M 2007

 Téléphones. De 1960 à 2005 : nombre de lignes téléphoniques passe de 89 M à 838 M (1998) à 1263 M

 Premier satellite de communication

géostationnaire, 240 conversations simultanées en 1965; en 1995, Intelsat V : 12 000.

 Traitement de l’information. Coût baisse de 99%

de 1960 à 1990

 Développement d’internet : « le monde à un clic de distance… »

 Transport aérien

- Coût moyen du km : de 1930 à 1990 : 43 ¢ à 7 ¢

- Nombre de passager-km de 1950 à 1998 : 28 MM à 2 600 MM

V. L’émergence de blocs V. L’émergence de blocs

mondiaux: corollaire de la mondiaux: corollaire de la

mondialisation ? mondialisation ?

Président Bush 1991 : les ÉU seule superpuissance :

« Nouvel Ordre mondial »

Règne de l’internationalisation sous la bannière du libéralisme, pensait-il.

Pressions américaines se multiplient en ce sens d’ailleurs : mais projet AMI échec 1999.

Pourtant, les blocs mondiaux se développent. Pourquoi ? - cycles économiques : peur de voir marchés se fermer,

alors accords locaux

- certains sont des héritages de la GF, comme la CEE - ambitions régionales ÉU, Europe, Japon, Chine : forme

de création de zones d’influence privilégiée.

Notions préliminaires :

- libre-échange : biens et services, sans tarifs - union douanière : accords pour tarifs

communs

- marché commun : libre circulation des facteurs de production : personnes, K, idées…

- espace économique intégré : politique économique et monétaire unique.

V.1. ALENA

 1er janvier 1989 ALE Canada-ÉU, à la demande du Canada

Formule minimale d’intégration : libre-échange biens et services

 1er janvier 1994 : ALENA intègre Mexique ÉU aimeraient évolution vers marché commun

sélectif : mise en commun matières

premières, mais pas de libre circulation des personnes.

 Vers la ZLEA ?

V.2. APEC

Mythe du Pacifique centre du monde

Désir des ÉU de participer à l’évolution économique d’une région en plein expansion à l’époque.

Applications mineures : concertation,

unanimité opur décisions => club de golf.

V.3. L’Union européenne

 1952 : processus politique à l’origine CED, dans cadre de la GF, échec

 Relance par voie économique 1952 CECA

1957 : CEE à 6 (traité Rome) + Parlement européen (peu de pouvoirs à l’époque). Union douanière

1972 : CEE à 9

1979 : Parlement élu, et UME : ébauche d’une politique monétaire commune.

1981 : CEE à 10 1986 : CEE à 12

 Espace Schengen : 1985, application 1995

 1992 : traité Maastricht relance l’intégration politique et monétaire

Union monétaire, réalisée en 1999/2002

Véritable marché commun : libre circulation biens + personnes + renforcement du Parlement

 création de l’Union européenne 1995 : UE à 15

2001 : traité Nice établit les balises vers fédération européenne 2004 : UE à 25… à 27 en 2007

V.4. Les stratégies régionales des PVD

V.4.1. Deux logiques principales de développement industriel

 Substitution aux importations

Stratégie adoptée en Asie années 1960, Am. Latine, Afrique

Logique : ne pas importer de produits manufacturés, les fabriquer sur place

Pbs :

- K pour investissement

- pouvoir d’achat de la population locale : marché étroit - M d’énergie et de mat. Premières

- déficit se creuse

 Stratégies d’exportation

Logique : enrichir population et État en accueillant les inv. étrangers pour exporter. Population plus riche => investissements locaux.

Succès : Asie SE, Corée, Chine maritime Pbs :

- question des profits laissés par les multinationales

- pb des délocalisations : avec le développement, coûts augmentent

- si les marchés extérieurs se ferment, X chutent

V.4.2. Des expériences de regroupement souvent ratées

Idée : constituer un marché plus important, surtout pour la logique de substitution

Pbs :

- faible pouvoir d’achat malgré tout

- produits à l’export peu nombreux et similaires

 pas de complémentarité économique.

Ex. Caricom (1973) : bananes, café, canne à sucre, tourisme

 Des handicaps persistants :

- faiblesse des échanges internes : 1993 MCCA 12%

Caricom 11,6%

Pacte andin 5 % (1987)

Grand Maghreb 1% alors que UE : 65 % - rivalités politiques

ex. Grand Maghreb (1989) : Algérie/Maroc 1963 + Sahara occidental

Tunisie/Lybie

V.4.3. Quelques succès relatifs

* ASEAN 1967 : - effets politiques

- coopération économique faible mais pas inexistante

- Intérêt de la Chine 2001 pour une zone de libre-échange avec le Japon et la Corée

 Relance MCCA 1996

 Création (H. Chavez) d’une Banque du sud en Amérique du Sud : Brésil, Venezuela,

Équateur, Argentine, Bolivie, Paraguay, en décembre 2008.

Mercosur (1985) : Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay.

Union douanière 1995

Libre-échange avec Pacte andin/Communauté andine (1997).

Communauté sud-américaine, décembre 2004 ? Déclaration de Cuzco du 8 décembre 2004 prévoit

l’intégration progressive dans une union politique et économique de toute l'Amérique du Sud : la

Communauté sud-américaine de nations (CSAN)

Fusion prévue du Mercosur avec la Communauté andine et l'intégration du Chili, du Guyana et du Suriname.

Outre une communauté économique, le projet inclut à terme :

 une monnaie commune ;

 une citoyenneté et un passeport commun ;

 un parlement commun.

VI) Une mondialisation VI) Une mondialisation

contrastée contrastée

 Contrastes de développement très importants s’accentuent (Afrique subsaharienne…), même si certaines régions se sont considérablement développées (Asie notamment)

 Contrastes des flux commerciaux, financiers, touristiques, qui laissent de vastes zones vides

 Forces de convergence parfois (internet,

culture occidentale, transition démographique, urbanisation) mais avec des différences malgré tout