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Brevet de Technicien Supérieur – Session 2000 !

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Academic year: 2022

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SUJET D’EXAMEN

Brevet de Technicien Supérieur – Session 2000

! option A : Filature

! option B : Bonneterie

! option C : Tissage

! option D : Ennoblissement

Le sujet comprend 3 parties indépendantes :

! 1ère partie : Economie

! 2ème partie : Gestion

! 3ème partie : Droit

Partie 1 : ECONOMIE

LEVI’S SUR LA CORDE RAIDE

Tout est à refaire chez LEVI’STRAUSS and CO., la firme mythique qui inventa le blue jean il y a 125 ans. En 1997, pour la première fois depuis 13 ans, son chiffre d’affaires – 41 milliards de francs – a été rétréci de 4 %. Et le pire est à venir : pour 1998, le « jeaner » anticipe un nouveau recul de 10 %. Aux Etats-Unis, où il réalise les deux-tiers de son CA, sa part de marché est passée de 31 % en 1990 à 17 % en 1998 !

Et, en Europe, deuxième grand marché de LEVI’S (26 % du CA), la situation se gâte : « Nos ventes ont reculé de 8 % en 1998 », révèle Carl Von Buskirk, le patron de LEVI’STRAUSS EUROPE.

Mais impossible de se faire une idée de l’état des finances de cette entreprise familiale détenue à 95 % par les Haas, descendants par alliance du fondateur de Levi’s Strauss, la firme (non cotée en bourse) entretient le mystère autour de ses affaires.

Mais le remède de cheval imposé par Robert Haas, principal actionnaire et big boss depuis 1984, en dit long sur les difficultés actuelles. En 1997, 11 des 27 usines que le groupe détenait aux Etats-Unis ont été rayées de la carte. En un an, Levi’s Strauss a supprimé 7.400 emplois. Pis, en décembre dernier, le jeaner a mis en sommeil pour deux mois 7 des 16 usines restantes. Objectif : écouler une montagne d’invendus (32,5 millions de pantalons

§) Et les coupes claires se poursuivent en Europe. En surcapacité sur le Vieux Continent, l’état-major a révélé en octobre dernier un projet visant à fermer 4 usines : 3 en Belgique et 1 en France, où la filiale de Levi’s Strauss a accusé 11 millions de pertes pour un chiffre d’affaires de 140 millions de francs en 1997. « Dire qu’il y a 6 mois, Robert Haas nous rendait visite et que nous lui remettions le millionième jean produit chez nous ! », soupire Joëlle Martins, porte-parole de l’intersyndicale CGT-CFDT-FO, entrée en résistance contre la multinationale. Fini le temps où la firme californienne passait pour in employeur modèle.

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Mais pourquoi ce déclin ? « Tout le succès des levi’s est venu de leur adoption inconditionnelle par la génération des baby-boomers », observe Helen Bulwick, consultante chez Andersen Consulting. Or les enfants de Woodstock ont vieilli. « Ils mangent trop et ne rentrent plus dans leurs levi’s, dont ils gardent pourtant plusieurs exemplaires dans leur placard », assure Harry Bernard, expert en marketing vestimentaire. Un drame pour le 501 qui, assure, à lui seul, 35 % du CA de Levi’s Strauss.

Plus grave encore pour la firme californienne : les 25-24 ans lui tournent le dos. « Je suis allé donner une conférence à l’université et j’ai demandé aux étudiants : « Qui porte des Levi’s ? » Pas une seule main ne s’est levée ! », raconte un salarié américain de l’entreprise.

Pantalon « baggy » porté sur les hanches, survêtement de rappeur, treillis ou pantalon de charpentier : le look des années 90 n’a plus rien de commun avec celui des années 70.

« Les adolescents ne veulent pas porter les vêtements que portaient leurs parents au même âge. Nous avons ainsi perdu le contact avec les jeunes de la rue qui font la tendance », se désole, tout de jean vêtu, Bradford Williams, patron du marketing de Levi’s Strauss aux Etats-Unis.

Sujet d’examen

Désormais désacralisé, le jean est devenu banal, au même titre que le tee-shirt ou la basket.

S’approvisionnant dans les pays à très faible coût de main-d’œuvre, les spécialistes américains de l’habillement ont créé leurs marques, cassé les prix et conquis des parts de marché.

Le plus costaud de tous ? GAP qui, selon certains spécialistes, écoulerait aujourd’hui autant de pantalons dans ses 2.237 magasins que Levi’s Strauss lui-même.

En France, c’est bien sûr la grande distribution qui a mis la main sur le marché. Elle assure aujourd’hui 70 % des ventes de jeans. A des prix écrasés : jusqu’à 100 Francs pour 2 pantalons ! Pis, en s’approvisionnant sur le « ‘marché gris », en particulier auprès des grossistes américains qui revendent des containers entiers de Levi’s par petites annonces, les discounters peuvent proposer des 501 déstockés pour 200 francs, quand les 20.000 détaillants européens, agréés ou franchisés par Levi’s, les proposent eux autour de 450 francs ! Cette politique de prix et de distribution cafouilleuse a beaucoup pénalisé la marque.

Ces ratages n’ont pas amélioré l’image de Levi’s. La redorer n’est pas simple. Fin 1997, l’américain a remercié FCB, l’agence qui concoctait ses pubs depuis 60 ans, pour confier son budget annuel de 540 millions de francs à TBWA, une agence New-Yorkaise d’avant- garde. Sa mission : redonner un contenu à la marque. Résultat ? Une nouvelle campagne, fort risquée, lancée en novembre dernier aux Etats-Unis. Sur le mode du témoignage, des adolescents y confient « ce qui est vrai » (« What’s true », le nouveau slogan de Levi’s).

« Oubliez l’école », confie l’un. 3Après le concert, j’ai été abordé par deux filles qui m’ont emmené chez elles. J’ai passé une super soirée », sourit l’autre. L’Amérique profonde et les baby-boomers devenus parents ont été choqués.

Même virage problématique en Europe où Levi’s Strauss renonce progressivement aux campagnes mettant en scène le 501. Le fameux spot qui représentait en éphèbe surveillant le lavage de son jean dans un lavomatic a fait son temps.

Désormais, le jeaner mise sur une publicité décalée. On y voit, par exemple, un bambin martyriser à coups de marteau un jeu de cubes… Levi’s Strauss entend par là exalter « la

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différence et la liberté de l’individu ». Reste à savoir si ce message fera vendre des pantalons…

Capital, janvier 1999.

Travail à faire

1. Définissez les termes soulignés

2. Mettez en évidence les erreurs stratégiques de la société Levi’s Strauss.

3. Quelles en ont été les conséquences ?

Partie 2 : GESTION NB Ce sujet est conforme à l'ancienne TVA

L’entreprise MUTEXTIL dont l’activité consiste à transférer des dessins et photos sur tee- shirts fait l’acquisition et met en service une nouvelle machine presse au 1er mars 1999.

Le coût d’achat de cette machine est de 518.580 F TTC (TVA 20,6 %), et sa durée de vie 5 ans.

L’exercice comptable s’étend du 1er janvier au 31 décembre.

Travail à faire

1. Etablissez le tableau d’amortissement linéaire de cette nouvelle acquisition.

Cette entreprise réalise un chiffre d’affaires annuel de 3.500.000 F, ses charges sont de 1.200.000 F et les charges variables représentent 28 % du chiffre d’affaires.

Travail à faire

2. Calculez le seuil de rentabilité de l’entreprise Mutextil d’après les données ci-dessus.

3. Déterminez à quelle date ce seuil sera atteint.

4. Représentez graphiquement ce seuil de rentabilité.

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Partie 3 : DROIT

Temps partiel

L’employeur ne peut pas offrir au même salarié Un CDI à temps partiel et des CDD complémentaires

Un salarié avait été recruté en qualité d’agent contractuel pour la distribution d’imprimés publicitaires en contrat à durée déterminée à temps partiel.

Parallèlement ; il avait été engagé par le même employeur sur plusieurs contrats à durée déterminée successifs pour remplacer des agents absents. Dans le cadre de son CDI, il avait été licencié pour faute grave.

S’estimant lésé, le salarié avait demandé la requalification, à temps complet, de son CDI et des indemnités de licenciement, de préavis et de congés payés, sur la base d’un temps plein. Les juges du fond avaient considéré que rien n’interdisait à un employeur de recruter un salarié sur la base d’un CDI à temps partiel et de l’embaucher sous forme de CDD sur le temps durant lequel il n’est pas lié par son CDI. Mais la Cour de Cassation a donné tort aux premiers juges. Elle a jugé pour sa part que le travail accompli dans le cadre des CDD avait pour effet de faire effectuer des heures complémentaires en dehors des conditions légales. Elle a en outre indiqué que la Cour d’appel aurait dû rechercher si la durée cumulée des heures travaillées au titre de l’ensemble des contrats conclu avec l’intéressé n’excédait pas la durée maximale de travail prévue pour un temps partiel, a savoir un dixième de la durée hebdomadaire ou mensuelle de travail explicitement prévue dans le contrat (Cour de cassation du 24 novembre 1998).

L’Entreprise N° 162 – Mars 1999

Travail à faire

1. Après avoir rappelé la signification du CDI et du CDD à l’aide du texte et la définition du CDI et du CDD à partir de vos connaissances, expliquez la décision de la Cour de cassation et sa justification.

2. Sur quels éléments peut-on s’appuyer pour qualifier un contrat de « contrat de travail » ? 3. Dans le cadre de l’affaire évoquée (Cour de cassation du 24 novembre 1998), quelle

autre solution (type de contrat) aurait pu adopter l’entreprise pour éviter ce type de problème ? Précisez son intérêt.

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