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GUIDE DU FORMATEUR

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MANUEL DE FORMATION SUR

LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE DE LA PRÉVENTION ET DE LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU COL DE

L’UTÉRUS EN AFRIQUE

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MANUEL DE FORMATION SUR LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE DE LA PRÉVENTION ET DE LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN AFRIQUE : GUIDE DU FORMATEUR

ISBN 978-929031245-1

© Organisation mondiale de la Santé, Bureau régional de l’Afrique 2017

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Citation suggérée.Manuel de Formation sur la Planification Stratégique de la Prévention et de la Lutte Contre le Cancer du Col de l’utérus en Afrique : Guide du Formateur. Brazzaville : Organisation mondiale de la Santé ; 2017.

Licence : CC BY-NC-SA 3.0 IGO.

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Conception et impression : Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, République du Congo

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Les cancers de la femme, en particulier ceux du sein et du col de l’utérus, sont très répandus. On estime que plus de 266 000 femmes meurent chaque année d’un cancer du col de l’utérus, et 87 % de ces décès se produisent dans les régions les moins développées du monde à l’instar de la Région africaine de l’OMS.

Cette pathologie inflige un fardeau économique et social considérable qui affecte directement l’Afrique. Si rien n’est fait, le nombre de décès atteindra 416 000 en 2035.

Le cancer du col de l’utérus est le plus fréquent et représente la première cause de mortalité par cancer chez les femmes dans les pays en voie de développement. En Afrique subsaharienne, 34,8 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus pour 100 000 femmes sont détectés chaque année, et 22,5 femmes pour 100 000 meurent de la maladie.

Dans de nombreux pays, l’élaboration de stratégies de prévention et de contrôle du cancer du col de l’utérus se heurte à de nombreux problèmes et défis. Citons par exemple l’absence de politiques, de stratégies et de programmes de lutte contre le cancer, le manque de données récentes et complètes, le lourd fardeau économique et psychosocial infligé par la maladie, l’insuffisance ou le manque d’informations et de compétences, le coût élevé de la vaccination contre le Papilloma virus humain (PVH), l’indisponibilité de la prévention secondaire, l’inaccessibilité des ressources thérapeutiques et le désintérêt pour les soins palliatifs, l’inaccessibilité géographique de la prévention tertiaire, et le manque de collaboration et de coordination des interventions.

L’incidence du cancer du col de l’utérus peut être réduite en appliquant des stratégies fondées sur des bases factuelles pour la prévention, le dépistage et la prise en charge des patients, y compris le diagnostic et le traitement. Des efforts doivent être faits pour accroître la sensibilisation au fait que le cancer du col de l’utérus est une maladie évitable et contrôlable.

Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a assisté les États Membres dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans intégrés et complets de prévention et de contrôle du cancer du col de l’utérus. D’autres mesures ont également été prises, notamment la concentration et l’harmonisation de l’appui apporté aux pays pour renforcer la couverture des activités de dépistage et de traitement, le développement de registres du cancer dans divers pays, l’introduction du vaccin contre le PVH comme mesure de prévention primaire du cancer du col de l’utérus, et l’élaboration d’une série d’outils en collaboration avec les partenaires, en particulier la Fondation Bill et Melinda Gates.

Nous sommes résolus à faciliter et à accentuer la coordination des activités, le plaidoyer et la sensibilisation, le financement et la mobilisation des ressources, le renforcement des capacités, ainsi que l’innovation, le développement et l’accès aux produits dans tous les secteurs à l’échelle locale, nationale et régionale.

Le présent travail - présenté à travers une série d’outils de formation - porte sur la base de compétences des pays, la sensibilisation, les politiques d’information, d’éducation et de communication, la planification stratégique, le dépistage par l’utilisation de la méthode d’ inspection visuelle et la pratique de la cryothérapie dans le cadre de la prise en charge du cancer du col de l’utérus. Nous osons espérer que ces mesures contribueront à renforcer les capacités du personnel de santé au niveau des pays.

Je tiens à remercier mes collègues, les scientifiques et tous nos partenaires, notamment la Fondation Bill et Melinda Gates, dont les efforts ont contribué à cet accomplissement inestimable. Nous avons foi que le présent ouvrage fera figure de ressource exhaustive pendant de nombreuses années.

PREFACE

Dr Tshidi Moeti

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Les maladies non transmissibles (MNT) sont la principale cause de décès et d’infirmité dans le monde, ce qui représente ainsi une charge sanitaire et économique considérable pour les individus, les sociétés et les systèmes de santé. Le cancer en particulier cause environ 8,2 millions de décès chaque année.

Le cancer du col de l’utérus, le type de cancer le plus fréquent, est la principale cause de mortalité chez les femmes dans les pays en développement. En Afrique subsaharienne, 34,8 nouveaux cas pour 100 000 femmes sont diagnostiqués chaque année, et 22,5 femmes sur 100 000 meurent des suites de cette maladie. Ces chiffres sont comparés à ceux de 6,6 et 2,5 pour 100 000 femmes en Amérique du Nord.

Le principal facteur de risque associé au cancer du col de l’utérus est l’infection par le papillo a virus humain (HPV), qui se produit généralement à l’adolescence après les premiers rapports sexuels. En Afrique, la prévalence de l’infection à HPV est estimée à 21,3 %, avec des grandes différences régionales : 33,6 % en Afrique de l’est; 21,5 % en Afrique de l’ouest et 21 % en Afrique australe. D’autres facteurs majeurs de risque sont le tabagisme et l’absence de dépistage et de traitement approprié des lésions précancéreuses. Une co-infection au HPV et au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) accélère l’évolution vers le cancer.

Le cancer du col de l’utérus peut être évité et guéri s’il est détecté précocement. L’OMS recommande une approche globale aux interventions de prévention et de lutte contre le cancer du col de l’utérus qui comprend la prévention primaire, secondaire et tertiaire.

En Afrique, plusieurs questions et défis existent dans la prévention et la lutte contre le cancer du col de l’utérus. Il s’agit de l’absence de politique, de stratégies et de programmes de lutte contre le cancer du col de l’utérus; de l’absence des données récentes et complètes; de la lourde charge économique et psychologique de la maladie; de l’insuffisance ou du manque d’informations et de compétences; du coût élevé de la vaccination contre le HPV; de l’absence de prévention secondaire, le coût excessif des ressources thérapeutiques et l’insuffisance de services des soins palliatifs; de l’inaccessibilité géographique de la prévention tertiaire et du manque de collaboration et de coordination des interventions.

Ces conclusions mettent en exergue la nécessité de développer/adapter les outils pour aider les pays à concevoir et à mettre en œuvre des documents de planification stratégique en vue d’améliorer la prévention et la lutte complète contre le cancer du col de l’utérus.

AVANT-PROPOS

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Le Manuel de formation sur la planification stratégique pour la prévention et la lutte contre le cancer du col de l’utérus en Afrique a été élaboré par Daniel Morokora (Uganda Women’s Health Initiative), Jean-Marie Dangou, Mary-Anne Land et Prebo Barango (Organisation mondiale de la Santé). Les contributions au présent manuel ont été reçues de nombre de collègues au sein de l’OMS et en dehors de l’Organisation. Nous apprécions sincèrement les contributions des pays à la révision du présent manuel. Au sein de l’OMS, nous voulons exprimer notre gratitude à Nathalie Broutet, Raymond Hutubessy, Emmanuel Mugisha (PATH Ouganda) et Mme Theopista Wenene (Ministère de la Fonction publique, Ouganda) pour leurs contributions.

L’OMS remercie les participants à la Réunion d’ experts pour la finalisation des guides de prévention et de lutte contre le cancer du col de l’utérus tenue à Brazzaville, République du Congo, du 13 au 15 avril 2015, pour leur relecture et contributions.

L’OMS souhaite également exprimer ses sincères remerciements à la Fondation Bill & Melinda Gates pour la mise à disposition du financement pour le présent guide dans le cadre de la réduction de la charge du cancer du col de l’utérus dans les pays à forte charge retenus dans la Région africaine.

Le présent manuel s’est appuyé sur les données probantes et l’expérience en matière de stratégies relatives à la prévention et à la lutte contre le cancer du col de l’utérus dans la Région africaine et à travers le monde. Il s’inscrit en droite ligne du document de l’OMS intitulé Lutte contre le cancer du col de l’utérus : Guide des pratiques essentielles (seconde édition – 2014) (en anglais, WHO Comprehensive Cervical Cancer Control : A Guide to Essential Practice).

REMERCIEMENTS

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PREFACE 5

AVANT-PROPOS 7

REMERCIEMENTS 9

INTRODUCTION 13

Pourquoi le cancer du col de l'utérus ? 13

Qu’est-ce que la planification stratégique ? 14

Qui doit participer à la planification ? 14

Comment utiliser le présent manuel ? 15

SECTION A – PRÉPARATION À LA FORMATION 17

Contexte 17

SECTION B – PLANIFICATION STRATÉGIQUE 23

SESSION 1– SE PRÉPARER À LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE 23 SESSION 2– RÉALISER UNE ÉVALUATION DES BESIONS DE LA SITUATION 24 SESSION 3– DÉVELOPPER UN ÉNONCÉ DE VISION, LES BUTS ET OBJECTIFS 27

SESSION 4– DÉFINIR LES PLANS D’ACTION/ACTIVITÉS 29

SESSION 5– ÉVALUATION DU COÛT DU PLAN STRATÉGIQUE 30

SESSION 6– ÉVALUER LE PLAN STRATÉGIQUE 30

SESSION 7– ÉLABORER UN PLAN STRATÉGIQUE 32

SESSION 8– DIFFUSION ET MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATÉGIQUE 33 Annexe 1.0 Modèle de liste des participants et parties prenantes 35

Annexe 2.0 Liste des matériels de formation 37

Annexe 3.0 Exemple du champ d’application, de la finalité, des objectifs, 39 du programme et de liste des documents à lire

Annexe 4.0 Exemple de plan d’évaluation de la formation 41

Annexe 5.0 Exemple de programme de formation sur la planification stratégique 43

Annexe 6.0 Questionnaire d’analyse de la situationn 45

Annexe 7.0 Évaluation du coût des matériels 53

Sommaire

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INTRODUCTION

1

Pourquoi le cancer du col de l’utérus ?

(Adapté d’après le document de l’OMS intitulé Lutte contre le cancer du col de l’utérus, en anglais, WHO Guidelines on Cervical Cancer Control) 1

n Le cancer du col de l’utérus est est dans une large mesure une maladie évitable, mais à l’échelle mondiale, il constitue l’une des principales causes des décès imputables au cancer chez les femmes.

n A l’échelle mondiale, jusqu’à 266 000 femmes meurent chaque année du cancer du col de l’utérus.

n Cette maladie constitue la principale cause de décès liés au cancer en Afrique de l’Est et du Centre.

n La majorité de ces décès peut être évitée par l’accès universel aux programmes complets de prévention et de lutte contre le cancer du col de l’utérus qui ont le potentiel de toucher toutes les filles grâce à la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) et toutes les femmes grâce au dépistage et au traitement de pré-cancers.

n Nous connaissons ce qui cause le cancer du col de l’utérus : quasiment tous les cas sont dus à une infection persistante (prolongée) par une ou plusieurs souches «à haut risque» (ou oncogénique) du HPV.

n Nous comprenons l’histoire naturelle de l’infection à HPV et la très lente progression de la maladie chez les femmes qui ont un système immunitaire solide, de l’état normal (en bonne santé) au pré-cancer et au cancer invasif qui est potentiellement fatal.

n La période de 10 à 20 ans qui s’écoule entre le stade de pré-cancer et celui de cancer offre d’énormes opportunités de dépistage, de détection et de traitement du pré-cancer et empêchant sa progression vers le cancer. Toutefois, les femmes qui ont un système immunitaire affaibli (par ex. celles vivant avec le VIH) évoluent plus fréquemment et plus rapidement vers le pré-cancer et le cancer.

n L’OMS recommande une approche complète, qui prend en compte l’histoire naturelle de la maladie, pour avoir des interventions orientées vers les différents sous-groupes de populations.

n Plusieurs tests sont disponibles et abordables permettant de détecter efficacement le pré-cancer (lésion précancé- reuses), de même que différentes options de traitement peu onéreux.

n Les vaccins contre le HPV sont désormais disponibles; s’ils sont administrés à toutes les filles avant leurs premiers rapports sexuels, ils peuvent prévenir une grande proportion de cancers du col de l’utérus.

n Jusqu’à ce que l’on parvienne à l’accès universel aux programmes de prévention et de lutte contre le cancer du col de l’utérus, lequel nécessite la prise en compte des inégalités actuelles, les grandes disparités dans les taux d’incidence et de mortalité existants dans différents contextes continueront d’être la preuve tangible de l’absence de services complets et efficaces.

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Qu’est-ce que la planification stratégique

?

La planification stratégique est une activité de gestion organisationnelle utilisée pour définir les priorités, concentrer l’énergie et les ressources, renforcer les opérations, s’assurer que toutes les parties prenantes œuvrent pour les mêmes buts, créer un consensus autour des effets/résultats attendus et évaluer et ajuster la direction de l’organisation afin de s’adapter à un environnement en mutation. Il s’agit d’un effort rigoureux qui produit des décisions et actions fondamentales qui façonnent et orientent ce que c’est qu’une organisation, qui elle sait ce qu’elle fait et pourquoi elle le fait, avec un accent sur l’avenir. La planification stratégique efficace définit non seulement la direction vers où va l’organisation et les actions nécessaires pour avancer, mais également comment elle saura qu’elle est en train de réussir (figure 1)

Figure 1: Processus de planification stratégique

Pourquoi la planification stratégique est-elle importante dans la prévention et la lutte contre le cancer du col de l’utérus ?

n Pour permettre de concentrer la coordination sur les femmes, la technologie et la prestation de services

n Pour la mobilisation de ressources (humaines, services et technologies)

n Parce que c’est une exigence des organismes de financement et des donateurs, par ex. l’Alliance GAVI

Qui doit participer à la planification ?

Les principaux responsables des départements ministériels insistent sur une approche supra sectorielle pour impliquer toutes les parties prenantes (par ex. Les ministères de la Santé, de l’Éducation, des Transports et des Finances), et tous les acteurs du continuum de la prévention et du contrôle. Il faut inclure au moins une personne qui a le pouvoir de prise de décisions stratégiques et quelqu’un qui peut gérer le processus. Une liste des participants proposés est incluse à l’annexe 1.0, mais elle peut changer, selon la situation spécifique du pays.

Processus de planification stratégique Evaluation des opportunités et des

barrières actuelles et futures

Evaluation

Evaluation des progrès vers l’atteinte des buts et des objectifs

Orientation organisationnelle Définition de la vision, des buts et

des objectifs

Elaboration de la stratégie Activités, budgets et mise

en œuvre

MANUEL DE FORMATION SUR LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE DE LA PRÉVENTION ET DE LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN AFRIQUE

Guide du formateur

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MANUEL DE FORMATION SUR LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE DE LA PRÉVENTION ET DE LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN AFRIQUE

Guide du formateur

Comment utiliser le présent manuel ?

Alors que les stratégies de sensibilisation à la prévention et à la lutte contre le cancer du col de l’utérus existent depuis quelques années, plusieurs pays se trouvent à différentes niveaux d’élaboration et de mise en œuvre des stratégies de vaccination, de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus. Le présent manuel offre l’assistance dans la conception et l’application à plus grande échelle des plans stratégiques de prévention et de lutte contre le cancer du col de l’utérus de façon intégrée et complète.

Le présent manuel donne des informations et un ensemble d’idées pour aider à former les individus à l’élaboration d’une stratégie de prévention et lutte contre le cancer du col de l’utérus. Les informations s’articulent autour des sept sessions ci-après :

Section A – Préparation et contexte Section B – Planification stratégique

Session 1 – Préparation à la planification stratégique/leadership Session 2 – Analyse de la situation/évaluation des besoins Session 3 - Vision, buts et objectifs

Session 4 – Plan d’action

Session 5 - Évaluation du plan stratégique Session 6 – Élaboration du plan stratégique Session 7 – Diffusion et mise en œuvre

Chaque section donne des informations pour orienter la session, et les encadrés sur les groupes de travail soulignent les actions recommandées pour les participants.

Un manuel/cahier d’activités du participant accompagne le présent outil et doit être rempli pendant les sessions.

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SECTION A

PREPARATION A LA FORMATION

Pour se préparer au processus de formation :

1. Obtenir une salle qui favorise l’ouverture d’esprit et qui est confortable pour tous. Les matériels de formation nécessaires sont énumérés à l’annexe 2.0.

2. Donner aux participants d’amples informations sur la formation, une proposition de programme de formation, y compris le champ d’application, la finalité et les objectifs avant les sessions, de même que d’autres documents pertinents à lire (annexe 3.0).

3. Connaître les informations générales

4. Élaborer un plan d’évaluation pour la formation (annexe 4.0).

5. Adapter le programme de formation sur la planification stratégique (annexe 5.0) 6. Adapter le questionnaire d’analyse de la situation (annexe 6.0)

CONTEXTE

(Adapté d’après le document de l’OMS intitulé Lutte contre le cancer du col de l’utérus)2

Durée : 60minutes (présentation de 45minutes et 15minutes pour la séance de questions)

Histoire naturelle du cancer du col de l’utérus Qu’est-ce que le cancer ?

Par cancer, l’on entend une croissance maligne, autonome et incontrôlée des cellules et des tissus. Une telle croissance contribue à la formation de tumeurs qui peuvent envahir les tissus dans les zones touchées et entraîner de nouvelles croissances similaires au cancer initial dans d’autres parties éloignées de l’organisme. C’est ce que l’on appelle les métastases. A mesure que le cancer se propage, il détruit les tissus normaux et mène la concurrence pour les nutriments et l’oxygène.

Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?

La persistance de l’infection cancérigène de type VPH (ou HPV) est la cause de la plupart des cas de cancer du col de l’utérus. Jusqu’à 90 % des cas de cancers du col de l’utérus sont des cancers épidermoïdes et touchent initialement la zone de transformation de l’exocol, les 10 % de cas restants étant des adénocarcinomes qui se constituent dans la couche cylindrique glandulaire de l’endocol.

Le cancer du col de l’utérus peut être prévenu par la vaccination des filles (âgées de 9 à 13 ans) contre le papillomavirus humain qui en est la cause, ainsi que par le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses chez les femmes, étant donné que ces lésions interviennent plusieurs années avant la phase du cancer du col de l’utérus. Par ailleurs, s’il est détecté assez tôt et traité, le cancer du col de l’utérus peut encore être guéri.

Qu’est-ce que le pré-cancer (lésion précancéreuse) du col de l’utérus ?

Le pré-cancer (ou lésion précancéreuse) du col de l’utérus est un changement distinct des cellules épithéliales de la zone de remaniement du col de l’utérus qui commencent à se développer de manière anormale en présence d’une infection persistante ou longue à HPV.

2 Lutte contre le cancer du col de l’utérus, 2014, Genève, Suisse.

INDICATIONS POUR LE FORMATEUR – Donner aux participants des informations générales en utilisant la présentation mise à disposition.

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MANUEL DE FORMATION SUR LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE DE LA PRÉVENTION ET DE LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN AFRIQUE

Guide du formateur

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Pour la majorité de types de cancers, même s’ils ont un stade précurseur, celui-ci est très court pour être remarqué et ne se prête pas à un diagnostic et à un traitement aisés. Le cancer du col de l’utérus est l’un des quelques types de cancers où le stade précurseur (pré-cancer) dure plusieurs années avant de devenir cancer invasif, offrant ainsi une grande opportunité de dépistage et de traitement.

Malheureusement, bien qu’il soit évitable, on enregistre encore de nombreux décès de femmes liés au cancer du col de l’utérus dans de nombreux pays. Ceci est dû au fait qu’elles n’ont pas accès aux services de prévention et de traitement – un problème qui peut être dû à de nombreux facteurs tels que les barrières qui limitent leur accès aux services (par ex. heures de fonctionnement, distance à parcourir, absence de moyen de transport), de même que les barrières culturelles et celles liées au sexe. Toutefois, dans la plupart des cas, la pauvreté reste la cause majeure.

Infection à VPH et cofacteurs facilitant les infections persistantes

La première cause du pré-cancer du col de l’utérus et du cancer spinocellulaire du col de l’utérus est l’infection asymp- tomatique, persistante ou chronique à un ou plusieurs types de VPH à haut risque (cancérigène ou oncogénique).

L’infection à VPH est l’infection virale sexuellement transmise la plus fréquente.

Des plus de 100 types de VPH recensés, la plupart d’entre eux n’est pas associée au cancer du col de l’utérus. Sept sur dix (70 %) de tous les cas de cancers du col de l’utérus signalés à travers le monde sont dus seulement à deux types de VPH, notamment les types 16 et 18. Les autres types de VPH à haut risque – 31, 33, 45 et 58 – sont moins communément associés au cancer du col de l’utérus, avec des types particuliers qui sont plus fréquents que d’autres dans certaines zones géographiques.

Deux types de VPH à faible risque (6 et 11) ne causent pas le cancer du col de l’utérus, mais sont responsables de la plupart des verrues ou condylomes génitaux.

Presque tous les hommes et femmes sont infectés par le VPH immédiatement après le début de l’activité sexuelle. Il ne faut pas nécessairement qu’il y ait pénétration du vagin par le pénis, parce que le virus peut se transmettre par contact cutané direct des zones génitales autour du pénis et du vagin.

Comme chez les femmes, les infections à VPH chez les hommes sont aussi généralement sans symptômes et la plupart des infections sont de courte durée. Les hommes peuvent développer le cancer de l’anus; celui-ci est le plus commu- nément associé au VPH de type -16 et est plus fréquent chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes. Comme chez les femmes, les VPH de types 6 et 11 causent la majorité des verrues génitales chez l’homme.

Chez les femmes, pendant la puberté et la grossesse, la zone de remaniement sur l’exocol est élargie. L’exposition au VPH à ces moments peut faciliter l’infection et peut expliquer les liens entre le cancer spinocellulaire du col de l’utérus et l’activité sexuelle précoce, le jeune âge au premier accouchement, et une histoire de maternités multiples. Les com- portements qui peuvent également augmenter le risque d’infection à VPH (et donc du cancer du col de l’utérus) sont le fait d’avoir plusieurs partenaires et le fait d’avoir des partenaires qui ont des partenaires multiples.

Certes, l’infection à un type à haut risque de VPH est la cause sous-jacente de la quasi-totalité des cas de cancer du col de l’utérus, mais ces infections NE causent PAS toujours le cancer. En effet, la plupart des femmes infectées par les VPH à haut risque ne développent pas systématiquement le cancer parce que l’essentiel des infections, indépen- damment du type de HPV ne durent pas longtemps; le corps les élimine spontanément en moins de deux ans. L’infection par des VPH à haut risque ne persiste (devient chronique) que chez une faible proportion de femmes, et seul un faible pourcentage de ces infections chroniques peut évoluer vers le pré-cancer; parmi celles-ci, un nombre bien réduit d’entre elles évoluera vers le cancer invasif. Ainsi donc, on estime que pas plus de 2 % de toutes les femmes des pays à faible revenu développeront le cancer du col de l’utérus au cours de leur vie.

Les conditions (cofacteurs) qui peuvent amener une infection à VPH à persister et à évoluer vers le cancer ne sont pas très bien comprises, mais les facteurs de risque ci-après y jouent probablement un rôle :

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MANUEL DE FORMATION SUR LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE DE LA PRÉVENTION ET DE LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN AFRIQUE

Guide du formateur

n le type de VPH – son oncogénicité ou potentiel cancérigène;

n le statut immunitaire – les personnes dont le système immunitaire est affaibli, telles que celles vivant avec le VIH, sont plus susceptibles de contracter des infections persistantes à VPH et de connaître une progression plus rapide vers le pré-cancer et le cancer;

n la co-infection par d’autres agents sexuellement transmissibles tels que l’herpès simplex, les chlamydiases et de la blennorragie;

n la parité (nombre d’enfants mis au monde) et le jeune âge au premier accouchement;

n la consommation de tabac;

n l’utilisation des contraceptifs oraux pendant plus de cinq ans.

Le dernier cofacteur – l’utilisation des contraceptifs oraux (CO) pendant plus de cinq ans – est un risque négligeable.

Il a largement été étudié par un groupe d’experts de l’OMS qui a conclu que les avantages significatifs tirés de l’utilisation de cette méthode contraceptive très efficace de prévention des grossesses non planifiées et non désirées (avec par conséquent la prévention de la morbidité et de la mortalité associées à ces grossesses) dépassent de loin le potentiel extrêmement infime d’un risque de cancer du col de l’utérus qui peut résulter de l’utilisation des CO. Par conséquent, dans l’intérêt des femmes il n’est pas recommander de déconseiller ou d’empêcher l’utilisation des CO. Comme pour toutes les autres femmes, ce qu’il faut à ces femmes est un dépistage du cancer du col de l’utérus.

Développement du pré-cancer

Après avoir atteint les cellules épithéliales du col de de l’utérus, l’infection par un VPH à haut risque interfère avec leurs fonctions normales, entrainant des changements caractéristiques du pré-cancer (aussi appelés dysplasie).

La figure 2 décrit le temps d’évolution d’un col normal (non infecté) à un col infecté par le VPH, au pré-cancer et au cancer invasif. Notez que les changements se produisent dans les deux sens parce qu’une large proportion des cellules infectées par le VPH reprennent leur état normal et une grande proportion de pré-cancers du col de l’utérus n’évoluent pas vers des cancers.

Figure 2: Temps d’évolution et histoire naturelle du développement du pré-cancer et du cancer du col de l’utérus

Source :Reproduit avec l’autorisation du premier auteur à partir de Schiffman M, Castle PE. The Promise of Global Prévalence dans la population (non à l’échelle)

Normal Infection

à PVH Pré-cancer Cancer

Infection

Clairance

Progression

Regression

Invasion

Age

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MANUEL DE FORMATION SUR LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE DE LA PRÉVENTION ET DE LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN AFRIQUE

Guide du formateur

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Normal pré-cancer léger

Pré-cancer

modéré à grave Cancer invasif Couche superficielle

Couche intermédiaire

Couche basale Membrane basale

La figure 3 schématise l’épithélium pavimenteux du col normal à gauche et les couches progressivement épaisses de nouvelles petites cellules anormales dans la partie intermédiaire de l’épithélium. Au fur et à mesure que cette zone moyenne de l’épithélium est atteinte et dépassée par les anomalies cellulaires, on parle de pré-cancer léger, puis modéré et enfin sévère. Cette séquence conduit au cancer invasif si les cellules anormales envahissent la couche inférieure de l’épithélium (membrane basale), tel que décrit à droite sur la figure.

Figure 3 : Évolution de l’épithélium normal vers le cancer invasif, en passant par le pré-cancer léger, le pré-cancer modéré et le pré-cancer grave

Voies suivies par le cancer invasif dans le corps au cours de son évolution

On recense quatre voies, généralement séquentielles, par lesquelles le cancer invasif évolue.

i) Au sein du col de l’utérus :La propagation se fait à partir d’un petit noyau de micro-cancer invasif jusqu’à atteindre tout le col de l’utérus, avec un gros diamètre pouvant atteindre 8 cm ou plus. Le cancer peut être ulcérant, exophytique (avec une excroissance) ou infiltrant (avec une invasion interne)..

ii) Dans les structures adjacentes :la propagation directe dans toutes les directions est possible – vers le bas en direction du vagin, vers le haut vers l’intérieur de l’utérus, latéralement vers l’intérieur des tissus qui soutiennent l’utérus dans le pelvis et les urètres, vers l’arrière en direction du rectum et vers l’avant en direction de la vessie.

iii) Ganglions lymphatiques :la propagation aux ganglions lymphatiques pelviens se produit dans 15 % de cas lorsque le cancer est encore confiné au col et augmente au fur et à mesure que le cancer évolue. Les métastases dans les ganglions lymphatiques- sont d’abord confinées au pelvis et se retrouvent plus tard dans la chaîne des ganglions le long de l’aorte, atteignant finalement l’espace au-dessus de la clavicule (fosse supraclaviculaire). Les ganglions lymphatiques, une fois envahis par le cancer grossissent et peuvent être palpés, s’ils sont proches de la peau. Par exemple, si le cancer a évolué vers le tiers inférieur du vagin, les ganglions inguinaux peuvent être atteints et seront enflés lorsqu’on les palpe et les ganglions supracervicaux vont aussi être sensiblement enflés au toucher.

iv) Métastases à distance via la voie sanguine et les canaux lymphatiques :les cellules du cancer du col de l’utérus peuvent se propager par voie sanguine et à travers le système lymphatique pour développer des métastases plus loin dans le foie, les os, les poumons et le cerveau.

Certes, le cancer invasif reste initialement confiné dans la région pelvienne, mais de nombreux cas peuvent toujours être guéris grâce à un traitement approprié. Toutefois, s’il n’est pas traité, le cancer du col de l’utérus progresse de façon imprévisible et conduit presque toujours à la mort.

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Guide du formateur

Cancer du col de l’utérus et infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH)

Le cancer du col de l’utérus est une maladie associée au syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA) chez les malades infecté par le VIH.

Les femmes vivant avec le VIH et d’autres femmes dont le système immunitaire est affaibli ont une plus grande prévalence du VPH (le risque d’infection augmente avec le degré d’immunosuppression) et une plus grande prévalence de l’infection persistante à VPH et d’infection par de multiples types de VPH à haut risque. Cette susceptibilité accrue à l’infection à VPH entraîne :

n un risque plus élevé de pré-cancer et de cancer à des âges plus jeunes, lequel augmente avec le degré d’immuno suppression;

n un risque accru de développer le cancer invasif jusqu’à dix ans plus tôt que les femmes non infectées par le VIH; et

n une présentation plus fréquente de la maladie à un stade avancé avec des chances plus réduites de survie sur cinq ans.

Éléments clés de la prévention et de la lutte contre le cancer du col de l’utérus

Un programme complet comprend trois éléments interdépendants : la prévention primaire, secondaire et tertiaire (figure 4).

Figure 4 : L’approche globale de l’OMS pour la prévention et la lutte contre le cancer du col de l’utérus : aperçu des interventions programmatiques au cours de la vie pour prévenir l’infection à HPV et le cancer du col de l’utérus

9 ans 15 ans 30 ans 45 ans 60 ans

Prévalence dans la population (non à l’échelle)

Pré-cancer

Cancer

PRÉVENTION PRIMAIRE Filles 9 à13 ans

n Vaccin contre le PVH Filles et garçons, selon le cas

n information sur la santé et mise en garde contre le tabagisme *

n éducation sexuelle

* Le tabagisme est un facteur de risque supplémentaire du cancer du col de l'utérus

PRÉVENTION SECONDAIRE Femmes > 30 ans

n Dépistage et traitement selon le cas

n Dépister et traiter avec une technologie VIA de faible coût, suivi d'une cryothérapie

n Dépistage du PVH pour détecter les types de PVH à haut risque (par exemple, les types 16, 18 et autres).

PRÉVENTION TERTIAIRE Toutes les femmes selon les besoins

n Traitement du cancer invasif à tout âge

n Chirurgie ablative

n Radiothérapie

n Chimiothérapie

Source : D’après la note d’orientation de l’OMS intitulée: Comprehensive cervical cancer prevention and control : A healthier future for girls and women. Geneva: World Health Organization; 2013

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Prévention primaire : réduction du risque d’infection à VPH

La santé publique cherche à réduire les infections à VPH, parce que les infections persistantes à VPH peuvent provoquer le cancer du col de l’utérus.

Les interventions comprennent :

n la vaccination des filles âgées de 9 à 13 ans (ou la tranche d’âge concernée dans les directives nationales) avant qu’elles ne deviennent sexuellement actives;

n l’éducation sexuelle des garçons et filles, conçue de façon adaptée à l’âge et à la culture, avec pour objectif de réduire le risque de transmission du VPH (de même que d’autres infections sexuellement transmissibles dont le VIH) – les messages essentiels doivent inclure le retard des premiers rapports sexuels et la réduction des compor- tements sexuels à haut risque;

n la promotion ou la mise à disposition du préservatif pour ceux qui sont déjà sexuellement actifs;

n la circoncision masculine, lorsque cela est pertinent et indiqué.

Prévention secondaire : dépistage et traitement du pré-cancer

L’objectif de santé publique est de réduire l’incidence et la prévalence du cancer du col de l’utérus et la mortalité y relative, en arrêtant l’évolution du pré-cancer vers le cancer invasif.

Les interventions sont les suivantes :

n le conseil et le partage d’informations;

n le dépistage pour toutes les femmes âgées entre 30 et 49 ans (ou les âges déterminés par les normes nationales) pour identifier les lésions précancéreuses qui sont généralement asymptomatiques;

n le traitement des lésions précancéreuses identifiées avant qu’elles n’évoluent vers le cancer invasif. Même pour les femmes qui ont reçu un vaccin contre le HPV, il est important de continuer le dépistage et le traitement lorsqu’elles atteignent l’âge cible.

Prévention tertiaire : traitement du cancer invasif du col de l’utérus

L’objectif de santé publique est de diminuer le nombre de décès dus au cancer du col de l’utérus.

Les interventions sont les suivantes :

n un mécanisme d’orientation de patients par les prestataires de soins de santé primaires vers les établissements qui offrent le diagnostic et le traitement du cancer;

n le diagnostic exact et en temps voulu du cancer, et l’exploration de l’étendue de l’invasion;

n le traitement approprié à chaque étape sur la base du diagnostic :

- cancer débutant :si le cancer se limite au col et aux régions environnantes (région pelvienne), le traitement peut aboutir à la guérison; administrer le traitement disponible le plus approprié et offrir l’assistance pour ce qui est des symptômes associés au cancer ou à son traitement.

- cancer avancé :si le cancer atteint les tissus au-delà du col de l’utérus et la région pelvienne et/ou implique des métastases, la prise en charge peut améliorer la qualité de vie, contrôler les symptômes et réduire la souffrance;

et offrir le traitement disponible le plus efficace et les soins palliatifs dans les établissements tertiaires et au niveau de la communauté, y compris l’accès aux opioïdes.

n les soins palliatifs pour soulager la douleur et la souffrance.

Messages clés

1. Le cancer du col de l’utérus est une maladie qu’on peut prévenir.

2. Il existe des tests pour détecter les changements précoces dans le col de l’utérus (connus sous le nom de pré-cancers) qui peuvent conduire au stade de cancer s’ils ne sont pas traités.

3. Il existe des traitements sûrs et efficaces pour ces changements précoces.

4. Toutes les femmes âgées de 30 à 49 ans doivent se faire dépister pour le cancer du col de l’utérus au moins une fois.

5. Il existe pour les filles un vaccin qui aide à prévenir le cancer du col de l’utérus.

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SECTION B

PLANIFICATION STRATÉGIQUE

SESSION 1 – SE PRÉPARER À LA PLANIFICATION STRATÉGIQUE Durée : 01 heure

INDICATIONS POUR LE FORMATEUR - Donner aux participants les informations en se servant de la présentation mise à disposition. Avoir des échanges au sein du groupe au sujet du leadership existant et des structures de gestion.

Établissement du leadership du programme

Le leadership du plan stratégique sera très probablement confié au ministère de la santé (MINSANTE). Pour faciliter la planification, la mise en œuvre et l’évaluation d’un plan stratégique pour le cancer du col de l’utérus, il est important de mettre en place une équipe dirigeante avec des missions et responsabilités précises concernant le plan.

Il faudrait constituer deux groupes au niveau national, dirigés par le coordonnateur national désigné :

1. Une équipe dirigeante, chargée du programme et composée des représentants du ministère de la Santé;

2. Un groupe consultatif des parties prenantes, composé des représentants des pays et des acteurs clés, y compris les professionnels de la santé, la société civile et les entreprises de télécommunications.

Le ministère de la Santé choisirait les membres des deux groupes et les inviterait à participer aux travaux desdits groupes.

Figure 5: Proposition de structure d’une équipe de gestion du plan stratégique (adapté d’après l’ouvrage de l’OMS intitulé Lutte contre le cancer du col de l’utérus (en anglais, WHO Guidelines for Comprehensive Cervical Cancer Control ) 3

COORDINATION DU MINISTERE DE LA SANTE AU NIVEAU NATIONAL

Equipe du MINSANTE :

Un gestionnaire/chargé de programme dédié et s’intéressant particulièrement au cancer du col de l’utérus devrait être désigné pour gérer les processus de planification, de mise en œuvre des activités et d’évaluation

Groupe consultatif des différents acteurs:

Les pouvoirs publics (y compris les responsables de la santé, des milieux d’affaires, du trésor et de la planification) tout comme les ONG, les pro- fessionnels de la santé, les milieux académiques et les chercheurs, ainsi que les groupes d’assur- ance-maladie, les prestataires de services de santé, les organisations de la société civile, les décideurs et les médias.

Groupe de travail sur la planification

stratégique

Groupe de travail sur l’élaboration des

lignes directrices

Groupe de travail sur le suivi et

l’évaluation

Groupe de travail sur la communication

Groupe de travail sur la prestation

des services

3 Lutte contre le cancer du col de l’utérus, 2014, Genève, Suisse.

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Un premier point important consiste à comprendre la justification de la prévention du cancer du col de l’utérus et la stratégie de lutte ainsi que les éléments clés.

Une analyse de la situation est une collecte et une évaluation systématiques des données économiques, politiques, sociales et technologiques antérieures et actuelles, visant à :

1) identifier les forces internes et externes susceptibles d’influencer la performance et le choix des stratégies; et 2) évaluer les forces, faiblesses, opportunités et menaces actuelles et futures.

Les informations peuvent être collectées à travers un certain nombre de méthodes, notamment l'examen des documents et des dossiers cliniques, des entretiens ou groupes thématiques avec l'administration de la santé, des cliniciens, des pathologistes, le personnel soignant et les membres de la communauté et en observant les pratiques au sein des cliniques et des centres de soins de santé.

Les informations collectées doivent ensuite être analysées, des recommandations doivent être formulées et un rapport doit être produit. La présentant du rapport et des conclusions aux parties prenantes est une étape importante pour s’assurer que les informations collectées sont exactes.

Plusieurs thèmes peuvent être explorés au cours d’une évaluation des besoins. Les participants aux séances de formation doivent être en mesure d'identifier un grand nombre de ces considérations.

Le tableau 1 ci-dessous donne l’exemple d'un processus qui chevauche pour permettre l'extraction approfondie des informations pour éclairer la conception et la mise en œuvre des stratégies.

Rôles et responsabilités

L’équipe du ministère de la Santé doit assumer ses responsabilités dans la prise de décisions, l’autonomie et les ressources nécessaires pour assurer la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du plan stratégique pour la prévention et la lutte contre le cancer du col de l’utérus. Un rôle clé consistera à se mettre en rapport avec les responsables des programmes en cours, y compris pour ce qui est des lignes directrices nationales sur le cancer du col de l’utérus pour assurer la synergie entre les différents programmes.

Le groupe consultatif des parties prenantes appuiera, informera et donnera des avis au programme tout au long des phases de conception, d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation. Des rencontres régulières seront nécessaires pour le partage d’informations et les rapports sur l’état d’avancement.

Cadre conceptuel de l’élaboration de la stratégie

SESSION 2 – RÉALISER UNE ÉVALUATION DES BESOINS DE LA SITUATION Durée : 01 heure 30 minutes

INDICATIONS POUR LE FORMATEUR - Donner des informations aux participants en utilisant la présentation fournie. Les scinder en trois différents groupes- leur demander d'énumérer toutes les considérations possibles sur les tableaux à feuilles mis à disposition pour l'évaluation de la situation. Demander ensuite à un membre de chaque groupe de présenter un rapport à l’ensemble des participants. Comme un seul groupe, parler des similitudes et des différences énumérées et adopter une liste définitive des considérations.

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Tableau 1 : Thèmes et considérations pour une évaluation des besoins

Thèmes Considérations

Situation actuelle

Groupes cibles

Barrières politiques/économiques

Barrières communautaires/

individuelles

Perceptions du comportement recommandé

Partenariats

- étendue du poids sanitaire - poids du VIH

- disponibilité du dépistage et du traitement (fréquence des dépistages) - couverture du dépistage

- services de laboratoire

- infrastructures, équipements et approvisionnements - systèmes d’information

- politique ou plan nationaux globaux actuels sur la prévention et le contrôle - directives nationales pour le personnel de santé

- ressources financières et techniques pour la mise en œuvre du plan - stratégies de communication pour l’éducation et plaider en faveur du soutien - disponibilité des formations pour les prestataires de soins de santé - disponibilité et couverture de la vaccination contre le VPH

- disponibilité du dépistage et du traitement (y compris les ressources) et couverture (ex. IVA, cryothérapie)

- systèmes d’aiguillage qui met en contact les services de dépistage avec le traitement et les lésions précancéreuses

- système de surveillance pour suivre la vaccination contre le VPH, le dépistage et le suivi du traitement

- existence des registres du cancer - Intégration dans les services existants

- Quelles sont les populations cibles (taille et données démographiques) - Quels sont les obstacles existants et les opportunités au sein de la/des population(s)

- engagement politique

- priorité pour la santé sexuelle et reproductive des femmes - Niveaux de ressources (coût des programmes)

- Niveaux de connaissances, attitudes culturelles, perception des risques, comportements actuels et tendances comportementales

- comment promouvoir les stratégies - délais

- mesures incitatives pour encourager la participation - alliés, partenaires, parties prenantes

INDICATION : Planification et Mise en Œuvre des Programmes de Prévention et de Lutte contre le Cancer du Col : Manuel à l’Usage des Organisateurs4fournit des questions types pour évaluer l'application des principes, des directives et normes, des points relatifs à l’organisation des programmes, des services sanitaires, des activités d'information et d'éducation, des points de vue de la communauté, des laboratoires et des systèmes d’information.

4 Alliance pour la Prévention du Cancer du Col. Planification et Mise en Œuvre des Programmes de Prévention et de Lutte contre le Cancer du Col : Manuel à l’Usage des Organisateurs. 2004.

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Les principes directeurs pour s’assurer que le plan répond aux priorités nationales et s’appuie sur les plates-formes existantes tout en mobilisant les ressources et en évitant les doubles emplois sont :

n Le leadership- le plan doit être clair et comporter des objectifs communs. Il doit encourager l'esprit d'équipe, une large participation et une appropriation du processus, la formation continue et la reconnaissance mutuelle des efforts accomplis;

n L’intégration- toutes les interventions prioritaires proposées dans le plan doivent être intégrées à différents niveaux du système de santé de manière à la fois cohérente, efficace et sensible aux besoins des femmes;

n L’adossement aux bases factuelles- le plan s’appuie sur les données probantes mises à jour, les besoins prioritaires et les approches rentables;

n L'équité et l'accessibilité- un effort particulier doit être fait afin de promouvoir un accès équitable aux services de santé de qualité avec une plus grande attention portée aux femmes vivant dans les zones rurales et mal desservies, ainsi que les femmes vivant avec le VIH;

n Le partenariat- Le plan doit promouvoir le partenariat et la programmation conjointe entre les principales parties prenantes et les communautés afin d'éviter les doubles emplois, ainsi que mobiliser les ressources et maximiser l’utilisation de celles disponibles;

n L’efficience- les rôles et les responsabilités des parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation des activités doivent être définis;

n La transparence et la responsabilisation- le plan doit avoir un volet sur la responsabilité;

n Le caractère approprié et la pertinence- le plan doit clairement refléter la situation locale et la perspective de la prévention et de la lutte contre le cancer du col de l’utérus dans le pays.

INDICATIONS POUR LE FORMATEUR – Réfléchir aux parties prenantes qui doivent être impliquées- établir une liste avec le groupe. Présenter les principes directeurs. Scinder de nouveau les participants en groupes et élaborer davantage les listes de considérations avec les parties prenantes et les principes directeurs.

À la fin de la session, une liste concrète de considérations, parties prenantes et principes doit être élaborée. Elle servira de base pour les parties prenantes et des informations à obtenir à travers une évaluation de la situation.

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SESSION 3 – ÉLABORATION DE L’ÉNONCÉ DE VISION, BUTS ET OBJECTIFS Durée : 3 heures 15 minutes

Un énoncé de vision définit la situation future optimale souhaitée de ce que l'organisation veut atteindre au fil du temps.

Certaines caractéristiques sont communes à la plupart des énoncés de vision.

De manière générale, les énoncés de vision doivent être :

n compris et partagés par les membres de la communauté;

n assez larges pour inclure une grande diversité de points de vue au niveau local;

n des sources d’inspiration et d’encouragement pour tous les acteurs;

n faciles à communiquer.

Exemples d’énoncés de vision :

Ministère de la Santé publique et de l'Assainissement et ministère des Services médicaux- Programme national de Prévention du Cancer du Col, Kenya (Plan stratégique 2012-2015)

- Femmes kenyanes sans cancer du col

Ministère de la Santé –Plan stratégique pour la Prévention et la Lutte contre le Cancer du Col en Ouganda 2010-2014 - Femmes ougandaises sans cancer du col

Buts et objectifs :

Les buts et les objectifs sont nécessaires car ils permettent de clarifier ce que vise votre stratégie et permettent également d'évaluer dans quelle mesure les réalisations escomptées ont été atteintes. Dans le cas de la planification stratégique pour la prévention et la lutte contre le cancer du col, il peut y avoir des objectifs à long et à court termes.

Chaque objectif doit être :

1. spécifique, en termes de ce qui doit être atteint;

2. mesurable, afin de déterminer si l'objectif a été atteint;

3. réalisable, afin de fournir une base pour déterminer les succès et les obstacles;

4. réaliste, en fonction des ressources disponibles;

5. assorti d’une échéance précise.

Exemples de but :

1. Réduire l'incidence, la prévalence, la morbidité et la mortalité liées cancer du col de l’utérus et améliorer la qualité de vie des patientes atteintes de cancer du col.

2. Réduire l'incidence du VPH, l'incidence et la mortalité du cancer du col de l’utérus, améliorer la qualité de vie à travers l'information, l'éducation et la communication, la vaccination contre le VPH, le dépistage et le traitement, et l'amélioration des services de soins palliatifs.

3. Réduire le poids du cancer du col de l’utérus par i) la réduction des infections à papillomavirus humain, ii) la détection et le traitement des lésions précancéreuses du col et iii) la fourniture d’un traitement en temps opportun et des soins palliatifs pour le cancer invasif.

INDICATIONS POUR LE FORMATEUR - ouvrir les échanges pour recueillir des exemples d'un énoncé de vision qui pourrait être utilisé - débattre des options de formulation avec la classe et définir un exemple d'énoncé de vision.

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Des objectifs spécifiques fourniront de plus amples informations sur la façon dont l'objectif sera atteint. Dans l’idéal, ces objectifs porteront non seulement sur la prévention primaire, secondaire et tertiaire, mais aussi sur les initiatives de communication/éducation et la formation des agents de santé

Les objectifs spécifiques peuvent inclure : 1. l’intensification de l'information et du conseil;

2. l’amélioration de la vaccination contre le HPV;

3. le renforcement du dépistage et du traitement précancéreux;

4. l’amélioration des programmes de formation pour les agents de santé;

5. le renforcement des systèmes d'information et des registres du cancer;

5. l’amélioration de l'accès et de la qualité du traitement du cancer et des soins palliatifs.

Produits

Pour atteindre les objectifs spécifiques, les produits doivent être atteints dans les délais impartis.

Les exemples de produits sont :

1. élaboration d’une stratégie de communication et renforcement de la sensibilisation au sujet de la vaccination contre le VPH, le dépistage et le traitement;

2. augmentation de xx % du nombre de filles âgées de 9 à 13 ans vaccinées contre le HPV;

3. augmentation de xx % du nombre de femmes âgées de 30 à 49 ans qui ont fait le dépistage pour la première fois;

4. amélioration des infrastructures (installations, équipements et approvisionnements);

5. renforcement des capacités et des systèmes pour le suivi;

6. professionnels de santé formés disponibles.

INDICATIONS POUR LE FORMATEUR – Scinder les participants en trois groupes – leur demander d'identifier comment les exemples proposés peuvent être améliorés. Demander à un membre de chaque groupe de faire une restitution à l’ensemble des participants- Scinder les participants en trois groupes – leur demander de concevoir un but. Comme un seul groupe, (en utilisant les trois buts) adapter et adopter un but.

À la fin de la session, une liste concrète de considérations, parties prenantes et principes doit être élaborée. Elle servira de base pour les parties prenantes et des informations à obtenir à travers une évaluation de la situation.

INDICATIONS POUR LE FORMATEUR – Scinder les participants en trois groupes- leur demander d'identifier les objectifs spécifiques. Demander à un membre de chaque groupe de faire la restitution à l’ensemble des participants. Comme un seul groupe, adopter des objectifs spécifiques.

* La liste des considérations et des informations obtenues dans la section consacrée à l’évaluation de la situation peut être utile dans l’élaboration des buts et des objectifs.

INDICATIONS POUR LE FORMATEUR - Sur la base de la liste des objectifs spécifiques et comme un seul groupe, demander aux participants d'identifier les produits nécessaires pour atteindre les objectifs spécifiques.

Veiller à ce que les participants aient des données de référence pour mesurer les changements.

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SESSION 4 – ÉLABORATION DES PLANS D’ACTION / ACTIVITES Durée : 3 heures 30 minutes

Les plans d'action pour atteindre chaque objectif, y compris les produits et les réalisations, doivent donner des précisions sur la manière, l’objet, le lieu, le moment et la personne qui sera responsable de l'activité.

À titre d’illustration :

Objectif :améliorer la couverture de dépistage

Réalisation :xx % de couverture de dépistage dans le groupe cible Action :

1. La couverture de dépistage sera améliorée en développant la communication pour un impact comportemental et la promotion du dépistage au sein de la population cible. En commençant par les régions xxx (pour évoluer vers xxx), conduite par les agents communautaires. Le ministère de la Santé sera chargé de l'élaboration du cadre de communi- cation.

2. Le dépistage et le traitement (IVA et cryothérapie) seront intégrés dans xx centres de planning familial, dans xx région xx d’ici à xx. Le ministère de la Santé sera chargé de l'identification des cliniques, de la formation des professionnels de santé, de la mise à disposition d'équipements, des approvisionnements et de la maintenance.

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SESSION 5 - ÉVALUATION DU COÛT DU PLAN STRATÉGIQUE Durée : 2 heures 25 minutes

Les contraintes liées aux ressources affectent tous les aspects de la prévention et de la lutte contre le cancer du col de l’utérus en ce qui concerne les ressources humaines, les outils et équipements dans les établissements de soins, les médicaments, les soins palliatifs, l'information, l'éducation et la communication, et le suivi et l’évaluation. La présente session vise à orienter les planificateurs dans le calcul des coûts, en tenant compte du cadre de politique, de la population cible, du réalisme au niveau du champ d'application des interventions prévues et du budget global du secteur de la santé.

L'OMS a développé le C4P (Comprehensive Cervical Cancer Costing Tool)- un outil de calcul des coûts qui sera utilisé au cours de cette session pour fournir une approche réaliste d’estimation de coûts de la prévention et de la lutte contre le cancer du col utérin.

Des projets de modèles de calcul des coûts sont joints en annexe ...

Les participants feront des exercices liés au calcul des coûts pour chacune des stratégies et des activités clés en se servant de ces modèles.

SESSION 6 – ÉVALUATION DU PLAN STRATÉGIQUE Durée: 1 heure 30 minutes

Le cadre de suivi et évaluation doit être conçu au début de la planification du programme. Il est important pour s’assurer que tous les aspects de la stratégie fonctionnent de manière efficace et efficiente.

L'évaluation des besoins peut servir de base de référence pour évaluer la performance et l'impact de la stratégie pour le cancer du col de l'utérus. Ces informations peuvent vous permettre de comparer la situation avant et après les informations quantitatives (taux de vaccination contre le VPH, dépistage et traitement) et qualitatives (niveaux de sensibilisation et perceptions de la vaccination contre le cancer du col, dépistage et traitement)

Des données supplémentaires doivent être recherchées en permanence sur les perceptions de la prévention du cancer du col de l’utérus et les stratégies de lutte (y compris des messages) pour s’adapter aux besoins et aux désirs des patientes et des prestataires.

On peut évaluer le processus à l’aide du tableau 2 ci-après :

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