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Exposition F. Hodler

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Academic year: 2021

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^ s u r c e p o i j

l o n g t e m p s

Q U O T I D I E N N E

g a r d o n , p a r s e m a i n e

Peut-c n e m e n t s • nique 1 . par trimestre, 3 fr. 50; quelles <y_ _ p our punion

pos-par trimestre, 7 fr. 50; pos-par année, . j ir. — Fraisr d’encaissement en sus. — Les abonnements étrangers se paient d’avance.

L ’abonnem ent court du i»* du mois dans lequel il est dem andé et continue ju sq u ’à révocation form elle.

ORGANE DU PARTI DEMOCRATIQUE ET FEDERALISTE TAUDOIS

B U R E A U X :

Im prim erie Adrien B orgeaud

Oité-Derrière, 26, Lausanne.

I n s e r t i o n s :

Par ligne ou son espace, 15 c. pour la

canton; 20 c. pour la Suisse e t l ’Etran- ger. — Réclames en 3™ page, 50 c. la

ligne. — Frais d’encaissement en sus. Toutes les Agences de publicité suis­ ses sont autorisées à recevoir les annon­ ces pour La Revue.

P rix du numéro dans les Dépôts : 5 c e n t i m e s .

Or ne se charge pas de rendre les manuscrits. On annonce ou on rend compte de

, tout ouvrage qui est envoyé en deux | exemplaires à la Rédaction.

TÉLÉPHONE

P o u r donner satisfaction à un certain nom bre de nouveaux abonnés, nous allons publier en même tem ps que le L ie u te n a n t B onnet, u n s e ­ cond feuilleton. N ous avons choisi u n e piquante nouvelle, qui peint bien u ne certaine classe de la population anglaise. Ella est due à la plum e appréciée de nos lecteu rs de M arie-R obert H ait, l’au te u r de l’H istoire d 'u n p e tit hom m e.

Nous com m encerons sam edi

LES SUITES D'UN C00FS-T0UK

Les nouveaux abonnés recev ro n t tout ce qui aura paru de ce feuilleton.

CHAMBRES FÉDÉRALES CON SEIL N ATION AL Séance d u 23 décembre i885.

Budget. — A près les reco u rs et m enus o b ­

jets d’h ier, voici venir les divergences su r le bud­ get ; elles so n t peu im portantes ; le N ational m aintient sa rédaction du postulat qui dem ande dès la prochaine session une loi su r les em ployés fédéraux.

D o u b le im position. — On aborde ensuite

la double im position ; c’est la fam euse société p ar actions qui reste à liq u id e r; faut-il' im poser au siège de la société ou au dom icile de "a c ­ tio n n a ire 1? Les principes so n t ici sn je u , la vieille notion de l’im pôt s u r l’objet et la notion m oder­ ne de l’im pôt su r la personne ; MM. N iggeler et Rufïy exposent la question d’une façon re m a r­ quable ; MM. R œ m er, B achm ann, B ühler, K ai­ ser, p ren n en t la paiule. A la votation les p ro p o ­ sitions de la com m ission prévalent su r toute la ligne à un e grosse m ajorité. L’ensem ble de la loi est adopté par 76 voix contre 12.

D é c h e t s d’or et d’argent. — Le Conseil décide q u ’une séance de relevée au ra lieu à 4 heures. A ce propos, un incident est soulevé p ar M. Morel. Le président ayant déclaré q u ’a son avis la loi s u r le com m erce des déchets d’or et d’arg en t devrait être enlevée de l’o rd re du jo u r et sa discussion ajournée au mois de ju in , M. Tissot dem ande au contraire que cette discus­ sion re p ren n e aujourd’hui encore. M. Morel af­ firm e q u ’une h e u re e t demie se ra suffisante pour cela, puis il s’écrie :

« Ceux qui ont lu les jo u rn au x de Genève des dern iers jo u rs au ro n t vu que le G rand Conseil vient de voter un projet de loi sem blable au n ô ­ tre et de déclarer par l’organe de ses rap p o

r-35 feu illeto n de la Revue.

L E

L I E U T E N A N T B O N N E T

PAR

HECTOR MALOT

« Mademoiselle,

« J ’ai le regret de ne pouvoir assister demain à j votre réunion. Je remplace mon cam arade Cho- » let qui s’est donné une foulure, et je pars pour » la campagne. L’homme d’affaires qui m ’avait en- » tretenu de cet héritage... invraisem blable, vient » de revenir et de m’apprendre que je n ’y avais » aucun droit. Voilà donc mes beaux rôves éva- » nouis, il n ’en restera qu’un souvenir, qui, désor- » mtds, em plira ma vie.

» Veuillez croire, mademoiselle, à mon inaltéra­ ble attachement.

« H enri Bo n n e t. »

Le lendemain matin, à h u it heures, il se rendait à la gare pour prendre le train et il rencontrait Mme Collas qui, de loin, l’interpellait.

— Où allez-vous, M. Bonnet'? —■ A Dex.

— Moi aussi; comment ça se trouve ; vous allez m’aider à arrim er mes colis.

Et avec sa prolixité ordinaire elle lui raconta qu’elle voulait faire à des amis qu’elle avait aux uuvirons de Uex la surprise de déjeuner avec eux; s’étaient les meilleurs gens du monde; seulement °une trouvait jam ais rien à manger chez eux; alors elle leur portait ce qu’il fallait pour ne pas mourir de faim, — ce qui constituait ses colis : un melon, des écrevisses vivantes qui grouillaient dans un panier avec des bruits rauques, un con­

te u rs qu’il ne v eu t rien d’une loi fédérale ! E st-il de la dignité du Conseil national d’accep ter cela e t d’ad m ettre que Genève je tte com m e u ne sorte de défi aux C ham bres fédérales.

L’incident est clos et la séance levée à midi trois q u arts.

D ivers. — D ans la séance de relevée, d iv e r­

ses dem andes de concessions e t de modifications de tarifs co n cern an t le chem in de fer sont ac­ cordées sans discussion.

M. L euenberger rap p o rte s u r le traité d’e x tra ­ dition avec Monaco, duquel on a exclu les faits qualifiés crim es et délits politiques. La ratifica­ tion est votée sans opposition.

D éch ets d’or et d’argent. — M. Morel

exprim ant ses reg rets su r les incidents de ce m a­ tin, déclare que les députés bernois, n e u c h â te - lois t t vaudois se sont mis d’accord pour de­ m an d er le re tra it de la loi su r les déchets d’o r et d’arg en t et p o u r son renvoi au mois de juin. Il espère que cet arm istice p o rtera ses fruits et q ue la députaiton genevoise fera son possible pour que la com m ission connaisse à tem ps les vœ ux des fabricants de Genève.

M. Favon se déclare ex trêm em ent satisfait de cette solution. Il déclare que le gouvernem ent de G enève n’a jam ais songé à p o rte r un défi aux au to rités fédérales; il a reco n n u , au contraire, q u ’une loi fédérale serait utile. P erso n n ellem en t, M. Favon ne voit en tre les deux projets aucune différence essentielle. Il croit q ue l’on y trouve­ ra, un te rrain de conciliation.

M. Tissot, au nom de la com m ission, se range au désir exprim é p ar M. Morel, auquel la Cham ­ b re se ren d d’a u ta n t plus facilem ent qu’on e st à la veille de Noël.

La séance est levée à 5 7* h. Co n s e il d e s Et a t s

Séance d u 23 décembre.

D ivergen ces entre le s con seils. — Le

présid en t donne connaissance de diverses com ­ m unications du Conseil national relatives à l’adhésion votée p ar ce d e rn ier aux décisions du Conseil des E tats su r quelques affaires à l’égard desquelles il existait des divergences e n tre les deux Cham bres. On passe ensuite à la discussion des divergences qui su b sisten t encore s u r le budget. L’une de ces divergences est relative à u n postulat p ar lequel le Conseil fédéral est in­ vité à p résen ter aux C ham bres un projet de loi s u r les traitem en ts et em ployés fédéraux. Tandis q ue, d’ap rès le Conseil national, le projet de­ vrait être p ré p a ré pour la prochaine session

combre long d’un mètre, un bocal de cerises à l ’eau-de-vie, et une immense tarte aux groseilles.

— C’est une chance que je vous rencontre, je crois que j’aurais été un peu embarrassée.

Ce fut Bonnet qui se trouva terriblem ent em bar­ rassé quand elle lui eut mis le concombre sous le bras, et dans les mains le melon, le bocal et la tarte.

Elle ne garda que les écrevisses, son chien, son parasol et un fichu de précaution.

Il fallut qu’il m ontât dans le môme com parti­ m ent qu’elle, et comme on les y laissa seuls, Mme Collas put causer librement.

— Comment trouvez-vous Agnès ? dem anda-t- elle.

— Mais charmante, répondit Bonnet surpris de la question, bien qu’avec Mme Collas femme gen­ darme, femme ô barbe, à l’allure de tam bour-m aî­ tre, il faut n ’être surpris de rien et s ’attendre à tout.

— Je pense bien pardi ; vous êtes tous comme çà; elle est charm ante cette poupée blonde, c’est môme ce que dit le com m andant parlant à ma personne; ce n ’est pas ça que je vous demande; n ’avez-vous pas rem arqué des changements en elle.

Il avait à la vérité rem arqué certains change­ m ents dans Agnès, mais il ne jugea pas à propos d’en convenir.

— Pas du tout.

— Alors vous n’y voyez pas; vous n ’avez pas rem arqué qu’elle a pâli, ses yeux sont battus, elle a la figure tirée; je ne dis jam ais que ce que je sais; et puis elle a l’air sombre, préoccupé, ça ne va pas; et il ne faut pas être astronome pour voir ce qui ne va pas, c’est son m ariage; elle a voulu se faire épouser par M. Derode» qui ne veut pas d’elle Drôle d’idée chez une fille sensée. E n voilà un qui ne me plaît pas, M. Derodes, avec sa ma­ nière de vous regarder, comme s’il voyait sur

d’été, le Conseil des E tats se b o rn ait à en de­ m ander la p résentation p en d an t le cou ran t de l'an n ée 1886. S ur la proposition de la com m is sion, le Conseil ad h ère h la décision du Conseil national.

Une au tre divergence co n cern an t le budget est relative à un e som m e de 500 francs que le Conseil des E tats a votée à titre de supplém ent de traitem en t, en faveur du rem p laçan t du di­ recteu r général des postes e t que le Conseil n a ­ tional a retran ch ée. S ur la proposition de la com m ission, le Conseil, p a r 14 voix contre 10, m aintient sa prem ière décision.

La séance est levée et se ra rep rise à 5 heu res du soir p o u r s’occuper des nouvelles diver­ gences qui pou rro n t su rg ir en tre les deux Con­ seils.

i< ^

L A U SA N N E

Concours académ iques. — Dans la séance

publique qui a eu lieu hier au Musée industriel, l’A cadém ie a fait connaître le ré su ltat des con­ cours de l’année 1884-85 La séance a été ou­ verte p ar un très in téressan t discours de M. le rec te u r A m stein. Voici les nom s des lau réats :

Facultés des Lettres. — Compositions françai­ ses en vers et en prose, M. J A m iguet, 2 prix da 60 fr. — H éb reu , M A. K ohler, un prix de 65 fr.

Faculté des Sciences, section de pharm acie. — Chimie, M. H. M asset, un prix de 80 fr.

Faculté technique. — M écanique M. W . Co- sandey, un prix de 60 fr. — G éom étrie d escrip ­ tive, M. J. A ugier, un prix de 60 fr.

G ym nase. — Latin (H orace), M. M aurice Constat)çon, u n accessit de 20 fr. ; (Catilinaires), M. A Sw artz, un prix de 40 fr. ; M. H. Cam- piche, un accessit de 35 fr. ; M. II Lecom te, un accessit de 35 fr. ; M. Em ile S ch u lth ess, un accessit de 30 fr. G rec (Lucien), M. Alf. B esançon, un accessit de 35 fr. ; (Théognis), M. E. R ochat, un prix de 40 fr. — F rançais (Cl. M a- rot), M. E. M urisier, u n accessit de 40 fr. — A llem and (A nast. Grün), M. Gust. S ecretan , un prix de 40 fr. ; — (la Jobsiade), M. P . Cuénod, u n pi’ix de 60 fr. ; M. A. Gétaz, un accessit de 25 fr. — H éb reu , M Em m anuel C urchod, un prix de 45 fr. ; M. II. T rab au d , un accessit de 35 fr. ; M. Julien T ü sch er, un prix de 50 fr. — Philosophie (Descartes), M. E. Logoz, un accessit de 40 fr. ; M. Charles Schnetzler, un accessit de 20 fr. — M athém atiques, M. G ust. Vionnet, un

vous des chenilles ou une araignée ; m auvais sol­ dat. E t puis vous savez, ce n’est pas un galant homme : il se conduit de telle sorte avec Mlle de Bosmoreau qu’elle est désormais une jeune fille compromise.

C’était l’habitude de laisser Mme Collas vider son sac aux médisances et aux calomnies sans l’interrom pre, car alors elle en ouvrait un nou veau, mais Bonnet ne fut pas assoz calme pour no pas protester : n ’eût-il pas eu pour cette poupée blonde une très vive affection qu’elle était la.sœ ur de Julienne; mais avec son ton de gendarme, Mme Collas lui coupa la parole :

— Vous ne me soutiendrez pas qu’un jeune homme tel que M. Derodes ne va pas assidûm ent chez une jeune fille sans qu’il se passe entre eux des choses... Vous ôtes là à me regarder; je ne vais pas vous les dire; voyez si ces choses ne sont pas écrites sur ’e visage de cette petite... de cette pou­ pée. T out le monde en parle dans La Feuillado, c’est un scandale que M. Derodes se plaît à aggra­ ver p ar son attitude et ses propos. Vous qui êtes familier dans la maison vous devriez en avertir la mère ou plutôt la sœ ur aînée, qui est assez sim­ ple, j ’en suis sûr, pour ne rien voir.

— Moi madame I s'écria Bonnet interdit autant qu’indigné.

— Vous sazez, ça m ’est égal, vous ferez ce que vous voudrez. Au reste ça va bien à La Feuillade en ce moment : je voudrais savoir ce que vous di­ tes à votre pension de la baronne et do son élève du Conservatoire.

— Nou> n ’en parlons pas.

— Elle appelle ça prondre des leçons de diction : je voudrais bien savoir quel est des deux celui qui donne la leçon à l’autre; j ’avais bien entendu dire que les élèves femmes du Conservatoire ne valaient pas grand chose, m ais je ne savais pas que les hommes valaient encore moins.

Bonnet voulut interrom pre ces bavardages; il m it

prix de 45 fr. — Chimie, M. Théod. B ieler, un prix de 50 fr. ; M. F. M ercanton, u n accessit de 35 fr. ; M. Gh. N arbel, un accessit îde 35 fr.; M. H. P erey , u n accessit de 30 fr. — B otanique, M. A. G étaz, un prix de 50 rf. ; M. Vittoz, un acc e s­ sit de 25 fr. — C osm ographie, M. J. T üscher, un prix de 55 fr.

F a eu lté tech n iq u e. — L’A cadém ie, s u r le

ra p p o rt du directeu r de la F aculté technique, a conféré h ier le diplôm e d ’in g én ieu rs-co n stru c- te u rs à MM. G orjat, Em ile, de Cully ; B outillier de B eaum ont, Alfred, de Genève ; de R ham , Léon, de Giez; et le diplôm e d’ingénieurs m éca­ niciens à MM. R oche, A ntony, de C orsier su r Vevey ; Bois, Jacques, de Genève, et S teinlen, A rnold, de Vevey.

E x p lo sio n d e pétards. — Un accid en t

qui a u ra it pu avoir des conséquences très graves est arrivé hier après-m idi, place de la R iponne, dans le m agasin de M. Junod-C haum ontet, m ar­ chan d de cigares.

U ne provision de p étards serrés dans un corps de tiroirs, on ne sait à la suite de quelle circo n s­ tance, a fait tout à coup explosion vers 1 h. 15 de l’après-m idi, avec u ne détonation form idable.

Une des glaces de la v itrin e a été enfoncée et le feu s ’est déclaré aussitôt dans le m agasin. Grâce au concours de quelques citoyens de bon­ ne volonté, ce com m encem ent d’incendie a été

prom ptem ent éteint. Les flam m es avaient cepen­ d an t causé q uelque dégât en endom m ageant des m archandises. H eureusem ent personne n ’a été

blessé.

---A nos abonnés. — L’expédition de quel­

q u es-u n s de nos d ern iers num éros a souffert de re tard s qui nous o n t attiré un certain nom bre de réclam ations, dont nous avons pris bonne note. Nos abonnés peuvent être assu rés que nous fe­ rons to u t n otre possible pour leur éviter le d é ­ sagrém ent dont ils se plaignent, m algré la diffi­ culté que nous éprouvons à serv ir p ar les co u r­ riers qui p arten t de L ausanne en tre une et deux h eu res, le nom bre considérable et toujours croissant de nos abonnés.

La publication de la dépêche des cours de la B ourse de G enève, où la clôture a lieu chaque m atin à m idi, é tan t susceptible d’e n tra în e r d u re ta rd dans n otre expédition, nous serons p e u t- ê tre obligés de l’om ettre dans u n certain nom bre

lo nez à la portière et regarda le paysage qui dé­ filait devant eux.

— Je crois que nous allons avoir de l’orage, dit-il.

— Nous verrons bien. A propos, pourriez-vous me dire ce que Mme de La Genevrais va faire tous les matins à neuf heures, dans la campagne E n voilà une, n ’est-ce pas, sur le compte de la ­ quelle il semble qu’on ne puisse rien trouver; eh bien 1 elle va tous les matins dans la campagne à neuf heures.

— Peut-être se promène-t-elle, dit Bonnet avec un sourire moqueur.

— Vous croyez ça ; vous croyez aussi, n ’est-ce pas, que c’est Mme Bontemps qui paie avec la sol­ de de son m ari ot les intérêts de sa dot — sim ple­ ment réglementaire, les chapeaux à plume, les ro-„ beB do velours, les fourrures, les bijoux avec les­ quels elle nous assassine; eh bien ! alors, dites-moi, je vous prie, ce que fait M. Montariol dans ce mé­ nage d’où il ne démarre pas; il est riche, lui.

La locomotive siffla; on allait arriver à Dex ; il était temps; un quart d’heure de plus et toutes les femmes du régim ent étaient passées au fil de la langue do Mme Collas, une demi-heure, toutes cel­ les de la ville suivaient.

Bonnet respira; cependant il n ’était pas libéré. — J ’espère que je vais trouver à la gare quel­ q u ’un pour m ’aider à porter mes vivres, dit la commandante.

Mais à la gare ce quelqu’un ne se trouva pas. — Etes-vous galant ? demanda-t-elle à Bonnet. Il fallait bien q u ’il le fût; il rep rit son charge­ ment : le concombre sous le bras, le melon dans une main, la tarte dans l’autre, et il suivit Mme Collas, décidée comme elle le disait, à faire au pas accéléré les deux kilom ètres qui séparaient la gare de la maison de ses amis.

L orsqu’ils arrivèrent à cette maison, au h au t d’une montée raide et ensoleillée, elle voulut bien

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d’exem plaires, les p rem iers q u i so rten t de presse. Ceux de nos abonnés qui recevraient ces prem iers exem plaires et qui tie n n e n t aux cours de la B ourse de G enève, fût-ce au prix d’un re ta rd de quelques heures dans la ré c e p ­ tion de leur jo u rn al, sont priés de n o u s en a v i­ ser. N ous leur en v erro n s la R evue, avec les cours de la B ourse de Genève du jo u r, p a r les seconds co u rriers de l’après-m idi.

De cette façon, nous avons lieu de croire que ta rég u larité du service de n o tre expédition sera assu rée et ne dép en d ra plus que de la régularité du service postal.

M E N U S P R O P O S

S o u v en irs «l’un a lp in is t e , p a r E. J a v e l l e , a v e c

notice biographique et littéraire par E. Ram bert; — P o rtrait de l ’auteur et frontispice. Im er, édit. Em ile Javelle, n é à S l-E tienne en 1847, débuta dans la vie p ar le m étier d’opérateur-photogra- p h e, m ais en traîn é p a r un goût trè s vif vers la litté ra tu re et l’enseignem ent, il devint m aître de langue française dans un pensionnat de Vevey ; il rem plit, à Lausanne., des fonctions analogues, puis reto u rn a à Vevey en 1874 en qualité de p ro ­ fesseur de langue et de litté ra tu re françaises, au collège de cette ville.

Doué d’une vive intelligence, d’une grande force de travail e t d’un sens littéraire très sû r, Javelle acquit une rép u tatio n m éritée com m e professeur, conférencier et écrivain. « Au bout de peu d’années, dit son biographe M. R am b ert, Em iie Javelle était devenu l’un des hom m es les plus in stru its de notre pays, in stru it à sa m a­ n ière, avec u n e originalité dont to u t le m onde était frappé. »

Après sa m o rt (24 avril 1883) les am is de Ja­ velle recueillirent avec un soin pieux les lam ­ beaux ép ars çà et là, mais peu nom breux p o u r­ ta n t, de l’œ u v re savoureuse et particulièrem ent saine de l’écrivain v tv e y sa n , car, com m e on l’a dit, on ne s’avisait point de voir en lui un é tra n g e r : telle est. l’origine du c h arm an t volum e q u ’a u jo u rd ’h u i nous p résen to n s à nos lecteurs.

E. Javelle est un clubiste passionné ; c’est un g rim p eu r qui grim pe pour le plaisir de trouver dans les sereines solitudes des régions où les plus h ard is seuls p ren n en t pied, des ém otions q u ’on ne com prend qu’ap rès les avoir éprouvées. C’est un to u riste à la façon de Tœ pffer, com m s lui jugeant, avec le c œ u r, mais avec m oins d’h u ­ m o u r et de naïve curiosité. Mais aussi, quelle abondance de détails heureux !

Quelle volonté de tout d é c rire , de p résen ter un objet sous toutes ses faces pour le faire mieux aim er !

Javelle en présence d’un spectacle grandiose q u i l’ém eut n’éprouve q u ’un seul r e g re t: celui d ’ê tre seul ou à peu près seul.

o

Un jo u r d’h eu reu se iiberté et de bonne flâne­ rie , si vous avez pris le sen tier d e là m ontagne, a t­ teint à la nuitée le chalet h a u t perché et dorm i su r le cholai au b ru it des sonnailles, dites si personne m ieux que Javelle a ren d u les im pressions du lever et de l’ascension m atinale !

« Les étoiles pâlissent, on sent l’approche du jo u r ; au loin, dans les chalets m atineux, des lu­ m ières com m encent à b riller e t quelques

clo-le rem ercier :

— Vous êtes u n bon garçon, M. Derodes n ’en aurait pas fait au tan t que vous. A propos de M. Derodes, pensez à ce que je vous ai dit 1 je vous donne m a parole que c’est sérieux.

Bonnet n ’avait pas besoin de cette recom m anda­ tion pour penser à Derodes et à Agnès ; les paroles de Mme Collas, ne lui révélaient pas une situation ignorée, mais elles lu i révélaient la gravité de cette situation. R n’y avait pas que de la méchanceté dans ces paroles, elles reposaient sur un fond de vérité. Oui, Derodes com prom ettait Agnès par son attitude et ses propos, et souvent même semblait-il que ce fût à plaisir; il l’avait vu plus d’une fois, et plus d’une fois il l’avait entendu, mais il n ’im agi­ n ait pas qu’on le voyait comme lu i ; et voilà que Mme Collas, disait hautem ent au prem ier venu, criait par-dessus les moulins que c’était un scan­ dale et qu’Agnès était une fille perdue.

Devait-il, comme elle le lui conseillait, en avertir Julienne 1

Ce fut la question qu’il exam ina pendant les quelques jours qu’il passa à Dex : il n’eût pas aimé Julienne, il n ’eût pas eu do l’am itié pour Agnès, il n ’eût pas été attaché à Mme de Bosmoreau et à Mmo Am ilhau par une vive sym pathie et par un sentim ent de reconnaissance, qu’il eût rejeté loin cette idée; mais elles étaient seules, elles n ’avaient pas un parent, pas un homme pour les défendre ; n ’était-ce pas un devoir pour un ami d’intervenir et leur montrer un danger qu’elles étaient assez simples, comme le disait Mmo Collas, pour no pas voir.

VI

C’était chose délicate pour tout le monde d’aver­ tir Julienne des propos colportés par Mme Collas, mais pour Bonnet, cette difficulté déjà bien lourde, se compliquait de celles que sa situation

person-chettes se réveillentjbientôt. A nim é et soutenu q u ’on est p a r cet air frais qui descend le m atin des h a u teu rs, on ne se n t plus le poids du corps ni du havre-sac, et il devrait y avoir un mot dans les langues pour dire cette m arch e toute de plaisir et de légèreté, où il sem ble q ue si l’on ne vole pas, ce n ’est point p a r im puissance, mais seulem ent pour mieux jo u ir du chem in. »

P lu s loin, c’est le troupeau de chèvres r e n ­ contré à l’h eu re où ces dam es s’en vont pour quelque lieu sans ro u te et sans ch em in , quel­ que m ont p en d an t en précipices : « Elles a rri­ vent en foule de to u s les chalets ; les plus m uti­ nes conduites p a r une fem m e ou un enfant en­ core m al réveillés qui les m èn en t p ar une corne. Il y en a de blanches, to u t à fait blanches, il y en a de rouges, de grises, de b ru n es, de b a ­ riolées et jam ais deux p a r illes, ch acune a sa physionom ie, son p o rt de tête, ses allures, sa m anière de vous reg ard er avec ses yeux jaunes à la fois b izarres et d o u x ...

» Au carillon de mille clochettes, cette foule com ique de co rn es et de barbiches s’agite et le ch év rier m o n tran t de son bâton la ruelle qu’il faut p ren d re, toutes s’élan cen t, h um ant déjà le parfum des b ru y ères. » T out cela est aussi vrai que le fam eux m orceau de T aine s u r le m êm e sujet.

P lus h a u t, bien loin des pâturages herbeux, bien loin de la d ern ière lim ite où s’a rrê te n t les chèvres « com m ence la vraie gym nastique aé­ rienne, la vertigineuse grim pée com m e une flè­ che de S trasb o u rg ; alors viennent ces ém o u ­ vants passages où suspendu su r mille m ètres d’abim e, l'on tien t du bout des doigts, du fin bord de la sem elle à de sim ples rugosités du g ran it... Ah ! les beaux m om ents, l’indicible plaisir. »

La descente faite, bien las mais rafraîchi ou rajeu n i par l’ém otion, à l’h eu re cù le glacier s ’assom brit, on va s’asseoir au to u r du creux du feu, sous la vaste chem inée, où, bien à l’aise d ansent des gerbes d’étincelles. Là, le clubiste flâneur écoute les vieilles légendes que les ar- m aillis raco n ten t la pipe au bec, à voix basse, com m e pour ne pas éveiller les esprits de la m ontagne.

Ah ! pour beaucoup que les beaux jo u rs sont encore lointains et les vacances attard ées ! C’est le seul reg ret q u ’a fait n aitre en nous les Sou •

venirs de Javelle. L D.

CANTONS D E V A U D

L ’Ab b a y e. — L’asserm entation du nou­ veau Conseil com m unal com posé de 50 m em ­ b res, des trois ham eaux de la com m une, a eu lieu p ar M. le préfet, jeu d i 17 co urant. Le b u ­ reau a été com posé com m e suit : P résident, M. G uignard, Jules, boursier. S c ru tateu rs : MM. R ochat, G ustave, e n tre p re n eu r et R o ch at-P i- guet, Jean. S ecrétaire, G uignard, Léon. N om i­ nation de la m unicipalité : Syndic : R ochat, E rnest, au Pont. M unicipaux : G uignard, Paul; B erney, Ami-L., à L’Abbaye; B erney Julien; R o ­ chat, E ugène, aux Bioux; R ochat, Jules et Ro­ chat, Léon, au P ont. L’ancienne m unicipalité a donc été réélue en entier sau f M. G uignard, H enri, qui, pour cause d’âge, n ’a pas accepté une nouvelle réélection, a ôté rem placé, p ar M.

nelle ne pouvait pas m anquer de provoquer : com­ ment parler d’Agnès et de Derodes sans parler de cet héritage manqué, comment n ’être pas fatale­ ment entraîné sur une pente où il ne voulait ni s’engager ni se laisser engager. Tout le temps qu’il passa à Dex il tourna et retourna la résolu tion qu’il devait prendre, et en fin de compte, le jour où il devait rentrer à L a Feuillade et où il n’y avait plus à reculer, il s’arrêta à un moyen terme : il ne ferait pas lui-même cette démarche auprès de Julienne, il en chargerait Mme Drapier. De toutes les personnes qui étaient reçues sur le pied de l ’intim ité dans la maison Bosmoreau, il n ’y en avait aucune pour laquelle il resssentlt autant de sym pathie que pour cette pauvre petite femme, il pourrait s’expliquer franchem ent avec elle, et ce qui n ’avait pas moins d’im portance elle s’expli­ querait avec Julienne sans tous les ménagements et toutes les réticences qu’il serait lui-même obligé d’observer s’il abordait un pareil entretien. Ce qu’il fallait, c’était que Julienne fût prévenue, peu im portait par qui.

C’était un mercredi qu’il était revenu à La F eu il­ lade, il ne prit que le temps de s’habiller et se ren­ dit chez Mme D rapier certain de la rencontrer puisque c’était son jour.

Comme il entrait dans l ’allée sombre au bout de laquelle commençait le pauvre escalier qui l ’avait si fort étonné lors de sa première visite, il se trou­ va en face de Montariol.

— Est-ce que c’est chez Mme D rapier que vous allez ? demanda le médecin-major.

— Oui.

— Dispensez-vous de votre visite. — Elle est malade ?

Montariol, qui d’ordinaire parlait h au t et clair, baissa la voix.

— Elle se meurt. — E t de quoi?

B erney, A m i-Louis. Un joyeux b a n q u et a te r ­ m iné les opérations de la jo u rn ée.

Gr a n d v a u x, 22 décem bre. — Sam edi 26 et dim anche 27 décem bre co u ran t, dès 7 h. du soir, la société de ch an t « La V igneronne s de Lavaux donnera u ne so irée-co n cert dans la grande salle de l’Hôtel du Monde à Grandvaux.

O utre les productions m usicales parm i lesquel­ les nous rem arq u o n s « Les P aysans » et o Les Chevaliers de 'la Table R onde » de Saintis et deux m orceaux d ’o rc h e s tre , quelques jeu n es ch an teu rs se tran sfo rm ero n t en acteu rs et jo u e ­ ro n t deux petites pièces : Un m o n sieu r q u i brûle une d a m e, petite com édie de Labiche et La Cure m erveilleuse, folie douce de Sellier.

E spérons que le courage des jeu n es acteurs ne se ra pas déçu par un trop g rand nom bre de places vides et que la peine que se sont donnée les ch a n te u rs, pour ap p ren d re des m orceaux assez difficiles, sera récom pensée par une bonne réussite.

Pr i l l y, 23 décem bre. — Le Conseil com m unal de P rilly s’est constitué com m e suit : P résid en t, M. H enny, n ég o cian t; vice-président, M. Gaulaz, ancien rég e n t; secrétaire, M. F. Dé- g ailler; sc ru ta te u rs, MM. H. Golay, ty p o g rap h e, et S. R avey, négociant.

La m unicipalité a été com posée de MM. C harles G achet, sy n d ic ; E ugène Moraz, D. Vua- gniaux, L. Fleurdelys, F. Jaques, F . Guex et Adolphe H enny.

C O N FÉ D É R A TIO N S U IS S E

Ge n è v e, 22 décem bre. (C orr. p a rt de la Re v u e) L ’exposition cle 1887. — Exposition F. Hodler. —

Dans les étoiles.

A. — Figurez-vous u ne étincelle tom bant dans un cham p de blé m û r et séché p a r un a r­ dent soleil estival. Elle se fixe su r un b rin q u el­ conque, hésite un. in sta n t, un e seconde à peine, puis un faible crép item en t se laisse en ten d re, le brin fum e, s’enflam m e, enflam m e les brins voi­ sins, et, en un tem ps, tout un coin du cham p est changé en b rasier, — et nul doute que le cham p tout entier ne soit b ientôt consum é. L’étincelle, c’est une vague idée d’exposition in tern atio n ale à Genève, q u ’un é tran g er com pétent, M. Nicole, est venu h asard er ici, il y a to u t au plus deux sem aines. L’idée, sem b le-t-il, est tom bée en un cham p propice, c’est-à-d ire dans de bonnes oreilles, car elle s’est propagée avec une telle vitesse, elle a fait un tel progrès, que les débats qui échauffaient l’opinion publique, la question du contrôle, le projet d’un m usée des beaux- arts, ont été peu à peu rejetées au second plan, et que, au jo u rd 'h u i, tout le m onde discute peu ou prou la question de l’exposition de 1887, — car on a déjà indiqué la date. Et disons-le im ­ m édiatem ent, les adversaires du projet form ent une m inorité négligeable. P o u r la prem ière fois, depuis des décades, les Genevois so n t d’accord. Vous vous rappelez le m ot de ce farceur de Gherbuliez : « Genève est la plus grande des petites villes et la plus petite des grandes villes. » Nous joignons à tous les infim es vilains défauts de la petite ville, la fierté, l’orgueil d ’une cap i­ tale, e t, p récisém ent, cette idée d’exposition flatte, on ne sau rait m ieux, n o tre orgueil, notre a m o u r-p ro p r -n atio n al. P o u r être ju ste , il faut

Montariol baissa encore la voix en se penchant vers Bonnet :

— De misère. — Ah ! mon Dieu !

— Un drame lam entable, mon cher. E t prenant le bras de Bonnet :

— Vous aviez de la sym pathie pour elle, n ’est-ce pas ?

— Beaucoup.

— Vous êtes le camarade de promotion de D ra­ pier ?

— Oui.

— E h bien I accompagnez-moi chez le pharm a­ cien où je vais faire exécuter une ordonnance pour cette pauvre femme, et vous allez voir que m al­ heureusem ent il n ’y a pas d’exagération, vous m ’aiderez à intervenir dans cet intérieur misérable; peut-être trouverez-vous quelque chose pour la soigner et la soutenir moralem ent ce qui n ’est pas moins utile que de la soigner médicalement.

L a précaution de Montariol de préyenir Bonnet qu’il n ’y avait pas d’exagération dans ses paroles était à propos, car après le prem ier moment de la surprise Bonnet se disait déjà que comme tou­ jours le major m ettait sans doute les choses au pire, et que si Mme D rapier était malade, elle n ’é­ tait pas m ourante : m ourante cette jeune femme de vingt-trois ans qu’il voyait encore si vaillante I C’était l’habitude de Montariol de tout exagérer et d’aller aux extrêmes. Vous le consultiez pour un bobo au doigt, après vous avoir examiné en ho­ chant la tête et avec des grimaces significatives, il vous déclarait sérieusement qu’il faudrait peut-être couper ce doigt et même la main ; puis tout de suite il accompagnait ce diagnostic d’histoires d’o­ pérations effroyables. Quand il avait commencé sa phrase favorite : « Gela me rappelle... » il n ’en fi­ nissait plus ; c’était un chapelet. Ce qui ne l’empê­ chait pas d’être l’homme le plus gai du régiment,

dire que l’engouem ent que nous m anifestons en cette occasion a une cause bien au trem en t sé­ rieuse : la crise com m erciale et industrielle que nous subissons et qui, loin de dim inuer, sem ble plutôt aller crescendo. Voici bien longtemps que je vous corne aux oreilles cette crise, direz- vous ; las! de quoi vous en treten ir, si ce n’est de ce do n t nous souffrons journellem ent. Donc, le projet d’exposition nous agrée com m e un ex­ cellent palliatif à nos m alheurs in térieu rs. Il im ­ porte de ne pas le laisser s ’év en ter, de ne pas s’en tenir à une perpétuelle hésitation. L’affaire étudiée, il faut savoir p ren d re un parti. Il faut une solution à n o tre m aladie,E ssayons de ce re­ m ède, dont l’excellence nous paraît évidente.

N aturellem ent, il ne s’agit pas de se je te r aveu­ glém ent dans une en trep rise de cette im p o r­ tance. C’est le sort vital de la patrie qui est en jeu. Il faut l’envisager sous toutes ses faces, en peser le pour et le contre, procéder à des e n ­ quêtes m inutieuses su r les choses e t su rto u t sur les gens qui ont eu l’initiative de l’affaire. M. Paul Nicole, d it-on, a la spécialité des e n tre p ri­ ses du genre de celles dont nous occupons et a m ené à bien plusieurs en trep rises dont il avait été le prom oteur. Ces renseignem ents sont utiles à connaître, mais ils ne doivent pas nous su f­ fire. Dans une séance tenue sam edi à la C ham ­ bre de com m erce, une com m ission de 25 c i­ toyens a été nom m ée, qui s’occupera activem ent de la question. Et com m e le Conseil fédéral, s e ­ lon M. Lachenal, est favorable au projet, il est probable que nous aurons notre exposition en 1887, en m êm e tem ps que le tir fédéral, — que l’on ne nous refusera pas. Ce sera alors l’h eu re où les in d u stries genevoises pourront m o n trer la perfection ou la supériorité de leurs produits et ce sera aussi le m eilleur m oyen de publicité pour les force s m otrices du R hône, qui a p p ro ­ chent de leur achèvem ent et qui bientôt, se ro n t à la disposition des intéressés. Que si cette e x ­ position ne ram en ait pas un peu do p ro sp érité chez nous, ma foi... je vous lsisse conclure.

C’est M. Hodler qui ouvre, cette arm ée, la s é ­ rie des expositions au cercle des B eaux-A rts. N ous som m es, à G enève, une vingtaine d’in­ transigeants qui passionnons ce peintre puissant et si personnel, et qui ne craignons pas de louer hau tem en t son talent, ce dont en rag en t les d é ­ plorables artistes (!) qui jo u issen t des faveurs du Conseil adm inistratif. Il parait, du re ste , que to u t un public partage nos opinions, car l’expo­ sition actuelie est très fréquentée, et M. H odler vend chaque jo u r quelques toiles. Il n’a cep en ­ dant exhibé que ia moitié de son œ uvre : nous reg retto n s l’absence du Cortège des L utteurs, du R egard dans l’E tern ité, J e l'E tu d ia n t, — mais les deux P rières sont là, et chacune, p e u t-ê tre criticable dans l’ensem ble, contient un m orceau m agistral, et le F u rie u x , un p o rtrait de m aître, de l’avis de tous, les T a u rea u x d u Moléson, le le G uerrier fu r ie u x , le D ialogue in tim e , des paysages rem arq u ab les de Suisse et d’E spagne, etc. Le M eunier son Fils et l'A n e, un tableau couronné, va ê tre acquis p a r un com ité d’am a­ te u rs, —• et nous pensons que les Régents dans la cour du Collège, sero n t enfin achetés pour le Musée, la ville ayant été vivement, pressée, cette année, à l’endroit de ce tableau, par la presse, le Genevois, la T ribune, le S o ir, la Revue de Genève ; il est vrai que le J o u rn a l de Genève, qui est notre Gazette de F rance, à nous, s’est tu

ses histoires, qui épouvantaient les autres, n ’étaient que drôles pour lui, et quand il ne contait pas une opération chirurgicale, il avait une chanson sur les lèvres.

— Vous avez dù rem arquor, commença Monta­ riol, que depuis un certain temps Mmo Drapier changeait d’une façon inquiétante.

— Elle nourrissait.

— C’est la fonction d’une femme de nourrir, et quand elle est en bon état et dans une situation normale elle s’en trouve bien au lieu de s’en tro u ­ ver mal. Mais précisément elle n ’était pas dans une situation normale : elle m ourait de faim.

— Est-ce possible ?

— C’est à la lettre ; elle m ourait de faim; comme vous quand j ’ai découvert la vérité j’ai dit : « Est- ce possible »; mais vous allez voir qu’il n’est pas permis de douter. J ’aurais été le dernier des ânes si je n ’avais rem arqué le dépérissement de cette petite femme; et bien qu’elle ne se soit jamais plaint je l’avais interrogée. Vous pensez bien qu’elle ne m ’avait pas dit la vérité, de sorte que, tout en voyant les effets j ’avais été assez naïf pour n ’en pas deviner les causes. Elle maigrissait, elle s’affaiblissait, il y avait des frissons, de la fiè­ vre, des sueurs, elle toussait ; il fallait la relever et vous voyez d’ici ma médication tonique : bonne alimentation, viandes rôties, œufs, vins généreux, etc., sans parler do tous les adjuvants médicaux qui devait accompagner ce régime réparateur.

— P auvre femme.

— Appelez-moi imbécile plutôt, car je croyais ce q u ’elle me disait, quand je lui demandais ce qu’elle avait mangé pour son déjeuner, et qu’elle me ra­ contait son menu : deux œufs à la coque, une cô­ telette, de la chicorée cuite, du fromage, vin, bière; j ’acceptais tout cela, me demandant seulement comment avec ce régime et mes adjuvants elle n ’allait pas m ieux et je m ’étonnais. (A suivre )

(3)

su r ce point. Ce pauvre jo u rn al en reste, e t pour longtem ps encore, à la p ein tu re de feu M. Lu- gardon.

P eu t-o n p arler un peu science dans une ch ro ­ n iq u e 1? Il s’agit de la pluie d’étoiles filantes aux­ quelles, d ern ièrem en t, les noctam bules genevois ont p u assister. A la suite de cette pluie, qni eu t lieu le 27 novem bre, n o tre atm osphère re n fer­ m ait un nom bre incalculable de corpuscules m étalliques, véritable poussière cosm ique dont notre concitoyen, M Emule Y ung, fait u ne étude détaillée depuis longtem ps déjà. C’est, si je ne me trom pe, votre société des sciences naturelles qui a publié autrefois les prem ières re c h erch es de M. Yung; il sera donc in téressan t pour vos lecteu rs d 'a p p ren d re qu’il vient de re tro u v e r en assez grande q u an tité dans les eaux m étéoriques recueillies à notre O bservatoire, les globules de fer m agnétique qu’il caractérisait alors comme aérolithes in inutcules. Selon M. Yung, il tom be sans cesse du ciel des fragm ents d’a stre s dispa­ ru s, qui se retro u v en t dans le- neiges des r é ­ gions élevées au-si bien que dans la pluie des villes; il a constaté leur p résence dans la neige des plus h au ts som m ets des Alpes vaudoises, ainsi que dans celle du S t-B ernard. Mais aux périodes de recrudescences des étoiles filantes ces débris paraissent être plus abondants q u ’à l’origine, sans que ju sq u ’ici M. Yung ait réu ssi à en établir une statistiq u e bien précise. Q uant aux pierres tom bées dans la ville et dont nos journaux ont fait m ention, l’exam en qui en a été fait a m ontré que ce n’étaien t que des m orceaux de m âchefer d’une origine to u te terrestre.

Sienne, 23 décembre. — On lit dans un

dernier numéro de la F ranhfurter-Z eitung : Le contrat pour rétablissem ent du chemin de fer fu­ niculaire Bienne-Macolin sera signé mercredi à Bâle. A la tète de l’entreprise se trouve M. Riggen- bach, l’entrepreneur très connu en Suisse. Les frais sont évalués à 500,000 fr.

Le Grand Conseil de la ville a approuvé le projet de canalisation de la ville d’après un plan réduit devisé à 250,000 fr. Toutefois ce plan devra être soumis encore à une commission technique.

Zurich, 23 décembre. — Le Conseil géné­ ral de la ville vient d’arrêter le budget pour 1886, les recettes sans l’im pôt se m ontent à 1,254,025 fr., les dépenses à 2,360,000 fr. L’im pôt a été fixé à 6 pour mille, soit 4 fr. 60 pour les services publics et 1 fr. 40 pour les écoles. Il s’agit de la ville seule et non des communes qui l’entourent et sont souvent envisagées comme en faisant partie.

Z urich, 23 décembre. — Il est faux que

M. le professeur H orner soit décédé, ainsi que

quelques journaux l’ont annoncé. Il y a au con­ traire une amélioration sensible dans son état.

É T R A N G E R

L’alfaire dn Tonkin.

2 “ ' séance.

A près les deux g ran d s discours de la veille on constate une sorte d’aecalm ie au d éb u t de la séance. On pressent qu’e n tre ces discours et l’en trée eu lica du gouvernem ent et des p rin ci­ paux m em bres de la com m ission, il se glissera des conférences d’un in té rê t douteux et d’une utilité contestable

Sous prétexte de rectification, M. P au l de Cas- sagoac se plaint q u a le com p te-ren d u officiel d én atu re ses in terru p tio n s e t déplore l’abus des interpellations personnelles. C’est un comble. D’ailleurs, sans plus ta rd e r, il p rê c h e l’exem ple en traitan t M. F reppel d’ « évêque dévoyé parm i les républicains ! » Une épigram m e refroidie q u ’il n ’avait pu p lacer hier.

M. Fr é d é r ic Pa s s y.

M. F réd éric Passy est, on le sait, au su je t du T o n k in , p a rtisan d e l’arb itrag e international, solution qui n’est q u ’u ne form e d étournée de l’a­ bandon.

Est-ce q ue le d éputé de la Seine n’a u rait pas la conscience tranquille ? Le c ertain , c’est qu’il est trè s préoccupé de ju stifier son attitude d e ­ vant ses électeurs.

Il a des conceptions ex trao rd in aires, des aphorism es étonnants. Il rêv e de voir la F ran ce assim ilée à la Suisse q u i n’a ni m arin e, ni colo­ nies ; il s’écrie dans un accès de sen tim en talis­ me que l’A nnam en le Tonkin so n t l’A lsace e t la Lorraine de la Chine.

Au m om ent où l’o rateu r quitte le te rra in p ra ­ tiq u e pour le dom aine de la philosophie ab s­ traite, il lui est facile de v ib rer et de faire v ib re r à l’unisson l’extrêm e gauche et la droite en d é­ clam an t de gran d es théories h u m an itaires, dont le m oindre défaut est d’être à côté de la q u es­ tion.

M.

B a ll u e

In te rp rè te de la m inorité de la com m ission.

M.

Ballue ram èn e le débat à ses proportions n o r­ males.

— E n vain, dit-il, M. Delafosse a voulu nous m ettre e n contradiction avec nous-m êm es, en insinuant q ue nous n e repousserions pas l’éva­ cuation, si nous étions p ersu ad és q ue l’o ccu p a­ tion continuera à co û te r deux c e n t m illions p a r

an. Nous som m es p récisém en t persuadés du co n traire.

P a rta n t de là, M. Ballue réfute les diverses critiques du je u n e droitier et les paradoxes de M. F ré d é ric P assy.

Il a foi dans l’avenir, il croit q ue les sacrifices faits en hom m es e t en arg en t sero n t largem ent com pensés, au triple point de v ue politique, budgétaire et com m ercial

Enfin, il n 'ad m et pas que la F ran ce puisse ab an d o n n er le Tonkin ap rès avoir obtenu un tra ité , ap rès avoir pacifié le pays, et alois q u ’elle n’a plus devant elle que q uelques b a n ­ dits et quelques pirates. (Vifs applaudissem ents au cen tre et à gauche).

M. Pelletan

Le ra p p o rteu r de la com m ission juge o p p o r­ tu n d’in terv en ir. N aturellem ent son discours est la p arap h rase de son rap p o rt.

M. P ellet ai m et toutefois de l’eau dans son vin II daigne reconnaître q ue l’abandon du Tonkin au rait qu elq u e chose de douloureux ; il se défend de vouloir soulever des querelles r é ­ trospectives et faire le procès des responsabili­ tés.

A l’en te n d re , il s’est m o n tré d ’u n e extrêm e indulgence dans son rap p o rt.

Que lui rep ro eb e-t on ? D’avoir négligé d’mdi- q u e r les m oyens d’o p érer l’évacuation. Mais en proposant un plan, la com m ission au rait violé la Constitution et faussé le jeu des institutions.

En vérité, la plaisanterie est trop forte; elle provoque des m u rm u res et des sourires, et il devient dès lors difficile de p re n d re au sérieux l’arg u m en tatio n de M. Pelletan.

On écoute, néanm oins, avec une attention m arquée le développem ent de ses sophism es.

Le ra p p o rte u r estim e q ue M. Delafosse a fort bien résum é la question; ils pense, com m e son collègue de la droite qu e les dem andes de l’é ­ vacuation sont illusoires, et su r ce point, il s’ef­ force de co m m uniquer son optim ism e à la m a­ jo rité de la C ham bre.

Il n ’oublie pas non plus l ’an tien n e du suffrage un iv ersel ; m ais il ren co n tre plus de p ro testa­ tions q ue d’écho.

3' séance

M. B risson dit q ue le gouvernem ent persiste dans sa dem ande du vote in tég ral des crédits, m ais qu’il n’eutend pas accep ter san s restriction la politique coloniale, telle q u ’elle a ôté p ra ti­ quée ju sq u ’à p résen t. Il déclare q u ’il est im pos­ sible de ro m o re les tra ité s avec la Chine et l’An- nam sans d ésh o n n eu r et q u ’il est im possible d’a­ b an d o n n er nos alliés. Le pays ne dem ande n u l­ lem ent l’évacuation.

« Nous n e voulons pas l’annexion, m ais le p ro ­ te c to ra t ; nous organiserons le contrôle des fi­ nances ju sq u ’à ce q ue le pays se suffise à lui- m êm e ; nous organiserons une arm ée indigène et nous réu ssiro n s à concilier l’h o n n eu r e t les in té rê ts de la F ran ce, com m e nous y avons réussi à M adagascar.

M. Brisson term ine en co n ju ran t la Cham bre de sauvegarder l’h o n n eu r national. (A pplaudis sem en ts.)

M. P érin réclam e l’évacuation du Tonkin. M. de L anessan critique le plan d’organisation du Tonkin indiqué par M. B risson. La discussion c o n tin u era dem ain pour en ten d re les m inistres de la g u erre et des affaires étran g ères.

NOUVELLES DU JOUR

F rance. — Le projet de tra ité avec Madagas­

car a été en tièrem en t rédigé par M. de F reycinet lui-m êm e qui Ta rem is à M. P atrim onio lors de son d ép art pour Zanzibar com m e consul, m ais dont la m ission réelle était de conduire les négo­ ciations avec les Hovas. Ce tra ité , qui contient 19 articles, a été signé p a r MM. Patrim onio et l’am iral Miot, ainsi q ue p a r les plénipotentiaires des H ovas, qui l’o n t accepté in tég ralem en t, sauf trois articles secondaires.

o Les jou rn au x anglais reconnaissent que la politique française a obtenu à M adagascar un succès inespéré.

o Le Français dit q u ’une réunion plènière des droites a décidé à l’unanim ité q u ’elle ne pouvait à aucu n degré v oter les crédits d em an ­ dés p ar le g o uvernem ent qui veut continuer eh l’aggravant la politique de l’ancien cabinet. La droite a résolu de voter les crédits dem andés p a r la com m ission et à a ssu re r ainsi l’en tre tie n des troupes. M. P lichon fera à la trib u n e un e déclaration dans ce sens.

o M. Buffet q uestionnera dem ain M. G oblet su r la suppression des traitem en ts ecclésiasti­ ques.

o Le F igaro a fait in terw iev er plusieurs dé­ p u tés ap p a rte n a n t aux différents p artis de la C ham bre, afin de p réju g er le so rt probable du vote des crédits du Tonkin.

M.

H enri R ochefort, u n des prem iers in te rro ­ gés, a rép o n d u en ces term es au re p o rte r q u i lui dem andait si, en résum é, il croyait au refus des crédits :

« — J ’en serais sû r, si Ton n’avait pas stupi­ dem ent invalidé vingt-deux m em b res de la droite.

On nous a fait p erd re là des voix précieuses. P a r m alh eu r, je n ’y ai rien pu. H ier encore, Maret e t moi avons été les seuls de t’extrêm e gauche à v o ter la validation de L am bert Sainte-Croix. Si nous som m es b a ttu s, nous ne le devrons q u ’à cette m esu re non justifiée. »

A ntriche-H ongrie. — Le choléra. — Un

ouvrier de m ines de charbon, arrivé de Venise hier à T rieste par un vapeur du Lloyd, est m ort h ier après tous les sym ptôm es du choléra.

Un second m ineur a succom bé à l’hôpital ap rès avoir souffert pendant plusieurs jo u rs de cram pes et de d iarrh ée.

R oum anie. — Le général ru sse Voïcikoff

est arrivé à B u ch arest et est im m édiatem ent r e ­ parti pour Sofia On dit q u ’il est p o rteu r d’une lettre du czar.

REVUE D E S TR IBU N A U X

So m m a i r e : Vente forcée ; recours. - Preuve testi­

moniale. — Pouvoirs pour agir; grief présenté tardivem ent. — Bail ; séquestre. — Droits féo­ daux ; convention entre communes ; résiliation. T r i b u n a l c a n t o n a l . — Séance d u m a rd i

15 décembre 1885 — Il n ’y a pas reco u rs au T rib u n al cantonal contre le procédé de l’huis- sier-éxplcitant qui, le jo u r de la vente, ne dé­ p lacerait pas les objets saisis. — Gaillard c. hoirs D izerens.

— On peut pro u v er par tém oins une conven­ tion postérieure à un ac te valable, pourvu q u ’eila ne le d étru ise en rien. — Mosetti c. Bri- colens.

— La partie qui veut critiq u er la vocation de celui qui agit co n tre elle peut ou citer à bref d é­ lai, ou élevt-r un incident à l'audience ; mais elle est à ta rd pour form uler ce grief dans son mémoire, devant le T rib u n al cantonal. — Givel c. Banque cantonale.

— Le bailleur e st fondé à agir p3r voie de sé ­ q u estre co n tre le locataire, alors m êm e q ue les m eubles g arn issan t les lieux loués o n t été en le­ vés Il s’agit ici de voies de procédure c o n se r­ vatoires, régies p a r la loi cantonale et non p ar le droit fédéral. — Staiger c. D .zerens

Séance d u je u d i 11 décembre. — En abolis­ s a n t les droits féodaux, l’intention du législateur a été essen tiellem en t de m ettre fia à un systèm e de droits reposant su r les privilèges et des d is­ tinctions de n a tu re personnelle su rto u t, com m u­ nes à l’ancien régim e.

On ne sau rait envisager com m e constituant dos droits féodaux une convention conclue en tre deux com m unes au su jet d’une con trib u tio n p u ­ blique étran g ère au suzerain, non décidée et non p erçu e p ar lui.

Si une telle convention de droit public, con - d u e à titre onéreux et conform ém ent aux lois de l’époque, vient à d’être résiliée com m ein co m ­ patible av ec le droit public m oderne, il y a lieu de rep lacer les p artie s dans la situation q u ’elles avaient avant de co n tracter. En conséquence, celle des parties q u i a payé un prix à l’a u tre p our jo u ir d’un avantage dont elle ne peut plus, p a r la résiliation de la convention, co n tin u er à jouir, doit obtenir la restitution de ce q u ’elle a payé. — Com m une et Abbaye de St M aurice c. com m une de Bex.

N O S D É P Ê C H E S

servie* lélégraphiqua spécial ils LA üCEVUL

LONDRES, 34 décem bre.

U n e e x p l o s i o n a e u lieu d a n s les h o u illè r e s

d e P o n ty p r id , d an s le p ay s d e G alles. -120

m in e u r s o n t péri.

L O M B E S , 84 décem bre.

D ’a p r è s le

Daily News,

to u te s les p u iss a n c e s

o n t r é p o n d u à la c ir c u la ir e d e la P o r te . E lle s

a d m e t te n t q u ’il faut a c c o r d e r q u e l q u e c h o s e

a u x B u lg a r e s, so it l’a n n e x io n d e la R o u m é l i e ,

soit l’u n io n d e s d e u x p r o v in c e s s o u s le g o u ­

v e r n e m e n t d ’u n s e u l p rin ce.

VIENNE, 3 4 décem bre.

U n e d é p ê c h e de V ie n n e a n n o n c e q u e le g é ­

n éral V o ïc ik o f f p o r te r a it à Sofia u n e lettre

d u czar a u p r in c e A le x a n d r e .

ZURICH, 34 décem bre.

La m o r t d u p r o f e s s e u r H o rn er, l’illu s t r e

o c u lis t e d e Z u rich , a n n o n c é e p ar les j o u r n a u x

a lle m a n d s , n ’est h e u r e u s e m e n t pas c o n f ir m é e .

R E R N E , 34 décem bre.

M. le p r é s id e n t B e z z o l a a d é c la r é c lo s e la

se s s io n d ’h iv e r du C o n s e il n ation a l en é n u ­

m é r a n t les tr a c ta n d a liq u id é s.

A u x Etats, M. le p r é s id e n t Z w e if e l a é g a l e ­

m e n t p r o n o n c é la c l ô t u r e e n r e m e r c ia n t les

m e m b r e s d u C o n s e il d e le u r b ie n v e illa n t c o n ­

c o u r s.

Observatoire météorologique

d e

Lausaune.

Décemb. 18 19 20 21

\2

[23 24 j Péc.

785 730 125 !3ü Moy. 715 710 705 700 735 MU 726 7* M°l\ 71(1 705 VI T h e r m o m è tr e (C entigrade)

Décemb.

18

j

19 ! 20 21

\

22 23 24

i h. du mat. i h. du soir j 9 h . du soir.2 Maximum Minimum o 9 3 5 2 7 3 6 2 1 8 3 2 t 2 8 2 0 J N~ E~0 S E 0 N E u 1 6 n 7 0 9 1 6 -9 7 -0 5 0 2 -0 1 0 6 6 " i 80 4 ' 0 1 6 -0 '6 - 0 0 9 1 2 1 3 -2 0 -0 2 Vent dire1 tion et force. Eau ton bée.

N E û E 0 N S 0 E 0 N T 1 N W ï N W O N - 0 N W l j N W W O N E 0 N N ’ O w o N w 1 1 6

Les vents du Nord-Est sont établis dans nos ré­ gions. L ’aire des fortes pressions s’étend de la Suisse à l'Irlande. Les pressions relativem ent éle­ vées persistent sur l’Espagee et tendent à se pro­ pager vers l’Est. La tem pérature baisse rapidem ent en Finlande. En Frauce, temps 'nuageux ou b ru ­ meux, les fortes pluies signalées dans le Sud con­ tinueront.

BOURSE DE LAUSANNE DU 24 DECEMBRE

A d T IG N B

Banquo cantonale vaudoise. Caisse hypoth. vaudoise . . Banque fé d é ra le ... Omnium vaudois . . . . Actions gaz de Lausanne. . Comp. de navigat ancienne.. Société immob. d’Ouchy.

» • lausannoise assur. « la Suisse . . > ch. de fer S. O. . d” privilégiées. . . O B L I G A T I O N 3 Ouest-Suisse 1856-1861. . Suisse-occid. (lig. do ia Broyé)

* ;Joug -Eclép.'l . * (nouvelles) . . Lausanne-Ouchy’ . . . . Lombardes anciennes . . . 4 °/o Confédération Suisse 4 °/o Etat de Vaud* . . . 4 % Fribourg*... 3 °/o Canton de Genève (lots). 4 °/° Ville de Lausanne* 4 °/o Ju ra Bernois. . . . 4 V» % N ord-Est 18~9 . 4 •/, •/„ Nord-Est 1880 . . .

Banque cantonale vaudoise : Escompte du papier commercial bancable 3 °/#,

Les valeurs marquées d’un astérisque (*) sont cotées à raison de la somme à payer pour chaque centaine de francs du capital nominal du titre, et au cours indiqué il faut ajouter l’intérêt couru. P our les autres, le cours indique le prix du titre

intérêt compris. ’

Payé Demaod. OCfen. 655 50 655 — 656""— 596 - 595 — 596 — --- — . 415 -~ 290 - — --- --- --- 1640 ---— — 180 ---- 453 — — --- --- ___ — 108 75 — — & 18 50 510 — 471 - 470 — 472 — 479 50 479 - 480 — ____ 96 — 98 — 317 — .1 no — K » O c ! G O OlU o 100 70 100 90 --- 101 — ____ ---97 — ---97 50 — 100 30 100 50

--

516 —

--

512 — ____ télégraphique.) BOURSE DE GENÈVE (Dépêche

ACTIONS S u is s e -o c c iio n ta le ... » » (Privilégiées) . Central Suisse... Nord-Est S u i s s e ... » » (Privilégiées) . . U n io n -S u isse ... » » (Privilégiées) . . . L o m b a r d s ...

Banque nouv. des ch. de fer Suisses Banquo f é d é ra le ... Crédit L y o n n a is ... S u e z ... O B LIG A TIO N S 4 °/o Vaudois 1 8 7 9 '... 4 % Fédéral 1 8 3 3 * ... 3 % Genevois avec lots . . . 5 % Ita lie n ... Ouest-Suisse 1856,1857, 1861 4 °/o Suisse-occidentale 18784 % . . Central Suisse 4 ° /* ... Nord E st Suisse 1879 4 !/a °/o . Lombardes anciennes . . . . M é rid io n a le s ...

Les valeurs marquées d’un astérisque (*) sont cotées à raison de la somme à payer pour chaque centaine de francs du capital nom inal du titre. L’intèrât couru est compris dans les prix de toutes les valeurs se traitant à la Bourse de Genève.

23 Déc. Î4 Déc. 109 37 108 75 275 - 273 75 67» i — 668 75 320 - 278 75 526 25 —- 2170 102 — 105 50 105 75 97 50 98 — 97 50 510 - — 479 75 480 — — 511 25 — 517 50 318 - 318 — 302 25 302 25 A. B o r g e a ü T ) . é d i t n i '

Il faut toujours agir avec prudence, lors­

que des battem ents de cœur, des m aux de tête, des vertiges, etc., nous annoncent des troubles dans les fonctions digestives, et dans ce cas, le meilleur re­ mède est certainement les pilules suisses du doc­ teur Brandt, dont on apprend chaque jour de nou­ veaux succès. Aigle, le 7 m ars 1885. Après plu­ sieurs années de souffrances, je fus guéri par l’em­ ploi d’une seule boite de vos pilules suisses, 1 fr. 25. Je les recommande à tous. H enri Anet. Il faut donc toujours être très prudent en achetant les pi­ lules suisses du pharm acien B randt et exiger que l’étiquette porte la croix blanche sur fond rouge e

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