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L'utilisation des dégraissants d'origine animale dans les céramiques métallurgiques minoennes et mycéniennes

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Academic year: 2021

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En métallurgie, les dégraissants organiques sont fréquemment utilisés dans l’élaboration du mélange argileux destiné à la fabrication de certains outils du bronzier tels que les creusets, les moules et les tuyères (Andrieux 1991 ; London 1981) ; ces outils sont destinés à subir de fortes contraintes à la fois thermiques et mécaniques lors de la fusion du cuivre et de la coulée en moule. L’ajout de dégraissant organique est particulièrement approprié à ces contraintes. Son action est double : 1) il augmente la plasticité du matériau et la facilité de mise en forme de l’outil ; 2) il augmente la résistance thermique et mécanique du matériau limitant ainsi le risque de fracture catastrophique de l’outil au cours de son utilisation.

En l’absence d’étude systématique sur O·LGHQWLÀFDWLRQ GHV GpJUDLVVDQWV RUJDQLTXHV employés dans les céramiques ou les structures en terre préhistoriques, ce sont souvent la paille et la balle qui sont proposées par défaut dans les travaux archéologiques. Pourtant, l’ethnographie nous montre qu’il existe une large gamme de dégraissants organiques choisis par les artisans (Bruyninx 1986). Ce choix est fonction du rôle

recherché et de la disponibilité du dégraissant pour le fondeur, mais il peut aussi s’agir d’un choix personnel de l’individu ou d’un choix guidé par une tradition technique bien établie.

Étant donné la grande variabilité des dégraissants organiques observée dans les études ethnographiques chez les métallurgistes, et ce qu’elle est susceptible de révéler sur leurs activités, leur savoir-faire et leur évolution, cette question doit être considérée avec attention.

Dans le monde égéen protohistorique, l’étude des céramiques métallurgiques a permis de constater, dès la période du Bronze Ancien, vers 3200 av. J.-C., l’emploi de dégraissants organiques GDQVGHVFUHXVHWV,OVRQWpWpLGHQWLÀpVSDUGpIDXW à de la paille et de la balle de céréale, et c’est aussi le cas pour les dégraissants organiques reconnus dans les céramiques métallurgiques des périodes suivantes, au Bronze Moyen (env. 2000-1600 av. J.-C.) et au Bronze Récent (env. 1600-1050 av. J.-C.).

Un premier examen des céramiques métallurgiques provenant des sites de Malia, Kommos et Palaikastro en Crète, datées des

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périodes minoenne (1900-1450 av. J.-C.) (Fig. 1) et mycénienne (1450-1050 av. J.-C.) (Fig. 2), a tout de suite montré des différences bien nettes dans la nature des dégraissants organiques utilisés à l’une ou l’autre période : il ne s’agit visiblement pas uniquement de paille et de EDOOH4XHOOHVVRQWOHVGLIIpUHQWHVÀEUHVXWLOLVpHV" 4XH VLJQLÀH FHWWH YDULDELOLWp REVHUYpH GDQV OH FKRL[ GHV ÀEUHV" 7UDGXLWHOOH GHV GLIIpUHQFHV d’ordre technique, des préférences personnelles ou encore l’existence de traditions techniques distinctes ? Ce commentaire sur les dégraissants organiques dans les céramiques métallurgiques s’intègre dans une étude plus large sur les WHFKQLTXHVGHIRQGHULHGHO·ÇJHGX%URQ]HGDQV le bassin égéen.

L’étude, par différentes méthodes analytiques1, des céramiques métallurgiques

minoennes d’une part et mycéniennes d’autre

1 Microscopie optique, MEB-EDX, XRD et XRF.

SDUW D SHUPLV G·LGHQWLÀHU GHX[ JURXSHV GH ÀEUHV RUJDQLTXHV j SDUWLU GHV HPSUHLQWHV ODLVVpHV SDU OHV ÀEUHV FDUERQLVpHV Le premier

groupeLGHQWLÀpGDQVOHVFUHXVHWVHWOHVPRXOHV PLQRHQV HVW FRQVWLWXp GH ÀEUHV WXEXODLUHV VH terminant en pointe, d’un diamètre très calibré.

Le second groupeLGHQWLÀpGDQVOHVFpUDPLTXHV métallurgiques mycéniennes, est constitué SDU XQ ©SrOHPrOHª GH ÀEUHV TXL PRQWUHQW des empreintes très différentes de celles du SUHPLHU JURXSH VXJJpUDQW O·XWLOLVDWLRQ GH ÀEUHV organiques d’une autre nature. Plusieurs formes VRQWYLVLEOHV GHVHPSUHLQWHVGHÀEUHVFRXUWHV pWURLWHVHWSODWHVHWGHVHPSUHLQWHVGHÀEUHVSOXV grosses, plus larges et de longueur variable : ces empreintes correspondent à des tiges d’origine végétale, peut-être des graminées ; 2) des empreintes de section grossièrement triangulaire, GHWDLOOHKRPRJqQHHWGHQDWXUHQRQLGHQWLÀpH ; 3) de larges empreintes amygdaloïdes qui

Fig. 2. Creusets, moules et tuyères mycéniens.

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correspondent probablement à des petites graines.

$ÀQ GH GpWHUPLQHU OD QDWXUH GH FHV ÀEUHV nous avons réalisé un référentiel expérimental GH ÀEUHV j SDUWLU GHV GRQQpHV FRQQXHV HQ archéologie et en ethnologie sur l’utilisation GH ÀEUHV RUJDQLTXHV GDQV OD UpDOLVDWLRQ GH céramique ou de structure en terre. Elles peuvent rWUHGLYLVpHVHQGHX[JURXSHVOHVÀEUHVDQLPDOHV HWOHVÀEUHVYpJpWDOHV

/·HPSORLGHÀEUHVDQLPDOHVUHVWHWUqVPpFRQQX pour les données archéologiques. En revanche, dans les études ethnographiques, il existe de nombreux exemples d’utilisation des poils d’animaux comme dégraissant, en particulier pour l’emploi de poils de capriné (Bruyninx, 1986, p. 63 ; Tsetlin, 2003, p. 290 ; Centlivres-Demont, 1986, p. 191).

/·XWLOLVDWLRQ GHV ÀEUHV YpJpWDOHV HVW PLHX[

connue dans la littérature archéologique. Dans le monde méditerranéen, et plus spécialement dans le bassin égéen, elle concerne surtout la paille et la balle de graminées et, plus UDUHPHQWOHVÀEUHVYpJpWDOHVLVVXHVG·H[FUpPHQW d’herbivore. Leur emploi est attesté dès le Néolithique (Treuil, 1983, p. 250-251 ; Prévost-'HUPDUNDUS0DWVRQ (QÀQOHV données ethnographiques sont aussi très riches HQH[HPSOHVG·XWLOLVDWLRQGHÀEUHVYpJpWDOHVSDU les fondeurs africains : balle de sorgho, balle de riz, bouse de vache ou encore crottin de cheval ou d’âne (Bruyninx, 1986).

À partir des observations réalisées sur les céramiques métallurgiques du corpus archéologique et des différentes données, archéologiques et ethnologiques, mentionnées précédemment, des échantillons de matériaux argileux expérimentaux ont été confectionnés DYHFGLYHUVHVÀEUHV

)LJ&UHXVHWPLQRHQHPSUHLQWHVGHÀEUHVYpJpWDOHV

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2Q D VpOHFWLRQQp SOXVLHXUV YDULpWpV GH ÀEUHV susceptibles d’avoir été choisies par les bronziers minoens. Les critères de sélection ont porté sur OD WDLOOH GH OD ÀEUH HW VD PRUSKRORJLH VXU VRQ comportement dans le matériau argileux lorsque celui-ci est soumis à de fortes températures HQYLURQ ƒ&  HW HQÀQ VXU VHV GLVSRQLELOLWpV potentielles, en Crète, pour les périodes minoenne et mycénienne.

1. Le poil d’animal. D’emblée, les poils de moutons ont été écartés à cause de leur taille, largement inférieure à celle des poils des caprinés (Ryder 1993, p. 41). L’adjonction de poils de capriné au matériau argileux lui donne XQHWH[WXUHWUqVKRPRJqQHHWÀQH

 /·KHUEHODSDLOOHODEDOOHHWODÀODVVHGH lin. Les herbes sont issues de tontes de gazon séchées, tamisées à une maille de 2 mm. La paille et la balle proviennent d’un battage expérimental des céréales ; le mélange a ensuite pWpWDPLVpjXQHPDLOOHGHPP/DÀODVVHGHOLQ a simplement été coupée avant d’être ajoutée à l’argile.

3. Les barbes de graminées. Les barbes de graminées sont les « poils » que l’on voit à l’extrémité des épis de certaines graminées tel que l’orge. Ce sont les extrémités de ces

EDUEHVSDUFHTX·HOOHVVRQWWUqVÀQHVTXLRQWpWp incorporées à l’argile pour constituer le mélange expérimental.

4. Les excréments d’herbivores. Les excréments d’herbivores, ou crottin, sont très ULFKHVHQÀEUHVYpJpWDOHV3RXUH[WUDLUHOHVÀEUHV le crottin doit être tamisé une fois sec. Deux types de crottin ont été testés : du crottin de non ruminant, le cheval, et du crottin de ruminant, la chèvre ; ce sont deux espèces animales bien attestées en Grèce dès le Néolithique pour la chèvre et à partir du Minoen Récent III, en Crète, pour le cheval. La différence entre ruminant et non ruminant tient au degré de digestion et GH IHUPHQWDWLRQ GHV ÀEUHV GDQV O·HVWRPDF GH l’animal ; le résultat est directement visible dans les excréments rejetés par l’animal. Le crottin de cheval se compose d’éléments organiques de nature et de taille très hétérogènes tandis TXH OH FURWWLQ GH FKqYUH PRQWUH GHV ÀEUHV SOXV homogènes : le résultat de la rumination de OD FKqYUH SURGXLW GHV ÀEUHV EHDXFRXS SOXV concassées mais de longueur uniforme (Fig. 3). En outre, l’adjonction de crottin donne un aspect feuilleté très particulier au matériau argileux, que QHGRQQHSDVO·DGMRQFWLRQGHÀEUHVVHXOHVWHOOHV que les poils, les herbes, etc ; cette texture est produite par la présence d’autres composants

)LJ0DWpULHOH[SpULPHQWDOHPSUHLQWHVGHÀEUHVRUJDQLTXHVLVVXHVGXFURWWLQGHFKqYUH DE  et empreintes de barbillons d’orge domestique (c).

)LJ0RXOHVHWFUHXVHWVP\FpQLHQVHPSUHLQWHVGHÀEUHVRUJDQLTXHV

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RUJDQLTXHV FH DÀQ G·rWUH WHVWpV HQ XWLOLVDWLRQ réelle.

L’observation des échantillons expérimentaux et leur comparaison avec les échantillons archéologiques ont permis de proposer plusieurs K\SRWKqVHVSRXUO·LGHQWLÀFDWLRQGHVGpJUDLVVDQWV organiques.

/H SUHPLHU JURXSH GH ÀEUHV DUFKpRORJLTXHV (Fig. 4), que nous avons évoqué plus haut, montre de fortes similitudes avec les échantillons expérimentaux réalisés avec des poils de

capriné (Fig. 5): taille et morphologie sont très

proches tout comme la texture du matériau DUJLOHX[ REWHQX /H VHFRQG JURXSH GH ÀEUHV archéologiques (Fig. 6) montre des similitudes DYHF SOXVLHXUV GHV ÀEUHV WHVWpHV OHV ÀEUHV

contenues dans les crottins d’herbivore (Fig. 7 a

et b) et les barbillons de graminée (Fig. 7 c). Pour OHVÀEUHVLVVXHVGXFURWWLQLOUHVWHWUqVGLIÀFLOHGH différencier, uniquement par la morphologie ou la WDLOOHGHVÀEUHVFHOOHVTXLSURYLHQQHQWGXFURWWLQGH cheval de celles provenant du crottin de chèvre. 3DUDLOOHXUVODPRUSKRORJLHHWODWDLOOHGHVÀEUHV ne sont pas les seuls paramètres qui suggèrent l’utilisation du crottin d’herbivore ; la texture de la pâte doit aussi être prise en compte. De fait, l’urée et les alcalins contenus dans le crottin sont présents dans le mélange argileux sous forme G·XQH SRXVVLqUH PrOpH DX[ ÀEUHV &·HVW FHWWH poussière qui va donner au matériau une texture feuilletée très caractéristique, nettement visible sur les céramiques métallurgiques mycéniennes.

Toutes ces observations nous permettent donc de proposer plusieurs types de dégraissants organiques potentiellement utilisés par les bronziers minoens et mycéniens : le poil de capriné d’une part, le crottin d’herbivore d’autre SDUW/HSUHPLHUVHPEOHVSpFLÀTXHGHVFUHXVHWV et des moules minoens, tandis que le second VHPEOHVSpFLÀTXHGHVFUHXVHWVPRXOHVHWWX\qUHV mycéniens. Or, ces deux types de dégraissants ont un impact à peu près identique sur l’aptitude thermique et mécanique du matériau argileux

Comment donc interpréter cette distinction ? Pour cela, il est nécessaire de considérer le matériau de fabrication des céramiques métallurgiques dans son ensemble car la seule LGHQWLÀFDWLRQGHVÀEUHVRUJDQLTXHVQ·HVWSDVELHQ V€UXQHÀQHQVRL,OV·DJLWG·XQSDUDPqWUHSDUPL plusieurs autres : la nature de l’argile, l’ajout ou non de dégraissant minéral, mais aussi les techniques de façonnage, la morphologie des creusets, etc. C’est la convergence de l’ensemble de ces paramètres qui nous permettra d’interpréter la variabilité des compositions de ces céramiques d’une période à l’autre et, plus largement, de comprendre le fonctionnement de cet outillage et les techniques de fonderie mises en œuvre par les bronziers minoens et mycéniens.

Or ces différentes techniques se situent dans un contexte historique très particulier car on a pu observer l’apparition de techniques de fonderie proprement minoennes dès le Minoen Ancien et qui perdurèrent jusqu’à la chute des seconds SDODLVjODÀQGX0LQRHQ5pFHQW,SXLVDSUqVOD destruction des palais minoens, l’arrivée en Crète des Mycéniens venus du continent, vers 1450 BC, coïncide avec l’apparition sur plusieurs sites d’une nouvelle technique de fonderie. Cette variabilité dans la composition des matériaux de fabrication des céramiques métallurgiques (par exemple des dégraissants organiques différents) constituerait peut-être un indicateur de l’existence de différentes traditions techniques : l’une, minoenne, proprement locale, la seconde mycénienne et exogène.

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Figure

Fig. 1.  Creusets minoens.
Fig. 2.  Creusets, moules et tuyères mycéniens.
Fig. 5.  Matériau expérimental: empreintes de poils de chèvre.

Références

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