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Applications thérapeutiques de l'eau oxygénée · BabordNum

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(1)

FACULTÉ HE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1901-1902 N« 82

APPLICATIONS THÉRAPEUTIQUES

DE

L'EAU OXYGÉNÉE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE

présentée et soutenue publiquement le 30 Mai 1902

Gabriel-François-Prosper MALET

Licenciéen droit Pharmacien de lre classe

Né à Excideuil(Dordogne), le 14 septembre1867.

Examinateurs de la Thèse

MM. VIAULT, professeur... {'résident.

PICOT, professeur, DUPOUY, agrégé..

MONGOUR, agrégé..

Juges.

Le Candidatrépondra aux questions quilui seront faites surles diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

MP1UMERIE Y. GADOUET

17 RUE POQUELIN-MOLIÈRE 17 1902

(2)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE

PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES Doyenhonoraire.

PROFESSEURS

MM. MICE J

DUPIJY Professeurshonoraires.

MOUSSOUS

Clinique interne.

MM.

PICOT.

PITRES.

. ,DEMONS.

Cliniqueexterne

j

LAN-ELONGUE.

Pathologieetthérapeu¬

tiquegénérales VERGELV.

Thérapeutique ARNOZAN.

Médecineopératoire...

Clinique d'accouchements

Anatomiepathologique

Anatoinie GANNIEU.

Anatomie générale et

histologie VIAULT.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

MM.

Médecinelégale MORACHp.

Physique médicale BERGONIÉ.

Chimie BLAREZ.

Histoire naturelle GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale ueNABIAS.

Médecineexpérimentale. FERRE.

Cliniqueophtalmologique BADAL.

Clinique des maladieschirurgicales

PIECHAUD.

BOURSIER.

A.MOUSSOUS Clinique gynécologique.

Clinique médicale des

maladies des enfants.

Chimiebiologique DENIGES.

Physiquepharmaceutique SIGALAS.

AGRÉGÉS EN EXERCICE :

de médecine (Pathologie interne etMédecine légale).

MM.SABRAZES.

Le DANTEC.

HOBBS.

MM. MONGOUIl.

CABANNES.

Bail.

Anatomie.

section le chirurgie et accouchements MM.YILLAR.

CHAVANNAZ.

BRAQUEHAYE BÉGOUIN.

Accouchements MM. FIEUX.

ANDERODIAS.

section des sciences anatomiques et physiologiques

) MM. GEN'I ES. ! Physiologie MM. PACHON.

t CAVALlÉ. I Histoirenaturelle BEILLE.

Chimie

section des sciences physiques

JM. BKNECH. | Pharmacie M. DUPOUY

COURS COMPLEMENTAIRES

Cliniquedesmaladies cutanéesetsyphilitiques.

Clinique des maladies desvoies urinaires

Maladies dularynx, des oreilleset dunez Maladies mentales

Pathologie externe- Pathologie interne Accouchements

Physiologie Embryologie Ophtalmologie

H}'drologieetminéralogie Pathologie exotique

MM. DUBREUILH.

POUSSON.

MOU IlE.

RÉGIS. ,

DENUCE.

RONDOT.

FIEUX.

PACHON.

PRINCETEAU.

LAGRANGE.

CARLES.

LE DANTEC.

Le Secrétaire de laFaculté: LEMAIRE.

Pardélibérationdu 5 août1S79, la Facultéaarrêté queles opinionsémises danslesThèsesqu

sont présentéesdoivent êtreconsidérées comme propres àleurs auteurs, et qu'elle n'entend leur

donner ni approbation niimprobation.

(3)
(4)
(5)

A mon Président de thèse,

Monsieur le Docteur VIAULT

Professeurd'Histologie à laFaculté deMédecine deBordeaux,

Officier del'Instructionpublique.

(6)
(7)

AVANT-PROPOS

Nous sommes heureux,au débutde cette

thèse inaugurale, de

venir toutd'abord remerciernos maîtres

de la Faculté de méde¬

cine de Bordeaux.

Notre premiermaître

fut M. le Dr Verdalle, médecin des hôpi¬

taux ; notre premier

souvenir est

pour

lui. A notre arrivée dans

son service, il nous dit avec son

scepticisme aimable :

«

Je

souhaite que la

médecine et les études médicales vous soient

légères ».

Si vos souhaits ne se sont pas toujours

réalisés,

mon

cher

Maître, j'ai passé auprès de vous

des heures toujours trop brè¬

ves,je puis vous l'assurer.

Nous avons eu l'avantage de faire

partie du service de M. le

professeur Picot. Il nous

est doux de pouvoir lui dire ici com¬

bien nous le remercions de ses efforts, de son dévouementpour

nous instruire. Le peu de

médecine

que nous savons,

nous

l'avons appris chez vous, mon

cher Maître, à

vos

cliniques et

aussi auprès du litdu

malade où

vous ne

craigniez pas de rester

deuxet trois heures, donnantdes

explications, rappelant l'atten¬

tion par un mot toujours

plein d'esprit

ou une

diversion capti¬

vante. Après avoir quitté

votre service,

nous

sommes revenu

souvent à vos cliniques, nous

espérons

y

revenir longtemps

encore.

Que notre ami et cher

compatriote, M. le professeur agrégé

Mongour, reçoive l'assurance

de notre dévouement et de notre

sympathie. Malgré ses titres

universitaires,

ses

travaux scientifi¬

ques appréciés, M. le

professeur agrégé Mongour resta pour

nous le camarade simple et

aimable

que nous avons

connu au

(8)

Lycée. Nous ne saurions oublier également qu'il nous a permis

de prendre des observations et de continuer nosrecherches à la salle 3, où nous sommes heureux d'aller nous instruire auprès

de lui.

M. le professeur agrégé Dupouy, notre ami et ancien cama¬

rade d'études pharmaceutiques et médicales, a bien voulu nous prêter l'appui de son savoir et de ses labeurs. Nous le remer¬

cions bien vivementd'avoir, malgréses nombreusesoccupations, dirigé des expériences souvent longues et difficiles. Auprès de

luinous avons trouvé un concours dévoué et constant.

M. le professeur Viault a daigné accepter la présidence de

notre thèse. Au cours de nos études médicales, M. le professeur

Viault nous soutint de ses conseils et de ses encouragements.

Comme beaucoup de pëtrocoriens, nous avons trouvé en lui non seulement un maître,mais, sij'ose le dire, un ami plein d'expé¬

rience et de dévouement, nous soutenant, nous réconfortant dans les circonstances difficiles que nous avons eu à traverser.

Nous le remercions de nouveau ici d'avoir bien voulu nous faire l'honneur d'accepter la présidence de notre thèse.

En M. le professeur agrégé Lagrange, nous avons trouvé un maître plein de bienveillance, nous n'oublierons jamais les quelques mois heureux que nous avons passé dans son service,

et les soins dévoués qu'il nous prodigua au cours d'une cruelle maladie.

Nous terminons cet avant-propos en remerciant nos anciens

maîtresde la Faculté de droit,spécialementM. le doyen Baudry- Lacantinerie, dont nous sommes fiers d'avoir été l'élève; nos maîtres de la Faculté de pharmacie, et surtout M. le doyen de Nabias, dont nous fumes autrefois l'élève, et qui, récemment

encore, nous fit l'honneur de s'intéresser à nos expériences.

Nous remercions bien vivement notrecamaradeetami leDrBel- zer,quinous afourni les intéressantesobservationsquel'ontrou¬

vera au cours de cette thèse. M. le professeur agrégé Andéro- dias, que nous avons eu le plaisir de connaître dans le service deM. le D1' Verdalle,abien voulu lui aussi nousdonner de pré¬

cieuses observations. 11 a droit à toute notre reconnaissance.

(9)

DIVISION DU TRAVAIL

Avant-propos.

Introduction.

Historique.

Chapitre Ier.

Etude expérimentale des propriétés de l'eau

oxygénée.

A. Action

physiologique.

B. Actionbactéricide.

C. Action hémostatique.

D. Action oxydante.

Chapitre II.

Applications thérapeutiques des propriétés de

l'eau oxygénée.

Utilisation des propriétés

antiseptiques

en

chirurgie.

Utilisation des propriétés

antiseptiques et hémostati¬

ques en obstétrique.

Utilisations des propriétés

oxydantes (maladies de la

nutrition).

Utilisation de ces propriétés

dans quelques intoxica¬

tions.

Chapitre III.

Posologie.

Conclusions.

(10)
(11)

APPLICATIONS

THÉRAPEUTIQUES

DE

L'EAU OXYGÉNÉE

INTRODUCTION

Il a été beaucoup écrit

depuis quelque temps

sur

l'eau oxy¬

génée, bienque sa

généralisation

en

thérapeutique soit de date

récente. Mais c'est, nous pouvons le

dire,

un

médicament dont

on connaît mal les propriétés et

la dose thérapeutique, et dont

par suite on néglige de se

servir dans bien des cas où son em¬

ploi serait utile.

Il faut biendire, du reste, que les

médecins

ou

chirurgiens qui

firent usage de l'eau oxygénée

obtinrent des résultats bien diffé¬

rents, qui ne laissèrentpasque

d'étonner quelques bons esprits,

etcela parce que le

produit employé n'était jamais le même. Le

professeur Arnozan(1),ne

dit-il

pas,

dans

son

nouveau Traité de

thérapeutique :

« L'eau oxygénée pure ou

péroxyde d'hydrogène est un pro¬

duit dont onpeut attendre en

thérapeutique les meilleurs résul-

(1) Arnozan, Traité dethérapeutique.

(12)

tats;malheureusementceproduites!de composition

irrégulière

».

On a employé à tort, en effet, sous

le

nom

d'eau oxygénée, de

l'eau oxygénatée, tenantde l'oxygènesous

pression, absolument

comme le siphon d'eau de Sellz tient de

l'acide carbonique

en

dissolution. De plus, l'eau oxygénéevraie ou

péroxyde d'hydro¬

gène est présentée dans le commerce sous

des titres différents.

Sa composition est instable et son

titre diminue

assez

rapide¬

ment.

Nous essaierons donc dans ce travail d'indiquer la nature, la composition, et les effets de

l'eau

oxygénée que

l'on doit

em¬

ployer enmédecine et en

chirurgie

;

de faire connaître la théra¬

peutique si utile de ce

médicament.

Et après avoir parlé brièvement des

applications thérapeuti¬

ques de ce produit en chirurgie et en

médecine, de nombreux

travaux ayant paru déjà sur ce sujet, nous

indiquerons plus

spécialement ses propriétés

moins

connues et son

rôle dans les

maladies de la nutrition et dans certains cas d'intoxication.

(13)

HISTORIQUE

L'histoire de l'eau oxygénée et de son

emploi

en

médecine et

en chirurgie estassez complexe,

bien des auteurs,

comme nous

le disions plus haut, s'étant occupés

de celle question. Nous

tâcherons de relater son histoire phase par phase en

suivant

l'ordre chronologique. Remarquons,

du

reste,

qu'au début les

auteurs confondirent l'eau oxygénée au

péroxyde d'hydrogène,

avec l'eau que nous avons

appelée l'eau oxygénatée.

Le péroxyde d'hydrogène fut

découvert

en

1818

par

l'illustre

Thénard qui lutun mémoire à

l'Académie des sciences

sur «

la

combinaison de l'oxygène avec l'eau et les

propriétés extraordi¬

naires que possède l'eau oxygénée ».

Le procédé de l'auteur étaitle

suivant

:

il prenait du bioxyde

de baryum qu'il dissolvait dans de

l'acide chlorhydrique, puis il

précipitait la baryte par de l'acide

sulfurique. Recommençant

plusieurs fois la même série

d'opérations, il terminait

en se

débarrassant de l'acide chlorhydrique libre et

du chlorure de

baryum parle sulfated'argent qui

donnait du chlorure d'argent

etdu sulfate de baryte.

Aujourd'hui on emploie de préférence

l'acide fluorhydrique

pour décomposer le baryum.

c Quoi qu'il en soit, pendant soixante ans

environ,

on ne

s'en

servitguère que dans

l'industrie. Thénard l'appliquait surtout à

rénover les vieux tableaux.

\ers la fin du siècle dernier, Odier (de Genève) et

Paul (en

Italie), l'employèrent comme

stimulant, apéritif, tonique, diuré¬

tique et anti-spasmodique.

En 1869, Ozanam dit qu'il en a

retiré les meilleurs effets. 11

lui donne des propriétés

reconstituantes

sur

le

sang,

quand Thé-

(14)

matose estincomplète,ainsi dans ladyspnée,

l'asthme, la

cyanose,

les maladies du cœur, les hémorroïdes.

Une action oxydante utile dans la goutte,

la glycosurie, la

gravelle urique et oxalique.

Une action excitante sur le cerveau et laglande thyroïde.

De plus, Ozanam a déjà remarqué que

l'eau oxygénée doit

être administrée dans l'empoisonnement par l'acide

cyanhydri-

que. Tous les composés carbonés,

clit-il,

sont

d'autant moins

toxiques qu'ils renferment plus

d'oxygène,

par

exemple Co2 est

moins délétère que Co. Donc, dans un empoisonnement par un composé carboné, il est tout indiqué

de suroxygéner le

sang.

Nous reviendrons plus loin sur les intéressantes

observations

d'Ozanam.

En 1876, l'anglais Ivingzett (Comm to the

British annual

meeting) indique qu'après denombreuses

expériences il

a

acquis

la conviction que ce corps est un agent

bactéricide puissant et

que c'est le désinfectant par excellence.

En 1877, le D1' Day a l'idée d'employer l'eau oxygénée dans

le

traitementde lascarlatine. Pourcela, il l'incorpore àde l'axonge

et en obtient en frictions les meilleurs résultats.

En 1878, Guttmann constate les propriétés

antiputrides de

l'eau oxygénée; maisc'estsurtout à partirde 1880 que

l'histoire

de l'eau oxygénéecommence àdevenircomplèteet intéressante.

Cette année même, Regnard constata quel'eau oxygénée

tuait

instantanément les algues, et qu'elle suspendait le processus

des fermentations.

C'est en tenant compte de ces elfets sur les algues, que

Da-

maschino songea à l'employer contre l'oïdium albicans ou muguet.

En 1881, Baldy se livrait dans son laboratoire à quelques re¬

cherches sur l'eau oxygénée, lorsqu'il en versa par mégarde

environ 1 litre dans un seau contenant des détritus, des matiè¬

res organiques en fermentation qui se

trouvaient là depuis plu¬

sieursjours.Quelques instants après, l'odeur que

répandaient

ces matières avaitdisparu; uneactionspéciale s'était exercée sur les ferments.

(15)

17

Baldv eutalors L'idée de soigner son garçon de laboratoire

atteint d'une plaie qui ne guérissait pas.

Après quelques

panse¬

ments, il fut complètement guéri; il prétend

avoir obtenu les

meilleurs effets sur lemôme sujet atteint d'unebronchite, enlui

faisant prendre à l'intérieur un peu

d'eau

oxygénée tous

les

jours. Dès lors ce puissant antiseptique et

antiputride avait

en Baldy un protecteur. C'est lui le premier

qui,

en

1881, l'appli¬

que aux pansements des plaies

chirurgicales, des suppurations,

eten obtient du reste les meilleurs effets, lui qui fait de nom¬

breux travaux sur ce sujet et inspire la thèse de

Larrivé, 1883,

auquelil fournit de si précieuses

indications.

A peu près à la même époque,

1881-1882, les expériences de

P. Bert et Regnard (Communication à la

Société de biologie)

vinrentapporterleurappuiauxidées de

Baldy

sur

les propriétés

antifermentescibles et antiputrides de l'eau oxygénée.

Ces auteurs cependant conclurent que son

emploi est loin

d'être exempt de dangers. Ils affirment

qu'en

présence

de la

fibrine l'eau oxygénée estdécomposéeinstantanément.

Par suite,

toute injection d'eau oxygénée dans les veines

produirait

une

embolie gazeuse. L'eau oxygénée, disent-ils, tue il est

vrai les

microbes, mais elle tue aussi toute cellule vivante. En injecter

dans le sang estpire que d'y injecter de

l'oxyde de carbone.

Nous verrons plus tard Laborde et

Quinquaud répondre vic¬

torieusementàces objections.

La même année 1882, Colossanti et Capanica refirent toute

une série d'expériences qui devaient être infirmées

plus tard, et

conclurent que l'eau oxygénée est unpoisonquitue

rapidement

les animaux.

Cependant enseptembre 1882, de Synety

(.Annales de gynéco¬

logie) l'emploie avec le plus grand succès dans

les vaginites et

les uréthrites. Nicaise (Gazette des

hôpitaux) l'emploie

pour

le

traitement des plaies et déclare cet antiseptique

bien supérieur

aux autres. Enfin en 1883, Nocard et Mollereau, dans une com¬

munication à l'Académie de médecine, démontrent que cet anti¬

septique atténue la virulence de la bactéridie

charbonneuse.

En 1883 encore paraitla thèse de

Larrivé, inspirée

par

Baldy.

Malet 1

(16)

L'auteur, dansplusieurs

observations très intéressantes,

prouve

que l'eau oxygénée est à

petite dose

un

antiseptique puissant

très avantageux dans les plaies récentes,

il l'emploie à six volu¬

mes dans ces cas. Dans les plaies anciennes, dans

les ulcères

par exemple, oùla plaie

n'a

pas

de tendance à la régression, elle

est, dit-il, indispensable. Elle

agirait dans

ce cas, non

seulement

comme antiseptique destructeur

des microbes, mais

comme

excitant direct en développantde l'oxygène

naissant.

Quelques mois après parait

la thèse de Barbolain, thèse à

retenir, car pour la première fois

l'auteur essaie d'administrer

l'eau oxygénée à l'intérieur.

De ces diverses observations, il résulte que le traitement par l'eau oxygénée est très incertain dans

la tuberculose (l'auteur

a expérimenté il est vrai sur

des tuberculeux avancés, 2° et 3° pé¬

riode); cependantcetraitement

augmenterait l'appétit des mala¬

des.

Dans la chloro-anémie, il obtint de bons résultats.

Dans le diabète, il y aurait eu diminution

de la glycosurie.

En 1885, Laborde et Quinquaud reprirent les

expériences de

P. Bert et de Colossanti et Capranica, et prouvèrent que

l'eau

oxygénée n'était pas le

poison violent dont

on

avait parlé. Ils

en injectèrent100cc.dans laveine

saphène d'un chien, et conclurent

qu'on pouvaiten tous les cas

injecter

sans

danger II2 O2 à 5 volu¬

mes, et Laborde, dans une controverse restée

célèbre (Soc. de

biologie, 1885), répondit à

Paul Bert

que

s'il avait observé des

embolies foudroyantes à la suite

d'injection, c'est

que

celle-ci

avait été poussée très rapidement.

Il faut, disait-il, les donner

lentement, à petite dose, et loin du cœur.

Quoiqu'ilensoit,ils infirmèrentpar

leurs expériences les

con¬

clusions de P. Bert, et surtout celles de Colossantiet

Capranica.

En 1885 encore, Betmann, enAmérique, l'emploie dans

diver¬

ses affections del'œil, ils'en déclaretrèssatisfait dansla

dacryo-

cystite.

En 1890-93, Prien et Altchœfer,

Chamberland

et

Fernbach

étudientl'action del'eauoxygénéesur les

microbes. Les premiers

s'occupent spécialement

de

son

action

sur

les

eaux

d'égout, le

bacilis subtilis, le bacille typhique.

(17)

19

En 1894, Bergeron la

conseille dans la stomatite des enfants.

Petit, en 1895,

l'emploie

pour

faire l'hémostase utérine, et

indique que

l'eau oxygénée produit

non

seulement l'hémostase,

mais excite la contractilité utérine.

En 1896, Larmoyez et Gellé la

déclarent bien supérieure

aux hémostatiques habituels

(perchlorure de fer, antipyrine, etc.) et

la recommandent surtoutdanslesopérationsconcernant

les fos¬

ses nasales.

La mêmeannée, Gollossanti et Brugnola

s'occupent,

en

Italie,

de l'action de ce produit.

Briendla préconise,en1896,

également dans les vomissements

incoercibles de la grossesse.

En 1897, c'est le Dr Vacher,

qui dans

un

mémoire très docu¬

menté sur lequel nous

reviendrons, dit s'en servir

avec

succès,

depuis onze ans, dans toutes

les opérations oculaires; il s'en sert

même pour désinfecter le

champ opératoire et la recommande

surtoutquand « la

chambre antérieure de l'œil est envahie par

la suppuration, soit

pendant

une

iritis infectieuse, soit après un

traumatisme, soit après une

opération.

Buys, la même année,

la recommande

en

otologie. Là où les

autresantiseptiques, telle

sublimé coagulent le

pus,

dit l'auteur,

l'eau oxygénée pénètre la masse

purulente et la désagrège.

Thomas la conseille dans les épistaxis en

1898.

Et en décembre de cette même année, L.

Championnière fait

à l'Académie de médecine de Paris une

communication très

remarquée, et qui fit beaucoup pour

la vulgarisation de l'eau

oxygénée.

Il passe en revue dans cette

communication les différents

antiseptiques.Sublimé,acide

phénique, permanganate de potasse

chlorure de zinc, et il résulte des

observations

que

rien

ne rem¬

place l'eau oxygénée, quand

il s'agit d'attaquer

une

plaie sup¬

purante, quand il y a

augmentation de température, et qu'on se

trouve en présence desgraves

accidents de la suppuration.

Aussi à partir de cemoment

allons

nous

trouver de nombreux

travaux sur les applications et

les propriétés de l'eau oxygénée.

C'est d'abord et en 1899 la thèse inaugurale

de Dezanneau

(18)

qui la préconise dans les hémorragies graves de la grossesse, dans les rétentions placentaires, dans les suites de couches pathologiques.

De nombreuses publications paraissent à ce moment dans la

presse médicale, citons celles du Dr Rifaux [Lyon médical, 1900)

de Coyon (Presse méd., Paris, 1899), et surtout celle du profes¬

seur Touchard [Bullet. det/iérap., 1899, Presse méd., 1899), qui

la préconise dans la pratique de Part dentaire. Il la recommande spécialement aux syphilitiques, aux sujets atteints de carie den¬

taire, de fluxions.

En 1899-1900, parait la thèse inaugurale de P. Laurens sur

l'emploi de l'eau oxygénée en chirurgie et en obstétrique, celle

de Cochart sur son emploi dans les pyodermites.

Celle très fouillée et très instructive de Michaut, thèse Lyon,

1900.

Citons encorepour en finiravecles thèses le travail de Blotin, 1900-1901, sur lesapplications de l'eau oxygénée en thérapeuti¬

que infantile.

La thèse de Barus, 1901, sur l'emploi de l'eau oxygénée dans

les maladies vénériennes suppurantes.

par un sentiment bien compréhensible, nous sommes heureux de citer en dernier lieu les heureuses applications de

l'eau oxygénée faitesd'abord parM. le D1 Courtin, chirurgien de l'hôpital des Enfants à Bordeaux. M. Courtin emploie depuis longtemps et avec succès l'eau oxygénée pour le traitement des engelures. Dans les cas d'engelures ulcérées, il mélange à l'eau oxygénée diluée une solution saturée de borate de soude. Trois bains suffisent presque toujours pour guérir les engelures non ulcérées.

Enfin le D1' Rocaz, chef de clinique à la Faculté de médecine

de Bordeaux, a eu la très heureuse idéed'essayer les lavements

d'eau oxygénée à dix volumes étendue de cinq fois sonvolume

d'eau stérilisée tiède. Dans un certain nombre de cas de dysen¬

terie très grave, il traita aussiune dizaine d'enfants habitant la banlieue de Bordeaux, et tous ses malades bénéficièrent promp-

tement de ce traitement.

(19)

CHAPITRE PREMIER

ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DES PROPRIÉTÉS DE L'EAU OXYGÉNÉE

A. Action physiologique.

L'eau oxygénée que l'on trouve

actuellement dans le

com¬

merce se présente sous la

forme d'un liquide incolore, à

saveur styptique, un peu

acide, laissant à la bouche

un

goût métallique

analogue à celui d'une

solution iodurée. Ce liquide excite

une

salivation blanchâtre, spumeuse, qui

persiste pendant quelque

temps.

Actuellement, l'eau oxygénée du commerce,

débarrassée de

tout corps étranger, estd'une

stabilité plus grande qu'autrefois.

On la prépare selon le

procédé Thénard

en

remplaçant

cepen¬

dant l'acide chlorhydrique par

l'acide fluorhydrique

pour décomposerle chlorure de baryum.

Elle s'altère surtout par suite de la présence

de

traces

de

sesquioxyde de fer, provenant

de l'oxyde de baryum impur. La

lumière et l'air l'altéreraient aussi d'après les auteurs.

Nous

avons constaté cependant qu'une eau

oxygénée laissée dans le

laboratoire,souvent débouchée, n'avaitperdu que

deux volumes

environ au bout de deux mois. L'eau oxygénée du commerce titre environ douze volumes, cependant il

convient de la doser

par la liqueur de permanganate

de potasse â N/I0C récemment

préparée, quand on veut avoir un

titre exact. Quelle est l'action

physiologique de l'eau oxygénée?

Pour Thénard, la fibrine décompose l'eau

oxygénée

en oxygène et eneau; les liquides de

la pleurésie, liquide fibrino-

gène, le pus, la décomposent

également. Elle

ne

l'est

pas au

(20)

contraire par l'albumine de l'œuf, l'urine, les peptones et le liquide ascitique; il en serait de même de la salive. Nous savons pour ce qui concerne ce liquide de l'économie que cette affir¬

mation est erronée. M. le professeur agrégé Dupouy(1) a déter¬

miné par ses expériences très concluantes, que la salive conte¬

nait une substance de nature fermentaire, décomposant l'eau oxygénée :

In vitro, ce corps mis en contact avec le sang, produit une

coagulation de la fibrine. Au microscope, on voit les globules

blancs se ratatiner; quant aux globules rouges, ils sont déco¬

lorés.

Mais, in vivo, que se produit-il ?

a) Injection intra-veineuse.Pour Paul Bert, l'eauoxygénée

tue non seulement les ferments et les microbes, mais aussi les cellules vivantes, et puisque, ajoute-t-il, en présence de la

fibrine l'eau oxygénée est décomposée, toute injection intra¬

veineuse produit une embolie gazeuse. Cependant, comme le

démontrèrent plus tard Assmuth et Schmidt, l'eau oxygénée

introduite dans le sang encirculationne produit pas les mêmes

effets que sur le sang extrait de la veine. Ils injectèrent dans la

veine auriculaire d'un lapin 5 cc. d'eauoxygénéeà cinq volumes.

L'animal eut quelques troubles, des vertiges, des nausées, puis

revint rapidement à son état normal. 23 cc. furent injectés

dans les veines d'un chien parles mêmes physiologistes. Celui-ci

fut d'abord comme ébrié, mais revint vite à la santé. Du reste, Laborde et Quinquaud prouvèrent qu'en injectant dans les

veines d'un animal de l'eau oxygénée à cinq ousix volumes et

en l'injectant lentement et par petites quantités on n'avaitpas à

craindre d'embolie gazeuse. Dans ce cas, les globules sanguins

sont déformés, modifiés, mais non pas tués et ils se régénèrent

vite. Ils ont pu injecter ainsià un chien de 14 k., 100 cc. d'eau oxygénée à dix volumes dans la veine saphène. Il se dégagea

donc un litre d'oxygène gazeux et cependant ils n'observèrent

(1) Dupouy,Thèsede méd. de Bordeaux, Contribution àl'élude des ferments oxy¬

dants.

(21)

23

tout d'abord qu'un

ralentissement des mouvements respiratoi¬

res,des battements

du

cœur,

puis survint une période d'excita¬

tion. A cette période

succéda

une

période de calme suivie d'un

sommeil

paisible. Enfin, mais

au

bout de plusieurs heures seu¬

lement, ils constatèrent un

abaissement de la température, de

l'anestliésie, etla mortarriva par

arrêt respiratoire.

Il était intéressant de tenter de

nouvelles expériences

sur

les

animaux en tenant compte des

données fournies

par

Laborde

etQuinquaud.

Voici ces expériences,

faites dans le laboratoire et sous la

direction de M. le professeur

agrégé Dupouy.

Expérience I

Nous primesun lapinbien portant

du poids de 2 kil. 510 et nous

finies dansla veine marginale du pavillon de son

oreille

une

injec¬

tion d'eau oxygénée à sept volumes.

Nousinjectons d'abordlentementet

selon la méthode recomman¬

dée parLaborde et Quinquaud 1 cc.

de l'eau oxygénée indiquée.

Uninstant après, tout le corpsde

l'animal est envahi par de for¬

tes secousses, ilvacille, mais parait remis au

bout de cinq ou six

minutes.

Dix minutes après, nous poussonsune

nouvelle injection de 1 cc.

d'eau oxygénée etaumême

endroit.

Cetteseconde injection est,dureste, poussée

plus rapidement que

la première. Immédiatement après, nousvoyons se

produire de vio¬

lentes convulsions.

L'animal meurt auboutd'une minute.

Nous examinonsalors le systèmevasculaire de

l'oreille, très appa¬

rent chez le lapin. Nous pressons

légèrement cette oreille, et sous

l'influence de cette pression, nousvoyons

des bulles gazeuses che¬

miner dans ce système vasculaire. Ces

bulles sont l'indice d'une dé¬

composition de l'eau oxygénée et

expliquent la mort de l'animal par

embolie.

Cette expérience est

suffisante

pour

nous permettre de con-

(22)

dure : 1° que l'injection intraveineuse estdangereuse;que la décomposition de l'eau oxygénée cause une embolie mortelle;

3° que l'embolieest d'autant plus prompte que l'injection a été poussée plus rapidement.

b) Injection sous-cutanée. Quel est l'effet de l'injection

d'eau oxygénée poussée dans le tissu cellulaire sous-cutané. S'il faut en croire M. Dor (Soc. nat. de méd. de Lyon, février 1902) lorsqu'on injecte de l'eau oxygénée dans le tissu cellulaire d'un animal, « il peut se produire une décomposition immédiate, si

l'on a faitune petite hémoiragie, ou si l'on aintroduit des poils

avec le trocart : dans ce cas on n'observe qu'une production

abondante de gaz au lieu de l'injection. Mais s'il n'ya ni poils

ni hémoglobine, l'eau oxygénéeestabsorbéesans décomposition préalable dans le courant circulatoire et elle détermine la mort par embolie gazeuse en quelques minutes ».

« Il suffit de 4 cc. d'eau oxygénée à douze volumes pourtuer

un lapin, de 2 cc. environ pour tuer un cobaye ».

M. le Dr Solles, de Bordeaux, qui fait à ce moment des expé¬

riences trèsintéressantes sur les cobayes rendus tuberculeux, a

cependant injecté 2cc. d'eau oxygénée à des cobayes qui vécu¬

rent plusieurs jours malgré la tuberculisation généralisée.

M. le professeur agrégé Dupouy et moi avons fait la série

d'expériences suivantes :

Expérience ii

Nous avons injecté dans le tissu cellulaire sous-cutané d'un lapin

du poids de 2 kil. 400, 2 cc. d'eau oxygénée titrant exactement huit volumes. Il se produit, au lieu de l'injection, un emphysème

très net; on perçoit de la crépitation neigeuse et de l'effervescence, signe non douteux dudégagement d'un gaz. L'injection paraît dou¬

loureuse, le lapin pousse quelquespetits cris plaintifs.

L'animal est remis en cage; là, il vacille d'abord, puis reste quel¬

quesinstants comme inerte, indifférent à ce qui se passe autour de lui. Au bout de dix minutes, le lapin a reprisses allures ordinaires.

Les urines sont recueillies. Nous cherchons dans ces urines,

(23)

émises une heure aprèsl'injection, s'il y a des traces

d'eau oxygé¬

née. Nousn'en trouvons pas. Le lendemain, même

recherche dans

l'urine de vingt-quatre heures, même

résultat.

Expérience III

Nousinjectons le jour suivantau même lapin

15

cc.

d'eau oxygé¬

née neutralisée. Nous nous assurons préalablement de son

titre.

Celui-ci est de huitvolumes.

Ces 15 cc. sont injectés lentement et par fractions de

5

cc.,

dans

un intervalle d'une heure.

L'emphysème sous cutané, la crépitation et

les mêmes phéno¬

mènes douloureux plus haut notés se reproduisent.

Mais l'animal

revientchaque fois etrapidement ad integrum, etne

paraît nullement

incommodé parcette quantité d'eau oxygénée

injectée.

Disons cependant que quelques jours après, et à

l'autopsie, nous

observâmesla présence d'un abcès au lieu de

l'injection.

Expérience IV

Danscetteexpérience, nous avons pu injecter

dans le tissu cellu¬

laire sous-cutanéd'un cobaye 1 cc. d'eau oxygénée à

dix volumes.

Nousdonnâmes ainsi, dans l'intervalle d'une heure, quatre

injec¬

tions au même animal qui n'en fût nullement

incommodé. Nous

tireronsplusloin les conclusions de ces faits.

c) Action sur la muqueuse stomacale.

Nous

avons

essayé,

M. le professeur agrégé Dupouy

et moi, l'action de l'eau oxygé¬

née sur la muqueuse stomacale.

Nous primespar voie

buccale et à la même heure une forte

quantité d'eau oxygénée à

huit volumes (35 grammes) ; nous éprou¬

vâmes quelques instants après un

impérieux besoin de saliver.

La salive émise était très épaisse,

blanchâtre,

spumeuse.

Cette

abondante salivation, qui dura une

demi-heure environ, était

accompagnée d'une sensation

de cuisson légère

au

larynx et à

(24)

1 œsophage. Enfin, succédèrent de nombreuses éructations et des tendancesaux vomissementsnon suivies d'effet. Deuxheures après, nous dinàmes de grand appétit. J'ai pris moi-même de

l'eau oxygénée mais àcinq volumeset à la dosede deuxcuillerées à soupe par jour pendant huit jours. Dans cet intervalle mon

appétit fut augmenté. Ce fait est à rapprocher de l'action des persulfates d'ammoniaque (persodine) sur laquellenous revien¬

drons plus loin. En tous les cas je ne fus nullement incommodé parce traitement. La sensation laplus désagréable était lasaveur

styptique qui suit l'ingestion. Je reviendrai là-dessus à propos des expériences faites sur une diabétique de l'hôpital Saint- André, à Bordeaux.

Mais cette eau oxygénée ne faisait-elle pas comme certains médicaments, n'entravait-elle pas. la digestion?C'estce que nous

avons résolu dans les expériences suivantes :

Dans un deuxième flacon, nous introduisîmes lesmêmes substan¬

ces, maisajoutâmes :

Les deux flacons furent placés dans une étuve à eau chaude dont latempérature fut maintenue à 50\ Nous les agitâmes de temps en temps. Au boutde cinq heures, la dissolution était complète dans le flacon B. Elle nele fut qu'à la sixièmeheure dansle flacon témoin A.

Dans deux flacons semblables, nous introduisîmes :

Expérience V Nous introduisîmesdans un flacon témoin :

FlaconB : 2 cc.d'eau oxygénéeà huit volumes.

Pepsine amylacée 5 grammes.

Fibrine de porc fraîchementessorée . . 10 Acide chlorhydrique officinal,

Eau distillée

18gouttes.

60 grammes.

(25)

Dansle flacon B, nousajoutâmes outre ces substances

Eauoxygénée 2cc.

Nous opérâmes de la même façon et nous

constatâmes

que

la

digestion s'opérait en cinq

heures dix minutes dans le flacon conte¬

nant l'eau oxygénée, en six heures dans

le flacon témoin.

D'où nous pouvions

conclure

que

la digestion n'est nullement

troublée par

l'ingestion d'eau oxygénée, mais est au contraire

accélérée. Nousreviendrons là-dessus, en

parlant des applica¬

tions de l'eau oxygénéeen

thérapeutique.

Il était aussiintéressant de savoir ce que

devenait cette

eau oxygénée ingérée par

la voie stomacale

:

était-elle complète¬

mentdécomposée ou en

retrouvait-on dans les urines ?

Assmuth et Schmidt (1) prétendaient en

avoir injecté dans

l'estomac d'un chien, et l'avoir retrouvée

dans les urines. Mais

pensant que l'eau

oxygénée devait être décomposée en totalité,

nous résolûmes de la rechercher dans les

urines et après inges¬

tion, à l'aide de réactifs très

sensibles et très sûrs. Les réactifs

les plusindiqués

dans

ce cas

étaient d'abord le réactif de Bach,

cité parM. Dupouy

(2) dans

sa

thèse 1899.

Nous fîmes donc un réactif témoin,

c'est-à-dire

que nous primes :

contenant1goutted'eauoxygénée àcinqvolumes.

A ce mélange, nous ajoutâmes

1 goutte de solution d'acide

oxalique à 25 p. 100.

Au bout de quelques minutes, nous obtîn¬

mes une coloration lilas, caractéristique

de l'eau oxygénée.

(1) Assmuth etSchmidt,lococitalo.

(2) Réactif deBach:

5 cc. de réactif de Bach.

5 d'eaudistillée

Bichromatedepotasse, Aniline

Eaudistillée

. . . 0,03centigrammes.

... 5gouttes.

. . . 1 litre.

(26)

Expérience VI Avecle réactif de Bach.

Nous fîmes la même opération avec l'urine émise après la prise de

35 grammes d'eau oxygénée dont j'ai parlé plushaut.

Nous n'obtînmes aucun résultat.

Pensant alors que la réaction colorante pouvait être empêchéepar la couleur propre de l'urine, nous déféquâmes celle-ci par l'acétate

neutrede plomb, et précipitâmes l'excès de plomb par une solution saturée de carbonate de soude. Dans cette urine devenue claire, et qui fût filtrée, nous versons selon le procédé indiquéle réactif de Bach etune goutte d'acide oxalique; nous n'obtenons pas lateinte lilas caractéristique.

Expérience VII

Avecleréactifde M. leprofesseurDenigès.

Nous faisons alors l'essai d'un autre réactif, celui de M. le profes¬

seur Denigès, dontvoici le modus operandis :

On prend 5 grammesdechlorhydrate de paraphenylème-diamine,

on dissout dans 100 parties d'ammoniaque au demi. On ajoute

5 grammes de noiranimal, et après quelques heures de contact, on filtre (après agitation) la quantité nécessairede ce réactif, laissant la partie non utilisée en contact avecle noir animal.

o cc.de ceréactif mélangésà5 cc. d'eauoxygénée donnent, après chauffage, une coloration bleuecaractéristique.Nousavonsdoncpris

encore :

5 cc. de ce réactifet l'avons mélangé avec 5 cc. d'urine émise une

heure, puis deux heures après l'ingestion d'eau oxygénée. Si l'eau oxygénée n'avait pas été décomposée entièrement et s'il en existait

quelquestracesdans les urines,nous aurions obtenu après chauffage

une coloration vert foncé (intermédiaire entre la couleurjaune de l'urine et la coloration bleue typique de la réaction). Mais nous n'obtînmes aucun résultat.

Au contraire,enajoutant directementà lamême urine une oudeux

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