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Principes d Economie Pierre-Noël Giraud 2017

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(1)

Principes d’Economie Pierre-Noël Giraud

2017

Tome 2: L’Entreprise

Chapitres 7 à 11

(2)

Plan du Tome 2

• 7. Histoire de Zaccaria, entrepreneur génois du 13ème siècle

• 8. L’entreprise et ses comptes

• 9. L’entreprise et la décision d’investissement

• 10. L’entreprise et le capital

• 11. L’entreprise et le travail

(3)

Chap 7. Histoire de Zaccaria,

négociant génois

(4)

Résumé

• L’histoire réelle d’une opération d’un

négociant génois de la fin du 13ème siècle, Zaccaria, permet d’introduire concrètement les problématiques:

– De l’investissement d’une entreprise, son rendement et son risque

– Du financement d’une entreprise

– De la division du travail entre entreprises

(5)

• Négociant génois, en 1298 Zaccaria:

– achète 20 tonnes d’alun pour 1000 ducats à Aigues Mortes

– veut les transporter sur son unique bateau à Bruges où il espère les revendre 2000 ducats après 2 mois de voyage

– fera revenir son or, produit de la vente, par voie

terrestre (1 mois de voyage), et son bateau avec

une autre cargaison… s’il la trouve à Bruges

(6)

Risques pris par Zaccaria, entrepreneur

• Risque de mer: 10% des navires se perdent sur cette route

• Risque de prix: quel sera le prix de l’alun à Bruges dans 2 mois?

• Risque de transport de fonds: 5 % de pertes

• Risque de retour à vide de son bateau

(7)

Motivations de Zaccaria

• Le profit, directement ou comme contrainte

• Comment évaluer l’intérêt de l’opération?

– Calcul de l’espérance de gain

– Calcul de l’espérance de rendement – Calcul du risque

– Arbitrage rendement/risque

(8)

Arbitrage rendement / risque

On vote!

que choisissez vous parmi ces trois investissements de100, qui au bout d’un an rapportent:

Espérance =110 Écart type =1

Obligation

Espérance=110 Écart type =10

Action d’entreprise, secteur “mûr”

Espérance=110 Écart type = 86

Action d’une Start up 111 ( Prob. 50%)

109 ( Prob. 50%)

116 ( Prob. 75%)

90 ( Prob. 25%)

600 ( Prob. 3%)

95 ( Prob. 97%)

(9)

Les nombreux métiers de Zaccaria…

• Armateur

• Convoyeur de fonds

• Investisseur

• Assureur

• Spéculateur

• Négociant

(10)

La solution de Zaccaria en 1292

• Suppa et Grilli lui font un prêt déguisé:

– Ils achètent l’alun à Zaccaria qui signe une promesse de le racheter, plus cher, à Bruges, s’il y parvient…

– Le prix de rachat (et donc la rémunération de Suppa et Grilli) va dépendre de leur

appréciation des risques, ici très grossière, faute d’informations suffisantes

• Suppa et Grilli sont:

– Des investisseurs

– Des assureurs

(11)

La solution de Zaccaria en 1292

• Zaccaria

• Prend des risques avec l’argent des autres

• Vend une partie de son risque: le risque de mer, mais conserve le risque de prix

• Ce sont les deux fonctions essentielles de la finance:

• Mettre l’argent des épargnants à la disposition des entrepreneurs

• Vendre et acheter des risques économiques

(12)

Dans le monde moderne Zaccaria:

• Se débarrasserait des fonctions pour lesquelles il est moins compétitif, par exemple ici les fonctions

productives (transport)

– au profit d’entreprises spécialisées bénéficiant et faisant bénéficier la société d’économies d’échelle

– lesquelles s’assureraient auprès d’ entreprises spécialisées dans l’assurance des risques par mutualisation

• Il bénéficierait ainsi de la division du travail entre des firmes concurrentes

• coordonnées par des marchés

• régulés par des Etats

(13)

Dans le monde moderne Zaccaria:

• Lèverait des fonds

– auprès de banques ou

– sur les marchés de titres de dette ou d’actions

• Couvrirait son risque de prix sur les marchés dérivés

• La finance moderne permet de le faire:

• À très grande échelle (mondiale)

• Avec une très grande diversité d’instruments beaucoup

(14)

Chap. 8. L ’entreprise et ses comptes

(15)

Résumé

• Les comptes d’une entreprise permettent:

– À l’Etat de la taxer

– Aux investisseurs de l’évaluer , pour décider d’y investir ou pas – Aux salariés de savoir ce que l’entreprise fait du produit des

ventes

• Ils se composent de trois comptes

– Le bilan: à l’instant t, il mesure ce que possède l’entreprise ( actif ) et ce qu’elle doit aux autres , dont ceux qui l’ont financé ( passif)

– Le compte de résultat est une compte de flux, pour une période donnée, qui permet de calculer l’impôt et le bénéfice

– Le compte de trésorerie est un compte des flux de monnaie entrants et sortant de l’entreprise, pour une période donnée, qui permet de calculer sa trésorerie disponible en fin de

période: son « cash flow »

(16)

Histoire de l’entreprise « Start Up »

• Nous allons suivre, à travers ses comptes, l ’histoire d ’une entreprise nouvelle dans sa première année d ’existence:

• Cette entreprise a été crée durant l’année 0

• Elle commence son activité le 1/01 de

l ’année 1

(17)

Création de l ’entreprise

• Un groupe de jeunes entrepreneurs crée l’entreprise « Start up » sous forme de société par actions

– Ils émettent 100 actions au prix de 10, en achètent une partie eux

même et en vendent le reste à des amis et à des fonds de capital risque – Ils obtiennent, de plus, un prêt de 1000

• Ils utilisent ainsi les 2000 dont ils disposent:

– Investissement de 1800 en équipements (ordinateurs) et licences ( logiciels)

– Constitution d ’une réserve de monnaie (une trésorerie) de 200

• La première année

– ils utilisent la trésorerie pour acheter des consommations

intermédiaires( location du « garage », électricité, fournitures diverses)

et payer les premiers salariés.

(18)

Les comptes de l’entreprise

• Un compte de stock: le Bilan

– Il enregistre à une date donnée ce que l’entreprise possède: son « actif », et ce qu’elle doit à ceux qui lui ont apporté des fonds: son « passif »

• Deux comptes de flux:

– Le compte de résultat qui calcule le résultat net revenant aux actionnaires

– Le compte des flux de trésorerie, qui calcule le

« cash flow » et récapitule comment l’entreprise

finance son développement

(19)

Bilan à la création

• Le bilan est un compte de stock, établi à une date donnée

• Il comptabilise:

– Dans une colonne « passif » comment l’entreprise s’est procuré des fonds et donc ce qu’elle « doit » (sauf à ses actionnaires)

– Dans une colonne « actif » ce qu’elle en a fait et donc

possède

(20)

Bilan fin d’année 0

Actif Passif

Immobilisations 1800 Fonds propre (actions émises)

1000

Trésorerie ( monnaie) 200 Dette ( emprunt bancaire ) 1000

Total 2000 Total 2000

(21)

Les comptes de résultats de l’année 1

• Ce sont des comptes de flux ( annuels ou trimestriels)

• Ces différents comptes établissent des

« soldes intermédiaires de gestion » qui vont progressivement décrire les activités de l ’entreprise durant la période

considérée

(22)

Chiffre d’Affaires CA : 4000

Consommations

Intermédiaires CI : 1800 Valeur Ajoutée VA : 2200

Salaires, Charges, Taxes : 1490

Excédent Brut d’Exploitation EBE ( EBITDA) : 710

Chiffre d’Affaires, Valeur Ajoutée,

Excédent Brut d’Exploitation

(23)

Excédent Brut d’Exploitation EBE

Earnings before Interest Taxes Depreciation and Amortization EBITDA : 710

Résultat d’Exploitation RE Earnings before Interest and Taxes EBIT : 350

Impots sur les bénéfices des

Inté rêts INT:

50 Résultat Net:

200

Provisions pour amortissement et dépréciation PRO : 360

Provisions, calcul de l’impôt, Résultat

Net

(24)

Compte de résultats Résumé

Ressources et Emplois ( ) Soldes

Chiffre d’affaire: 4000

Consommations intermédiaires: (1800) Valeur ajoutée: 2200

Personnel et taxes liées à la production: (1490) Excédent Brut d’Exploitation ( EBITDA): 710

Provisions: (360) Résultat d’exploitation( EBIT): 350

Intérêts nets sur les dettes : (50)

Impôt sur les Bénéfices: (100) Résultat Net: 200

Dividendes distribués: (100) Réserves, incorporées aux fonds

propres: 100

(25)

Résultat Net ( Bénéfice net) : 200

Réserves : 100 Dividendes DIV : 100

Utilisation du Résultat Net

(26)

EBE ( EBITDA) : 710

Cash Flow= = Capacité d’Autofinancement : 460

INT : 50 IS :

100 DIV :

100

Variation de

trésorerie : + 60

Nouvel emprunt : 600 Investissements : 1000

Financement des investissements de

l’année suivante

(27)

Compte de trésorerie: Résumé

Cash flow opérationnel 460

Investissement (1000)

Financement( nouvel

emprunt) 600

Variation de trésorerie 60

(28)

Bilan fin année 1

Actif Passif

Immobilisations Fonds propres

(1800 – 360) + 1000 2440 Initiaux 1000

Réserves 100

Trésorerie Dette

200 + 60 260 Emprunt bancaire 1000

Obligations 600

Total 2700 Total 2700

Variation /année 0 700 700

(29)

Commentaire sur la modification du bilan

• À l ’actif:

– Les immobilisations ont été réduites des

amortissements et augmentées des nouveaux investissements:-360+1000 = + 640

– Le stock de trésorerie a augmenté: + 60

• Au passif

– La nouvelle dette de 600 est inscrite

– Les réserves de 100 (qui aurait pu être distribué aux

(30)

L’analyse des comptes

• Situation Nette

• Ratios de rentabilité:

• ROCE ( Return on Capital Employed)

• ROE ( Return on equity)

• Effet de levier de l’endettement sur le ROE

• WACC ( Weighted Average Capital Cost), Cout Moyen Pondéré du Capital, CMPC en français

• EVA ( Economic Value Added)

(31)

Situation nette de l’entreprise

• Définition:

Situation nette = actif – dettes

• C’est ce qui reviendrait aux actionnaires si on

« liquidait » l ’entreprise en vendant tous ses actifs à leur prix au bilan et en payant toutes ses dettes

• Si la situation nette est négative, l’entreprise est

déclarée en faillite

(32)

Situation nette de l’entreprise

• Dans l’exemple, la situation nette en fin d’année 1 est de 1100, en augmentation de 100 par rapport au bilan de fin d ’année 0

• Elle est donc de 11 par action ( au lieu de 10): les actionnaires ont touché 1 de dividende par action et la valeur nette de

l’entreprise a augmenté de 1 par action

• Remarquons que si les réserves de 100 avait été entièrement distribué en dividendes, l’entreprise aurait du emprunter 100 de plus

• La situation nette serait restée de 1000, soit 10 par action, mais

les actionnaires auraient touché un dividende de 2 par action

(33)

Les ratios de rentabilité

• L’entreprise se procure deux types de fonds:

– Les fonds propres: E (Equity) – La dette : D

• On a:

Actif du bilan = A = E + D = Capitaux Engagés

• Deux ratios principaux décrivent le rendement des fonds levés par

l ’entreprise:

– ROCE: Return on capital employed

– ROE: Return on equity

(34)

Le ROCE

• ROCE :Return On Capital Employed:

ROCE = Résultat d’exploitation (après impôt)/ Capitaux engagés

ROCE = (RE-IR) / A = (RE - IR)/( E + D)

Ce ratio mesure la

rentabilité économique

de l ’entreprise

(35)

Le ROE

• ROE: Return On Equity:

ROE= RN/ E

ROE: Résultat Net/ Fonds Propres

Ce ratio mesure

la rentabilité des fonds propres investis par les actionnaires dans

l ’entreprise

(36)

Effet de levier de l ’endettement

• Rapport entre ROE et ROCE

• i= l ’intérêt moyen payé sur la dette de l ’entreprise, on a donc: INT= iD

• ROE= RN/E = (ROCE ( E+D) - iD)/E soit:

ROE = ROCE + (ROCE-i) . D/E

– Quand ROCE > i, ROE est une fonction croissante de D/E, ratio d ’endettement, quand ROCE < i, une fonction décroissante:

• C ’est « l’effet de levier de l ’endettement » sur ROE, la rentabilité pour les

actionnaires .

(37)

Effet de levier de l’endettement

Exemple

Montant des capitaux

Revenus du capital rendement

Total:

« capital engagé »

3000 200 6,66%

Dette 2000 100: intérêts 5%

FP 1000 100: dividendes et réserves 10%

(38)

Effet de levier de l’endettement

Exemple

FP Dette Revenus

totaux du capital

Intérêts Rendement des FP

1000 2000 200 100 10%

500 2500 200 125 15%

(39)

CMPC ( WACC)

• Soit fm le rendement minimum exigé des actionnaires , compte tenu du risque de l’investissement dans les fonds propres d’une entreprise donnée

• Soit i le coût de sa dette

• CMPC = Coût Moyen Pondéré du Capital

• WACC = Weighted Average Capital Cost CMPC = WACC = f m E + iD

+

(40)

EVA ( Economic Value Added)

EVA= (ROCE- CMPC) (E+D)

L’EVA est le « bonus » des actionnaires

RE-IR =

ROCE(E+D) iD

fmE EVA

iD+fmE = CMPC(E+D)

Si EVA > 0

ROE > fm

(41)

EVA ( Economic Value Added)

• Une entreprise dont l’EVA est positive a un ROE supérieur au rendement fm attendu par les actionnaires

• On dit qu’elle « crée de la valeur » pour ses actionnaires

• Réciproquement, une entreprise qui a un ROCE inférieur à

son CMPC « détruit de la valeur » (EVA négative) du point

de vue de ses actionnaires. En effet cela entraîne que le

ROE réalisé sera inférieur à fm, rendement minimum

attendu par les actionnaires.

(42)

Chap. 9. L’entreprise et

la décision d’investissement

(43)

Un investissement

• Un investissement est une dépense I en t=0 qui engendre des flux nets positifs Y

t

entre t=1 et t=n

• Comment évaluer la « rentabilité » d’un investissement I et ainsi comparer tous

0 n

I

Y t

?

(44)

Résumé: Evaluer un investissement, c’est:

• Calculer son rendement espéré: son « taux de rentabilité interne », TRI,

– le TRI d’un investissement est une variable aléatoire, comme le sont les flux de revenus futurs Yt

– le TRI d’un investissement est calculé grâce à un

« taux d’actualisation », qui donne la « valeur actuelle » des revenus futurs engendrés Yt par l’investissement

– Le TRI permet de comparer la rentabilité espérée de tout investissement

• Calculer son risque: le risque d’un investissement

se mesure par l’écart type de son TRI

(45)

Calcul de la rentabilité d’un investissement

• Taux d’actualisation

• Valeur actuelle nette: VAN

• Taux de Rentabilité Interne: TRI

(46)

La notion d’actualisation

• L ’actualisation permet de calculer, grâce à un paramètre appelé « taux d’actualisation », la valeur actuelle (en t=0) d ’un flux monétaire futur F, recevable en t

Définition:

• Valeur actuelle, au taux d’actualisation a, de la somme Ft, à recevoir en t:

VA(a , F t ) = F t

(1 + a ) t

(47)

Le taux d’actualisation a

• Le taux d’actualisation « a » utilisé par un détenteur de

monnaie pour mesurer la valeur actuelle d’un revenu futur F t :

– Mesure sa « préférence pour le présent », qui résume son

comportement en matière de consommation inter temporelle:

consommer F

t

/(1+a)

t

en t=0 est équivalent à consommer F

t

en t « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », sans incertitude

– Est le rendement minimum auquel il serait prêt à placer de la monnaie sur un marché financier dans un instrument « sans risque »: il

acceptera de placer la somme I au taux d’intérêt i pendant la

période(0,t) si et seulement si: I (1+i)

t

/ (1+a)

t

> I, donc si i > a

(48)

« Valeur actuelle nette » d ’un investissement

• Valeur actuelle nette actualisée au taux a d ’un investissement I engendrant les flux nets de revenus F t :

VAN (a , I, F t ) = - I + F t (1 + a) t

1

å n

(49)

TRI: « Taux de Rentabilité Interne » d ’un investissement

• Le taux de rentabilité interne (TRI) d ’un investissement I engendrant les flux F t est le taux r tel que:

VAN( r, I, F t ) = 0

Note: si les flux F

t

sont positifs, VAN est une fonction strictement

décroissante de a et r est unique

(50)

Interprétation du TRI

• Supposons qu’il existe un placement financier, du type obligation à taux fixe et remboursement « in fine » au taux d’intérêt i=r

• L’achat d ’un montant I de ces obligations est remboursé I(1+r)

n

l ’année n

• Si celui qui réalise l’investissement I en t=0 place les flux Y

t

au taux d’intérêt i= r au fur et à mesure qu ’il les reçoit

• Il dispose en n de la somme:

F t

1

å n (1 + r ) n - t = (1 + r ) n (1 + F t r ) t 1

å n = I (1 + r ) n

(51)

Interprétation du TRI

• Un investissement caractérisé par ( I, F t ) dont le TRI = r est donc « équivalent », c ’est à dire:

– a le même TRI

– donne la même somme finale en n s’il est possible de placer les liquidités au taux r

• Que l’achat pour un montant I d’obligations in fine à taux fixe i = r, puisque pour i=r

- I + (1 + i) t I

+ = 0

(52)

Interprétation du TRI

• On vérifiera que l ’investissement est également équivalent à l’achat d ’un montant I d’obligations

« perpétuelles » servant chaque année un « coupon»

(intérêt) = i.I, avec i=r,

• puisque:

- I + rI

(1 + r ) t

1

å ¥ = 0

(53)

Notion de risque

• Les flux futurs engendrés par un investissement productif sont affectés d’incertitude:

– sur le volume et les prix de ventes – sur les coûts

– sur le prix auquel on pourra revendre les immobilisations en cas d’échec

• On peut décrire cette incertitude en considérant les

Yt comme des variables aléatoires, caractérisées par

leur valeur moyenne, ou « espérance », E(Ft) et par

leur « variance » V(Ft) ou par leur écart type σ( Ft)

(54)

Rappel: Définition d’une variable aléatoire continue

• Variable aléatoire continue r:

• Elle peut prendre toutes les valeurs xR

• Avec la probabilité ( p(x).dx) que x  (x, x+dx)

• On a:

p(x). dx = 1

ò

espérance : E(r) = ò x.p(x). dx

variance : V(r) = [ x - E(r)] ò . 2 p(x). dx

écart type : s (r) = V(r)

(55)

Notion de risque

• Le calcul du TRI: r, se fait alors avec les espérances de flux: E(Ft)

• r est lui même une variable aléatoire d’espérance E(r) et de variance V(r)

• V( r), ou σ ( r) = √ V(r), est une mesure du risque de l’investissement

• plus σ( r) est élevé, plus l ’investissement est risqué au sens suivant:

– plus σ( r) est élevé

– plus est élevée la probabilité que le r effectivement réalisé

soit extérieur, par exemple, à une fourchette: {0,8.E(r) ;

1,2.E(r)}

(56)

Deux investissements de même espérance de

rendement et de risque différent

(57)

Arbitrage rendement / risque

On vote!

que choisissez vous parmi ces trois investissements de100, qui au bout d’un an rapportent:

E=110

σ=1

Obligation

E=110

σ=11

Action d’entreprise, secteur “mûr”

E=110

σ= 85

Action d’une Start up 111 ( Prob. 50%)

109 ( Prob. 50%)

116 ( Prob. 75%)

90 ( Prob. 25%)

600 ( Prob. 3%)

95 ( Prob. 97%)

(58)

Attitudes face au risque

• Courbes d’indifférence d’un investisseur particulier dans le plan rendement / risque

Rendement espéré r

i

Adverse au risque

Neutre au risque

« Joueur »

(59)

Attitudes face au risque

• Pour un risque ρ donné tout investisseur adverse au risque choisira le rendement espéré le plus élevé

• Un investisseur adverse au risque ne choisira

un investissement plus risqué qu’un autre que

si son espérance de rendement est plus élevé

(60)

Arbitrage rendement /risque

• Sur les marchés financiers, on constate que les différents titres

financiers se distribuent ainsi dans un plan rendement espéré - risque

Risque Rendement

espéré

Taux sans

Risque i

r ()

L’investisseur « moyen » est donc adverse au risque

(61)

Arbitrage rendement /risque

• L ’entrepreneur ayant évalué le risque  de

l ’investissement I qu’il envisage, ne décidera cet

investissement que si son TRI, donc son rendement, est supérieur :

– à r (), sinon, il ferait mieux de placer la somme I sur les marchés financiers

– à son CMPC, sinon I détruit de la valeur pour les actionnaires

• Une entreprise = portefeuille de projets risqués

– À l’équilibre de marchés financier parfaits:

CMPC = TRI moyen du portefeuille de projets

• En investissant dans des projets plus ou moins risqués

le management modifie le TRI moyen et donc le CMPC

(62)

Chap. 10 L’entreprise et le capital

(63)

Résumé

• Une entreprise lève deux types de fonds: fonds propres et dettes. Ils représentent pour l’investisseur des couples

rendement-risque différents. Les fonds propres, qui

reçoivent le résidu, sont plus risqués et demandent donc un rendement supérieur à celui de la dette. Pour l’entreprise, ils sont plus couteux

• L’objectif d’une entreprise dans l’optimisation de son financement est de minimiser le cout de ses ressources financières, donc son CMPC ( WACC)

• Les investisseurs ont besoin d’ évaluer en permanence les

couples « rendement espéré- risque » des titres (actions,

obligations, créances) émis par les entreprises

(64)

Les choix financiers de l’entreprise

• Pour financer ses investissements, l’entreprise a accès à deux type de fonds externes:

Actif Passif

Immobilisations Stocks

Créances

Actif financiers Trésorerie

Fonds propres

Dette

(65)

Les choix financiers de l’entreprise

Les fonds propres:

l’apporteur de fonds est un associé, l’entreprise lui vend une part du capital social ( des actions):

• Posséder des actions donne le droit de voter à l’assemblée générale qui choisit les dirigeants ( et leur stratégie pour l’entreprise) et

décide de la répartition du résultat net

• Les fonds propres n’ont pas à être remboursé

• Aucune garantie de rendement ne leur est donné

• Les actionnaires qui les ont apportés ( ou laissés dans l’entreprise lors des exercices précédents) ne sont rémunérés que s’il reste des

revenus une fois que l’entreprise a tout payé

(66)

Les choix financiers de l’entreprise

La dette:

l’apporteur de fonds est un préteur , l’entreprise lui vend un titre de dette:

• Créance bancaire, obligation, etc…

• L’entreprise s’engage à verser des revenus convenus à l’avance: le remboursement de la dette augmenté des intérêts

• La dette doit être remboursée et les intérêts doivent être payés en priorité: juste après les fournisseurs et le personnel et avant l’impôt sur les sociétés et les actionnaires

• L’intérêt est soit fixe soit indexé sur un indice de taux sans risque

plus une « prime ». Son niveau dépend du « risque de crédit » que

représente l’entreprise

(67)

Les choix financiers de l’entreprise

• Risques et donc coûts des deux types de

financement externes dépendent aussi de la structure du passif de l’entreprise, le rapport dette/ fonds propres, en raison de:

• L’effet de levier de la dette sur le rendement

des fonds propres

(68)

Effet de levier ( Rappel)

Posons e=ROCE, f= ROE, i= l’intérêt moyen payé sur la dette de l ’entreprise, D la dette et E les fonds propres, on a:

f= e+(e-i) D/E

e et f sont des variables aléatoires On vérifiera que:

V(f) = (1+D/E) 2 V(e)

Si D≠0 f est toujours plus risqué que e

(69)

Le coût des ressources financières

• La rémunération des actionnaires est plus

risquée que celle des détenteurs de titres de dette

• Elle doit donc être en moyenne supérieure et d’autant plus élevée que les revenus de

l’entreprise sont volatils et incertains

(70)

Les choix financiers de l’entreprise

• La dette est bon marché: jusqu’où s’endetter?

• Quel est le taux d’endettement optimal?

• La structure (D/E) optimale de financement est celle qui procure le CMPC minimum.

• En pratique, les banquiers, agences de notation de la dette et

actionnaires, estiment qu’il existe un niveau de dette D/E à ne

pas dépasser , d’autant plus faible que V(e) est élevé. Au delà

de ce niveau, le coût tant de la dette que des fonds propres

augmente, donc le CMPC.

(71)

Le niveau d’endettement optimal

Le ratio D/FP optimal est celui qui minimise le CMPC

Le coût des fonds propres augmente car l’effet de levier accroît le risque pour

l’actionnaire

Le coût de la dette

augmente car un fort taux d’endettement accroît le risque d’insolvabilité

CMPC

(72)

Que demande un investisseur?

• L’investisseur achète avec son bon argent une simple promesse de revenus futurs…

• On ne peut en effet jamais savoir exactement

ce que rapportera la monnaie « placée » en

titre financier

(73)

Que demande un investisseur?

• L’investisseur est donc, à juste titre, toujours:

– Anxieux…

– Avide du maximum d’information sur l’entreprise ( ou l’Etat) à qui il a confié son

bon argent, afin d’évaluer le rendement et

le risque de ce placement

(74)

Que demande un investisseur?

Plus un titre est risqué, plus son rendement doit être élevé

• Le risque peut s’évaluer par l’écart type

des rendements procurés par le titre dans le passé (leur volatilité)

• Mais ce n’est qu’une approximation, ce

sont les revenus futurs qui intéressent

l’investisseur

(75)

Que demande un investisseur?

• Tout investisseur a besoin de pouvoir évaluer le couple rendement/risque à venir d’un titre

• Donc d’évaluer si son prix de marché actuel est sur ou sous évalué

• C’est à cela que les aident:

– pour les titres de dette: les agences de rating

(76)

La notation des titres de dette (rating)

• Les agences de notation (rating) sont des prestataires de service indépendants:

Moody’s, Standard and Poor’s, Fitch

• Ils notent le risque de crédit d’une entreprise, à sa demande

• Ils sont donc particulièrement attentifs à:

l’évolution prévisible des ratios de

solvabilité

(77)

La notation

Les principaux ratios de solvabilité:

• Dette nette/ EBITDA ou /Free Cash Flow:

Mesure la rapidité avec laquelle l’entreprise pourrait rembourser ses dettes.

• Intérêts/ Free Cash Flow avant intérêts:

Mesure la part du free cash flow qui est consacrée au paiement des intérêts, et donc dans quelle

mesure celui-ci est bien assuré.

(78)

La notation

Rating et coût de la dette

Coût de la dette ( source: Moody's)

0 50 100 150 200 250 300

Aa a

Aa 1

Aa 2

Aa 3

A1 A2 A3

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P ri m e d e ri sq u e en p o in ts d e b as e

Source: Goldman Sachs

(79)

L’analyse « equity »

• Les analystes « equity » qui publient leurs analyses sont des employés des courtiers (en général des banques) qui placent aussi les titres

• D’où un risque de conflit d’intérêt…

• La tache essentielle de l’analyste « equity » est de déterminer la « valeur » de l’entreprise

• Si celle ci est supérieure à la capitalisation boursière, il

conseille d’acheter l’action, et de la vendre en cas contraire

(80)

L’analyse « equity »

• Un des ratios les plus utilisés pour évaluer une entreprise est le PER: Price Earning Ratio

• PER = Prix de l’action/ dernier Résultat Net par action connu

• C’est l’inverse d’un ROE calculé avec la valeur

de marché des Fonds Propres

(81)

L’analyse « equity »

• Comment évaluer une entreprise?

• Première méthode: par comparaison

– On compare les « Price Earnings Ratios », PER de l’entreprise à évaluer et des

entreprises « comparables » cad : même

secteur et même périmètre d’activité

(82)

L’analyse « equity »

• Mais l ’analyse equity, comme le rating

de la dette, s’intéresse moins aux ratio

de rentabilité passés qu’à leur évolution

future.

(83)

L’analyse « equity »

Comment évaluer l’avenir d’une entreprise?

• Seconde méthode, dite « fondamentale »

– Estimation des Cash flows futurs

– Calcul la valeur de l’actif de l’entreprise, par actualisation des cash flow futurs avec un taux égal au WACC

– Calcul de la valeur actuelle nette des dettes de l’entreprise, au bilan et hors bilan

– La valeur des fonds propres de l’entreprise est la différence des deux

• C’est entièrement prospectif, c’est donner une valeur actuelle à des revenus futurs incertains

• Les conseils de l’analyste: « buy, sell, keep »

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Résultats des conseils d’analystes

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Résultats des conseils d’analystes

• Comments of the authors of the study:

• On the whole, in spite of the “madness of 2000”, from 1986 till 2000 the investor who followed the recommendations of the analysts has gained 1% more than the market for the shares they most strongly

recommended “buy”.

• When one integrates the transaction costs, the final earning must be insignificant, if it is still positive.

• This will satisfy those who think that the markets are “efficient” , that is to say: nobody, even the best analyst, can “beat the market”, except by

chance…

• And naturally, they were unable to predict the crash in 2000

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Conclusions

• Ce que cherchent à anticiper les « marchés », c’est-à- dire les investisseurs :

– Principalement: l’évolution future des Cash Flows et de la structure financière ( ratio D/E, ratios de liquidité, tels que D/Cash Flow ,Etc..) des entreprises

• Ce dont ils ont besoin:

– De comptes clairs, détaillés par activités lorsque le groupe

rassemble des activités à modèle d’affaire différents et fréquents – d’une stratégie bien explicitée, argumentée et chiffrée

• Importance de la « communication financière » pour les

entreprises, en particulier cotées

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Dictature de la finance sur les entreprises?

• Avec la montée en puissance des investisseurs institutionnels

• Prise de pouvoir de certains actionnaires sur le

« gouvernement d’entreprise »:

– Information et transparence stratégique

– Alignement des intérêts actionnaires /dirigeants par des incitations appropriées( « stock options ») – Implacable « benchmarking » de la « EVA », la

création de valeur pour l’actionnaire

(88)

Chap. 11. L’entreprise et le

travail

(89)

Résumé

• L’entreprise est une organisation hiérarchique, un

« nœud des contrats »

– Les contrats entre la direction de l’entreprise d’une part, ses actionnaires et employés d’autre part sont soumis à une irréductible incomplétude et asymétrie de l’information

– Les contrats optimaux combinent contraintes et incitations

• L’entreprise est le lieu du partage primaire de la

VA entre salaires et profits

(90)

Le contrat de travail

• L’employé vend à l’entreprise non pas une certaine quantité « de travail », mais le droit d’usage,

pendant un certain temps, de sa « force de travail », de ses « compétences », de son « capital humain », employés à des taches décidées et coordonnées par l’entreprise.

• Deux questions:

– Comment l’entreprise peut-elle contrôler l’intensité

d’usage des compétences « louées » par l’employé ?

– Comment se forme le prix du contrat ?

(91)

La nature du contrat

• Le problème de l’entreprise: obtenir le maximum de

production ( en quantité et qualité) des compétences qu’elle loue au prix du marché

• Le dilemme: Inciter ou contraindre pour maximiser l’effort ?

• En économie, la théorie des incitations analyse les types de

contrats optimum en fonction de l’asymétrie d’information

entre employeur et employé sur l’intensité et la qualit é de

l’effort fourni par le dernier

(92)

La nature du contrat, exemples

• En fonction de la complexité du travail, et donc de

l’importance de l’asymétrie d’information sur l’effort fourni, une gamme de contrats:

– Productivité contrainte par des normes précises: taylorisme ou par la machine elle même: fordisme

– Indicateurs de résultats et « bonus » en fonction – Intéressement aux bénéfices d’ensemble

– « Stock options »

• Interventions décisives des Etats sur les types de contrats

légaux, et dans la négociation syndicats/patronats sur la

question

(93)

Le prix du contrat de travail: les classiques

• Chez les classiques: au revenu de subsistance

• Chez Marx: une théorie de la plus value

• Plus value = valeur du produit – valeur de la force de travail utilisée à sa production;

• La valeur de la force de travail est, en raison de « l’armée industrielle de réserve », au niveau de ce qui est nécessaire à sa simple survie et reproduction. La plus value est approprié par le capital

• Dynamique: salaire de survie ➔consommation stagnante ➔

suraccumulation de capital dont la rentabilité baisse ➔ crises avec destruction de capital

• Limites du modèle:

– Valeur du travail « complexe »

– Par d’intervention des Etats

(94)

Le prix du contrat de travail: les néoclassiques

• Autant de marchés du travail que de

compétences ( du manoeuvre au manager)

• Le prix d’équilibre de chaque marché se fixe à la productivité marginale de chaque

compétence

• Limites du modèle

• Pas d’imperfections de marchés

• Hypothèse de substitution continue hommes/machines

• Comment traiter le travail en équipe et observer la

productivité marginale de chacun?

(95)

Le prix du contrat de travail, synthèse

• Les marchés des contrats de travail, mais aussi des biens et des titres, sont imparfaits

• La dynamique du partage de la VA dépend des pouvoirs de négociation respectifs, donc de l’intensité de la concurrence

• Exemples:

– La globalisation, mise en concurrence généralisée des emplois

« nomades », cause de la baisse constatée de la part du travail dans la VA des pays riches

– Dans les années 2000, les revenus dans la finance ont augmenté bien au delà de la productivité marginale de leurs services: effet de

monopole

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Ouverture sur la macroéconomie

• La VA nette ( VA brute – amortissements) est partagée dans l’entreprise entre capital et travail, aux prélèvement de l’Etat près

• Par agrégation, c’est vrai au niveau national.

• Quelles conséquences d’ensemble, par exemple, d’une baisse de la part des revenus du travail dans la VA nationale ( le PIB)

?

– Modèle de Marx: crises de suraccumulation de capital – Modèle de Keynes: chômage à court terme

– Modèle néoclassique: aucune

• Pourquoi? Hypothèses différentes des modèles sur les

comportement et le fonctionnement des marchés

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