SËRVATÎONS
DE M. LE COMTE D’ALBÉRT
,
Skrla Üélihêraiionpnfe parles CoHSEnsMpNTCîPAÈ
ET PÈRMÀNÉNT DE LA CoMMUNAUTÉ DÉ TouLON
réunis & tenus
leq pécembre
i^%^yfous la préfidénce
& lautonfation de Mr. d> André
yMembre de
lAJJemblee Nationale
,
Commijmre du Roi en
Prdvenee.
tk.îiÜAARY
OBSERVATIONS
PE M.le comte p’ALBERT,
n’cfi: qu’nnjourd’hiiî Tî Di’ceaibre , qu’à travers les gênes de toute elpece dont je fuisentouré, j’ai
pu me
procu-rer la coniK)i|fance dé la
DéÜ-
fcérariondontje
me
crois obligéde
contredire prefque tousles faits quiy
font expofés.Il n’elfpoint vrai
que
laVillede Toulon
eût joui depuis l’é-iTicute
du
Z3Mars
dernierd’une tranquillitéparfaite5d
,moins
jaloux demon
autorité, je n’a- vois pasdéfend^i lacocardeaux
gens quitravaillent dans l’Ar- fcnaL L.a Municipalité a elle-même reconnu
d’unemaniéré
authentique,que
cette autorité lui a été très-utile, lors des
difîérens
mouvemens
très - in-quiétans qui ont eu lieu anté- rieurement à l’adoption
de
la cocarde nationaledansTouîorq
&
quant à îadéfenfsque
j’enfisalors
pour
lesgensde
l’Arfe- nal ,cene
futque
parceque
la N^unicipaiité l’avoit égaleiqeat refufëç>extrait
Pe
laDélibération prifèparlesConseils Municipal et PERMANENT DE LA COMMU- NAUTÉ DE Toulon
, réunis Sc tenusle7 Décembre 1789,
fous la préiidence 6c l’anto- rifationde Mr.
d’André
,Membre de rAlTemblée Na-
tionale,Commiflaire du Roi en Provence^
UIS
la lechirede.*:recher^ches faites
par
lecomité nommé
par
la Délibérationdu
3 courant^ desprocès -verbauxÙ
piècesjointes,
VAffemhlée
con- fidérant que la Ville deToUr
Ion eut joui depuis
V
émeutedu 23 Mars
dernier d'une tran- quillité parfaite, fiMr,
lé 'Comte d'Albert,moins
jaloux de foii autorité,navoit voulu
s en fervir,pour
défendreaux gens
deVArfenal
d'yentreravec la cocarde nationale , ce qu'ilfut
obligé depermettre&
delàporter lui-méme.
A
^ il
nV^
p&int vraiqup
faie^^té ob!i|é de penneître qi^oii la portât dans rArfenal^ je nai cédé', ehIja pèmiettantenfuit^, qii’aiîx inftances
que m’en
fit,lTîôteLde-Viiic par
ime Dépu-
'taîîoii.
Il h’efl pôiilt
vrS que
j’aieété"
fotçé cffclaprendre
mbbmén'ie
^on
'fait qiie j’àvois foujours dit^üè
-je ferpis là-defliis tout ce ferdîtMr.
leMarquis du Luc
,CoVîHïia'ndanîdelà place, -qdiefFeélivéiîîeiit,ra prifeavant*';n'iôi._
Il efivrai,qu’ayantbefoin
de
fecourspour
le iervice journa- lierdu
portvj’én avoisdemandé
à iMr. ieComte
de laLuzer-
ne^,
& que
le Minifire dela-guerrefurcette Heihâîide,avoir 'defHiié^, .il y à éîïviToq
deux
lîîois :,ièfccpnd bataillon
d^f-
^neii pour le fcrvice. Il p’dt pas rrioinç vrai
,
que
connoifirarit la^répugnance du
peuplede Tou-
.Ion
pour
îçsdroupes'étrangère,
je
priai, paraiiiourde la paix,^-Mr. le
'Comte
deÇarama
n de''fiirperidrei’ehvpidecçbâràilroji qu’il avbît ordre de
m’envoyer
^fe
îe'cliarifp^màis
il èil'îrès-‘vrâi, -qu^iî voyant la nianiére
"dont
jctois 'traité,malgré
tout'ce
que
j’avaisfaitpour
bien iné- riterqe
ia.yiUe,jeme
fuisamè- rement
repentide ma
çpndei^cendance
,&
j'ai depuis forte-I
snem
réclaméde Mr*
leComte
Si
^connoijfhrttks'in^uiàur
des&
lacoïnmotion
que taprijence des tfoupesétrangères cauferoit^iln^avoit
pas demandé un
h.taijion SuiJJçpour
laGarde di T Arfenal
,comme
files
gens que
cetattelilerfornii-dahk
entieticnt^
nourrit,&
fi tes troupes deterreù de mèr
tousleshahitans
emgéhéral
n^é- tûientpas
lèsplus fidèles'gar- diensdçceprécieux dépôt.de Caraman
, Tes fecourè qullme
de?ôit.Il n’eft point vrai qiic j’aïc
époule la querelle d’mi Qfficier d’infanterie
^ mais il eii bien
iimple qiîe l’infuîtegratuite
&
préméditée faite àcet Officierj aie révolté tout le iVîiiitaire^
j’ignore (i TOfficier a
eu
des mrts\mais
je fais de l’aveude Mr.
leCoiîful,
que
laSentinellede
laGarde
Nationaleen
aeu un
très-téel, celui d’avoir agi contre faconligjne jefaiseur cbrequ’il n’a point été puni.Jen’ai
connu
ladétnarche des bas Officiers des Canonniers- Matelots, fuivis
de
ceuxde
'laGarnifon
, qu’aprèsqu’elle a été faite. Sur l’inquiétudeque
j’enconçus,
je m’adrelfai à l’Hôteî- de-Villemême
,&
jefusbientôtraffuré parlaréponfe
du
Conful.Je crus devoir lui répéter dans cette occaiîon,ce
que
je luiavois faitdire parMr, de Bonneval
,lors
de
l’aventure deBlondeau
, favoir,
que
jene
fouffirirois pas qu'oninluîtât, fous prétextede
lacocardejlesgensquim’étoient fiibordonnés.
IIii’eftpointvrai
que
j’aiedé- 'fendude
porterlepouf aux
ou- vriersde
rArfenal, Plulieurs ou- vriers& mon
Secrétaireeiitr’au-très lepprtoientlong-tems avant }a querelle
de Mr,
DouvilJe, Sc
'fans
que
j’eufle jamais pénfé à"l^cafomiglifer. Jai'dûtrouver
(
S)
tS’/7 avait
point
épouféiei querelled'unOJ^der
d'infante-' rie qui n'étoitpoint fous
fis ordres,qui,non
contentâ'avoirmis à fon chapeau
unegranic
ù
large cocarde noire^ s'était encoreporté
contreun Briga-
dier Srune
Sentinelle de htGarde Nationale
^à la mtnaca
laplus
effrayante.Si^ dans
cette occafion, trftriavoit Contraintles bas Offi- ciersde la
Marine à
Jigner St'à
porter
aux
fieursMaire & Con-
fuisune
déclarationquifimbloit êtrelefignal de lu rupturede
l'union St de la concorde qui régnent heureufiment entre laGarde Nationale
StUs
txouptS de terre Stdemer.
Que néanmoins
lepublicreh-dànt
jufiieeaux
vertus guerriè- resdeMr,
leComte
d'Albert,,
St finfihle autant qu'il le doit
aux
aclcs de bienfaifance quiémanoient
de lui depuis quel- quetemps
,airmit à
pmfir.qiiil( Ê
mauvais,
qu’aumoment où
la Milice Nationale m’oiitrageoit,
les gensquim’étoie^itfubordon-
iiéscouruiîents
y
enrôler.J’aidû
craindreque
lesouvriers unisaux
Volontaires, ne youlufîent être les maîtres dans l’Arfenal,
coînirié ceux-là le font depuis long
tems
daus la Villejmaisje le répété, je n’ai point défendu'îe pouf.J’aimisfousles
yeux
de 'Mf. îeComte de Caraman
.que
l’enrôlement. des Maritis danslaMilice étoitcontraire à refprit
de rOrdonnance
desClaffes,&
qu’il poiivoltdansles circonftaîî-
, CCSpréfèntes avoir desfiiitçsfa-
.cheufes.
Ce Commandant
aécrità
MM.
les Confuls, qu’on eût.
a
licencier les ouvriers enrôlés danslesCompagnies.
Jemodi-
! fiaicetordre,
en
obfervantqifiî iiedevoit regarderque
les ou- vriers clalTés 9& que
toute H-^befté devoit être laiffée à ce fujet àceuxquinel’étoientpas;
M.
leConful
m’écrivitque
les ordresde Mr.
deCaraman
fe-faivoit hien moins. liimpulfLOjt de
fon ame
que celledef
escon-seils
imprude m ù
perfides.Mais
confidérant en outre
T
effrayante journéedu
ler,du
courant ^amenée par
les ciufes quiont
déterminéladéputation de Mrs.Raimond Jourdan & M.dird
à
Paris
,Ù p
^rladéf
en(èfaitepar Mr.
leComte J'Aümrt
iiix gens deP
Arfienal de porter lepouf^ Ù
de sir.curporerdans
fiaGarde KnioriaL, comme
fi la,qualitéJ ouvrir
deF
Arfienff,étoitincompatible avec ctlU
bon
Citoyen*roient exécutés.
J’ai
chadé
le70 Novembre
à 5 heuresdu
foirdeux
ouvriers4onî
j’étoismceontent;j’enavois le droit, je n’en deyoiscompte
qu’auMinière
; .ils portèrent plainte àMr.
leConful
,iln a voitpasle droitde
larecevoir.Ce même
foirprévenuqu’iipour-voit
y
avoirdu
défordre lelen--demaiu
ù l’Arfèaal , i’çrdonn^iEt
enfin^par
Fexpuljlàn dedeux
ouvrierspour
cette caufi»Les
préparatifs&
lesprécau--fions
dont
cette trifte journée'avoir étéprécédée, les ordres
'donnésla veille
aux
troupes de laMarine
^ les cartouches qui leur avaient été dijlrihuées,, le ralliementau Champ
deBpp
•
-
('
deux
dctachl’mensde Ca-
nonniers-Matelots de50 hom-
nies
chacun
fe tinfreut prêts à renforcer au befoiii lespoUes de
r Arienal ^ mais il u’eftpoint iTai qu’üir aitdonné
des ordresgénéraux
5(bitauxdeux
divilions desCanonniers,
{bit au fécond BataillondeBarrois , attachéau
fervice de laMarine^
il n’eitpointvrai
qu on
leur ait diiiri- jbué des cartouches ; il ifeil pointvrai,enhii,qu’onaitrallié CCS troupesfurle
champ
deBa
taille,ài’infçii
&
contrelevœu
de
laMunicipalité.Les deux
dé-tachemens
de50 hommes
ci- delfusmentionnés
,fontlesfeuîs foldats qui foientfortis desCa
fentes, bt j’ai pu.fahs doute
en donner
l’ordre làns blelfer la réglé , qui veutque quand
les troupes de laMarine
fortuit avec leurs drapeaux , leCom- mandant de
la Placeen
foit- prévenu,
&
fans violermou
fer-muit non
plusque
les Décretsde
l’Affemblée Nationale.Il n’eft point vrai
que
nousayons
été arrêtés furlaclameur
publique j nous l’avons été par fiirprife, par la coiihanceque
j’ai cru pouvoir mettre dansles a/Turances de
proteéHon que ma
donné
la Municipalité , parce qu’enfinmon amour pour
lapaix>en
me
faifaut céderaux
vives inftaacesdu ConfuJ ou
de fesPéputés, m’a
déterminéà éloi-tailk^
à
Vinfçuù
contre Ityœu
de la Municipalité, les circonfiances^
tous les faitsconjignés
dans
touslesProch- Verbaux
, les dépefitionsù
les^pièces
mi
fesfous
lesyeux dw
Confeilj
&
qui préfentent ,ime violationdu
décret der
Affem-- hlétNdtionnle du 10 Août, démit & du Serment folemnct
qui enejîlafui
té.Conféquemment
, il réfuitequil n
ejîpluspermis
de douterquil
importe à la sûreiépublia que5demettre incejfammentfous
les
yeux
de ladite Ajfemblée,les caufes&
les circonftances de leurs chagrins.Unanimement
il
a
été délibéréquepar an
cour-'
rier extraordinaire^ ilfera
porté à r
AjfembléeNationale
leMé- moire
desProcls-Verhaux
,les dépofitions
^
autres pièces fer-vant à
charge <â’ à décharge,,pour
queVAugufle
Ajfemblée des RepréfentansNationaux^
donne
connoifiance&
fajfecon-noîtryà
laCommune
deTou-
lon , ce qu'elle doit fairedans
unepareillecirconfiance*Et
Jujqu'alorsPunique Con-
fieildéclare que
MM*
fiAlbert^du. Cafitlleî
^ de
Vi
liagesde
( 8 )
. . , ,
^er de
rcoîtoiît nioyea de dé-^Bonmml
^ deBrayth ù
Èr^ofet|(e autre
que
laGarde Na-
liariale,qu’onm’alfuroit n’avoir pris les
armes que pour
nous.Je n’ai
aucune
connoifTancedes
ProcèsVerbaux
, procédu-
areis
&
autres piècesque
leCon-
Jéil dit avoir été mifes fous lès
yeux
;mais
qu’on juge de leur Sdélité par la mauvaife foi quia
diéèé cette Délibération^&
par
celle avec laquelleon
fèpermet
d’infinuerque
nous fortimes
traités avecthumanité ^
les égardsdûs.
Au
furplus, je
ne
puisme
perfuaderque
cette Délibération ait patlé à l’uuani- inité,parcequ’ilme
reileencore quelque eftimepour
quelques-wns
desDéiibérans.D’ALBERT DE RIONS.
quierJarrêtés
à
laclameurpu-
hliqae y
ù
détenusdans
leschambres &
prîfons deJafiicCy,y
demeurerontfous
la fauli^-garde
de làNation &
de laLoi
y&
ferontfervisavecVhu-
manité é
leségardsdûs
yayant à
cet effet délibéréy que confor^
mément à V
ArticleÏX
desDé-
crets derAffenihlée
Nationale^
portant
déclaration dès droits det homme
, toute rigueur qui ne feraitpas abfolament
né- cejfairepour
êtreaffurésdeleurs perfontièsferareprimée,^
feraV
Extrait de lapré
fente, jointà
renvoides pièces, en foi de quoion a figni
ta préfenteDé^
libération
à LoriginaL
A MARSEILLE
> derimprimeriedeP. A.Favet
,dm
Roi^
delaViüCf rue