EFFET DE
L’INGESTION
DEPROTÉINES IODÉES
SUR LA
PONTE
ETSUR
LATENEUR
EN VITAMINE ADES ŒUFS
DEPOULE
G. CHARLET-LERY,
A. C.FRANÇOIS
A. M. LEROYLaboratoire de Recherches
Zootechniques
de l’Institut NationalAgronomique
La similitude d’action
physiologique
desprotéines
iodées et de lasubstance
thyroïdienne
a été mise en évidence dès la fin du xixe siècle.La raison en est dans la
présence,
à des doses variables suivant leprocédé
d’ioduration
utilisé,
dethyroxine
dans cesprotéines.
D’après
les recherches effectuées pour étudier l’influence des pro- téines iodées sur lesvolailles,
il semble que l’onpuisse
conclure avec TUR-N E
R
(5-5 bis), MOOREet REES ( 4 ),
que l’addition des protéines
iodées au
régime augmente
la quantité
d’oeufs pondus
au cours de l’année en pro-
longeant
surtout lapériode
deponte pendant
l’été(période
naturelle de reposthyroïdien).
TURNER et KEMPSTER(6), L AW ,
BIELY et ELLIS(3)
constatent une amélioration de la
ponte
despoules
adultes au cours deleur deuxième année de
ponte
et des suivantes. Lepoids
des animauxne semble pas être influencé.
L’augmentation
du métabolisme chez les animaux recevant des pro- téines iodées conduit à uneaugmentation
de leurs besoins en vitamines.C OOPER
,
MARCHet BI!I,Y(i)
démontrent l’existence d’une telle augmen- tation des besoins en vitamine A enexpérimentant
avec despoussins
encroissance. Nous avons cherché à vérifier s’il existait un effet du même ordre chez les
poules pondeuses.
Nous avons utilisé comme source de
protéines
iodées unproduit
ducommerce, la
thyroboline, qui
est obtenu par l’ioduration desprotéines
extraites de la
thyroïde.
Ceproduit
a étédistribué,
conformément auxrésultats obtenus par
T URNER ,
à la dose de 15,5 g par 100kg
de nourri-ture consommée. Son activité
physiologique, exprimée
enthyroxine,
s’élevait à i,4
%.
Vingt poulettes, âgées
de 6 mois au 15décembre,
ont été mises en batterie deponte
nonchauffée,
et observéespendant
troissemaines ;
elles ont été alors
séparées
en deux lotsidentiques quant
à leurpoids,
leurvitesse de croissance
depuis
lanaissance,
leur race(Leghorn
ouGatinaise),
leur état de
ponte
ou si laponte
n’était pasdéclenchée,
leurs caractéris-tiques
extérieures depondeuses (écartement
des ospelviens, profondem
de
l’abdomen).
Les animaux ont été
répartis
dans labatterie,
de telle sortequ’aucun
des deux lots ne soit favorisé par un meilleur ensoleillement. L’alimenta- tion a été
identique :
Pâtéecomplémentaire
pourpondeuses
à 21%
de matières azotées
brutes,
distribuée à volonté etcomplétée
par 30%
d’avoine
germée.
Les besoins en vitamines ont été couverts par unapport journalier
de2 6 7
U. I. de vitaminesD 3 ,
et 1 135 U. I. de vita-mines
A,
soitrespectivement
2 ooo U.I. et 8 70o U. I parkg
de nourri-ture totale consommée.
Nous avons obtenu les résultats suivants :
Les différences entre les deux lots ne sont
significatives
ni pour lacroissance,
ni pour laponte.
Les consommations moyennes n’ont pas montré de différence sensible entre les deux lots.
Les
dosages
de vitamine A et de carotène effectués en find’expérience
par la méthode décrite par ailleurs
( 2 )
dans lejaune
moyen de chacun des lots ont donné les résultatsci-après :
L’adjonction
deprotéines
iodées à l’alimentation despoules
pon- deuses ne modifie pasl’aptitude
à laponte
des animaux ni leurengraisse-
ment. En revanche on constate une moins bonne utilisation du carotène et de la vitamine A. Les oeufs des animaux
qui reçoivent
desprotéines
iodées sont moins riches en carotène et en vitamine A que les oeufs des animaux témoins. On
enregistre
une chute de3 6, 5 %
du taux de carotène,de 2i,5
%
du taux de vitamine A.Dans les conditions de notre
expérience, l’iodoprotéine
utilisée n’a exercé aucune influence sur laponte ;
elle aprovoqué
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