• Aucun résultat trouvé

Bilan initial d’une incontinence urinaire masculine (non neurologique) : revue de la littérature du CTMH de l’AFU

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Bilan initial d’une incontinence urinaire masculine (non neurologique) : revue de la littérature du CTMH de l’AFU"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

Disponibleenlignesur

ScienceDirect

www.sciencedirect.com

REVUE DE LA LITTÉRATURE

Bilan initial d’une incontinence urinaire masculine (non neurologique) : revue de la littérature du CTMH de l’AFU

Initial assessment of male non-neurogenic incontinence:

Systematic review of the literature by the LUTS committee of the French Urological Association

R. Mathieu

a,∗

, A. Benchikh

b

, A.R. Azzouzi

c

,

A. Campeggi

d

, J.N. Cornu

e

, N.B. Delongchamps

f

, O. Dumonceau

g

, A. Faix

h

, M. Fourmarier

i

, O. Haillot

j

, S. Lebdai

c

, B. Lukacs

e

, V. Misrai

k

, G. Robert

l

,

A. de La Taille

d

, A. Descazeaud

m

aServiced’urologie,hôpitalPontchaillou,CHUdeRennes,2,rueHenri-Le-Guillou,35000 Rennes,France

bServiced’urologie,hôpitalBichat-Claude-Bernard,groupedeshôpitauxuniversitaires Paris-Nord-Val-de-Seine,universitéDenis-Diderot,Paris-VII,75018Paris,France

cServiced’urologie,CHUd’Angers,49933Angers,France

dServiced’urologie,CHUMondor,Assistancepublique—HôpitauxdeParis,75000Paris,France

eServiced’urologie,hôpitalTenon,universitéParisVI,Assistancepublique—Hôpitauxde Paris,75020Paris,France

fServiced’urologie,CHUCochin,Assistancepublique—HôpitauxdeParis,75014Paris,France

gServiced’urologie,cliniqueTurin,9,ruedeTurin,75008Paris,France

hCliniquemutualisteBeausoleil,34070Montpellier,France

iServiced’urologie,centrehospitalierAix-en-Provence,13616Aix-en-Provence,France

jServiced’urologie,CHUdeTours,37044Tours,France

kServiced’urologie,cliniquePasteur,40,avenuedeLombez,31300Toulouse,France

lServiced’urologie,universitéBordeauxSegalen,CHUdeBordeaux,2,Victor-Segalen,33076 Bordeauxcedex,France

mServicedechirurgieurologique,hôpitalDupuytren,CHUdeLimoges,2,avenue Martin-Luther-King,87042Limoges,France

Rec¸ule15octobre2013;acceptéle15novembre2013 DisponiblesurInternetle25d´ecembre2013

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:romain.MATHIEU@chu-rennes.fr(R.Mathieu).

1166-7087/$seefrontmatter©2013ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.11.011

(2)

MOTSCLÉS

Incontinenceurinaire masculine;

Bilaninitial; Diagnostic

Résumé

Objectif.—Réaliserunemiseaupointsurlediagnosticetlebilaninitiald’uneincontinence urinairemasculine(IUM)nonneurologique.

Méthode.—Unerevuesystématiquedelalittératurescientifiquefrancophoneetanglo-saxonne aétéréaliséeàpartirdelabasededonnéesPubmed/Medlinesurunepériodeallantde1995à 2013.

Résultats.—Laprévalencedel’IUMvariede1et39%selonsadéfinitionetlapopulationétu- diée. Les études concernantson évaluation sontpeu nombreuses et la majorité des outils disponiblesontétéévaluésdanslapopulationféminineouexclusivementchezdespatients ayantuneIUaprèsprostatectomietotale.L’objectifdubilaninitialestdecaractériserletype d’incontinence,d’estimersonimportanceetsonimpactsurlaqualitédevie,etd’orienterla priseenchargethérapeutique.L’interrogatoire,l’examenphysiqueetunebandeletteurinaire constituentlebilandepremièreintentionpourexploreruneIUM.Encasdesymptômesdubas appareilurinaireassociés,uneévaluationdurésidupost-mictionnelestnécessaire.Laréalisa- tiond’unpadtest,d’unscoresymptomatiqueetd’uncataloguemictionnelesttrèsutiledans l’évaluationcomplémentairedel’IUM.Uneimageriesystématiqueapeud’intérêt.Lebilanuro- dynamiqueetl’urethrocystoscopiesontàdiscuterencasdetraitementinvasif,d’incontinence récidivanteoudansdessituationscliniquesparticulières.

Conclusion.—Le bilaninitial réalisédevantuneIUMdoitêtreséquentielavec desexamens simplesdepremièreintention,àcompléterselonlecontextecliniqueetl’évolution.

©2013ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

KEYWORDS Maleurinary incontinence;

Diagnosis;

Initialassessment

Summary

Purpose.—Toperformanupdateontheinitialevaluationofmaleurinaryincontinence(MUI).

Method.—AsystematicreviewwasconductedusingPubmed/Medlinefrom1995to2013.

Results.—DefinitionofMUIanditsprevalenceisvariableaccordingitsdefinitionandthepopu- lation.Toolsforitsevaluationhavebeenmainlystudiedinfemalepopulationoronlyinpatients withUIafterradicalprostatectomy.Objectivesoftheinitialevaluationaretoassessthetype ofincontinence,toevaluateitsseverityandthebotherassociated,anddefinethechoiceof treatment.Medicalhistory,clinicalassessment, andurine analysisarethefirst stepsofthe evaluation.Bladderdiary,questionnairesandpadtest canbeuseful toevaluate MUI. Post- voidresidualvolumeassessmentisnecessaryiflowerurinarytractsymptomsareassociated.

ImagingisnotroutinelyusedinMUI.Aspecialistreferralandfurtherinvestigationssuchasure- throcystoscopyandurodynamicsshouldbeconsideredincaseofinvasivetreatment,recurrent incontinenceandspecificsituations.

Conclusions.—InitialassessmentofMUIshouldbesequentialwithsystematicinvestigationsand optionalones.

©2013ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Introduction et objectif

L’incontinence urinaire masculine (IUM) est responsable d’unealtérationdelaqualitédevie,notammentdans les suitesdecertaineschirurgiesurologiques.Différentessolu- tionsthérapeutiquessontdisponibles[1].Afindeproposer une prise en charge thérapeutique adaptée, il est indis- pensable d’en faire le diagnosticnotamment étiologique, d’évaluer son importance et son retentissement. L’étude etle développement des méthodesd’évaluation del’IUM a donc été recommandée [2]. L’objectif de cet article était de réaliser une mise au point sur le diagnostic et le bilaninitial d’une incontinenceurinaire masculine non neurologique.

Méthodes

Le groupe de travail initial était composé de trois membres (A.D., R.M., A.B.) du comité des troubles mic- tionnels de l’homme (CTMH) de l’Association franc¸aise d’urologie (AFU). Ce groupe a réalisé une revue de la littérature dans la base données Pubmed/Medline (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/)de1995à2013en utilisant lesmots cléssuivants:incontinence, malestress urinaryincontinence,initialassessmentanddiagnosis.Les recommandationsdedifférentessociétéssavantesinterna- tionalesontégalementétéétudiées.Seuleslespublications enlangueanglaiseoufranc¸aiseontétéretenues.Lemanus- crit initial a ensuite été confié pour relecture aux autres

(3)

membresduCTMH,puisdiscutédefac¸on collégiale.Cette revueneconcerne pasl’incontinence urinaire del’enfant oud’origineneurologique.

Résultats

Définition et physiopathologie de l’incontinence urinaire masculine non neurologique

L’incontinence urinaire (IU) est classiquement définie comme la plainte d’une perte d’urine involontaire [1].

Cette incontinence peut être classée en 3catégories: incontinence urinaire à l’effort, par urgenturie et mixte [3]. L’incontinence urinaire à l’effort (IUE) est une fuite involontaire d’urine lors d’un effort physique, d’une toux ou d’éternuements. L’incontinence urinaire par urgenturie (IUU) est une fuite involontaire d’urine accompagnéeouimmédiatementprécédéeparuneurgen- turie. L’incontinence urinaire mixte est caractérisée par l’associationd’uneIUUetd’uneIUE.

Cette classificationn’est pasconsensuelle.L’ICS(Inter- national Consultation Society) définit d’autres types d’incontinence urinaire telles que l’énuresie nocturne (perte involontaire d’urine durant le sommeil), les gouttes retardataires et les pertes d’urine continues [1].

L’incontinence urinaire par regorgement (fuites associées à unerétention vésicale chronique liée àune obstruction sous-vésicaleouunehypoactivitévésicale)n’estplusdéfinie commeuneentitéàpartentière[1,3].

L’IUEestclassiquementassociéeàuneincompétencedu sphincter,conséquence le plussouventd’une intervention chirurgicaleprostatique.L’IUUestassociéeàunehyperac- tivité dela vessie. Endehors d’une origineneurologique, l’hyperactivitévésicaleestleplussouventidiopathiqueou secondaire à une pathologie vésicale ou à une obstruc- tionsous-vésicale(OSV)tellequel’hypertrophiebénignede prostate(HBP).

Prévalence de l’incontinence urinaire masculine

L’IUM est rarementun symptômeisolé etest le plus sou- ventassociéeàd’autressymptômesdubasappareilurinaire (SBAU)[4].Saprévalenceauraittendanceàaugmenteret varieentre1et39%enfonctiondeladéfinitiondonnéeet delapopulationétudiée.Danslapopulationgénérale,l’IUU prédomine(40—80%),suiviedel’IUmixte (10—30%)etde l’IUE(<10%)[2].

Laprévalencedel’incontinenceurinairemasculinedans les suites d’une intervention chirurgicale est elle aussi variable selon les études. La résection transurétrale de prostate(RTUP)oulestechniques alternativesnotamment la photovaporisation laserde prostate sont classiquement associées à une IUE dans 1% à 3% des cas [5]. Le taux d’IUaprèsprostatectomietotale(PT)estplusélevé,variant entre4et31%, unanaprèsl’intervention[6].L’IU esten général liée à une lésion sphinctérienne et représente la causelaplusfréquented’IUEchezl’homme.Unedysfonc- tionvésicalepeutcependantcontribueràl’IUaprèsPTmais

nereprésente la seule cause que dans moins de 10% des cas[7]. L’IUMest une complicationclassiqueaprèscysto- prostatectomieavecenterocystoplastiederemplacement.

Danslesétudesutilisant desquestionnairesvalidés,moins de20% des patients rapportent une continence complète [8].Aprèsradiothérapieprostatique,laprévalencedel’IUM estd’environ 4%, 5ans aprèsl’irradiation [9]. Liéeà une fibrosesphinctérienne,undéfautdecompliancevésicaleou encoreunehyperactivité vésicale,ellecorrespondle plus souventàuneIUmixte.

Les recommandations des sociétés savantes sur la prise en charge de l’incontinence urinaire masculine

Silebilanetlapriseenchargedel’IUfémininefaitl’objet de recommandations de la part de nombreuses sociétés savantes(EAU,AUA,NICE,ANAES...),seulsl’EAU(European Association of Urology) et l’ICUD (International Consulta- tion on Urological Diseases) ont émis des considérations spécifiques sur l’IUM [1,3]. La dernière ICUD consacrée à l’incontinenceaeulieuen2012àParis.

Évaluation de l’incontinence urinaire masculine

Cette évaluation a pour objectif de caractériser le type d’incontinence,d’estimersasévéritéetsonimpactsurla qualitédevie,ainsiqued’orienterlapriseenchargethé- rapeutique.La majeurepartie desétudes surl’évaluation de l’incontinence urinaire a été menée dans des popula- tions féminines exclusives ou incluant un faible nombre d’hommes.Lesétudesmenéesdansunepopulationexclusi- vementmasculineconcernentmajoritairementl’IUpost-PT.

Interrogatoire

L’interrogatoireestuneétapefondamentaledans lebilan initial.Ilapourobjectifdedéfinirl’incontinenceurinaireet deciblerlespatientsnécessitantunepriseenchargespécia- lisée.Ilrecherchelanaturedel’incontinence(type,temps, sévéritéetgêneassociée)etlesSBAUassociés.Aprèspros- tatectomietotale,l’histoirecliniquesuffitàdiagnostiquer uneincontinenceurinaire d’effortparinsuffisancesphinc- térienneavecune valeurprédictivepositive de95%[10].

L’interrogatoireviseàidentifierlespatientsrapportantdes douleursassociées,unehématurie,desinfectionsurinaires àrépétition,destroublesdelavidangevésicale,desanté- cédentsdechirurgiepelvienne(enparticulierprostatique) etderadiothérapie,desfuitescontinuesévocatricesdefis- tule,ouencoreunepathologieneurologique.Ilrecueilleles maladiesassociés,lestraitementshabituelsetlesattentes dupatient[1,3].

Examen physique

L’examen physique évalue l’état général du patient et comprend un examen du périnée, des organes génitaux externesetdel’abdomenàlarecherched’un«globevési- cal», ainsi qu’une évaluation neurologique. Un toucher

(4)

rectalévaluelaprostate. Vessie pleine, untest à la toux cherche à objectiver une incontinence urinaire d’effort [1,3].

Scores symptomatiques

Différentsquestionnairesenfranc¸aissontdisponiblespour évaluerl’incontinenceurinairemasculine.Lequestionnaire ICIQ(ICIQ-UIshortform)évaluelessymptômes etlaqua- lité de vie en 4questions. Il permet ainsi une évaluation basiquedel’incontinence.L’USPestunquestionnaireéva- luantlestroublesurinaireschezl’hommeetchezlafemme, notammentl’incontinenceurinaired’effort(échellede0à 9).Enfin, le handicapurinaire lié à une incontinenceuri- nairepeutêtrecotéselonl’échelledemesureduhandicap urinaire(MHU).Cequestionnairen’acependantjamaisété validé[11].L’évaluationdesSBAUassociésàl’incontinence urinaire peut être réalisé avec le questionnaire IPSS. Ce score,dérivédel’AUA-SS(American UrologicalAssociation Symptom Score) et reconnu internationalement, a initia- lement étédéveloppé pour l’évaluationde l’hypertrophie bénignedeprostate[12].

Bandelette urinaire/examen

cytobactériologique des urines (ECBU)

La réalisation d’une bandelette urinaire permet dans le biland’uneincontinenceurinairemasculinederechercher une infection urinaire, une hématurie ou une glycosurie [1,3]. Une bandelette urinaire associant la présence de nitritesetdeleucocytespermeteneffetlediagnosticd’une bactériurie avec une faible sensibilité (<30%) mais une grandespécificité (>99%) [13].Elle est ainsiutileau dia- gnosticd’infectionurinairesymptomatiqueàlaquellepeut êtreassociéeuneincontinenceurinaireparurgenturie.Une hématurie peut être associée à une infection urinaire ou unetumeurvésicale. Uneglycosurie peutorienterversun diabète[3].

Catalogue mictionnel

Le catalogue ou calendrier mictionnel fournit une infor- mationfiable sur les SBAU.Il doit comporter l’horaire et le volume de chaque miction, la présence d’évènements intercurrents (fuites urinaires, urgenturies par exemple), maisaussilenombredeprotectionsnécessaires.Différentes étudesincluantdeshommesavecuneIU ontcomparédes formescourtes(3à5jours) à desformes longues (7jours) [14].Cesétudesn’ontpaspermisdeconcluresurladurée optimaledurantlaquelleuncalendriermictionneldoitêtre mené [3]. Il s’agit cependant d’un examen reproductible avecunecorrélationsatisfaisantelorsqu’ilestcomparéavec unscoresymptomatique[15].

Pad test

Unpad test permet l’estimationobjectivedu volumedes urinesperduesinvolontairementparlapeséedesgarnitures

sur unepériodede tempsdonnée.Eneffet, laseule éva- luationdunombredegarnituresutiliséespar24heuresest faiblementcorréléeàlasévéritédel’incontinence[16].

Plusieurs études ont évalué l’utilisation de pad test de courte durée (1heure) et de longue durée (24heures ou plus), principalement dans la population féminine.

Leur intérêtdans le dépistage etl’évaluation étiologique de l’incontinence (IUE, IUU et IUM) est limité [17]. De bonnes corrélations ont cependant été observées entre auto-questionnaires et pad testsdans lapopulation fémi- nine[18] maisunetelle corrélation està prouver dans la populationmasculine[19].Lasensibilitéetlaspécificitédu test court,réalisé selonun protocolestandardisé,varient entre34—83%et65—89%respectivement [20].S’il existe une bonne valeur prédictive positive, le nombre de faux positifspeutêtresupérieurà50%[21].L’augmentationde laduréedupadtest(24heuresou48heures)augmenterait alorslaqualitédesrésultatsetleurreproductibilité[21].

Dans l’évaluation préopératoire, plusieurs études ont rapportéqueledegréd’incontinenceévaluéparpadtestde 24heuresétaitunfacteurprédictifdesrésultatsd’unechi- rurgiedel’IUM notammentparbandelettes sous-urétrales [22].

Résidu post-mictionnel

Un résidu post-mictionnel peut être associé à une incon- tinence urinaire et doit être recherché chez tout patient rapportantdesSBAU.Conséquenced’uneOSVet/oud’une hypoactivitévésicale,ilpeutaggraverlasymptomatologie.

Ildoitêtreévaluépréférentiellementparéchographie[3].

Iln’existepascependantdeconsensussurunevaleurseuil permettantdeconsidérerunrésidupost-mictionnelcomme significatif[23].

Bilan urodynamique (BUD)

L’objectifdubilanurodynamiqueestd’identifierlacausede l’IUmaisaussid’orienterlechoixd’unéventueltraitement chirurgical.

AprèsPT,lamajoritédespatientsontuneincontinence par insuffisance sphinctérienne [24]. Cependant, jusqu’à 40%despatientsontunepartdedysfonctionvésicale[25].

Certainsfacteurs prédictifsd’échecdutraitement chi- rurgicald’uneIUMtelsqu’unehyperactivitédétrusorienne, unehypocontractilitévésicaleouunefaiblecapacité vési- caleontétérapportés[26].Cependant,lacapacitédubilan urodynamiqueàprédirel’efficacitéd’untraitementmédical ouchirurgicalrestedébattue[27].

Endoscopie

L’urétrocystoscopiepermetdevérifierl’intégritéurétraleet d’éliminerunelésionvésicale.Danslessuitesd’unechirur- gie prostatique,ellerecherche enparticulier unesténose urétraleouanastomotique.Siuntraitementparbandelette sous-urétraleestenvisagé,uneévaluationdusphincterainsi qu’untestderepositionnementsimulantl’actiondelaban- delettepeutêtreréalisé.Laconfirmationsubjectived’une

(5)

fonctionsphinctériennerésiduelleenendoscopieestselon certainsauteursunfacteurprédictifdesuccèsd’unechirur- gied’incontinence[28].

Imagerie

Des études ont été menées afin de prédire le risque de survenue d’une incontinenceurinaire à partir dedonnées d’imagerieurétraleousphinctérienneavantetaprèspros- tatectomietotale[29,30].Cependant,aucuneétuden’amis enévidencededonnéesd’imageriepermettantdeprédire lesuccèsd’unechirurgiedel’incontinence.Iln’existedonc pasactuellement d’intérêt cliniqueà envisagerd’examen d’imagerieenroutinedanslebiland’uneincontinenceuri- nairemasculine[3].

Conclusion

Toutpatientayantuneincontinenceurinairedoitêtresys- tématiquementévalué.Lesétudessurl’évaluationdel’IUM sont cependant peu nombreuses et de faible niveau de preuve.Cetteévaluationdoitdoncêtreséquentielle,inté- grantdesexamensindispensablesmaisaussidesexamensà discuterenfonctionducontexteetdesrésultatsattendus.

Elle débute parun bilan initial comprenant uninterroga- toire,uneévaluationdel’impact surlaqualité devie,les attentes dupatient, un examen physique, et une bande- lette urinaire. Un recueil objectif des symptômes par un catalogue mictionnelet unpad test, ainsique la réalisa- tiondescoressymptomatiquesetlarecherched’unrésidu post-mictionnelsontleplussouventutiles.Encasdepersis- tanceourécidiveaprèstraitementdepremièreintention, desituationsspécifiquesouencasdetraitementinvasif,il faudra discuterla réalisation d’une urethrocystoscopie et d’unbilanurodynamique.

Déclaration d’intérêts

AurélienDescazeaud:consultantpourBoucharaRecordati, PierreFabre médicament,Lilly, Sanofi,GSK, investigateur pourAllergan,EDAPTMS,PierreFabre,Takeda.

AlexandredeLaTaille:aucun.

GrégoireRobert:investigateurpourastellas.

Vincent misrai: Proctor pour AMS, consultant pour Takeda.

BertrandLukacs:aucun.

SouhilLebdai:aucun.

OlivierHaillot:consultant:GSK,Lilly.Travelgrants:Fer- ring,Ipsen,P.Fabre.

MarcFourmarier:consultantlilly,GSKetEDAP—Tms.

Antoine Faix: recherches cliniques/travaux scienti- fiques:LILLY,AMS.Advisoryboards:AMS,COLOPLAST,LILLY, FERRING. Cours, formations: PFIZER, AMS, COLOPLAST, COOK, TAKEDA, ZAMBON. Intérêts indirects (invitations à descongrès...):LILLY,PFIZER,AMS,COLOPLAST,MENARINI, TAKEDA.

OlivierDumonceau:aucun.

NicolasBarryDelongchamps:aucun.

JeanNicolasCornu:consultant/travelgrants:BKmedi- cal,AMS, Colopast, EDAP-TMS,Bouchara Recordati, Bard, Astellas,Pfizer,Takeda.Researchgrants:GSK.

AlexandreCampeggi:aucun.

AbdelRahmèneAzzouzi:aucun.AmineBenchikh:aucun.

RomainMathieu:aucun.

Références

[1]AbramsP,AnderssonKE,BirderL,etal.FourthInternational ConsultationonIncontinenceRecommendationsoftheInter- national Scientific Committee:evaluation and treatmentof urinaryincontinence,pelvicorganprolapse,andfecalinconti- nence.NeurourolUrodyn2010;29:213—40.

[2]Abrams PCL, Khoury S, et al., editors. Inconti- nence. 4th International Consultation on Incontinence, Paris. 2008. Plymouth: Health Publication Ltd; 2009.

http://wwwicudinfo/incontinencehtml

[3]Lucas MG, Chair DB, Bosch JLHR, Burkhard F, Cruz F, NambiarAK, etal.Guidelinesonurinaryincontinence. Uro- web 2013 http://wwwuroweborg/gls/pdf/16052013Urinary IncontinenceLRpdf

[4]SchmidbauerJ,TemmlC,SchatzlG,HaidingerG,Madersbacher S.Riskfactorsforurinaryincontinenceinbothsexes.Analysis ofahealthscreeningproject.EurUrol2001;39:565—70.

[5]vanMelickHH,vanVenrooijGE,EckhardtMD,BoonTA.Arando- mizedcontrolledtrialcomparingtransurethralresectionofthe prostate,contactlaserprostatectomyandelectrovaporization inmenwithbenignprostatichyperplasia:analysisofsubjective changes,morbidityandmortality.JUrol2003;169:1411—6.

[6]Ficarra V, Novara G, Rosen RC, et al. Systematic review and meta-analysis of studies reporting urinary continence recoveryafterrobot-assistedradicalprostatectomy.EurUrol 2012;62:405—17.

[7]Porena M,Mearini E,Mearini L, Vianello A, Giannantoni A.

Voiding dysfunction after radical retropubic prostatectomy:

more than external urethral sphincter deficiency. Eur Urol 2007;52:38—45.

[8]AhmadiH,Skinner EC,Simma-ChiangV,et al.Urinaryfunc- tional outcome following radical cystoprostatectomy and ileal neobladder reconstruction in male patients. J Urol 2013;189:1782—8.

[9]PotoskyAL,DavisWW,HoffmanRM,etal.Five-yearoutcomes after prostatectomy or radiotherapy for prostate cancer:

the prostate cancer outcomes study. J Natl Cancer Inst 2004;96:1358—67.

[10]Ficazzola MA, Nitti VW. The etiology of post-radical pros- tatectomy incontinence and correlation of symptoms with urodynamicfindings.JUrol1998;160:1317—20.

[11]LeNormandL.[Recommendationsfortheuseofvoidingdiaries andsymptom orqualityoflifequestionnairesintheinvesti- gationofnon-neurologicalfemaleurinaryincontinence].Prog Urol2007;17:1252—63.

[12]Barry MJ, Fowler Jr FJ, O’Leary MP, et al. The American Urological Association symptom index for benign prostatic hyperplasia. The Measurement Committee of the American Urological Association. J Urol 1992;148:1549—57 [discussion 64].

[13]Buchsbaum GM, Albushies DT, Guzick DS. Utility of urine reagent stripinscreeningwomen withincontinencefor uri- nary tract infection. Int UrogynecolJ Pelvic Floor Dysfunct 2004;15:391—3[discussion3].

[14]KuJH,JeongIG,LimDJ,ByunSS,PaickJS,OhSJ.Voidingdiary fortheevaluationofurinaryincontinenceandlowerurinary tractsymptoms:prospectiveassessmentofpatientcompliance andburden.NeurourolUrodyn2004;23:331—5.

(6)

[15]Homma Y, Kakizaki H, Yamaguchi O, et al. Assessment of overactive bladder symptoms: comparison of 3-day bladder diary and the overactive bladder symptoms score. Urology 2011;77:60—4.

[16]Tsui JF,ShahMB,WeinbergerJM,etal.Padcountis apoor measureoftheseverityofurinaryincontinence.JUrol2013.

[17]Ryhammer AM, Laurberg S, Djurhuus JC, Hermann AP. No relationshipbetweensubjectiveassessmentofurinaryinconti- nenceandpadtestweightgaininarandompopulationsample ofmenopausalwomen.JUrol1998;159:800—3.

[18]KarantanisE,FynesM,MooreKH,StantonSL.Comparisonof theICIQ-SFand24-hourpadtestwithothermeasuresforeva- luating the severity of urodynamic stress incontinence. Int UrogynecolJPelvicFloorDysfunct2004;15:111—6[discussion 6].

[19]DraiJ,CaremelR,BubenheimM,PfisterC,GriseP.[Limitof shortPad-Testandquestionnairesabouturinaryincontinence evaluationafterprostatectomy].ProgUrol2011;21:270—6.

[20]Costantini E, Lazzeri M, Bini V, Giannantoni A, Mearini L, Porena M.Sensitivityand specificityofone-hourpadtestas a predictive valueforfemale urinaryincontinence. Urol Int 2008;81:153—9.

[21]VersiE,OrregoG,HardyE,SeddonG,SmithP,AnandD.Evalua- tionofthehomepadtestintheinvestigationoffemaleurinary incontinence.BrJObstetGynaecol1996;103:162—7.

[22]Collado Serra A, Resel Folkersma L, Dominguez-Escrig JL, Gomez-Ferrer A, Rubio-Briones J, Solsona Narbon E.

AdVance/AdVanceXPtransobturatormaleslings:preoperative degreeofincontinenceaspredictorofsurgicaloutcome.Uro- logy2013;81:1034—9.

[23]MadersbacherS,AlivizatosG,NordlingJ,SanzCR,EmbertonM, delaRosetteJJ.EAU2004guidelinesonassessment,therapy andfollow-upofmenwithlowerurinarytractsymptomssug- gestiveofbenignprostaticobstruction(BPHguidelines).Eur Urol2004;46:547—54.

[24]GroutzA,BlaivasJG,ChaikinDC,WeissJP,VerhaarenM.The pathophysiologyofpost-radicalprostatectomyincontinence:a clinicalandvideourodynamicstudy.JUrol2000;163:1767—70.

[25]Huckabay C, Twiss C, Berger A, Nitti VW. A urodynamics protocol to optimally assess men with post-prostatectomy incontinence.NeurourolUrodyn2005;24:622—6.

[26]LaiHH,HsuEI, BooneTB.Urodynamic testinginevaluation ofpostradicalprostatectomyincontinencebeforeartificialuri- narysphincterimplantation.Urology2009;73:1264—9.

[27]Thiel DD, Young PR, Broderick GA, et al. Do clinical or urodynamic parameters predict artificial urinary sphincter outcomeinpost-radicalprostatectomyincontinence?Urology 2007;69:315—9.

[28]RehderP,MitterbergerMJ,PichlerR,KerschbaumerA,Glodny B. The 1year outcome of the transobturator retroluminal repositioning sling in the treatment of male stress urinary incontinence.BJUInt2010;106:1668—72.

[29]DigesuGA,RobinsonD,CardozoL,KhullarV.Three-dimensional ultrasoundoftheurethralsphincterpredictscontinencesur- geryoutcome.NeurourolUrodyn2009;28:90—4.

[30]PaparelP,AkinO,SandhuJS,etal.Recoveryofurinaryconti- nenceafterradicalprostatectomy:associationwithurethral lengthandurethralfibrosismeasuredbypreoperativeandpost- operative endorectalmagnetic resonance imaging. EurUrol 2009;55:629—37.

Références

Documents relatifs

• Quelle prévention pour permettre aux femmes de continuer le sport et l’activité physique

Cette technique permet une amélioration de l’incontinence urinaire liée à un effort ou en cas d’incontinence urinaire par impériosité à condition de respecter les

La pose de bandelette rétro-uréthrale est une technique possible de prise en charge de l’incontinence urinaire d’effort chez l’homme après chirurgie prostatique avec des

La continence totale à l’effort était obtenue chez 75 % des patients et était plus fréquente chez les patients de sexe féminin, suggérant une meilleure efficacité du SUA

L’équipe de Milan pionnière dans cette technique a présenté ces résultats à 25 mois de suivi moyen, avec 66 % de patients secs, 26 % de patients améliorés et 8 % en échec

• La pratique de sport à haut impact périnéal augmente le risque d’incon- tinence urinaire d’effort, avec le plus souvent un retour à la normale quel- ques

Une seconde étude rétrospective de l’équipe de Tenon incluant 75 patientes rap- portait après un suivi moyen de 47 mois un taux d’efficacité globale de 82,6 % avec des taux

— Une revue systématique de la littérature scientifique a été réalisée à partir de la base de données PubMed avec les mots clés suivants : incontinence, male stress