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Revue des traitements endoveineux des varices des membres inférieurs (partie 2)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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doi:10.1684/stv.2018.1026

30, no4 : 151-60

Revue des traitements endoveineux des varices des membres inférieurs (partie 2)

Nicolas Néaume1, Matthieu Josnin2

1Clinique Pasteur, 45, avenue de Lombez, BP27617, 31000 Toulouse, France

2Clinique Saint-Charles, 11, boulevard René Lévesque, 85000 La Roche-sur-Yon, France

<matthieu.josnin@gmail.com>

Résumé. Le traitement moderne des varices des membres inférieurs est réalisé soit par des techniques thermiques endoveineuses tumescentes (laser, radiofréquence, vapeur), soit par des techniques dites non thermiques non tumescentes (échosclérose à la mousse, glue cyanoacry- late, ClariVein®, Phlébogriffe®). L’échosclérose à la mousse, devenue de pratique quotidienne, est validée dans les recommandations internationales en seconde intention après les méthodes endothermiques mais avant la chirurgie. Elle est par ailleurs considérée comme le traitement de référence en première intention pour les récidives variqueuses. Quant aux autres méthodes non thermiques non tumescentes, bien que d’utilisation encore confidentielle, leurs premiers bons résultats à court terme ne doit pas nous les faire négliger et représentent une alternative intéressante.

Mots clés :varices des membres inférieurs, endoveineux, tumescence, laser, radiofréquence, échosclérose à la mousse, glue cyanoacrylate, ClariVein®, Phlébogriffe®

Abstract

Endovenous treatments of lower limbs varicose veins: a review (part 2)

The modern treatment of varicose veins of the lower limbs is performed either by tumescent endovenous thermal techniques (laser, radiofrequency, steak) or by techniques called non- thermal non-tumescent (foam ecosclerosis, glue cyanoacrylate, ClariVein®, Phlebogriffe®).

Ultrasound guided foam sclerotherapy, become daily practice, is validated in the international recommendations in second intention after the endothermic methods but before the surgery.

Furthermore, ultrasound guided foam sclerotherapy is recommended in first intention for the treatment of recurrent varicose vein. As for the other non-thermal non-tumescent methods, despite a confidential use, their first good results in the short term should not make us neglect them and represent an interesting alternative.

Key words:lower extremity varices, endovenous, tumescence, laser, radiofrequency, ultra- sound guided foam sclerotherapy, cyanoacrylate glue, ClariVein®, Phlebogriffe®

La technique d’ablation des varices la plus utilisée et la plus ancienne est la sclérothérapie encore appelée ablation chimique. C’est une technique sûre, efficace, standardisée avec des niveaux de recommandations élevés et qui a vu son spectre d’indication considérablement élargi avec l’apport de l’échographie. Cette technique est également dénom- mée non thermique et non tumescente en opposition avec

Tirés à part: M. Josnin

les techniques d’ablations thermiques1, les plus répandues étant le laser et la radiofréquence, la vapeur faisant partie de l’arsenal thérapeutique bien qu’encore peu utilisée.

Enfin, parmi les techniques non tumescentes et non ther- miques que nous aborderons il faut citer le cyanoacrylate, le ClariVein®et le Phlébogriffe®.

1Voir Josnin M, Néaume N. Revue des traitements endoveineux des varices des membres inférieurs (partie 1).STV2018 ; 30 : 113-23. doi : 10.1684/stv.2018.1025.

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Ces techniques peu invasives laissent de moins en moins de place à la chirurgie conventionnelle.

Méthodes non thermiques non tumescentes

Échosclérose à la mousse

Introduction

La sclérothérapie existe depuis de nombreuses années ; ses indications sont multiples. Elle fait l’objet de recomman- dations, particulièrement dans le cadre du traitement des varices des membres inférieurs [1, 2].

La sclérothérapie, selon la dernière mise à jour de la nomenclature internationale, est aussi appelée ablation chi- mique, l’ablation thermique étant rattachée au traitement par radiofréquence, laser ou vapeur et l’ablation physique à la chirurgie [3].

L’apparition de la forme mousse pour les agents sclérosants détergents, comme le polidocanol (POL) et le sodium tétra- décyl sulfate (TDSS), et l’usage d’échographes de plus en plus performants ont incité certains à injecter le sclérosant sous contrôle échographique. Le milieu des années 1990 a marqué un tournant où l’on a vu apparaître la standardisa- tion des pratiques et études de qualité, le tout aboutissant, quelques années plus tard, aux premières recommandations qui font toujours foi à ce jour.

L’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (ANAES) [4] en a encadré la réalisation en 2004 : «forma- tion appropriée[...] », «demande un exercice suivi dans le temps[...] ».

Matériel

Les agents sclérosants

Ils sont regroupés en trois familles :

– agents détergents : POL et TDSS essentiellement en France avec l’Aétoxisclérol® (POL) et le Fibrovein® (TDSS) ainsi que Thrombovar® (TDSS). Le POL et le TDSS peuvent être transformés en mousse. Ces agents dis- solvent la membrane cellulaire endothéliale, ce qui permet une dégradation de la média et de l’adventice ;

– agents irritants/chimiques : il s’agit ici d’une dénaturation des cellules endothéliales par effet toxique. La substance la plus connue est la glycérine chromée (GC) (Sclérémo®) ; – agents osmotiques : solutions salées ou glucosées hyper- toniques qui détruisent la paroi veineuse en la déshydratant (non utilisées en France).

Les agents sclérosants ne font pas encore l’objet d’un remboursement, quelle que soit l’indication de la sclérothérapie.

Figure 1.Fabrication de la mousse selon la méthode de Tessari.

En France les produits sclérosants disponibles sont : – le POL ;

– le TDSS ; – le GC.

Fabrication de la mousse sclérosante

Comme vu précédemment, seuls les agents détergents (POL et TDSS) pourront être capables de se transformer en mousse.

Le consensus de Tegernsee en 2004 en a donné la définition suivante [2] : «une mousse de sclérosant est une dispersion instable de bulles de gaz dans une solution de sclérosant.

La solution doit contenir des molécules tensioactives et le gaz doit être physiologiquement bien toléré».

La mousse sclérosante dispose d’avantages indéniables : allongement du temps de contact de l’agent sclérosant sur l’endothélium, qualité du remplissage de la veine, la mousse étant elle-même un excellent produit de contraste échographique.

La mousse sclérosante est définie par : – le type d’agent sclérosant utilisé ;

– la concentration de l’agent sclérosant utilisé ; – le type de gaz utilisé ;

– le rapport volumique agent sclérosant/air ; – le mode de préparation.

Les recommandations européennes [1] indiquent : – l’utilisation d’un robinet trois voies ou d’un bi-connecteur permettant de fabriquer la mousse entre deux seringues (figure 1). Cela est appelé la méthode de Tessari ;

– l’utilisation de l’air ambiant comme gaz qui dispose d’un grade 1A dans les recommandations. Du CO2ou de l’O2peuvent aussi être utilisés mais cela est associé à un grade plus bas (grade 2B) ;

– le ratio liquide/air doit être de 1 + 4 (un volume de liquide pour quatre volumes d’air) ; le rapport 1 + 5 est également toléré ;

– le temps entre la préparation de la mousse et son utilisa- tion doit être le plus court possible ;

– le volume de mousse injectée par session ne doit pas excéder 10 ml ;

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Figure 2.Filtrage de l’air utilisé pour la fabrication de la mousse.

– la mousse est toujours fabriquée de manière extem- poranée et peut soit être fabriquée de fac¸on manuelle avec le matériel précédemment décrit, soit par l’utilisation de kits qui permettent de standardiser cette fabrication manuelle (Easyfoam®des laboratoires Kreussler Pharma).

Une fabrication mécanisée peut aussi être réalisée avec, par exemple, le Turbofoam® des laboratoires Kreussler Pharma. Varisolve®est une mousse prête à l’emploi mais ne fait pas l’objet d’une commercialisation en France à ce jour.

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) préconise l’utilisation d’un filtre : ce dernier sera positionné sur la seringue qui va pré- lever l’air ambiant. L’air filtré sera ensuite utilisé pour la fabrication de la mousse (figure 2).

Objectifs, indications, contre-indications

Selon la Haute Autorité de santé (HAS), la maladie veineuse touche 20 à 35 % de la population. Il s’agit ici d’un véritable enjeu de santé publique, compte tenu de la morbidité et de l’impact médico-économique engendrés par la maladie variqueuse.

Il faut garder à l’esprit qu’il n’est pas toujours nécessaire de traiter toutes les varices, cela doit répondre à une demande du patient et rester médicalement justifié.

Objectifs

– répondre à une demande symptomatique ou esthétique du patient ;

– prévenir l’apparition de complications (thrombose veineuse, rupture hémorragique de varices, troubles tro- phiques, ulcères).

Indications

– troncs saphènes incompétents et leurs tributaires variqueuses ;

– varices réticulaires ; – télangiectasies ;

– veines perforantes incompétentes ;

– varices résiduelles après ablation physique ou thermique ; – varices récidivantes après ablation physique, chimique ou thermique ;

– varices à proximité d’un ulcère ; – varices périnéales, pelviennes ; – malformations veineuses ;

– concernant le diamètre veineux, la limite de 8 mm est assez consensuelle, la forme mousse permettant d’atteindre ces calibres et pour certains même au-delà.

Contre-indications

Contre-indications absolues : – allergie au sclérosant ;

– risque thromboembolique élevé ;

– artériopathie oblitérante des membres inférieurs (stade d’ischémie permanente) ;

– varice localisée sur le territoire d’un syndrome post- thrombotique obstructif ;

– thrombose veineuse profonde ou superficielle aiguë ; – infection dans la zone à scléroser ;

– infection généralisée sévère ;

– alitement prolongé ou confinement au lit.

Contre-indications relatives :

– artériopathie oblitérante des membres inférieurs (stade d’ischémie effort) ;

– grossesse ; – allaitement ; – asthme (TDSS) ;

– thrombophilie non majeure connue.

Contre-indications spécifiques à la mousse Contre-indications absolues :

– foramen ovale perméable connu et symptomatique ; – foramen ovale avec anévrisme du septum interauriculaire connu symptomatique ou asymptomatique.

Contre-indications relatives :

– foramen ovale perméable connu et asymptomatique ; – antécédents de migraines ;

– antécédents de troubles visuels ou neurologiques après sclérothérapie à la mousse.

Déroulement du traitement Consultation initiale

C’est lors de cette consultation que sont minutieuse- ment collectées les informations telles que les symptômes ayant amené le patient à consulter, la présence ou non d’une plainte esthétique, mais également les antécédents

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médicaux et chirurgicaux du patient, la prise ou non d’un traitement concomitant.

Après un examen clinique, un examen échographique est réalisé en position debout sur un escabeau d’examen afin d’explorer un reflux veineux. L’examen est ensuite complété en position allongée pour s’assurer de l’absence d’atteinte du réseau veineux profond.

Au terme de cette consultation, une cartographie veineuse est élaborée, associée au compte rendu de consultation.

En cas de décision de traitement, le patient est convoqué. Il lui est remis au préalable une documentation écrite et orale concernant l’insuffisance veineuse et ses traitements. Il est vivement conseillé de conserver dans le dossier patient un exemplaire de ce document signé par le patient.

Traitement

Salle d’intervention. La salle de traitement est, en règle générale, la salle de consultation. Il n’est en effet pas néces- saire d’être dans un bloc pour un tel acte (actes peu invasifs).

Il est impératif d’avoir un strict respect des règles d’hygiène et d’asepsie.

Le plan de travail doit être composé avec des matériaux non poreux, nettoyables par produits de désinfection des surfaces. Il est nécessaire que soit délimitée sur ce plan de travail une zone dédiée à la préparation du matériel de sclérothérapie.

L’échographe doit de préférence disposer de sondes linéaires de 7,5 à 12 MHz ; certains appareils proposeront des sondes dites hautes fréquences de 18, 20 MHz qui per- mettront une exploration superficielle et, le cas échéant, un guidage échographique très minutieux (voir ci-après).

Un écran déporté avec un répétiteur de l’écran de l’échographe peut s’avérer tout à fait utile pour le praticien.

La table d’examen et l’escabeau phlébologique viennent compléter l’équipement nécessaire.

Enfin, un éclairage de qualité est requis.

Équipement. Tout le matériel permettant de préparer puis de réaliser la sclérothérapie est à usage unique :

– aiguille de 30 g pour les télangiectasies ou veines réticu- laires (sclérosant sous forme liquide) ;

– aiguille de 26 g pour les télangiectasies ou veines réticu- laires (sclérosant sous forme mousse, les aiguilles de plus petits calibres que 26 g dénaturent la mousse et doivent donc être proscrites dans cette utilisation) ;

– aiguilles de 22/23 g pour les autres injections, en parti- culier pour les gestes échoguidés ;

– seringues de 2,5 ml de préférence ou de 5 ml (en général trois corps peu siliconés) ;

– gants jetables non stériles.

La sclérothérapie est un acte médical, il y a donc pour le praticien l’obligation de tenir à jour un dossier médical pour chaque patient. La prise de photos avant et après chaque séance peut s’avérer un outil d’évaluation particulièrement utile et permettre aussi de faire face à la judiciarisation de notre profession.

Il est également impératif – c’est une obligation légale pour le praticien – de disposer au minimum d’adrénaline dans sa trousse d’urgence en cas de complication allergique.

Techniques de traitement. Le patient est traité en décu- bitus. Il existe deux techniques :

– sclérothérapie « à la vue » : technique la plus ancienne consistant à injecter l’agent sclérosant sous forme liquide (POL,TDSS ou GC) ou sous forme de mousse (POL,TDSS). Le praticien va pouvoir s’aider du toucher pour localiser la veine et ainsi s’assurer de l’absence d’extravasation de l’agent sclérosant (figure 3). Il est éga- lement possible de s’aider de dispositifs de dispositifs de transillumination (figure 4) comme le Veinlite®ou de sys- tèmes utilisant la lumière infrarouge pour détecter les veines jusqu’à plusieurs millimètres sous la peau. Cette technique concerne donc les varices sus-fasciales, veines réticulaires et télangiectasies ;

– en cas de varices plus profondes, non visibles ou bien dès lors que le guidage échographique est pos- sible, l’utilisation de ce dernier est préconisées. On parle d’échosclérothérapie. Les indications suivantes sont pré- conisées [2, 4] : troncs saphènes, perforantes, récidives post-chirurgicales. De même dans les régions à risque, telles que la région inguinale ou la fosse poplitée, le guidage écho- graphique reste indiqué ainsi que chez le patient obèse. Les sondes d’échographie étant de plus en plus performantes, on pourra également aussi bien traiter une veine réticu- laire d’alimentation de quelques millimètres de diamètre (figure 5).

Figure 3. Sclérothérapie à la vue.

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Figure 4.Transillumination.

Figure 5.Échosclérose.

La procédure de traitement a été intégralement décrite par l’ANAES [4] :

– repérage du segment veineux à traiter ;

– positionnement de l’aiguille et vérification de son bon positionnement (reflux de quelques gouttes de sang dans l’embout de l’aiguille) ;

– injection de l’agent sclérosant sous contrôle échographique ;

– contrôle post-injection (spasme, répartition de l’agent sclérosant).

L’échographie reste présente à toutes les étapes du traite- ment (cartographie, traitement, contrôle de l’efficacité du traitement, etc.). Son apport a considérablement modifié la pratique de la sclérothérapie et l’a rendue incontournable dans l’arsenal du traitement des varices.

Il résulte de tout cela que les pré-requis du praticien qui débute l’apprentissage de l’échosclérothérapie sont : la maî- trise de l’écho-doppler, la maîtrise des cartographies et la pratique de la sclérothérapie.

Étape post-traitement. La séance terminée, le patient peut reprendre ses activités immédiatement.

Il est conseillé par certains d’éviter la pratique sportive pen- dant les huit à dix jours suivant le traitement. L’exposition directe au soleil est également déconseillée les semaines suivant le traitement.

Concernant le port d’une compression veineuse, elle est recommandée pendant deux à trois semaines, mais il n’y a pas, à ce jour, de preuve formelle de son intérêt à cette étape du traitement.

Un contrôle post-injection est fréquemment réalisé sous quatre à six semaines. Il sera bien entendu demandé au patient de contacter le praticien avant ce contrôle en cas d’événements indésirables (voir ci-après).

Ce contrôle aura pour but de s’assurer de l’efficacité du traitement et de réaliser, le cas échéant, une sclérose complémentaire. Réalisé trop tôt, le contrôle pourra ne pas être contributif et aboutir à un nouveau traitement entraînant un surdosage avec réaction inflammatoire.

Lors de ce contrôle, la lumière de la varice est échogène, on peut également constater un halo périveineux témoi- gnant du processus inflammatoire en cours (figure 6). Il faudra plusieurs mois pour que cette occlusion veineuse évolue vers la fibrose et ne soit plus ou quasiment plus détectable à l’échographie. En cas de douleurs persistantes sur le trajet de la veine traitée, il pourra être réalisé à partir d’environ trois semaines une thrombectomie soit directe, soit échoguidée permettant de soulager le patient [5].

Cas particuliers

L’âge avancé n’est pas une contre-indication à la sclérothé- rapie qui reste de plus, dans ce cas, à privilégier par rapport à la chirurgie.

Avant 18 ans, il est rare de réaliser des actes de sclérothé- rapie, cependant, il est parfois nécessaire de procéder à un premier bilan chez l’enfant ou l’adolescent présentant des symptômes.

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Figure 6.Halo périveineux.

Concernant la grossesse, hormis des indications exception- nelles (varices responsables de troubles trophiques, menace de rupture variqueuse ou varice vulvaire menac¸ante pour un accouchement par voie basse), il n’est pas indiqué de réali- ser une sclérothérapie. Il sera par contre indiqué de prendre en charge, avant la grossesse ou entre deux grossesses, l’insuffisance veineuse.

Pour les patients sous anticoagulants, la sclérothérapie n’est pas une contre-indication, cependant, il est évident qu’il ne faut pas traiter un patient sous anticoagulant pour une pathologie aiguë.

Il est possible chez des patients migraineux que la sclé- rothérapie, plus particulièrement sous forme de mousse, déclenche des crises migraineuses. Cela n’est pas une contre-indication selon certains auteurs [6] ; pour d’autres, il s’agit d’une contre-indication relative [7]. Dans tous les cas, le patient doit en être informé, le traitement de la crise migraineuse étant le même que celui que prend habituel- lement le patient.

Les thrombophilies sévères comme le déficit en antithrom- bine III ou le syndrome des anti-phospholipides sont une contre-indication absolue à la sclérothérapie. Concernant les autres thrombophilies, la décision de traiter devra se faire au cas par cas selon une balance bénéfice/risque clai- rement établie [7]. Une thromboprophylaxie sera en général prescrite au décours de la sclérothérapie.

Complications

Les complications sont rares, la sclérothérapie étant un acte dont la sécurité est au moins égale à celle de la chirurgie.

Les complications les plus fréquentes sont en règle générale bénignes et souvent d’ordre esthétique et temporaire.

Il faudra que le praticien connaisse l’ensemble des compli- cations afin de les prévenir et, le cas échéant, les prendre en

« charge » :

– réactions allergiques pouvant exceptionnellement aller jusqu’au choc anaphylactique justifiant l’adrénaline dans la trousse d’urgence du praticien ;

– malaise vagal ;

– accidents neurologiques : cinq cas d’accidents isché- miques transitoires tous régressifs ont été publiés. Le foramen oval perméable (FOP) semble jouer un rôle mais n’était pas systématiquement présent. Les recommanda- tions actuelles n’indiquent pas de rechercher un FOP avant une sclérothérapie, mais la présence d’un FOP symptoma- tique (tout comme un anévrisme du septum interauriculaire) est une contre-indication absolue à la sclérothérapie ; – au niveau neurologique, les troubles visuels et les céphalées sont plus fréquents avec la forme mousse. Ces événements sont considérés comme non graves ;

– l’injection d’agents sclérosants ne modifie pas les mar- queurs biologiques de souffrance myocardique [8, 9]. Un accident cardiologique non fatal a été décrit en 2008, attri- buable selon ses auteurs à une toxicité myocardique de l’agent sclérosant [10] ;

– les complications thromboemboliques sont là aussi rares (de 0 à 6 % selon les études) avec un taux médian à 0,6 % ; – les injections artérielles depuis l’utilisation de l’échoguidage sont devenues exceptionnelles ;

– nécrose cutanée : liée à une injection paraveineuse, elle est le plus fréquemment liée à une diffusion de l’agent sclé- rosant dans un shunt artérioveineux proche de l’injection et non d’une diffusion sous-cutanée. La nécrose est en règle générale de taille limitée et de cicatrisation très lente. Les nécroses cutanées sont plus fréquentes avec la forme liquide qu’avec la forme mousse [11] ;

– pigmentations cutanées : complications fréquentes (de 7 à 30 %), elles disparaissent quasiment toutes avec le temps.

À un an, 4 % environ pourront encore persister [12] ; – matting : il s’agit de l’apparition de néo-télangiectasies suite à un sclérothérapie. Elles disparaîtront en règle géné- rale en quelques mois. Comme pour les pigmentations, il faudra s’assurer qu’il n’existe pas une veinule nourricière qui n’aurait pas été traitée en amont ; le cas échéant, il faudra la traiter ;

– comme pour les extensions thrombotiques post- traitement endoveineux thermiques (EHIT), sont également décrits les extensions thrombotiques au niveau des jonc- tions aussi appelés EFIT ; là-encore, il n’y a pas de réel consensus quant à leur prise en charge (traitement anti- coagulant/surveillance échographique), cela dépendra de la protrusion de l’extension thrombotique au niveau du réseau veineux profond [13].

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Essais contrôlés randomisés et études observationnelles

Dans l’étude de Rasmussenet al. [81], la comparaison à un an de la chirurgie conventionnelle, du laser endoveineux, de la radiofréquence et de l’échosclérothérapie conclut, à un mois de suivi, à moins de douleurs et à un retour rapide aux activités professionnelles pour la radiofréquence et la sclérothérapie. À un an, le taux d’occlusion pour chirurgie, laser et radiofréquence est meilleur que pour la mousse. On retrouve ce même résultat à trois ans [14]. Cependant, les résultats sont superposables en termes de scores de sévérité clinique avec une amélioration significative pour tous les groupes. En 2017, la publication des résultats à cinq ans [15] d’une étude comparant chirurgie/laser/radiofréquence et sclérothérapie conclut à la présence de plus de recana- lisations de la grande veine saphène avec la sclérothérapie mais à des résultats similaires dans les autres groupes. Cette conclusion est identique dans l’étude de Van der Velden et al.[16].

Pour Brittenden [17], après six mois malgré un taux d’occlusion plus faible avec la sclérothérapie, l’amélioration des scores de sévérité clinique est similaire entre sclérothérapie, laser et chirurgie. Dans la CLASS trial [18], le coût des traitements par sclérothérapie des grandes veines saphènes était inférieur à celui du traitement par laser ou chirurgie.

Pour Venermo [19], dans un essai contrôlé randomisé (ECR) comparant également chirurgie, laser et sclérothé- rapie, à un mois en postopératoire, on constate moins de douleurs, d’hématomes dans le groupe sclérose que dans les autres groupes avec cependant plus de pigmentation dans ce groupe. La durée d’arrêt de travail était nettement inférieure après un traitement par sclérothérapie.

En 2009 [20] et 2012 [21], deux ECR comparant la chirurgie et l’échosclérothérapie à la mousse dans le traitement des grandes veines saphènes peuvent être citées. La première à six mois relève dans les deux groupes une nette amélioration clinique sans différence concernant la récidive. La seconde à deux ans établit un taux de récidive similaire avec un coût évalué à 774 euros pour le groupe sclérothérapie et 1 824 euros pour le groupe chirurgie.

En 2003, une étude de Hamel-Desnoset al.[22], comparant l’efficacité de la sclérothérapie sous forme liquide et sous forme mousse de la grande veine saphène, conclut à une nette supériorité de la forme mousse. Il en a été de même pour une autre étude publiée l’année suivante par l’équipe de Yamaki [23] avec des taux d’occlusion à un an de l’ordre de 67 % avec la forme mousse et de seulement 17 % avec la forme liquide.

En 2008 [24], une nouvelle étude de l’équipe franc¸aise a comparé l’efficacité de la forme mousseversus la forme

liquide dans le traitement des grandes veines saphènes avec une étude contrôlée randomisée dont les résultats à deux ans montrent un taux d’occlusion de l’ordre de 53 % pour la forme mousse et de 12 % pour la forme liquide.

Enfin en 2010, une étude réalisée par Hamel-Desnoset al.

[25] a comparé le port de compression après traitement par échosclérothérapie sous forme mousse des grandes et petites veines saphènes et n’a montré aucune différence à 14 et 28 jours, notamment sur le plan des douleurs, de l’occlusion veineuse, des effets secondaires et de la satis- faction du patient.

Conclusion

La sclérothérapie s’est imposée au fil du temps comme un traitement incontournable dans la prise en charge des varices. L’apparition de la forme mousse et de l’échoguidage en a élargi considérablement les indications et son utilisation, ainsi que des techniques endoveineuses comme le laser ou la radiofréquence, ont considérablement réduit les indications de la chirurgie en première intention.

L’efficacité de la sclérothérapie au long cours est au moins égale à celle de la chirurgie en termes de récidive, cepen- dant, elle apporte au patient un confort nettement plus marqué et une morbidité nettement inférieure, permettant aussi à des populations plus fragiles, régulièrement récu- sées par la chirurgie, d’accéder à un traitement et par là même à une diminution des complications de l’insuffisance veineuse etin fineà une amélioration de la qualité de vie.

La phlébologie est une spécialité à part entière, elle néces- site un enseignement de qualité et une standardisation des pratiques. Des publications récentes sont également à la disposition du praticien [13, 26] qui devra tout au long de sa carrière tenir à jour ses connaissances afin d’offrir à son patient une technique dont l’efficacité et la sécurité ne font plus débat.

Glue cyanoacrylate

Matériel et technique

Le système de fermeture VenaSealTM (figure 7) est une procédure non tumescente, non thermique et non scléro- sante qui utilise un adhésif médical breveté délivré par voie endoveineuse pour occlure la veine. Cette approche unique semble éliminer le risque de lésion nerveuse lors du traite- ment de la veine saphène, qui est parfois associé à certaines procédures thermiques. Des études cliniques ont démontré que la procédure est sûre et efficace [27-30]. La procédure est réalisée sans utilisation d’anesthésie tumescente, évitant l’inconfort du patient associé à la tumescence.

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Figure 7.Pistole VenaSealTMet glue cyanoacrylate.

La veine saphène est ponctionnée sous écho-doppler. Après mise en place de l’introducteur (7F), le dilatateur est mené jusqu’à la jonction saphéno-fémorale (JSF) sur un guide. Le dilatateur est remplacé par le cathéter d’infusion et placé à 5 cm de la JSF. Ce dernier est relié à la seringue de l’appareil d’injection (pistolet).

La gâchette du pistolet est comprimée une première fois, l’infuseur est ensuite retiré de 1 cm, et la gâchette est à nouveau comprimée avant de retirer le cathéter d’infusion de 3 cm. La veine est alors comprimée pendant 3 minutes à l’aide de la sonde d’échographie. Par la suite, un retrait tous les 3 cm sera effectué, qui permettra à chaque étape de délivrer une dose de 0,08 ml de cyanoacrylate, suivi d’une compression de 30 secondes, tout le long de la veine à traiter. La dernière injection est réalisée à 3 cm du site d’introduction du cathéter, puis ce dernier est retiré.

Le système Variclose utilise aussi le cyanoacrylate, mais sous une forme plus liquide, avec un matériel relativement similaire mais dont le système de retrait est continu.

ECR glue cyanoacrylate et laser endoveineux Cf. partie Laser endoveineux (voir partie 1 dans numéro précédent deSTV).

ECR glue cyanoacrylate et radiofréquence

Un ECR (trois articles) montre qu’à 12 mois, les symptômes et la qualité de vie sont améliorés dans les deux groupes. La plupart des événements indésirables étaient légers à modé- rés et non liés au matériel ou à la procédure. Il n’y a pas eu de différence de douleur peropératoire. La procédure par radiofréquence est significativement plus rapide que celle par VenasealTM. Le taux d’occlusion à un an est identique (97 %, N = 222) [27, 28, 31].

Figure 8. ClariVein®.

ClariVein®IC

Matériel et technique

ClariVein®IC (figure 8) est un cathéter de perfusion avec un embout de fil rotatif conc¸u pour la dispersion contrôlée à 360 degrés du produit sclérosant.

ClariVein®IC est introduit par voie percutanée (introduc- teur 5F) dans la veine saphène sous contrôle échographique.

La pointe du cathéter est facile à visualiser pour un position- nement précis à 1,5–2 cm de la JSF et 1 cm de la jonction saphéno-poplitée.

Le cathéter est connecté à l’unité de motorisation.

L’unité de motorisation fait tourner le fil et la pointe de dispersion permettant une perfusion du produit sclérosant.

Les utilisateurs de la méthode recommandent du TDSS à 1,5 % (grande veine saphène : 6-10 cm3 ; petite veine saphène : 2-4 cm3) ; d’autres utilisent du POL.

ECR ClariVein®

Un ECR a étudié 600 GSV CEAP C2-C4 incompétentes traitées par ClariVein®sous anesthésie locale tumescente.

Une compression postopératoire par superposition de bas de classe I et de classe II a été mise en place.

Dans le groupe I (N = 200), MOCA (traitement par sclé- rothérapie, mécaniquement assisté) + 2 % de POL liquide a été utilisé, contre MOCA + 3 % de POL liquide dans le groupe II (N = 200), et MOCA + 1 % de mousse de POL dans le groupe III (N = 200).

Les résultats à six semaines de suivi montrent une occlusion significativement meilleure pour les groupes I et II : occlu- sion GSV groupe I 100 %, groupe II 96,4 %, groupe III 56,5 % (p<0,001) [32].

ECR ClariVein®et radiofréquence

Deux études avec des suivis à court terme (un et six mois) montrent des taux d’occlusion, des scores de sévérité cli- nique, des scores de qualité de vie génériques et spécifiques à la maladie similaires entre les groupes. La douleur per-

(9)

Tableau 1. Comparaison des différentesguidelines(ordre de préférence).

AVF, 2011 [36] NICE, 2013 [37] IUA-EVF, 2014 [38] ESVS, 2015 [39]

Laser-radiofréquence 1(IB) 1 1(1A) 1(1A)

Échosclérose à la mousse 2(IB) 2 1(1A) 2(1A)

Chirurgie 2(IB) 3 3(IB) 2(1A)

procédure est significativement moindre dans le groupe ClariVein®[33, 34].

Phlébogriffe®

Matériel et technique

La grande veine saphène est ponctionnée avec une aiguille 18G. Un guide wire de type J de 0,035 est introduit.

Grâce à un introducteur, placé sur le guide, le Phlébogriffe® (figure 9) est inséré. Le cathéter est clairement visible à l’échographie, permettant un placement précis de sa par- tie terminale à la JSF. Alors que la tige métallique du Phlébogriffe®reste à l’endroit désiré, le cathéter est tiré distalement, ce qui permet le déploiement des griffes dans la JSF. Ensuite, l’ensemble du dispositif – cathéter et tige à griffes ouvertes – est tiré distalement à une vitesse cons- tante d’environ 1 cm par seconde. Simultanément, à partir d’environ 3 cm de la JSF, de la mousse sclérosante est administrée (1-3 % de POL fabriqué selon la méthode de Tessari). Lors de l’injection de mousse, il convient d’appliquer une pression sur la JSF afin de réduire le risque de migration rapide de la mousse vers la veine fémorale.

La lésion mécanique de l’endothélium veineux combinée à l’administration de mousse sclérosante est poursuivie le long de toute la veine traitée. Une technique similaire peut être utilisée pour l’ablation de la petite veine saphène. Après la procédure, un bandage élastique ou un bas de compres- sion de classe II est appliqué. Immédiatement après la

Figure 9.Phlébogriffe®.

procédure, les patients sont mobilisés et une courte marche (15 minutes) est recommandée.

Une étude pilote rapporte un taux d’occlusion à 90 % à 12 mois [35/39]. Chez 14 patients (35,9 %), il y avait des signes d’inflammation des tissus adjacents, tels qu’une induration palpable et une rougeur de la peau. L’amélioration moyenne des scores VCSS était de 3,56 points [35].

Conclusion

Les traitements endoveineux des varices des membres inférieurs, que ce soient les techniques d’ablations non thermiques ou les techniques d’ablations thermiques, ont aujourd’hui une place primordiale dans le traitement des varices.

Les résultats à long terme, la « mini-invasivité » des gestes, la simplicité des suites au regard de celles de la chi- rurgie conventionnelle, mais également la possibilité de traiter des patients bien souvent récusés pour ce type de chirurgie (patients obèses, patients âgés anticoagulés, lym- phœdème marqué), en ont fait aujourd’hui des techniques de références, dont le positionnement avant la chirurgie conventionnelle ne fait plus débat.

L’absence de crossectomie et le respect du drainage des veines pelviennes sont les garants d’un faible taux de néo- vascularisation.

Il faut bien garder à l’esprit qu’aujourd’hui ces techniques endovasculaires sont à proposer en première intention, les limites d’indication restant à ce jour rares, compte tenu de l’arsenal des dispositifs mis à la disposition du prati- cien et du niveau des recommandations les accompagnant (tableau 1).

Liens d’intérêts: Medtronic, Biolitec, Fcare, Kreussler.

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