ANALYSE
Logarithme népérien 5
Connaissances nécessaires à ce chapitre
I
Connaître l’allure de la courbe de la fonction exponentielleI
Connaître les propriétés algébriques de la fonctionexponentielle
I
Résoudre des équations ou inéquations avec des exponentiellesI
Savoir dériver les fonctions de référence et savoir utiliser les opérations sur les dérivéesI
Savoir étudier des limites de fonctions à l’aide de règles opératoires ou par des théorèmes de comparaisonI
Savoir utiliser le théorème des valeurs intermédiairesAuto-évaluation
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1
Simplifier au maximum : 1) e
2× e
52) e
−4× e
33)
e
−24× e
54) e
5e
−1× e
42
Résoudre les équations suivantes : 1) e
x−2= e
6−x2) e
3−x= 1 3) e
x− e
−x= 0
3
Dans chacun des cas suivants, calculer f
0(x) sur l’intervalle I.
1) f (x) = e
3x−7sur I = R 2) f (x) = (1 + x)e
−xsur I = R 3) f (x) = e
x+ 1
e
x− 1 sur I = ]0; + ∞ [
4
Déterminer les limites suivantes.
1) lim
x→−∞
e
1−2x2) lim
x→+∞
e
xx + 1 3) lim
x→−∞
e
2x+ 1 e
x5
Montrer que l’équation e
3x− 6 = 0 admet une unique solution dans R et en donner un encadrement d’amplitude 10
−2.
6
Déterminer une équation de chacune des tan- gentes à la courbe de la fonction exponentielle aux points d’abscisses 0 et 1.
7
Résoudre les inéquations suivantes : 1) e
x< 1 3) e
2x> e
1−x2) e
−x> e 4) e
x−46 1
e
x8
Étudier le signe des expressions suivantes selon les valeurs de x.
1) A(x) = e
−x(1 − e
x) 2) B(x) = (e
x− 1) (2 − x) 3) C(x) = e
x− e
−xäää
Voir solutions p. 419Activités d’approche
DÉBAT 1 Qui est John Napier ?
Par petits groupes, trouver des informations sur John Napier.
1) Rédiger une biographie en cinq lignes.
2) En une dizaine de lignes, dégager ses principales contributions aux mathématiques.
ACTIVITÉ 2 Fini les calculs fastidieux
Les logarithmes népériens ont été mis en évidence par l’Écossais John Napier (1550 - 1617) dit Neper. Afin de faciliter le travail des astronomes, navigateurs de l’époque qui étaient confrontés à des calculs fastidieux, Neper établit une table à deux colonnes, appelée table de logarithmes.
Son principe est le suivant :
À la multiplication de deux nombres a et b de la première colonne correspond l’addition de deux nombres x et y de la seconde colonne.
a x
b y
ab x + y
On donne ci-contre un extrait d’une table de logarithmes (les nombres de la co- lonne de droite sont des valeurs arrondies à 10
−4près).
1) a) Vérifier sur deux exemples que cette table vérifie bien le principe énoncé ci-dessus.
b) Quel nombre doit-on écrire en face de 10 ? de 14 ? de 16 ? c) Quel nombre doit-on écrire en face de 1 ?
d) Sans poser de multiplication, utiliser la table pour obtenir 39 × 94.
2) a) Quand on calcule le quotient de deux nombres de la colonne de gauche, à quelle opération cela correspond-il pour ceux de la colonne de droite ? b) En déduire les nombres à inscrire en face de 13 ; 0, 5 et 0, 1.
3) Dans la colonne de gauche, 0, 5 ; 1 ; 2 ; 4 ; 8 ; 16 sont en progression géométrique de raison 2. Quelle progression observe-t-on pour les nombres correspondants dans la colonne de droite ?
4) En déduire les nombres à inscrire en face de 2
−5et 2
12.
2
−50,1 0,5 1
2 0,6931 3 1,0986 4 1,3863 5 1,6094 6 1,7918 7 1,9459 8 2,0794 9 2,1972 10
12 2,4849 13
14
15 2,7081 16
39 3,6636 94 4,5433 3665 8,2066 3666 8,2069 3667 8,2071
2
12Étymologie : Le mot « logarithme » a été inventé pour nommer les nombres de la colonne
de droite. Ce mot est formé à partir des deux mots grecs logos (qui signifie mettre en rapport)
et arithmos (qui signifie nombre). En effet, on a pu observer dans cette activité, que lorsque
des nombres de gauche sont dans un rapport constant, ceux de la colonne de droite sont à
différence constante.
Activités d’approche
ACTIVITÉ 3 D’une fonction à une autre
INFOLe plan est muni d’un repère orthonomé.
Partie A : Construction de la courbe de la fonction logarithme népérien 1) À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique, tracer la courbe
Crepré-
sentative de la fonction exponentielle. Placer un point M sur
C.
2) a) On note a, l’abscisse de M (avec a > 0). Justifier que l’équation e
x= a admet une unique solution b dans ]0 ; + ∞ [.
Le nombre b ainsi associé à a est appelé logarithme népérien de a, on le note ln(a).
b) Donner les valeurs de ln(1) et ln(e).
3) Construire le symétrique M
0de M par rapport à la droite d’équation y = x. Activer la trace de M
0. Déplacer M.
4) Afficher enfin la courbe
C0représentative de la fonction ln, en saisissant l’équation y = ln(x).
L’ensemble des points M
0constituent la courbe représentative de la fonction logarithme népérien, dite fonction réciproque de la fonction exponentielle.
C
Partie B : Conjectures
1) Conjecturer les limites, le sens de variation et le signe de la fonction ln.
2) a) Afficher la tangente au point M
0à la courbe
C0. Lire son coefficient directeur. Recommen- cer après avoir déplacé M
0.
b) Quel lien semble-t-il y avoir entre ce coefficient directeur et l’abscisse de M
0? c) Quelle conjecture peut-on émettre sur la dérivée de la fonction ln ?
ACTIVITÉ 4 Tremblement
Partie A : Logarithme décimal
On développe ici que la fonction logarithme népérien n’est pas la seule fonction à « transformer les produits en sommes ». Soit k un réel non nul. On considère la fonction f
kdéfinie sur ]0 ; + ∞ [ par f
k(x) = ln x
k .
1) Montrer que pour tous les réels a > 0 et b > 0, f
k(ab) = f
k(a) + f
k(b).
2) Lorsque k = ln 10, on note log la fonction f
kobtenue. Ainsi, pour tout x > 0, on a : log(x) = ln x
ln 10 . Cette fonction s’appelle la fonction logarithme décimal.
3) Montrer que pour tout entier relatif n, log(10
n) = n.
Partie B : Sismologie
La magnitude d’un séisme sur l’échelle de Richter est donnée par la formule : M = log
A A
0où A est l’amplitude maximale mesurée par le sismographe et A
0une ampli- tude de référence.
1) Quelle a été la magnitude du séisme de 2015 à Katmandou (Népal) dont l’amplitude a été A = 6 × 10
7× A
0? Arrondir à 0,1 près.
2) Le séisme de 1960 à Valdivia (Chili) fut d’une magnitude de 9,5. Calculer l’amplitude de ce
séisme en fonction de A .
Cours - Méthodes
1. Fonction logarithme népérien
La fonction exponentielle est continue et strictement croissante sur R et lim
x→−∞
e
x= 0 et lim
x→+∞
e
x= + ∞ . Donc, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, pour tout réel a ∈ ]0 ; + ∞ [, l’équation e
x= a admet une unique solution dans R .
DÉFINITION
On appelle logarithme népérien du réel strictement positif a, l’unique solution de l’équa- tion e
x= a. Le logarithme népérien de a est noté ln(a) ou ln a.
La fonction logarithme népérien, notée ln, est la fonction qui, à tout réel x > 0, associe le réel ln x.
Exemple
D’après la calculatrice : ln(0, 8) ≈ − 0, 223 ; ln(2, 5) ≈ 0, 916.
C
ONSÉQUENCE:
Pour tout réel a > 0 et pour tout réel b, on a l’équivalence : ln(a) = b ⇐⇒ a = e
b. ln(1) = 0 car e
0= 1.
ln(e) = 1 car e
1= e.
Exemple
Résoudre l’équation e
3x−1= 5.
Pour tout réel x, e
3x−1= 5 ⇐⇒ 3x − 1 = ln 5 ⇐⇒ x = ln 5 + 1
3 .
PROPRIÉTÉS : Réciprocité 1) Pour tout réel x > 0 , e
lnx= x.
2) Pour tout réel x , ln(e
x) = x.
PREUVE
• Pour tout réel x > 0, l’équation e
t= x, d’inconnue t, a pour solution t = ln x. Donc e
lnx= x.
• Pour tout réel x, par définition, ln(e
x) est l’unique solution de l’équation e
t= e
x, d’inconnue t donc ln(e
x) = x.
Exemples
ln(e
2) = 2 et e
ln 2= 2.
PROPRIÉTÉ : Courbes des fonctions ln et exp
Dans un repère orthonormé, les
courbes représentatives des fonctions
ln et exp sont symétriques par rap-
port à la droite d’équation y = x.
Cours - Méthodes
PREUVE
On note respectivement
Cexpet
Clnles courbes représentatives des fonctions exp et ln. Pour tous les réels a > 0 et b > 0,
M(b ; a) ∈
Cexp⇐⇒ a = e
b⇐⇒ b = ln a ⇐⇒ M
0(a ; b) ∈
Cln. PROPRIÉTÉ : Sens de variation
La fonction ln est strictement croissante sur ]0 ; + ∞ [.
PREUVE
Soit a et b deux réels tels que 0 < a < b. On a : e
lna= a et e
lnb= b.
Donc e
lna< e
lnb. Comme la fonction exp est strictement croissante sur R , on en déduit que : ln a < ln b.
C
ONSÉQUENCE:
Pour tous les réels a > 0 et b > 0, ln a = ln b ⇐⇒ a = b
ln a < ln b ⇐⇒ a < b
PREUVE
En particulier, pour tout réel x > 0, on a :
ln x > 0 ⇐⇒ ln x > ln 1 ⇐⇒ x > 1 et ln x < 0 ⇐⇒ ln x < ln 1 ⇐⇒ 0 < x < 1 C
ONSÉQUENCE:
ln x > 0 ⇐⇒ x > 1 ln x < 0 ⇐⇒ 0 < x < 1
MÉTHODE 1 Résoudre une équation avec ln
Ex. 20 p. 158Pour résoudre une équation du type ln(u(x)) = ln(v(x)) :
• Rechercher l’ensemble E des réels tels que u(x) > 0 et v(x) > 0 ;
• Résoudre dans E, l’équation u(x) = v(x) .
Exercice d’applicationRésoudre l’équation ln(x + 2) = ln(3 − x).
Correction
Conditions d’existence : x + 2 > 0 et 3 − x > 0.
C’est-à-dire : x > − 2 et 3 > x. D’où E = ] − 2 ; 3[.
Pour tout x ∈ E , ln(x + 2) = ln(3 − x) équivaut à x + 2 = 3 − x c’est-à-dire 2x = 1 ou encore x = 1
2 . Ce nombre appartient bien à E. Donc l’ensemble des solutions est S = 1
2
.
Cours - Méthodes
MÉTHODE 2 Résoudre une inéquation avec ln
Ex. 27 p. 158Pour résoudre une inéquation du type ln(u(x)) < ln(v(x)) :
• Rechercher l’ensemble E des réels tels que u(x) > 0 et v(x) > 0 ;
• Résoudre dans E, l’inéquation u(x) < v(x).
Exercice d’application
Résoudre l’inéquation ln(x
2+ 3x) < ln 18.
Correction
Condition d’existence : x
2+ 3x > 0 soit x(x + 3) > 0. D’où E = ] − ∞ ; − 3[ ∪ ]0 ; + ∞ [.
Pour tout x ∈ E, ln(x
2+ 3x) < ln 18 équivaut à x
2+ 3x < 18 ou encore x
2+ 3x − 18 < 0.
Le trinôme x
2+ 3x − 18 a pour discriminant ∆ = 81 et pour racines − 6 et 3.
Donc x
2+ 3x − 18 < 0 ⇐⇒ x ∈ ] − 6 ; 3[. En tenant compte du fait que x appartient à E, on a finalement, S = ] − 6 ; − 3[ ∪ ]0 ; 3[.
2. Propriétés algébriques
PROPRIÉTÉ : Relation fonctionnelle
Pour tous les réels a et b strictement positifs, ln(ab) = ln(a) + ln(b).
PREUVE
Pour tous les réels a > 0 et b > 0 , e
ln(ab)= ab = e
ln(a)× e
ln(b)= e
ln(a)+ln(b). Ainsi, ln(ab) = ln(a) + ln(b).
R
EMARQUE: On dit que la fonction ln transforme les produits en sommes. Cette formule se généralise à un produit de trois facteurs ou plus.
PROPRIÉTÉS : Logarithme d’un inverse, d’un quotient Pour tous les réels a et b strictement positifs,
1) ln 1
a
= − ln(a) 2) ln a
b
= ln(a) − ln(b)
PREUVE
Voir exercice 94 p. 171 pour une démonstration de cette propriété.
PROPRIÉTÉS : Logarithme d’une puissance, d’une racine carrée Pour tout réel a > 0 et pour tout entier relatif n,
1) ln(a
n) = n ln a 2) ln( √
a) = 1 2 ln a
PREUVE• e
ln(an)= a
net e
nlna= e
lnan= a
nainsi e
ln(an)= e
nlnad’où ln(a
n) = n ln a.
Voir exercice 95 p. 171 pour une démonstration par récurrence de cette propriété.
• ln h ( √
a)
2i
= ln a et ln h ( √
a)
2i
= 2 ln √
a donc ln a = 2 ln( √
a) d’où le résultat.
Cours - Méthodes
Exemple
Écrire chacun des nombres suivants en fonction de ln 2.
A = 3 ln 2 + ln 4 B = ln √
8 C = ln 20 − ln 5
Correction
A = 3 ln 2 + ln 4 = 3 ln 2 + 2 ln 2 = 5 ln 2.
B = ln √ 8
= 1
2 ln 8 = 1
2 ln(2
3) = 3 2 ln 2.
C = ln 20 − ln 5 = ln 20
5
= ln 4 = 2 ln 2.
MÉTHODE 3 Résoudre une inéquation avec une inconnue à l’exposant
Ex. 33 p. 159 Exercice d’applicationRésoudre l’inéquation 1
3
n6 0, 01 avec n ∈ N .
CorrectionLa fonction ln est croissante sur ]0 ; + ∞ [ donc l’inéquation 1
3
n6 0, 01 est équivalente à ln
1 3
n6 ln 0, 01.
Pour tout a > 0, ln(a
n) = n ln a, donc l’inéquation s’écrit : n ln
1 3
6 ln 0, 01. En divisant chaque membre par ln 1
3
qui est strictement négatif, le sens de l’inégalité change.
n > ln 0, 01 ln
1 3
, or ln 0, 01 ln
1 3
≈ 4, 19. L’ensemble solution est constitué de tous les entiers n > 5.
3. Étude de la fonction logarithme népérien
PROPRIÉTÉ : Dérivée de la fonction ln
La fonction ln est dérivable sur ]0 ; + ∞ [ et pour tout réel x > 0, ln
0(x) = 1 x .
PREUVE
On admet que la fonction ln est dérivable sur ]0 ; + ∞ [. Pour tout réel x > 0, on pose f (x) = e
lnx. La fonction ln étant dérivable sur ]0 ; + ∞ [, f est aussi dérivable sur ]0 ; + ∞ [. Pour tout réel x > 0, calculons f
0(x) de deux manières :
f
0(x) = ln
0(x) × e
ln(x)= x ln
0(x) et on a aussi f (x) = x donc f
0(x) = 1. On en déduit que pour tout réel x > 0, x ln
0(x) = 1 , par suite ln
0(x) = 1
x . PROPRIÉTÉ : Limites aux bornes
x→+
lim
∞ln(x) = + ∞ et lim
x→0 x>0
ln(x) = − ∞
Cours - Méthodes
PREUVE
• Pour tout réel A > 0,
ln x > A ⇐⇒ x > e
Adonc lim
x→+∞
ln(x) = + ∞ .
• Pour tout réel x > 0, on pose X = 1
x . On a x = 1
X donc ln x = ln 1
X = − ln X
x
lim
→0 x>0X = + ∞ et lim
X→+∞
( − ln X) = − ∞ donc par limite d’une composée lim
x→0 x>0
ln(x) = − ∞ . On peut alors dresser le tableau de variation de la
fonction ln et représenter sa courbe.
x
ln
0 +∞
−∞
+∞ +∞
R
EMARQUE: Une équation de la tangente à la courbe de la fonction ln en 1 est : y = ln
0(1)(x − 1) + ln 1 soit y = x − 1.
4. Autres limites
PROPRIÉTÉ : Croissance comparée
x→
lim
+∞ln x
x = 0 et lim
x→0
x ln x = 0.
PREUVE
• Pour tout réel x > 0, on effectue le changement de variable : X = ln x, on a alors x = e
X. Ainsi ln x
x = X e
X= 1
e
XX
. Or lim
x→+∞
X = lim
x→+∞
ln x = + ∞ et lim
X→+∞
e
XX = + ∞ donc par limite d’un quotient lim
X→+∞
1 e
XX
= 0. Enfin, par limite d’une composée, lim
x→+∞
ln x x = 0.
• Pour tout réel x > 0, on pose X = ln x, on a alors x ln x = e
X× X.
On a lim
x→0
X = lim
x→0
ln x = − ∞ et par propriété, lim
X→−∞
Xe
X= 0, donc par limite d’une composée, lim
x→0
x ln x = 0.
PROPRIÉTÉ : Limite et taux d’accroissement lim
h→0ln(1 + h) h = 1.
PREUVE
La fonction ln est dérivable en 1 donc, par définition,
h
lim
→0ln(1 + h) − ln 1
h = ln
0(1). Or ln 1 = 0 et ln
0(1) = 1
1 = 1, on obtient donc lim
h→0
ln(1 + h)
h = 1.
Cours - Méthodes
MÉTHODE 4 Lever une indétermination pour étudier une limite
Ex. 35 p. 159Dans le cas d’une forme indéterminée qui fait intervenir la fonction ln, on peut :
• factoriser et faire apparaître des limites déjà connues ;
• effectuer un changement de variable.
Exercice d’application
Déterminer les limites suivantes : 1) lim
x→+∞
(ln x − 2x) 2) lim
x→+∞
x ln
1 + 1 x
Correction
1) Pour tout réel x > 0, ln x − 2x = x ln x
x − 2
. Par propriété, lim
x→+∞
ln x
x = 0 donc
x→+
lim
∞ln x
x − 2
= − 2. Donc par limite d’un produit, lim
x→+∞
x ln x
x − 2
= − ∞ . Ainsi, lim
x→+∞
(ln x − 2x) = − ∞ . 2) Pour tout réel x > 0, on pose X = 1
x , on a alors x ln
1 + 1 x
= ln(1 + X)
X .
On a lim
x→+∞
X = lim
x→+∞
1
x = 0 et par propriété, lim
X→0
ln(1 + X)
X = 1 donc par limite d’une composée, lim
x→+∞
x ln
1 + 1 x
= 1.
5. Fonction ln ( u )
N
OTATION: u est une fonction strictement positive sur un intervalle I.
La fonction x 7→ ln(u(x)) est notée ln(u) ou ln u.
PROPRIÉTÉ : Dérivée de ln u
Si u est une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I, alors la fonction ln u est dérivable sur I, et (ln u)
0= u
0u .
C
ONSÉQUENCE: u étant strictement positive, (ln u)
0et u
0sont de même signe. On en déduit que les fonctions u et ln u ont le même sens de variation sur I.
MÉTHODE 5 Calculer la dérivée d’une fonction du type ln u
Ex. 52 p. 161Pour dériver une fonction du type ln u sur un intervalle I, on s’assure que la fonction u est dérivable et strictement positive sur l’intervalle I.
Exercice d’application
f est la fonction définie sur R par f (x) = ln(x
2+ 3). Calculer f
0(x).
Correction
Posons u(x) = x
2+ 3. u est dérivable et strictement positive sur R et u
0(x) = 2x.
Donc f est dérivable sur R et f
0(x) = u
0(x) u(x) = 2x
x
2+ 3 .
Cours - Méthodes
MÉTHODE 6 Étudier les limites d’une fonction du type ln u
Ex. 54 p. 161Pour étudier les limites d’une fonction du type ln u, on peut :
• utiliser le théorème sur la limite d’une composée ;
• utiliser les théorèmes de comparaison.
Exercice d’application
f est la fonction définie sur ]0 ; + ∞ [ par f (x) = ln x + 2
x
2. Étudier les limites de la fonction f aux bornes de son ensemble de définition.
Correction
• Pour tout x > 0, x + 2 x
2= 1
x + 2
x
2. De plus, lim
x→+∞
1
x = 0 et lim
x→+∞
2
x
2= 0 donc par limite d’une somme, lim
x→+∞
x + 2 x
2= 0.
De plus, lim
X→0
ln X = − ∞ donc par limite d’une composée, lim
x→+∞
f (x) = − ∞ .
• Pour tout x > 0, x + 2 x
2> x
x
2donc x + 2 x
2> 1
x or la fonction ln est strictement croissante sur ]0 ; + ∞ [ donc f (x) > ln
1 x
ou encore f (x) > − ln x.
De plus, lim
x→0
ln x = − ∞ donc lim
x→0
( − ln x) = + ∞ donc par comparaison, lim
x→+∞
f (x) = + ∞ .
6. Fonction logarithme décimal
DÉFINITION
La fonction logarithme décimal, notée log, est la fonction définie sur ]0 ; + ∞ [, par : log x = ln x
ln 10 . PROPRIÉTÉS
1) Pour tout entier relatif n, log(10
n) = n.
2) La fonction log est strictement croissante sur ]0 ; + ∞ [.
3) Pour tous les réels a > 0 et b > 0,
log(ab) = log a + log b et log a b
= log a − log b.
PREUVE