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Mobilisation du potassium du sol au cours d'une culture Stanford de Ment

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Mobilisation du potassium du sol au cours d’une culture Stanford de Ment

B. Cabibel

To cite this version:

B. Cabibel. Mobilisation du potassium du sol au cours d’une culture Stanford de Ment. Annales

Agronomiques, INRA, 1972, 23 (1), pp.101-114. �hal-02729477�

(2)

je-riCk

Ann. agron., 1972, 23 (I), 101-114.

MOBILISATION DU POTASSIUM DU SOL

AU COURS D'UNE CULTURE STANFORD-DE MENT

B. CABIBEL

avec la collaboration technique de Ph. BERTHIER

Station d'Agronomie,

Centre de Recherches d'Avignon, I. N. R. A., 84 - Montfavet

Annales agronomiques

INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIOUF.

149, rue de Grenelle, Paris-,e

(3)

Ann, agron., 1972, 23 (I), 101-114.

MOBILISATION DU POTASSIUM DU SOL AU COURS D'UNE CULTURE STANFORD-DE MENT

B. CABIBEL

avec la collaboration technique de Ph. BERTHIER Station d'Agronomie,

Centre de Recherches d'Avignon, I. N. R. A., 84 - Montfavet

RÉSUMÊ

La technique de culture Stanford-De Ment a été appliquée à des échantillons de sols d'origine différente pour préciser les conditions de libération du potassium.

On a évalué les quantités extraites des sols après 5, 7, 24 et zo jours de culture, de manière à mieux apprécier la dynamique de libération du K. L'évolution du K échangeable du sol et la libération du K non échangeable au cours de la culture ont été précisées.

INTRODUCTION

L'examen des résultats obtenus dans divers essais de fertilisation de longue durée ayant fait apparaître une discordance entre la richesse des sols en K échan- geable et la réponse des cultures vis-à-vis des apports d'engrais potassiques (réponse nulle sur des sols pauvres et très pauvres en K échangeable ; réponse positive sur des sols plus riches), l'étude de la dynamique du K de ces sols a été entreprise.

I.

meHoDe

D'ÊTTJDU IrrILISÊn

Dans le présent travail, la mobilisation du K des sols est étudiée à l'aide du test de culture Stanford-De Ment (DE MENT, STANFORD et BRADFORT, 1959). Divers auteurs (Souri' et WELCH, 2962), utilisant cette technique de culture, ont montré que celle-ci peut permettre de caractériser les possibilités d'alimentation en K des sols vis-à-vis des récoltes. Cependant, une adaptation et une standardisation de la méthode étant nécessaires pour apprécier et comparer les réserves K mobilisables de sols différents (GARAUDEAUX et QUÉMENER, 1968; QUÉMENER et ROLLAND, 1970), nous utilisons dans le présent travail le mode opératoire proposé par ces derniers auteurs.

(4)

102 B. CABIBel, I. I. — Principe

Une culture de jeunes plantules d'orge, alimentées sur sable avec une solution nutritive carencée en potassium, est reportée avec son support inerte sur l'échantillon de sol à étudier.

Après un temps de culture déterminé, le potassium est dosé dans le végétal. Le K échangeable des sols étant dosé avant et après culture, on étudie le bilan du K mobilisé.

La quantité de K non échangeable (KNE) libérée par le sol, pour une récolte donnée, a pour valeur :

KNE = K exporté —iK échangeable

Dans l'évaluation du K exporté à partir du sol par les plants d'orge, il est tenu compte du K apporté par les graines et non de celui contenu dans les racines développées dans le mélange sable-sol, la mesure du K échangeable des sols après culture étant effectuée sur la fraction sol après élimination du sable et des racines. Selon QUÉMENER et ROLLAND (1970), cette technique aboutirait à une évaluation par défaut de la quantité globale de K exportée par les plants d'orge, le déficit moyen d'estimation étant voisin de 4 p. ro° pour le temps de culture le plus long. L'erreur relative commise étant par ailleurs constante, son importance est nulle dans la comparaison des disponibilités en K des divers sols. Elle pourrait modifier légèrement l'évaluation exacte des quantités de K non échangeable libérées, notamment, pour les sols à faible pouvoir de libération.

La mise en oeuvre de cette technique et sa validité impliquent que les conditions théoriques suivantes soient remplies :

— les absorptions minérales à mesurer devant être une fonction directe de l'état du potas- sium dans le sol, il ne faut pas que les différences de nutrition minérale aient le temps d'avoir des répercussions importantes sur la croissance du végétal. Un temps de contact sol-plante de courte durée est donc nécessaire ;

-- les divers sols à étudier doivent être mis au départ de l'étude en présence d'un végétal de développement constant et identique ;

— les conditions physiques propres aux divers sols — et donc très différentes — doivent être, autant que possible, homogénéisées pour ne pas provoquer de différences dans l'implantation racinaire des plants, donc de différences dans leur développement ;

— un grand nombre de répétitions aux divers stades de culture étant nécessaire pour une meilleure approche de la cinétique du phénomène étudié, un faible encombrement des pots de culture utilisés doit être recherché pour une surface de travail donnée.

I. 2. — Matériel

La technique de culture et la solution nutritive utilisées sont celles mises au point à la Station d'Aspach de la S. C. P. A. (QUÉMENER et ROLLAND, 1970), avec les modifications suivantes :

— le transfert des plants d'orge carencés en K sur les sols s'effectue 8 jours après semis au lieu de 14 jours, à raison de 30 plants par pot,

— les sols sont maintenus à la capacité de rétention en eau et non aux deux tiers de celle-ci, tout au long de l'essai, deux corrections étant effectuées par jour,

— la dose d'azote appliquée est le double de celle indiquée, des carences en azote ayant été constatées lors d'essais préliminaires,

— les oligo-éléments Cu et Mo sont ajoutés à la solution,

— la solution nutritive est apportée tous les deux jours dès le semis et non à partir du trans- fert des plants sur les sols à étudier.

La culture est installée dans une enceinte conditionnée pouvant contenir 15o pots. La tempé- rature est maintenue à 26°C le jour, et à 18 0 C la nuit. L'éclairage dispensé à la culture après levée des plants, soit trois jours après semis, atteint 20 000 lux à 30 cm au-dessus de la table de travail.

La durée du jour est fixée à 14 heures. L'humidité ambiante est maintenue à. 8o p. roo. Pour éliminer l'influence des propriétés physiques des divers sols, ceux-ci sont mélangé.; à du sable à raison de 5o g de sol pour 150 g de sable. C'est sur ce matériau que sont ensuite transférés les plantes et le sable sur lequel elles se sont développées depuis le semis.

I. 3. — Analyses et prélèvements

La teneur en K échangeable du sol est déterminée avant culture sur un échantillon moyen.

Cette détermination est renouvelée au moment de la récolte des plants d'orge sur chaque pot de culture.

Les récoltes sont effectuées après 5, 7, 14 et 20 jours de contact plante-sol. Pour chaque échantillon 4 répétitions sont effectuées par temps de culture. Seules les parties aériennes et les racines contenues dans le sable sont récoltées, pesées en sec et analysées pour détermination du K exporté.

(5)

K DU SOL EN cureuRe STANPORD-DE m:nNT 103

II. — SOLS ÉTUDIÉS ( 1 )

Les sols étudiés ont des origines géographiques très différentes. Ils proviennent généralement de dispositifs expérimentaux de longue durée, mis en place pour l'étude de la fertilisation potas- sique. Sauf indication contraire, les échantillons prélevés représentent l'horizon de surface couram- ment travaillé.

2. I. — Sols d'alluvions de la Durance et de la basse vallée du Rhône

Ces sols d'alluvions récentes, fines, et très riches en CaCO 3, supportent des cultures 1, ariées.

2. II. Sol maraicher de la région Noves-Châteaurenard: ce sol n'appartient pas à un dispo- sitif expérimental ; il donne de hauts rendements en présence de fortes fumures miné- rales.

Mo = 0-20 C111.

= 20-40 Cm

2. 12. Rizière .xpérimentale du Domaine Saint-Paul (I. N. R. A. Montfavet), où la fertilisa- tion K est sans effet sur les rendements.

Rs = parcelle recevant depuis 1954 240 unités 1( 20/ha/an, et son sous-sol (20-40 cm)

Ro, = parcelle témoin sans apport potassique.

2. 13. Prairie Saint-Paul.

SP, = prélevé sur un sol en prairie depuis 8o ans, contigu à la rizière expérimen- tale et constituant le témoin origine zéro.

2. 14. Rizière expérimentale de Beauchamp près d'Arles, où dans un essai NK mis en place en 1962 on n'observe aucune réponse à la fertilisation potassique.

K,N, parcelle témoin.

K,N, = parcelle rocs unités K aO/haian.

2. 2. — Sols elc la Costière du Gard

Ces sols correspondent à un loess décarbonaté, décalcifié et soliflué, défini comme sol brun de lehm, et surmontent les cailloutis de la surface post-villafranchienne. Les échantillons de sols, prélevés au domaine d'Asport de la C. N. A. B. R. L., correspondent à deux parcelles d'un dispo- sitif expérimental sur plantes maraîchères, mis en place en 1962. On observe actuellement une différence de 30 p. Loo entre les deux traitements extrêmes :

T, = parcelle roo unités K 2 0/ha/an T o = parcelle 300 unités K aO/ha/an

2. 3. — Sols etc limon de la Somme

Ces sols représentent des essais de longue durée installés en 1953 et 1957 à Allonville et Omié- court sur grande culture. La réponse aux apports de K est positive à Omiécourt, nulle à Allonville.

Al oOm, .-- parcelles témoins

A1 20m, = parcelles enrichies (quantités cumulées reçues = 3 000 unités K aO/ha) ( 1) Nous remercions les Stations d'Agronomie d'Amiens et de Dijon (I. N. R. A.), la Société Commer- ciale des Potasses et de l'Azote (S. C. P. A.), la Compagnie d'Aménagement du Bas-Rhône et du Languedoc (C. N. A. B. R. L.), le Syndicat des Riziculteurs d'Arles, qui nous ont fourni les échantillons de sols de leurs dispositifs expérimentaux.

(6)

TABLEAU I

Caractéristiques physiques et chimiques des sols

Ms Mes Rs Ries Ros SPs Keil KiNi T1 Te 01110 01118 Aio Ai2 Vo Vat

Teneurs en %

Argile 13,6 16,1 25,5 22,0 25,0 25,0 32,0 33,0 18,5 15,0 11,0 11,0 11,0 11,0 '13,0 11,0

Limon fin 22,9 26,0 35,5 40,0 34,0 41,0 53,0 53,0 19,5 23,0 27,5 28,5 26,5 27,5 14,0 16,0 Limon grossier 51,5 30,0 23,7 24,0 24,0 19,0 8,4 7,4 39,7 40,7 54,5 53,5 54,9 53,8 7,3 7,6

Sable fin 5,5 21,0 9,9 10,2 10,0 10,0 1,8 1,6 194 '18,4 4,4 4,2 3,8 3,5 9,6 84

Sable grossier 4,0 4,0 1,4 1,4 3,0 3,0 0,6 0,5 5,2 4,2 0,5 0,7 0,6 0,8 53,5 54,0

Calcaire total 44,5 46,9 38,5 40,0 38,0 37,5 34,5 35,5 - - 1,0 0,8 1,5 1,3 - -

Calcaire actif 9,5 10,3 13,5 14,0 13,0 13,5 20,8 21,1 - - - - - - - -

PH (H20) - - - - - - - - 6,6 6,1 8,10 8,10 7,90 7,85 5,5 5,6

pH (KU) - - - - - - - - 6,4 5,9 7,40 7,40 7,20 7,20 5,1 5,2

Matières organiques 4,00 2,00 3,20 4,80 3,40 3,00 1,20 '1,15 1,56 1,60 1,10 1,10 1,00 1,03 1,22 1,25

K échangeable en p.p.m , 324 2:34 105 86 101 58 197 190 117 144 70 125 109 230 47 78

(7)

DU SOI, EN =Tuile sTANPoED-De MENT 105

2. 4. Sols granitiques à deux micas de la Pierre-qui-Vire (Yonne)

Dans un essai établi en 1958 sur prairie temporaire présentant un déficit en potasse, on observe une forte réponse aux apports de K.

Vo = parcelle témoin

Vm =-- parcelle 150 unités Kpihaian

Les principales caractéristiques physiques et chimiques de ces sols sont rassemblées dans le zableau 1.

III. — RÊSUI4TATS eT DISCUSSION

Compte tenu des répétitions effectuées, les coefficients de variation /variante erreur

x Too

pour chacun des temps de culture sont respectivement égaux à 3,47, T,87, 2,79 2,64 P. roo ; pour un même sol, la reproductibilité des résultats est donc très satisfaisante.

3. 1. Matière végétale pr o du it e (tabl. 2)

La matière végétale produite par pot augmente régulièrement avec les temps de contact sol-plante. Lorsqu'on calcule pour les temps de culture de 5, 7, 14

TABLEAU 2 Masse végétale produite (en mg de.matière sèche par pot)

Sols

Durée de culture

5j 7j 14j 20j

00 ..734-i Ne %

e ° "

z

1 685 1 961 3 422 5 192

1 546 1 917 3 278 5 068

1 500 1 788 2 959 4 218

1 552 1 677 2 824 4 028

1 586 1 764 2 925 4 201

1 516 1 721 2 529 3 376

1 469 1 695 3 261 4 356

1 467 1 756 3 293 4 403

1 585 1 850 2 616 3 408

1 557 1 821 2 656 3 755

1 530 1 815 2 740 3 549

1 580 1 776 2 883 3 678

1 470 1 780 2 740 3 545

1 520 1 813 2 800 3 664

1 380 1 756 2 451 3 136

1 420 1 740 2 510 3 280

(8)

106 B. CABIBer.,

et 20 jours la valeur moyenne des récoltes de l'ensemble des pots et leur écart-type, on obtient des coefficients de variation (CV =-H respectivement égaux à 5,08, roo 4,38, io,60 et 15,27 p. no. La quantité de matière végétale produite par les divers échantillons de sols est donc à peu près équivalente jusqu'au 7. jour. Des différences se manifestent ensuite entre échantillons de sols à partir du 14e jour et surtout au

20e jour.

Les écarts constatés sont essentiellement le fait des échantillons renfermant des taux élevés de K échangeable (M. et Mem) ou des taux très faibles (Vo et Vid). Le domaine de validité de la méthode apparaît donc limité aux sols présentant une richesse n moyenne » en potassium échangeable. Une richesse trop élevée favorise la nutrition K des plants dans leur jeune âge et permet ensuite une plus grande crois- sance, tandis que dans le cas de pauvreté manifeste, la teneur en K échangeable joue le rôle de facteur limitant pour la croissance des plants d'orge. Ces considérations sont étayées par l'examen des teneurs en K des jeunes plants aux 5 e et 7e jours. Les taux de K des plants provenant des échantillons M. et Me sont sensiblement plus élevés que la moyenne générale (1,04 et o,86 p. roo), tandis que pour les plants pro- venant des échantillons Vo et Vie , ils sont sensiblement plus faibles (0,53 p. roo).

Conformément au principe que nous avons précédemment énoncé, il serait donc nécessaire de limiter le temps de contact sol-plante à 14 jours. Mais QuÉmENER et ROLIAND ayant conclu, lors de l'adaptation de la technique Stanford-De Ment à l'étude du K des sols, qu'un temps de culture de 20 jours est nécessaire pour diffé- rencier des sols dont le K échangeable est supérieur à 200 p.p.m. de sol, nous présen- terons les résultats obtenus à ce stade. De plus, afin de mieux cerner la dynamique de libération du K des échantillons de sol sous culture, nous présenterons également les résultats obtenus aux stades 5, 7 et 14 jours.

3. 2. Potassium exporté par la végétation (tabl. 3)

Les quantités de K exportées par les cultures d'orge, à partir du sol, sont expr;- mées en p.p.m. de sol. Elles augmentent régulièrement avec le temps de contact soi- plante.

Pour l'ensemble des échantillons de sols étudiés, il apparaît une relation assez étroite entre la quantité de K exportée et la teneur en K échangeable initial (r = 0,875). Cependant, plusieurs échantillons présentent des écarts sensibles et la relation entre les deux valeurs est surtout marquée pour ceux ayant la même origine ou représentant les traitements d'un dispositif expérimental (couples d'échantillons de la Costière du Gard, de la Somme, de la Pierre-qui-Vire, sols maraîchers) (fig. r).

L'examen de la progression des exportations de K au cours de la période de culture montre que la dynamique de libération est fonction de la nature du sol ou des enrichissements réalisés par certains d'entre eux. C'est ainsi que pour les échan- tillons maraîchers, l'examen comparé de la croissance végétale et du K extrait fait apparaître une absorption relative de K très élevée au début de la vie de la plante, ainsi que nous l'avons précédemment signalé. Pour d'autres échantillons, au contraire, le rythme d'extraction de K et le rythme de croissance de la plante sont parallèles (K oNi), tandis que pour certains autres l'extraction du K par la plante s'accélère en fin de culture (SP., Ro.).

(9)

K Du SOL EN CUI,TURe STANFORD-DE MENT 107 Les sols fournissant les plus fortes quantités de K en début de culture sont ceux présentant généralement un taux de K échangeable élevé. Inversement, les sols où le K est principalement fourni en fin de culture sont des sols présentant généralement des taux de K échangeable faibles.

L'étude des quantités de K exportées en fonction du temps de culture, montre que la quantité de K disponible et le rythme de son utilisation dépendent de la teneur en K échangeable du sol et de son aptitude à libérer des réserves K non initialement échangeables, l'exportation K maximale réalisée par la culture dans certains sols pouvant être très supérieure au K échangeable du sol.

TABI,EAU 3

Exportation dc potassium par la culture en fonction du temps (K exprimé en p.p.m. de sol)

Sols

Durée de culture

5j 7j 14j 20j

Ms 211 258 315 331

M818 136 150 241 281

Re 54 76 146 177

Ras 22 37 98 135

Ros 54 76 193 207

SPs 32 43 53 96

K0N1 59 86 157 202

KIKI. 58 75 142 205

T1 32 50 85 110

l's 38 69 124 143

Om„ 11 22 25 34

Oms 44 49 76 107

Al s 27 37 62 64

Al s 78 104 188 207

Vo 13 14 21 30

'..'m 20 26 27 40

L'analyse de l'évolution des différentes formes de K disponibles dans les sols sous cultures devrait alors permettre d'apprécier leur aptitude respective à alimenter en_K les récoltes.

3. 3. — Évolution des formes de K dans le sol 3. 31. K échartgeable (tabl. 4).

On constate pour tous les sols une chute de la teneur en K échangeable au cours de la culture. Pour des sols de même origine, cette diminution est généralement d'autant plus accusée et elle se manifeste d'autant plus rapidement que la teneur en K échangeable initiale de l'échantillon est plus élevée. Mais pour des échantillons d'origine différente, le rythme de diminution du K échangeable est propre à chaque

(10)

io8 B. CABIBBI,

groupe d'échantillons. On remarquera en particulier le cas du sol maraîcher Ms/. qui a perdu 52 p. Ioo de son K échangeable au 5e jour, et celui du sol de rizière Ro, qui au même stade, n'en a perdu que 2 p. ioo.

Ces différences s'estompent à mesure que le temps de contact sol-plante se pro- longe, mais restent cependant toujours importantes.

K exporté

300

200

+Ros KIM +Al2 Konh

+Rs

4T6

+Rs/s

100

$TI SPs

„Omo

4Alo

+VM Vo

100 200 300 K éch.

FIG. i. — Exportation maximale à 20 jours en fonction du potassium échangeable initial (K exprimé en p.p.m. de sol)

3. 32. K 'non échangeable libéré (tabl. 4).

Les quantités apparentes de K non échangeable libérées sont calculées par diffé- rence entre le K exporté par les plants d'orge et la diminution de K échangeable subie par le sol. Les quantités ainsi libérées sont très variables suivant le type de sol

(11)

X DU SOI., EN cuieuRn STANPORD-DE MENT 109 et le temps de contact sol-plante. Elles sont schématisées en fonction du K échan- geable initial des échantillons de sol en figure 2.

11a quantité de K non échangeable libérée est très importante et la progression dans le temps très marquée pour les sols d'alluvions de la Durance à l'exception des sols maraîchers M. et 141,-/s . Elle demeure importante pour les sols de Beauchamp et se manifeste dès le début de la période de contact, comme cela est également le cas pour les sols de la rizière Saint-Paul. Inversement, dans les sols maraîchers, la libération du K non échangeable se fait essentiellement sentir en fin de période de culture. Pour

TABI,EATI 4

Perte en K échangeable (Km) .t K non échangeable libéré (KIT) par les sols au cours de la culture

(K exprimé en p.p.m. de sol)

Temps

de culture 5 j 7j 14 j 20j

Paramètres AKE KNE AKE KNE AKE KNE AKE KNE

M. 183 28 198 60 240 75 243 88

M.515 132 tfr 133 17 160 81 170 111

R. 9 45 27 49 28 118 29 148

Ro to 3 14 19 18 24 74 26 109

Ro. 2 52 12 64 16 177 19 188

SP. 3 29 4 39 5 46 7 89

KoNi 18 41 18 68 33 124 61 141

sols KINi 12 46 6 69 48 94 61 144

T1 31 1 43 7 64 21 77 33

T. 37 1 52 17 86 38 95 48

Omo 2 9 7 15 10 15 20 14

0rri. 23 21 32 17 58 18 63 44

Al, 17 10 23 13 47 15 48 15

Al. 75 3 91 13 148 40 154 53

Vo 4 9 6 s 8 13 17 13

Vm 6 14 9 17 10 17 19 21

les autres sols (Costière du Gard, Somme, La Pierre-qui-Vire), les quantités de K non échangeable mobilisées sont faibles. La progression demeure sensible pour les échan- tillons de la Costière du Gard et les sols enrichis de la Somme, tandis qu'elle est peu apparente pour les autres échantillons de sols à partir du 7e jour. Dans ce dernier groupe de sols, les échantillons des parcelles expérimentales enrichies libèrent une quantité KNE plus élevée que les parcelles témoins.

3. 33. Mobilisation comparée du K échangeable et du K non échangeable (tabl. 5).

L'exportation K maximale réalisée par la culture ne paraît pas toujours suffi- sante pour caractériser l'aptitude d'un sol à libérer du potassium. Elle ne permet pas en effet d'apprécier l'état potassique du sol après culture, donc ses possibilités ulté-

(12)

+Ros

Rs KIM

+; Kohlu

+Rsis

SPs +Ms

Ts +0m3

+Ti Vm + +Al o

Omo

+Al2

110 B. CABIBEL

rieures de libération. C'est particulièrement le cas des sols à teneur initiale élevée en K échangeable où l'exportation réalisée par la culture se traduit essentiellement par une diminution du taux de K échangeable.

L'ensemble des critères utilisés dans la présente mise en œuvre de la méthode Stanford-De Ment (K exporté, K échangeable initial, AK échangeable, K non échan- geable libéré) et leur relation en fonction de l'exportation réalisée par la culture doivent dès lors être pris en considération pour juger de la mobilité des réserves potassiques du sol, des conditions de leur utilisation et du devenir potassique du sol après culture.

K non échangeoble libéré

200

100 200 300 K éch.

FIG. 2. - Potassium non échangeable libéré pour une exportation maximale à 20 jours en fonction du potassium échec geable initiai

(K exprimé en p.p.m. de sol)

Lorsque la diminution du K échangeable du sol au cours de la culture est limitée, la part apparente du K échangeable dans l'exportation est faible, la libération et la mobilité des réserves K non initialement échangeables sont comparativement élevées.

C'est le cas par exemple de l'échantillon Ro, alors que l'échantillon M is a un com- portement opposé.

Cette différence de comportement est schématisée en figure 3 où sont représen- tées, pour ces deux échantillons, la perte en K échangeable et la libération correspon- dante en K non échangeable en fonction de l'exportation globale réalisée par la culture.

Il apparaît que, pour une exportation globale à 20 jours supérieure à 200 p.p.m., les

100

(13)

K DU SOI, EN CULTURE STANI`ORD-DE MENT III

deux échantillons accusent respectivement une diminution de K échangeable de 19 et 17o p.p.m. et que la nouvelle teneur en K échangeable de Ro3 est supérieure à celle de l'échantillon M,3. Inversement, l'échantillon Ros libère une quantité de K non échangeable beaucoup plus importante que le sol M919.

La mise en évidence de l'importance relative du K échangeable et du K non échangeable dans le K utilisé par la culture peut donc permettre de juger de l'aptitude des sols à libérer des réserves dont l'amplitude et la mobilité déterminent la quantité globale de K susceptible d'être mise à la disposition de la récolte. Celle-ci est égale à la somme du K échangeable initial du sol et du K non échangeable libéré. Par

TABLEAU

5

Importance comparée du K échangeable et du K non échangeable dans K utilisé par la culture

(en p. ro° du K exporté)

K échangeable

[

K non échangeable

5j 7j 14j 20j 5] 7j 14j 20j

Ms 87 77 76 73 13 23 24 27

M3/9 97 89 66 61 3 11 34 39

R3 16 36 19 16 84 64 81 84

Rs/s 37 51 25 19 63 49 75 81

Ro. 4 16 8 9 96 84 92 91

S PB 9 9 9 7 91 91 91 93

KoNi 30 21 21 30 70 79 79 70

K1:N1 21 8 34 30 79 92 66 70

T1 97 86 75 70 3 14 25 30

Te 97 75 69 66 3 25 31 34

Omo 18 32 40 59 82 68 60 41

Oms 52 65 76 59 4.8 35 24 41

Ale 63 64 76 77 37 36 24 23

Als 96 87 79 74 4 13 21 26

Vo 31 43 38 57 69 57 62 43

Vm 30 35 37 47 70 65 63 53

ailleurs, lorsque le K exporté est faible par rapport à la masse de K ainsi définie, les possibilités de fourniture du sol seront assurées pour une plus longue période. C'est le cas, par exemple, des échantillons enrichis de la Somme ou de la Costière du Gard par rapport aux échantillons témoins correspondants.

L'examen des divers paramètres caractérisant l'ensemble des échantillons de sol montre ainsi que :

— pour certains sols, tout se passe comme si le K échangeable était utilisé en priorité, notamment en début de culture, le K non échangeable ne fournissant qu'un faible complément d'alimentation en fin de culture (échantillons maraîchers, échan- tillons de la Costière du Gard enrichis ou non, échantillons enrichis de la Somme) ;

— pour d'autres échantillons dont la teneur en K échangeable est variable, mais

(14)

EXPORTATIONS : AK échangeable + K non échangeable libéré 200

100

112 B. CABIBM,

généralement faible, tout se passe comme si celui-ci était, soit peu utilisé ou laissé intact par la plante, soit, plutôt, constamment renouvelé à partir de réserves K. Dans ces sols, la libération du K régulière tout au long de la culture pourrait constituer une explication de la non réponse de ces sols à la fumure potassique (sols de rizières et à un degré moindre, sol Sn);

300

EIK

non échameable libéré

Ei

ai( échangeable Ms/s

Ras

.0111111.111/,

5 7 14 20 5 7 14 20 jours

FIG. 3. K échangeable et K non échangeable libéré pour les exportations obtenues à 5, 7, 11 et 20 jours de culture

(K exprimé en p.p.m. de sol)

— dans d'autres échantillons enfin, dont la teneur en K échangeable est géné- ralement faible, tout se passe comme si la quantité globale de K disponible était faible. Elle constitue dès lors un facteur limitant pour la culture dès son implanta- tion (échantillons de la Pierre-qui-Vire, d'Omiécourt Om o) ; l'échantillon Al o occupe une position intermédiaire.

(15)

K DU SOL EN CULTURE STANPORD-DE MENT 113

CONCLUSION

L'aptitude d'un sol à alimenter en K une récolte peut être étudiée au moyen du test Stanford-De Ment. Celui-ci permet d'apprécier la masse globale de K, échan- geable ou non, immédiatement disponible pour la végétation, la dynamique relative de libération des deux états du K disponible du sol et l'état potassique d'un échan- tillon de sol après culture.

Les résultats obtenus, dans des conditions expérimentales définies, montrent cependant que dans des sols très riches ou très pauvres en K échangeable, il est diffi- dle de préciser les conditions de mobilisation des réserves K susceptibles d'intervenir à moyen terme dans l'alimentation de la plante. La mobilisation de ces réserves exigerait dans le cas des sols riches une prolongation du temps de contact sol-plante incompatible avec le principe même de la méthode. Dans le cas des sols pauvres, un déficit d'alimentation potassique peut dès le départ de la culture constituer un facteur limitant de la croissance des plantes. La méthode pourrait cependant permettre de caractériser les différences de comportement des sols à faible taux de K échangeable selon leurs aptitudes à libérer du K initialement non échangeable.

Reçu pour publication en octobre 1971.

SUMMARY

PUTTING POTASSIUM OP THE SOM, IN ACTION

USING THE STANPORD-DE MENT CULTURAL WORKING METHOD

The Stanford-De Ment cultural working method has been applied to samples of various sous to ascertain the conditions under which potassium is released.

To evaluate fairly accurately the rate of release of K, the relevant amounts were determined after, 55 75 14 and 20 days of cultivation. Both developments of the K exchangeable in the soul and release of the non-exchangeable K during cultivation are set forth.

ZUSAMMtNPASSUNG

MOBILISIERUNG DES KALIUMGEHALTS Des BODENS IM VERLAUP EINER STANFORD-DE MENT-KULTUR

Zur Ermittlung der Bedingungen, die zum Freiwerden des Kalium führen, wurde die Technik der Stanford-De Ment-Kultur bei Mustern von Bodenarten verschiedener Herkunft angewandt.

Die extrahierten Salzmengen der Bôden wurden nach 5, 7, 14 und 20 Kulturtagen berechnet, was eine bessere Beurteilung der Dynamik des Freiwerden von Kalium gestattete.

Die Entwicklung des im Boden enthaltenen austauschbaren Kaliums sowie das Freiwerden des ira Verlauf der Kultur festgestellten, nicht-austauschbaren Kaliums w -urden prâzisiert.

(16)

114 B. CABIBEL

PE310ME

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B. RABI/MW-lb.

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Références

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