C éreq
CENTRE D’ÉTUDES ET DE RECHERCHES SUR LES QUALIFICATIONS
Interrogation du printemps 2004
Enquête
Génération 2001
Quand l’école
est finie...
Premiers pas dans la vie active
de la Génération 2001
C éreq
Enquête
Génération
2001 Interrogation du printemps 2004
Quand l’école
est finie...
Premiers pas dans la vie active
de la Génération 2001
3 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005
P r é f a c e
L
a Génération 92 avait quitté l’école dans un contexte économique difficile qui n’avait pas facilité son insertion. La Génération 98 avait bénéficié à l’inverse d’une conjoncture très porteuse. Voici maintenant la Génération 2001, dont les premiers pas dans la vie active, entre 2001 et 2004, se sont effectués au cours d’une période contrastée, favorable tout d’abord, puis qui s’est rapidement détériorée.Après un début très prometteur, marqué par une première année d’insertion rapide et croissante, la situation de cette génération entrée sur le marché du travail en 2001 s’est progressivement dégradée, son taux de chômage augmentant même au cours de la troisième année de vie active. En 2004, la situation des hommes n’est pas, contrairement à ce que l’on observait dans les générations précédentes, supérieure en tous points à celle des femmes. Ce sont eux qui ont subi le plus fortement les effets du retournement conjoncturel, leur taux de chômage rejoignant celui des femmes, à 16 % environ au terme des trois premières années dans la vie active.
Il est instructif d’observer également que l’impact de la conjoncture sur les conditions de l’insertion n’est pas aussi uniforme qu’on pouvait avoir tendance à le croire. La hiérarchie des diplômes dans l’accès à l’emploi reste, il est vrai, dans l’ensemble respectée. Cependant la comparaison avec la Génération 98 montre que les titulaires d’un CAP ou d’un BEP ont plutôt bien résisté, notamment lorsqu’ils sont issus de filières tertiaires. Il en va de même des diplômés du second cycle universitaire. En revanche, les non-qualifiés ont de plus en plus de mal à trouver leur place sur le marché du travail – 40 % sont au chômage au terme de leur troisième année de vie active –, tandis que se confirme la forte détérioration de la situation des jeunes de niveau bac+1 ou bac+2 non diplômés. Pour la première fois dans les observations de ces enquêtes générationnelles, il peut sembler qu’il vaille mieux chercher un emploi avec un simple CAP en poche qu’après avoir entrepris des études supérieures sans succès. Il apparaît en outre que, si les diplômés des grandes écoles et des troisièmes cycles tiennent toujours, avec les titulaires d’un bac+2, le palmarès de l’accès à l’emploi, ces niveaux de formation sont très sensibles aux fluctuations conjoncturelles, en particulier en matière de progression salariale.
Enfin, l’enquête montre de façon convaincante que ce n’est pas seulement le contexte économique de l’année de sortie du système éducatif qui compte, mais bien celui de l’ensemble de la période d’insertion. L’idée, parfois caressée dans certains cercles économiques, selon laquelle l’Éducation nationale pourrait, et devrait, jouer un rôle dans l’adaptation conjoncturelle des effectifs et des filières aux débouchés des formations n’est pas seulement peu praticable, elle n’apparaît guère fondée.
Comme les enquêtes générationnelles précédentes, l’enquête « Génération 2001 » apporte une information très détaillée sur les conditions d’entrée dans la vie active de toute une génération de sortants du système éducatif. Le concept de « génération » utilisé par le Céreq n’est pas celui, habituel, d’une génération d’âge : il désigne un ensemble d’élèves et d’étudiants, tous sortis la même année du système éducatif, quel que soit leur âge, leur niveau, leur cursus ou leur filière de formation. Chacun des dix mille individus interrogés dans le cadre de l’enquête
« Génération 2001 » a été questionné par téléphone sur ses origines familiales, sociales, géographiques, scolaires, puis sur l’évolution de sa situation, mois par mois, au cours des trois années suivant sa sortie du système éducatif. S’ajoutent à ce noyau statistique de l’enquête des « extensions » réalisées à la demande de régions – cette année les régions Bretagne, Franche-Comté et Lorraine – mais aussi d’autres acteurs institutionnels tels ceux concernés par les professions de la santé, du bâtiment, du sport, ou par les licences professionnelles et les formations doctorales.
Ces enquêtes générationnelles n’apportent pas une simple information statique sur des situations, des états, comme le font les enquêtes en coupe instantanée. Elles fournissent une information détaillée sur des successions de situations reliées entre elles par un fil conducteur
Les enquêtes générationnelles offrent la possibilité de réaliser des coupes instantanées (où en sont-ils à telle date ?). Elles présentent un panorama d’ensemble de la situation d’une génération, ou des approches d’ensemble par type d’événement (nature du premier emploi, montant du salaire au bout de trois ans de vie active…). Mais elles ajoutent d’autres possibilités, précieuses et très rares : celles que procurent, seules, des données « longitudinales ». Ainsi peut-on produire des informations relatives aux durées (combien de temps les jeunes ont-ils passé au chômage, en emploi, sous tel statut, au cours de leur période d’insertion ?). Il est aussi possible de regrouper des personnes présentant des proximités dans leur trajectoire et de constituer ainsi des « cohortes » d’individus ayant en commun des enchaînements similaires d’événements, ou des suites semblables de situations. Ainsi, par exemple, seules ces enquêtes de suivi long permettent de construire une typologie des personnes en non-emploi chronique après leur sortie du système éducatif : le profil de ces personnes (principalement des filles, pas seulement des non-diplômées…) est un guide précieux pour l’action publique.
La richesse de ces enquêtes est donc considérable. Leur matière est palpable, vivante, faite d’histoires singulières dont on a toujours envie de mieux comprendre les ressorts et de connaître la suite… C’est ainsi que la Génération 98 a été réinterrogée en 2003, cinq ans après sa sortie du système éducatif, va l’être de nouveau cette année en 2005, et le sera encore en 2008, dix ans après être sortie du système éducatif… On se doute que la moisson de ces récoltes successives apportera des informations et une connaissance uniques, nouvelles et irremplaçables sur les parcours ainsi que sur la nature des évolutions professionnelles de ces premières années de carrière, période où se dessine et prend forme la part la plus décisive de leur vie professionnelle.
Cet ouvrage présente une palette très large des premiers résultats de l’enquête « Génération 2001 » selon de nombreux angles de vue (profil démographique, parcours scolaire, origines socioculturelles, premier emploi, mobilités et trajectoires, situation à trois ans…). Ont été privilégiés la facilité de lecture, l’agrément des représentations graphiques, la simplicité et la brièveté des commentaires, dans le but de fournir une vision d’ensemble ainsi qu’une information vaste, détaillée et multiple. De plus, au cours de cette nouvelle enquête générationnelle, la répartition des jeunes selon leur niveau de sortie du système éducatif a été retravaillée. En conséquence, les résultats présentés dans cet ouvrage ne sont pas toujours parfaitement comparables à ceux publiés dans le volume consacré à la Génération 98 (Quand l’école est finie… Premiers pas dans la vie active de la Génération 98, Céreq, 2002). Les comparaisons entre générations – effectuées au bas des pages de présentation de résultats, ainsi que dans le chapitre « D’une génération à l’autre » –, s’appuient sur des traitements statistiques effectués à partir de populations comparables.
Une fois de plus, le Département des entrées dans la vie active, avec l’appui du service communication du Céreq, a produit et mis à disposition de très nombreux utilisateurs cet ouvrage de présentation de premiers résultats en un temps remarquablement court. Qu’il me soit permis de leur exprimer ma gratitude : je suis convaincu que, sous une forme agréable et commode, cet ouvrage suscitera l’intérêt de nombreux lecteurs auxquels nous donnons rendez-vous, tout d’abord pour des approfondissements de ces résultats, puis avec un ouvrage consacré à la deuxième interrogation de la Génération 98 (à cinq ans), et dans trois ans lorsque sortiront les premiers résultats relatifs à la Génération 2004.
Hugues BERTRAND Directeur du Céreq
5 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005
L’enquête « Génération 2001 » La Génération 2001
1 Profil démographique page 12
2 Parcours scolaires 14
3 Origines socioculturelles 16 4 Les expériences de travail en cours d’études 18 Les événements et les temps du parcours d’insertion
1 Le premier emploi 22
2 Le premier employeur 24
3 Le premier contrat à durée indéterminée 26 4 Chômage et recherche d’emploi 28 5 Reprise d’études et formation hors emploi 30 6 Les temps d’inactivité 32
7 Discriminations 34
La diversité des trajectoires d’entrée dans la vie active
1 Trajectoire et formation initiale 42 2 Trajectoire, sexe et origine socioculturelle 44 3 Insertion et région de formation 46 4 Mobilités géographiques 48 Les mobilités dans l’emploi
1 D’un employeur à l’autre 52 2 Évolution des conditions d’emploi 54 3 Débuts de carrière salariale 56 4 Les emplois intérimaires 58
5 Les contrats aidés 60
Trois ans après la fin de la formation initiale
1 Situation professionnelle 64 2 Les conditions d’emploi 66
3 Origine sociale 68
4 Situation familiale 70
Sur le rôle de la formation initiale
Niveau, spécialité, diplôme : l’empreinte forte mais 75 diversifiée de la formation initiale sur l’insertion
D’une génération à l’autre
S’insérer lorsque la conjoncture se dégrade 79
La satisfaction des jeunes vis-à-vis de leur insertion 83 professionnelle, face à la dégradation de la conjoncture
Nomenclature des formations Glossaire
S o m m a i r e
2001-2004
Premiers pas dans la vie active de la Génération 2001
Quand l’école est finie...
7 11
73 21
37
51
63
87 85 77
L ’enquête
« Génération 2001 »
en 2001. Ils sont issus de tous les niveaux de formation et font partie des 762 000 jeunes qui, cette année-là, ont quitté pour la première fois le système éducatif. Cette enquête, qui s’inscrit dans le
dispositif des enquêtes générationnelles du Céreq, succède à deux précédentes réalisées auprès des jeunes sortis de formation initiale en 1992 et 1998. Son objectif reste
le même : analyser les premières années de vie active.
Le questionnaire
Très proche du questionnement de « Génération 98 », cette nouvelle enquête privilégie de nouveau une approche longitudinale de l’insertion. Elle permet à chaque jeune de retracer son parcours professionnel, depuis sa sortie du système éducatif en 2001 jusqu’au printemps 2004, soit durant environ trois ans.
Grâce à un calendrier mensuel, le jeune reconstitue son parcours. En fonction des situations décrites dans ce calendrier – emploi, chômage, inactivité, reprise d’études ou formation –, des modules de questions lui sont ensuite soumis automatiquement.
De « Génération 98 » à « Génération 2001 », quelques différences
Destinée à réactualiser les principaux indicateurs d’insertion, cette nouvelle enquête porte sur un échantillon plus réduit, de 10 000 individus contre 44 000 pour « Génération 98 ».
De plus, à la différence de la Génération 98 qui sera suivie sur une période de dix ans, les jeunes ayant quitté le système éducatif en 2001 ne feront pas l’objet de nouvelles interrogations.
Un dispositif ouvert à des extensions À chaque enquête, le Céreq permet à des régions ou des ministères d’interroger plus d’individus issus de formations ou de régions de formation spécifiques : ce sont les « extensions » à l’enquête nationale.
Dans le cadre de l’enquête « Génération 2001 », ces extensions portent sur les régions Bretagne, Franche-Comté et Lorraine, sur les professions de la santé, du bâtiment et du sport, ainsi que sur les licences professionnelles et les formations doctorales.
Elles ont concerné 15 000 individus, ce qui porte à 25 000 le nombre total de jeunes questionnés au printemps 2004 pour l’enquête « Génération 2001 ».
Les extensions réalisées sur l’enquête « Génération 98 » ne comptaient que 10 000 individus.
Le déroulement de l’enquête
• Une base de sondage
À chaque enquête « Génération », le Céreq doit constituer une base de sondage de sortants du système éducatif avec la meilleure couverture possible. Pour ce faire, il contacte l’ensemble des rectorats et des universités ainsi que des milliers d’établissements tels les centres de formation d’apprentis, les lycées agricoles ou les écoles de l’enseignement supérieur. 1,2 million de jeunes, présumés être sortis du système éducatif en 2001, ont ainsi été repérés.
• Une pré-enquête
Un courrier est envoyé, plusieurs mois avant l’enquête, à un échantillon de jeunes afin de vérifier qu’ils ont effectivement quitté le système éducatif en 2001, et de leur demander un numéro de téléphone permettant de les joindre lors de l’enquête au printemps 2004.
• Une actualisation des coordonnées téléphoniques
Chaque jeune de l’échantillon fait ensuite l’objet d’une recherche de numéros de téléphone dans les fichiers de France Télécom, afin de confirmer les coordonnées qu’il a communiquées, ou qui ont été fournies par son dernier établissement de formation. Si le jeune, ou ses parents, n’est pas retrouvé à l’adresse indiquée, il est alors recherché sur la France entière. Cette recherche aboutit à l’obtention de multiples coordonnées téléphoniques d’homonymes. Le Céreq en sélectionne alors 30 au maximum pour tenter de retrouver l’individu qu’il souhaite interroger.
• Une phase de pré-qualification
Cette phase, distincte de la phase d’enquête, vise à retrouver les individus pour lesquels de nombreux numéros de téléphone sont disponibles. Elle est également utilisée pour retrouver des jeunes issus de formations pour lesquelles les taux de poursuites d’études sont élevés, tels, par exemple, les sortants de collèges.
• L’enquête
Elle a duré quatre mois et a mobilisé une soixantaine d’enquêteurs qui ont administré, par téléphone, un questionnaire d’une durée moyenne de 20 minutes. Les réponses à ce questionnaire ont été saisies en direct sur ordinateur grâce au système CATI (Computer Assisted Telephone Interview).
9 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005
Le dernier établissement de formation qu’ils ont fréquenté
3
8 % 10 %
Non qualifiés
CAP ou BEP non diplômés, 2de ou 1re
3 3 12 % 10 % 6 % 3
Bac+2 de la Santé ou du Social
BTS ou DUT
2e cycles universitaires ou IUFM
3e cycles universitaires
Grandes écoles
(écoles de commerce ou d’ingénieurs)
DEUG 4
18 % 11 % 12 %
Baccalauréat non diplômés CAP ou BEP
Baccalauréat professionnel ou technologique
Bac+1 ou bac+2 non diplômés
Sans diplôme
Élèves, étudiants ou apprentis…
• Ils n’avaient pas quitté le système éducatif avant 2000,
sauf éventuellement pour effectuer leur service national, pour une maternité ou une maladie.
• Ils étaient inscrits dans un établissement de formation en 2000-2001.
• Ils ont quitté le système éducatif en 2001.
• Ils n’ont pas repris leurs études pendant l’année qui a suivi leur entrée sur le marché du travail.
Ils ont été interrogés au printemps 2004, dans le cadre de l’enquête « Génération 2001 ».
Les jeunes de la Génération 2001 : qui sont-ils ?
Université ou établissement rattaché 185 000
École d’enseignement supérieur 65 000
Lycée agricole 25 000
Lycée ou collège du ministère de l’Éducation nationale 320 000
24 % 19 %
9 %
3
42 %
Centre de formation des apprentis 147 000 jeunes
IUFM ou centre privé d’enseignement 20 000
Répartition de la Génération 2001 par niveaux de sortie du système éducatif
Champ : ensemble de la Génération 2001 (762 000 individus).
Champ : ensemble de la Génération 2001 (762 000 individus).
Diplômés du secondaire Diplômés du supérieur
L a Génération 2001
La proportion de filles varie toujours fortement selon le diplôme préparé et plus encore en fonction de la spécialité de formation.
2001
Les premiers pas dans la vie active de la
« Génération 2001 » sont analysés, pour une large part dans cet ouvrage, selon 17 types de formation.
Chacun de ces types est une agrégation réalisée à partir de diverses formations en tenant compte de critères influant sur l’insertion professionnelle du jeune, à savoir :
• le niveau de formation ;
• l a s p é c i a l i t é d e f o r m a t i o n :
« industrielle » ou « tertiaire » pour les formations professionnelles, et « Maths, Sciences exactes » ou « Lettres, Sciences humaines, Gestion » pour les formations universitaires ;
• l’obtention du diplôme.
L’ensemble de ces informations concerne la formation suivie en 2000-2001.
Chaque type de formation est décrit de façon détaillée page 85.
7
62 000 jeunes ont fait, en 2001, leurs premiers pas dans la vie active. 45 % ont obtenu un diplôme du secondaire, 37 % sont diplômés de l’enseignement supérieur et 18 % sont sortis du système éducatif sans aucun diplôme. Par ailleurs, 60 % ont au moins leur baccalauréat en poche.Ils sont issus pour les trois quarts de filières dites professionnelles, filières dans lesquelles les hommes sont légèrement majoritaires (55 %).
Cette génération n’échappe pas à la règle quant aux différences entre hommes et femmes. Ces dernières sont plus souvent diplômées de l’enseignement supérieur et elles sont massivement issues de formations à vocation tertiaire ou de filières universitaires en Sciences humaines et sociales. Elles représentent, par exemple, 72 % des titulaires d’un CAP ou d’un BEP tertiaire, contre seulement 10 % des diplômés de CAP ou BEP industriel, et 65 % des diplômés de deuxième ou troisième cycle universitaire en Lettres, Sciences humaines ou Gestion.
Les jeunes entrés dans la vie active en 2001 ont arrêté leurs études en moyenne à 21 ans. Ceux qui sont sortis du système éducatif sans qualification ont quitté l’école à 18 ans, et les plus diplômés à 24 ans.
Âge et sexe des diplômés, quelques exemples
13 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005
1 Profil démographique
Effectifs Répartition Âge moyen Part de femmes
(En %) (En années) (En %)
Non qualifié 58 000 8 18 37
CAP ou BEP non diplômé, 2de ou 1re 75 000 10 19 33
CAP ou BEP 138 000 18 19 39
Tertiaire 62 000 8 20 74
Industriel 76 000 10 19 10
Bac non diplômé 30 000 4 20 41
Bac professionnel ou technologique 87 000 11 20 45
Tertiaire 48 000 6 20 75
Industriel 39 000 5 20 8
Bac+1 ou bac+2 non diplômé 89 000 12 22 47
Bac+2 136 000 18 22 58
De la santé ou du social 23 000 3 24 83
DEUG 20 000 3 24 57
BTS ou DUT tertiaire 57 000 7 21 72
BTS ou DUT industriel 36 000 5 21 19
2e cycle 75 000 9 24 62
IUFM, LSH, Gestion 65 000 8 24 66
Maths, Sciences et techniques 10 000 1 24 31
3e cycle 74 000 10 25 48
LSH, Gestion, École de commerce 35 000 5 25 63
Maths, Sciences et techniques 21 000 3 27 44
École d’ingénieurs 18 000 2 24 24
Ensemble 762 000 100 21 46
Champ : ensemble de la Génération 2001 (762 000 individus).
À la sortie du système éducatif
17 ans ou moins 18 ans 19 ans 20 ans 21 ans 22 ans ou plus Âge à la sortie
du système éducatif
4 470 4 700
3 500
3 450
11 200 12 150 9 150 4 750
5 400 Hommes Femmes
Titulaires d’un CAP ou BEP
tertiaire
2 800 7 500
10 200 7 150
3 150
Hommes Femmes Titulaires d’un
BTS ou DUT industriel
20 ans ou moins 21 ans 22 ans 23 ans 24 ans ou plus
Âge à la sortie du système éducatif
Les orientations en fin de troisième et après le baccalauréat jouent un rôle déterminant dans la suite des parcours scolaires.
2001
L
’orientation en fin de classe de troisième et après le baccalauréat influe fortement sur le niveau d’études atteint au moment de la sortie du système éducatif. C’est à ces paliers que s’opère l’orientation vers la filière générale, technologique ou professionnelle ainsi que le choix de l’apprentissage.Ce dernier concerne de plus en plus de jeunes, à tous les niveaux de formation : 44 % des titulaires d’un BEP ou d’un CAP ont préparé leur diplôme par apprentissage, de même que 10 % des diplômés de second cycle en maths, sciences et techniques.
Lorsque l’orientation en voie professionnelle a eu lieu en fin de troisième, elle s’est faite à la demande de l’élève dans presque les trois quarts des cas.
Toutefois, la proportion de jeunes qui déclarent avoir suivi une formation correspondant à leur premier vœu est plus forte parmi ceux qui ont quitté le système éducatif après avoir obtenu le diplôme qu’ils préparaient. Par ailleurs, 58 % des titulaires d’un BEP ont aussi un CAP.
Après un baccalauréat, 39 % des jeunes se sont inscrits en premier cycle universitaire, 25 % en BTS, 10 % en DUT, 11 % en CPGE. Parmi les bacheliers qui se sont inscrits à l’université, 13 % ont, la même année, été également candidats à un BTS ou un DUT.
Près de 40 % des diplômés de l’enseignement supérieur ont un baccalauréat scientifique, contre 16 % pour l’ensemble de la génération. Il n’y a guère que parmi les titulaires d’un BTS que les baccalauréats scientifiques perdent leur place prépondérante, au profit des baccalauréats technologiques STT et STI (58 %).
Environ 20 % des jeunes de la Génération 2001 sont entrés en sixième avec une ou plusieurs années de retard. Ce retard a nettement pesé sur leur parcours scolaire. En effet, près de 45 % des jeunes qui ont quitté le système éducatif sans qualification ont redoublé au moins une classe avant la sixième, contre 8 % des jeunes qui ont au moins un baccalauréat.
Après la classe de troisième, les élèves choisissent entre d’une part, la voie générale et technologique, et d’autre part la voie professionnelle. Ceux qui s’orientent vers la voie professionnelle peuvent intégrer une seconde professionnelle ou une classe de préparation au CAP.
Certains jeunes de la Génération 2001, notamment parmi ceux qui ont quitté le système éducatif sans qualification, n’ont pas suivi de classe de troisième.
L’orientation en filière professionnelle est considérée comme faite à la demande de l’élève si elle correspondait au premier vœu qu’il a émis lors de ses choix d’orientation.
Après la terminale, certains jeunes intègrent directement des écoles recrutant après le baccalauréat telles que, par exemple, des écoles d’ingénieurs ou de commerce, les instituts d’études politiques, les écoles notariales ou les écoles d’art.
Ces formations sont regroupées dans la catégorie « Autre » du graphique de la page ci-contre, portant sur l’orientation après la terminale.
La proportion de jeunes qui ont suivi la voie de l’apprentissage est plus importante au sein de la Génération 2001 qu’au sein de la Génération 98. Elle est passée de 16 à 20 %. Cette évolution concerne principalement les titulaires d’un CAP ou d’un BEP industriel dont 61 % ont préparé leur diplôme par apprentissage, soit neuf points de plus que pour la Génération 98. Elle concerne aussi, mais dans une moindre mesure, les baccalauréats professionnels. D’une génération à l’autre, la part de jeunes qui ont quitté les bancs de l’école par nécessité économique a augmenté : elle est passée de 21 à 26 %. De même, la proportion de jeunes qui ont arrêté leurs études parce qu’ils avaient trouvé un emploi est passée de 26 % pour la Génération 98 à 38 % pour la Génération 2001.
G 98
énérationOn considère qu’un jeune est entré en sixième avec du retard s’il avait plus de onze ans lors de sa première inscription dans cette classe.
Parcours scolaire des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur
15 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005
2 Parcours scolaires
Parcours scolaires dans le secondaire
Après la 3e, ils ont suivi
Ils n’ont pas suivi de 3e
Ils ont préparé leur diplôme par apprentissage Une 2de générale
ou technologique
Une filière professionnelle
(En %) (En %)
Non qualifié 7 53 40 24
CAP ou BEP non diplômé, 2de ou 1re 15 76 9 35
CAP ou BEP 12 81 7 44
Tertiaire 15 82 3 23
Industriel 9 80 11 61
Bac non diplômé 42 57 1 18
Bac professionnel ou technologique 34 65 1 26
Tertiaire 43 57 0 16
Industriel 23 76 1 37
Bac+1 ou bac+2 non diplômé 83 17 0 5
Bac+2 90 10 0 7
De la santé ou du social 96 4 0 0
DEUG 97 3 0 4
BTS ou DUT tertiaire 89 11 0 8
BTS ou DUT industriel 84 16 0 11
2e cycle 99 1 0 3
IUFM, LSH, Gestion 99 1 0 2
Maths, Sciences et techniques 99 1 0 10
3e cycle 99 1 0 4
LSH, Gestion, École de commerce 99 1 0 4
Maths, Sciences et techniques 99 1 0 1
École d’ingénieurs 100 0 0 7
Ensemble 55 40 5 19
Champ : ensemble de la Génération 2001 (762 000 individus).
Baccalauréat obtenu
Orientation après la terminale
Champ : diplômés du supérieur ayant le bac (281 000 individus).
Bac L Bac ES Bac S Bac STT Bac pro
Bac STI, STAE ou STL Bac SMS
Champ : diplômés du supérieur (282 000 individus).
DEUG DUT BTS CPGE Autre
Médecine ou pharmacie École Santé ou Social
Ensemble Écoles d’ingénieurs 3e cycles, hors école d’ingénieurs 2e cycles DUT BTS DEUG Bac+2 de la santé ou du social
Ensemble Écoles d’ingénieurs 3e cycles, hors écoles d’ingénieurs 2e cycles DUT BTS DEUG Bac+2 de la santé ou du social
15 % 18 % 38 % 12 % 11 %
96 %
12 % 22 % 60 %
29 % 27 % 33 % 6 %
6 % 21 % 36 % 15 % 19 %
9 % 8 % 11 % 29 % 29 % 10 %
24 % 25 % 30 % 10 % 6 %
15 % 20 % 41 % 19 %
39 % 10 % 25 % 11 % 6 %
6 % 7 % 63 % 19 %
51 % 8 % 16 % 12 % 9 %
71 % 7 % 7 % 9 %
19 % 75 %
13 % 78 %
60 % 8 % 11 % 7 % 6 %
29 % 8 % 40 % 12 % 7 %
L’effort de scolarisation engagé depuis plusieurs décennies, qui s’est notamment traduit par la massification des effectifs de l’enseignement supérieur, est loin d’avoir gommé le poids des origines sociales et culturelles sur le niveau de diplôme des jeunes au sortir du système éducatif.
2001
Le statut des parents correspond au statut de leur emploi – ou du dernier emploi qu’ils ont occupé, s’ils étaient au chômage ou à la retraite – au moment où leur enfant sortait du système éducatif.
L
e capital scolaire détenu par les jeunes à la fin de leurs études reste fortement conditionné par leur origine sociale. Ainsi, la proportion de jeunes issus de familles dont au moins l’un des parents est cadre augmente régulièrement avec le niveau de diplôme. Elle passe de 7 % parmi ceux qui ont quitté le système scolaire sans qualification à… 55 % pour les diplômés d’une école d’ingénieurs. À l’inverse, les jeunes ayant au moins un parent ouvrier sont les plus nombreux parmi les sortants de l’enseignement secondaire, leur proportion allant jusqu’à 45 % chez les non-diplômés de CAP ou BEP. Ils sont en revanche beaucoup moins nombreux parmi les sortants de l’enseignement supérieur et ne représentent que 11 % des diplômés de troisième cycle. De même, les jeunes dont l’un des parents est au chômage lorsqu’ils quittent le système éducatif ont en moyenne un niveau de diplôme inférieur à l’ensemble de leur génération.Dans l’ensemble, les jeunes issus de l’immigration ont des parcours scolaires plus courts que les autres. Ainsi, la proportion de jeunes dont les deux parents sont nés à l’étranger est cinq fois plus importante parmi les jeunes non qualifiés que parmi les diplômés d’une école d’ingénieurs. Le niveau de diplôme des jeunes issus de l’immigration, au sortir du système éducatif, varie également selon le pays d’origine de leur famille : celle-ci vient plus souvent de Turquie, des pays du Maghreb ou d’Afrique noire pour les moins qualifiés, d’Europe du Sud pour les titulaires d’un diplôme professionnel ou technologique du secondaire, et d’Asie ou d’Europe pour les diplômés de l’enseignement supérieur.
Le passage par l’enseignement supérieur semble avoir été un virage particulièrement difficile à négocier pour ces jeunes. En effet, un tiers n’a pas obtenu de diplôme lorsque l’un de leurs parents est né hors d’Europe. Cette proportion atteint même la moitié parmi les jeunes dont le père et la mère sont originaires du Maghreb ou d’Afrique noire, alors qu’elle n’est que d’un cinquième parmi les jeunes dont les deux parents sont nés en France.
Le fait d’être soi-même né à l’étranger n’est pas sans lien avec le niveau de formation atteint. Un lien qui semble toutefois largement dépendre de l’âge d’arrivée en France. 82 % des jeunes nés à l’étranger ont immigré avant la classe de sixième. Or, ces jeunes quittent plus souvent que les autres les bancs de l’école sans diplôme : ils sont 30 % dans ce cas, contre 18 % parmi l’ensemble de la Génération 2001. En revanche, parmi ceux arrivés plus tardivement en France, pour certains dans le but de poursuivre des études universitaires, deux sur trois sont diplômés de l’enseignement supérieur, soit deux fois plus que parmi l’ensemble de la génération ; et plus d’un sur deux a au minimum un bac+3, pour seulement un jeune sur cinq dans l’ensemble de la génération.
Sont considérés comme issus de l’immigration, les jeunes dont le père ou la mère est né à l’étranger, sans aucun critère de nationalité.
Niveau de diplôme et origine socioculturelle des jeunes
17 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005
Origine sociale Origine culturelle Lorsque le jeune a quitté le système éducatif
Le jeune est né à l’étranger
L’un de ses parents L’un de ses parents L’un de ses parents L’un
de ses parents était au chômage
au moins est né à l’étranger
Ses deux parents sont nés à
l’étranger au moins
était cadre
Ses deux parents étaient cadres
au moins était ouvrier
Ses deux parents étaient ouvriers
(En %) (En %)
Non qualifié 7 2 43 10 10 6 36 24
CAP ou BEP non diplômé, 2de ou 1re 10 2 45 12 8 6 29 21
CAP ou BEP 9 1 39 11 7 3 20 11
Tertiaire 10 1 38 10 7 2 19 9
Industriel 9 1 40 13 6 4 21 12
Bac non diplômé 15 4 36 7 7 3 23 16
Bac professionnel ou technologique 14 2 37 9 5 2 18 10
Tertiaire 16 3 34 8 5 2 19 11
Industriel 11 1 41 10 5 2 16 9
Bac+1 ou bac+2 non diplômé 27 7 27 4 6 5 27 18
Bac+2 30 7 24 6 4 3 16 7
De la santé ou du social 37 10 17 4 3 3 14 5
DEUG 41 16 22 6 5 5 18 10
BTS ou DUT tertiaire 27 4 28 8 5 3 18 9
BTS ou DUT industriel 25 6 22 4 2 2 13 5
2e cycle 41 14 19 3 5 4 20 10
IUFM, LSH, Gestion 40 14 19 3 5 4 21 10
Maths, Sciences et techniques 48 15 19 2 3 7 15 9
3e cycle 53 21 11 2 4 6 21 9
LSH, Gestion, École de commerce 53 18 10 2 3 7 25 11
Maths, Sciences et techniques 51 18 13 3 4 6 21 10
École d’ingénieurs 55 28 11 1 4 4 13 5
Ensemble 23 7 30 7 6 4 22 13
Champ : ensemble de la Génération 2001 (762 000 individus).
15 % 46 % 19 % 20 %
Leurs deux parents sont nés en France
18 % 51 % 16 % 15 %
Un de leurs parents au moins est né en Europe du Sud
50 % 31 % 8 11 %
en Turquie ou au Moyen-Orient
38 % 45 % 4 13 %
en Afrique noire
34 % 45 % 9 12 %
Leurs deux parents sont nés au Maghreb
Un de leurs parents au moins est né hors d’Europe 29 % 42 % 11 % 18 %
3 Origines socioculturelles
Sans diplôme Diplômés du secondaire Titulaires d’un bac+2 Titulaires au minimum d’un bac+3
Lorsqu’ils sont sortis du système éducatif
6 30 % 24 % 40 %
Un de leurs parents au moins était cadre
24 % 52 % 14 % 10 %
Un de leurs parents au moins était ouvrier
Trois jeunes sur quatre ont travaillé durant leurs études. Et 70 % de ceux qui ont occupé un emploi régulier estiment que cela n’a pas perturbé leur parcours scolaire.
2001
S
i l’on exclut l’apprentissage, 74 % des jeunes de la Génération 2001 ont exercé une activité professionnelle au cours de leurs études. 14 % des jeunes déclarent même avoir eu au moins un emploi régulier. 60 % n’ont effectué que des petits boulots durant les vacances ou de manière irrégulière durant l’année scolaire. Mais parmi ces derniers, plus de la moitié indiquent avoir fréquemment réalisé ce type d’activité.L’expérience professionnelle que les jeunes ont pu acquérir au cours de leur parcours scolaire recouvre des réalités différentes selon leur niveau et leur spécialité de formation. Dans l’ensemble, la part des jeunes ayant travaillé durant leurs études augmente avec le niveau de formation et donc avec l’âge. Mais elle varie sensiblement selon les filières de formation. Ainsi, les diplômés de second cycle universitaire, notamment ceux issus d’IUFM, LSH ou Gestion, sont particulièrement nombreux à avoir eu un emploi régulier, au contraire des jeunes issus d’une école d’ingénieurs dont très peu ont travaillé régulièrement.
20 % des jeunes ayant travaillé régulièrement déclarent que leur emploi avait un lien direct avec leur formation et 24 % évoquent un lien indirect.
En revanche, 56 % considèrent que leur emploi n’avait aucun rapport avec leurs études. La perturbation qu’a pu engendrer le fait de travailler régulièrement sur le parcours scolaire est ressentie différemment selon l’intensité de l’emploi et son lien avec la formation. Globalement, 70 % des jeunes qui ont occupé un emploi régulier estiment que cela n’a pas perturbé leurs études. Cette proportion s’élève à 78 % parmi ceux qui ont effectué une activité en lien direct avec leurs études ou qui ont travaillé moins de 18 heures par semaine.
Les jeunes qui ont quitté le système éducatif alors qu’ils venaient de suivre une formation par apprentissage, soit 19 % de la Génération 2001, n’ont pas été intégrés à cette analyse de l’activité professionnelle en cours d’études.
Un emploi régulier est une activité salariée qui occupe le jeune au moins huit heures par semaine, tout au long de l’année scolaire. Les autres emplois sont considérés comme des petits boulots. Les stages ne sont pas considérés comme une activité professionnelle en cours d’études.
De la Génération 98 à la Génération 2001, la proportion de jeunes déclarant avoir eu au moins un emploi régulier durant leurs études a augmenté de trois points. En revanche, la part de jeunes estimant que cet emploi n’avait aucun lien avec leur formation est restée identique.
G 98
énération Gêne occasionnée par les expériences de travail sur le parcours scolaire
Champ : jeunes ayant occupé au moins un emploi régulier (hors apprentissage) au cours de leurs études (89 000 individus).
Au cours de leurs études, ils ont occupé un emploi régulier
19 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005 Au cours de leurs études Ils ont occupé un ou des
emplois réguliers Ils n’ont effectué que des
petits boulots Ils n’ont jamais travaillé
Total Plusieurs Un seul Fréquemment Parfois
(En %)
Non qualifié 1 3 10 25 61 100
CAP ou BEP non diplômé, 2de ou 1re 1 6 18 25 50 100
CAP ou BEP 1 7 23 31 38 100
Tertiaire 1 7 24 30 37 100
Industriel 2 5 23 31 38 100
Bac non diplômé 1 12 36 31 20 100
Bac professionnel ou technologique 1 10 42 26 21 100
Tertiaire 1 11 39 26 23 100
Industriel 2 8 47 26 17 100
Bac+1 ou bac+2 non diplômé 3 17 38 23 19 100
Bac+2 2 12 43 27 16 100
De la santé ou du social 2 11 42 28 17 100
DEUG 4 27 35 21 12 100
BTS ou DUT tertiaire 2 10 43 28 17 100
BTS ou DUT industriel 2 7 47 28 17 100
2e cycle 5 24 39 23 9 100
IUFM, LSH, Gestion 5 26 39 23 8 100
Maths, Sciences et techniques 3 16 41 24 16 100
3e cycle 3 14 38 25 20 100
LSH, Gestion, École de commerce 5 20 39 22 14 100
Maths, Sciences et techniques 2 12 42 24 20 100
École d’ingénieurs 0 4 30 32 33 100
Ensemble 2 12 34 26 26 100
Champ : ensemble de la Génération 2001, hors apprentissage (615 000 individus).
Cet emploi a Fortement leur parcours scolaire
perturbé Peu perturbé Aucunement
perturbé
4 Les expériences de travail en cours d’études
Sans aucun lien avec leur formation
(56 %)
15 % 16 % 69 %
Proche de leur domaine de formation
(24 %)
13 % 19 % 68 %
En lien direct avec leur formation
(20 %)
12 % 10 % 78 %
L es événements et les temps du
parcours d’insertion
Dans l’ensemble, les jeunes de la Génération 2001 ont commencé leur vie professionnelle avec des statuts similaires à ceux des jeunes de la Génération 98. D’une génération à l’autre, la proportion de débutants ayant un emploi à durée indéterminée a toutefois augmenté de sept points parmi les jeunes de niveau « bac+1 ou bac+2, non diplômés » et de huit points parmi les diplômés de second cycle universitaire. En revanche, elle a légèrement diminué pour les diplômés de troisième cycle universitaire en Sciences, puisqu’elle est passée de 52 % au sein de la Génération 98 à 49 % au sein de la Génération 2001.
G 98
énérationSix jeunes sur dix débutent leur carrière professionnelle par un contrat de travail temporaire, et près d’un tiers de ces contrats sont des missions d’intérim.
2001
9
5 % des jeunes de la Génération 2001 ont travaillé durant leurs trois premières années de vie active. 43 % d’entre eux n’ont occupé qu’un seul emploi et, au terme de ces trois années, 36 % occupent toujours le premier emploi auquel ils ont accédé.64 % des jeunes débutent leur carrière professionnelle par un contrat de travail temporaire, et près d’un tiers de ces contrats temporaires sont des missions d’intérim qui concernent principalement les jeunes issus de filières industrielles. Ainsi, plus du tiers des titulaires d’un BTS ou d’un DUT industriel commencent leur carrière professionnelle par une mission d’intérim. Nombreux sont également les intérimaires parmi les débutants qui ont un niveau de formation équivalent ou inférieur au baccalauréat.
36 % des jeunes ont débuté leur vie professionnelle par un contrat à durée indéterminée. Mais là encore, on observe de fortes disparités selon le niveau et la spécialité de formation. Les diplômés de deuxième ou troisième cycle sont majoritairement embauchés pour la première fois à durée indéterminée.
C’est en particulier le cas de 76 % des sortants d’une école d’ingénieurs.
Parmi les titulaires d’un bac+2, les jeunes ayant un DUT ou un BTS font exception puisqu’ils ne sont que 24 % à débuter leur vie professionnelle par un emploi à durée indéterminée, soit moins que les titulaires d’un baccalauréat ou d’un CAP industriel (37 %).
18 % des jeunes non qualifiés commencent leur vie active par un contrat aidé. Mais ces dispositifs publics ne sont pas l’apanage des moins diplômés, puisqu’ils concernent 14 % des titulaires d’un CAP ou d’un BEP, et même 22 % des bacheliers professionnels ou technologiques issus de filières tertiaires.
La moitié des jeunes débutent avec un salaire mensuel net supérieur à 1 050 euros. D’une façon générale, la hiérarchie des salaires au premier emploi recouvre celle des diplômes, mais les écarts de rémunérations restent cependant très ténus jusqu’au baccalauréat. Au-delà, les salaires s’éloignent du SMIC et différencient plus fortement les niveaux de formation. En début de vie active, l’écart de rémunération entre hommes et femmes est assez faible : 70 euros en moyenne. Mais il est très variable selon les niveaux de formation. Ainsi, il atteint 300 euros pour les diplômés de troisième cycle universitaire ou d’une grande école.
Le salaire correspond à la rémunération nette mensuelle, primes comprises, perçue à l’embauche lors du premier emploi.
Le salaire médian est le salaire au-dessus duquel la moitié des jeunes sont rémunérés, quel que soit leur temps de travail.
Les contrats temporaires recouvrent les CDD, les contrats d’intérim, les contrats aidés et les contrats saisonniers.
Le premier emploi correspond au premier emploi occupé, hors vacances scolaires, après la sortie du système éducatif. Cet emploi a pu débuter alors que le jeune était encore en formation initiale.
Les contrats à durée indéterminée (CDI) recouvrent les contrats à durée indéterminée de droit privé mais également ici, par commodité de langage, le statut de fonctionnaire.
Les contrats aidés recouvrent les contrats de qualification, les contrats d’adaptation, les CES, les contrats emploi-jeune ainsi que les autres mesures d’aide à l’emploi (CIE, CIVIS…).
Non qualifiés CAP ou BEP non
diplômés, 2
de ou 1
re
CAP ou BEP
Bac non diplômésBac professionnelsou tec hnologiques
Bac+1 ou bac+2non diplômés
Bac+2 2e cycles
3e cycles ou écoles
Ensemble 12 %
38 %
8 % 24 %
7 % 32 %
8 % 32 %
9 % 27 %
14 % 28 %
15 % 21 %
9 % 23 %
7 % 13 %
7 % 14 %
Hommes Femmes
23 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005
1 Le premier emploi
Le premier emploi en quelques indicateurs
Principaux contrats à l’embauche Temps partiel
Salaire mensuel net médian à l’embauche
CDI CDD Intérim Contrat aidé
(En %) (En %) (En euros)
Non qualifié 31 23 22 18 20 970
CAP ou BEP non diplômé, 2de ou 1re 28 26 31 10 13 1 000
CAP ou BEP 34 27 18 14 16 990
Tertiaire 30 36 14 14 27 950
Industriel 38 21 22 14 7 1 000
Bac non diplômé 28 27 30 9 18 1 000
Bac professionnel ou technologique 31 27 21 16 17 990
Tertiaire 26 29 15 22 27 930
Industriel 38 24 29 8 6 1 060
Bac+1 ou bac+2 non diplômé 32 27 22 13 20 1 000
Bac+2 32 37 21 6 10 1 120
De la santé ou du social 43 47 7 1 8 1 370
DEUG 39 39 10 8 17 1 110
BTS ou DUT tertiaire 29 38 20 8 12 1 040
BTS ou DUT industriel 24 29 36 5 6 1 140
2e cycle 51 30 7 7 18 1 190
IUFM, LSH, Gestion 51 31 7 8 19 1 160
Maths, Sciences et techniques 53 30 7 5 17 1 270
3e cycle 56 31 6 3 10 1 660
LSH, Gestion, École de commerce 51 33 7 5 13 1 500
Maths, Sciences et techniques 49 41 6 1 12 1 680
École d’ingénieurs 76 17 4 2 2 1 830
Ensemble 36 29 19 11 15 1 050
Champ : jeunes ayant occupé au moins un emploi au cours de leurs trois premières années de vie active (726 000 individus).
Hommes, femmes et temps partiel
Proportions de jeunes embauchés à temps partiel pour leur premier emploi.
Champ : jeunes ayant occupé au moins un emploi au cours de leurs trois premières années de vie active (726 000 individus).
La répartition des premiers emplois par secteur d’activité n’a que très peu changé de la Génération 98 à la Génération 2001. La seule évolution notable concerne la construction. La proportion de jeunes qui commencent leur carrière professionnelle dans ce secteur a en effet augmenté de trois points, et la construction devance désormais l’éducation et l’administration. La part de débutants ayant un contrat à durée limitée a diminué dans la quasi-totalité des secteurs, et en particulier dans l’éducation (- 12 points). Mais le clivage entre l’industrie et le tertiaire demeure. Ainsi, 68 % des jeunes de la Génération 2001 qui ont commencé leur vie professionnelle dans l’automobile ont été recrutés en tant qu’intérimaires. En revanche, moins de la moitié de ceux qui ont débuté dans le secteur des services ont été embauchés pour une durée limitée.
G 98
énérationDe nombreux jeunes trouvent leur premier emploi dans le commerce. Mais l’éducation est le secteur qui embauche le plus de débutants diplômés de l’enseignement supérieur long.
2001
L
es jeunes ayant travaillé au cours de leurs trois premières années de vie active, ont trouvé leur premier emploi principalement dans cinq secteurs. Le commerce arrive nettement en tête, puisqu’il a accueilli près d’un débutant sur cinq, suivi de la santé, des services aux particuliers, des services aux entreprises et de la construction qui ont recruté chacun un débutant sur dix.La répartition des premiers emplois selon les secteurs d’activité varie nettement en fonction du niveau de formation des jeunes. La construction et les services aux particuliers constituent les principaux débouchés des jeunes sans qualification ou ayant un diplôme de niveau inférieur au baccalauréat.
En revanche, l’éducation, les activités financières et immobilières, ainsi que les services qualifiés aux entreprises, embauchent surtout des diplômés ayant au moins un bac+2. Ainsi, dans la construction, la moitié des débutants de la Génération 2001 ont un CAP ou un BEP alors que, dans l’éducation, les trois quarts sont diplômés de deuxième ou troisième cycle universitaire.
Contrairement à ces secteurs, le commerce recrute aussi bien des jeunes non qualifiés que des jeunes diplômés d’un bac+2.
Trois secteurs, parmi ceux qui recrutent beaucoup de jeunes, sont assez représentatifs des différences de débouchés entre hommes et femmes. Les hommes sont quatre fois plus nombreux que les femmes à entamer leur carrière dans les industries des biens intermédiaires. À l’inverse, la santé, à l’image de l’ensemble des activités tertiaires, est le secteur le plus féminisé : les quatre cinquièmes des débutants sont des femmes. Les services aux entreprises réalisent en apparence la parité puisque les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à y faire leurs débuts professionnels. Mais, au sein de ce secteur, qui est très hétérogène, elles trouvent deux fois plus souvent un premier emploi dans le domaine du nettoyage que dans celui de l’informatique.
La moitié des jeunes de la Génération 2001 ayant travaillé au cours des trois premières années de vie active ont commencé leur carrière professionnelle dans une entreprise de moins de 50 salariés, et un sur dix dans une grande entreprise de plus de 500 salariés. 88 % trouvent leur premier emploi dans le secteur privé. Ils sont le plus souvent recrutés pour une durée limitée, en particulier dans l’industrie (76 %).
Au sein du secteur des services aux entreprises, les « services opérationnels aux entreprises », tels le nettoyage, la sécurité ou la voirie, ont été distingués des « services qualifiés », qui recouvrent des activités comme l’informatique, la comptabilité, la publicité, les services en architecture ou les postes et télé- communications.
Pour les jeunes intérimaires, le secteur d’activité pris en compte est celui de l’entreprise dans laquelle ils ont effectué leur première mission d’intérim.
Les industries de biens intermédiaires sont les produits minéraux, le textile, le bois, le papier, le carton, le caoutchouc, le plastique, les produits chimiques, les métaux, le matériel électrique et les composants électroniques. L’énergie a également été considérée comme un bien intermédiaire.
Dans quels secteurs débutent-ils ?
Agriculture, Sylviculture, Pêche
Industries agricoles et alimentaires Industries des biens de consommation Industrie automobile
Industries des biens d’équipement Industries des biens intermédiaires
Construction
Commerce Transports
Activités financières et immobilières Services opérationnels aux entreprises
Services qualifiés aux entreprises Services aux particuliers Education
Santé, Action sociale Administration
Nombre de débutants par secteurs d’activité.
Niveau de formation et secteur d’activité, deux exemples
25 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005
2 Le premier employeur
Le secteur d’activité du premier employeur
Répartition par secteurs d’activité
Part de femmes
Embauches en Ensemble Non
qualifiés
Niveau CAP ou BEP
Niveau
bac Bac+2 2e ou 3e cycle
contrat à durée
limitée intérim
(En %) (En %) (En %)
Agriculture, Sylviculture, Pêche 2 4 2 2 1 0 24 63 8
Industries agricoles et alimentaires 5 7 7 5 3 2 39 73 36
Industries des biens de consommation 3 2 3 3 3 3 46 79 41
Industrie automobile 2 4 3 2 2 1 18 83 68
Industries des biens d’équipement 3 2 2 4 5 3 22 73 43
Industries des biens intermédiaires 7 8 10 7 7 4 21 78 46
Construction 9 15 15 8 5 2 7 60 25
Commerce 19 22 21 25 15 9 49 63 17
Transports 3 2 2 4 3 2 37 69 30
Activités financières et immobilières 3 0 0 2 7 7 62 66 15
Services opérationnels aux entreprises 3 4 3 3 2 2 50 58 9
Services qualifiés aux entreprises 9 2 2 8 11 21 43 48 24
Services aux particuliers 9 16 13 10 6 5 55 49 5
Education 7 1 1 3 4 26 66 49 1
Santé, Action sociale 10 7 10 7 20 6 81 66 4
Administration 6 4 5 6 5 6 51 69 3
Indéterminé 0 0 1 1 1 1 22 67 40
Ensemble 100 100 100 100 100 100 45 63 19
Champ : jeunes ayant occupé au moins un emploi au cours des trois premières années de vie active (726 000 individus).
Champ : jeunes ayant occupé au moins un emploi et ayant déclaré le secteur d’activité de leur premier emploi (723 000 individus).
12 500
35 500 22 200 16 700
24 500 51 700
62 100
134 700 19 800
25 200 19 900
63 900 67 900 52 000
73 400 40 800
Répartition par niveau de formation des jeunes ayant trouvé leur premier emploi dans deux secteurs d’activité :
• La construction
• Le commerce
2e et 3e cycles Bac+2
Niveau bac Niveau
CAP et BEP Non qualifiés
5 %
10 %
26 % 48 %
11 %
15 %
37 % 32 %
7 % 9 %
Niveau bac Bac+2 2e et 3e cycles Non qualifiés
Niveau CAP et BEP
Près de quatre jeunes sur dix obtiennent un contrat à durée indéterminée au cours de leur premier emploi.
2001
L
es deux tiers des jeunes ayant travaillé au cours de leurs trois premières années de vie active ont accédé à au moins un contrat à durée indéterminée ou au statut de fonctionnaire (CDI). La moitié d’entre eux ont accédé à ce type d’emploi en moins de cinq mois. D’une façon générale, ils trouvent un CDI d’autant plus rapidement que leur niveau de formation est élevé. Seuls les titulaires d’un BTS ou d’un DUT font exception, en particulier lorsqu’ils sont issus d’une spécialité industrielle. Bien que nombreux à avoir accédé à un CDI, la moitié d’entre eux ont mis plus de huit mois pour l’obtenir.Près de quatre jeunes sur dix ont obtenu un CDI au cours de leur premier emploi. Dans 64 % des cas, ils occupent toujours ce premier CDI au bout de leur troisième année de vie active.
Parmi les jeunes dont le premier CDI a été interrompu, sept sur dix ont démissionné et pour plus de la moitié ce premier CDI a duré moins d’une année. Près de 75 % sont de nouveau en emploi au terme de leur troisième année de vie active, plus de la moitié occupe d’ailleurs un nouveau CDI, alors que 18 % sont au chômage.
Le temps partiel est moins fréquent lorsque le premier emploi est à durée indéterminée. Il concerne un jeune sur cinq de niveau bac+1 ou bac+2 non diplômé. Il est en revanche quasi inexistant parmi les diplômés de grandes écoles, et notamment d’écoles d’ingénieurs.
Au premier CDI, l’écart de rémunération entre hommes et femmes est quasiment inexistant pour les jeunes qui travaillent dans la sphère publique ; en revanche, il atteint 100 euros dans le secteur privé. Il est assez marqué pour les jeunes sortis de l’enseignement supérieur sans y avoir obtenu de diplôme et qui travaillent dans le secteur privé : les jeunes garçons perçoivent 300 euros de plus que les filles.
Les contrats à durée indéterminée (CDI) recouvrent les contrats à durée indéterminée de droit privé mais également ici, par commodité de langage, le statut de fonctionnaire.
La rémunération correspond au salaire ou traitement mensuel net, primes comprises, que les jeunes déclarent percevoir à la fin de leur premier CDI, ou en mars 2004 s’il est toujours en cours à cette date.
Le salaire médian est le salaire au-dessus duquel la moitié des jeunes sont rémunérés, quel que soit leur temps de travail.
Secteur d’activité
Champ : jeunes ayant occupé au moins un CDI de droit privé durant leurs trois premières années de vie active (420 000 individus).
Répartition des premiers CDI de droit privé par secteurs d’activité.
27 Enquête « Génération 2001 » Céreq 2005
3 Le premier contrat à durée indéterminée
Le premier contrat à durée indéterminée en quelques indicateurs
Ils ont occupé au moins un
CDI
Leur premier CDI a été
rompu
Lors de leur premier CDI Ils avaient un
emploi de fonctionnaire
Ils travaillaient
à temps partiel Salaire mensuel net médian
(En %) (En %) (En euros)
Non qualifié 48 45 3 20 1 000
CAP ou BEP non diplômé, 2de ou 1re 51 43 5 17 1 050
CAP ou BEP 67 37 6 14 1 090
Tertiaire 62 36 11 25 1 060
Industriel 71 38 3 6 1 100
Bac non diplômé 68 37 4 18 1 080
Bac professionnel ou technologique 68 33 4 15 1 120
Tertiaire 61 38 7 25 1 080
Industriel 76 28 2 6 1 150
Bac+1 ou bac+2 non diplômé 59 38 9 20 1 180
Bac+2 73 29 12 8 1 300
De la santé ou du social 80 19 42 6 1 500
DEUG 67 38 19 18 1 300
BTS ou DUT tertiaire 71 32 3 8 1 190
BTS ou DUT industriel 75 27 3 5 1 300
2e cycle 71 49 46 14 1 320
IUFM, LSH, Gestion 72 50 49 14 1 300
Maths, Sciences et techniques 70 34 28 9 1 500
3e cycle 77 28 12 6 1 930
LSH, Gestion, École de commerce 77 31 14 8 1 840
Maths, Sciences et techniques 67 23 17 9 1 980
École d’ingénieurs 91 28 3 1 2 010
Ensemble 66 36 12 13 1 200
Champs : jeunes ayant occupé au moins un emploi au cours de leurs trois premières années de vie active (726 000 individus) pour la première colonne ; jeunes ayant occupé au moins un contrat à durée indéterminée au cours de leurs trois premières années de vie active (480 000 individus) pour les autres colonnes.
Agriculture Construction
Tertiaire 11 %
69 % Industrie
19 %
• Femmes
86 % 12 %
• Hommes
24 % 57 % 17 %
Tout au long des trois premières années de vie active, le chômage a concerné globalement la même proportion de jeunes dans la Génération 2001 que dans la Génération 98. Le temps total passé en recherche d’emploi est aussi sensiblement équivalent. En revanche, le parcours des jeunes de la Génération 2001 apparaît plus morcelé, avec des allers-retours plus fréquents entre l’emploi et le chômage : 39 % des jeunes qui ont été au chômage ont connu au moins deux périodes de chômage, contre 31 % pour la Génération 98.
G 98
énérationPlus de la moitié des jeunes de la Génération 2001 n’ont pas connu de chômage au cours de leur parcours d’insertion.
2001
5
3 % des jeunes de la Génération 2001 n’ont pas été confrontés au chômage durant leurs trois premières années de vie active. Mais 28 % ont passé au total au moins six mois dans cette situation. Cette proportion varie fortement selon leur niveau de formation et la nature de leur diplôme : elle va de 2 % pour les titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 de la santé ou du social à 54 % pour les jeunes sans qualification. L’éloignement de l’emploi a aussi touché les plus diplômés, puisqu’il a concerné un quart des jeunes issus de troisième cycle. Pour ces derniers, le chômage peut correspondre dans certains cas à des périodes d’attente en vue d’occuper un premier emploi relativement satisfaisant.Quasiment tous les jeunes, sans distinction notable selon le niveau de diplôme ou le sexe, vont à l’ANPE durant leur première période de chômage de plus de trois mois. Au cours de cette période, plus de 80 % se sont inscrits à l’ASSEDIC. 61 % des hommes et 52 % des femmes se sont inscrits dans une agence d’intérim. Par ailleurs, 52 % des jeunes sont allés dans une mission locale ou une PAIO. Cette démarche est principalement le fait des jeunes ayant un bas niveau de formation, mais elle a été aussi effectuée par un tiers des diplômés de deuxième ou troisième cycle au chômage.
Les quatre cinquièmes des jeunes qui se sont adressés à une mission locale ont eu plusieurs contacts avec ce type de structure. Enfin, 21 % des jeunes sont allés dans un CIO au cours de leur première période de chômage de plus de trois mois.
Quel que soit leur niveau de diplôme, bon nombre de jeunes au chômage font des démarches de recherche d’emploi directement auprès d’employeurs ou répondent à des offres d’emploi. Près de 60 % ont passé au moins un entretien d’embauche. Par ailleurs, 27 % des diplômés de second cycle ont présenté un concours de la Fonction publique au cours de leur première période de chômage de plus de trois mois.
Durant l’enquête, les jeunes ont été interrogés sur les démarches de recherche d’emploi effectuées uniquement pendant les périodes de chômage supérieures à trois mois. Ils pouvaient décrire plusieurs démarches à la fois.
Les périodes de chômage sont des temps déclarés comme tels dans le « calendrier professionnel mensuel » renseigné par les jeunes durant l’enquête.
Au cours de certaines de ces périodes de chômage, les jeunes ont parfois suivi une formation ou ont provisoirement arrêté de rechercher un emploi. À l’inverse, au cours de périodes de non-emploi, non déclarées comme du chômage, ils ont parfois recherché un emploi. Le chômage repéré dans l’enquête n’est donc pas le chômage au sens du BIT.