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HARENG. Sur l abondance relative des CLASSES ANNUELLES dans les différentes concentrations de de FAtlantique Nord-Est. Harengs JEAN LE GALL.

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(1)

3 .

H A R E N G

Sur l’abondance relative des

“ CLASSES A N N U E L L E S ” dans les différentes concentrations de

de FAtlantique Nord-Est.

Harengs

PAR

JEAN LE GALL.

(2)
(3)

(111,3)

I.

1

ES m u ltip le s observations, régulièrem ent entreprises, depuis 1900, p a r les Labora- 1 toires des Services Scientifiques des Pêches M aritim es des différents pays riverains de l ’Atlan- tique N ord, ont définitivem ent m ontré, p a r les résultats obtenus, que la technique scalim étrique était actuellem ent en m esure de d o n n er une opinion exacte su r la constitution, au p o in t de vue de l’âge, des p rin cip ale s concentrations de H aren g s rég u lière­

m ent exploitées dans ce dom aine.

O n sait que cette technique, actuellem ent mise au p o in t et précisée dans ses détails p a r les

"R e c o m m a n d atio n s” des Comités d ’E xperts du Conseil I n te rn a tio n a l p o u r l’E x p lo ra tio n de la Mer, est basée su r le d énom brem ent des A n n e a u x d ’H ive r ou des Zones de Croissance (fE té . f o r ­ m ations successives qui ap p a ra iss e n t s u r l’écaille d u H areng au cours de ses périodes alternatives annuelles de croissance ra p id e et de croissance ralentie.

De nom breuses publications ont régulièrem ent exposé les résultats obtenus dans ces recherches;

et, la concordance de ces résultats, souvent obtenus p a r des observateurs différents o p é ra n t s u r des éc hantillons de même origine ou a p p a r te n a n t aux mêmes p o p u la tio n s, a prouvé la validité de la m éthode em ployée et l’exactitude des résultats publiés.

Il a été ainsi possible de constater que les p rin cip ale s concentrations de H aren g s actuellem ent connues étaient constituées p a r des individus de taille et d ’âge bien déterm inés et que ces concen­

trations, que ce soient des rassem blem ents d ’im m a ­ tures, des concentrations de nutrition ou de p r é m a tu ra tio n s u r le fond, des concentrations de r e p ro d u ctio n qui se retrouvaient, cha q u e année, régulièrem ent, a u x mêmes époques et dans les mêmes régions, présentaient généralem ent la même constitution et se refo rm aie n t cha que fois p a r l ’arrivée de jeunes H arengs d ’u n âge déterm iné v enant régulièrem ent rem p la c e r des poissons plus âgés q u ’on ne retrouvait plus.

C haque concentration put, de cette façon, être définie p a r l’âge des poissons qui la constituaient.

C’est ainsi, p a r exemple, que les concentrations d im m atures rencontrées dans la zone littorale, sur la côte de F rance, de Belgique, de H ollande, à l’em bouchure de l ’Elbe, puis s u r la côte o rien tale d ’A n g le te rre : à l’em bouchure de la Tam ise, sont constituées p a r des jeunes H arengs im m ature s, âgés de moins d ’un an (G roupe 0 ) , d ’un an (G ro u p e I) et de deux ans (G ro u p e I I ) ; chacun de ces G roupes, défini p a r l’âge des poissons qui le constituent, p o u v a n t av o ir une im p o rta n ce v aria b le suivant les régions ou l’é poque de l’année considérées.

S u r la côte de N orvège, au contra ire, les concentrations de H aren g s im m atures exploitées p a r les pêcheurs sont form ées p a r des jeunes poissons de 1, 2, 3 et 4 ans (G roupes I — I I — I I I — IV ) en p ro p o rtio n s varia ble s et p arm i lesquels dom inent généralem ent les individus de 1 an et de 2 ans parm i les “ P etits H aren g s” , et ceux de 3 et 4 ans p a rm i les “ H aren g s G ra s” .

Les concentrations de ponte rencontrées, au printem ps, dans la m ême région, sont form ées de Harengs adultes âgés, de plus de q u a tre a n s ; les poissons plus jeunes étant mal représentés d ans ces rassem blem ents de rep ro d u cte u rs et l ’im p o rta n ce des poissons plus âgés, de 4 ans à 20 ans, v a ria n t singulièrem ent ainsi que nous le verrons u lté rie u re ­ ment.

Aux Féroës, en Islande, s u r la côte O ccidentale d ’Ecosse, ce sont égalem ent des H arengs relativem ent âgés, de p lu s de q u a tre ans, qui se retrouvent régulièrem ent dans les concentrations de re p r o d u c ­ tio n ; m ais, en M anche O rienta le et dans le Sud de la M er du N ord, ces concentrations sont constituées p e r des H arengs p lu s jeunes, rejo ig n an t leurs frayères dès la 3ème année de le u r existence et revenant régulièrem ent s u r ces fra yères ju s q u ’à le u r d isp a ritio n , vers l'âg e de dix à douze ans (p a rfo is d a v a n ta g e ) ; dé jeunes H arengs de trois ans, de q u a tre ans et de cinq ans venant, chaque année, r e m p la c e r les poissons plus âgés d isp a ru s p a r extinction.

Les observations régulièrem ent répétées chaque année ont ainsi m ontré que chaque concentration avait son caractère p r o p re q u a n t à sa constitution

(4)

— 4

au p o in t de vue de l’âge du poisson et que ce c aractère se m a in te n ait régulièrem ent sans gran d e m odification d ’une année à l ’autre.

Il devint dès lors possible d ’é ta b lir l ’im p o rta n c e relative (c’est-à-dire la v a le u r qu an tita tiv e ) de chacun des G roupe s constitutifs des différentes concentrations se ren o u v e lan t cha que anné e et de calculer, après un certain n o m b re d années d ’observations suivies, la com position q uantitative m o ye n n e de ces concentrations.

P a r exem ple, les concentrations de H aren g s de la côte o rien tale d ’A n g leterre (Lowestoft et Y a rm o u th ) étudiées régulièrem ent, de 1923 à 1934 inclus, ont p résenté la com position m oyenne suivante, établie p a r W . C. H o d g s o n q u a n t a la v a le u r quan tita tiv e de c h a q u e G ro u p e les consti­

tu a n t:

G roupes C o m p osition %

II 0.07

I II 9.7

IV 25.9

V 25.9

VI 16.3

V II 11.2

V II I 6.5

IX 2.9

X 1.1

X I 0.3

com position voisine de celle retrouvée p a r J. 1 e G a l l p o u r les concentrations de ponte du H areng en M anche O rie n ta le et dans le Sud de la M e r du N ord, de 1924 à 1934:

G ro u p es C om p osition °/o

II 0.08

I II 9.0

IV 24.6

V 28.8

VI 18.2

V II 11.1

V II I 5.4

IX 2.2

X 0.6

X I 0.1

M ais, ces observations suivies m o n trè re n t, en outre, que, d ’u n e anné e à l ’autre, des variations sensibles pou v aien t se p rése n ter dans la constitution qu an tita tiv e de ces rassem blem ents: un ou plusieurs G roupes p o u v an t se tro u v e r représentés d ’u n e façon an o rm a le , c’est-à-dire nettem ent su p é rie u re ou in ­ fé rieu re à la m oyenne calculée. O r, il put être con­

staté que, généralem ent, ces G roupe s relativem ent ab ondants, ou au co n tra ire déficitaires, se p r é ­ sentaient avec ce caractère d ’abo n d a n ce ou de disette n u m é riq u e dès le u r p rem ière a p p a r itio n d ans les concentrations et se retro u v aien t ré g u liè re ­ ment, cha que année, d ans les concentrations successives, avec la m êm e ca rac téristique ju s q u ’à le u r d isp a ritio n norm ale.

Ces G roupes caractéristiques fu re n t, dès lors,

définis p a r l ’année qui les avait vu n a ître et le nom de Classe ( = Year-Class) fu t d o n n é aux i n ­ dividus nés à la m ême époque, c’est-à-dire pen d a n t toute la du rée de la p é rio d e de rep ro d u c tio n du poisson dans la région envisagée: la classe étant définie p a r l ’année où se fit la ponte.

P a r ex e m p le : tous les H a ren g s du G ro u p e I II (haren g s de 3 ans avec 3 zones de croissance et 2 anne au x d ’h iv e r) a p p a r te n a n t au x concentrations de la côte O rien ta le d ’A ngleterre, du Sud de la M e r du N o rd , de la M an ch e O rientale, exam inés en 1927, constituèrent la Classe 1924 form ée p a r tous les H aren g s nés dans cette région p en d a n t les mois d 'autom ne, d ’h iv e r 1924 et les prem iers mois de 1925.

L a notion de Classe définie, il devint possible de les suivre dans les concentrations annuelles successives où elles se p rése n taien t (ch a q u e fois avec u n an de p lu s) et d ’a p p ré c ie r, en m ême tem ps, le u r v a le u r relative, c o m p arativ em en t à la v a le u r m oyenne établie p o u r cha que G ro u p e dans cha q u e concentration étudiée, en a d m ettan t q u ’une Bonne Classe se p rése n tait dès sa p rem iè re a p p a ­ rition dans les concentrations avec u n e re p ré se n ­ tation n u m é riq u e p lu s fo rte que la m oyenne du G ro u p e co rre sp o n d a n t établie s u r les résultats de plusieurs années d’observation, et se m a inte nait ensuite régulièrem ent, à chacune de ses a p p a ritio n s d ans ces concentrations, avec u n e représe nta tion n u m é riq u e to u io u rs su p é rie u re à la représe nta tion m oyenne du G ro u p e c o rresp o n d a n t. Inversem ent, une M auvaise Classe se m o n tra it dès sa p rem ière a p p a r itio n et se m a in te n ait ensuite avec une représe nta tion to u jo u rs in fé rie u re (ou au p lu s égale) à l a rep rése n ta tio n m oyenne des G roupes correspondants.

L es R ésultats.

N orvè ge.

Les résultats des laborieuses recherches e n tre­

prises avec m éthode et rég u la rité depuis 1907 p a r le Service S cientifique des Pêches de Norvège (P ro f. J. H j o r t, M. E. L e a, pu is D r. S. R u n n - s t r 0 m ) et qui sont actu e lle m en t classiques, illu stre n t ad m ira b le m e n t l’im p o rta n c e de la p r é ­ sence des bonnes Classes de recrutem ent dans la constitution des concentrations de H arengs. ( F ig .) .

E lles m o n tre n t que les Classes les p lu s im ­ p ortantes qui se sont succédées dans les co n c e n tra ­ tions de H aren g s de p rin te m p s de N orvège ( N o r ­ wegian S p rin g H e r rin g ) ont été les Classes de recrutem ent :

1904; 1913; 1918; 192 3 ; 1925; puis 1930, a p p a r u e s à l ’âge de trois ans dans ces concen­

tratio n s et ay a n t dom iné, ensuite, p e n d a n t une longue pério d e dans les bancs de ponte.

Sud de la M er du Nord et M anche Orientale.

D ’a u tre p a rt, les observations poursuivies avec la m êm e rég u la rité et su iv a n t les m êmes m éthodes p a r H o d g s o n en A n g leterre depuis 1923, le

(5)

(Ill, -3)

9 10 11 12 13 14 15 16 17J8 19 20 21 â r

_

S - Q - H - B - B

- H f l

1928 X ?0 3 « 5 6 7 8 9 10 11 1? 15 14 15 16 17 18 19 20 ? l å >

A

ik

1

1927

é

1 9 2 9

I 9 3 O

1 1931

e z l P ^ f i k - , ___

I9 3 2

* - \

I I

3 * 5 6 7 8 ? ID A ns Fluctuation de la com position d’après Tage du stock de B

Harengs.

A: en Norvège: de 1907 à 1928 (H arengs de P rintem ps).

B: dans le Sud de la Mer du Nord et en M anche Orientale (H arengs d’Autom ne) de 1926 à 1933.

(6)

D r. J. J. T e s c h en H o lla n d e depuis 1928, J. 1 e G a l l en F ra n c e depuis 1924, ont précisé que dans les concentrations de H aren g s d ’A utom ne du sud de la m e r du N o rd et de la M a nche O rientale, les Classes:

1915, 1918, 1921, 1924, 1927, 1929, puis 1931, pouvaient être considérées com me bonnes tandis que les Classes:

1923, 1925, 1928 et 1930

devaient être, au contra ire, considérées comme mauvaises.

M anche Occidentale.

E. F o r d , après av o ir étudié suivant les mêmes techniques les concentrations de ponte en M anche O ccidentale, dans les p ara g es de la baie de P l y ­ mouth, constate d ans ces bancs la présence des bonnes Classes 1919, 1922, 19241 ) et considère les Classes 1920, 1926, 1927 com m e mauvaises.

Nord de l’Irlande.

Les concentrations de H a ren g s su r la côte N ord d ’I rla n d e (B u n c ra n a et I n is h tr a h u ll) ont été ré ­ g ulièrem ent exam inées depuis 1918 p a r B. S t o r - r o w, G. P. F a r r a n et J. 1 e G a 11 et les résultats publiés sont d ’accord p o u r rec onnaître la présence dans ces concentrations des bonnes classes de rec ru te m e n t:

1918 _ 1920 — 1924 — 1925 — 1928 ( ? ) les Classes 1926, 1927 étant au co n tra ire regardées com m e mauvaises.

D ans la région voisine de G irvan et B a lla n trae , à l ’entrée se p ten trio n a le de la m e r d 'Ir la n d e , les Classes:

1917, 1921, 1922, 1924, 1925, 1928 peuvent être égalem ent considérées com m e bien représentées d ans les concentrations d ’après les résultats obtenus p a r B. S t o r r o w, que viennent c o n firm e r ceux de H. W o o d qui considère que les fortes pêches réalisées depuis 1931 dans les eaux de la Clyde sont p r in c ip a le m e n t dues à la présence d ans les bancs de deux fortes classes: les Classes 1928 et 1931 (la Classe 1928 ayant été pa rtic u liè re m e n t rich e ).

M e r d'Irlande.

En m e r d ’Irla n d e , diverses concentrations de H arengs sont exploitées p a r les pêcheurs pendant

*) Les classes indiquées par K. F o r d sont, en réalité, les suivantes:

Bonnes classes: 1920, 1923, 1925.

M auvaises classes: 1921, 1927, 1928.

Elles correspondent aux classes:

1919, 1922, 1924.

1920, 1926, 1927.

telles qu’elles ont été définies par E. L e a, W. C. H o d g ­ s o n , J. J. T e s c h et J. l e G a l l , c ’est-à-dire par l ’année où se situe le début de la période de ponte du groupe­

m ent envisagé.

les mois d ’été et d ’a u to m n e ; elles persistent en certains endroits ju s q u ’à la fin de l ’hiver. Elles o nt été exam inées à différentes reprises et avec une assez g ra n d e ré g u la rité depuis 1921. Les résultats o btenus p a r B. S t o r r o w, G. P. F a r r a n, E. E. W a t k i n , W. B i r t w i s t l e a n d L. H.

M a b e l m o n tre n t que, dans toute cette région, quelques classes ont eu une in flu e n c e p r é ­ p o n d é ra n te dans la constitution du stock. Ce sont les Classes

1914, 1916, 1918, 1919 (bien q u ’elle fût m al re­

présentée en Baie de C a rd ig a n ) , 1922. 1923, 1927, 1928.

Au contraire, les Classes

1917, 1920, 1921, 1924, 1925, 1926 doivent être adm ises com m e déficitaires.

Entrée Sud de la M er d'Irlande.

A l ’entrée Sud de la M e r d ’I r la n d e et d ans le voisinage de la côte est d ’Irla n d e , u n e pêche active du H a re n g se f a it encore, soit au c h a lu t: su r le Banc des N ym phes, dans la région dite des S m alls (de J u ille t à O c to b re ), soit aux filets dérivants, en su rfa ce d ’A vril à Juillet.

L ’origine de ces H aren g s est encore m al d é­

te rm in ée et les observations faites s u r la consti­

tu tion de ces concentrations ne p erm e tte n t pas d ’é ta b lir avec certitude l ’in flu e n ce des différentes classes de recrutem ent, en l ’absence d indications certaines s u r l’origine des harengs, s u r 1 e m p lac e­

m ent de le urs fra yères et su r le u r é p o q u e de ponte.

Sous cette réserve expresse, nous relèverons ce p en d a n t des observations de B. S t o r r o w. G. P.

I’ a r r a n, confirm ées p a r celles de W a t k i n et J. l e G a l l que les Classes:

1916, 1919, 1922, 1924, 1927

peuvent être considérées com m e bonnes, et les Classes :

1917, 1918, 1920, 1921, 1923, 1925 et 1926 com m e m auvaises en ce qui concerne les H arengs d ’A utom ne de cette région.

P o u r les H aren g s de P rin te m p s , les Classes 1923 et 1925 (co rre sp o n d a n t au x Classes 1922 et 1924 précédem m ent citées) fu re n t égalem ent de bonnes classes de recrutem ent.

C ôtes d'Ecosse.

Les concentrations de H a ren g s présentes s u r les côtes d ’Ecosse ont été rég u lièrem e n t et m inutieuse­

ment étudiées p a r H. W o o d qui considère que parm i les H aren g s d ’Eté et d ’A utom ne de la côte est d ’Ecosse les classes successives de recrutem ent des bancs ont eu l ’im p o rta n c e suivante:

Harengs dont la ponte a lieu en autom ne:

Bonnes Classes:

1922, 1923, 1928 (très b o n n e ) , 1932.

M auvaises Classes:

1924, 1925, 1926, 1927. 1929, 1930 (très m a u v a is e ), 1931 (très m a u v aise).

(7)

7 _ (111,3)

Harengs dont la ponte a lieu au printemps : T rès bonnes Classes: 1931.

Bonnes Classes: 1928.

H. W o o d a égalem ent exam iné les H aren g s du F irth of F o rth qui viennent p o n d re au prin te m p s d ans cette région et il signale que les Classes 1927 et^ 1929 fu re n t bonnes et les Classes 1925 et 1931 très bonnes.

D ans les autres régions fréquentées p a r les H arengs de l ’A tla n tiq u e N ord-Est, les observations faites s u r la com position du stock n ’ont pas eu la m êm e ré g u la rité que d ans celles précédem m ent citées.

Il devient donc difficile de d é term in e r la v aleu r précise des différentes Classes de recrutem ent en tra n t dans la constitution de ces différents stocks.

C est p articu lièrem e n t le cas des concentrations diverses de la M er B a ltique et des D étroits D anois q ui n ont été étudiées que d une façon sporadique .

C ependant, les recherches de R u n n s t r ø . n s u r les H arengs d ’Isla n d e et des F éroës concluent à la p rédom inanc e des classes suivantes dans les p o p u la tio n s de ces régions:

Islande:

Harengs de P rin te m p s :

Classes: 1905, 1906, 1914, 1916, 1917. 1918, 1919 1923.

H aren g s d ’Eté : 1911, 1912. 1914, 1915, 1916.

Féroës:

H arengs de P rin te m p s : 1913, 1929, 1931, 1932.

H arengs d ’Eté: 1912, 1913. 1915, 1916, 1917.

De m ême P a u l M. H a n s e n considère que dans le stock de H arengs du G ro e n la n d la Classe 1928 a été bonne s u r la côte Ouest du G roenland et que la (.lasse 1923 ( ? ) peut égalem ent être considérée com me ayant été très favorable.

II.

L étude de la constitution des différentes con­

centration de H arengs, au p o in t de vue de le u r âge, n ’est pas une sim p le spéculation de l’e s p rit à 1 usage des n a tu ra listes des services scientifiques des pêches m aritim es.

D ans les diffé ren ts pays où elle a été entre prise de façon suivie (et de p lu s en p lu s elle tend à se d é v e lo p p e r), elle a perm is de tire r des conclusions pratiques d ont l’intérêt p o u r l ’in d u strie de la pêche du H a re n g ne peut p lu s être discuté.

Les prévisions, basées s u r ces observations, établies su r la v aleu r non seulem ent qualitative mais encore q uantitative du stock de H arengs attendu su r une pêcherie déterm inée, ont été reconnues exactes. En N orvège, en Ecosse, en A ngleterre, en H olla n d e, en Belgique et en France, q u ’elles aient porté su r l ’im p o rta n ce du stock présent su r les pêcheries, s u r la ta ille p r o b a b le du

poisson, s u r sa qualité m a rc h an d e , su r la date de son a p p a r itio n s u r les frayères, elles ont, à m aintes reprises, perm is à l ’A rm em ent de p re n d re toutes dispositions utiles q u a n t à l’écoulem ent sous toutes ses form es des p ro d u its de la pêche ou q u a n t à l’agencem ent des engins destinés à c a p tu r e r le poisson.

Mais, à côté de cet intérêt p ra tiq u e indé niable, s u r lequel nous ne pouvons davantage insister dans ce R a p p o rt, ces observations ont égalem ent le u r intérêt scien tifiq u e; car, pen d a n t q u ’elles se p o u r ­ suivaient et p erm ettaient ainsi de suivre dans le tem ps, les varia tions de la constitution de diverses concentrations de harengs, des recherches b io ­ m étriques conduites suivant des techniques bien définies et résumées sous form e de “Statistiques B iom étriques” perm ettaient de d istin g u er ces d if f é ­ rentes concentrations, de les d é f in ir et de les rec o n n aître com me des “ Unités Biologiques'”,

“G roupes” ou “ P opu la tio n s” évoluant in d é p e n d a m ­ ment les uns des autres.

Tout en se précisant, le p ro b lèm e p re n a it d é­

sorm ais un caractère scientifique, c a r il envisageait non plus les variations qualitatives ou q u a n ti­

tatives d ans la constitution d ’une concentration qu elconque de poissons, m ais bien l ’évolution q uan tita tiv e et constitutive d ’une p o p u la tio n scien ti­

fiq u e m e n t définie et dont l ’aire de dispersion se trouvait en m ême tem ps p arfa ite m e n t limitée.

Les trava ux norvégiens ont établi ainsi les varia tions constitutives de la P o p u la tio n connue sous le nom de “H arengs de P rin tem p s de N orvège” (N orw ay S p rin g H e rrin g ) et m ontré l’im p o rta n c e de certaines classes de recrutem ent dans les rassem blem ents de ponte de cette p o p u ­ la tio n :

(Classes 1904— 1913— 1918— 1923— 1925— 1930) ( V id e ut su p ra ).

Les travaux anglais, h o llan d ais et fra n ça is ont m ontré que p arm i les H aren g s du Sud de la M er du N ord et de la M anche O rientale, a p p a r te n a n t à une m êm e P o p u la tio n connue sous le nom

" S o u th e rn N o rth Sea H errings” ou “D ow ns H er­

rings’' (H arengs d ’A utom ne) les Classes:

1915— 1918— 1921— 1924— 1927— 1929 et 1931 avaient une influence fav o ra b le s u r la constitution des bancs de ponte se rasse m bla nt dans ces régions.

H o d g s o n a suggéré, de plus, q u ’il para issa it avoir entre 1915 et 1927 une pério d e bien définie de trois ans dans la succession de ces bonnes classes. E lle s’est m odifiée ensuite et est devenue b isa n n u elle ap rè s 1927. Les observations sont e n ­ core insuffisantes p o u r d o n n er une raison définitive s u r ce changem ent observé so u d a in dans la série établie.

Les au tre s observations, faites en diverses régions et qui ont été d éjà relevées dans la p rem ière p a rtie de ce R a p p o rt, p renne nt désorm ais une im ­ p o rtan te toute nouvelle dès q u ’elles se rattachent à une P o p u la tio n , un G roupe ou u n e Unité biologique nettem ent définie.

(8)

T el est encore le cas p o u r les H aren g s de la M anche O ccidentale étudiés p a r F o r d qui on t été reconnus com m e co n stitu a n t u n g ro u p e b iologique distinct: H arengs d ’H iv e r et de P rin tem p s de la M anche (W in te r a n d S p rin g S p aw n in g C hannel H e rrin g s) ; les H a ren g s de P rin te m p s du N o rd de l ’I rla n d e (B uncrana, K londyke, entrée de la Clyde) étudiés p a r S t o r r o w , F a r r a n et L e G a l l , puis les H a ren g s de P rin te m p s de l’Ecosse (S p rin g S paw ning Scottish H e rrin g s) étudiés p a r W o o d . N ous avons d é jà sig n a lé les bonnes et les m auvaises classes de recrutem ent dans ces d ifférentes P o p u ­ lations ou G roupes Biologiques actuellem ent bien

définis. _____

T ra n sp o sé ainsi dans le dom a ine biologique, le sujet p re n d une a m p le u r toute nouvelle.

Les p rem iers résultats, acquis au cours de patientes recherches, m o n tre n t nettem ent que c e r­

taines Classes de R e crute m ent ont une im p o rta n ce p r é p o n d é ra n te dans la com position qu an tita tiv e des concentrations de H aren g s de certaines P o p u la tio n s actuellem ent bien déterm inées.

Les raisons de cette in flu e n ce nous éc happe nt encore. S ubitem ent, une Classe, c’est-à-dire les in ­ dividus nés au cours d ’une m êm e ponte annuelle, a p p a ra iss e n t extrêm em ent a b o n d a n ts d ans une con­

centration. T ro is conditions peuvent e x p liq u e r ce fait:

1. Les rep ro d u c te u rs présents dans les concen­

tratio n s ont été, au cours de cette saison de ponte, p articu liè re m e n t n o m b re u x et, p a r suite, la q u antité d ’oeufs p ondus a été très abon d a n te . Ces oeufs se d é v e lo p p a n t ensuite d ans des conditions n o rm ales ont donné de n o m breuses larves qui, dans ces c o n ­ ditions, ont pu se d éve loppe r, attein d re nom breuses l’âge a d u lte et r e jo in d re ensuite les concentrations de ponte.

2. La p o n te a été n o r m a le ; m ais les con­

ditions dans lesquelles se sont développés les oeufs et les larves, depuis le m om ent de l a po n te ju s q u ’à l ’a p p a r itio n des ad u ltes d ans les concentrations de ponte, ont pu être ano rm a le s, en ce sens q u ’elles ont p artic u liè re m e n t favorisé le développem ent des oeufs, la croissance des jeunes larves et alevins, sans e n tra în e r le taux h abituel de m o rta lité p a rm i les oeufs en cours de développem ent, les larves ou les jeunes alevins.

3. E nfin, troisièm em ent, on peut adm ettre en ­ core que l ’a p p a r itio n a n o rm a le de n o m b reu x in- dividues d ’u n e m êm e Classe dans u n e concentration peu t être due à l’a rriv ée d ’élém ents allochtones venant s’a jo u te r au x élém ents autochtones de cette c onc entra tion et y persistant ensuite p en d a n t un certain n o m b re d'années.

Il est à r e m a rq u e r, d ’aille u rs, que cette a p p a ­ rition subite d ’in d iv id u s dans u n e P o p u la tio n devrait se tr a d u ire , de suite, p a r la constatation de la d isp a ritio n de ces m êmes individus dans les concentrations d o n t ils proviennent.

Ce ne sont là que des hypothèses.

M ais, com m e il est logiquem ent possible d ’a d m ettre que, dans une m êm e espèce, les mêmes causes ont dû p r o d u ire les m êmes effets q u a n t à la v a le u r qu an tita tiv e des Classes de R ecrutem ent en ­ tr a n t dans la constitution des concentrations des d ifférentes p o p u la tio n s, une c o m p araiso n des B on­

nes ou M auvaises Classes consécutives d ans ces d ifférentes p o p u la tio n s s’im pose. C’est la question qui, s u r l’initiative du P ro fe sse u r J o h a n H j o r t, a été posée p a r le Conseil In te r n a tio n a l p o u r l’E x p lo r a tio n de la M e r: “ to th ro w light on th e c o rre la tio n of the d iffe ren t year-classes, with reg a rd to th e ir n u m e rica l abunda nce , w ithin the d iffe ren t p o p u la tio n s of the H e rrin g in th e a re a of its d istrib u tio n on the E u ro p e a n S ide of the A tla n tic” . Les résultats obtenus dans l ’étude des d if fé ­ rentes p o p u la tio n s ont été déjà exposés. P o u r les c o m p a re r, nous les rasse m ble rons en un tab lea u g r o u p a n t d ’une p a r t les diffé ren te s P o p u la tio n s ou G roupes Biologiques de H aren g s étudiés, d ’autre p a r t la succession des Bonnes et M auvaises années de rec rute m e nt (Year-Classes) é tab lie c h r o n o ­ logiquem ent, les Bonnes années étant représentées p a r le signe + .

Interprétation des R ésu lta ts.

Les résultats pu b liés sont nettem ent in su ffisan ts p o u r p o u v o ir ti r e r u n e conclusion q u elconque q u a n t à la co rré la tio n entre les Bonnes ou M a u ­ vaises Classes de R ecrutem ent d ans des diverses P o ­ p u la tio n s de H arengs, avant l ’a p p a r itio n d ans les c oncentrations de la Classe 1913.

Il est possible, à ce m om ent, de constater que cette classe fu t bien représentée dans les concen­

tratio n s de N orvège (S p rin g S p a w n e r s ) , d e s F éroës (H a re n g s de P rin te m p s com m e H aren g s d ’E t é ) . E lle ne p a r a ît pas im p o rta n te dans les rassem blem ents s u r la côte d’I s la n d e et il n ’en est p a s encore fait m ention d ans les recherches entre prises s u r les H aren g s d’A utom ne.

La Classe 1914, m a l représentée en N orvège et a u x F éroës est, au c o n tra ire, bien représentée dans les concentrations d ’Isla n d e (H a re n g s de P rin te m p s et H aren g s d’E té ). E lle est b o n n e égalem ent dans les concentrations ( p ro b a b le m e n t m ix tes: H aren g s de P rin te m p s et H a ren g s d ’A u to m n e ) de la M er d ’Irla nde.

L a Classe 1915, m al représentée en Norvège, en Islande, au N o rd de l’I r la n d e (H a re n g s groupés sous le nom de H aren g s A tla n tiq u e s ), se m o n tre au c o n tra ire b onne d ans les concentrations du Sud de la M e r du N o rd ( H a re n g s côtiers) d ont l ’étude com m ence à être ré g u lièrem e n t suivie. E lle est encore b ien représentée d ans les concentrations d'été, en Isla n d e com m e a u x Féroës.

L a Classe 1916, m auvaise en Norvège, au F éroës (H a re n g s de P r in te m p s ) , au N o rd de l ’I r ­ lande, à l ’entrée de la C ly d e ; puis, p a r m i les H a ren g s d ’A utom ne du Sud de la M e r du N o rd et de la M anche O rientale, est, p a r contre, fortem ent

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représentée p a rm i les H aren g s d ’Islan d e ( P r i n ­ tem ps et E té ), les H aren g s d ’Eté des F éroës, ainsi que p a r m i les p o p u la tio n s m ixtes de la M er d’I rla n d e.

L a Classe 1917 n 'est bien représentée q u ’en Isla n d e dans les concentrations de p r in te m p s ; dans celles d ’été aux F éroës, puis p a r m i les H aren g s de P rin te m p s à l’entrée de la Clyde.

La Classe 1918 est b o n n e en N orvège et en I s ­ lande ( P r in te m p s ) , p a r m i les H arengs de P r i n ­ tem ps (S p rin g S paw n ers) du N o rd de l ’Irla n d e , les concentrations m ixtes de la M er d ’I rla n d e , puis, enfin, dans le Sud de la M er du N o rd et en M anche O rien ta le (D ow ns H e r rin g s ). E lle est m al représentée a u x F éroës ( P rin te m p s et E té ), en I s ­ la n d e ( E té ) , à l ’entrée S ud de la M e r d ’I rla n d e (concentrations p r o b a b le m e n t m ixtes) et en M anche occidentale.

L a Classe 1919 n ’est bien représentée q u ’en I s ­ la n d e (H a re n g s de P r in t e m p s ) , p a r m i les concen­

tratio n s m ixtes de la M er d Irla n d e, puis en M anche occidentale. Relevons q u ’au c o n tra ire, elle est déficitaire en N orvège com m e en M anche o rien tale et dans le Sud de l a M e r du N ord.

L a Classe 1920 n ’est b o n n e que dans le N ord de l ’I r la n d e et m auvaise p a r to u t ailleurs.

La Classe 1921 n ’a p p a r a ît im p o rta n te que dans les concentrations du Sud de la M er du N ord et de la M anche orientale, p u is dans celles de l’entrée de la Clyde, B a lla n tr a e et G irvan.

La Classe 1922, m a l représentée dans toutes les concentrations de H a ren g s de P rin te m p s : N o r ­ vège, Ecosse, Islande, I rla n d e (exception faite de celles de l ’em b o u ch u re de la C ly d e ), est bien re ­ présentée en M er d ’I r la n d e et à l ’entrée O ccidentale de la M a n c h e ; elle est, p a r contre, m auvaise parm i les H arengs d ’A uto m n e du S ud de la M e r du N ord et de la M anche o rien tale (Downs H e r rin g s ).

La Classe 1923 est bien représentée p a rm i les H aren g s de P rin te m p s de Norvège, ceux d ’Islande, ceux de la M er d ’I rla n d e (m ixtes) et enfin, p arm i les H arengs d ’A utom ne de la côte Est d ’Ecosse.

P a r to u t aille u rs elle est déficitaire.

La Classe 1924, b o n n e p a r m i les H aren g s de P rin te m p s du N o rd de l’I r la n d e et de la Clyde, est égalem ent bien représentée à l ’entrée Sud de cette m er, puis, p arm i les H aren g s d ’A utom ne et d H iver de la M anche occidentale, de la M a nche orientale et du Sud de la M e r du N ord. P a r contre, elle a p p a r a ît d éficitaire p a r m i les H aren g s de P r i n ­ tem ps de N orvège et d ’Ecosse, ceux d Islande, ceux de la M er d ’I rla n d e et dans les rassem blem ents de H aren g s d ’A utom ne (A u tu m n S paw ners) de la côte Est d ’Ecosse.

L a Classe 1925 est m a l représentée dans toutes les concentrations de H aren g s d ’A utom ne et d Hiver (M anche occidentale et orientale; Sud de la M er du N o rd , côte Est d ’Ecosse, M e r d ’I r la n d e ) . Elle est au c o n tra ire fo rte m e n t représentée parm i les H aren g s de P rin te m p s de Norvège, d’Islande, du N o rd de l ’Irla n d e , de la Clyde et du H r t h of F o rth

dont l ’étude sera dès lors rég u lièrem e n t poursuivie.

La Classe 1926 est mauvaise partout.

L a Classe 1927 : M auvaise dans toutes les c o n ­ centrations de H aren g s de P rin te m p s (sau f dans le F irth of F o r t h ) , m auvaise encore en M anche occidentale et p a rm i les H a ren g s d ’A utom ne de la côte Est d ’Ecosse, se révèle, au c o n tra ire, b onne en M anche orientale, dans le Sud de la M er du N ord, ainsi que dans les concentrations encore m al connues q u a n t à le u r orig in e de la M e r d ’I rla n d e et de l’entrée sud de la M er d ’Irla n d e .

L a Classe 1928, m a l représentée en N orvège, est bonne p a r m i les H aren g s de P rin te m p s d ’Ecosse, ceux du N o rd de l ’I rla n d e et de la Clyde, puis en M e r d ’Irla n d e. E lle est d éfic ita ire dans toutes les concentrations de H a ren g s d ’A uto m n e de la M anche, du Sud de la M e r du N o rd , sa u f dans l'E st de l ’Ecosse.

La Classe 1929 n ’est signalée com m e b o n n e que p a r m i les H aren g s de P rin te m p s des F éroës, ceux du F irth of F o rth et, enfin, dans les concentrations de H a ren g s d ’A uto m n e du Sud de la M e r du N o rd et de la M anche O rientale. E lle est m auvaise p a r ­ tout ailleurs.

La Classe 1930 n e se m o n tre b onne q u e p arm i les H aren g s de P rin te m p s de Norvège. On la signale m auvaise dans toutes les autres concen­

tratio n s p articu liè re m e n t su r la côte Est d ’Ecosse (H a re n g s d ’A u to m n e ).

La Classe 1931, m auvaise en N orvège, est bonne p a r m i les H aren g s de P rin te m p s de la côte Est d ’Ecosse, puis aux F éroës, à l'en tré e de la Clyde et dans le F irth of F o rth . E lle est m al représentée p a r m i les H aren g s d ’A utom ne, saul en M anche o rien tale et d ans le Sud de la M er du N ord (Dow ns H e r r i n g ) .

Les observations m a n q u e n t s u r la Classe 1932, récem m ent a p p a r u e dans les concentrations.

Relevons ce penda nt q u ’elle a d éjà été signalée bonne p a rm i les H aren g s d Autom ne du Sud de la M e r du N o rd et de la M an ch e O rientale, puis p a rm i ceux de la côte Est d ’Ecosse.

C on sid éra tion s.

L ’exam en de ces résultats m o n tre que, dans l’état actuel de nos connaissances, auc une c o r ­ rélation évidente n ’a p p a r a ît entre la présence des bonnes ou m auvaises classes de recrutem ent dans les différentes concentrations de H aren g s de PÂ tlan tique N o rd Est.

U n seul f a it sem ble net, dans la lim ite où les observations ont été poursuivie s:

La Classe 1926 a paru d éficita ire dans toutes les concentrations exam inées.

P a r a ille u rs, d ’ap rè s les résultats connus, il a p p a r a ît encore que la Classe 1915 s’est m ontrée déficitaire p a rm i les P o p u la tio n s de Harengs A tla n tiq u e s , tandis que la (.lasse 1918 semble, au contraire, av o ir été bien représentée (Norvège, Is-

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— l i ­ a n , 3)

lande, N ord de l’I rla n d e et O uest de l’E cosse). Il n est cependant pas possible de g én é raliser ce fait, les observations m a n q u a n t p o u r les H aren g s de P rin te m p s de la côte Est d ’Ecosse.

P o u r les H arengs d ’A utom ne (haren g s côtiers), il n y a pas davantage de co rré la tio n évidente entre bonnes ou m auvaises Classes de recrutem ent dans les différentes concentrations connues. La Classe 1926 sem ble av o ir été p a rto u t m a l représentée. Il en est de m ême de la Classe 1920 et de la Classe 1930.

En co m p a ra n t les H arengs de N orvège et les H arengs du Sud de la M e r du N o rd et de la M anche O rienta le (Downs H e r rin g s ), P o p u la tio n s qui ont été régulièrem ent étudiées depuis p lu s de vingt ans, il sem b le ra it q u ’une certaine c o rréla tio n puisse exister entre ces deux P o p u la tio n s : les Bonnes Classes p a r m i les H arengs de P rin te m p s de N o r ­ vège co rre sp o n d a n t à une M auvaise Classe p arm i les H arengs d ’A utom ne et d ’H iv er du Sud de la M er du N o rd et de la M anche O rientale. Mais, la Classe 1918, bien représentée dans ces deux P o ­ p ulations, a p p o r te une objection sérieuse à cette p rem ière idée d ’une c o rréla tio n pro b ab le .

Que l’on exam ine encore les P o p u latio n s voisines com m e les H arengs de P rin te m p s de N o r ­ vège et les H arengs de P rin te m p s de la côte Est d ’Ecosse; les H arengs de P rin te m p s d ’Islan d e et les H arengs d ’Eté de la m êm e région, les H arengs du N ord de I I rla n d e et ceux de la Clyde, ceux de la M anche O ccidentale et ceux de la M anche O rientale, n u lle p a r t encore n ’a p p a r a ît de c o r­

rélation nette entre la présence de Bonnes ou de M auvaises classes dans le recrutem ent de ces c o n ­ centrations.

C o n clu sio n s.

D ans l’état actuel de nos connaissances s u r la constitution des différentes P o p u la tio n s connues de 1 A tla n tiq u e du N o rd Est, il n ’est pas p o ssib le de c e rtifie r qu une corrélation q uelconque puisse exister entre la présence de Bonnes ou de M auvaises Classes dans le recrutem ent de ces concentrations.

Ceci n exclut pas d é fin itiv e m e n t Vidée d 'u n e corrélation possible, m ais les résultats connus des observations_ ju s q u ’à présent faites ne p erm ettent pas de la déceler.

P o u r p o u v o ir la d é term in e r avec certitude, il conviendrait que dans cha q u e secteur, les re c h er­

ches poursuivies s u r la com position des différentes

concentrations soient faites régulièrem ent, suivant une te chnique bien déterm inée, s u r des P o p u la tio n s définies.

1. P a r leurs caractéristiques m orp h o lo g iq u e s ou raciales.

2. P a r leurs caractéristiques physiologiques, et, en p artic u lie r, p a r le u r aire et le u r époque précises de ponte.

Puis, que soit définie la com p o sitio n m o ye n n e d u stock établie sur des observations de p lusieurs années.

L a connaissance de cette com position m oyenne du stock perm e ttrait d é v a lu e r avec précision la v a le u r relative des Classes a p p a ra is s a n t successive­

m ent dans les concentrations (Bonne, M oyenne ou M a u v aise ). E nfin, il serait utile, sinon in ­ d ispensable que la N o tio n de Classe elle-m êm e soit précisée1 ) p o u r éviter une confusion to u jo u rs p ossible dans l’in terp ré tatio n des résultats obtenus p a r des observateurs étrangers.

P o u r l’é la b o ratio n de ce R a p p o rt G énéral, nous avons mis à co ntribution les trav a u x a n té r ie u re ­ m ent publies s u r la constitution des différentes p o p u la tio n s de H aren g s de l’A tla ntique du N ord Est et^ les com m unications particu lières qui nous ont été aim ab lem e n t transm ises p a r :

Dr. W. C. H o d g s o n 1 i , D r. E. F o r d f A ngleterre D r. E r d m a n n I , , , Dr . B ü c k m a n n / A l l e m a g n e D r. Å. V. T å n i n g D anem ark D r. H. W o o d Ecosse D r. J. J. T e s c h H ollande D r. G. P. F a r r a n I rla n d e Dr. S. R u n n s t r ø m Norvège

La com m unication du Dr. F i s c h e r ( A lle ­ m agne) nous est parv e n u e tro p ta rd p o u r que nous puissions en fa ire état d ans ce travail.

1) N ou s avons retenu comme A nnée de Classe: l ’année ou s est fait le début de la saison de ponte des poissons étudiés.

Mais d’autres interprétations ont cours. C’est ainsi que suivant certains Auteurs, la Classe est déterm inée par l’année où le poisson présente sa première zone de crois­

sance; suivant d’autres, par l ’année où il a été capturé, dim inuée da nombre de zones de croissance visible sur 1 écaille. Devant ces interprétations différentes, une d é ­ finition précise doit être définitivem ent adoptée.

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