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Médiation et droit pénal international « Actes de la recherche en sciences sociales

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Academic year: 2022

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Actes de la recherche en sciences sociales | [lang_fr]Médiation et droit pénal international[/lang_fr][lang_en]Mediating international criminal law[/lang_en]

http://www.arss.fr/articles/mediation-et-droit-penal-international/

[lang_fr]Médiation et droit pénal

international[/lang_fr][lang_en]Mediating international criminal law[/lang_en]

[lang_fr] Les vingt dernières années ont vu les tribunaux chargés de juger les crimes de guerre devenir une réponse de plus en plus acceptée aux atrocités commises. Toutefois, pour voir l’univers des tribunaux de guerre avec les yeux des juristes internationaux, il faut prêter attention aux outils juridiques internationaux qui ont été forgés pour enquêter sur les crimes de guerre et les juger. Cela d’autant plus que ces tribunaux doivent respecter deux ensembles de principes juridiques et normatifs fort différents : le champ du droit pénal international se caractérise par ce que certains appellent un «

dédoublement de la personnalité », en vertu duquel l’approche coercitive du droit pénal cadre mal avec un internationalisme qui met l’accent sur la coopération volontaire entre des États souverains. Cet article examine le fonctionnement juridique interne d’un tribunal international, afin de déterminer comment il relève ce défi. En étudiant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, nous analysons la façon dont deux puissants outils juridiques – l’assignation à comparaître et l’arrestation – firent l’objet de controverses juridiques avant d’être adaptés afin de concilier les dimensions pénale et internationale de ce champ juridique clivé. Nos conclusions suggèrent qu’en intégrant ces principes concurrents dans la conception de ses outils juridiques, ce tribunal opère une médiation entre une logique pénale et un modèle internationaliste de la souveraineté d’État. [/lang_fr]

[lang_en] Over the past two decades, war crimes tribunals have become an increasingly mainstream response to atrocities.

Yet, in order to see the world of war crimes tribunals as international jurists see, one has to pay attention to the legal tools that have been forged for investigating and prosecuting war crimes internationally. This is especially so because these tribunals must attend to two strikingly different sets of legal and normative principles: the field of international criminal law is marked by what some call a “split personality”, in which the coercive approach of the criminal law sits uneasily with an internationalist emphasis on the voluntary cooperation of sovereign states. This paper studies the inner legal workings of a war crimes tribunal to learn how it copes with this challenge. Focusing on the International Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia, we investigate how two powerful legal tools – subpoenas and arrests – were the objects of legal controversy, and were adapted to accommodate both the criminal and the international dimensions of this chiastic field of law. We find that by embedding these competing principles into the design of its legal tools, this war crimes tribunal mediates a logic of criminal enforcement with an internationalist model of state sovereignty. [/lang_en]

[lang_de] Im Verlauf der letzten zwei Jahrzehnte haben sich Kriegsverbrechentribunale zu einer gängigen Antwort auf

Gräueltaten entwickelt. Um die Welt der Kriegsverbrechentribunale mit den Augen der internationalen Juristen zu sehen, muss man sich jedoch der juristischen Methoden annehmen, die international zur Untersuchung und Verfolgung von

Kriegsverbrechen entwickelt wurden. Dies ist vor allem deshalb nötig, weil diese Gerichtshöfe zwei deutlich unterschiedlichen juristischen und normativen Anforderungen genüge leisten müssen: das Feld des internationalen Strafrechts hat, wie manche sagen, eine „gespaltene Persönlichkeit“, in der die Zwangsmassnahmen des Strafrechts eine nicht immer harmonische Verbindung mit der internationalistischen Betonung der freiwilligen Kooperation souveräner Staaten eingeht. In diesem Aufsatz soll die Arbeit eines Kriegsverbrechenstribunals von innen untersucht werden, um zu verstehen, wie es mit dieser Herausforderung umgeht. Wir konzentrieren uns auf den Internationalen Strafgerichtshof für das ehemalige Jugoslawien und untersuchen, wie zwei zentrale juristische Maßnahmen – gerichtliche Vorladung und Festnahmen – Gegenstand juristischer Auseinandersetzungen wurden und schließlich so angepasst wurden, dass sie den strafrechtlichen und internationalen Dimensionen dieses gespaltenen Feldes entsprachen. Wir stellen heraus, dass das Kriegsverbrechentribunal zwischen

strafrechtlichem Zwang und internationalistischem Modell staatlicher Souveränität vermittelt, indem es diese konkurrierenden Prinzipien in die Ausgestaltung seiner Rechtsmittel einbettet. [/lang_de]

[lang_es] Durante los últimos veinte años se ha generalizado la aceptación de los tribunales encargados de juzgar los crímenes de guerra como principal respuesta a las atrocidades cometidas. No obstante, para ver el universo de los tribunales de guerra con los ojos de los juristas internacionales, es preciso dirigir la atención hacia los instrumentos jurídicos

internacionales que se han ido forjando para investigar y juzgar los crímenes de guerra. Y con más razón aún, ya que se trata de tribunales que deben respetar dos conjuntos de principios jurídicos y normativos de índole totalmente diferente: el campo del derecho penal internacional se caracteriza por lo que algunos denominan un «desdoblamiento de la personalidad», en virtud del cual el enfoque coercitivo del derecho penal no encaja con un internacionalismo que hace hincapié en la

cooperación voluntaria entre Estados soberanos. En este artículo se examina el funcionamiento jurídico interno de un tribunal internacional para descubrir de qué manera afronta el desafío. Al estudiar el Tribunal Penal Internacional para la ex

Yugoslavia, los autores analizan la forma en que dos instrumentos jurídicos de peso –la citación judicial y la detención– fueron objeto de controversias jurídicas antes de ser adoptados con el propósito de conciliar las dimensiones penal e internacional de este escindido campo jurídico. Según sus conclusiones, cuando el mencionado tribunal integra principios opuestos en la elaboración de sus instrumentos jurídicos, está llevando adelante una mediación entre una lógica penal y un modelo internacionalista de la soberanía de Estado. [/lang_es]

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