Feuille 16
Exercice16.1 Solution p. 4
Soient (un) et (vn) deux suites de réels et a, b ∈ Rtels que, pour tout n ∈ N, un ≤ a, vn ≤ b, et tels que un+vn−−−−−→
n→+∞ a+b.
Montrer queun−−−−−→
n→+∞ aetvn−−−−−→
n→+∞ b.
Exercice16.2 Solution p. 4
On suppose queu0= 0, u1 = 1et, pour toutn >0, un+2 = 2un+1−3un. Exprimerunen fonction den.
Exercice16.3 Solution p. 4
On suppose queu0= 2, u1 = 4et, pour toutn≥0, un+2 = u4n+1
u3n .Exprimerunen fonction den.
Exercice16.4 Solution p. 4
Soientaetbdeux réels tels que 0 < a < b. On définit les deux suites(un) et(vn)par :u0 = a, v0 = bet :
∀n∈N, un+1=√
unvnetvn+1= un+vn 2 1. Montrer que :∀n∈N, un< vn.
2. Montrer que(un)est croissante et que(vn)est décroissante.
3. En déduire que(un)et(vn)converge vers une même limite.
Exercice16.5 Solution p. 5
Soient(un)et(vn)deux suites convergentes de réels. Calculer lim
n→+∞max(un, vn).
Exercice16.6 Solution p. 5
Soit(un)une suite telle que les sous-suites(u2n),(u2n+1) et(u3n)convergent. Montrer que la suite(un)est convergente.
Exercice16.7 Solution p. 5
On noteE =C1([0,1], R)et pour toutf ∈E, on posekfk=kfk∞+kf0k∞.Montrer quek · kest une norme surE. Est-elle équivalente àk · k∞?
Exercice16.8 Solution p. 5
Une personne a dépensé tout ce qu’elle avait en poche dansN magasins. Dans chacun elle a dépensé dix euros de plus que la moitié de ce qu’elle avait en entrant. Combien avait-elle en poche au départ ?
Exercice16.9 Solution p. 5
E est un espace vectoriel normé.B etC sont deux parties non vides deE.Montrer queδ(B∪C) ≤δ(B) + δ(C) + d(B, C).
Exercice16.10 Solution p. 6
On noteE l’ensemble des applications de classeC1 de[0, 1]dansRtelles quef(0) = 0.Sif ∈ E, on note N(f) =kfk∞+kf0k∞etn(f) =kf +f0k∞.
1. Montrer queN etnsont des normes.
2. Montrer queN etnsont équivalentes.
Exercice16.11 Solution p. 6 On considère une suite de complexes(zn)vérifiant la relation de récurrencezn+1 = 1
2(zn+|zn|). Déterminer la limite deznlorsquentend vers+∞en fonction dez0.
Exercice16.12 Solution p. 7
On suppose queu0= 1et que, pour toutn∈N, un+1 = 1 + 1 un
.Déterminerunen fonction den.
En déduire la valeur deΦ = 1 + 1 1 +1+11
1+···
.
Exercice16.13 Solution p. 7
Soitf une application injective deNdansN.Démontrer que(f(n))n∈Ndiverge vers+∞.
Exercice16.14 Solution p. 7
Soit(an)une suite réelle telle que : 1. ∀n∈N, an≥1et :
2. ∀(m, n)∈N2, am+n≤aman. Montrez que la suitebn= ln(an)
n converge vers sa borne inférieure.
Exercice16.15 Solution p. 8
Démontrer que la suite(sinn)n∈Nn’a pas de limite.
Exercice16.16 Solution p. 8
NotonsE l’ensemble des applications de classeC1 de[0,1]damsR. Soitϕune application continue de[0,1]
dansRtelle que Z 1
0
ϕ6= 0. Pour toutf ∈E, on pose N(f) =|f(0)|+
Z 1 0
|f0(t)|dtetN0(f) =
Z 1 0
f(t)ϕ(t) dt
+ Z 1
0
|f0(t)|dt.
Montrer queN etN0sont des normes équivalentes surE.
Exercice16.17 Solution p. 9
Eest unR-espace vectoriel normé etAest une partie non vide deE.
Soitf :A −→ Rune applicationk-lipschitzienne aveck > 0. Pour toutx ∈ E, on poseg(x) = sup
t∈A
(f(t)− kkx−tk)
1. Montrer quegest bien définie.
2. Montrer quegprolongef surE.
3. Montrer quegestk-lipschitzienne.
Exercice16.18 Solution p. 9
On noteEl’ensemble des applications continues de[0,1]dansR, que l’on munit de la norme infinie (norme de la convergence uniforme).
1. Pour toutn∈N, on notePn: [0,1]−→ R x7−→
n
Xxk k!
3. Montrer que(E, k · k∞)est un espace complet.
Exercice16.19 Solution p. 10
On dira qu’une partieT deN∗ est négligeable si et seulement si |Tn|
n −−−−−→
n→+∞ 0,oùTn=T ∩[1 ; n]et où|Tn| désigne le cardinal deTn.
Une suite(an)n∈N∗ de complexes est dite presque convergente vers` ∈ Csi et seulement si il existe une partie négligeableT ⊂N∗telle que :
∀ε >0, ∃p∈N∗, ∀n∈N∗, [n≥p]∧[n6∈T] =⇒ |an−`| ≤ε.
`est alors unique, on ne demande pas de le démontrer.
1. Montrer que l’ensembleP ={n∈N∗/∃m∈N∗, n=m2}des carrés parfaits est ne’gligeable.
2. (a) Montrer que(an), définie paran=nsin∈P etan= 1
n sinon, est presque convergente vers0.
(b) Une sous-suite d’une suite presque convergente est-elle presque convergente ? Dans les deux questions qui suivent,(an)est une suite de réels,(bn) =
a1+· · ·+an
n
est sa moyenne de Cesaro et on suppose quebn−−−−−→
n→+∞ 0.
3. On suppose dans cette question que lesansont positifs ou nuls.
(a) Montrer qu’il existe une suite décroissante (un)de réels strictement positifs telle que un −−−−−→
n→+∞ 0et bn
un −−−−−→
n→+∞ 0.
(b) SoitT ={k∈N∗/ ak ≥uk}. Montrer queT est négligeable.
(c) En déduire queanest presque convergente vers0.
4. Montrer que l’hypothèse de positivité en question 3 est essentielle en donnant un exemple de suite(an) de réels telle que|an| −−−−−→
n→+∞ +∞alors quebn−−−−−→
n→+∞ 0.
Solution de l’exercice 16.1 Énoncé Par définition de la limite :
Soitε >0,il existeN ∈N, ∀n≥N,|un+vn−(a+b)| ≤ε, i.e.|(un−a)+(vn−b)| ≤ε, i.e.|(a−un)+(b−vn)| ≤ε donc0≤a−un+b−vn≤εdonc0≤a−un≤ε−(b−vn)≤ε, donc|un−a| ≤ε. De même avecvn.
Ou bien0≤a−un≤(a−un) + (b−vn)
| {z }
≥0
−−−−−→
n→+∞ 0.
Solution de l’exercice 16.2 Énoncé
χ(X) =X2−2X+ 3 ∆ = 4−4×3 =−8 = (±2√ 2i)2 DoncX = 1±√
2i |X|=√
3 arg(X) =θ= arctan√
2 = arccos 1
√3,
donc il existeA, B∈C,
un =(√
3)n(Acosnθ+Bsinnθ) u0 =0
u1 =1
.
Oru0=A= 0etu1 =√
3Bsinθ= 1doncB =
√ 3 3 sinθ Finalement∀n∈N, un= (√
3)n−1sinnθ
√
2 (car√
2 = sinθ= Im(X))
Solution de l’exercice 16.3 Énoncé
Par récurrence, on vérifie que∀n∈N, un>0. Donc on peut poserzn= lnun. Ainsi on a :zn+2= 4zn+1−3zn χ(X) =X2−4X+ 3et1et3sont racines évidentes.
Donc∀n∈N, zn=A+B3n. On trouve à l’aide des conditions initialesA=B = ln 2
2 d’oùun= exp Åln 2
2 (1 + 3n) ã
= (√
2)(1+3n).
Solution de l’exercice 16.4 Énoncé
1. Par récurrence, on montreR(n) : 0< un< vn
u0 < v0par définition. Soitn∈Ntel queR(n)soit vraie.
0< un< vn d’aprèsR(n) d’où 0<√
un<√
vn par croissance dex7→√ x 0<(√
un−√ vn)2 0< un+vn−2√
unvn 0<√
unvn< un+vn
2 Ce qui conclut la récurrence.
2. un+1
un
=
√unvn un
=
…vn
un
>1 (carvn> un) vn+ 1−vn= un−vn
2 <0 (carun< vn)
3. ∀n∈ N, u0 < vnetv0 > un. Donc(un)est croissante, majorée, et(vn)est décroissante, minorée donc les deux suites convergent.
Soit`, `0 ∈Rtels queun−−−−−→
n→+∞ `etvn−−−−−→
n→+∞ `0.
`+`0 ` `0
Solution de l’exercice 16.5 Énoncé Posons :un−−−−−→
n→+∞ `etvn−−−−−→
n→+∞ `0. Supposons sans perte de généralité que` < `0 :
` < `0donc` < `+`0
2 . Ainsi il existeN ∈N, ∀n≥N, un≤ `+`0
2 . De même, il existeN0 ∈N, ∀n≥N0, vn≥
`+`0
2 . Ainsi pour toutn≥max(N, N0),max(un, vn) =vn. Donclimn→+∞max(un, vn) =`0 = max(`, `0) Pour` = `0 : Soit ε > 0, il existe N, N0 ∈ N tels que ∀n ≥ N, un ∈ Bf(`, ε) et ∀n ≥ N0, vn ∈ Bf(`, ε).
Ainsi,∀n≥max(N, N0), max(un, vn)∈ Bf(`, ε).
Autre méthode en utilisant le fait quemax(a, b) = a+b+|a−b|
2 Ainsimax(un, vn) = un+vn+|un−vn|
2 −−−−−→
n→+∞
`+`0+|`−`0|
2 = max(`, `0).
Solution de l’exercice 16.6 Énoncé
Posons`1 = lim
n→+∞u2n,`2 = lim
n→+∞u2n+1 et`3 = lim
n→+∞u3n. (u6n)est une suite extraite de(u2n)et(u3n)donc`1 =`3.
(u6n+3)est une suite extraite de(u2n+1)est de(u3n)donc`2=`3.
Ainsi(u2n)et(u2n+1)convergent vers la même limite, donc d’après le cours,(un)converge vers`1,2,3.
Solution de l’exercice 16.7 Énoncé
Soitf ∈E,kfk=kfk∞+kf0k∞. Le fait quek · kest une norme découle de sa définition : 1. Séparation : Soitf ∈Etel quekfk= 0. Alorskfk∞+kf0k∞= 0puiskfk∞= 0etf =0.
2. Homogénéité : Soitf ∈E, α∈R, kαfk=|a|kfk.
3. Soitf, g∈E,kf+gk ≤ kfk+kgk(immédiat d’après les propriétés de la norme infinie) 4. Positivité :k · kest bien positive.
On veut montrer quek · kn’est pas équivalente à la norme infinie. On se propose de trouver une famille(fn)∈EN telle que kfnk
kfnk∞ −−−−−→
n→+∞ +∞. On pose pour cela∀n∈N, fn: [0 ; 1]−→R x7−→e−nx
.
kfnk∞ = supt∈[0,1]|fn(t)|= 1etfn0(t) = −ne−nt =−nfn(t)et alorskfnk = kfnk∞+kfn0k∞ =kfnk∞(1 + n)−−−−−→
n→+∞ +∞. Donc les normes ne sont pas équivalentes.
Solution de l’exercice 16.8 Énoncé
Posons la suite(un)représentant l’argent restant après len-ème magasin. On veut donc trouveru0. L’énoncé nous donne la relation de récurrence :∀n∈N, un+1 =un−un
2 + 10
= un
2 −10(E1). Soit`tel que
`= ell
2 −10(E2)⇔l=−20. Faisons la différence(E1)−(E2) :un+1−`= 1
2(un−`), donc∀n∈N, un−`= 1
2n(u0−`)⇔un= 2−n(u0+ 20)−20.
On sait queuN = 0:
uN = 0⇔ u0+ 20
2N −20 = 0
⇔u0+ 20 = 20×2N
⇔u0= 20(2N −1)
Solution de l’exercice 16.9 Énoncé
C
δ(B) B
δ(B) d(B, C)
Soitx, y∈B∪C:
• Six, y∈B:d(x, y)≤δ(B)≤δ(B) +δ(C) + d(B, C), de même six, y∈C.
• Sans perte de généralité, on suppose quex∈B ety∈ C. Par définitiond(B, C) = inf
b∈Bc∈Cd(b, c). D’après le cours sur les réels, il existe deux suites(bn)et(cn)telles qued(bn, cn)−−−−−→
n→+∞ d(B, C) d(x, y)≤d(x, bn) + d(bn, cn) + d(cn, y) par inégalité triangulaire.
Par passage au sup sur le membre de gauche: δ(B∪C)≤d(x, bn) + d(B, C)
| {z }
→+∞
+ d(cn, y)≤δ(B) + d(B, C) +δ(C): on a bien l’inégalité demandé.
Solution de l’exercice 16.10 Énoncé
1. La majorité des propriétés à vérifier découle immédiatement de celles de la norme infinie. Pour la séparation : Soitf ∈E, tel quen(f) = 0, alorskf+f0k∞= 0⇔f+f0 = 0⇔f =−f0 ⇔ ∃λ∈R, ∀t∈[0,1], f(t) = λe−tetf(0) = 0⇒λ= 0doncf =0. La preuve est analogue pourN.
2. Soitf ∈E,kf+f0k∞≤ kfk∞+kf0k∞(inégalité triangulaire), i.e.n(f)≤N(f).
Posons maintenant (E) : f +f0 = h,(H) ⇔ ∃λ ∈ R, ∀t ∈ [0,1], f(t) = λe−t. Appliquons la mé- thode de variation de la constante :∀t ∈ [0,1], λ0(t) = h(t) et. Donc il existeC ∈ R, ∀t ∈ [0,1], λ(t) = Z t
0
th(x) ex dx+Cdoncf(t) = e−t ÅZ t
0
h(x) ex dx+C ã
. Orf(0) = 0 =C
|f(t)|= e−t
Z t 0
h(x) ex dx
≤e−t Z t
0
|h(x)|ex dx inégalité triangulaire
≤e−tkhk∞
Z t 0
ex dx
≤ khk∞ et−1 Donckfk∞≤ khk∞ et−1
kf0k∞,kf+f0−fk∞≤ kf+f0k∞+kfk∞≤ khk∞+ (et−1)khk∞
kfk∞+kf0k∞≤3khk∞
Donc il existe bienα∈Rtel queN(f)≤αn(f)
Solution de l’exercice 16.11 Énoncé
1ercas :z0 ∈R, alorszn+1= 1
2(2zn) =zndonc la suite(zn) = (z0).
2ecas :z06∈R:
ρ ρ eiθn
On tire ainsi les relations suivantes :∀n ∈ N, θn+1 = θn
2 ⇒ θn = θ0
2n. Attention, comme on divise par deux, on impose queθ0 ∈]−π ; π[de telle manière à ce que le cosinus soit positif. Et∀n∈N, ρn+1=ρncos
Åθn 2
ã
On a immédiatement queθn−−−−−→
n→+∞ 0.
Puis ρn+1 ρn = cos
Ç θ0
Å1 2
ãn+1å
et par produit télescopique :
ρn
ρ0 =
n−1
Y
k=0
cos Ç
θ0
Å1 2
ãk+1å
=
n−1
Y
k=0
sin Ç
θ0
Å1 2
ãkå
2 sinθ0
Å1 2
ãk+1
= 1 2n
sinθ0
sin Åθ0
2n
ã −−−−−→
n→+∞
sinθ0
θ0
D’oùzn−−−−−→
n→+∞ ρ0sinθ0
θ0
Solution de l’exercice 16.12 Énoncé
un+1 = 1 + 1 un
= un+ 1 un
: c’est une suite homographique.
`= `+ 1
` ⇔`2−`−1 = 0. Les solutions sontϕ= 1 +√ 5
2 ϕe= 1−√ 5 2 Considérons la suite(vn)de terme généralvn= un−ϕ
un−ϕe vn+1= un+1−ϕ
un+1−ϕe= un+ 1−ϕun un+ 1−ϕue n
= −ϕϕ((1e −ϕ)un+ 1)
−ϕϕ((1e −ϕ)ue n+ 1)
= ϕe ϕ
(ϕ2−ϕ)un−ϕ (ϕe2−ϕ)ue n−ϕe
= ϕe ϕ
un−ϕ un−ϕe vn+1= ϕe
ϕvn
Ainsi, pour toutn∈N, vn= Å
ϕe ϕ
ãn
v0 orv0 = 1−ϕ 1−ϕe = ϕe
ϕ. Donc∀n∈N, vn= Å
ϕe ϕ
ãn+1
=αn+1. vn= un−ϕ
un−ϕedoncun= ϕ−ϕαe n+1
1−αn+1 . Comme|α|<1, un−−−−−→
n→+∞ ϕ= 1 +√ 5 2 = Φ.
Utiliser les relations coefficients/racines ainsi que les relations données par l’équation.
Prolongation sur les fractions continues :
Solution de l’exercice 16.13 Énoncé
SoitM ∈R+, A={n∈N/ f(n)≤M}. Supposons queAsoit infini, d’après le principe des tiroirs, il existe k∈J0 ; MKtel que pour des certainsx, y∈A, x6=y,f(x) =f(y) =k, ce qui contredit l’injectivitié.
Aest donc fini,Aest majoré, donc il existeN ∈N, ∀n≥N, n6∈Aet tel quef(n)≥M, doncf(n)−−−−−→
n→+∞ +∞.
Solution de l’exercice 16.14 Énoncé
Posonsvn= lnan, ainsivn+m≤vn+vmet∀n∈N, vn≥0.
Par récurrence, on montre quevP
i∈Iαi ≤X
i∈I
vαi.
Peu importe si l’inf est atteint ou pas, on dispose, d’après le cours, d’une suite(vϕ(n))tel quevϕ(n)
ϕ(n) −−−−−→
n→+∞ inf
i∈N
vi i ,
`.
Soitε >0 :∃n0∈N, 0≤ vn0
n0 −`≤ε.
Posons la division euclidienne denparn0:n=qn0+r, 0≤r < n0. Alors vn≤qvn0 +vr≤n0(`+ε) + max
r∈J0 ;n0K
vr vn
n ≤ qvn0`+ maxvr
qn0+r + εqn0 qn0+r
≤ (qn0+r)`
qn0+r +maxvr
n + ε(qn0+r)
qn0+r =`+maxvr
n +ε De plus, il existeN ∈N, ∀n∈N, maxvr
n ≤εdonc `
|{z}
par déf.
≤ vn
n ≤`+ε+ε⇒
vn n
≤2εdonc vn
n −−−−−→
n→+∞ `=
i∈infN
vi i .
Solution de l’exercice 16.15 Énoncé
Supposons par l’absurde qu’il existe`∈Rtel quesinn−−−−−→
n→+∞ ` sin(n+ 2)−sin(n) = 2 sin
Ån+ 2−n 2
ã cos
Å2n+ 2 2
ã
= 2 sin(1) cos(n+ 1) sin(n+ 2) + sin(n) = 2 sin(n+ 1) cos(1)
sin(n+ 2) + sinn−−−−−→
n→+∞ 2`et2 sin(n+ 1) cos 1−−−−−→
n→+∞ 2`cos 1donc2`(1−cos 1)6= 0orcos 16= 1donc`= 0.
sin(n+ 2)−sin(n)−−−−−→
n→+∞ 0d’où2 sin 1 cos(n+ 1)−−−−−→
n→+∞ 0d’oùcosn−−−−−→
n→+∞ 0, or∀n∈N, cos2,+ sin2n= 1−−−−−→
n→+∞ 0 + 0 = 1 .
Solution de l’exercice 16.16 Énoncé
Montrer d’abord que N et N0 sont des normes. On vérifie que ∀f ∈ E, ∀λ ∈ R, N(f) ≥ 0, N(λf) =
|λ|N(f), N(f +g)≤N(f) +N(g)et idem pourN0. Pour la séparation : Supposons queN(f) = 0, alors|f(0)|
| {z }
≥0
+ Z 1
0
|f0(t)|dt
| {z }
≥0
= 0doncf(0) = 0 =R1
0 |f0(t)|dt. Nous avons l’intégrale d’une fonction continue, positive qui est nulle, donc d’après le cours,∀t∈[0,1], |f0(t)|= 0donc f est constante sur cet intervalle, orf(0) = 0doncf est identiquement nulle.
On procède avec le même raisonnement pourN0: N0(f) = 0,f est constantef(t) =C∈Ret0 =
Z 1 0
f(t)ϕ(t) dt=C Z 1
0
ϕ(t) dt
| {z }
6= 0
⇒C= 0. Doncf =0.
Montrons désormais que ces normes sont équivalentes. Le terme Z 1
0
|f0(t)|dtétant présent des deux côtés, il ne va pas trop nous intéresser.
N0(f)≤αN(f) : Procédons par intégration par parties : Z 1
0
f(t)ϕ(t) dt = [f(t)Φ(t)]10 − Z 1
0
Φ(t)f0(t) dt = Φ(1)f(1)−f(0)Φ(0)−
Z 1 0
Φ(t)f0(t) dt.
t
(1) : Z 1
0
f(t)ϕ(t) dt= ÇZ 1
0
ϕ(t) dt å
f(0) + Z 1
0
ñZ 1 t
ϕ(x) dx ô
f0(t) dt
Z 1 0
ϕ(t)f(t) dt
≤ kϕk∞|f(0)|+ Z 1
0
|f0(t)|
ñZ 1 t
|ϕ(x)|dx ô
dt
≤ kϕk∞|f(0)|+ Z 1
0
kϕk∞|f0(t)|dt=kϕk∞×N(f)
Ensuite : Z 1
0
|f0(t)|dt≤N(f)
N0(f)≤(1 +kϕk∞)N(f) .
De même,(1)donne :
f(0) = 1 R1
0 ϕ Z 1
0
f ϕ− 1 R1
0 ϕ Z 1
0
ÇZ 1 t
ϕ å
f0(t) dt donc|f(0)| ≤ 1
R1
0 ϕ
Z 1 0
f ϕ
− 1
R1
0 ϕ
kϕk∞
Z 1 0
|f0(t)|dt
≤CN0(f)oùC= max Ñ
1
R1 0 ϕ
,kϕk∞
R1 0 ϕ
é
Z 1
0
|f0(t)|dt≤N0(f)
N(f)≤(1 +C)N0(f) .
Solution de l’exercice 16.17 Énoncé
1. Fixonsa∈A, soitb∈A, x∈E:
f(b)−kkx−bk ≤f(a) +kkb−ak −kkx−bk(carf estk−lipschitzienne)
≤f(a) +k ka−xk
| {z }
kb−a+c−bk
DoncM ={f(t)−kkx−tk/ t∈A}est majoré, donc il admet une borne supérieure, dansR.
2. Soita∈A, f(a) =g(a) =f(a)−kka−akSoitb∈A, f(a)−(f(b)−lkb−ak) =kkb−ak−(f(b)−f(a))≥ 0. Donc∀b∈A, f(a)≥f(b)−kkb−ak.Doncf(a) = maxb∈A{f(b)−kkb−ak}.
3. Soitx, y∈E. Il faut montrer queg(x)−g(y)≤kkx−yk.
Nous savons qu’il existe une suite(tn)telle quef(tn)−kkx−tnk −−−−−→
n→+∞ g(x). Ainsisup (f(t)−kky−tk)≥ f(tn)−kky−tnk.
De plus,f(tn)−kkx−tnk −sup (f(t)−kky−tk) ≤ f(tn)−kkx−tnk −f(tn) +kky−tnk =kky− tnk −kkx−tnk ≤kky−tn−x+tnk=kky−xk (on utilise le corollaire de l’identité triangulaire).
Doncgest bienk-lipschitzienne.
Solution de l’exercice 16.18 Énoncé
1. Pn−−−→
k·k∞
exp, i.e. il existeN ∈N,tel que
+∞
X
N+1
1k
k! ≤ε(on appelle cela un reste de Cauchy).
De plus,∀n≥N, 0≤ex−Pn(x) =
+∞
X
n+1
xk k! ≤
+∞
X
n+1
1k k! ≤ε.
Donc∀x,|ex−Pn(x)| ≤εdonc, par passage au sup sup
t∈[0,1]
|ex−Pn(x)| ≤εdonckexp−Pnk∞≤ε, donc on a bienPn−−−→
k·k∞
exp.
2. Pnconverge donc c’est une suite de Cauchy. Pour montrer queEn’est pas complet, il faut et suffit de montrer queexp6∈ P.
Supposons queex =
n0
X
i=0
αixi, donc∀x∈[0,1], dn0+1(ex)
dxn0+1 = ex = 0c’est absurde carex6= 0. Doncexp6∈ P, doncP n’est pas complet, carPnconverge mais pas dansP. Si elle convergeait dansP alors par unicité de la limiteexpserait dansPce qui n’est pas le cas.
3. Soit(fn)n∈N∈ENune suite de Cauchy. Soitε >0. Il existeN ∈Ntel que∀p, q≥N,∀x∈[0,1], |fp(x)− fq(x)| ≤ε.
Fixonsx ∈ [0,1], alors (fn(x))n∈N est également de Cauchy d’après ce qui précède. Or(fn)est à valeurs dansR(espace de Banach donc complet), donc(fn(x))converge. On peut donc poserg(x) = lim
n→+∞fn(x).
Soitε >0, on fixeq≥N, soitn≥N, on a :|fn(x)−fq(x)| ≤εdoncfn(x)−−−−−→
n→+∞ g(x).
Donc en passant à la limite,∀x∈[0,1], |g(x)−fq(x)| ≤ ε, puis en passant au sup,sup|g(x)−fq(x)| ≤ε, i.e.kg−fqk ≤ ε. Doncfq −−−→
k·k∞
gsig ∈ E(i.e. sig est continue), dans ce cas là, on dira quefq converge uniformémentversg.
Soitε >0, ∃N ∈N, ∀n≥N, ∀x, y∈[0,1],|fn(x)−g(x)| ≤ε/3et|fn(y)−g(y)| ≤ε/3. Et il existeδ >0 tel que|x−y|< δ⇒ |fn(x)−fn(y)| ≤ε/3, car on sait quefn∈E.
Donc pourn≥N, soitx, y∈[0,1]tel que|x−y|< δ, on a :
|g(x)−g(y)|= [g(x)−fN(x) +fN(x)−g(y) +fN(y)−fN(y)|
≤ |g(x)−fN(x)|+|fN(x)−fN(y)|+|g(y)−fN(y)|
≤ε/3 +ε/3 +ε/3 =ε
Donc|x−y| ≤δ ⇒ |g(x)−g(y)| ≤εdoncgest continue, doncg∈E, et doncEest complet.
Solution de l’exercice 16.19 Énoncé