J.B.
COULON,J.P.
LILAS INRA TheixLaboratoire de la Lactation 63122
Ceyrat
*
Lycée Agricole
de Bonnefont t 43100 BrioudeComposition chimique
et contamination
butyrique du lait :
facteurs de variation dans
le département de la Haute-Loire
La présence de spores butyriques dans le lait entraîne des problèmes
de fabrication du fromage et l’apparition d’odeur et de goût désagréables, particulièrement dans le
casdes pâtes pressées cuites. S’il existe à l’échelle
industrielle des techniques efficaces d’élimination de
cesspores
(bactofugation, addition de lysosyme),
cesméthodes restent coûteuses
et
nepeuvent pas touj ours être employées lorsque le lait est destiné
à la fabrication de fromages d’appellation d’origine.
Le
problème
de laqualité
du lait et de son ap- titude à la transformationfromagère
est d’actua-lité. On observe en effet
depuis quelques
an-nées,
etplus particulièrement
dans les zonesherbagères
du Centre et du Sud-Ouest de la France(Contrôle
Laitier 1983, 1984, 1985 et1986),
une diminution sensible du tauxprotéi-
que du lait
qui
peut atteindre à certainespé-
riodes de l’année des valeurs inférieures à 29g/kg,
à l’échelle dudépartement
ou de la laite- rie. Cette situation pose desproblèmes impor-
tants dans des
régions
où lamajeure partie
dulait est transformée en
fromages,
cequi
est no-tamment le cas du
département
de la Haute-Loire. On sait en effet que la teneur du lait en
protéines
est un des facteurs de variationimpor-
tant du rendement
fromager
et de laqualité
desfromages (Kerjean
1984, Garel etal 1988).
Paral-lèlement,
et dans ces mêmes zones, si laqualité bactériologique
du lait s’est considérablementaméliorée
ces dernièresannées,
laprésence
despores
butyriques
en nombreimportant
dans lelait,
liée à la forteproportion
defourrage
récoltésous forme
d’ensilage
d’herbe(Bergère 1979),
reste un facteur
préoccupant.
Le
cycle
de la contamination du lait par les sporesbutyriques
dansl’exploitation
est pour- tant bien connu, de même que la nécessité pour le rompre de s’attacher à chacune de sesétapes (récolte,
conservation,hygiène
des locaux et de latraite...) (cf
FNPL et ITG 1982, Baraton1985).
Mais
l’application
de cesrègles
resteparfois
dif-ficile.
Dans ces
conditions, l’objectif
de cetteétude,
réalisée dans undépartement particulièrement
concerné par ces
problèmes,
a été1)
depréciser
les variations de la
composition chimique
et dela contamination en spores
butyriques
des laitsissus de 145
exploitations
utilisant del’ensilage d’herbe, 2) d’analyser
ces variations en fonction despratiques
des éleveurs etplus particulière-
ment de celles visant à limiter la contamination
butyrique, 3)
de proposer despistes
de travailpour améliorer la
qualité globale
des laits.Résumé
-145
exploitations
laitières dudépartement
de la Haute-Loire utilisant del’ensilage
d’herbe ont fait
l’objet
d’uneenquête
détaillée concernant à la fois la structure del’exploitation
et dutroupeau,
lespratiques
alimentaires et les conditions de traite etd’hygiène
des animaux. Ces données ont étéanalysées
en liaison avec lesvariables caractérisant la
composition chimique
du lait et sa contamination enspores
butyriques.
Les écarts observés d’uneexploitation
à l’autre pour ces varia- bles sontimportants : respectivement
6 et 5g/1
entre les étables extrêmes pour les tauxbutyreux
etprotéique
à l’échelle del’année,
la contaminationbutyrique
va-riant de 300 à 16 000
spores/1.
Les écarts decomposition chimique
sontprincipale-
ment
expliqués
par les 3 facteurs suivants :type
de ration debase,
race des ani-maux et
période
devêlage.
Les écarts de contaminationbutyrique
sont d’abord liésau
type
de ration de base utilisé(importance
del’ensilage
d’herbe dans laration)
età la
propreté
des animaux et des bâtiments. Peud’exploitations appliquent
l’ensem-ble des
précautions
nécessaires à l’obtention d’un lait peu contaminé en sporesbutyriques.
Entre
élevages,
lesécarts
extrêmes des
tauxbutyreux
etprotéiques
sont trèsimportants : respectivement
6gl1
et
5 gll.
Conduite de l’étude
1 / Origine des données
145
exploitations
laitièresréparties
sur l’en- semble dudépartement
de la Haute-Loire, li-vrant
plus
de 30 000 1 de lait par an et utilisant del’ensilage
d’herbe ont faitl’objet d’enquêtes.
Ce
département peut
être divisé en 3 groupes derégions naturelles,
caractérisés par leurs condi- tionspédo-climatiques qui
définissent enpartie
lessystèmes d’élevage
desexploitations (tableau 1). J.
Sur chacune de ces
exploitations
des données relatives à la structure del’exploitation
et dutroupeau,
à l’alimentation hivernale et estivale des animaux, à larécolte,
la réalisation et la conservation del’ensilage d’herbe,
et à la traiteet à
l’hygiène
des animaux ont été recueillies(annexe 1). Parallèlement,
l’évolution mensuelle(moyenne
des 3prélèvements
effectuéschaque
mois par les
laiteries)
de lacomposition
chimi-que
(taux butyreux
etprotéique),
du nombre decellules,
de laqualité bactériologique
et dunombre de spores
butyriques (uniquement
aucours des mois d’octobre à
mars)
a étérelevée,
au cours de l’année 1987.
2 / Analyse des données
L’analyse
de ces données a été faite àplu-
sieurs niveaux : dans un
premier temps
on acherché,
en réalisant uneanalyse
factorielle descorrespondances (AFC, logiciel STATITCF)
àclasser les
exploitations
en groupeshomogènes,
définis par des associations de certains des fac- teurs de
l’enquête (annexe 1).
On a ensuite cher-ment 6 et 5
g/1
pour les tauxbutyreux
etprotéi-
que à l’échelle de l’année et ont atteint 9 et 7
g/1
à l’échelle de l’hiver
(janvier-février-mars).
Lesécarts entre les mois extrêmes ont varié, d’une
exploitation
àl’autre,
de 2,5 à 13,4g/1
pour le tauxbutyreux,
et de 1,6 à 6,0g/1
pour le tauxprotéique.
83 % des
exploitations
ont été au moins 10mois sur 12 en
qualité
A et 8 % d’entre elles ontprésenté plus
de 5 mois enqualité
B ou C. Iln’y
apas eu de variation
importante
de laqualité
bac-tériologique
du lait au cours del’année,
même sicelle-ci s’est
légèrement dégradée
au cours desmois d’été
(82
% desexploitations
enqualité
Aen
juillet-août-septembre
contre 94 % en dé-cembre-janvier-février).
Les 2/3 desexploita-
tions ont
présenté
un taux de cellules annuel moyen inférieur à 400000/ml
et 2 % un taux su-périeur
à 800 000. Ce taux a sensiblement aug- menté au cours de l’été(450 000 cellules/ml
enaoût contre 310 000 en
mars),
comme cela adéjà
àété observé par ailleurs
(Coulon
et al1988).
Lafréquence
des mammitescliniques
augmented’ailleurs souvent en
période
estivale(Faye
etFayet 1985).
Cette évolution serait à relier d’une part à laprolifération
des mouches à cette saison(Faye 1986)
etpeut-être
aussi à un certain relâ-chement de l’attention
portée
aux animaux du-rant cette
période.
20 % seulement des
exploitations
ontprésen-
té une teneur moyenne hivernale du lait en
spores
butyriques
inférieure à 1000/1(valeur
audessus de
laquelle
on estime que desproblèmes importants
de fabricationfromagère
commen-cent à
apparaître)
et 20 % une teneursupérieure
à 5000/l. Cette contamination augmente de no- vembre
(36
% desexploitations
> 1000spores/
1)
à février(68
% desexploitations
> 1000spores/1), puis
décroîtlégèrement jusqu’à
la fin de l’hiver(56
% desexploitations
> 1000spores/1
enavril) (figure 1). ).
2 / Analyse des différences de composition du lait
entre les exploitations
Parmi les différentes associations de facteurs
qui expliquent
le mieux la diversité desexploita-
tions
( 4 premiers
axes del’analyse
factorielle descorrespondances),
nous avons pu constituer 4 groupes discriminants enregard
de laqualité
dulait et en
particulier
du tauxprotéique (groupes
1et
Z)
et de la contaminationbutyrique (groupes
3et
4).
Le choix d’un échantillond’exploitations représentatives
de chacun de ces groupes(13
à14
exploitations
pargroupe)
nous apermis
en-suite
d’analyser
en détail lescaractéristiques
deces
exploitations
et l’évolution des critères decomposition
du lait au cours de l’année.a
/
Liaison entre lescaractéristiques des exploi-
tations et le
taux protéique.
Les variations
inter-exploitations
du taux pro-téique
ont pu êtreschématiquement
reliées aux3
principaux
facteurs suivants : type de ration debase,
race des animaux etpériode
devêlage (tableau 3).
Ainsi, dans les
exploitations
du groupe 1, ca- ractérisées par laprésence
d’animauxpie-noirs
vêlant d’une manière étalée au cours de l’année et utilisant del’ensilage
de maïs enquantité
im-portante (plus
de 40 % de la ration debase),
lestaux
protéiques
moyens annuels sont inférieurs de 1,3g/1
à ceux desexploitations
du groupe 2, caractérisées par laprésence
d’animaux mont-béliards vêlant
principalement
en automne-hi-ver et utilisant des rations
composées
essentiel-lement
d’ensilage
d’herbe(plus
de 60 % de laration de
base)
associé à du foin. Cet écart est dûexclusivement à la
période
estivale(figure 2) pendant laquelle
il atteint 2,3g/1,
alorsqu’en
hi-ver les taux sont
identiques
dans les 2 groupes.La variation
inter-exploitation
du
taux protéique s’explique
principalement par
letype de
ration debase, la
racedes
animaux etla
période
devêlage.
La contamination
butyrique du lait
estla plus élevée
dansles
exploitations
utilisant une forte
proportion d’ensilage
d’herbe.En
fait,
au cours del’hiver,
laprésence
devaches
pie-noires
dans lesexploitations
dugroupe 1, dont on sait
qu’elles présentent,
toutes choses étantégales
parailleurs,
des tauxprotéi-
ques inférieurs à ceux des vaches montbéliardes
(Coulon
et al1985), s’oppose
à l’effet propre fa- vorable del’ensilage
de maïs(Hoden
et al 1985,Coulon et Binet
1987),
en raison du niveausupé-
rieur des apports
énergétiques
de ces rations(Rémond 1985).
Par contre, au cours de lapé-
riodeestivale,
l’effet race seuljoue,
accentué d’une part par le stade de lactationplus
avancédes animaux des
exploitations
du groupe 2, et vraisemblablement par l’effet défavorable moinsimportant
des conditionsclimatiques
dans cesexploitations,
situées en altitude et moins su-jettes
à la sécheresse estivaleclassiquement
ob-servée dans ces zones. Il est d’ailleurs intéres- sant de remarquer que dans les
exploitations
dugroupe 1, la distribution
fréquente (7 exploita-
tions sur
13)
d’alimentcomplémentaire
aupâtu-
rage
(silo d’herbe,
maïs envert...)
nepermet
pas d’éviter la baisse du tauxprotéique,
vraisembla- blement parcequ’elle
a lieutrop
tard en saison et/ouqu’elle
reste insuffisante compte tenu des besoins des animaux et de laqualité
de l’herbeofferte.
En dehors des 3
principaux
facteurs définisprécédemment,
les groupes 1 et 2 se différen- rient très nettement par laqualité
de réalisationet d’utilisation de
l’ensilage d’herbe,
par la pro-preté
des bâtiments et des animaux, et dans unemoindre mesure par
l’hygiène
de traite, bien su-périeures
dans le groupe 2comparativement
augroupe 1. Ces différences ne se traduisent ce-
pendant
pas par des différencessignificatives
dela contamination
butyrique
deslaits,
semblableet très élevée dans les 2 groupes, ni par des diffé-
rences de teneurs en cellules
(figure
2 et tableau3). ).
b / Liaison entre les
caractéristiques des exploi-
tations et la contamination
butyrique du lait
Les variations
inter-exploitations
de la conta-mination
butyrique
du lait ont pu être reliéesaux différences de
système d’élevage
desexploi-
tations, au seindesquels
certains facteursjouent
un rôle
prépondérant :
c’est le cas dutype
de ra-tion de base utilisée et de la
propreté
des ani-maux et des bâtiments
(tableau 3).
Ainsi, c’estdans les
exploitations
du groupe 3, de taille moyenne(103 000
1 de lait livré paran),
où les animaux, enmajorité
de racemontbéliarde,
sont conduits en stabulation entravée(et
traits enplace)
et consomment une ration à base de foin oùl’ensilage
d’herbe nereprésente
que 20 à 50%,
que la contaminationbutyrique
est sou-vent la
plus
faible(680 spores/1
en moyenne surl’hiver,
sur notreéchantillon).
Al’inverse,
cettecontamination est très élevée
(5500 spores/1)
dans les
exploitations
du groupe 4, de taille im-portante (215 000 1/an)
caractérisées par l’utili- sation exclusived’ensilages (d’herbe
et demaïs),
distribués engénéral
en libre service àdes animaux de
type pie-noir.
Cesexploitations,
faisant pour la
plupart l’objet
d’un suivi techni-que,
présentent pourtant
desensilages
d’herberéalisés et distribués dans de bonnes
conditions,
contrairement à celles du groupe 3. Par contre, si la traite est faite en salle de traite, son
hygiène
reste médiocre de même que la
propreté globale
des bâtiments et des animaux, en
particulier
deleur
mamelle, plus
difficile à maîtriser il est vraiavec des rations à base
d’ensilage
d’herbe en rai-son de la teneur en matière sèche
plus
faible desbouses. Ainsi, l’utilisation d’un critère
synthéti-
que
regroupant
laqualité
desensilages, l’hy- giène
de la traite et lapropreté
des animaux nepermet
pas de différencier ces 2 groupes.En fait
lorsque
l’on regroupe lesexploitations
par niveaux décroissants de ce critère
synthéti-
que
(tableau 4),
ons’aperçoit qu’il
estplus
dis-criminant pour la
propreté globale
du lait que pour sa contaminationbutyrique.
Il faut en effetque ce critère soit très mauvais pour observer
une
augmentation significative
de la contamina-tion
butyrique,
et d’autrepart,
même lesexploi-
tations maîtrisant bien ce critère
présentent
unecontamination
butyrique
relativement élevée(2700 spores/1
enmoyenne).
Ces 2 groupes
d’exploitations (3
et4)
se diffé-rencient aussi très nettement par leur taux
buty-
reux,
supérieur
tout aulong
de l’année(en
moyenne de 2,1
g/1)
etplus particulièrement
l’hiver
(de
2,5g/1)
dans lesexploitations
dugroupe 4
(figure 2).
Cette différence est à relierau cumul dans ce groupe de 2 facteurs favora- bles au taux
butyreux :
letype génétique (pie- noir)
etl’ensilage
de maïs,présent
dans la rationde base de 8
exploitations
sur 13 de ce groupe.Conclusion
________Les résultats que nous avons obtenus dans cette étude permettent de faire les remarques
gé-
nérales suivantes :
1 / En ce
qui
concerne le tauxprotéique,
ils confirment laprédominance
des facteurs ali-mentation-race-période
devêlage, auxquels
ilfaudrait
ajouter
la valeurgénétique
des animauxdont nous n’avons pas pu
disposer,
et la nécessi-té de considérer l’ensemble de ces 3 facteurs sur
le terrain pour
interpréter
des différences de tauxprotéique
d’uneexploitation
àl’autre,
etproposer des méthodes d’amélioration. Dans notre cas, la conduite des vaches
(conduite
dupâturage
et rationnementénergétique)
au coursde la
période
estivale semble devoir fairel’objet
d’un suivi
attentif,
de même que ledépistage
etle traitement des mammites.
2 / En ce
qui
concerne la contaminationbuty- rique
dulait,
nos résultats confirmentl’impor-
tance de ce
problème
dans cedépartement,
etmontrent
qu’elle dépend
d’abord du type de ra- tion de base utilisée : mêmelorsque
laqualité
del’ensilage
d’herbe estmédiocre,
si celui-ci est utilisé en faiblequantité
dans la ration, cela nesemble pas avoir de
répercussion
sur la conta-mination
butyrique, qui
restefaible,
sous ré-serve que la
propreté
des bâtiments et des ani-maux soit bonne. D’autre part,
lorsque
les quan- titésd’ensilage
d’herbe sontimportantes,
laqualité
de réalisation et de distribution de cefourrage
n’est pas une condition suffisante pour réduire la contaminationbutyrique.
Cecipeut s’expliquer
d’unepart
par letype
de distribu- tion, en libre service, favorable à la contamina- tionbutyrique (FNPL
et ITG1982),
d’autre part àl’absence
quasi-générale
d’utilisation de conser-vateur acide dans les
ensilages,
dont on saitqu’il
réduit la
multiplication
des sporesbutyriques (Waes 1987),
enfin etpeut-être
surtout par lapropreté
défectueuse des animaux et des bâti- ments. L’essentiel de la contamination du lait sefait en effet au cours de la traite, par l’intermé- diaire de la
bouse, qui,
dans le cas desensilages
d’herbe contient
fréquemment plus
de 10 000spores/g (alors qu’avec
des rations à base de foincette teneur est
pratiquement toujours
infé-rieure à
1000) (Chamba 1981).
Ainsi, avec desbouses contenant 100 000
spores/g,
il suffit de 0,2 g de bouse par traite pour contaminer à 2000spores/1 la
traite d’une vacheproduisant
20kg/j (Baraton 1985).
D’autrepart,
unepartie
de lacontamination du lait
pourrait
se faire par l’air ambiant(FNPL
et ITG1982).
En faitpratique-
ment aucune des
exploitations
de notre échan-tillon utilisant des
quantités importantes
d’ensi-lage
d’herbe ne sembleappliquer
totalementl’ensemble des
précautions
nécessaires(récolte,
conservation et distribution de
l’ensilage
+ pro-preté
des animaux +hygiène
de latraite),
condi-tion
indispensable
à l’obtention d’un lait peu contaminé. On a ainsi montréqu’une hygiène
de traite
rigoureuse (lavage
et essuyage destrayons) pouvait
réduire fortement les niveaux de contamination(Corrot 1984).
C’est à ceprix
que des
exploitations
ou des laiteries ont pu li- miter durablement la contaminationbutyrique
de leur lait
(Baraton 1988).
La seconde
phase
de cette action, réalisée dans unevingtaine d’exploitations &dquo;pilotes&dquo;,
de-vra maintenant permettre de
préciser
l’évolution du niveau de contaminationbutyrique
entrel’ensilage
et lelait,
de manière à proposer des méthodesspécifiques
d’intervention voisines de cellesqui
ont été définies par l’ITEB(Baraton 1985).
Remerciements
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’une action dépar-
tementale « Qualité du lait », coordonnée par le Lycée Agricole de Brioude-Bonnefont et à laquelle participent les organismes de développement, les coopératives et les industriels laitiers. Nous tenons donc à remercier les res-
ponsables de la Coopérative Laitière du Puy, de la Froma- gerie du Velay, de la Coopérative Laitière d’Auvergne et de
la Compagnie Fromagère de la Vallée de l’Ance, ainsi que
Monsieur Trin, Directeur du CILAL, qui nous ont fourni les analyses de lait. Nous tenons à remercier aussi les élèves de première année de BTS du lycée agricole de Bon-
nefont qui ont réalisé les enquêtes et saisi les informations
sur ordinateur ainsi que Madame Fleury qui a encadré leur travail au cours de cette dernière phase.
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J.B. COULON, J.P.
LILAS. A survey on milkcomposition
andbutyric
acid bacteria in milk.A detailed survey has been conducted in the Haute-Loire region on 145
dairy
farms that were using grasssilage.
The structure ofthe farm and that of the herd, the
feeding
practices, themilking
conditions and thehygiene
of the animals were examined. These variables wereanalyzed
in connection with the chemical composition of milk and its contamination withbutyric
acid bacteria spores. Large variations in milk composition were noted among farms. Differences between extreme values amounted to 6 g/l formilk fat content and to 5
g/l
for milk protein content, whereasbutyric
acid bacteria contaminationranged
from 300 to 16 000spores/I.
The variations in milk composition were duemostly
to the type of basal diet, the breed, and thecalving period.
The highest butyric acid bacterial contamination were explainedlargely
by the type of basal diet used(high
grass silagediets)
and theabsence of cleanness of the animals and of the stables.
Only
a small number of farms was seen toapply
the precautions necessary to reducebutyric
acid bacterial contamination in milk.COULON J.B., LILAS J.P., 1988. Composition
chimique
et contaminationbutyrique
du lait : facteurs de variation dans ledéparte-
ment de la Haute-Loire. INRA Prod. Anim., 1
(3),
201-207.B.
SAUVEUR,
D.ROUSSELOT-PAILLEY,
P. LARRUE.Energy feeding
of geese breeders.The effect of
dietary
energy level on the performance of breeder geese was studied for five consecutive years. Each diet wasdistributed to 3
replicates
of 15 geese and 5ganders (Grey
landaisebreed) kept
in open air on wood slates. The energy valuescompared
were between 2100 and 2800 Kcal Metabolizableenergy/kg
and each nutrient wasadjusted relatively
to the energy level.The energy requirement seemed to be closed to 800-850 Kcal
M.E./goose/day (including
one gander for threegeese)
when ambiant temperature was normal.Probably
it was nearer from 900 Kcal M.E. in conditions of very cold winter. When the diets wereprovided
ad libitum, the geese were not able tocorrectly regulate
their food intakeaccording
to the energy content of the diets andexcess of energy were
ingested
from the most concentrated diets with adepressing
effect onlaying
rate andfertility.
On the contrary, when the energy requirement was justprovided by
ahigh
energy diet according to a restrictivefeeding
program, an increase infertility (+
7 à + 20%)
and a substantial saving of food(between -
15 and - 20%)
were recorded. At least, such dietsseemed to further the removal of fresh grass from the
feeding
program, theproviding
of which is sometimes aproblem.
SAUVEUR B., ROUSSELOT-PAILLEY D., LARRUE P., 1988. Alimentation énergétique de l’oie
reproductrice.
INRA Prod. Anim., 1(3),
209 - 214.R. NOWAK, M.
PAQUIGNON, J.P.
SIGNORET. Sexualbehaviour,
spermproduction
andfertility
in boars under intensiveejaculation rhythm.
The aim of the
study
was : 1 / to measure the influence ofhigh ejaculation rhythm
on spermproduction,
2 / to compare semen collection and natural mating, and 3 / to test thefertility
ofgilts
matedby
boars under variousejaculation frequencies.
15 Yorkshire of Landrace boars of an average age of 10 months at the onset of the experiment
ejaculated
either for semen collectionor for natural mating of œstrous
gilts
at arhythm
of 1, 2, 3, or 4 times aday
for 5days
after 2 weeks of sexual rest. Thegilts
wereslaughtered
either immediately after mating to measure the volume of the ejaculate and the number of spermatozoa, or 35days
later to test
fertility.
All the boars
ejaculated
once aday,
butonly
91.6, 58.3 and 41.5 %, atrhythms
of 2, 3 and 4 times aday respectively.
Increasing the
ejaculation frequency
from 1 to 2 and 4 decreased the number of spermatozoa perejaculate
from 15 billion to anaverage of less than 10 and 5 billion,
respectively.
The volume and the number of sperm was the same with both natural mating and semen collection. However, an average of 40 % of the
ejaculate
flew black from the femalegenital
tractduring
natural mating.The reduction of the number of sperm
ejaculated,
and the sperm loss resulted in a reduced pregnancy rate athigh ejaculation frequency
in natural mating :respectively
91.6 % and 58.3 % after one and fourejaculates
perday.
Sperm
production,
rather than sexual capacity, appear to be the limit for the use of the sire athigh
matingfrequency resulting
forinstance from mating of sows for the purpose of batch
farrowing.
NOWAK R., PAQUIGNON M., SIGNORET J.P., 1988. Possibilités et limites de l’utilisation du verrat en
accouplement
naturel.INRA Prod. Anim., 1