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Réfutation: Devrait-on offrir aux Canadiens le dépistage systématique du cancer colorectal?: NON

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Vol 54:  may • mai 2008 Canadian Family PhysicianLe Médecin de famille canadien

677

Débats

Réfutation: Devrait-on offrir aux Canadiens le dépistage systématique du cancer colorectal?

I

l y a 40 ans que l’Organisation Mondiale de la Santé a  adopté les 10 principes servant à encadrer le dépistage  des  maladies  chroniques,  y  compris  les  cancers1.  Ces  principes  ont  bien  vieilli  et  servent  toujours  à  encadrer  la  pratique  du  dépistage.  En  conformité  avec  la  philoso- phie  de  l’organisme  qui  l’embauche,  le  docteur  Pineau  en  invoque  5  qui  justifieraient  le  dépistage  du  cancer  colorectal  (CCR).  Il  est  regrettable  qu’il  ne  dise  rien  des  motifs qui rendent le dépistage du CCR incompatible avec  au moins 5 de ces 10 principes.

Il  est  grand  temps  que  les  médecins  du  Canada  se  débarrassent des notions erronées qu’ils entretiennent à  propos du dépistage, en particulier le dépistage du can- cer. D’abord, c’est parce que le dépistage fait toujours du tort  qu’il  est  si  impérieux  d’en  fonder  la  pratique  sur  la  connaissance scientifique plutôt que sur les conclusions  des  conférences  de  consensus,  conclusions  influencées  par  toutes  sortes  de  considérations  qui  n’ont  souvent  rien à voir avec la protection de la santé publique2. C’est  aussi  ce  qui  justifie  l’obligation  de  déterminer, avant  d’en faire un programme de santé publique, que le bien- fait  potentiel  qu’apportera  peut-être  le  dépistage  est  significativement  plus  grand  que  le  dommage  qu’il  infli- gera  certainement.  Le  dépistage  du  CCR  n’a  toujours 

pas  fait  la  preuve  de  contribuer  assez  à  l’amélioration  de  la  santé  de  la  population  pour  se  mériter,  en  toute  légitimité,  une  place  parmi  les  programmes  de  santé  publique du pays, quoi qu’en disent les dirigeants de la  Société canadienne du cancer3. 

Dr Turcotte est professeur émérite de Santé publique au Département de médecine sociale et préventive de la Faculté de médecine à l’Université Laval au Québec.

intérêts concurrents Aucun déclaré

Correspondance à: Dr Fernand Turcotte, Université Laval, Département de médecine sociale et préventive, 2180 chemin Ste-Foy, Québec, QC G1K 7P4; téléphone 418 656-2131, poste 5975; télécopieur 418 656-7759;

courriel Fernand.Turcotte@msp.ulaval.ca Références

1. Wilson, JM, Jungner G. The principles and practice of screening for disease. 

Public Health Papers no. 34. Geneva, Switz: Organisation Mondiale de la  Santé; 1968.

2. Raffle AE, Muir Gray JA. Screening: evidence and practice. London, Engl: 

Oxford University Press; 2007.

3. Welch HG. Dois-je me faire tester pour le cancer? Peut-être pas et voici pour- quoi. Québec, QC: Les Presses de l’Université Laval; 2005.

NON

Fernand Turcotte

MD MPH FRCPC

Ces réfutations sont les réponses des auteurs aux débats dans le numéro de avril (Can Fam Physician 2008;54:508-11).

This article is also in English on page 675.

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