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CONTRAINTES ET NOUVELLES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DES REFUGIES CENTRAFRICAINS DANS LE DEPARTEMENT DE LA NYA-PENDE AU TCHAD

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Academic year: 2022

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HAL Id: hal-03327137

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03327137

Preprint submitted on 26 Aug 2021

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CONTRAINTES ET NOUVELLES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DES REFUGIES CENTRAFRICAINS DANS LE DEPARTEMENT DE

LA NYA-PENDE AU TCHAD

Mediebou Chindji, Noel Kande, Holy Holenu Mangenda

To cite this version:

Mediebou Chindji, Noel Kande, Holy Holenu Mangenda. CONTRAINTES ET NOUVELLES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DES REFUGIES CENTRAFRICAINS DANS LE DEPARTEMENT DE LA NYA-PENDE AU TCHAD. 2021. �hal-03327137�

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CONTRAINTES ET NOUVELLES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DES REFUGIES CENTRAFRICAINS DANS LE DEPARTEMENT DE

LA NYA-PENDE AU TCHAD

MEDIEBOU CHINDJI(1), Noel KANDE(2) et HOLENU Holy(3)

(1)Chargée de cours Université de Yaoundé I, mechiro@yahoo.fr +273 679944950

(2)Doctorant, Université de Yaoundé I, noelkande1@gmail.com +235 63502627

(3) Professeur à l’Université de Kinshasa, faculté des Sciences BP 190 kin XI, holyholenu@gmail.com

Résumé

Le Tchad et la République Centrafricaine (RCA) sont caractérisés aujourd’hui par un environnement socio-économique et politique instable. Cette instabilité notamment celle de la RCA est l’origine l’afflux afflux des réfugiés observé aujourd’hui au dans le département de la Nya-Pendé au Tchad. Ces réfugiés en situation d’instabilité alimentaire font face plusieurs contraintes de développement agricole. Cet article analyse les contraintes et les nouvelles stratégies de développement agricole mise place par les ménages réfugiés Centrafricains et les ONG afin de réduire à la vulnérabilité alimentaire dans les camps du département de la Nya-pendé au Tchad. La méthode d’échantillonnage aléatoire stratifié a permis d’enquêter 80 dans le camp de Doholo, Gondjé, Amboko et Dosseye. L’analyse des données collectées s’est basée sur la méthode statistique descriptive et explicative. Les résultats montrent d’une part que le développement agricole des réfugiés se heurte à des difficultés d’accès à la terre et aux conflits agriculteurs réfugiés et éleveurs. Il faut relever d’autre part l’invasion des cultures par des criquets et les problèmes de sous-équipement matériel ou des outils de travail modernes. Pour faire face ces obstacles, l’on a relevé en amont la création des nouvelles techniques stratégiques innovantes des ONG et des réfugiés. Il s’agit entre autre la brise-vent, la rotation des cultures /assolement, la mise en place des microcrédits/microprojets, la lutte contre l’invasion des cultures. Le maraichage, le stockage, la gestion de récolte, l’ajustement du calendrier agricole et l’utilisation de variétés précoces pour l’amélioration de la productivité chez les bénéficiaires du projet sécurité alimentaire sont des stratégies développées en aval par des réfugiés vulnérables. Ces différentes stratégies mise en place contribueront assurer l’autosuffisance alimentaire efficiente et durable des ménages réfugiés centrafricaines.

Mots clés : Contraintes, nouvelles stratégies, développement agricole, réfugiés centrafricains, nya-pendé

Abstract

The Chad and the Central African Republic (CAR) are currently characterized by an unstable socio-economic and political environment. This instability, particularly in the CAR, is the origin of the influx of refugees observed today in the Nya-Pendé department in Chad. These refugees, in a situation of food instability, face several constraints to agricultural development. This paper analyzes the constraints and new agricultural development strategies put in place by Central African refugee households and ONGs to reduce food vulnerability in the camps of the Nya-Pendé department in Chad. The stratified random sampling method was used to survey 80 households in the Doholo, Gondjé, Amboko and Dosseye camps. The analysis of the data collected was based on the descriptive and explanatory statistical method. The results show, on the one hand, that the agricultural development of refugees is hampered by difficulties in accessing land and by conflicts between refugee farmers and herders. On the other hand, the invasion of crops by locusts and

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the problems of under-equipment or modern working tools should be noted. In order to face these obstacles, the creation of new innovative strategic techniques by ONGs and refugees was noted upstream. These techniques include windbreaks, crop rotation, the establishment of micro-credits/micro-projects, and the fight against crop invasion. Market gardening, storage, harvest management, adjustment of the agricultural calendar and the use of early varieties to improve productivity among the beneficiaries of the food security project are strategies developed downstream by vulnerable refugees. These different strategies will help ensure efficient and sustainable food self-sufficiency for Central African refugee households.

Keywords: Constraints, new strategies, agricultural development, Central African refugees, nya-pendé

Introduction

La problématique des réfugiées est au centre des préoccupations des chercheurs et organismes de recherches. Cette question est aujourd’hui au cœur des débats géopolitiques tant à l’échelle international qu’à que national. Il convient de faire le point sur l’état des connaissances afin de mieux appréhender le degré d’impact de l’installation des réfugiés sur l’autosuffisance alimentaire. HOLO, T. (2004, Px) souligne que « l’Afrique, ce berceau de l’humanité est aujourd’hui considéré comme la terre d’élection des réfugiés. Des citoyens sont contraints de quitter leur pays, n’ayant pour seule alternative que la valise ou le cercueil, en raison soit de leur origine, soit de leurs convictions religieuses, politiques ou philosophiques

». Ainsi, CAMBREZY L (2006, Px), souligne que, dans les pays les plus pauvres et en Afrique en particulier, il est rare que les États puissent assumer seuls la lourde charge que représente l’accueil de dizaines, voire de centaines de milliers de ces réfugiés. Cette étude sur les « Contraintes et nouvelles stratégies de développement agricole des réfugiés Centrafricains dans le département de la Nya-Pendé au Tchad » intervient dans un contexte marqué par l’afflux massif des réfugiés centrafricains et dépourvus d’assistance alimentaire dans le Département de Nya-pendé. Devant cette situation de vulnérabilité alimentaire, les réfugiés installés dans les camps (Amboko, Gondjé, Doholo, Dossey), développent des moyens de subsistances et des stratégies d’adaptations notamment l’autonomisation agricole et ceci dans le but de satisfaire le besoin alimentaire de leur ménage respectif. Ainsi donc, La vulnérabilité alimentaire contient donc l’idée d’une évolution. Elle permet d’anticiper comment le bien- être alimentaire des réfugiés peut évoluer dans le temps. Elle désigne une couche qui ne parvient pas à satisfaire l’ensemble de ses besoins, même en conjoncture OUEDRAOGO. D et al (2007, Px). Ce constat indique à suffisance que les politiques alimentaire menées par les organismes comme le PAM ne permettent pas de garantir la sécurité alimentaire aux ménages réfugiés. En tout état de cause, la nécessité de cultiver la terre, reste la seule manière de leur garantir une sécurité alimentaire à moyen et à long terme. Aujourd’hui, malgré cet engagement de plus en plus massif de ces réfugiés dans le développement agricole, quelques conditions handicapent énormément le bon épanouissement. Mais il existe des petites stratégies mises en place pour rendre plus durable l’agriculture afin que les ménages bénéficiaires répondent aussi efficacement que possible à la vulnérabilité alimentaire.

Le département de la nya-pendé, qui a pour chef-lieu Goré est fait partie intégrante des six (6) unités administratives qui forment la province du Logone Oriental. Situé entre 7° 30’

et 8° 28’ de latitude Nord ; 16° 15’ et 17° 15’ de longitude Est, est limité au Nord par le département de la Nya, au Sud par la RCA, à l’Est par le département de Kouh-Ouest et enfin à l’Ouest par le département des Monts de Lam.

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Figure 1 : Localisation de la zone d’étude

Il couvre une superficie de 4 523 km² où vit une population de 108 090 habitants (RGPH2, 2009). Aux latitudes tendant vers les régions équatoriales, sa situation géographique favorable fait que, le département bénéficie de bonnes conditions pluviométriques et de conditions physiques satisfaisantes (sols riches, réseau hydrographie dense, végétation assez abondante) qui font de cette localité, un milieu très convoité pour l’agriculture.

Méthodologie

En guise de méthodologie, la démarche hypothético-déductive est mise en exergue.

Elle consiste à émettre des hypothèses sur la base d’un raisonnement considéré comme vraisemblable toutefois destiné à être vérifié sur le terrain, et de revenir à l’objet principal pour s’assurer de la concordance des résultats obtenus à l’issue des traitements et la réalité de terrain. Cette méthode de recherche s’est appuyée sur la collecte de deux types de données : les données de sources primaires et les données de sources secondaires.

Le sondage a consisté à aborder les différentes couches sociales vulnérables à savoir ménages réfugiés de la zone d’étude. Les données collectées sont les éléments relatifs aux stratégies de développement agricole des ménages réfugiés. Le choix de la proportion de la taille d’échantillon d’enquête consiste à prélever 10 % de la population cible lorsqu’on travaille en milieu urbain et 20 % lorsqu’on travaille en milieu rural (Gumuchian H., Marois C., et Fevre V., 2000). Ainsi, l’étude étant effectuée dans les camps des réfugiés en milieu rural, 20 % de la population cible ont constitué la base proportion de l’enquête de cette étude.

La population cible a constitué un total de 400 réfugiés agriculteurs et de 04 chefs de village répartis dans le Département de la Nya-Pendé. En prenant pour référence, les auteurs cités plus haut, l’enquête a été menée auprès de 80 réfugiés agriculteurs dans quatre camps dudit Département donc 20% de la population totale.

Pour compléter les certaines informations, Les entretiens se sont exclusivement orientés vers les différentes structures, organismes et les responsables (autorités administratives, les chefs traditionnels, responsables d’organisations.) sur les contraintes et les

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nouvelles techniques de développement agricoles des réfugiés. Ces entretiens ont permis d’avoir une variété de données informationnelles sur l’étude et rendre plus crédibles les résultats de cette étude.

Le Traitement statistique appliqué aux données quantitatives sous le tableur Excel 2016, a permis de concevoir et de réaliser, les graphiques et les diagrammes, ainsi que des tableaux de statistiques descriptives.

Résultats

I. Contraintes liées au développement agricole des réfugiés

De l’analyse qui été menée, il se dégage que le faible accès aux terres agricoles (quantité faible et pauvreté des sols), les conflits entre agriculteurs et réfugiées, les prédateurs des cultures et les problèmes matériels et techniques principaux obstacles au développement agricole chez les réfugiés centrafricains du département de Nya-Pendé.

I.1. Difficultés d’accès à la terre

Si avoir le droit de posséder un lopin de terre par les réfugiés dans le département de la Nya-Pendé tenait compte seulement de la loi nationale élaborée ; ce droit n’est respecté et applicable que pour les nationaux de tout horizon du territoire national présent dans la Nya- Pendé. Ce qui permet aux nationaux de disposer le plein droit (papier légal) et d’exercer les activités agricoles sans difficulté partout dans le département. Malheureusement, ceci n’est pas le cas chez la communauté réfugiée présente dans le département de bénéficier de ce même privilège justement du fait d’avoir le statut du réfugié. Lors de notre enquête, cette information est confirmée à 81% par nos enquêtés. Mais, ils bénéficient d’un accès temporaire pour se livrer aux activités agricoles.

Pourtant, l’autosuffisance alimentaire d’un peuple passe nécessairement par le capital foncier. Comme souligne Rostow (1962) dans sa théorie de stratégie de développement agricole explique que « dans les pays où les terres appartiennent à peu de propriétaires, des réformes agraires sont envisageables ». Elles permettent ainsi de distribuer temporairement des terres aux réfugiés afin de garantir dans la mesure du possible l’autosuffisance alimentaire et l’autonomisation dans les pays d’accueils. Ainsi donc, les autorités doivent faciliter l’accès temporaire des terres par les réfugiés ainsi que les investissements nécessaires résoudre la situation.

I.2. Conflits agriculteurs réfugiés et éleveurs

Le conflit entre les agriculteurs et éleveurs est un sujet délicat et de nos jours est un problème majeur partout dans le sud du Tchad en général et du département de la Nya-Pendé en particulier. Ce phénomène, très ancien s’aggrave depuis que les éleveurs ont tendance à s’installer dans le département du fait de la désertification qui sévit au Nord du pays (Dingamsangdé, 2000). Le conflit nait souvent dans des conditions de mésentente et pour l’accès à des ressources.

Suite aux changements des limites des espaces pastoraux (l’extension des surfaces cultivables, l’urbanisation, etc.), les éleveurs à la recherche de pâturage se déplacent toujours selon un itinéraire traditionnellement connu. Malheureusement ces couloirs ne sont pas respectés par les deux parties, ni matérialisés et règlementés par les services en charge. Ceci occasionne le plus souvent des dégâts énormes lors des déplacements du troupeau avec comme corollaire, les conflits agriculteurs-éleveurs. Très souvent, les principales plaintes rapportées concernent les dégâts champêtres et le vol d’animaux. La figure 2 ci-après, nous

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montre la proportion des différentes sources de conflits rencontrées par nos enquêtés dans le programme de Sécurité alimentaire.

1% 5%

86%

8%

Espace cultivable réduite

Provocation des feux

Dévastation des champs

Vol des Bœufs

Source : Enquête de terrain, septembre 2019

Figure 2 : Causes de conflits entre agriculteurs réfugiés et éleveurs dans la Nya- Pendé

La figure 2, montre la proportion des causes de conflit entre les deux communautés économiques. On se rend compte que la principale cause réside dans la dévastation des champs (86%) ; Et l’accusation sur le vol des bœufs (8%) de la part des éleveurs. La provocation des feux par les éleveurs (5%) et la réduction de l’espace cultivé (1%) existent mais la proportion n’est pas vraiment représentative par rapport aux précédents.

I.3. Prédateurs de cultures dans le département de la Nya-Pendé

Parmi les problèmes que rencontrent les réfugiés dans la pratique agricole dans le département de la Nya-Pendé, figurent les prédateurs des cultures. D’abord, signalons que l’invasion des champs par les criquets autres fois dans le département n’est plus un phénomène permanent et d’actualité dans notre secteur d’étude. Mais il existe encore des parasites du sol (Nématodes symphyles) qui attaquent les Systèmes racinaires d’arachide et d’haricot en début de la saison des pluies. Des parasites de la tige et du feuillage (Nématodes symphyles) qui attaquent la partie aérienne du haricot en saison sèche et les parasites des épis (oiseaux) qui attaquent le sorgho en saison sèche. Les animaux domestiques et sauvages comme les hippopotames envahissent constamment les champs. La photo ci-dessous nous montre les traces d’hippopotame dans le champ d’un bénéficiaire dans le camp de Doholo.

Heureusement, ce dernier n’a pas fait de dégâts dans ce champ précis.

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Prise de vue : Noel Kandé, septembre 2019

Photo : Vue d’une trace d’hippopotame dans le champ d’un bénéficiaire

Légende : A : Empreinte de l’hippopotame dans le champ B : Champ d’arachide

En outre, l’appauvrissement des terres de cultivables dans la Nya-Pendé est caractérisé par un déficit de la matière organique. En effet, la déforestation, la surexploitation des sols, l’absence presque de la jachère, le surpâturage, le feu de défrichage et de régénération des repousses privent le sol de la matière organique. Il en résulte :

⮚ L'appauvrissement et l’ensablement des sols,

⮚ L'apparition des striga hermontica rendant les productions faibles dans l’ensemble des camps du département.

Le Striga hermontica est l’une des difficultés qui entravent l’épanouissement du système agricole. C’est une adventice qui apparait le plus souvent dans des champs qui ont connu plusieurs fois de culture et dont le terrain subi un phénomène d’ensablement.

Pendant la période des semis et les premiers sarclages, le Striga ne se manifeste pratiquement pas au pied des plantes cultivées surtout le mil Mais c’est en aval du sarclage qu’ils apparaissent et envahissent les cultures en les rendant sèches et improductives.

Malgré le sarclage des réfugiés afin de les éliminer dans les champs et laisser les plantes se développer, d’autres renaissent après une semaine de sarclage. Leur activité rend réduit significativement la fertilité des sols. Les espèces de céréales les plus affectées par les effets induits de ces plantes parasites sont le mil blancs et les mil rouges. Dans les parcelles où la présence des striga est constatée, le bénéficiaire change systématiquement de technique en y cultivant les plantes adaptées à ces genres de sols (sol sableux) notamment le sorgho, le sésame et l’arachide qui sont d’ailleurs les trois principales plantes cultivées par les réfugiés de la zone. Le sorgho, bien qu’il soit aussi de la famille des céréales n’est pas affecté par le Striga puisqu’il a une capacité endogène qui lui permet de résister aux attaques. C’est pourquoi, aujourd’hui dans les cultures des réfugiés, en termes de production céréalière, le sorgho occupe le premier rang car en le cultivant, le cultivateur s’assure d’ores et déjà d’un résultat probant.

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I.4. sous-équipement matériels et techniques

Tout système de production est en réalité le reflet d’une part des moyens techniques disponibles et accessibles aux principaux acteurs, c'est-à-dire les producteurs, en l’occurrence les paysans, et d’autres part, des facteurs exogènes parmi lesquels les moyens matériels ont un rôle déterminant et stimulant. En effet, le succès de la politique agricole dépend du niveau des connaissances techniques des réfugiés et de leur usage rationnel. Ceci illustre bien la nécessité de la liaison dialectique entre les différents facteurs pour promouvoir le secteur agricole et les revenus des réfugiés. Heureusement, l’agriculture dans la Nya-Pendé en général et celle des réfugiés en particulier a eu la chance de bénéficier de la diffusion des connaissances techniques, de l’apport des moyens matériels. Toutefois, la mise en pratique de ses moyens techniques reste lamentable.

Pour augmenter sa production, l’agriculteur doit s’efforcer à améliorer ses moyens matériels quel que soit son idéologie. Pour ce qui est de l’agriculture des réfugiés, le problème ne se pose pas seulement en termes de modernisation, mais bien aussi en termes de carence des moyens matériels. Bref, pour situer le problème dans son contexte et aussi éviter de parler des généralités, nous nous limitons à évoquer des problèmes spécifiques qui constituent pour nous l’essentiel des difficultés auxquelles l’agriculture chez les réfugiés se heurte. Il s’agit notamment de l’insuffisance du matériel agricole et d’encadrement, toute chose qui confère à l’agriculture son caractère traditionnel.

II. Stratégies innovantes des ONG et des réfugiés pour l’amélioration de la productivité

Plusieurs ONG (FLM, Care, World-vision, FAO, ADES Internationale, SOS Village- Enfant, ATURAD, ACF…) œuvrent dans la Nya-Pendé aux côtés des réfugiés agriculteurs pour une meilleure adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques. Les stratégies mises en place par ces ONG permettent d’atténuer les effets néfastes des changements climatiques et lutter contre « le mauvais départ », de limiter les dégâts causés par les courtes saisons pluvieuses et les « poches » de sécheresse sur les cultures.

II.1. Brise-vent

Les brise-vents sont utilisés dans le cadre de la lutte contre l’érosion éolienne. Ils jouent un rôle important en période d’harmattan et en saison sèche. Ils protègent les cultures et les habitations contre les vents de mousson. Les feuilles des arbres enrichissent le sol et contribuent à l’amélioration de la production agricole. La réalisation et la protection des brise- vents sont très couteuses et les bénéficiaires (7%) n’y adhèrent pas immédiatement car pour certains les plantations ne leurs appartiennent pas.

II.2. Rotation des cultures /assolement

La rotation est la succession des cultures sur la même surface dans le temps sont des pratiques culturales qui permettent d’éviter l’épuisement des sols. Elles consistent à faire varier les spéculations pour la première technique et en laissant le sol au repos avec semis de légumineuses afin de restaurer sa fertilité. Les avantages de cette pratique sont nombreux :

⮚ Elle joue un rôle important dans l’amélioration de la structure du sol et sa fertilité ;

⮚ Elle permet de réduire la pression des mauvaises herbes et parasites ;

⮚ Les insectes et maladies spécifiques à une culture voient leur cycle se briser par la plantation d’une autre culture ;

⮚ Une bonne succession des cultures permet de mieux améliorer la fertilité des sols qu’une jachère de courte durée.

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II.3. Microcrédits et microprojets

Beaucoup de projets et programmes travaillent aux côtés des agriculteurs réfugiés pour l’intensification de la production agricole et l’adaptation de l’agriculture au changement climatique. Les actions s’orientent sur l’octroi des crédits et la mise en place des microprojets afin d’appuyer les bénéficiaires à mieux s’adapter à la variation du climat et de disposer des intrants dans les boutiques des camps. Les objectifs visés résultent à appuyer les bénéficiaires producteurs, à augmenter la production et la productivité végétale et animale tout en développant des pratiques de gestion durable des terres et des eaux dans les écosystèmes vulnérables au climat. Tout ceci contribue à l’amélioration des conditions de vie des ménages réfugiés.

II.4. Lutte contre les ennemies des cultures

La situation phytosanitaire est compromise ces dernières années du fait des retards des pluies connus chaque année au début de la saison pluvieuse entrainant le développement des adventices, des chenilles, des sauterelles, etc. dans tout le département. C’est pour faire face à ces problèmes que le HCR à travers son partenaire FLM met à la disposition des producteurs des Boutiques d’intrants dans chaque camp pour lutter contre ces ennemies des cultures.

II.5. Maraîchage

Il est pratiqué dans les camps du département et aussi dans les villages accueillant les réfugiés sur leur sol. Dans le souci de valoriser le maraîchage dans le département, le projet UNHCR a mis à la disposition des groupements maraîchers les semences agricoles. Les spéculations maraîchères sont très variées et sont constituées essentiellement de la patate, la tomate, le gombo, l’oseille, la carotte, l’oignon etc. Tout ceci procure à la population et aux réfugiés un revenu substantiel et constitue une source d’alimentation non négligeable.

II.6. Stockage et gestion de récolte

Cette pratique a été longtemps une stratégie de base pour réduire les effets des risques climatiques pour la population hôte, dans chaque ménage. Mais dans les camps (Amboko, Gondjé, Doholo et Dosseye), les cultivateurs bénéficiaires disposent des magasins collectifs pour leur stock.

Dans certains ménages des camps comme le Camp de Amboko et Gondjé, les bénéficiaires ont des magasins aussi individuels. La procédure du dépôt dans ces magasins est simple. Le bénéficiaire désirant déposer ses produits passe se faire enregistrer avec ses différents au préalable par le groupement qui gère ces magasins tel que l’on peut l’apercevoir à travers le grenier communautaire présenté à travers la planche photographique ci-dessous

Planche : Grenier Communautaire

A B

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Prise de vue : Noel Kandé, septembre 2019 Prise de vue : Noel Kandé, septembre 2019

Légende : A : Vue de l’extérieure du grenier communautaire du camp de Doholo B : Vue de l’intérieure du grenier communautaire du camp de Doholo

La photo A, montre une vue d’externe du grenier communautaire pour conservation des produits agricoles des bénéficiaires du camp. Le grenier est construit en matériaux semi- durable par le financement du HCR et exécuter par le FLM.

La photo B, montre les produits semenciers et vivriers stockés par sacs. Les produits récoltés à la fin de la campagne agricole 2018-2019 y sont mis et refermés. Ceux-ci restent fermés toute la saison sèche. Le grenier est ouvert qu’en période de commercialisation (Mars- Avril) et en août, moment où la nourriture devient rare dans le département. Ces produits sont gérés de manière rationnelle par le bénéficiaire lui-même.

II.7. Ajustement du calendrier agricole

La première adaptation spontanée consiste à caler le calendrier cultural sur les conditions climatiques de l’année. Le retard et la mauvaise répartition des pluies perturbent souvent la mise en place des cultures. Ces perturbations entrainent le retard des travaux champêtres notamment le labour, le semis et le sarclage. En réalité, l’arrivée des pluies et la durée de la saison pluvieuse sont deux paramètres essentiels pour l'agriculture pluviale (Allaïssem, 2015). Elles déterminent d'une part la date de semis et donc la position des cycles culturaux et d'autre part, la durée de la période pendant laquelle les cultures peuvent bénéficier des précipitations. Suite au bouleversement de la saison pluvieuse, les bénéficiaires modifient les dates de semis afin de réaliser le cycle des cultures pendant une période favorable. Les dates des débuts et de fins des pluies sont des indicateurs importants qui permettent l’organisation du calendrier agricole qui est un outil indispensable pour le cultivateur (Amougou et al. 2013).

Tableau : Calendrier Saisonnier

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Sep Oct Nov Dec

Saison des pluies Préparatio

n des

Terres Semis

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Récolte

Période de Soudure

Source : Enquête de terrain, septembre 2019

Lors de nos enquêtes, quand on demande aux paysans pourquoi cet ajustement du calendrier, ils affirment ce qui suit : « Avant, il pleuvait beaucoup mais maintenant, il pleut moins », « Avant, on avait 5 à 6 mois de pluies qui vont d’avril à octobre mais maintenant, on n'en a que 3 à 4 mois qui s’étendent de juin ou juillet à octobre », cela est traduit aussi comme un raccourcissement de la durée de la saison des pluies. En effet, cette stratégie permet aux bénéficiaires de réduire ou de contrecarrer les effets du stress hydrique et permettre aux plantes de parfaire leur cycle.

II.8. Utilisation de variétés précoces

À cause de l’interruption précoce des pluies, les variétés précoces sont utilisées par bon nombre d’agriculteurs de la région. Ainsi, sur 80 bénéficiaires enquêtés, 100% ont affirmé avoir utilisé les variétés précoces. Certaines espèces tardives de céréales ont été délaissées au profit d’espèces hâtives pour mieux faire face au raccourcissement de la saison pluvieuse. Dans le département, l’utilisation des variétés précoces prend de l’ampleur et constitue une stratégie importante pour pallier aux périodes de soudure. La variété à cycle long est de moins en moins utilisée.

III. Discussion

Les contraintes du développement agricole est une réalité vécue par des populations réfugiées Centrafricaine dans le département de la Nya-pendé au Tchad. Les crises sociopolitiques de la RCA ont entrainé une arrivée massive des réfugiés dans le département de la Nya-Pendé au Tchad. Le développement agricole des ménages réfugiés se heurte d’une part à des difficultés d’accès à la terre et aux conflits agriculteurs réfugiés et éleveurs. Il faut relever d’autre part l’invasion des cultures par des criquets et les problèmes de sous- équipement matériel ou des outils de travail modernes. L’insuffisance des politiques durables de développement agricole en termes de gestion des réfugiés dans ledit département serait à l’origine de ses obstacles qui ont pour conséquence la vulnérabilité alimentaire desdits réfugiés. Cette étude rejoint celle de SEBAI I., (2018) qui souligne que les ménages réfugiés haïtiens en Jamaïque rencontrent les problèmes de production, d'accès et d'utilisation des aliments ainsi que les aspects agricoles, industriels, sociaux et politiques. L’auteur relève en effet que L’accès à la terre est l’une des principales contraintes du développement agricole des réfugiés jamaïcains. De même ; l’UNHCR et WFP, (2013) dans leur rapport de mission conjointe d’évaluation de la sécurité alimentaire des réfugiés centrafricains de Belom à Maro au Sud du Tchad mentionnait déjà que le faible accès aux terres agricoles (quantité faible et pauvreté des sols), la pauvreté, la faible diversification des moyens d’existence et pratique des activité génératrice de revenus non durables et/ou à faible productivité, le manque de moyens de production sont les causes principales faiblesses de l’agriculture et de l’insécurité alimentaire chez les réfugiés centrafricains installés à Belom. Le PAM-Tchad (2010), souligne d’un côté que le déficit de production couplé avec le manque de pâturage ont fait chuté les prix des animaux de 25 à 50% tandis que le prix du mil enregistrait une hausse de 30 à 50% par rapport à la moyenne quinquennale. Cette détérioration des termes de l’échange a réduit l’accès des ménages à la nourriture et contribuer à augmenter l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Toujours dans le sens le Programme National de la Sécurité Alimentaire

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PANSA, (2015) mentionne dans son rapport d’évaluation de la sécurité alimentaire de l’ExtrêmeNord du Cameroun que le manque d’opportunité d’emploi et de cash pour investir est la contrainte principale entravant les activités agricoles pour les réfugiés nigérians, les personnes déplacées internes (PDI) et population locale. Il faut surtout souligner le manque ou la perte de moyens de production (manque de terre/ équipements de production). Ces difficultés ne permettent pas aux réfugiés nigérians le développement des activités agricoles.

Les réfugiés nigérians sont à cet effet économiquement plus vulnérables; suivi des déplacés internes. Les conditions climatiques extrêmes sont en les obstacles naturels au développement des activités agricoles des populations réfugiées des zones soudano-sahariennes.

S’agissant des nouvelles stratégies de développement agricoles des réfugiés, les résultats sont semblables à celui de C. Girard, (2017 p. 6) qui a aussi réalisé les mêmes recherches sur la population Tchadienne suivant la zone climatique. Les populations locales de la Commune rurale de Bikok développent plusieurs méthodes pour un début de solution au déficit alimentaire dont elles souffrent. Les agriculteurs mettent l’accent sur les variétés agricoles tolérantes à la saison sèche, diversifient les cultures et utilisent davantage des intrants agricoles. UNHCR, UNICEF et PAM, (2010), dans l’étude de l’évaluation approfondie de la sécurité alimentaire et de l’autosuffisance des réfugiés centrafricains dans les régions de l’Adamaoua et de l’Est du Cameroun estiment la pratique de l’agriculture constitue une activité primordiale pour les réfugiés centrafricains puisque 81% s’y adonnent contre 64% en février 2009. Ces travaux épousant nos résultats soulignent que les surfaces emblavées restent très faibles (de l’ordre de 500 m2) bien qu’on assiste à l’émergence des champs communautaires dont les superficies avoisinent l’hectare. Il s’agit de du faible accès à la terre des populations réfugiés centrafricaine.

Sous l’impulsion du HCR, dans le cadre des nouvelles stratégies de développement agricole des concertations ont été menées avec les autorités administratives et traditionnelles locales pour faciliter l’accès à la terre aux réfugiés. Il s’agissait principalement de la terre pour l’habitat et pour le développement de l’agriculture. L’enquête Ménage signale à cet effet que de parcelles de terre ont été octroyées à tous les réfugiés qui désirent pratiquer l’agriculture. Seules les conditions d’accès à la propriété foncière restent à clarifier dans ce domaine. L’enquête village a permis de constater que certains ménages ont reçu de la part des organismes d’appui (IRD, Première Urgence, HCR), des machettes, des houes, des limes, des poussins, des petits ruminants, etc. Mais les informations recueillies au cours de cette même enquête indiquent que les besoins prioritaires des réfugiés pour une amélioration de leurs capacités de résilience, portent encore sur ces mêmes formes d’appui (petit outillage et intrants agricoles). On peut donc convenir que des actions ont été menées par les organismes d’appui pour apporter des solutions des nouvelles stratégies de développement agricole des réfugiées centrafricaines dans le département de la Nya-Pendé, même si les efforts consentis pour ce faire semblent insuffisants. Malgré les multiples financements des projets dans le domaine de la sécurité alimentaires aux réfugiés dans les zones d’accueilles au Tchad. Le développement agricole des réfugiés méritent une mobilisation des ressources conséquentes.

Il faut quand-même noter qu’avec les nouvelles stratégies mises en place ou en cours de réalisation, l’on pourrait assister à un développement agricole attractif garant à court ou moyen terme la sécurité alimentaire aux réfugiés.

Conclusion

Au terme de cette étude, le développement agricole par les réfugiés dans le département de la Nya-Pendé est confrontée à plusieurs facteurs qui entravent ne permettent

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pas de répondre efficacement à la vulnérabilité alimentaire. Le développement agricole des réfugiés se heurte d’une part à des difficultés d’accès à la terre et aux conflits agriculteurs réfugiés et éleveurs. Il faut relever d’autre part l’invasion des cultures par des criquets et les problèmes de sous-équipement matériel ou des outils de travail modernes. Pour faire face ces obstacles, relevons en amont la création des nouvelles techniques stratégiques innovantes des ONG et des réfugiés. Il s’agit entre autre la brise-vent, la rotation des cultures ou l’assolement, la mise en place des microcrédits ou microprojets, la lutte contre l’invasion des cultures. Le maraichage, le stockage, la gestion de récolte, l’ajustement du calendrier agricole et l’utilisation de variétés précoces pour l’amélioration de la productivité chez les bénéficiaires du projet sécurité alimentaire sont des stratégies développées en aval par des réfugiés vulnérables. Ces différentes stratégies mise en place contribueront assurer l’autosuffisance alimentaire efficiente et durable des ménages réfugiés centrafricaines. Ces stratégies de développement agricole des réfugiés en cas d’échec pourraient aider à mieux comprendre la situation, et de cibler les stratégies d’intervention les plus adéquates.

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