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Article pp.1-8 du Vol.31 n°155 (2005)

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Texte intégral

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T

he Corporation: the Pathological Pursuit of Power », c’est un film que l’on a pu voir cet hiver à Paris. C’est également un livre de Joël Bakan, un juriste canadien, écrit pendant le tournage du film. C’est une thèse. L’entreprise a été créée par la loi

« pour agir comme un psychopathe ». L’auteur déve- loppe son argument selon quatre points :

– par la loi, les entreprises doivent placer leurs intérêts au-dessus de ceux des autres les poussant à abuser des autres et à les exploiter sans se soucier de la loi ou des limites morales ;

– la responsabilité sociale des entreprises, bien qu’elle ait parfois des résultats positifs, sert le plus souvent à mas- quer le véritable caractère de l’entreprise, pas à le changer ;

– l’égoïsme effréné de l’entreprise s’attaque aux gens, à l’environnement et même à ses actionnaires. Il peut même conduire à son autodestruction, comme l’ont mon- tré les récents scandales de Wall Street ;

– malgré ses défauts, les gouvernements ont libéré l’en- treprise des contraintes juridiques par la déréglementa- tion. Ils lui ont donné plus de pouvoir sur la société grâce aux privatisations1.

L’ entreprise psychopathe

L E T T R E D E L ’ É D I T E U R

PAR JEAN-MARIE DOUBLET

«

1. Plaquette de présentation de The corporation.

01/Som-Edito/155 4/05/05 12:06 Page 1

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Au travers des entretiens avec des respon- sables d’entreprises, des salariés, des pro- fesseurs d’université, le film développe le même propos. Il se veut un miroir dans lequel se reflète la vérité de l’entreprise et les effets dévastateurs qu’elle provoque sur les hommes et sur l’environnement.

Quoi qu’elle fasse, l’entreprise ne vise que le profit. Elle agit alors comme un psycho- pathe irresponsable et infaillible sans prendre en considération la réalité dont elle n’a que faire. La politique de respon- sabilité sociale, si à la mode aujourd’hui, n’est qu’une « arnaque » de plus pour tromper le monde. Il en va ainsi de la poli- tique de développement durable. Seule la volonté politique des gouvernements peut et doit limiter la toute puissance de l’en- treprise.

Selon un dossier consacré précisément à la responsabilité sociale The Economist2 qui critique la thèse de Joël Bakan, l’entreprise n’a pas vocation à vouloir amener le bien sur terre, qu’il soit social ou environnemen- tal. Cela est du domaine politique et gou- vernemental. Par contre la poursuite du pro- jet doit supposer un développement de pra- tiques morales qui peuvent obéir aussi bien à la loi qu’aux consciences.

Pour ceux qui s’intéressent au management, il convient de souligner que l’entreprise dans un contexte de libre marché, même si les comportements de ses dirigeants peu- vent être qualifiés de mégalomanes, reste souvent contrôlée. Le dirigeant fait le plus souvent semblant de diriger, même s’il le nie. C’est sa fragilité.

2 Revue française de gestion

2. The Economist, the good company, 22 janvier 2005.

01/Som-Edito/155 10/05/05 10:38 Page 2

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1 Éditorial – Jean-Marie Doublet 5 Ont contribué à ce numéro

9 RFG-AIMS : vers la maturité d’une collaboration Tugrul Atamer, Rodolphe Durand, Emmanuelle Reynaud 13 Développer l’innovation

Tugrul Atamer, Rodolphe Durand, Emmanuelle Reynaud 23 Performance de la R-D. Le cas des biotechnologies françaises

Olga Bruyaka

37 Les déterminants de la survie et de la croissance des start-up TIC Frank Lasch, Frédéric Le Roy, Saïd Yami

57 Stratégie d’innovation, concurrence et performance des nouveaux produits

Jean-Philippe Muller

75 Stratégie de rupture et PME : la réplication impossible Régis Dumoulin, Éric Simon

97 Vertus de l’innovation stratégique pour les leaders de marché Pierre Roy

117 Différences entre « big pharmas » et « biotechs ». Qu’en disent leurs brevets?

Yves Bonhomme, Pascal Corbel, Jihane Sebai 135 La vitesse de propagation du changement au sein

des grandes organisations Alain Vas

153 Les logiques d’évolution des entreprises de biotechnologie Anne-Laure Saives, Mehran Ebrahimi, Robert H. Desmarteau, Catherine Garnier

S O M M A I R E

numéro 155 mars – avril 2005

DÉVELOPPER L’INNOVATION Coordonné par

Tugrul Atamer, Rodolphe Durand, Emmanuelle Reynaud

01/Som-Edito/155 12/05/05 11:51 Page 3

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173 Exploration concourante et pilotage de la recherche.

Une entreprise de spécialités chimiques Lise Gastaldi, Christophe Midler

191 Quelle organisation pour la valorisation des brevets d’invention ? Le cas d’Air Liquide

Cécile Ayerbe, Liliana Mitkova

207 Summary

211 Note aux auteurs

4 Revue française de gestion

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Tugrul ATAMER est professeur à l’EM Lyon et Doyen de la faculté. Il est actuelle- ment président en exercice du conseil scien- tifique permanent de l’AIMS. Il a publié de nombreux ouvrages et articles scientifiques sur la dynamique mondiale des industries, les stratégies internationales et le change- ment stratégique.

Cécile AYERBE est maître de confé- rences à l’université de Nice-Sophia Anti- polis, membre du laboratoire GREDEG.

Elle enseigne la stratégie et le manage- ment de l’innovation. Ses travaux portent principalement sur les liens entre les dimensions technologique et organisation- nelle de l’innovation, les approches cogni- tives de l’innovation et la valorisation des brevets.

Yves BONHOMME est professeur asso- cié à l’université de Versailles Saint-Quen- tin-en-Yvelines et chercheur au LARE- QUOI. Ancien directeur de la recherche du laboratoire pharmaceutique Merck-Lipha, il est membre du conseil d’administration de plusieurs entreprises spécialisées dans les biotechnologies.

Olga BRUYAKA est doctorante en sciences de gestion, assistante de pédagogie et de recherche dans l’UPR « Stratégie et Organisation » à EMLyon. Ses intérêts de recherche portent sur la problématique d’efficacité du processus d’innovation et sur des aspects stratégiques du fonctionne- ment des entreprises.

Pascal CORBEL est maître de confé- rences à l’université de Versailles Saint- Quentin-en-Yvelines et chercheur au LAREQUOI. Il mène des recherches sur le management stratégique de l’innovation technologique et notamment des droits de la propriété intellectuelle.

Robert H. DESMARTEAU est profes- seur de stratégie organisationnelle au dépar- tement Stratégie des affaires à l’UQA et chercheur associé au MATEB. Ses travaux de recherche portent sur la création de valeur économique à l’ère des réseaux, la synergie des capitaux économique et social et la modélisation des dynamiques straté- giques dans les grappes de compétences des sciences de la vie.

Régis DUMOULIN est professeur des universités à la faculté de droit, d’économie et de gestion d’Angers, et membre du LARGO. Il est également chercheur associé au Groupe ESSCA. Ses travaux ont trait à la compréhension des nouvelles formes d’or- ganisation.

Rodolphe DURAND est professeur associé à HEC, School of Management, Paris. Membre du conseil scientifique per- manent de l’AIMS il est l’auteur de Entre- prise et Évolution Economique(2000, Edi- tions Belin) et du Guide du Management Stratégique (2003, Dunod). Ses domaines de prédilection sont la nature de l’avantage concurrentiel, l’origine du changement organisationnel et la sélection des entre- prises.

O N T C O N T R I B U É À C E N U M É R O

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Mehran EBRAHIMI est professeur de management au département de Manage- ment et Technologie à l’UQAM, chercheur associé au GEIRSO et au MATEB. Ses recherches portent sur l’analyse de la ges- tion des connaissances à l’ère de l’écono- mie du savoir. Il coordonne le volet « les savoirs et leur circulation dans la chaîne des médicaments » au sein du programme CRSH de recherche sur la chaîne du médi- cament, piloté par C. Garnier.

Catherine GARNIER, professeure titu- laire au département de kinanthropologie de l’UQAM et directrice du GEIRSO (Groupe d’étude sur l’interdisciplinarité et les représentations sociales). Ses travaux portent sur les représentations sociales dans les champs de la santé, de l’environ- nement et de l’éducation. Elle dirige le pro- jet interdisciplinaire « grands travaux de recherche concertée sur le médicament » et est coauteur avec W. Doise de l’ouvrage Les représentations sociales, balisage d’un domaine d’études, 2002 aux Éditions Nouvelles.

Lise GASTALDI, ancienne élève de l’É- cole normale supérieure de Cachan en éco- nomie-gestion, agrégée en économie et ges- tion est actuellement allocataire-monitrice à l’université de Marne-la-Vallée. Sa thèse en sciences de gestion, réalisée sous la direc- tion de Christophe Midler au Centre de recherche en gestion de l’École polytech- nique, porte sur les modes de management de la recherche industrielle dans des contextes de compétition par l’innovation.

Elle a écrit « Stratégies de gestion des res- sources humaines et dynamique d’innova- tion intensive : quel management des

hommes et des compétences dans la recherche industrielle ? », Actes du XIVe Congrès de l’AGRH, « GRH : innovons ! » (19-22 novembre 2003).

Frank LASCH est docteur en Sciences humaines et professeur au Groupe Sup de Co Montpellier. Ses recherches portent sur la relation entre l’environnement socio-éco- nomique et l’entrepreneuriat à travers les axes de la création et de la pérennité dans le domaine des TIC.

Frédéric LE ROY est professeur agrégé des universités en poste à l’ISEM (univer- sité Montpellier I), directeur de l’ERFI et professeur associé au Groupe Sup de Co Montpellier. Ses recherches portent sur la dynamique des stratégies concurrentielles et sur l’entrepreneuriat dans les TIC.

Christophe MIDLER, directeur de recherche CNRS, directeur du centre de recherche en gestion de l’École polytech- nique, directeur du master « Projet innova- tion conception » de l’École polytech- nique, de l’École des mines de Paris et de l’université de Marne-la-Vallée. Il mène et dirige des recherches sur les stratégies d’innovation et la transformation des pro- cessus de conception de nouveaux pro- duits. Dernier ouvrage paru Faire de la recherche en management de projet, Vuibert-Fnege, Paris, 2004 (co-edité avec V. Giard et G. Garel) et article publié, avec F. Fourcade, « Modularization in the Auto industry: can manufacturer’s architectural strategies meet supplier’s sustainable profit trajectories ? », International Journal of Automotive Technology & Management (2004).

6 Revue française de gestion

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Liliana MITKOVA est maître de confé- rences au laboratoire PRISM à l’université Marne-la-Vallée. Elle enseigne la gestion de la PI et fait des recherches sur le marke- ting appliqué à la valorisation des brevets.

Jean-Philippe MULLERest professeur à Audencia Nantes école de management.

Depuis sa thèse de doctorat ses recherches portent sur les stratégies et les interactions concurrentielles dans un contexte d’innova- tion. Il s’intéresse, plus généralement, à de nombreux aspects de la stratégie, du marke- ting et du management de l’innovation. Il dirige depuis trois ans le programme

« Grande école » de Audencia (Audencia- ESCNA).

Emmanuelle REYNAUD est profes- seur des universités à l’IAE d’Aix-en-Pro- vence. Elle conduit des recherches sur les stratégies de protection de l’environnement.

Elle vient notamment de publierStratégies et Écologie avec A.-C. Martinet chez Eco- nomica. Au sein de l’AIMS, elle est membre du conseil scientifique permanent et présidente de l’atelier « Développement durable ».

Pierre ROYest attaché temporaire d’en- seignement et de recherche à l’université Montpellier I et prépare un doctorat en sciences de gestion au sein de l’Équipe de recherche sur la firme et l’industrie (ERFI). Sa thèse porte sur la dynamique concurrentielle dans le secteur des salles de cinéma.

Anne-Laure SAIVES, professeure de management, est chercheure au sein du MATEB (Groupe de recherche sur le mana-

gement et la transformation des entreprises de biotechnologie) à l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’université du Québec à Montréal (UQAM) et associée au GEIRSO (Programme de recherche sur la chaîne du médicament). Ses travaux portent sur l’analyse de la compétitivité à base territoriale des firmes et des grappes bio- industrielles. Elle est l’auteure, en 2002, de Territoire et compétitivité de l’entreprise (L’Harmattan).

Jihane SEBAI est attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’univer- sité de Versailles Saint-Quentin-en-Yve- lines et chercheur au LAREQUOI. Docto- rante, elle travaille sur les stratégies coopératives et leur impact sur l’innovation dans l’industrie pharmaceutique.

Éric SIMONest professeur de stratégie au Groupe ESSCA, en charge de la chaire

« Entrepreneur ». Ses travaux portent essen- tiellement sur les stratégies d’innovation et de gestion de l’innovation dans les jeunes entreprises.

Alain VAS est professeur à l’Institut d’administration et de gestion (IAG) de l’université catholique de Louvain (UCL) en Belgique. Détenteur d’un doctorat en sciences de gestion de l’université de Paris XII, il est actuellement directeur adjoint du Centre de recherche en changement, inno- vation et stratégie (CRECIS) de Louvain.

Ses travaux portent sur les processus de conduite des changements stratégiques et le déploiement des innovations organisa- tionnelles comme source d’avantage concurrentiel.

Ont contribué à ce numéro 7 01/Som-Edito/155 28/04/05 9:59 Page 7

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Saïd YAMI est maître de conférences à l’ISEM (université Montpellier I). Ses recherches portent sur les relations concur- rentielle et coopérative et l’analyse straté- gique à travers les représentations et la

cognition des dirigeants. Ses travaux actuels sont centrés sur les stratégies collec- tives agglomérées et sur l’entrepreneuriat dans les secteurs à forte intensité de connaissances.

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