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de la Perdrix grise :

la France au premier rang

Bilan des 10 dernières années de suivi des populations

Elisabeth Bro

1

, François Reitz

1

, Pierre Mayot

1

, Philippe Landry

2

1 ONCFS, CNERA Petite Faune Sédentaire de Plaine – Saint Benoist, Auffargis.

2 ONCFS, DER, Responsable SIG – Saint Benoist, Auffargis.

La perdrix grise en Europe : une situation défavorable

L’

aire de répartition de la Perdrix grise est étendue : on la rencontre en Europe de l’Irlande au Kazakhstan et de la Fin- lande à la Grèce, ainsi qu’en Asie jusqu’à

Le statut de la Perdrix grise en Europe est jugé défavorable : l’espèce a été classée

« Vulnérable » par l’organisme BirdLife International au début des années 2000,

en raison de son déclin persistant en Europe de l’Ouest durant la période 1990-2000.En France,malgré sa régression,on rencontre encore de belles densités dans le Centre-Nord.

Celles-ci sont globalement stables depuis une dizaine d’années et font de cette région le bastion européen de l’espèce.Données chiffrées du Réseau national « Perdrix-Faisans ».

L. Barbier/ONCFS

Conservation

de la Perdrix grise :

la France au premier rang

Bilan des 10 dernières années de suivi des populations

Suivi et gestion des populations

Les effectifs de perdrix grises sont globa- lement élevés : en Europe (hors Russie et Turquie), ils ont été estimés à 1,7-2,9 mil- lions de couples en 1985-1990 (Aebi- scher & Kavanagh, 1997) et à 1,1- 2,3 millions de couples au début des années 2000 (BirdLife International, 2004). Selon les estimations retenues par BirdLife International, la France et la Pologne1 accueilleraient à elles seules de l’ordre de 50 % de ces effectifs.

Toutefois, BirdLife International (2004) a estimé que ses effectifs avaient continué à décliner entre les années 1990 et 2000. Ce déclin a été globalement évalué à plus de 30 %. Bien qu’elle soit probablement discutable en valeur absolue, cette tendance à la baisse n’en révèle pas moins les difficultés toujours rencontrées par l’espèce dans son milieu de vie principal qu’est la plaine cultivée.

Le statut de conservation de la Perdrix grise est actuellement jugé défavorable en Europe (l’espèce est classée « Vulnéra- ble ») malgré des effectifs encore élevés, à cause de son déclin persistant (BirdLife International, 2004). Pour les mêmes rai- 1—La Pologne est souvent vue comme le para-

dis de la Perdrix grise. Pourtant, ses effectifs n’ont cessé de décliner au cours des années 1990. Les meilleurs densités se rencontrent

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européenne 79/409 dite « Oiseaux », ce qui autorise sa chasse et son commerce.

La perdrix grise en France : une situation très hétérogène

Un suivi de population à grande échelle et sur le long terme est assuré en France par le Réseau « Perdrix-Faisans » (voir annexe). Ce réseau centralise depuis une vingtaine d’années les données de densités de perdrix estimées dans la région Centre-Nord, et les complète par des enquêtes à l’échelle nationale. Ce suivi permet d’évaluer la situation de la Perdrix grise et d’apprécier son évolution lors de la dernière décennie.

La dernière enquête réalisée à l’échelle nationale a permis d’estimer la popula- tion reproductrice à 750 000 couples au printemps 1998 (avec une estima- tion minimale de 400 000 couples et maximale de 940 000 couples – Reitz, 2003a). On estime qu’elle aurait régressé de l’ordre de 20 % en 20 ans (par rapport aux effectifs estimés lors de l’enquête de 1979 – Garrigues, 1981).

La contraction de l’aire de répartition de l’espèce à l’état sauvage concerne

surtout les régions où les densités étaient les plus faibles (Bretagne, Rhône-Alpes, Massif central, Franche-Comté, Lorraine).

Le Centre-Nord :

bastion de l’espèce en France

Selon cette même enquête (Reitz, 2003a), la Perdrix grise de plaine est pré- sente à l’état sauvage, c’est-à-dire sans lâchers, sur la plupart des communes situées dans un triangle allant du Nord à la Vendée et à la Côte-d’Or. Seules excep- tions dans ce triangle : la Sologne, le Nivernais et le Morvan. Elle est aussi pré- sente, quoiqu’en densités beaucoup plus faibles, dans les plaines de Lorraine et d’Al- sace, en bordure Nord et dans l’Est du Massif central, dans la basse vallée de la Saône et dans les environs de Lyon.

Dans le Centre-Nord, on observe une gamme étendue de niveaux d’abon- dance, variant de moins de 1 cou- ple/100 ha à plus de 80 cou- ples/100 ha. Si des densités « records » (de l’ordre d’une centaine de cou- ples/100 ha) sont enregistrées sur des secteurs de quelques centaines d’hecta- res, il n’en demeure pas moins qu’elles sont supérieures à 20 couples/100 ha

sur de très nombreux territoires de grande superficie (figures 1et2).

Figure 1

– Densités moyennes de perdrix grises (couples/100 ha) estimées sur deux périodes de deux ans

Les communes ayant fait l’objet de recensements sont représentées dans la couleur correspondant à la densité moyenne établie

pour la région agricole. Les données non séparées entre perdrix grises et perdrix rouges sont signalées par des pointillés.

L.Barbier/ONCFS

Dans le Centre-Nord de la France, les densités de perdrix grises sont globalement stables depuis une dizaine d’années.

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Figure 2

– Tendances d’évolution des densités de perdrix (couples/100 ha) dans le Centre-Nord de la France à l’échelle des régions agricoles – Echantillon de régions parmi les mieux suivies

La légende mentionne le nom de la région agricole, sa surface de SAU et le % de communes comptées au printemps en 2004.

L’étoile indique les densités de perdrix grises et de perdrix rouges (sans distinction).

0 10 20 30 40 50

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

Haut-Pays d’Artois (76 336 ha, 8 %) Plaine de la Scarpe (28 514 ha, 24 %) Boulonnais (41 047 ha, 25 %) Pays d’Aire (26 614 ha, 25 %)

0 10 20 30 40 50

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

Pévèle (12 063 ha, 44 %) Béthunois (14 839 ha, 13 %) Plaine de la Lys (35 480 ha, 19 %) Ternois (107 235 ha, 14 %)

0 10 20 30 40 50

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

Laonnois (185 266 ha, 22 %) Santerre (134 420 ha, 28 %) Ponthieu (84 681 ha, 36 %) Vimeu (73 318 ha, 36 %) Plateau picard (310 082 ha, 28 %)

0 10 20 30 40 50

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

Vallée de la Marne (45 166 ha, 40 %) Crêtes pré-ardennaises (124 029 ha, 17 %) Vallée du Nogentais (5 983 ha, 25%) Pays Rémois (31 997 ha, 32%) Champagne crayeuse (561 767 ha, 46 %) Perthois (20 366 ha, 54 %)

0 10 20 30 40 50

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

Val de Loire* (28 449 ha, 83 %) Gâtine tourangelle* (26 818 ha, 99 %) Gâtinais* (591 696 ha, 51 %) Vallée du Loir* (18 779 ha, 99 %)

0 10 20 30 40 50

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

Perche* (93 365 ha, 51 %) Perche vendômois* (25 192 ha, 99 %) Beauce dunoise (201 384 ha, 95 %) Beauce (350 478 ha, 55 %) 0

10 20 30 40 50

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

Lieuvin (51 956 ha, 12%) Plateau d’Evreux (79 575 ha, 11%) Plateau de Neubourg (53 616 ha, 6%) Plateau de Madrie (14 597 ha, 8%) 0

10 20 30 40 50

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

Pays de Caux (210 829 ha, 99 %) entre Caux et Vexin (27 566 ha, 99 %) Petit Caux (31 569 ha, 99 %) Pays de Bray (38 613 ha, 77 %)

D’après les données du réseau (voir la figure 2, l’annexeet Bro et al., 2005), les densités de perdrix dans le Centre- Nord de la France sont globalement stables depuis une dizaine d’années.

Les analyses statistiques ont détecté, parmi les fluctuations, une augmenta- tion ou une diminution entre le milieu des années 1990 et le milieu des années 2000 dans quelques régions agricoles. Les augmentations ont été observées dans la partie Nord (Pon- thieu, Vimeu, Plateau Picard et Cham-

Pourquoi de telles densités en France ?

Si la France occupe une position marginale quant à la distribution géographique de l’espèce, elle se distingue en revanche non seulement par ses effectifs – estimés comme les plus importants d’Europe de l’Ouest –, mais aussi par ses densités qui sont les plus élevées (tableau 1). Quelques cas de très fortes densités sont également rapportés dans certains pays, mais il s’agit apparemment de phénomènes de concentration – parfois très importante –

La différence de densité moyenne observée entre la France et certains pays d’Europe de l’Est peut, pour partie et en combinaison avec d’autres facteurs, s’expliquer par la rigueur particulière de certains hivers qui ont posé un réel problème de survie des oiseaux (Church & Porter, 1990 ; Panek, 2005).

Comment expliquer les différences obser- vées par rapport aux autres pays d’Europe de l’Ouest ? La question se pose sans qu’une réponse évidente ne puisse être apportée. L’agriculture dans le Centre- Nord de la France est tout aussi intensive

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l’hectare). L’abondance des prédateurs est-elle en cause, ou bien est-ce plutôt l’in- térêt des chasseurs qui ont su préserver leurs populations grâce à diverses mesu- res de gestion des populations dont le plan de chasse (Reitz, 2003b) et d’aménage- ment des territoires (Granval et al., 2004) ?

Deux caractéristiques

fondamentales des populations de Perdrix grise

Les densités de perdrix grises sont fonda- mentalement caractérisées, d’une part par une forte variabilité spatiale, d’autre part par d’importantes fluctuations inter-annuelles.

Une cartographie des densités à l’aide d’un Système d’information géographique (SIG) souligne clairement la forte variabilité

des niveaux de densité à petite échelle spatiale, comme celle de la commune (figure 3) et ce, malgré les marges d’erreur d’estimation – prises en compte par la défi- nition de classes de densité. Cette variabi- lité est atténuée à l’échelle de la région agri- cole (figure 1) par le calcul des moyennes.

Parallèlement à une forte variabilité des den- sités dans l’espace, on observe de fortes fluctuations de densités d’une année à l’au- tre. Celles-ci sont corrélées à la variabilité du succès reproducteur, en partie déterminé par les conditions météorologiques de prin- temps. Ces fluctuations, d’amplitude parfois importante, sont tout à fait naturelles chez les espèces caractérisées par une démogra- phie de type « faible taux de survie – forte capacité de reproduction ». Dans ces conditions, la notion de tendance est-elle

pertinente ? Sauf cas particuliers (déclin lent et régulier, déclin rapide et prononcé), il peut être difficile – pour ne pas dire osé – de par- ler de tendance. Par exemple, l’existence d’un « pic » ou d’un « creux » en début ou en fin de période est susceptible d’orienter fortement le résultat de l’analyse de ten- dance. Différentes méthodes statistiques ont été testées par des chercheurs pour essayer d’en trouver une plus adaptée que les autres et qui permette de s’affranchir de la part d’arbitraire (comme la période consi- dérée, qui correspond souvent aux années pour lesquelles on dispose de données).

Dans ce travail, nous avons utilisé une méthode simple à la base mais complexe dans son traitement (voir annexe) pour ten- ter d’être le plus impartial possible. Nous avons aussi choisi l’option de présenter un

Tableau 1

– Densités de perdrix grises (couples/100 ha) rapportées en Europe ces 10 dernières années

Pays Densités (couples/100 ha) Observations Source

France 2002-2004 : 1-80 Centre-Nord de la France,

Auvergne (cf. annexe) Réseau Perdrix-Faisans

Pologne

1991-1995 : 4-16 12 sites d’étude Panek & Kamienarz (1998)

2004 : 0,4-8,3

10 régions agricoles de 100-200 km2chacune Déclin continu de la densité moyenne

nationale durant les années 1990

Panek (2005)

Hongrie 1993-1996 : 1-5 4 sites d’étude Farago (1998)

République Tchèque

années 1990 : en général < 5 1997-1999 : 24-33 au sud-ouest de Prague

Salek et al. (2002)

2001-2002 : localement 50-80 banlieue de Prague Salek et al. (2004)

Autriche 2001 : 1-1,5 1 site Klansek (2002)

Allemagne

1992-1994 : 1-9 fort déclin de la population

(d’après le tableau de chasse) Kugelschafter & Richarz (2001)

1994-1995 : 4-13 2 sites d’étude (Bavière) Kaiser (1998)

fin 1980 : 0,19 (moyenne) fortes densités : 0,47

perdrix dans tout l’Est de l’Allemagne

mais à très faibles densités Nösel (1992)

Suisse

mi-1990 : ~ 10 couples

en Champagne genevoise population menacée d’extinction Jenny et al. (1998) réintroduction récente d’oiseaux Buneret al. (2005)

Grèce 1995 : 0,8-3,6 (fortes densités : 6,4-12,3) Papaevangelou et al. (2001)

Italie

fin 1980 : ~ 4 site de 175 km2en Italie du Nord Meriggiet al. (1985) statut précaire

noyaux isolés de populations de plus ou moins grand effectif

Matteuci & Toso (1985)

Angleterre

années 1970 : ~ 12 1988-1993 : 4-5 2002-2003 : ~ 1

site d’étude du Sussex Potts & Aebischer (1995) GCT (2004)

• site aménagé : 2, 9 en 2002 ; 5,1 en 2003

• site témoin : 1,3 en 2002 ; 2,1 en 2003

site d’étude de Royston GCT (2004)

2002-2003 : 6-40 oiseaux

aux 100 ha à l’automne territoires du « Partridge Count Scheme » GCT (2004) Irlande 1995 : < 100 couples sur 25 km2 population menacée d’extinction Kavanagh (1998) Finlande 1992-1995 : supposé < 2

car ~ 4 oiseaux/km2en hiver Turtola (1998)

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certain nombre d’exemples (figure 2) ; ils sont purement descriptifs mais permettent de visualiser la complexité et la diversité des situations.

La notion de « statut de

conservation » n’est pas absolue, mais dépendante d’une échelle d’espace et de temps

Les différentes classes du statut de conserva- tion d’une espèce sont définies sur un dou- ble critère d’effectif et d’aire de répartition, vus dans leurs dimensions tant statique (situation actuelle) que dynamique (tendance d’évo- lution). L’attribution d’un statut dépend donc de l’échelle d’espace et de la période de temps considérées. D’un point de vue démo- graphique, l’échelle d’espace pertinente est celle qui correspond à une population (définie comme l’ensemble des individus d’une même espèce qui interagissent entre eux – Barbault, 2000). Mais ce sont

sédentaire comme la Perdrix grise dont les individus ont des domaines vitaux de l’ordre d’une trentaine d’hectares en moyenne en période de reproduction (variant de 2 à 300 ha), et dont la distance de dispersion des jeunes en hiver ne dépasse qu’excep- tionnellement 1 ou 2 km, l’échelle spatiale de définition d’un statut peut être relative- ment locale. Dans ce travail, nous avons considéré la région agricole comme une bonne échelle du fait de sa gamme de surfa- ces (plusieurs dizaines de milliers d’hectares) et de son homogénéité pédo-climatique, paysagère et agricole – tout en étant conscient de la part d’arbitraire de cette unité.

Quant à la période de temps sur laquelle est déterminée la tendance d’évolution, elle est arbitraire elle aussi (voir ci-dessus).

Gérer les prélèvements cynégétiques

et les plaines cultivées pour préserver les perdrix

convient donc de prendre soin de ce capital qui est un patrimoine. Dans ce contexte, il peut apparaître légitime de soulever la question relative au maintien de sa chasse. Pour autant, la chasse ne doit pas non plus être prise comme bouc- émissaire du déclin persistant de la Per- drix. D’autres causes, comme l’évolution de son habitat et des pratiques agricoles, sont prépondérantes dans bien des cas.

Par ailleurs, lorsque la situation de l’espèce (sédentaire) considérée est hétérogène dans l’espace, l’argument du déclin à une échelle internationale ou nationale ne doit pas être utilisé pour réglementer une

Barbier/ONCFS

Figure 3

– Variabilité spatio-temporelle des densités de perdrix grises (couples/100 ha) à l’échelle des communes – Exemple en région Grande Beauce

(Carte : densités moyennées sur 2003-2005 ; figure : données communales)

0 10 20 30 40 50 60 70

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

Densité de perdrix (couples/100 ha)

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situation locale satisfaisante. En France, les prélèvements réalisés actuellement par la chasse ne représentent dans bien des situations qu’un petit pourcentage des effectifs d’automne, par exemple moins de 5 % en Beauce2. Ils sont une cause de mor- talité faible par rapport à la mortalité natu- relle qui est estimée quant à elle, depuis 2000, à environ 61 % sur un an, variant de 50 à 73 % selon le département et l’année (Bulletin du réseau). Il n’en reste pas moins que ces quelques pour-cent prélevés par la chasse pourraient accentuer un éventuel déclin si l’on faisait l’hypothèse, qui reste à étudier, que cette mortalité n’est pas compensée par une moindre mortalité naturelle (voir Ellison, 1991 ; Aebischer, 1997). Toutefois, les plans de chasse (Reitz, 2003b) ou de gestion mis en place sur de vastes surfaces depuis le milieu des années 1980 dans le Centre-Nord, permettent de s’assurer que les prélèvements ne portent pas préjudice aux populations puisqu’en cas de mauvais succès reproducteur ou de densité estimée trop faible, les prélè- vements par la chasse sont suspendus.

Parallèlement à la gestion des prélève- ments cynégétiques en fonction de l’état des populations, qui doit être maintenue et étendue, les chasseurs essayent de rendre les grandes plaines cultivées plus accueil- lantes pour la Perdrix en aménageant l’ha- bitat et en limitant l’abondance de certains prédateurs, guidés en cela par les résultats de la recherche. Par exemple, beaucoup participent activement à la mise en place de Jachères environnement faune sau- vage (JEFS) ou de bandes enherbées, ou encore à la préservation d’éléments fixes du paysage (Granval et al., 2004). On ne peut qu’inciter les chasseurs à persévérer dans cette voie d’une forte implication dans la gestion des espaces ruraux de plaine, pour conserver les perdrix et le cortège des espèces inféodées aux mêmes habitats.

Remerciements

Nous tenons à remercier vivement tous les techniciens des fédérations départe- mentales des chasseurs et de l’ONCFS, sans oublier l’ensemble des bénévoles, qui contribuent à la base de données du Réseau « Perdrix-Faisans » depuis de nombreuses années. Sans un tel travail de

longue haleine, nous ne disposerions pas aujourd’hui de données permettant de dres- ser le bilan de la situation de cette espèce.

Nous remercions également Yves Ferrand pour sa relecture critique du manuscrit.

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L.Barbier/ONCFS

La gestion des prélèvements de per- drix selon leur succès reproducteur permet d’éviter de porter préjudice aux populations.

2 — Depuis 2000, en moyenne 9 % des oiseaux présents à l’ouverture sont prélevés, variant de 1 à 26 % selon le département et l’année, mais les 15 % sont rarement atteints sauf dans le Pas-de-Calais et la Somme.

(7)

I. Historique

L’origine de ce réseau remonte à la fin des années 1970 lorsque R. Garrigues, conseiller cynégétique de la région Nord-Bassin parisien, a mis en place une station d’avertissement Perdrix grise destinée à fournir aux chasseurs les éléments nécessaires au calcul de plans de chasse (Reitz, 2003b). Il s’agissait en particulier de déterminer un indice annuel de reproduction mesuré par des professionnels sur des terrains de réfé- rence. Au fil des années, avec le déve- loppement de la gestion quantitative des populations de perdrix dans le Centre- Nord (Reitz, 2003a,b), cette structure partenariale entre l’Office national de la chasse et les fédérations départementa- les des chasseurs a peu à peu évolué, tant dans son organisation que dans ses objectifs et dans les espèces concer- nées. La structure est aujourd’hui identi- que à celle d’un réseau national, même si son fonctionnement est essentielle- ment limité au Centre-Nord de la France et si les données ne sont le plus souvent pas recueillies spécifiquement pour le réseau, mais avant tout pour la gestion locale des populations. Le réseau a été étendu à la Perdrix rouge en 1988 puis récemment – en 2000 – au Faisan commun.

II. objectifs

1. Gestion locale des populations

L’analyse des données recueillies sur le terrain (densité de printemps et parfois de début d’hiver, succès de la repro-

environnement technique possible. Pour cela, il s’agit donc :

•d’estimer des paramètres démographi- ques (taux de survie, succès reproduc- teur) et de suivre leur évolution,

•d’identifier les pics d’éclosion,

•d’« expérimenter », parfois empirique- ment dans une première approche, des outils de gestion des prélèvements,

•d’affiner les outils de recueil de don- nées existants ou en mettre au point de nouveaux, par exemple en étudiant la précision des estimations (Reitz, 1989 et 1990).

2. Suivi patrimonial

La centralisation des données du suivi

« de routine » des populations dans le Centre-Nord, complété d’enquêtes natio- nales (Reitz, 2003a), permet d’assurer autant que possible un suivi patrimonial de ces espèces en France.

Ces données permettent de dresser le bilan de la situation des espèces et de leurs populations en France et de dispo- ser d’informations à vaste échelle et sur une relativement longue durée, qui s’avè- rent utiles pour diverses expertises (voir par exemple Bro et al., 2005).

3. Etudes et recherche

Les données issues du suivi des popula- tions permettent de :

•suivre l’évolution des paramètres démographiques et rechercher, le cas échéant, des explications aux tendan- ces observées – l’étude nationale Per- drix grise menée à la fin des années 1990 a été mise en place suite à la constatation d’une augmentation impor- tante des disparitions d’adultes –, en par- ticulier par un suivi parallèle des habitats

densités et du succès reproducteur et d’en identifier les causes externes,

•approfondir nos connaissances du fonctionnement des populations pour améliorer à terme le mode de calcul des plans de chasse et ainsi adapter au mieux l’exploitation cynégétique des populations (Letty, 1998 ; Bro et al., 2003).

III. Suivi des populations

Le suivi des densités de reproducteurs (nombre de couples recensés par 100 ha de SAU) repose sur le principe de comptages selon différentes méthodes (battue à blanc, indice de prospection des linéaires ou IPL, enquête auprès des agriculteurs), vali- dées pour des conditions particuliè- res d’habitat (bocage, openfield) et de densités de perdrix (Reitz, 2003b – tableau 2) – le suivi indiciaire par IKA ayant été progressivement aban- donné dans les années 1990, car il s’est révélé peu satisfaisant pour suivre quantitativement l’évolution des densités.

•Le suivi des densités de printemps concerne environ 12 300 communes réparties dans 124 régions agricoles, ce qui correspond à un minimum de 750 000 ha comptés, soit ~10 % de la SAU.

Le suivi du succès reproducteurrepose sur la méthode d’échantillonnage des compagnies en été (ONCFS, 2005).

Cette méthode permet d’estimer le nombre de jeunes par poule en été.

•L’échantillonnage concerne en

ANNEXE

Le Réseau national

« Perdrix-Faisans »

ONCFS/FNC/FDC

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IV. Analyse de tendance

La tendance des densités de perdrix a été estimée comme la pente de régression de la densité (préalablement transformée en prenant leur logarithme pour respecter des hypothèses statistiques) par rapport à l’année. Le modèle utilisé était auto- régressif d’ordre 1 pour tenir compte de la structure temporelle des séries chronolo- giques (a priori non-indépendance des données d’une année à l’autre). L’unité statistique considérée est la commune. La densité sur la commune est la moyenne des densités des traques. Les communes ont été regroupées selon leur apparte- nance à une même région agricole. Les tendances ont été estimées sur le « long terme » (1994-2004), en utilisant les communes ayant au moins 8 années de données.

L’analyse des tendances s’est faite en trois étapes :

1.une estimation de tendance par régression linéaire a été réalisée séparé- ment pour chacune des communes ; puis nous avons rassemblé les résultats de ces analyses (région agricole, commune, pente de la régression et son erreur stan- dard, degré d’ajustement du modèle, lon- gueur de la série chronologique, valeur du test statistique) dans un fichier en vue d’une analyse globale (étape 2) 2.nous avons mené une « méta- analyse » pour chaque région agricole ; cela revient à tester si les pentes de ten- dance établies pour chaque commune étaient plus souvent positives ou néga- tives qu’attendu du fait de variations aléatoires (test de signe et de rang) 3.a) parce que les comptages ne sont pas réalisés sur des territoires choisis au hasard*

et que cela peut éventuellement biaiser les résultats des tendances d’évolution, nous avons testé la robustesse des tendances observées en utilisant une procédure de ré-échantillonnage** ; pour cela, nous avons sélectionné aléatoirement (à l’aide d’une distribution uniforme) environ 75 % des communes pour chaque région agri- cole ; une méta-analyse (étape 2) a été conduite sur ce nouvel échantillon de don- nées pour chacune des régions agricoles b) la procédure 3.a) a été répétée 100 fois pour chacune des régions agricoles, ce qui a permis de voir si le jeu de données influençait le résultat trouvé ou non.

Tableau 2

–Méthodes de suivi des populations de Perdrix grise au printemps

* Méthode utilisée par Echantillonnage Ponctuel Simple (EPS – 10 points d’écoute sur un quadrat de 4 km2) dans le cadre du suivi STOC-EPS depuis 1989 (Julliard & Jiguet, 2002 et 2005 ; Vansteenwegenet al., 1990). Toutefois, l’utilisation de ces données pour la Perdrix grise pose des problèmes d’interprétation du fait de la mise en œuvre de la méthode (date et horaires non adaptés à l’espèce), de l’échantillon qui a évolué au cours du temps et qui n’est pas bien adapté à l’aire de répartition de l’espèce, ainsi que de la méthode d’analyse.

Nature

des données Méthode

Observations (conditions de validité, biais, précision des estimations, représentativité)

Données disponibles Echelle

géographique

Echelle temporelle

Densités de couples

Battue à blanc

Pépin & Birkan (1981) ONCFS (2005)

– adaptée pour les moyennes et fortes densités en habitat ouvert

– mise en œuvre des battues (traques, carrés ou bandes), SAU couverte et plan d’échantillonnage (aléatoire, déterministe) variables selon les départements (cf. figure 4) : précision, repré- sentativité (l extrapolation) et maille géographique d’interpréta- tion des estimations elles aussi variables selon les départements

dans le Centre-Nord

sur les zones en gestion

annuel depuis 10-25 ans

selon les régions

Prospection des linéaires (IPL)

Brun et al. (1990) Brun & Aubineau (1995)

– adaptée pour des densités faibles, en milieu semi-fermé de bocage

– conditions de validité : oiseaux cantonnés (2ndequinzaine de mars), peu actifs (fin de matinée, début d’après-midi) et peu dérangés

– travaux ayant permis la conversion de l’indice d’abondance en densité, moyennant un facteur correctif « milieu » estimé en bocage

ponctuellement en Pays de Loire

ponctuellement depuis les années

1980

Enquête agriculteurs

Brun et al. (1990) Péroux et al. (1990)

– adaptée pour des densités faibles

– mise en œuvre à l’échelle de vastes territoires – biais observateur ?

en Auvergne et dans la Loire,

sur quelques zones

Annuel depuis la fin des années

1970

Indice d’abondance

Indice kilométrique d’abondance (IKA)

Reitz (1990)

– adaptée pour les densités suffisamment élevées en habitat ouvert

– mise en œuvre à l’échelle de vastes territoires

– ne permet pas de comparer des terrains entre eux (probabi- lité de détection fonction de l’habitat)

– nécessité d’une normalisation des conditions d’observation (météo, horaire)

– méthode qui s’est finalement révélée peu satisfaisante pour suivre l’évolution des populations car elle ne quantifie que mal les variations interannuelles de densité

dans quelques départements du Centre-Nord

de 1982 au milieu des années

1990

Indice kilométrique d’abondance (IPA)

Panek (1998)

– importance de la date (2ndequinzaine de mars) et de l’horaire (1h avant le lever du soleil, 1h après son coucher) et des condi- tions météo (vent)

– distinction du cri territorial du mâle des autres cris (plus brefs) – précision de l’estimation fonction du nombre de points de repasse

– équation mathématique calibrée de conversion de l’indice en densité

Non utilisé dans le cadre du réseau « Perdrix-Faisan » *

* Cela dit, l’échantillonnage est aléatoire dans plusieurs régions agricoles (Loir-et-Cher) et relativement exhaustif dans d’autres (Seine- maritime, Somme, Loiret, Ardennes).

** Permet d’apprécier le poids des données communales dans le résultat observé.

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Bibliographie

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– Reitz, F. 2003b. La gestion quantita- tive des perdrix grises en plaine. Faune Sauvage260 : 14-20.

– Vansteenwegen, C., Hemery, G. & Pas- quet, E. 1990. Une réflexion sur le pro- Figure 4

– Mode d’échantillonnage des unités de comptage des perdrix au printemps

Les comptages sont réalisés sur des traques-échantillons de surface variant en général entre 80 ha et 250 ha, sur des carré-échantillons de 100 ha ou sur des bandes-échantillons selon les départements. La délimitation des premières

suit les éléments du paysage pour des questions pratiques (route ou chemin, lisière de bois, haie, fossé ou rivière, etc.), la deuxième obéit à un échantillonnage régulier de carrés calés sur le quadrillage Lambert des cartes IGN, et la troisième correspond à des bandes déterminées « en aveugle » sur un plan du terrain (voir le tableau 2).

Références

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