CAPTURE DE CARIBOUS, AU LANCE-FILET, DANS L'AIRE
DE MISE BAS DE LA RIVIÈRE AUX FEUILLES,
NOUVEAU-QUÉBEC, JUIN 1 9 8 7
par
Didier Le Hénaff et
Laurier Breton
Août 1989
Québec
nnDODirection de la gestion des espèces et des habitats
Capture de caribous, au lance-filet,
dans l'aire de mise bas de la rivière aux Feuilles, Nouveau-Québec, juin 1987
par
Didier Le Hénaff et
Laurier Breton
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
Québec
Août 1989 Rapport technique
m
RÉSUMÉ
En juin 1987, dans Taire de mise bas de la rivière aux Feuilles, 40 cari- bous adultes, 10 mâles et 30 femelles, ont été équipés de collier émetteur.
L'immobilisation des caribous a été réalisée, au lance-filet, à partir
d'un hélicoptère de type Écureuil. L'opération s'est déroulée à environ
300 km à l'ouest de Kuujjuaq, elle a nécessité 33 heures d'hélicoptère
réparties en élingue de carburant, en déplacement, en ravitaillement et en
poursuite d'animaux. Deux campagnes de radio pi stage, conduites respecti-
vement en juin et août 1987, permirent de retracer 39 colliers sur 40 et
aucun cas de mortalité ne fut rapporté. Comparativement aux méthodes
conventionnelles, telles le marquage à l'eau, la capture au filet-trappe
ou l'utilisation de produits pharmaceutiques, le lance-filet s'est révélé
être un outil souple, efficace et sans contredit le plus approprié pour la
capture de caribous dans les aires de mise bas. Il peut être utilisé en
toute saison dans la toundra, voir même dans la taïga et il permet une
grande sélectivité des sujets manipulés. Peu encombrant il s'accommode
d'un personnel réduit qui, en contrepartie, doit être parfaitement qualifié
parce que sa manipulation exige une maîtrise rigoureuse des procédures.
TABLE DES MATIERES
Page RÉSUMÉ i i i TABLE DES MATIERES ... v
1. INTRœUCTION .... 1 2. SECTEUR D'ÉTUDE 2 3. MATÉRIEL ET MÉTHODE .. 2 4. RÉSULTATS 5 5. DISCUSSION 6 6. RECOMMANDATION 8 REMERCIEMENTS 9 LISTE DES RÉFÉRENCES 10 Tableau 1 Répartition des heures d'hélicoptère par jour et
par activité en juin 1987 12 Figure 1 Distribution des caribous marqués dans l'aire de
mise bas de la rivière aux Feuilles en juin 1987 . 13 Tableau 2 Spécifications des colliers émetteurs et données
de marquage - juin 1987 - Rivière aux Feuilles 14 Tableau 3 Exigences et limites des outils de capture pour
le caribou 16
1. INTRODUCTION
La présence d'une aire de mise bas du caribou en bordure de la rivière aux Feuilles fut constatée pour la première fois en juin 1975 (Le Hénaff 1976).
En mars et avril 1980, l'inventaire national du caribou au nord du 55ième parallèle permettait de circonscrire, sur les aires hivernales, 3 troupeaux distincts qui furent associés aux troupeaux de la rivière aux Feuilles, de
la rivière George et du Korok (Le Hénaff 1980).
La présence d'un troupeau d'importance, dans la région de la rivière aux Feuilles, incita le Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche à s'interroger sur le statut de cette population. Pour éclaircir ses liens avec le troupeau de la rivière George on recommanda le suivi ponctuel de ces populations par le biais d'une étude télémétrique. Une première tentative de marquage, en juin 1982, dans Taire de mise bas de la rivière aux Feuilles se solda par un échec. Le projet fut repris en juin 1983 et l'immobilisation de 11 femelles adultes, à l'aide d'un curare, l'anectine, nécessista 35 heures d'hélicoptère (Le Hénaff 1983). Les six campagnes de radio pi stage subséquentes, poursuivies jusqu'en juin 1985, ne permirent pas de retracer toutes les femelles marquées. Parmi celles qui le furent;
aucune ne fut localisée dans Taire de mise bas du troupeau de la rivière George. Ces résultats venaient étayer la thèse de deux troupeaux distincts.
En juin 1986, un recensement par photographie aérienne verticale permettait d'estimer à environ 106 000 le nombre de caribous associés à Taire de mise bas de la rivière aux Feuilles (Crête et al. 1987). Comparés aux données antérieures, récoltées selon des méthodologies différentes, ces résultats n'ont pas permis de dégager des conclusions sur l'évolution démographique de ce troupeau au cours des dernières années. Pour pallier à cette lacune et permettre aux gestionnaires d'assurer un suivi adéquat de cette population, il fut proposé de reprendre l'étude télémétrique en marquant, dans Taire de mise bas de la rivière aux Feuilles, 40 caribous adultes (10 mâles et 30 femelles).
La capture au mois de juin, dans la toundra arctique, éliminait d'emblée, pour les raisons identifiées au tableau 3, les trois méthodes traditionnel- les de capture utilisées dans le passé, à savoir; le marquage à l'eau, la capture au fi let-trappe et 1 ' immobi 1 isation à l'ai de de produits pharmaceu- tiques. Devant cette perspective il ne restait qu'une alternative,
l'utilisation du lance-filet.
2. SECTEUR D'ÉTUDE
Les femelles associées au troupeau de caribous de la rivière aux Feuilles fréquentent, pour la période de la mise bas, une région située au nord du ggième parallèle caractérisée par l'absence d'arbres et par la présence de landes recouvertes de lichens. C'est l'habitat typique de la toundra arctique.
L'aire de marquage a été délimitée en tenant compte des limites des aires de mise bas de 1983 et 1986 (Le Hénaff 1983; Crête et al. 1987) et des réserves de carburant sur le territoire (figure 1). Un campement de base érigé sur le territoire depuis 1980, à 300 km à l'ouest de Kuujjuaq, devait servir de base d'opération.
3. MATÉRIEL ET MÉTHODE
Au Québec, l'utilisation du lance-filet est pratiquée pour le cerf de Virginie, depuis 1986, à l'Ile d'Anticosti (Potvin et Breton 1988). Cette expertise a été mise à contribution pour son utilisation sur le caribou, en toundra arctique québécoise, à une époque de l'année où les autres méthodes conventionnelles sont peu recorrmandables.
Le lance-filet distribué, par la compagnie Coda Entreprises, Mesa, Arizo- na, est une arme blanche à quatre canons, de calibre 308, qui permet de déployer sur quelques mètres un filet en cordelette de nylon. Dans le cas
du caribou le filet suggéré par la compagnie est de 16 m2 ( 4 X 4 mètres) et les mailles ont 20 cm de côté. Le filet a été déployé du haut des airs, à partir d'un hélicoptère de type Écureuil conçu par la firme Aérospaciale.
Cet appareil fut retenu principalement en raison de son autonomie, de sa grande capacité de charge et de la configuration spacieuse de sa cellule qui permet au tireur d'être très à l'aise.
Les colliers émetteurs, placés sur les caribous immobilises, proviennent de la compagnie Lotek Engineering Inc., Aurora, Ontario. Ils émettent, selon nos spécifications, sur des fréquences comprises entre 150 et 152 MHz. Les différentes fréquences sont dotées, au choix, d'un signal à pulsations simples, doubles ou triples. Les émetteurs à pulsations simples et doubles ont été utilisés pour identifier les femelles, tandis que les émetteurs à pulsations triples étaient réservés aux mâles. Chaque émetteur est muni d'un détecteur d'immobilité (option mortalité), les sangles d'attache sont permanentes et dans le cas des mâles extensibles. Outre la pose du collier émetteur, chaque animal immobilisé était identifié par une étiquette d'oreille numérotée.
La capacité de charge de l'hélicoptère utilisé nous a permis de constituer une équipe de quatre personnes incluant le pilote. A bord de l'appareil et au cours des différentes étapes du marquage chaque équipier avait ses responsabilités. Le navigateur assis en avant, à la gauche du pilote, s'occupait de retracer, localiser et pointer les caribous tout en surveillant au moment de la poursuite à basse altitude les éventuels obstacles. En arrière du pilote le tireur assis sur le plancher était retenu à l'hélicoptère par un harnais de sécurité. Au moment de la poursuite, pour le tir, le tireur se déplaçait vers l'extérieur en prenant appui sur un cale-pied spécialement aménagé au dessus du patin de l'hélicoptère. Cette position avancée lui permettait d'augmenter l'efficacité et la précision du tir. Le troisième équipier assis à gauche du tireur, responsable des colliers et du matériel de marquage, compilait les données relatives à la poursuite et au marquage de chaque caribou.
C'est au pilote qu'incombait la tâche la plus difficile, à savoir, mettre
à la portée de l'arme du tireur, sur un terrain propice, un caribou se déplaçant à la course. Un système d'intercommunication reliait tous les équipiers si bien que chacun était tenu au courant du déroulement de toutes
les étapes.
La procédure arrêtée pour la recherche, la poursuite, le tir, l'immobi- lisation, le marquage et la prise de données était la suivante:
survol du secteur en hélicoptère, à une altitude de 200 m, pour repérer des caribous en terrain dégagé et non accidenté;
approche à 30 m pour identifier et indiquer au pilote l'animal à poursuivre;
préparatifs du tireur, mise en position;
poursuite engagée face au vent, à une altitude de 5 à 8 m et à une vitesse de 80 à 100 km/h;
armement et tir;
atterrissage;
immobilisation manuelle de l'animal maillé;
démailiage;
mise en place, ajustement et activation du collier émetteur;
marquage à l'oreille;
contrôle et calibration de la fréquence;
prise de données sur:
le sexe;
la maturité;
1'apparence du panache;
la longueur du pied;
l'état de gestation;
et le temps de poursuite;
libération de l'animal;
récupération et préparation du filet;
retour à l'hélicoptère et nouvelle poursuite.
Cette procédure est assez usuelle d'où l'inutilité d'en décrire plus précisément chaque étape.
4. RÉSULTATS
Trente-trois heures d'hélicoptère, à partir de Kuujjuaq, ont été néces- saires pour réaliser ce projet. Cependant, seulement 18,4 heures furent spécifiquement consacrées à la recherche, à la poursuite et à V im- mobilisation des caribous, (tableau 1). Sur 79 poursuites engagées, 48 aboutirent jusqu'au tir et 40 firent mouche: 10 mâles adultes et 30 femelles furent munis d'un collier émetteur et d'une étiquette d'oreille (tableau 2 ) . Si nous exceptons les heures d'hélicoptère consacrées à élinguer le carburant et au transport (tableau 1), il aura fallu en moyenne 28 minutes de vol par animal marqué.
Chaque animal équipé d'un collier émetteur a été identifié par un numéro à cinq chiffres. Les deux premiers chiffres indiquent l'année du marquage, le troisième chiffre indique le troupeau d'origine, soit 2 pour le troupeau de caribous de la rivière aux Feuilles et les quatrième et cinquième chiffres indiquent Tordre de capture pour Tannée des travaux. Les 40 caribous marqués à la rivière aux Feuilles en juin 1987 sont identifiés par
la série de numéros 87201 à 87240 inclusivement (tableau 2 ) .
En juin 1987 les caribous associés au troupeau de la rivière aux Feuilles se répartissaient en trois strates. Au nord, le secteur du lac Payne, considéré comme la strate à forte densité était fréquenté par une majorité de femelles adultes, soit plus de 80%. Au sud, le long des berges de la rivière aux Feuilles, les mâles adultes dominaient; cependant, on observait parfois des groupes essentiellement constitués de caribous âgés de 1 an, dirigés par une à deux femelles adultes. Finalement c'est au centre et de façon très éparse que T o n retrouvait en plus faible densité le reste des femelles adultes et des jeunes. C'est principalement la disponibilité des sites d'approvisionnement, en carburant, dans Taire d'étude, qui a contrôlé la répartition des captures. Dans le secteur nord du lac Payne, les cinq femelles adultes marquées portent les numéros de série 87226 à 87230 inclusivement. Dans le secteur centre les 21 femelles adultes marquées portent les numéros 87201 à 87221 et dans le secteur sud les
quatre femelles adultes marquées portent les numéros de série 87222 à 87225, tandis que les 10 mâles adultes marqués portent les numéros 87231 à 87240.
Le marquage à la rivière aux Feuilles a été réalisé au moment ou l'on présumait que la distribution spatio-temporelle des femelles associées aux troupeaux de la rivière aux Feuilles et de la rivière George était la plus différente. Les aires de mise bas réciproques étant localisées à plus de 600 km T u n e de l'autre.
Deux animaux, blessés au moment de leur immobilisation, furent sacrifiés et servirent de spécimens pour les projets portant sur la condition physique, la génétique et la contamination de la chair par les métaux lourds. Les deux premières campagnes de radio pistage réalisées, respectivement 2 et 10 semaines après le marquage, permirent de retracer 39 animaux sur 40 et aucun cas de mortalité ne fut rapporté.
5. DISCUSSION
Grâce à la dextérité du pilote et à la maniabilité du lance-filet nous avons réalisé pleinement nos objectifs, non seulement en nombre d'animaux marqués, mais aussi en sélectionnant à volonté les spécimens en fonction des critères recherchés, tels la maturité et le sexe. Cette latitude démontre que le lance-filet est un outil très versatile.
Sur 79 tentatives de poursuite, 40 furent heureuses, soit une sur deux.
Ce décompte est plus qu'appréciable, si nous considérons les intrants qui peuvent mettre en échec la finalité d'une poursuite. Parmi ceux-ci mentionnons par ordre de priorité les plus récurrents:
au moment du tir, instant très bref, l'animal bifurque et sort du champ de tir;
la précision de 1'approche finale en hélicoptère est affectée par une rafale de vent ou la présence d'un obstacle;
une poursuite engagée en terrain idéal débouche sur un terrain trop accidenté pour l'animal;
au moment du tir l'animal pointé reste collé à un autre;
le filet n'enveloppe pas complètement l'animal qui s'en débarasse;
l'amorce de la balle est défectueuse;
le tireur loupe la cible;
Dans les tourbières de l'île Anticosti, Potvin et Breton (1988) ont capturé au lance-filet 98 cerfs en 90 heures de vol en hélicoptère, soit 55 minutes de vol par cerf marqué. Ils ont estimé le temps moyen de poursuite à 2.3 minutes et le temps de manipulation à 4.2 minutes par cerf, pour souligner les avantages de la méthode. A la rivière aux Feuilles nous avons tenu compte des temps de poursuite et de manipulation pour chaque animal, mais ces valeurs sont peu importantes puisque le caribou est beaucoup plus tolérant au stress que le cerf. Nous avons préféré mesurer l'efficacité du lance-filet à partir du nombre d'heures de vol consacrées pour atteindre l'objectif de 40 caribous marqués. L'opération complète, comprenant la mise en place de l'hélicoptère sur le territoire, le transport de carburant, du matériel et du personnel, les repérages, les poursuites et les manipulations ont nécessité 33 heures de vol soit 49 minutes par caribou marqué. En 1983, dans le même secteur, la capture de 11 caribous à l'aide de produits pharmaceutiques avait nécessité 35 heures de vol soit 191 minutes par caribou marqué. L'utilisation du lance-filet sur le caribou, dans les aires de mise bas ouverte s'est révélée tout aussi efficace que pour le cerf dans les tourbières de l'île Anticosti.
Avant juin 1987, le ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche ne disposait que de trois outils de capture pour le caribou: le filet-trappe (Desmeules 1965) un curare, VAnectine (Le Hénaff 1973) et le marquage en canot (Le Hénaff 1972). Chacune de ces méthodes ayant ses exigences et ses
limites (tableau 3 ) .
Pour avoir, d'une part, amélioré ou initié ces trois méthodes et, d'autre part, pour avoir utilisé le lance-filet, nous devons reconnaître, sans
8
contredit, que ce dernier représente l'outil le plus versatile et le plus efficace pour l'immobilisation d'un caribou. En contrepartie, à l'inverse des méthodes plus anciennes, le lance-filet exige de ses utilisateurs une maîtrise de soi, un respect rigoureux des procédures, une coordination parfaite et une confiance mutuelle entre le tireur et le pilote. Utilisé selon les règles, cet outil est sécuritaire, l'hélicoptère évoluant conformément aux normes de sécurité aérienne relatives à la vitesse de déplacement par rapport à l'altitude de vol. La discipline et l'expérience des équipiers contribuent essentiellement au succès de l'opération.
Cependant il ne faudrait toutefois pas sous-estimer les risques inhérents à une mauvaise utilisation ou à un manque de formation de la part des utilisateurs. La manipulation de cette arme puissante, lourde et encombrante est délicate et son efficacité est étroitement liée à la position du tireur. Idéalement, ce dernier doit être à l'extérieur de l'hélicoptère, en extansion sur le patin et retenu à l'appareil par un harnais de sécurité. Cette position inconfortable requiert une certaine dose de sang froid et un bon apprentissage.
6. RECCWWOATION
La capture de caribous avec le lance-filet par une équipe expérimentée s'est révélée très efficace là où les autres méthodes n'avaient jusqu'ici connu que des demi-succès ou des insuccès. Devant ces performances d'efficacité et de versatilité on serait tenté d'étendre au plus vite l'utilisation de cette méthode, ce qui serait un danger. A notre avis, l'utilisation du lance-filet devrait être normalisée au même titre que l'utilisation de produits irrmobilisants de la faune sauvage (Québec 86).
Cette recommandation est formulée pour protéger les utilisateurs et le Ministère, car utilisée par du personnel non qualifié cette arme peut se révéler tout aussi dangereuse qu'efficace.
REMERCIBCNTS
Nos remerciements s'adressent à toutes les personnes qui ont contribué à
la réalisation de ce projet de développement, et plus particulièrement à
nos équipiers Serge Couturier, de la Direction régionale du Nouveau-Québec
et Louis St-Pierre, de la compagnie Viking Hélicoptère. Nous remercions
aussi Michel Crête, René Nault, Jacinthe Bouchard, Marie-Claire Delage et
Charlotte Coulombe de la direction de la Gestion des espèces et des
habitats pour leur contribution à la production de ce rapport.
10
LISTE DES REFERENCES
CRETE, M., D. LE HÉNAFF, R. NAULT, D. VANDAL et N. LIZOTTE. 1987.
Estimation du nombre de caribous associés aux aires de mise-bas de la rivière aux Feuilles et de la rivière George en 1986. Québec, ministè- re du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction de la faune ter- restre. 31 p.
DESMEULES, P. 1965. Opération caribou. Québec, ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Service de la faune. 4 p.
LE HÉNAFF, D. 1972. Caribou, rivière George, secteur du lac de la Hutte sauvage, rapport d'activités. Québec, ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Service de la faune. 26 p.
LE HÉNAFF, D. 1973. Anectine (chlorure de succinylcholine) et caribou (Rangi1er Tarandus). Québec, ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Service de la faune. 39 p.
LE HÉNAFF, D. 1976. Inventaire aérien des terrains de vêlage du caribou, dans la région nord et au nord du territoire de la municipalité de la Baie James, mai-juin 1975. Québec, ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Service rech. biol. 28 p.
LE HÉNAFF, D. 1980. Inventaire national du caribou au nord du 55i è m e
parallèle, mars et avril 1980. Québec, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Direction de la recherche faunique. Rapport technique. 14 p.
LE HÉNAFF, D. 1983. Recensement de caribous sur le terrain de vêlage de la rivière aux Feuilles en juin 1983. Québec, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Direction de la faune terrestre. 14 p.
LE HÉNAFF, D. 1983. Capture et marquage de caribous sur le terrain de vêlage de la rivière aux Feuilles en juin 1983. Québec, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Direction de la faune terrestre.
7 p.
11
POTVIN, F. et L. BRETON. 1988. Use of a net gun for capturing White- tailed Deer (Odocoileus virginianus). on Anticosti Island, Québec.
Canadian Field-Naturalist 102 (4): 697-700.
QUÉBEC, 1986. Norme 86-04. Utilisation de produits immobilisants de la faune sauvage pour fins de recherche, de développement et de contrôle d'animaux déprédateurs en milieu urbain. Québec, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Direction générale de la faune, 4 pages et annexes. Préparée par Le Hénaff D., Direction de la faune terrestre, et R. Patenaude, Direction régionale de Québec.
12
Tableau 1. Répartition des heures d'hélicoptère par jour et par activité en juin 1987.
Activité Répartition par jour
03 04 05 06 07 08 09 10
Total %
Transport (1)
Marquage (2)
Elingue (3)
1.5 1.5 1.5 — — 1.5 1.5 1.5 9.0 27.2 4.0 2.6 3.8 3.0 2.5 — 2.5 — 18.4 55.6 __ __ __ __ i> 5 1>8 __ 2.4 5.7 17.2
Total 33.1*
* Heure et dixième d'heure.
(1) Le transport comprend tous les déplacements entre Kuujjuàq et la rivière aux Feuilles, occasionnés par le ravitaillement, le matériel,
le personnel et la maintenance de l'hélicoptère.
(2) Le marquage comprend tous les déplacements, à partir du camp de la rivière aux Feuilles, consacrés à la recherche, la poursuite et
l'immobilisation des caribous.
(3) L'élingue comprend le déplacement de carburant à partir de Kuujjuàq et sur le territoire pour avoir accès à la rivière aux Feuilles et au lac Payne.
13
74< 7 3° 7 2 '
60° 6OC
CARIBOUS MARQUES 0 Femelle
cr Mâle
LIMITES DES AIRES DE VÊLAGE
CAMP
CARBURANT
Figure 1. D i s t r i b u t i o n des caribous marqués dans T a i r e de mise bas de la r i v i è r e aux Feuilles en j u i n 1987.
Tableau 2. Spécifications des colliers émetteurs et données de marquage - Juin 1987 - Hivière aux Feuilles.
Individu
87 209 87 230 87 208 87 223 87 221 87 233 87 216 87 227 87 210 87 202 87 225 87 234 87 206 87 229 87 236 87 226 87 228 87 215 87 239 87 211 87 222 87 224 87 240 87 203
FRZ
Labo.
150.956 150.956 151.029 151.029 151.119 151.119 151.130 151.130 151.170 151.177 151.298 151.298 151.360 151.360 151.360 151.381 151.507 151.507 151.507 151.538 151.538 151.569 151.569 151.598
Terrain
0.957 0.958 1.030 1.030 1.119 1.120 1.131 1.131 1.170 1.178 1.296 1.298 1.361 1.361 1.361 1.381 1.508 1.508 1.508 1.539 1.538 1.570 1.570 1.598
Sg.
S 0 S D D T S D S S S T S D T S S D T S 0 S T S
Puls/mn.
Reg.
58 48 68 54 46 34 60 48 60 70 68 36 60 54 34 64 58 50 36 62 48 58 36 62
Mort.
170 288 166 284 276 196 163 240 170 164 164 200 166 274 205 150 170 282 198 150 300 168 215 176
No.
Etiquette
167 150 165 193 134 136 144 181 169 153 140 138 161 148 152 142 146 179 158 171 191 197 160 155
Sx.
F F F F F M F F F F F M F F M F F F M F F F M F
Age
A A A 3 A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A
Coordonnées
L. Pied cm
58.0 57.5 58.2 54.3 56.5 59.1 56.5 57.5 57.5 56.0 56.5 59.0 55.5 56.5 59.8 54.5 59.0 54.5
57.5 58.3 54.0 60.5 54.5
de
X
590 550 590 610 570 600 575 575 595 580 615 620 580 555 630 580 565 575 620 585 610 625 665 580
capture
y
830 905 815 740 770 750 780 895 835 790 760 750 820 895 760 895 890 780 745 830 745 755 765 795
Observations
2 bois Veau de 24 h 2 daguets 2 bois
2 bourgeons 20 cm 2 bois
2 bois récoltés
2 bourgeons 30 cm
2 bois
2 bourgeons 45 cm 2 bois
2 bois 2 bois
2 bourgeons 30 cm
1 seul bois 2 bois récoltés 2 bourgeons 25 cm
Tableau 2. (Suite)
Individu
87 219 87 207 87 214 87 237 87 205 87 218 87 238 87 201 87 217 87 231 87 212 87 213 87 232 87 204 87 220 87 235
FRZ
Labo.
151.598 151.909 151.909 151.909 151.920 151.920 151.920 151.929 151.929 151.929 151.961 151.961 151.961 151.980 151.980 151.980
Terrain
1.600 1.909 1.910 1.910 1.921 1.921 1.921 1.929 1.930 1.929 1.963 1.963 1.961 1.981 1.980 1.980
Sg.
D S D T S D T S D T S D T S 0 T
Puls/mn.
Règ.
48 68 48 36 64 48 36 64 50 32 60 50 34 66 48 34
Mort.
288 166 282 233 168 240 204 164 290 200 156 284 198 172 288 226
No.
Etiquette
187 163 177 154 159 185 156 151 183 132 173 175 195 157 189 199
Sx.
F F F M F F M F F M F F M F F M
Age
A A A A A A A A A A A A A A A A
Coordonnées
L. Pied cm
58.5 56.
59.5 60.
58.
57.
63.5 57.
59.
56.
59.
56.8 61.5 57.5 59.
59.
de
X
570 585 580 610 580 570 645 595 575 605 585 585 610 570 570 630
capture
y
790 815 780 750 825 805 765 780 785 750 825 775 740 820 775 750
Observations
2 bois
2 bois tourbes 2 bourgeons 30 cm 2 bois
2 bourgeons 40 cm 2 bois
2 bourgeons 35 cm
2 bourgeons 20 cm 2 bois
départ bourgeon 1 cm
en
Puls/mn. Signal, nombre de pulsations par minute.
Sg. Caractéristique des pulsations, S pour simples, 0 pour doubles, T pour triples.
Règ. Pulsations à tempo normal, moins de 70 pulsations par minute.
Mort. Pulsations à tempo rapide, puis de 150 pulsations par minute. Le tempo rapide indique une immobilisation du collier.
X et Y Expriment en km. , la localisation des captures sur le territoire à partir d'un système de référence dont le point de jonc-
O O
tion des deux axes abscisse et ordonnée a été déterminé selon les coordonnées géographiques N 50 35 ' et W 81 02 ' : carte au 1:1 250 000.
Tableau 3. Exigences et limites des outils de capture pour le caribou.
Logistique Hél. Per. Canot
Inconvénients Avantages
Filet-trappe: 1 à 2 4 à 6 Uniquement 1'hiver
présence d'arbres pour filets installation longue
coût des filets important réparations des filets fréquentes
logistique lourde matériel et personnel
proximité d'un camp de base seulement les caribous avec panache
risque de blessure pour personnel
Recapture possible mais difficile
sans danger pour l'animal très efficace dans bonnes conditions
- accepté par les autochtones
CTi
Immobilisant Mortalité élevée surtout
période de mise bas
temps de réaction très long l'animal est souvent perdu de vue lors de la poursuite personnel qualifié, norme efficacité très moyenne stress pour l'animal réticence des autochtones
Utilisable à l'année grande mobilité recapture possible logistique légère
matériel et produits peu coûteux
Hél: hélicoptère Fer : personnel
Tableau 3. (Suite)
Logistique Héli. Per. Canot
Inconvénients Avantages
Canot Uniquement autonome
à la merci des traverses logistique importante en cas de déplacement
camp de base à proximité risque de blessure pour
personnel, instabilité des canots recapture accidentelle
canot spécial pour les mâles matériel coûteux, achat et entretien
Très efficace quand toutes les conditions sont remplies accepté par les autochtones
Lance-filet Personnel qualifié
procédure bien rodée restriction en juillet et août, fragilité des panaches en repousse.
- Utilisable 10 mois sur 12 - grande mobilité
- recapture aisée - logistique légère - stress de courte durée - efficacité éprouvée - convient à la plupart des
caribous
- matériel durable
- accepté par les autochtones
* Besoin important en aéronef pour la mise en place ou un changement de plan d'eau.
Hél: hélicoptère Per: personne1
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Direction de la gestion
des espèces et des habitats SP 1566-08-89
