STENOGRAPHIE
TEXTE 1 : CELLES QU’ON NE VOIT PLUS (55 mots/mn)
Première minute
On ne leur donnera jamais du Madame le Ministre, du Docteur ou du Maître.
Elles ne sont ni écrivains, ni professeurs, ni journalistes. Mais elles sont célèbres. En bloc, en masse. C’est d’elles que tout le monde parle, c’est sur elles que l’on écrit, disserte et légifère. Elles, ces femmes que l’on croise tous les jours au marché (un œil sur l’étala/
Deuxième minute
ge, l’autre sur les enfants). Aux champs, elles soignent les bananiers ou pataugent dans les rizières. Dans les usines textiles ou les conserveries de poisson, elles font à longueur de journée les mêmes gestes. Vous les rabrouez au guichet de la banque, elles vous envoient promener, bien calées derrière leur bureau. Elles sont devenues invisibles à force/
Troisième minute
D’être présentes, « quotidiennes ». Le féminisme mordant ; à l’occidentale, les fait sourire. Peut-être parce qu’elles ont toujours su préserver une bonne part d’indépendance et d’autonomie. On pleure sur leur sort : elles n’en demandent pas tant… ou si peu. Et malgré leurs problèmes, elles n’en sont pas moins
actives, ingénieuses, créatives. Loin des/
Hors texte
débats qui se font sur leur compte ou sur leur dos.
TEXTE 2 : LA NORMALISATION (60 mots/mn)
Première minute
La norme d’un produit, c’est l’ensemble des caractéristiques techniques jugées nécessaires à ce produit pour qu’il réponde à l’usage et la qualité demandés. Il y a quatre niveaux de normalisation. Toute entreprise définit ses propres normes pour les produits qu’elle fabrique. Pour les désigner, on emploie souvent le mot américain de « standards » de fabrication ; ils/
Deuxième minute
doivent être rigoureusement respectés et contrôlés au cours de la production.
Dans tous les pays qui ont les industries il existe un organisme national chargé de la normalisation. Cet organisme établit des normes nationales, afin que les standards des fabricants ne soient pas trop disparates et que les pièces soient interchangeables d’une marque à l’autre. Ces nor/
Troisième minute
mes nationales doivent aussi apporter au consommateur une garantie minimum sur la qualité. Au niveau d’un groupe de pays ces organismes nationaux peuvent se mettre d’accord sur des normes communes afin de
faciliter les échanges commerciaux. Au niveau mondial une organisation a pour rôle d’élaborer des normes internationales. Ces normes sont/
Hors texte
simples et précises, car elles doivent convenir au plus grand nombre et être interprétées sans équivoque.
TEXTE 3 : LES MIGRATIONS DES POPULATIONS AFRICAINES (65 mots/mn)
Première minute
De tout temps, les populations africaines ont manifesté une grande mobilité comme en témoigne la mise en place mouvementée du peuplement. Ces migrations sont liées essentiellement aux progrès de l’économie. Les
migrations de population rurale vers la ville sont aujourd’hui un fait général en Afrique occidentale. L’on sait que la poussée des effectifs urbains procède plus de l’im/
Deuxième minute
migration de ruraux que de l’accroissement naturel. L’attrait de la ville et du salariat, le désir d’échapper aux contraintes du groupe traditionnel sont des motivations essentielles. Ce sont évidemment les grands centres urbains, aux multiples fonctions, qui exercent le plus d’attirance. Plus largement, les régions où s’est développée la production des matières premières pour l’exportation sont des foyers d’appel pour/
Troisième minute
des travailleurs originaires des pays encore peu ouverts à l’économie d’échange. Ainsi, des routes de migration relient aujourd’hui les régions minières ou les domaines de plantations à de véritables réservoirs de main- d’œuvre. Ces mouvements de travailleurs se font souvent sur de longues distances et au travers des frontières. En Afrique centrale, le mouvement de migration est en-/
Hors texte core plus
TEXTE 4 : LES VERTUS DES PLANTES MEDICINALES
(70 mots/mn) Première minute
L’usage des plantes médicinales n’est pas l’effet du hasard, mais le résultat d’une longue et patiente observation. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des guérisseurs utiliser la même plante pour des maladies totalement différentes.
Les uns et les autres ne connaissant en fait qu’une infime partie des vertus d’une même plante. Aujourd’hui, à l’heure où les médicaments, fruits de la médecine moderne, font l’objet de criti/
Deuxième minute
ques virulentes, il s’avère de plus en plus rentable de recourir aux substances produites naturellement que d’envisager une synthèse quelconque. Les terres d’élection de cette nouvelle conquête sont l’Asie, l’Amérique du Sud et bien entendu l’Afrique. Dores et déjà, ici et là, près d’une centaine de plantes aux vertus jusqu’alors méconnues ont été recensées et font l’objet d’études approfondies. En effet, à l’ins-/
Troisième minute
tar d’autres domaines, notre continent regorge de matières premières. En attendant que nos plantes prennent le chemin des grands laboratoires, avant de nous revenir sous forme de produits finis à des prix exorbitant, il est encore temps pour chaque Etat africain, d’envisager avec sérieux au niveau de sa
politique sanitaire, l’intégration de la médecine traditionnelle. Du moins tout ce qu’elle comporte de rationnel/
Hors texte et de codifiable.
TEXTE 5 : LA NOTION DU TEMPS (75 mots/mn)
Première minute
Pour l’Occidental, le temps est un avoir : « le temps, c’est de l’argent ». Il suffit de noter les expressions utilisées à son sujet pour s’en rendre compte : se réserver du temps, avoir du temps, économiser son temps, ne pas gaspiller son temps, bien utiliser son temps… On est heureux dans la mesure où l’on a du temps à soi : des loisirs, des congés, du répit. De plus, l’Occidental distingue très bien les trois temps : passé, présent, futur ; tous les trois ont une égale importance, peut-être même/
Deuxième minute
que le passé et le futur ont une valeur supérieure au présent. Vivant
continuellement dans le futur à cause de ses programmes, ses échéances, ses prévisions, l’Occidental est toujours à l’heure suivante. Ainsi, à cheval sur ces trois temps, il est sans cesse tiraillé, préoccupé, pressé. Pour lui, le bonheur est dans l’avenir, il se prépare chaque jour, mais il n’est jamais pour aujourd’hui.
Jeune, il travaille pour se faire une situation ; adulte, il travaille/
Troisième minute
pour acquérir une maison ou se préparer une retraite pour ses vieux jours.
Pour le Baoulé, au contraire, le temps n’est pas un avoir. C’est quelque chose qui colle à lui, qu’il vit. Et, dans ce sens, le Baoulé a toujours le temps pour lui, puisque le temps fait partie de lui-même ; il suffit de vivre pleinement l’instant où l’on est. En pays baoulé, la seule chose importante est le présent. Le passé comme quantité n’a aucune importance, -seuls des faits vécus intemporelle-/
Hors texte
ment marquent la mémoire : l’avenir n’existe pas.
TEXTE 6 : LA TELECONFERENCE (80 mots/mn)
Première minute
La téléconférence permet d’organiser à distance des réunions de travail entre plusieurs personnes dispersées sur le territoire français et dans quelques villes étrangères, évitant ainsi aux entreprises des déplacements coûteux en temps et en argent. La téléconférence peut être proposée sous la forme de
l’audioconférence. Cela consiste en un réseau de studios publics ou privés spécialement aménagés, permettant de réunir quatre groupes de six personnes au maximum. /
Deuxième minute
Les participants s’installent autour d’une table hexagonale équipée d’un micro, d’un haut-parleur et d’un tableau de voyants lumineux destinés à identifier l’interlocuteur distant qui prend la parole. Les participants communiquent librement, sans aucune contrainte ni manipulation. Les liaisons, établies entre les différents studios par des lignes de transmission spéciales, procurent un son d’une très grande qualité, et permettent d’échanger des documents par
télécopie, des croquis rapi-/
Troisième minute
des par télé-écriture, ou de contacter d’autres personnes par téléphone. Les studios publics, appelés télécentres, sont situés dans une trentaine de villes du pays. Chacun peut y accéder en réservant au préalable, par télex ou par
téléphone, une tranche horaire entre deux, trois ou quatre studios. Les studios privés sont installés dans les entreprises ou organismes qui le désirent. La téléconférence existe depuis sept ans. Au réseau français d’audioconférence s’ajou-/
Hors texte
tent, à l’étranger, six studios privés : à Bruxelles, Genève, Luxembourg, Rabat, Abidjan et New York.
TEXTE 7 : LE TRAITEMENT DE TEXTE (85 mots/mn)
Première minute
Le secteur tertiaire prend une part croissante de l’activité, les entreprises, les administrations manipulent une quantité considérable d’informations : on écrit des textes, on les met à jour en introduisant des corrections, on produit ces textes en plusieurs exemplaires, on les classe, on recherche de la
documentation… Ces opérations réalisées de façon traditionnelle, finissent par représenter des dépenses très importantes, d’où l’idée d’automatiser la plupart d’entre elles, donc d’accroître la productivi-/
Deuxième minute
té en recourant à ce que l’on appelle un système de traitement de texte. Ce système comporte tout d’abord un clavier et un écran où s’inscrit le texte frappé par une dactylo. Ce système dispose de bandes magnétiques ou de disques souples qui leur confèrent des mémoires de grande capacité. A tout moment, la dactylo a la faculté de corriger un mot, de l’effacer, de le déplacer.
Lorsque le texte inscrit sur l’écran est satisfaisant, la dactylo déclenche l’impression automatique, il suffit de vingt/
Troisième minute
secondes pour éditer une page. Le système de traitement de texte offre également des possibilités d’archivage et de tenue à jour des fichiers. Il se comporte alors comme un véritable ordinateur. Ainsi, on peut « appeler » un texte identifié par son titre, classer automatiquement des documents par ordre alphabétique, faire apparaître des lettres commerciales types où il suffit
d’ajouter le nom du destinataire. Enfin, le système peut effectuer la mise en pages du texte/
Hors texte
selon le format choisi.
TEXTE 8 : L’EAU DOUCE (90 mots/mn)
Première minute
C’est liquide, c’est incolore, c’est vital. Vous avez deviné. Il s’agit de l’eau. Si vous donnez cette définition à n’importe quel enfant, il vous répondra sans la moindre hésitation. Car l’eau est la chose sinon la mieux partagée du moins la plus nécessaire : pour boire, se rafraîchir, laver son linge, sa vaisselle, ses légumes, pour faire la cuisine. Et l’eau que l’on boit, si elle n’est pas pure et sûre, devient un redoutable poison, à l’origine de maladies graves et mortelles.
Selon l’OMS (organisation Mondiale de la Santé), quatre-vingts pour cent/
Deuxième minute
des maladies sévissant dans le monde sont associées à l’eau. Elles causent vingt-cinq millions de morts chaque année. Prenons les marigots ou les rivières.
Bien sûr, ils facilitent l’existence d’une communauté villageoise, mais leur eau est à proscrire. Il ne faut pas la boire. Elle est toujours polluée : par des
déchets, des eaux de ruissellement, des selles d’animaux. Seules les eaux de puits et de source sont en principe potables, parce qu’elles sont constituées d’eaux de pluie qui se purifient au fur et à mesure qu’elles traversent le sol.
Dans la réalité, hélas, il n’en/
Troisième minute
est pas toujours ainsi, en raison des seaux et des calebasses dont on se sert pour puiser et qui traînent par terre, des animaux qui viennent boire autour de ces points d’eau. Dans les régions rurales, notamment, où l’OMS estime que trois personnes sur cinq n’ont pas accès à une source d’eau sûre, les amibiases, le choléra, la typhoïde qui se manifestent par des diarrhées (appelées aussi dysenteries) font des ravages. Des actions simples permettent d’éviter ces maladies : la protection des puits par des actions simples permettent d’éviter ces maladies : la protection des puits par des couvercles, le nettoyage des calebasses ou des seaux, le filtra-/
Hors texte ge de l’eau.