Séminaire Schwartz
L. S CHWARTZ
Les opérateurs de convolution. Le théorème des noyaux
Séminaire Schwartz, tome 1 (1953-1954), exp. no11, p. 1-7
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Exposé n°
11LES OPÉRATEURS DE CONVOLUTION - LE
THÉORÈME
DES NOYAUX.Faculté des . Sciences de Paris
_, g_g_
Séminaire SCHWARTZ
Année
19.53/1954
10 février1954
Si nous avons la
propriété (1)
nous en déduisons lapropriété (2).
En
effet,
prouver(2)
revient alors à montrer queL~ appartient
à~ (H’mc ; H’mc)
or cetteapplication
estl’identité,
doncappartient
bienà ce dernier espace.
,
2014~- ~
Réciproquement,
soitv~~(~~ ~
v o5e ~~(E)
~
= vo ~
est l’élément associé à v cherché. Pour cela il nousfaut
vé-rifier
tLv =
v , ouv(T)
=T(v) ,
pour Te Or = ==
v(T(?))
=v(T) .
Ceci achève de prouverl’équivalence
de.(2)
et de(1).
En vertu du lemme démontré la dernière fois nous déduisons l’assertion
(l).
Il.
Opérateurs
de convolution. .Convention : Dans la
suite,
toutes-variable enindice,
ou surmontée d’unchapeau,désignera
une variablemuette;
ainsif(x:) désigne
la valeur de la fonction f aupoint
x ,désigne
la fonction f.Un indice
répété
2 fois dans une formule telle queT x (Lf(x))
=T(Lf) .
estaussi muet. ,,
Problème. Soi t E un espace de
distribution, l’injection
de E dans
D’
étant continue), Hm un espace de fonction del’espèce
considérée dans le
précédent exposé.
On se propose de déterminer lesopéra-
teurs de convolution
appliquant
continuement dansE ,
c’est-à-direc
les
opérateurs
linéaires continus de1il’§/
dans Equi
surE’m ~ H’m
sont des convolutions. L’espace de ces
opérateurs,
muni de ,latopologie
dela convergence uniforme " sur les
parties équicontinues
deH’m
. sera notéc "
- 2 -
Exemples :
Théorème 1 - Pour que A ~
O’C(H’mc ; E) .
il faut et il suffit que la fonctionA : (y~ (y)A) appartienne
àm(E) , (03C4 (y)Ax
est la dis-tribution A translatée de y
*)*
~
2014~ "~
_
Démonstration s La condition est suffisante ; en
effet,
siA e m(E)
T(A)
a un sens,appartient
àE y .et
est continue de dans deplus, pour
e’E.’ : T(A) , 03C8>= T(A , 03C8>)
== T
(f A(~) )
=T(I ~~)
=(T ~A)(~)
si~
La condition
est nécessaire. Si en effet~) y
comme03B4~m(H’mc) , A . 03B4
doitappartenir
àm(E) ;
maisA. 03B4
est la fonc- tiony~A(03B4 x (y))
=A03B4x(y)
==T(y)A
donc la fonction A .III.
Transformée
de Fourier.2014201420142014201420142014201420142014-~20142014.20142014
~~
Montrons d’abord que
,>) ~ Sy(S ’x) .
Tout d’abord cet-te fonction de y
prend
ses valeurs dans~~ ~
et même dans~~ .
Ensuiteelle est indéfiniment dérivable en tant que fonction à valeurs dans
~0~ ~
donc a fortiori à valeurs dans
(D ~
x ? comme toutes ses dérivées
(en
tantque fonction à valeurs dans
D ~)
sont des fonctions continues de y à valeursdans S’x ,
elle est indéfiniment dérivable en tant que fonction à valeurs dansS’x.
Reste à voirqu’elle
est scalairementdans S
y $ c’est
équivalent
au fait que la transformation deFourier F applique Sx
dansSy .
On en déduit sProposition
1 .F
T y = T y,y>))
définit uneapplication
linéaire continue
de £§ ’
y dans/S ’x
.IV.
Structure
de certains espacesd’applications
linéaires. Le théorème desnoyaux.
Définition 1 . X
étant l’espace de
la variable x~ Y celui dela
variable y y un noyau sur X xY
est
un élémentde (D~~y
"On note par
N(~) = Jj~ ~ ~ (x,y)
dxdy
la forme linéairequ’il
définit sur
60 ~
. ~xy~~~y Soit
03C6~D,
xx
Dy (03C6(x,y) = u(x),v(y)) .
Il définit alors surD x Dy
une forme bilinéaire
séparément
continue.v)
est uneapplication
linéaire continue de dans C ~
C’est donc.un
élément de Deplus
§v)
est continue de dansN’x
faible. N définit doncun élément
N(û ~ ) de L (Dy ; D’x).
, On note aussi N~ y =
N(Q (~ v)
et u o’N =N(u (~ ~) ~
No v définitl’intégration partielle
parrapport
à y . On lanotera Nx
’v(y)dy
= No vOn a donc la .
Proposition
2 . Tout noyau N. deD - définit
uneapplication
linéaire continue de
Ny
dansn’x,
savoir N(û .) qui
est aussidonnée par
(v
~-0 ) :
v~
N x,yv (y ) dy
= N . v .Le théorème de Fubini est valable pour les
intégrations partielles ,
c’est-à-dire u N v >
= u , N v > . Remarque :
Continuité de(D
y fort dans
D’x fort.
faibledans
D’x faible,
deD
fort dans(D ’ faible,
sontéquivalentes,
carDy
ot ont latopologie ?; .
Nous nous proposons d’établir une
réciproque
de lapremière partie
decotte
proposition.
Nous traiterons d’abordquelques
casparticuliers~
A) ~ ((~)’ ~
sont deux espaces de fonctions dutype
6 x’ x " y
On a : .
Soit L
é £ ( (x ny)’
t ; elle définit un élément Nx m,nx,y
associéa.ussi
à = N(,)~ Ùi
tel queL(T)
=’£ÙÉ)
=T dy )
.
N(*,§)
ost le noyau de L a .Une
aplication
L de$ ’
dù,oisEx
sore. di terégularisante.
Dejj§
Y=
Q§
X,Y nous tirons donc laproposition :
Proposition £, -
Touteapplication régularisante
estdéfinie
p£r, un noyau, fonction indéfinimentdifférentiable, N(k,)) . Si T,
est unedistribution # support compact,
sarégularisée par
N ee% définie p7,1l’intégrale jN (É, y)
T Y .dy.
’ou
Mm
et sont deux espaces défendions duc y x je ,/
type W m , N
n étant en outrebornologique.
Y
Soit
E ,
un espace vectorieltopologique complet
tel que E’c soit com-,plet, et
que lescompactes
de soientéquicontinues (donc
=
~~ ~
On ~, alors:Les conditions
imposées
à E seront manifestementremplies
si E est tel que tout ensemble H de E’équicontinu
sur lesparties compactes
de E estéquicontinue,
cequi
estlorsque
E estbornologique. [
Soit en effet alors E’ sondual,
etequicontinu
sur toutcompact
de E $ Soit V unvoisinage
convexeéquilibre
de zéro dans C(un disque) ~
et S une suitequelconque
de Equi
tende vers zéro. Parhypothèse U heHh-1(V))(
Sest l’intersection de
S {0}
et d’unvoisinage
dezéro dans E ,
donc/j h"* (V) y
convexe,équilibré,
absorbeS ,
donc tout borne deE ,
et esth ~ H
en
conséquence
unvoisinage
de zéro dansE j .
Soit L~
03A3 (~ny ; Mmx) , tL
satransposée
etN(&)y = ~Mmx((nny)’c)
l’élément associe à L .
N($:)
est le noyau de L . Pour toute distribu- tion T xx~3~
on a~L(T )
’ x" = T(N(x) ) "y" ~
==fn(x)
y T x dx . Pour toute~
’ y ’on a ,
L ~ ~~~ ~
est donnée par 1intégrale partielle
On a aussi 1
N(x)
est le noyau de L . jC’est bien un C’est en effet une fonction continue de à
valeurs
dr.ns N’y *
On définiraN(P)
pour(,~n
X,Y par Comme,
lq (,)
est continue .de x à valeurs dans
Ny ,
etN()
y continue de x à valeurs dans
N’y , l’intégrale
endy
définit uno fonctioncontinue de x à
support compact,
donc un sens.. SiCq
convergevers 0
N
x,y
on
gardant
sonsupport
uncompact
fixe H x K deX x
~x9~~
converge vers 0~
y uniformémentrapport
à x9’
>1(x)
Y
reste
.
borné dans
D’y lorsque
rparcourt H ,
donc l’intégrale
eny converge vers 0 uniformément par
rapport à ; ,
engardant
sonsupport
dr,ns ’
H ,
doncN(Lf )
ù 0 . Donc lI est bien une distribution EÔÔ ’
t ,’1 ’ X,Y
c’est-à-dire un noyau .
_
rJ
Cas particulier . L (Dy , Ex)~ É x(Q§)
=É x(Ôà§) .
Les,PPiica-
tions de
-É Cx)
sont ditessemi-régulières
en x .Proposition
4 . Toutea,pplication
Lsemi-régulière
en x cst définiepar un noyau
fonctionindéfiniment
dérivablede x
à valeurs da,nsÙ$ J .
Si
Lf
éQ ,
etN(*).
est le noyau de L on c. i- ir - Y _ -
espaces du
type ~ ~ jt bornologique .
,
Ce cas ote traite tout à l’heure dans
B) ~
avecL(~ (b))
=N~(b) ~
Inversons donc les rôles de x et ( Ly~((Mmy)’c : (Nnx)’c)
il est défini par un noyau
Nx() ~ Mmy((Nnx)’c) .
Cas particulier s
~P
=~y~ ’ ~
estsemi-régulier
en y $Le théorème
gênerai
des noyaux. Il s’énonce sThéorème 2 - Toute
application
linéaire continue deDy
dansD’x
est défi-nie par
un noyau, détermine d’une manièreunique.
Soit Ll’application ,
03C6()~D
y N x,y le deL ,
nous avonsL((03C6())
=L ’unicité du noyau est
évidente,
car L détermine N surdenae dans
J)
x,y .
Démonstration , Elle se fait en
quatre étapes :
1~) LE-~(~) ~ ~~)
.. Ce cas a cto traite dansB) .
Nx,y
=N()y ~ E0x D’y .
pour03C6()~Dy
on a s2°)
L GS(Ny ; (Smx) ’Ù ,
soitl-Q(§)
cNy.
Nous nousri,Éncrols
c.u ca-sprécédent
enrégularisant L(03C6) .
La solution élémentaireEk
del’équa-
tion de
Laplace
itérée0394k
surRn
est à une constanteprès
’
impair. ((2k-n)(2k-2-n)... (4-n)(2-n).2k-1.(k-1)!2(03C0)n (n/2) r2k-n ]
pour nPour n
pair~
nous avons une formuleanalogue
étantremplace
par
. De toute
façon,
pour k assezgrand
.E.
est une fonction m foisoontinuomont différentiable.
Alors,
dans cesconditions§ R
estun élément de
~0x , donc 03C6~Ek L(03C6)
est un élément deS (Q j C0x)
donc est défini par un noyau N
~ E0x ~ D’y .
K ~ L(~P)
= N~ Si nousappliquons
la formule dePoisson,nous
obtenons alors s
donc L est bien définie par un noyau.
3° ) L~ (y , £§£) .
L est di te"compactifiante".
Lc, forme bilinéaire’ .L
sur
y xfi§
x définie pr,i? L estséparément continue ;
x et’Χ
yétant des espaces du
typo (),
est continue. Donc il existe unou-
vert de
# appliqué
p-ar L on un borné de’x.
Mais unepartie
bornéede
£
estplongée
de.ns un certain’mx
et est bornée da.ns cet exptl,ce.Donc L se
prolonge
en uneap.plication
continue deCy
dans un( É ?l ’ ,
elle définit donc un élément de
É (Ny ; (Cmx)’) (et
elle estparfaitement
définie p?wr cet élément
puisque ÔÔ
estpartout
dense dansÎj§
pour lag
Y. Y
topologie
de. Y ) .
.L est donc
définie
pr und’?,près 2°)
On a aussi lr. i
Proposition 3 . Toute forme bilinéaire (séparément) continue ,su£
l§ x 6
Y e zt définiepar
un Nx,y
.
4°)
Lǧ j§ (fl j fl ’x)
L défini t
une
forme bilinéaire surN
x xN , séparément
continue.y
Soit à un ouvert relativement
compact
da.ns X(resp.
BY) .
Soi t d
(§)
une fonction G telle qued (x)
= 1 pour tout x OE A jj$ (§)
une fonction ey
telle quefi (y)
= 1 pour tout y e B .Soient maintenant
03C6()~Nx
etQJ ()~Ny .
Alorslé « g> Lq g> ,
fi (§) l/ ()))
est une. forme
bilinéaire sur1 x
xà y séparément
continue.Elle est donc définie pa.r un noy ,a N
(A,B) .
Si alors C ~A,
D OB ,
x,y
O.n Et =
Nx, y(C,D)
donc à xB ,
ils coincident surNx(A) ~ Ôi
y(B) dense
da,nsNx,y
x,y(à
xB) o
Par recollement des morcea,ux nous construisons un définissant L .
- 7 -
Le théorème est démontre~
Remarque s
Laproposition
5signifie
aussi quex03C0 Cy et
ont lo même duel.
Nous verrons
qu’ils
sontidentiques,
et cola est lie nu fait .que(?
estnucléaire
(C’est précisément
le théorème des noyauxqui
est àl’origine
du mot