République Alg6rtel11-. D*noclallque el Populaire
Mii . . . de rEne•lgnemenl SUp6rtelJr el de la Rechen:he !IO:..Sdei_dl_l'lque
Université de Jijel
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Faculté des Sciences Exactes et Sc,:iences De la Nature et de La vie
Département de Biologie Moléculaire
Rôle protecteur de la vitamine E et la vitamine C dans le diabète sucré
Membres de Jury :
Président:
Examinateurs : Dr KEBIECHE. M Encadreur : ~ DRAI. E
Présenté par :
BOUREKOUA Nour el Bouda GUENOUNE Amel
LECHEHEB .Khadidja
}f.nnée Vniversitaire: 2009-2010
~merciements
:J{ous tenons tout â a6ord à remercier (])ieu, fe 'Tout- <Puissant, qui
nous a aidé à réa{iser ce travail
!Nous remercions très sincèrement :M_effe (}YE~l, assistante à
f Vniversité de Jije~ â avoir accepté de dirilJer ce travail !Nous sommes très reconnaissantes envers e{{e pour son aide, ses conseifs, sa
compétence et sa présence en tout moment.
!Nous remercions 'Vi/Joureusement qy 'l(fE<BI<ECJ{!E.~ docteur à {'université de Jije~ â avoir accepté â e~aminer notre travail
!Nous remercions vivement toute personne ayant participé de près ou de Coin à {a réa{isatwn de ce mémoire.
P.nfin, nous remercions profondément nos précieuses familfes et
nos chères amies à fa fois pour feur soutien infati{ja6fe, feur patience
aclmira6fe et feur affectwn continue{{e.
INTRODUCTION ... 1
CHAPITRE I : LE DIABETE SUCRÉ 1- Définition ... ... ... ... ... ... 2
2- Classification ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. 2
2-1- Le diabète de type I. ... ... ... ... 2
2-1-1- Les symptômes du DID ... ... ... ... 2
2-1-2- L'étiologie du DID ... ... 3
2-1-3- Diagnostique du DID .... ... ... ... ... ... .. ... ... ... 3
2-2- Le diabète de type rr ... ... ... ... ... ... ... . 4
2-2 -1- Les symptômes du DNID ... ... ... 4
2-2-2- L'étiologie du DNID .. ... .. ... .. ... ... ... ... 4
2-2-3- Les anomalies de DNID ... ... ... ... ... ... .. 5
2-2-4- Diagnostique du DNID ... ... ... ... ... ... ... .... ... 5
3- Les autres types du diabète sucré ... .... ... ... 5
3-1- Le diabète gestationnel ... .... ... ... ... ... ... ... .. ... ... .. .. 5
3-2- Le diabète insipide ... ... .. ... ... ... 6
3-3- Le diabète rénal ... ... ... ... ... ... ... 6
3-4- Le diabète MODY ... ... ... .. ... ... ... 6
4- Les complications du diabète sucré ... .. .... ... ... ... ... ... ... 6
4-1- Les complications métaboliques aigues ... ... ... 6
4- 2- Les complications dégénératives chroniques .... ... ... .. ... 7
4-3- Les complications infectieuses ... ... 8
5- Le traitement ... ... ... ... ... ... .. ... ... .... 8
CHAPITRE II : LE STRESS OXYDANT
1- Le stress oxydant ... .... .. ... ... ... .. ... ... 11
1 -1- Les radicaux libres ... ... ... ... ... ... ... .... ... .. 11
1-2- Les cibles des dérivés actifs de l'oxygène ... ... ... ... 13
1-2-1- L'oxydation des protéines ... ... ... ... ... ... 13
1-2-2- L'oxydation des acides nucléiques ... ... ... 13
1-2-3- La peroxydation lipidique ... ... ... ... ... ... 13
2- Les systèmes de défenses antioxydants ... .... .. ... ... ... 16
2-1 - Systèmes antioxydants enzymatiques ... .... ... ... ... .. ... ... ... 16
2-2- Systèmes antioxydants non enzymatiques ... ... .... ... ... ... 17
CHAPITRE III: LA VITAMINEE ET LA VITAMINE C LA VITAMINE E 1- Historique ... ... .... ... ... ... ... ... ... 18
2- La structure chimique ... ... ... ... ... ... 18
3- Les propriétés physicochimiques ... ... ... ... .. .. ... ... 20
4- Les sources alimentaires ... ... .. ... .. 20
5- Les besoins en vitamine E ... ... ... .... ... .... ... ... . 21
6- Le métabolisme ... ... .... .... ... ...
237- Les fonctions ... ... ... .. ... ...
238- La carence ... ... .. ... ... ... ... 25
9- L'hypervitaminose de vitamine E ... ... ... .... ... ... 25
1- Historique .... ... . .... ... . . .. . . ... ... . . . . ... . . .. .. ... . ... .. ... . .... . .. . . . 2 6
2- La structure chimique ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... 26
3- Les propriétés physicochimiques .... .. ... ... ... ... ... ... .... ...
274- Les sources alimentaires ... ... ... ... ... ... .... 2 8 5- Le besoin en vitamine C ... ... ... ... ... 29
6- Le métabolisme .. ... ... ... ... ... ... ... 30
7- Les fonctions ... ... ... ... ... ... ... 30
8- La carence ... ... .. ... .... ... ... ... ... ... ... 32
9- L'hypervitaminose de vitamine C .... ... .. ... ... ... ... ... ... ... 32
CHAPITRE IV: MODE D'ACTION DE LA VITAMINEE ET LA VITAMINE C SUR LE DIABETE 1- Les mécanismes de glucotoxicité ... ... ... .. ... ... ... .. ... ... 33
2- L' Effet bénéfique de la vitamine E sur le diabète ... ... ... .... ... ... . 35
3- L'Effet bénéfique de la vitamine C sur le diabète ... ... ... ... ... ... ... 35
4- La synergie entre la vitamine E et la vitamine C ... ... ... ... ... 37
5- Les études expérimentales montrant le rôle de la vitamine E et la vitamine C dans le Développement du diabè te ... ... ... ... ... ... 39
CONCLUSION ... ... 41
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES.
LES ABRÉVIATIONS
• AAI: Anticorps Anti-Insuline .
• ACI : Anticorps anti-Cellules des Ilots de Langerhans.
• ADN: Acide Désoxyribo Nucléique
• CA T : Catalase.
• DID: Diabète Insuline-Dépendant.
• DNID: Diabète Non Insuline-Dépendant.
• HGPIV : Hyperglycémie Provoqué par voie Intraveineuse.
• HGPO: Hyperglycémie Provoqué par voie Orale.
• LDL: Low Density Lipoprotéine.
• MODY: Maturité Onest Diabetes in the Young.
• OMS: Organisation Mondiale de la Santé.
• RNS: Espèces Azotées Réactives.
• ROS: Espèces Oxygénés Réactives.
• SOD : Superoxyde Dismutase.
Tableau 01 : Identité moléculaire, demi-vie et origine des espèces oxygénées réactives
(ROS) et des espèces azotées réactives (RNS) ... 12
Tableau 02 : Teneur de quelques aliments en vitamine E .. ... ... ... ... ... 21
Tableau 03 : Apport quotidiens conseillés en vitamine E ... ... ... ... 22
Tableau 04 : Teneur des aliments crus en vitamine C ... .. ... ... ... .... ... 28
Tableau 05 : Apport quotidiens conseillés en vitamine C ... .. ... 29
-
LISTE DES FIGURES
Figure 01 : Schéma représente le contrôle médicamenteux chez les diabétiques non insulino-
Dépendant ... . ... . .... . ... . ... . .. . ... ... . 10
Figure 02 : Mécanisme en chaîne de la peroxydation des acides gras polyinsaturés et nature Des produit terminaux formés ... . ... . ... . ... . .... .... 15
Figure 03 : Structure chimique de base des tocophérols ... . ... . . . .. .. ... . .. . ... . 19
Figure 04 : Structure chimique des 4 tocophérols ... . . .. ... . .. . .... . ... .. .. 19
Figure 05 : Structure chimique de base des tocoriénols .. ... ... . ... .. .... ... 19
Figure 06 : Structure chimique des 4 tocoriénols .. . .... . .. . .... . .. . ... ... 19
Figure 07: Transformation de radical peroxyde en hydroperoxyde par l' a tocophérol.. ... . 24
Figure 08 : Structure chimique de la vitamine C . . . .... . . . .. ... . ... . ... . . . 26
Figure09 : Les mécanismes de glucotoxicité ... ... . . ... .... 34
Figure 10 : Effet bénéfique de la vitamine E et la vitamine C dans le développement des complications du diabète ... . .... .. . .. . .. ... . .. ... . .. . ... 36
Figure 11 : L' action combinée de la vitamine E et de la vitamine C dans la destruction des
radicaux libres .... . ... . .. . ... .. . ... .. .. ... . ... ... . . . ... . ... . 38
Introduction
Le diabète sucré correspond à un état d'hyperglycémie chronique lié à une insuffisance de sécrétion et/ou d ' action d' insuline qui est essentielle à l' assimilation, l'utilisation et la mise en réserve du glucose (1).
L ' instabilité chronique des mveaux de sucre dans le sang étant corrélée à une augmentation du stress oxydant, définit comme un déséquilibre profond de la balance entre les pro oxydants et les antioxydants en faveur des premiers, cette augmentation du stress oxydant contribue au développement des complications diabétiques comme les micro angiopathies affectant les yeux et les reins, la neuropathie des systèmes nerveux périphériques et autonomes et les complications macro angiopathies touchant le cœur et les v aisseaux sanguins périphériques. Donc la supplementation en antioxydants, comme thérapeutique d' appoint, pourrait se révéler d' un grand intérêt, elle permettrait de retarder la survenue de ces complications ou de ralentir l' évaluation de la maladie (2).
Dans ce contexte s' inscrit ce présent travail dont l'objectif essentiel consiste à étudier les effets bénéfiques d ' un traitement à base d'antioxydants non enzymatiques comme la vitamine E et la vitamine C d ' une part, et à montrer le rôle protecteur de ces vitamines dans le développement du diabète sucré de l' autre part.
Ce mémoire comporte quatre chapitres :
Le premier chapitre est consacré au diabète sucré et ses complications. Nous avons ensuite
abordé le stress oxydant, en particulier les agents oxydants, les cibles du stress oxydant et les
systèmes de protection. Nous avons ensuite résumé les connaissances actuelles sur les
vitamines antioxydants essentiellement la vitamine E et la vitamine C, Enfin, le dernier
chapitre est consacré au mode d'action de la vitamine E et la vitamine C sur le diabète et la
synergie entre les deux vitamines.
' ,
LE DIABETE SUCRE
Chapitre 1 Le diabète sucré
1-Définition du diabète
Le mot diabète signifie « passer à travers » en référence à la forte polyurie et polydipsie qui caractérise la maladie .Il est connu dès l'antiquité égyptienne et gréco- romaine .
Le diabète sucré est une maladie très fréquente, qui regroupe tous les états morbides ayant en commun une hyperglycémie chromique (à jeun plus 1,28 g/l et en période post -prandiale plus 2g/l) consécutive à une insuffisance de sécrétion d'insuline par le pancréas (insulino - carence), à des anomalies de l'action de cette insuline au niveau des tissus- cibles (insulino - résistance) ou le plus souvent à une intrication des deux anomalies [1 ].
Ceux-
ci provoquent des perturbations au niveau du métabolisme des glucides, des protéines et des lipides et entraîne à long terme des complications vasculaires et neurologiques [2].
2-Classification du diabète
Selon l ' organisation mondiale de la santé (OMS), il existe deux types principaux de diabète sucré.
2-1- Le diabète de type 1 (Diabète Insulino- Dépendant, DID)
Anciennes Appellations : diabète juvénile, diabète maigre, diabète cétosique, diabète insolino prive. Il représente 15 à 20% des diabètes. Il se manifeste avant l' âge de 30 ans mais peut aussi survenir chez l' adulte plus âgé. Il se caractérise par une insuffisance puis une absence totale de sécrétion d' insuline [1,3).
On distingue deux sous type :
-Type A : origine auto - immune, il se caractérise par une dégradation rapide des cellules B de Langerhans par les lymphocytes T [4].
-Type B : idiopathique, associe avec des endocrinopathies auto- immunes
; il se caractérise par une prédominance féminine [5].
2-1-1- Les Symptômes du DID
Les principaux signes de découverte sont :
- un syndrome polyurique intense de 3 à 4 l/ jour, liée a une soif et une fuite de sucre [1].
- Une asthénie croissante, un amaigrissement massif et parfois une faim permanente (polyphagie) [1].
- Une augmentation d ' absorption des liquides ou boissons (polydipsie) liée à la perte d ' eau [6] .
- Un flou visuel lie à des troubles hydroéléctrolytiques [1 ].
Ces symptômes peuvent apparaître subitement.
2-1-2- L'étiologie du DID
Dans le DID, les cellules bêta du pancréas sécrétant l'insuline sont détruites progressivement par un processus auto- immun à médiation cellulaire [1].
Il y a plusieurs facteurs environnementaux comme les virus, les Agents toxiques ... .. etc., qui vont agir sur un terrain génétique prédisposé :
a- les Facteurs infectieux: comme par exemple le virus des Oreillons, l'hépatite virale, pourraient favoriser ou déclencher le diabète [7].
b- les Agents toxiques : Ils identifiés comme des facteurs étiologique majeurs dans le diabète, par exemple : l' alloxane, le diazoxide [7].
c- Le stress aigu : Le stress est un facteur qui conduit au diabète aussi [7].
2-1-3- Diagnostique du DID a- Les tests statistiques - Bilan métabolique :
- Glycémie: L'hyperglycémie est franche, en générale à 2 g/l.
- Glycosurie : La glucoserie est massive, plus de 1,6 g/l.
- Cétonurie : on retrouve des corps cétoniques dans le sang et surtout dans les urines.
- Anomalies lipidiques à type d'hypertriglycéridémie [1].
- Bilan immunologique :
L ' auto- immunité se traduira par la présence de divers anticorps dont les plus importants sont:
- Les anticorps anti -cellules des îlots de langerhans ou ACI, leur taux diminue avec l'ancienneté du diabète.
- Les anticorps anti- insuline ou AAI : ils sont retrouvées chez la moitié des DID avant tout traitement par insuline [1].
b- Tests dynamiques
- Hyperglycémie Provoquée par voie Orale (HGPO)
La prise orale de glucose doit se faire chez les sujets seins, ou repos, à jeun depuis 10
heures mais ayant mangé depuis au moins 16 heures et après 3 jours de régime apportant en mois
300g de glucide par jour. On prélève du sang veineux immédiatement avant l' injection du sucre,
Chapitre I Le diabète sucré
- Hyperglycémie Provoquée par voie Intraveineuse (HGPIV)
Le test repose sur l' injection intraveineuse rapide de 0.33g/Kg de poids, soit 0.66 ml d 'une solution de glucose à 50%. Les prélèvements sont effectués avant l' injection, juste après, puis toutes les 10 ou 15 minutes pendant 60 minutes [9).
2-2- Le diabète de type II (Diabète Non Insulino- Dépendant, DNID)
Anciennes appellations diabète de la maturité, diabète gras ou métaplétorique, diabète non cétosique, c'est la forme de diabète la plus fréquente 25 à 80% [l). Il atteint le plus souvent les personnes de plus de 40 ans [10).
C'est une maladie très hétérogène, secondaire à une insuline- résistance associée à un déficit relatif de l' insuline -sécrétion [11 ].
La caractéristique clinique essentielle du diabète de type II est qu' il n' y a pas de nécessité vitale au traitement insulinique [11 ].
2-2-1-Les Symptômes du DNID
Les signes peuvent être les même que ceux du diabète de type 1 mais ils apparaissent plus lentement. De plus, il peut se manifester par :
Une guérison lente des coupures ou des plaies et d'impuissance.
Une haleine sucrée et des fourmillements dans les bras et les jambes.
Une vision brouillée, des douleurs abdominales et des nausées [7,12).
2-2-2- L'étiologie du DNID
Les causes exacte du DNID sont inconnue, mais deux types des facteurs sont incriminés : l'hérédité et les facteurs liés à l' environnement
a- L'hérédité :
Il joue un rôle important dont l'apparition du DNID, le risque de développer un diabète est de 40% lorsqu' on à un ascendant diabétique, ce risque est de 100% chez les jumeaux homozygotes [1].
b- Les facteurs environnementaux :
- L'obésité : 60% à 80% des DNID sont des obèses. Le développement de la graisse viscérale (type androïde abdominale) est le plus fortement associé avec le phénomène d' insolino- résistance et le diabète de type II [13).
- La sédentarité : une activité physique régulière est un facteur de protection vis -à- vis du
- Facteurs nutritionnels : une Alimentation très riche en calories peut favoriser la survienne d' un diabète par le biais de l'obésité qu ' elle entraîne [1].
2-2-3- Les anomalies du DNID
a- L'insulino- Sécrétion : Le diabète de ce type se caractérise par:
- La perte du caractère pulsatif de la sécrétion d'insuline.
- La perte de la phase précoce de la sécrétion insulinique en réponse au glucose.
- L' augmentation du pourcentage de pro- insuline circulante dans le plasma dix fois moins active que l'insuline [1 ].
b- L'insulino- résistance :
- Il s' agit d' une diminution de la sensibilité des tissus périphérique à l ' insuline d' ou une diminution de l' utilisation du glucose par ces tissus et de son stockage hépatique .
- L' insulino- résistance semble être liée à une réduction de nombre des transporteurs intracellulaires du glucose [1 ].
2-2-4- Diagnostique du DNID
- La glycémie: L' hyperglycémie est de degré variable, en générale elle est modérée mais supérieur à 1,40g/l.
- La glycosurie : elle est en fonction de la glycémie. Il faut savoir que le seuil rénal du glucose augmente avec l ' âge.
- La cétonurie : elle est en règle absente [1 ].
- Anomalie lipidique à type d'hypertriglycéridémie.
3- Les autres types spécifiques 3-1- Le diabète gestationnel
Le diabète sucré transitoire survenant pendant la grossesse au cours du
3emetrimestre [14].
Il touche environ 2 à 5% des femmes enceintes [3]. Le diabète gestationnel résulte d' un état d' insolinopénie relatif entraînent des anomalies de la tolérance glucidique avec afflux de glucose de mère vers le fœtus et hyper insuline fœtal réactionnel [15].
Habituellement, après l' accouchement, cette forme de diabète disparaît mais peut
réapparaître lors de prochaines grossesses. Le risque pour la femme se développant le diabète
après l' accouchement est de 25 à30% [3].
Chapitre I Le diabète sucré
3-2- Le diabète insipide
Ce type de diabète est provoqué par une production insuffisante d ' ADAH (hormone antidiurétique) par les noyaux hypothalamiques se traduisant par une polyurie et par une polydipsie [8].
3-3- Le diabète rénal
C ' est la présence excessive de sucre dans les urines, alors que le taux de glucose dans le sang est normal. Le diabète rénal se différencie du diabète sucré, où le sucre présent dans les urines est dû à une hyperglycémie [16].
Le diabète rénal est parfois associé à des lésions du rein et peut être d' origine toxique [17].
3-4- Les diabètes MODY
MODY (Maturité Onest Diabetes in the Young) : c' est une maladie autosomique dominant qui atteint 2 ou3 générations et de nombreux cas dans la famille (50%). Elle survienne chez le sujet jeune, en générale avant 25 ans.
Il est dû à des mutations de la glucokinase ou des facteurs de transcription qui entraient un dysfonctionnement de la cellule bêta- pancréatique [1].
4- Les complications du diabète sucré
4-1- Les complications métaboliques Aigues
4-1-1- L'acidocétose: est un signe de décompensation du diabète provoquée par une insuffisance d' insuline, il se traduit par la présence de corps cétonique dans les urines.
L ' acido- cétose peut entraîner :
- Des douleurs abdominales, nausée, gêne respiratoire, essoufflement.
- Une hydratation, un coma dans des formes très sévères [18].
4-1-2- Le Coma Hyperosmolaire : est une décompensation brutale du diabète , elle conseme surtout le sujet âgé et aussi le plus souvent diabétique de type Il.
Il survient à l' occasion d'une hyperglycémie suffisante pour entraîner une déshydratation et une insuffisance rénale fonctionnelle [19].
4-1-3- L'acidose lactique: est souvent consécutive à une erreur thérapeutique par exemple lors
d' une prescription de biguanides à un diabétique présentant une contre - indication (insuffisance
rénale, insuffisance hépatique .... ) [19] .
4-1-4- L'Hypoglycémie : est une complication fréquente, elle est caractérisée par des : pâleur, trouble de l' humeur, coma .. .. etc.
Les causes sont multiples ; dans le DID, il s'agit d'une inadéquation entre le régime alimentaire, l ' activité physique et la dose d'insuline.
Dans le DNID, il peut s' agir d'interactions médicamenteuses avec un sulfamide Hypoglycémiant [19].
4-2- Les complications dégénératives chroniques
4-2-1- La micro angiopathie : elle résulte d' une atteinte des artérioles et des capillaires, elle touche tous les organes mais les localisations les mieux étudiées sont les vaisseaux de la rétine (rétinopathie), les capillaires des glomérules (néphropathie) et les neurones (neuropathie) [1].
a- La rétinopathie : est l' une des principales complications du diabète, la moitié des diabétiques présentant une maladie de la rétine après 15 ans d' évolution. On distingue deux stades de la rétinopathie :
- La rétinopathie non proliférant: elle se manifeste par la baisse de l' unité visuelle.
- La rétinopathie proliférante: elle est caractérisée par la prolifération de néo vaisseaux fragiles qui provoquent des troubles sévères: Hémorragie rétinienne, décollement de la rétine .. . etc [19].
b- La néphropathie : est la complication rénale qui atteint les unités de filtration du rein (néphrons). Elle est définie par une protéinurie, une tendance à L' hypertension artérielle et d' une détérioration progressive de la fonction rénale.
L' insuffisance rénale chronique atteint à long terme la moitié des diabétiques (DID) [19] .
c- La neuropathie : elle a des expressions très diverses :
- La neuropathie périphérique : touche les membres inférieurs, elle est à prédominance sensitive, le patient présent des troubles de la sensibilité à la chaleur et à la douleur.
- La mono- neuropathie : s'exprime par l'atteinte d' un seul nerf : diplopie par atteinte d' un nerf moteur oculaire, paralysie faciale périphériques.
- La neuropathie autonome : elle atteint du système nerveux végétatif se traduit par des
troubles digestifs (diarrhée), urinaire (impuissance) et vasculaires (hypotension orthostatique)
[19].
Chapitre 1 Le diabète sucré
4-2-2- La macro angiopathie : elle atteint des gros vaisseaux, le diabète fait partie des facteurs de risque vasculaire et multiplie par 2 ou 3, le risque d'accidents cardio-vasculaires, ceux -ci causent de 75% des décès chez les diabétiques : angine de poitrine, infarctus de myocarde, artériopathie des membres inférieurs, accidents vasculaires cérébraux [19].
Un certain nombre de ces complications pourraient résulter de niveaux élevés de radicaux libres et de stress oxydant alliés à une consommation insuffisant d' antioxydants comme les vitamines C et E [20].
4-3- Les complications infectieuses
Le diabète mal équilibré favorise les infections bactériennes et mycosiques qu ' elles- même déséquilibrent le diabète. Les plus fréquents sont les infections urinaires et les infections cutanées à staphylocoques ou à champignons (mycoses) [19].
5- Le traitement
Le traitement vise à maintenir une glycémie normale, les personnes diabétiques peuvent ainsi mener une vie normale et échapper aux éventuelles complications à long terme.
5-1- Traitement nutritionnel
L' alimentation joue un rôle majeur dans le bien- être et la santé des diabétiques, car elle permet de combler ses besoins nutritionnels, de contrôler le glucose sanguin, d' atteindre un poids et des taux de lipides sanguins adéquats, de contrôler la pression artérielle et de prévenir les complications de la maladie [21].
La prescription d'un régime diabétique sera:
- Régime hypoprotidique 0.8g/Kg/jour.
- Correction d 'une dyslipidémie (LDL<lg/l).
- Hypocalorique.
- Boissons : eau 2 l/j et plus si décompensation de diabète . - Equilibré : 50%, 50% de glucides; lipides [21].
5-2- Traitement par activité physique
L' activité sportive joue un rôle important dans le contrôle efficace du diabète.
La pratique régulière d'un sport permet de : - Baisser le taux de glycémie.
- Lutter contre l' obésité.
- Maintenir un poids satisfaisant.
- Améliore la circulation et procure au diabétique une sensation de bien être (22).
5-3- Traitement médicamenteux:
Dans l'état d'un diabétique insulino- dépendent, le traitement sera: l ' insulinothérapie et pour cela, il faut que la libération d' insuline soit asservie en permanence aux valeurs de la glycémie, mais le traitement d ' un diabétique non insulinodépendant repose sur des médicaments hypoglycémiants ou antidiabétiques oraux comme les sulfamides hypoglycémiants, les biguanides et les inhibiteurs des alphaglucosidases.
Dans certains cas, le traitement du DNID non équilibré fait appel à l' insulinothérapie (1).
(Figure 01)
Chapitre I
Diàbète de type 2
lnsnlinorésistance
'
H yperinsulinémie N onnoglycémie
'
Le diabète sucré
• potentia1isent action insuline
•musc les. tissu adipeux. foie
•Stim glu uptake, inh glycolyse, stim récepteurs)
t__
l
Epuisement pancréatique :
lnsulinopénie ... Diabètede type 2
Figure 01: Schéma représente le contrôle médicamenteux chez
les diabétiques non insulino dépondant [1].
LE STRESS OXYDANT
Chapitre II Le stress oxydant
1-Le stress oxydant
Depuis plusieurs années, le monde des sciences biologiques et médicales est envahi par un nouveau concept, celui du "stress oxydant" c'est-à-dire d'une situation où la cellule ne contrôle plus la présence excessive de radicaux oxygénés toxiques [23].
Les recherches ont identifié le stress oxydant comme cause première de plus de 130 maladies chroniques telles que le cancer, le diabète et d'autres encore (maladie d'Alzheimer, obésité, vieillissement cutané, les rhumatismes.) [24].
A l'état physiologique il existe un équilibre entre la production des radicaux libres et les systèmes antioxydants. Dans certaines conditions, il apparaît un déséquilibre provoqué par une production exagérée de radicaux libre ou par une diminution des défenses antioxydants [25].
1-1- Les radicaux libres
Un radical libre est un groupe d'atomes· ou molécules possédant un électron non apparié dans les couches électroniques périphériques. Ce déséquilibre est comblé soit par l'acceptation d'un autre électron, soit par transfert de cet électron libre sur une autre molécule [26].
Actuellement, on emploi le terme de dérivés actifs de l'oxygène ou ROS pour désigner un ensemble plus large de molécules oxygénés [27].
L'origine, la principale source, ainsi que la demi-vie de principaux (ROS) sont présentées dans le
tableau 01 [28].
Tableau 01 : Identité moléculaire, demi-vie et origine des espèces oxygénées réactives (ROS) et des espèces azotée réactives (RNS) [28].
ROSetRNS Origine Source principale Demi-vie
Anion Chaîne respiratoire, Muscle squelettique, 1 superoxyde (0- 2) oxydase de la xanthine endothelium vasculaire,
oxydase du NAD (p) H leucocytes
Monoxyde d'azote (NO) Synthase de monoxyde Muscle squelettique, 3-7 sec
d'azote endothelium
vasculaire
Peroxynirrite (ONOO·) 0·2 +NO Tous les tissus 1-2 sec Peroxyde d'hydrogène Chaîne respiratoire, Tous les tissus 2 (H202) oxydase de la xanthine,
dismutase du superoxyde
Acide hypochloreux Myéloperoxydase leukocytes 3 (HOCI)
Radical hydroxyle Réaction Fenton: réaction Tous les tissus 10-9 sec
(OH- ) Haber-Weiss canalisé par
le fer
Radicaux lipides Peroxydation des lipides; Tous les tissus (de R0:10-6sec (alkoxyle: Rff) catalysée par les OH, PUFAS) ROO: 7sec (peroxyle:ROO-) radicaux lipides,
Peroxydes lipides Peroxydation des lipides Tous les tissus 4 (R-OOH) et aldéhydes
Oxygène singlet ( üi) Photolyse Tous les tissus 10-6
sec,~exposés à la lumière Dépendant de la nature de la matrice environnante Radical hydroperoxyle ff2+H20 Tous les tissus Pas
(H0- 2) déterminé.
1. Réactivité variable ; capable de diffuser les membranes par les canaux anioniques ; la demi-vie dans les tissus biologiques est dépendante de l'activité de la dismutase du superoxyde, la production de monoxyde d'azote, les métaux de transition libres, et d'autres substrats réactifs.
2. Relativement stable ; capable de diffuser de longue distance ; dépendant de l'activité de la catalase de la peroxydase du glutathion, des métaux de transition libres et d'autres substrats réactifs. 1 1 3. Réactivité variable dans un environnement organique : peut réagir avec le superoxyde et le peroxyde d'hydrogène dans les tissus biologiques augmentant ainsi sa toxicité.
4. Largement variable, de stable comme le pentane à une vie vraiment courte comme le malondial-dehyde.
Chapitre II Le stress o;xydant
1-2- Les cibles des dérivés actifs de l'oxygène
Les espèces réactives de l'oxygène (ROS) sont formées et dégradées par les cellules aérobies, lorsqu'un déséquilibre se produit entre la production de ROS et l'activité antioxydant, la concentration de ROS augmente et entraînent la transformation de biomolécules telles que les protéines, les glucides, les acides nucléiques ou les lipides [29).
1-2-1- L'oxydation des protéines
Les modifications oxydatives des protéines par les ROS provoquent l'introduction d'un groupe carbonyle dans la protéine. Nous pouvons classer les réactions d'oxydation de protéines en deux catégories : d'une part, celles qui cassent les liaisons peptidiques et modifient la chaîne peptidique, et d'autre part, les modifications des peptides par addition de produits issus de la peroxydation lipidique. De telles modifications conduisent généralement à une perte de fonction catalytique ou structurale des protéines affectées. Le rôle des protéines dans la cellule est tel que leur dysfonctionnement peut bouleverse le fonctionnement cellulaire (enzymes, protéines structurales .. .. )[30).
1-2-2- L'oxydation des acides nucléiques
Les ADN nucléaire et mitochondrial constituent une cible cellulaire importante. Les attaques radicalaires au niveau des désoxyriboses ou des bases puriques et pyrimidiques peuvent conduire à leur oxydation ainsi qu'à des coupures mono- ou double - brin de l'ADN, responsables éventuellement de mutations pouvant aboutir à la mort cellulaire [27).
Dans les conditions physiologiques, on estime que l'ADN nucléaire présente une base modifiée par les ROS pour 130000 bases, et même une pour 8000 dans l'ADN mitochondrial particulièrement vulnérable [25).
1-2-3- La peroxydation lipidique
Les membranes des cellules sont particulièrement riches en acide gras poly insaturés (30 à 50%) présents dans les phospholipides, les sphingolipides, les cardiolipines [31).
Les acides gras polyinsaturés sont plus susceptibles aux attaques radicalaires et génèrent des peroxydes lipidiques qui sont eux-mêmes très réactifs [30).
C'est-à-dire dégradé par un processus oxydant non enzymatique . Il s'agit d'un enchaînement
de réactions radicalaires organisées dans les phases suivantes :
- Chapitre II Le stress oxydant
La phase d'initiation consiste en la création d'un radical d'acide gras R
0à partir d'un acide gras RH par construction d'un atome d'hydrogène (H
0) .Cette déshydrogénation peut être provoquée par un initiateur radicalaire tel que H0° ou H00°. Le radical lipidique R
0subit ensuite un réarrangement moléculaire pour donner un radical avec une structure de diène conjugué, plus stable, qui peut réagir avec le dioxygène pour former un radical oxygéné.
Ce radical est suffisamment réactif pour arracher à nouveau, un H
0à un acide gras polyinsaturé voisin, propageant ainsi la réaction.
Lipide-H + OH
0Lipide
0+ 02
Lipide
0+ H20 Lipide-02°
(Après réarrangement moléculaire du lipide)
Lipide-0
2°+ Lipide-H - - - - • Lipide-02H + Lipide
0Équation (01) : peroxydation des lipides [27).
Le lipide peroxyde formé est stable à température physiologique. Cependant, la présence des ions métalliques permet de catalyser leur décomposition.
Lipide-02H + Fe
2+ ____.Fe
3++OH-+ Lipide-0°
ou
Lipide-0 2 H + Fe
3+ _ _ _Lipide-0° + Fe
2+Équation 02 : Décomposition des lipides peroxydés [27).
La réaction en chaîne peut être heureusement interrompue (phase de terminaison) par l'association de deux radicaux libres et la formation d'un composé stable ou le plus souvent par la réaction du radical avec une molécule antioxydant [27).
Le radicale peroxyle, après évolution en un peroxyde cyclique et coupure de la molécule, peut libérer différents aldéhydes toxiques.
La transmission en chaîne de la réaction de peroxydation lipidique est stoppée par la vitamine
E intercalée dans la bicouche lipidique des membranes.
Chapitre II Le stress o:xydant
Cette attaque des lipides peut concerner les lipopoprotéines circulantes ou les phospholipides membranaires . Les conséquences seront différentes : l'attaque des lipides circulants aboutissants à la formation des LDL (Lipoprotéine de Densité Légère) oxydées (Figure 02) [23).
~COOH radie&! ar.aeto.idonylt! ~
~OOH tilCfieal cli"r" CM;U!l\!1!1
+02
'O;i
~OOH radical
peruxyjD
~00.H
endoperoxyde
etlume FADA
pent.n11
chaine
radic:alllin~
r
réact\011 en
.., lil.111chldonate