HAL Id: jpa-00233470
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Influence de la température sur les fréquences de Raman
des cristaux de topaze, de béryl et de calcite
Theodore Kopcewicz
To cite this version:
INFLUENCE
DE LATEMPÉRATURE
SUR LESFRÉQUENCES
DE RAMAN DESCRISTAUX
DETOPAZE,
DEBÉRYL
ET DE CALCiTEPar THEODORE KOPCEWICZ.
Sommaire. 2014 On a étudié d’une manière quantitative les spectres Raman des cristaux du béryl, de
la topaze, et de la calcite pour différentes températures. Les mesures ont permis d’établir dans le cas de la calcite, la validité des théories donnant le déplacement des fréquences propres en fonction de la
tempéra-ture et d’identifier sans ambiguité les fréquences ramaniennes avec les fréquences du spectre infrarouge.
1. Introduction.2013L’étude de l’influence de la
tem-pérature
sur l’effet Ramanpeut
être abordée parquatre
voies différentes
ayant
trait :a)
A la variation continue desfréquences
rama-niennes avec la
température,
b)
auchangement
de la distribution des intensités dans les raiesramaniennes,
c)
auxchangements
relatifs des intensités des raiesstokesiennes et
antistokesiennes,
enfin,
d)
auxchangements
d’intensité des raies stoke-siennes.Les
points
c et d ont étél’objet
demultiples
recherches tantthéoriques
qu’expérimentales (2).
Les résultats desexpériences
s’accordent engénéral
bien et sont conformes auxprévisions
théoriques.
Les
premiers
travauxexpérimentaux
relatifs auquartz
ont mis en évidence une diminution de ces fré-quenceslorsque
latempérature
croît. Brickvvedde et Peters(3)
ont fait une étudequalitative
de cephéno-mène,
tandis queNey
(,)
a mesuré lesdéplacements
desraies ; toutefois,
à cause de la faibledispersion
qu’il
a utilisée(à
peuprès
40v/mm
dans levoisinage
de la raie 4 3J8-1)
ses résultats ne fournissent deren-seignements
que sur le sens dudéplacement
des fré-quences propres.En
employant
unspectrographe
dedispersion plus
élevée(17
àijmrn
dans levoisinage 4 358 À)
Ornstein etWent
(t. c.)
ont pu obtenir les valeursnumériques
dudéplacement
desfréquences
propres duquartz
et de la calcite dans un intervalle detempérature
de - 80° à+
150,C. Leurs résultats montrent que ledéplacement
estproportionnel
à l’accroissement de latempérature
etqu’il
estplus important
pour lespetites fréquences.
Bien que lequartz
et d’autres cristaux aient étél’objet
de recherches deplusieurs
auteurs les données ci-dessous sont les seuls résultatsquantitatifs.
(1) LANDSBERG. MANDELSTAM. LEONTOWITSCH. Z. Physik, 1930, 60, p. 334. - TAMM. Z.
Physik, 1930, 60, p. 345. - G. PLACZEIf. Z.
Physik,1929, 58, p. 585.
(~) L. S. ORNSTEIP1. J. J. WE?fT. Physica, 1935, 5, p. 503.
(3) F. G. BRICfiIVBCDDE et M. F. PETERS. Phys. Rev., 1929, 33, p. 116.
(4) NBy. Z. Physik, 1931, 68, p. 554.
Nous avons
étudié,
dans nosexpériences,
des cris-taux taillés enparallélépipèdes rectangles
etnotam-ment : la
topaze
(AIF)2SiO!H
de dimensions 18 X 18X 18 mm3. le
béryl
Be;j.A12Si6û1s,
de dimensions 5 m 5 X 18 mm3 et la calciteCaCO3,
de dimensions28 X
28 X 29.5 mm3.Les cristaux étaient
soigneusement polis
et bientransparents.
Le
spectre
de Raman des deuxpremiers
de ces corps a étédéjà
étudié par Krishnan (’) par la méthode despoudres
cristallines.Les résultats sont donnés dans le tableau I. TABLEAU I.
1 .
Les valeurs relatives à la
calcite,
obtenues pard’autres auteurs seront données au cours de cet article. 2. Méthode
expérimentale. -
Lafigure 1
donné le schéma del’appareillage
dont nous nous sommesservis.
La lumière d’un arc au mercure brûlant dans un
tube en
quartz
fondu L de 25 cm delongueur
et d’un diamètre de 2 cm étaitprojetée
par un condenseur très lumineux K(distance
focale 7 cmenviron)
sur le cristal A. Celui-ci se trouvait dans un fourélectrique
Paux
parois
intérieures bien noircies. La lumière diffu-sée étaitprojetée
par un condenseur 0 sur la fente duspectrographe
S.(1) KRisHNAN. Ind. J. Physics, z)9, 4, p 121.
(2) KRISHNAN. Ind J. Physics 1929,4, p. 127.
(3) Nisi HISAMITU. Proc. Imp. Acad. Tokyo, i929, 5, p. 121.
(4) NISI HISA1~ITU. Proc. Imp. Acad. To~,yo, 1929, 5, p. 407.
7
On
pouvait
faire varier latempérature
du cristaldans de
larges
limites àpartir
de latempérature
ordi-naire. Afin d’évitpr un fond continu sur les clichés onn’a pas
dépassé
500°C. Desdiaphragmes
J et J’ étaient refroidis à l’eau courante et de cette manièreproté-geaient
les condenseurs K et 0 contre un échauffementpar le
rayonnement
du four. Unthermocouple
T per-mettait de mesurer latempérature
à l’intérieur dufour;
celle-ci était constante à 5°Cprès.
~
Fig 1.
Nous avons utilisé deux
spectrographes
dedisper-sion 17 et 42
1/mm
respectivement
auvoisinage
de4 :i38 A.
Les
temps
de pose pour une fente de0,03
mm étaient C de l’ordre de 100 h dans le cas dubéryl
et de latopaze
et de 40 h dans le cas de la calcite. Cettegrande
durée desposes
nécessaires était dueprinci-palement
à lapetitesse
du volume du corps diffusantet à la distance assez
élevée,
de 60 cmenviron,
entre celui-ci et la source lumineuse.Nous avons
employé
lesplaques
LumièreOpta-Ortho-Super.
Nous avons
photographié
surchaque plaque
lesspectres
de Raman à 20’C et à.1~00"C,
B ainsi que lalumière de l’arc au mercure diffusé sur du
papier
noir. Leslongueurs
cl’onde X des raies étaient évaluées à l’aide de la formule de Hartnannoù a,
),o
et xo sont des constantes pour desrégions
spectrales
déterminées et x la distance mesurée aucomparateur
entre la raie étudiée et unrepère
fixe surle cliché,
TABLEAU Il.
3. Résultats pour la
topaze
et lebéryl.
- Les tableaux Il et III donnent; les valeurs desfréquences
propres pour latopaze
et lebéryl.
TABLEAU III.
Le
spectre
de Raman de latopaze
se compose de5 raies dont trois
(munies d’astérisques)
ont étédéjà
obtenues par Krishnan et Nisi. Les deux autres raies
sont faibles mais mesurables
Dans le cas du
béryl
la raie 235 cin-1 est assezfaible et diffuse. Les raies 709 et 1 002 cm-1 ont été observées par
Nisi,
qui
aégalement signalé
l’existencede la raie 3 602
cm-1;
cette raie n’était pas observéedans nos
expériences.
Ces données montrent d’une manière tout à fait
cer-taine que les
fréquences
propresdépendent
de latem-pérature
et que, enparticulier,
elles diminuentlorsque
la
température
croît;
cedéplacernent
est moins pro-noncé pour lesfréquences plus
élevées.L’erreur
expérimentale
dans nos conditions nedépassais
pas 5 cm 1;
une variation desfréquences
est donc hors de doute dans le cas des raies de latopaze 189,
~3~?,
270 et des raies ‘~3~, 709 dubéryl
Pour les autresraies le
déplacement 3,,
J n’estpas
supérieur
à l’erreur de nos mesures.Les mesnres des
fréquences
propres et de leursdéplacements
ne suffisent pas pour établir unecorres-pondance
entre lesfréquences
et les vibrationscarac-téristiques
des molécules. Il faut pour ça des mesuresdu
degré
depolarisation
des raies ramaniennes. Onpourrait
faire cerlaineshypothèses
basées surl’ana-logie
entre diversesmolécules,
toutefois la structuredes molécules du
béryl
et de latopaze
nous sembletrop
coinpliquée
pourqu’on
puisse
tenterd’y
tirer descon-clusions certaines.
4. Résultats pour la calcite. -- Les recherches
sur le
spectre
de Raman de la calcite nous semblentimportantes
à deuxpoints
de vue : TABLEAU IV.qui
permet
d’établirquelles
sont les vibrations au sein de la moléculecorrespondant
auxfréquences
obser-vées.ï. La
température
pouvant
être variée dans unintervalle assez
large,
ledéplacement
des raiespeut
être mesuré avec une
précision plus
élevée,
que cellequi
a été atteintejusqu’à
présent.
Le tableau IV donne les résultats de nos mesures.
Ceux ci sont en bon accord avec les valeurs
numé-riques
obtenues par d’autres au leurs(tableau V).
T~1BLEAU V.
5. Vibrations propres et structure de la molé-cule CaC03. --
Nous allons considérer d’un peu
plus près
nos résultats relatif à la calcite. Les recherches aux rayons X nous conduisent à admettre la structure suivante de la moléculeCaC03.
Les atomesde l’ion
C03-- se
trouvent dans unplan,
les atomes0 formant les sornmets cl’un
triangle équilatéral
dont le centre estoccupé
par l’atome C. L’ion Ca++ setrouve sur une droite
passant
par C etperpendiculaire
au
plan
des atomes 0. Cette droite estparallèle
à l’axeoptique
de la calcite.Les vibrations à l’intérieur du groupe
C03--
sontdites vibrations
intérieures,
celles des ionsC03--
etCa++,
l’un parrapport
àl’autre,
vibrations exté-rieures.Le nombre des vibrations intérieures cn
général
dif-férentes est
égal
à p
= 3it - 6 où iidésigne
le nombre d’atomes dans le groupe; dans le cas de notre moléculep == 6.
En admettant des
hypothèses supplémeiitaires
surla structure rlu groupe
C03--,
notammenc ensuppo-sant que la valence de l’atome de carbone est
qua-druple
et celle des alomesd’oxygène
double,
Ilfeld
(6 )
a pu calculerquatre
valeurs desfréquences
propres de ce groupe
parmi
lesquelles
deux sontdoubles. Ce sont :
1. Une
fréquence
’Jo,optiquement
inactive(moment
électrique
zéro),
qui correspond
à un mouvementsimultané des atomes 0 le
long
des droites C - 0. 2. Unefréquence
viayant
trait aux mouvementssuivants : l’utome C vibiant le
long
de l’axe deRymé-trie de la
molécule,
et les atomes 0 sedéplaçant
simul-tanément dans un ~ensopposé.
Le moinentélectrique
correspondant
est doncpnrUlèle
à la droite Ca C.(1) J. S,Jf; . ~-9. p. S2 ~.
(2) H. Pmc. t9.!~, 5. p ~’7.
(3) CL. Fil Il. ADERUOLO. f. 1!) :0, 65, p. 289.
-- (4)
WooD. Phil. Il rc~., 19?S, 6, p j:29.(5) BHAGAVANTHAM. Z. / 1931, 77, ?. 43.
(6) H. Z. H)24, 26, p. 2"5.
3. Des
fréquence
v2 et ~3(doubles)
à momentsélec-triques,
contenus dans leplan
des 0.Chacune des vibrations
correspondantes
à cesfré-quences
peut
êtreenvisagée
comme la sommegéromé
trique
de deux vibrationscomposantes.
La
première
de celles-ci est t constituée d’unepart
par undéplacement d’amplitude
1, de
tous les atomes Uperpendiculairement
à un des côtés dutriangle
03
et dans
le plan
de cetriangle,
d’autrepart
d’undéplace-ment
cl’amplitude 3 SI
de C dans un sensi
opposé
(ru,
masse de l’atome0;
lBf,
masse de l’atomeC).
Dans la secondecomposante
celui des atomes 0qui
dans la
première
vibration sedéplace
lelong
de ladroite 0 - C se
déplace également
dans le même sens avec uneamplitude 8-).;
les deux autres atomes du groupe vibrent avec la mêmeamplitude 82
et dans le mêmeplan
dans une direction faisant unangle
de60o avec la direction du mouvement du
premier
atomed’oxygène.
Dans lafréquences
’/2 les vibrations compo-sanies sontsynchrones,
dans lafréquence
v3 lesphases
diffèrent de r.Les
figures 2
montrent le caractère des vibrations ’/-2 et v3 dans ces deux cas.En tenant
compte
de lagrande
duchamp
pour les atomesU,
it faut t s’attendre à ce que la raieramanienne
correspondant
à ~,, soit laplus
intense.Les autres raies dues aux autres
fréquences (à
l’excep-tion de
.,j)
devraient ètreplus
faibles.Ces
problèmes
ont été traités d’une manièreplus
générale
par H. Il. Niciscn(’)
etr1,
C. iVlenzies(’), qui
ont calculé les v3
(i
=0, 1,
3)
etqui
ont obtenu dersrésultats
analogues.
Dais nos considérations nous nous bornerons aux résuit.tts de Kornfeid.Les vibrations
extérieures
et j5correspondent
auxforces entre
C03 -
etCa++ ;
les groupes sedéplacent
(1) lI H. NIELSEX. Phys. 19!Q, 32, p.
9
en sens
opposé
soit lelong
de l’axe desymétrie
de lamolécule
(fréquence soit
perpendiculairement
à cetaxe
(fréquence
v~).
Fig. 2.
6. Discussion des résultats. - Nous allons
con-sidérer la variation des
fréquences
propres en fonctionde la
température
enprenant
pour base la théorie de Kornfel’L Nous pouvons transcrire les formulesnéces-saires de la manière suivante
adaptée
à nos calculsoù Ai
etI3~
sont des constantescaractéristiques
pour lesfréquences
intérieures’Ii et
r la distance C -0, qui
à la
température
normale estégale
à1,24
À(v.
p. ex.Wyckoff) Bragg).
Le facteur r:J..s’exprime
par la formule0 .9 «
(iV,
nombred’Avogadro ;
u, indice deréfraction)
et estégal,
d’après
Born etHeiscnberg
(’),
à 3. t. t0-~~. La formule(1)
montre, que ledéplacement ovi
est dumême ordre de
grandeur
pour toutes lesfréquences
intérieures. On trouve enpremière approximation
(’) BoRN et W. HEISE:BB3RG Z.
P/lysik,
1924,23, p. 383.~ , ~ , ~ ô T ,
... , à’> j
La étant
positive.
On voit que2013~
C0,
c’est-à-dire que la
fréquence
propre diminuelorsque
latempérature
croît. D’autrepart
est inversementproporlioT’nel à Vi’
parconséquent Av,
est moinsimpor-tant pour les
fréquences
plus
élevées.Les
t-mpératurt s
entre 260C et A 10«C s ontsuffisam-ment
éloignées
de latempérature
de dissociation de laor
calcite,
onpeut
donc admettre la constancede ,.
Nous ôtrouvons ,
==: 1.5,10 cm/degré
en nous basant surà
les recherches aux
rayons X
de A. H.Compton,
Beetset De Fôe
(’ ).
De cette manière on trouve par
exemple
pour ,1,>En admettant la valeur de 5 cm-’ pour l’erreur limite de nos mesures, nous voyons que pour les
fré-quences intérieures le
déplacement prévu théoriquement
ne peut pas
être constaté avec certitude dans noscondi-tions
expérimentales.
En effet, le tableau IV montre que tous lesdéplacements
observés sont inférieuis envaleur absolue à l’erreur
possible
de 5 cm-1.llemarquons
cependant
que nos calculs étaient baséssur
const.,
hypothèse
dont ledegré
à 1’
d’exactitude est difficile à évaluer. D’autre
part,
la théorie de I{ornfeld n’estégalement
qu’une
théorieapprochée.
On devrait s’attendre à une influence
plus
forte de latempérature
sur lesfréquences
extérieures v~ et vz;.En effet la relation entre la force de
rappel
et ladis-tance entre les ions
CO-- et
Oa++ a un caractèresem-blable à celui relatif aux
fréquences intérieures;
pat-contre,
les masses vibrantes sont debeaucoup
supé-rieures ;
lesfréquences
sont,
parconséquent,
moius élevées et doivent être influencées par latempérature
d’une manière
plus importante.
Une difficultéexpéri-mentale assez
grande
consiste en ce que la mesure despetits déplacements
des raies de Raman doit êtic effectuée sur des raies relativement faibles.Dans le cas de3
fréquences V4-
et v~ nous pouvonsenvisager
les vibrations des centres degravité
desions et Ca-++ par
rapport au
centr> degravité
de la molécule. Admettons encore, afin desimplifier
leraisonnements,
que lesmolécules,
lesplus proches
de la moléculeenvisagée
sont immobiles et que ce sontseulement ces molécules
qui
exercent une influenceappréciable
sur lesfréquences
extérieures. Enadmet-tant la force
quasi élastique
on al’expression
suivantepour la
fréquence
d’un oscillateurharmonique
A une
augmentation
de latempérature
correspond
une
augmentation
de la distance a entre le centre degravité
des deux massesvibrantes;
la forceagissant
entre ces masses diminue et il en est de même pour la
fréquence
propre. La formule(3)
donneLa dérivée
2013
étantnégative
et tous les autres fac-ôateurs du second membre de cette formule
étant positifs
(en
admettant AT>0),
négative
Comme aupara-vant ¿1’1 est inversementproportionnelle
tt B’.En
supposant
nous obtenons
où A =
1,94.10~)
(v
étant mesuré encm-1, a
en cm, et T endegrés).
En substituant dans cette formule les valeurs
expé-rimentales
de ’l,
les valeurs calculées d’une ma-nièreapprochée
deA,
(A.
H,Compton...,
1.c.)
nous trouvons -
H,4
cm-1 et= 15
cm-l,
cequi
est non seulementsupérieur
à nos erreursexpérimentales,
mais aussi en bon accord avecles résultats de nos mesures : 10 cm -1 et 11 cm-
res-pecli vement.
Il nous reste encore à identifier les
fréquences
obser-vées avec les vibrations propres de la molécule.Schae-fer et Schubert
1’ )
en étudiant lespectre
infrarouge
decalcite y ont trouvé trois bandes
d’absorption
delon-gueurd’onde
de7, 1
t etenviron,
qui
correspondent
aux vibrations intérieures du groupe
C03 .
Les recherchessur la
polarisation
conduisent à attribuer à la bande11 p.
un momentélectrique perpendiculaire
auxmo-ments des deux autres et au
plan
C03.
Lesfréquences
v2et v3
doivent donccorrespondre
aux bandes 7 et 14 p.,ce
qui
est en très bon accordnumérique
avec nosme-sures de
longueurs
d’onde.La
fréquence
’/0n’apparaît
pas dansl’infrarouge,
toutefois sa
grande
intensité nous conduit à lui attribuer la valeur mesurée de 1U80 cm-1.Le
fréquence ’)1
n’existe pas dans lespectre
de Ramancomme
fréquence
fondamentale.Cependant
il n’est pas exclu que lafréquence
observée de 1745 cm-’ soitégale
à 2 v, ; lesrègles
de sélection interdisr-ent l’existence de lafréquence
’il commefréquence fonclamentale,
parcontre
pourrait
se manifester commepremière
har-monique.
De cettemanière,
on aurait un accordcom-plet
avec le nombre11,38 u.
de Schubert et Schaefer. Certains auteurssupposent
quela
fréquence
1 7;5correspond
à vo+
V2; dans cettehypothèse
l’accordavec les valeurs pour
l’infrarouge
n’estcependant
pas aussi bon.Les autres
fréquences,
notamment 155 et 273cm-v,
sont celles des vibrations
extérieures,
cequi
estcon-firmq également par la
valeur dudéplacement
des raies ramaniennes en fonction de latempérature.
7. Résumé. - 1. On a étudié le
spectre
Raman descristaux du
béryl
dutopaze
et de la calcite Ù différentestempératures.
2. On a constaté une diminution des
fréquences
propreslorsque
latempérature
croît.3. En
prenant
pour base la théorie de Kornfeld on acalculé les
déplacements
desfréquences
etcomparé
cesdéplacements
avec les résultats des mesures.4. On a identifié les
fréquences
propres mesuréespour la
calcite avec celles observées par Schaefer et Schu-bert dansl’infrarouge.
Nous terminons en remerciant le
professeur
S.Pien-kowski,
directeur de l’Institut dePhysique
Expérimen-tale de l’Université
Joseph
Pilsudski pour lesprécieux
conseils
qu’il
a bien voulu nousprodiguer
au cours denos recherches.
(1) CI. SCHAEFER et SCHUBERT. Ann. der Physik, 916. 60, p. ~83.