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tome ii Le cas de la France

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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En couverture : La plage de l’Amélie à Soulac-sur-Mer

© Delphine Trentacosta/extrait du projet « les 111 »/

février 2014

ISBN : 978-2-336-30373-4

22 €

Tous les ingrédients sont réunis dans cet ouvrage décliné en 2 tomes pour que le lecteur prenne conscience des réalités du changement climatique sur le plan global et plus particulièrement en France, avec notamment ses conséquences sur les massifs montagneux, l’agriculture, la viticulture, l’érosion des côtes, les animaux, les forêts, le développement de maladies…

L’auteur a été enseignant pendant 42 ans et cela se voit : le texte est clair, vivant et très pédagogique, parfois humoristique, et il est accompagné de nombreuses photos, cartes, schémas, dessins… C’est un livre sérieux et scientifique, qui a été relu et corrigé par les meilleurs spécialistes de notre pays et qui présente des interviews d’acteurs sur le terrain (un agriculteur, un éleveur, un viticulteur, un vétérinaire, un planteur de corail…) qui œuvrent sans relâche pour préparer un monde meilleur.

C’est le livre que devraient lire tous les enseignants et les élèves des collèges, lycées, et universités, et tous ceux et celles qui s’inquiètent pour l’avenir de la planète afin qu’ils puissent agir de façon responsable, en vivant autrement, en consommant moins, en mettant en œuvre une sobriété heureuse, joyeuse et participative. Certains le font déjà, ce qui prouve que c’est possible !

Jacques Exbalin a été enseignant et formateur en développement durable pendant 42 ans. Actuellement, il fait des vidéos- conférences dans toute la France, en milieu scolaire et associatif, sur le réchauffement climatique mais aussi les déchets ménagers, l’eau… Il a déjà publié Le réchauffement climatique à la portée de tous en 2009 et 2011 aux éditions L’Harmattan.

Contact : jexbalin@laposte.net

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES IMPACTS

tome ii

Le cas de la France

Avec les témoignages de

Jean Jouzel, Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand, Yves Cochet et Brice Lalonde

Ja cq ue s E XB AL IN

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES IMPACTS

LE R ÉC H AU FF EM EN T C LI M AT IQ U E E T S ES IM PAC TS TO M E I I - Le c as d e l a F ra nc e

tome ii

Le cas de la France

Jacques EXBALIN

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Le réchauffement climatique

et ses impacts

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Jacques E

XBALIN

Le réchauffement climatique et ses impacts

TOME II .

LE CAS DE LA FRANCE

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© L’HARMATTAN, 2014

5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris www.harmattan.fr

diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-30373-4

EAN : 9782336303734

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Relecture, corrections et rigueur…

De nombreux chapitres de cet ouvrage ont été relus et corrigés par des scientifiques et spécialistes généreux et dévoués qui m’ont fait l’immense honneur de m’aider dans mon travail, mais bien sûr son contenu n’engage que l’auteur.

– Les glaciers de l’Antarctique et du Groenland : Frédérique Rémy, directrice de recherche au CNRS, dans le domaine de la glaciologie et responsable de l’équipe cryosphère au LEGOS de Toulouse (Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiale).

– Les glaciers de l’Himalaya : Patrick Wagon, glaciologue à IRD (Institut de Recherche pour le Développement), en poste à ICIMOD (Katmandou), qui travaille pour le LGGE (Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement) et le LTHE (Laboratoire des Transferts en Hydrologie et Environnement) de Grenoble.

– Les glaciers d’Amérique latine : Antoine Rabatel, glaciologue au LGGE (Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement).

– Les émissions : Gilles Sommeria, consultant à l’OMM, ex-directeur de recherche au CNRS et ancien directeur adjoint du GIEC.

– Obama et le réchauffement : Céline Ramstein, rédactrice du BE (Bulletin Electronique) de l’Ambassade de France aux Etats-Unis.

– La montée des eaux : Virginie Duvat-Magnan, professeur de géographie à l'Université de la Rochelle (laboratoire LIENSs CNRS), spécialiste des milieux tropicaux, étudiant la formation et l'évolution des îles et des côtes, leur vulnérabilité face aux risques naturels et les impacts des aménagements.

– L’acidification des océans : Hervé Gattuso, océanographe et directeur de recherches au CNRS.

– La Camargue : François Sabatier, maître de conférences à l’Université d’Aix- Marseille et chercheur au CEREGE et Régis Vianet, écologue et Directeur adjoint au Parc naturel régional de Camargue (PNRC).

– Le Mont-Blanc : Anne Delestrade, directrice du CREA (Le Centre de Recherches sur les Ecosystèmes d’Altitude).

– La Méditerranée : Patrice Francour, professeur d’écologie à l’Université de Nice Sophia-Antipolis, chercheur en écologie marine et responsable du laboratoire ECOMERS (Ecosystèmes Côtiers marins et réponse au stress) et Thierry Perez,

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directeur de recherche CNRS à L’IMBE (Institut Méditerranéen de la Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale).

– Les méduses : Jacqueline Goy, spécialiste mondiale des méduses et Gabriel Gorsky, directeur de l’Observatoire océanographique de Villefranche-sur-Mer.

– L’agriculture : Bernard Seguiningénieur agronome, responsable de la Mission Changement climatique et effet de serre à L’INRA de 2002 à 2011.Sur le plan international, il participe aussi aux travaux du GIEC.

– La viticulture : Bernard Seguin, responsable de la Mission Changement climatique et effet de serre à l’INRA et Jean-Pierre Chabin, maître de conférence honoraire à l’Université de Bourgogne.

– Les espèces animales et végétales : Jean-Patrick Leduc, directeur des relations européennes et internationales au MNHN (Muséum National d’Histoire Naturelle).

– Les chenilles processionnaires : Jérôme Rousselet, chargé de Recherchesau sein de l’Unité de recherche de Zoologie Forestière de l’INRA.

– La maladie de Lyme (chapitre santé) : Mme Gwenaël Vourc’h, directrice de l’Unité d’épidémiologie animale (UR 846) à l’INRA (Centre de Clermont- Ferrand/Theix).

– Les Alpes et les Pyrénées : Matthieu Lafaysse, météorologue à Météo-France.

– Le chauffage au bois : Etienne Mathias et Emmanuel Deflorenne, spécialistes de la combustion du bois au CITEPA (centre Interprofessionnel Technique d’études de la Pollution Atmosphérique).

– Les poissons d’eau douce : Lise Comte, chercheuse au Laboratoire Évolution et Diversité Biologique (CNRS / Université Paul Sabatier/ Toulouse).

– Le rapport de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse : Julie Fabre, doctorante au Laboratoire Hydrosciences de Montpellier et co-auteur de ce rapport.

– Les températures et les précipitations en France : Julien Lémond, Météo-France de Toulouse.

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Sommaire

1) Les températures et les précipitations ... 17

2) Le littoral en France. ... 34

3) Camargue, ton avenir prend l’eau… ... 44

4) L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée ... 59

5) Les Alpes et les Pyrénées ... 64

6) Le Mont-Blanc et le réchauffement selon le CREA ... 79

7) En mer Méditerranée ... 87

8) Les méduses ... 107

9) Les poissons d’eau douce... 116

10) L’agriculture et l’élevage ... 118

11) La viticulture : Quand le vin est tiré… il faut le boire ... 135

12) Les espèces animales et végétales ... 158

13) Les papillons… de ma jeunesse ... 161

14) Les oiseaux… du paradis ... 164

15) Les arbres et les forêts... 177

16) La chenille processionnaire du pin ... 192

17) Les maladies liées au réchauffement ... 204

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18) Les villes et le réchauffement ... 240

19) Les émissions en France ... 243

20) L’énergie en 2012-2013 ... 249

21) Le chauffage au bois : à bois et à manger… ... 256

22) Quelques solutions ... 266

23) Conclusion ... 289

24) Bibliographie ... 291

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Lettre aux lecteurs

C’est mon troisième ouvrage sur le réchauffement climatique, c’est le plus complet et le plus abouti. Vous comprendrez en le lisant que j’ai énormément travaillé pour vous livrer toutes ces informations mais ma passion immense et intacte et ma soif d’apprendre en permanence m’ont apporté des plaisirs incommensurables.

Je ne remercierai jamais assez et du fond du cœur tous les scientifiques et spécialistes qui ont accepté de me relire, de me corriger, de m’encourager et de me pousser vers plus de rigueur. Je veux rendre hommage à leur travail sur le terrain qui nous permet de mesurer, de quantifier et de vérifier les réalités du changement climatique.

Je veux aussi remercier très chaleureusement tous ceux qui m’ont apporté leur témoignage : Jean Jouzel le vice-président du GIEC, le climatologue français le plus connu et respecté, célèbre pour ses travaux scientifiques et ses multiples publications, Nicolas Hulot ambassadeur du gouvernement français pour la planète qui prépare avec beaucoup d’ardeur et d’enthousiasme la conférence de Paris sur le climat fin 2015, Yann Arthus Bertrand, photographe mondialement connu et réalisateur de films, qui parcourt inlassablement le monde pour nous en montrer les beautés mais aussi les atteintes à la nature, et mes deux amis de longue date Brice Lalonde et Yves Cochet tous deux anciens ministres de l’environnement qui continuent chacun à leur façon leur lutte pour une planète plus saine.

Le réchauffement climatique sera l’enjeu de notre siècle. A nous de réagir rapidement et efficacement pour que cela ne se transforme pas en désastres et en conflits. Serons- nous capables au niveau mondial de nous adapter à ce nouveau climat et à une nouvelle civilisation davantage basée sur le partage, la sobriété et la solidarité ? L’avenir nous le dira, mais dépêchons nous avant qu’il ne soit irrémédiablement trop tard !

Jacques Exbalin le 19 mars 2014

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Les témoignages

J

EAN

J

OUZEL

Jean Jouzel est climatologue et glaciologue, vice-président du GIEC, médaillé d'or du CNRS en 2002, co-lauréat, en tant que membre du Giec, du prix Nobel de la Paix 2007 avec Al Gore, et co-lauréat du prix Vetlesen 2012.

C’est avec beaucoup de plaisir que j’écris ces quelques lignes après deux semaines assez éprouvantes consacrées, à Yokohama puis à Berlin, à l’approbation des volets 2 (impacts, adaptation, vulnérabilité) et 3 (atténuation) du 5ème rapport du GIEC, le Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat. Avec celui consacré aux éléments scientifiques du changement climatique adopté en 2013 et le rapport de synthèse qui sera finalisé en fin d’année, nous aurons à notre disposition un diagnostic extrêmement bien documenté, plus de 4000 pages, lorsque ces quatre documents auront été publiés, surtout ce qui touche au réchauffement climatique lié aux activités humaines.

Impliqué dans ce processus depuis une vingtaine d’années, je peux témoigner des efforts que le GIEC fait en matière de communication et de vulgarisation. Cependant, hormis les résumés pour décideurs, ces rapports, très utiles pour notre communauté scientifique et pour les enseignants, restent difficilement accessibles. Et nous avons besoin de courroies de transmission qui permettent au grand public, en tout cas à tous ceux qui le souhaitent, de comprendre les différentes facettes de ce qui représente un défi majeur pour le développement de nos sociétés au XXIème siècle et au-delà.

L’ouvrage de Jacques Exbalin remplit pleinement cet objectif. Il se nourrit des rapports du GIEC et de ceux publiés par d’autres organisations, mais est surtout riche de la connaissance très fine du changement climatique que son auteur a acquise à travers de nombreuses lectures d’articles scientifiques et du suivi des débats dont ils sont l’objet dans différents medias. Et de “l’aridité “ d’un chapitre du GIEC, nous passons à une succession de séquences très vivantes qui collent à l’actualité récente et couvrent de nombreux domaines d’intérêt tant sur les aspects globaux du réchauffement climatique que sur ceux qui affectent notre pays.

Cette seconde partie consacrée au réchauffement en France est un régal pour qui veut en aborder de façon concrète les conséquences. Entre les années 1970 et la

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dernière décennie notre pays a connu un réchauffement un peu supérieur à 1°C et le tour de France des impacts déjà perceptibles que fait Jacques Exbalin est tout à fait remarquable. Régions côtières, massifs montagneux, agriculture, élevage, viticulture, villes et infrastructures, santé et vivant dans différentes dimensions sont examinés sous cet angle. Avec une approche très humaniste des problèmes auxquels certains font déjà face et qui risquent de s’amplifier de façon importante à moins, espérons le dans la perspective de Paris Climat 2015, que des mesures ambitieuses ne soient prises pour diminuer rapidement nos émissions de gaz à effet de serre à l’échelle planétaire.

Le 14 avril 2014

N

ICOLAS

H

ULOT

Ambassadeur de France pour la planète.

« Je ne suis pas né écologiste, je le suis devenu. J’ai arpenté la Terre pour rapporter les images du spectacle inouï qu’offrent la nature et les peuples qui l’habitent. Durant la période de 25 ans qu’a duré l’aventure Ushuaia, j’ai vu l’état de notre planète se dégrader et j’ai décidé de créer la Fondation pour la Nature et l’Homme qui porte mon nom. Les scientifiques qui accompagnent les travaux de la FNH m’ont aidé à comprendre, ils m’ont aussi donné les clés pour agir ! C’est un privilège que d’être en contact permanent avec ces hommes et ces femmes extraordinaires.

C’est un plaisir pour moi de préfacer ce livre, fruit du travail de Jacques Exbalin, pédagogue de profession et par passion ! Sa lecture permettra au plus grand nombre de comprendre la complexité des phénomènes qui sont à l’œuvre. Je forme le souhait qu’il encourage la détermination de chacun d’entre nous à agir. En 2015, les Chefs d’État de la planète auront à dépasser nos égoïsmes nationaux et à faire œuvre commune pour sauver la planète Terre et la grande famille humaine !

Il est temps pour nous de devenir enfin humains. »

Le 14 avril 2014

Y

ANN

A

RTHUS

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ERTRAND

Photographe, reporter, réalisateur et écologiste français.

« J’ai été naïf. Lorsque j’ai vu le film d’Al Gore en 2006, j’ai trouvé ça tellement puissant que je me suis dit que le monde allait changer, qu’on allait tous changer. On a fait d’autres films depuis. Et on n’a rien changé du tout. On vit tous de la même façon. On consomme toujours autant de pétrole, on prend encore plus l’avion, on mange toujours plus de viande… Nous vivons toujours dans un monde à la recherche de la croissance et donc de la consommation. Ça ne sert à rien de se battre contre ça. Le changement climatique n’est plus un risque, c’est une fatalité. Je l’ai

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acceptée. Ce phénomène va nous obliger à vivre différemment. Et il faut qu’on apprenne à le faire. Aujourd’hui, on est dans un mode de compétition. Nous devrons aller vers une société de partage. Être écolo, c’est aimer la vie. »

Le 24 mars 2014

B

RICE

L

ALONDE

Ancien ministre de l’environnement.

Depuis combien de temps n’ai-je pas revu Jacques Exbalin ? Je ne m’en souviens plus. C’était à la fin des années soixante-dix. A l’époque l’influence des écologistes grandissait. Ils n’étaient pas encore devenus ministres ni politiciens. Ils manifestaient dans l’enthousiasme pour une vie meilleure et leur bonne humeur était communicative. Ce dont je me souviens cependant, c’est que Jacques Exbalin était l’un des plus enthousiastes. J’entends encore sa voix joyeuse, je revois sa silhouette longiligne d’élégant danseur. Toujours souriant, toujours sur la brèche. Une plaque de verglas avait failli le tuer en 1981 quand il courait l’Ardèche pour trouver des maires acceptant de parrainer ma candidature à l’élection présidentielle.

Heureusement le dieu des écologistes veillait. Ce qui a permis à deux générations d’élèves de profiter des cours du professeur Exbalin, et à de nombreux Français d’écouter les conférences de cet infatigable pédagogue sur l’écologie dans la vie quotidienne. Depuis plusieurs années Jacques Exbalin concentre son attention et ses efforts à la lutte contre le changement climatique. Soucieux de se faire comprendre, il expose, explique, illustre, les divers aspects d’un phénomène immense qui façonne littéralement une nouvelle planète pour l’humanité. Mais une planète hostile. Et bien entendu il propose les solutions pour l’éviter en pesant le pour et le contre de chacune. Je ne peux que l’approuver, le féliciter, lui donner l’accolade et recommander à tous d’entendre l’enseignement de cet homme généreux, amical, authentique éducateur populaire.

Le 11 mars 2014

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VES

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OCHET

Ancien ministre de l’environnement.

Depuis plus de quarante ans que je fréquente les écologistes de tous poils, j'ai eu l'occasion de mesurer la persévérance des uns et des autres dans notre combat pour l'humanité et la nature, pour l'humanité dans la nature. Jacques Exbalin est l'un de ceux qui se distinguent le plus par son engagement incessant et par son enthousiasme communicatif dans un domaine qui, pourtant, pourrait décourager ou attrister, tant les constats successifs sont accablants et les menaces inquiétantes. La grâce littéraire

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de Jacques est de parvenir à dire toutes les « vérités qui dérangent » à propos du dérèglement climatique tout en nous persuadant que le monde est beau et que l'on peut, que l'on doit conserver cette beauté. Avec Jacques, rien ne nous est épargné, mais tout nous est promis : son livre est un immense appel à la responsabilité. A lire et à faire partager de toute urgence. Merci Jacques.

Le 3 mars 2014.

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1) Les températures et les précipitations

Ce chapitre a été relu et corrigé par Julien Lémond, de Météo France Toulouse mais son contenu n’engage que l’auteur.

Comme on peut le constater sur le graphique de Météo France, 2011 fut l’année la plus chaude en France depuis 1900 et perpétue donc la tendance au réchauffement dans notre pays entamée depuis les années 80. En 2011 la température de notre pays a été de 13,6 °C soit 1,5 °C de plus que la moyenne de référence observée sur la période 1971-2000. Cela s’est traduit aussi par un déficit pluviométrique de près de 20 % par rapport à la moyenne et même de 40 % dans le Sud-ouest.

Bilan climatique en France en 2013

La température moyenne annuelle a été proche de la normale (moyenne de référence 1981-2000) sur l’ensemble de la France. 2013 a été une année arrosée et peu ensoleillée.

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Bilan climatique en 2012

L’année 2012 a été globalement proche de la normale qu’il s’agisse des températures, des précipitations ou de l’ensoleillement.

Bilan climatique en 2011

L'année 2011 se révèle être l'année la plus chaude que l'Hexagone ait connue depuis 1900. L'année 2011, avec un écart de + 1,8 °C par rapport à la moyenne 1961-1990 est l'année la plus chaude de la série, battant le précédent record de 2003 (+ 1,7 °C). Le printemps et l'automne remarquablement chauds ont largement contribué à faire de l'année 2011 une année exceptionnellement chaude.

Les projections de Météo France sur les phénomènes climatiques extrêmes 1) Les sécheresses

Coordonné par Météo-France, le projet de recherche Climsec s’est penché sur les conséquences du changement climatique sur les sécheresses futures et s'est particulièrement concentré sur les sécheresses agricoles, jusqu'alors très peu étudiées.

Les différentes simulations effectuées à l'aide de modèles climatiques régionalisés sur la France ont permis d'apporter des informations capitales sur les sécheresses du XXIe siècle. Lors du premier tiers du siècle, les simulations montrent une probabilité d'apparition de sécheresse légèrement plus importante en toute saison. Cette tendance s'accélère rapidement dès le milieu de siècle. En termes d'intensité comme de fréquence, les sécheresses agricoles seront bien plus touchées par le changement climatique que les sécheresses météorologiques. Les sécheresses seront probablement plus étendues géographiquement et plus longues. L'évolution sera plus marquée dans les zones aujourd'hui plus humides.

Enfin, l'aggravation générale touchera plus fortement les sécheresses les plus intenses. Dès le milieu du siècle, des épisodes de sécheresse d'une sévérité sans égale pourraient ainsi apparaître.

2) Les canicules

Avec une hausse attendue de 2 à 6 °C pour le XXIe siècle, l'impact sur les épisodes extrêmes devraitêtre bien visible dans un futur proche. Les conditions favorables à de fortes canicules sont déjà plus fréquemment présentes : 7 des 10 étés les plus chauds ont eu lieu depuis les années 1990. À la fin du siècle, un été sur deux serait aussi chaud que celui de 2003. À Météo-France, plusieurs simulations ont été réalisées pour déterminer cette évolution. De 2009 à 2011, le programme ANR-Scampei a étudié, entre autres paramètres, le nombre de jours de canicules à la fin du siècle.

Selon les modèles et les régions, on observe de 10 à 50 jours de canicules, contre

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moins de 5 actuellement. Dans le même temps, Météo-France a coordonné le projet ANR-Épicea sur l'agglomération parisienne. Le projet conclut à une hausse des températures sur la capitale de 2 à 4 °C pour la fin du siècle, avec 10 à 25 Vigilances canicule par an à Paris (au lieu d'une seule en moyenne aujourd'hui) et 5 à 15 dans les zones rurales alentour.

3) Les feux de forêts

En 2010, Météo-France a produit un rapport sur l'impact du changement climatique sur l'IFM (Indice Forêts-Météo). Les simulations montrent une augmentation constante de la fréquence des jours avec un risque de feux de forêt, ainsi qu'une saison propice aux incendies plus longue, débutant plus tôt au printemps et se finissant plus tardivement en automne. Les territoires à risque devraient également s'étendre vers le nord de la France. La valeur moyenne de l'IFM aurait augmenté de 18 % entre la période 1961-1980 et la période 1989-2008. A l'horizon 2040, l'IFM moyen devrait progresser de 30 %. Cette augmentation monte pour certaines simulations jusqu'à 75 % d'ici 2060. À cette échéance, une année comme 2003 deviendrait ainsi la norme en termes de risque de feux de forêt.

4) Les tempêtes

Le projet ANR-Scampei, coordonné par Météo-France de 2009 à fin 2011, a simulé l'évolution des vents les plus forts aux horizons 2030 et 2080. Les simulations ont été réalisées par trois modèles climatiques selon trois scénarios de changement climatique du GIEC. Les résultats sur les vents forts sont très variables. Seul le modèle Aladin-Climat prévoit une faible augmentation des vents forts au Nord et une faible diminution au Sud pour tous les scénarios et tout le XXIe siècle. L'état actuel des connaissances ne permet pas d'affirmer que les tempêtes seront plus nombreuses ou plus violentes en France au cours du XXIe siècle. Cependant, de nombreuses études s'accordent sur un changement de leurs trajectoires. Il est en effet probable que le changement climatique « pousse » les routes des tempêtes vers le Nord.

5) L’enneigement

De 2009 à fin 2011, Météo-France a coordonné le programme SCAMPEI (Scénarios climatiques adaptés aux zones de montagne : phénomènes extrêmes, enneigement et incertitudes). Avec trois modèles régionalisés et plusieurs scénarios de réchauffement futur, SCAMPEI a montré une baisse de la durée de l'enneigement comme de la hauteur de neige dès les prochaines décennies. À l'horizon 2080 et avec le scénario le plus pessimiste, les simulations françaises prédisent une baisse de la

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durée de l'enneigement de 60 à 85 % selon les massifs (les massifs du nord des Alpes étant les moins affectés) à basse altitude et de 40 à 75 % à moyenne altitude1.

Pour en savoir plus on peut consulter le site suivant : http://www.drias-climat.fr/v et vous découvrirez les projections futures de Météo France pour le pays en entiermais aussi pour chaque région.

Source : Mon Quotidien, le journal d’actualité dès 10ans.www.playbac.fr

1 Les résultats détaillés de l'étude sont consultables sur le site Internet de SCAMPEI (www.cnrm.meteo.fr/scampei/).

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Le climat méditerranéen grimpe vers Lyon

En 30 ans, le climat méditerranéen est remonté de 70 à 100 km vers le nord et l’ouest ; en conséquence les villes de Toulouse, Millau et Montélimar bénéficient dorénavant d’un climat méditerranéen. C’est le constat établi par une équipe de L’INRA sous la direction de François Lelièvre dans le cadre du projet CLIMFOUREL (Climat-Fourrages-Elevage)2. Cette étude visait à comprendre et à améliorer l’adaptation des systèmes fourragers du Sud de la France aux variations et auxchangements climatiquesVoici la cartographie de cette évolution climatique très rapide :

La situation en 1979

2 Voir notamment le compte rendu dans Libération du 19 mars 2012 (article de Sylvestre Huet)

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La situation en 2009

Quelles sont les conclusions de cette étude

– La ligne jaune représente la limite du climat méditerranéen avec des températures et un degré d'aridité définis par les climatologues. On voit qu’en 1979, Montélimar, Millau et Toulouse étaient situés nettement hors de cette région. Or en 2009, elles font partie de la zone méditerranéenne et Lyon, Mende, Valence, Colombier, Albi, Agen et Gourdon ont également changé decatégorie climatique.

– Les températures sont en hausse : de + 1,5 °C en moyenne (+ 0,5 °C en moyenne par décennie) et + 2,4 °C pour les mois demai, juin, juillet et août (+ 0.8 °C par décennie). De mai à août, il fait aujourd’hui plus chaud à Lyon qu’à Avignon ou Montpellier il y a 30 ans.

– Une forte augmentation de l’évapotranspiration (humidité, température de l'air, rayonnement solaire et vent) de + 20 à + 25 %, ce qui est un facteur important pour la production agricole. Du coup, l'aridité est de plus en plus prononcée et se traduit par des épisodes de sécheresse qui mettent en cause les récoltes (céréales, fourrages), et provoquent des incendies..

– Une tendance des pluies à la baisse : le cumul des pluies de janvier à août a diminué de - 50 à - 60 %.

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– Des sécheressesde plus en plus fréquentes et sévères (2003, 2005, 2006, 2009, 2011) qui deviennent peu à peu la norme.

– Les variations interannuelles très fortes ont pu masquer l'évolution pourtant très rapide depuis 30 ans.

Que fait le gouvernement ?

Le 20 juillet 2011, la ministre de l’écologie a présenté le PNACC (Plan national d’adaptation au changement climatique) qui établit des constats et les mesures envisagées. Ce PNACC 2011-2015 fera l’objet d’un suivi annuel avant l’évaluation finale en 2015… et passage au plan suivant. Examinons (extraits du dossier de presse) ce plan concernant cinq domaines particuliers : l’eau, les maladies, les forêts, les infrastructures de transport, et la montée du niveau marin (voir carte).

1) L’eau

Les projections climatiques notamment celles de Météo France prévoient une baisse des précipitations estivales et des sècheresses plus intenses et plus fréquentes. La hausse des températures accentuera aussi les phénomènes d’évaporation. Les prévisions sont les suivantes :

– un déficit de 2 milliards de m3 par an pour satisfaire les besoins de l’industrie, de l’agriculture (irrigation) et de l’alimentation en eau potable à l’horizon 2050, en considérant une stabilité de la demande.

– une baisse des écoulements des cours d’eau de 15 à 30 % en 2050.

– le réchauffement naturel des cours d’eau et une tension sur les rejets thermiques industriels. La température des rivières pourrait excéder spontanément la limite actuelle réglementaire des rejets industriels.

– 25 % de perte par fuite dans les réseaux d’eau potable dès aujourd’hui.

Les mesures envisagées

– économiser 20 % d’eau d’ici 2020 (récupération des eaux de pluie par les collectivités, détection et réduction des fuites dans le réseau, réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation des cultures et des espaces verts, amélioration des performances des systèmes de refroidissement des centrales nucléaires afin de limiter l’échauffement du milieu aquatique.

– le 16 novembre 2011, le gouvernement a annoncé un plan de cinq ans pour une meilleure gestion de l’eau dans le secteur agricole : les cultures économes en eau comme le soja ou le sorgho, à l’inverse du maïs, seront favorisées. L’objectif est le remplacement de 14 000 ha de cultures. Ce plan évoque aussi la mise en place d’une capacité de stockage supplémentaire de l’ordre de 40 millions de m3 d’eau.

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2) Les maladies

Constats

– outre la multiplication des évènements caniculaires, le réchauffement climatique facilite l’implantation et l’extension d’espèces susceptibles d’affecter la santé humaine (insectes vecteurs de maladies et production de pollens). Cette extension se fera vers le Nord comme en altitude. Par exemple, l’augmentation de la température des écosystèmes aquatiques pourrait être favorable à une plus forte densité et répartition des moustiques, vecteurs potentiels de trois pathologies : les virus du chikungunya et de la dengue et le paludisme.

– le réchauffement des eaux de surface augmentera les risques de prolifération de micro-organismes, producteurs de toxines avec des effets directs ou indirects sur la santé. De nouveaux micro-organismes à risques commencent à être décelés sur les côtes françaises.

Mesures envisagées

– surveiller l’évolution de la production de pollen allergisant, l’évolution des insectes vecteurs de maladies et le développement de micro-organismes producteurs de toxines.

– création en 2011 d’un groupe de veille santé-climat au sein du Haut conseil de la santé publique (HSCP)

3) Les forêts

L’augmentation des températures, la baisse du degré d’humidité du sol et les sècheresses impliqueront un changement progressif des types de forêts. La forêt méditerranéenne va s’étendre vers le Nord sous réserve que la capacité d’adaptation des peuplements soit suffisamment rapide.

Constats

– le changement climatique aura deux effets très contrastés sur la croissance forestière : dans les prochaines années, on devrait observer une phase de croissance accélérée due à la douceur du climat et à la hausse de la teneur de l’air en CO2. Dans la deuxième moitié du siècle on prévoit au contraire un dépérissement de la forêt à cause de l’assèchement du sol, d’une hausse de température supérieure aux tolérances des espèces actuelles et de la multiplication des feux de forêts.

– un réchauffement de 2 °C d’ici la fin du siècle équivaudrait à un déplacement de près de 360 km vers le Nord ; la plupart des ensembles forestiers sont incapables de migrer spontanément à cette vitesse virtuelle de 10 cm/jour.

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– un réchauffement de 2 °C entrainerait la perte des forêts de hêtres exploitées à l’heure actuelle.

– dès 2040, les zones sensibles aux feux de forêts s’étendraient vers le Nord – les forêts de montagne, qui assurent une protection contre les risques naturels (glissements de terrain) ne seront plus efficaces si elles ne sont pas adaptées pour résister au réchauffement climatique.

Mesures envisagées

– diversifier les ressources génétiques des arbres pour une meilleure adaptation au climat de demain, accompagner les exploitants forestiers pour qu’ils privilégient la plantation d’espèces adaptables au climat futur et identifier de manière précise les zones sensibles aux incendies dans le futur.

4) Les infrastructures de transport

Les infrastructures de transport ont des durées de vie de plusieurs décennies à un siècle. Elles sont dimensionnées en tenant compte des données climatiques historiques. Le changement climatique soulève la question de la durabilité de ce réseau dans un climat plus chaud.

Constats

– lors de la canicule de 2003, la chaleur avait entraîné une diminution de vitesse des trains voire localement des déformations de rails.

– une hausse de 1 m du niveau de la mer entraînerait une perte patrimoniale de routes nationales de 2 milliards d’euros. Autoroutes et réseau local seraient également affectés.

– le réchauffement climatique, en augmentant la survenance des cycles gel/dégel hivernaux, pourrait accélérer la dégradation des chaussées.

– les sècheresses plus fréquentes entraîneraient une déformation des remblais qui pourrait endommager certaines chaussées et voies ferrées.

– la baisse du nombre de jours de gel et de neige dans le futur réduira les perturbations hivernales, mais sans les faire disparaître

Mesures envisagées

Adapter les référentiels de construction, exploitation et entretien des réseaux de transport, mettre en place une méthodologie d’évaluation de la vulnérabilité des réseaux et des ouvrages, identifier de manière précise les zones sensibles au réchauffement climatique.

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5) La montée du niveau de la mer

Le GIEC estime que le niveau marin s’élèvera au moins de 20 à 60 cm d’icila fin du siècle. D’autres publications avancent une hausse de l’ordre de 100 cm d’ici la fin du siècle si la fonte des glaciers et calottes polaires s’accélère.

Constats

– le niveau moyen de la mer s’est élevé dans le monde de 18 cm environ entre 1870 et 2000. Cette élévation est liée à la dilatation provoquée par l’augmentation de la température de l’océan et à la fonte des glaciers et calottes polaires.

– l’élévation a été plus rapide sur les 20 dernières années atteignant 3 mm/an – en Languedoc-Roussillon, des dizaines de milliers de logements et d’entreprises seraient touchés par une élévation de 1 m du niveau de la mer, impliquant plusieurs milliards d’euros de patrimoine.

– les côtes des zones de faible altitude ou gagnées sur la mer seront très vulnérables à terme à cette remontée du niveau de la mer.

Mesures envisagées

– observer à long terme l’élévation du niveau marin sur les côtes françaises, consolider les connaissances sur les impacts du changement climatique, sur l’érosion et sur les submersions marines extrêmes futures, prendre en compte la remontée du niveau de la mer et l’évolution du trait de côte dans la gestion et l’aménagement des zones littorales, produire un guide d’adaptation à la montée du niveau de la mer des ouvrages de protection du littoral

Le 15 mai 2012, le CITEPA (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique) a annoncé que la France allait effectuer par son intermédiaire des relevés de carbone-suie, s’associant ainsi à la coalition pour le climat et l’air pur lancée le jeudi 16 février par la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton (voir le chapitre Obama et le réchauffement)

En France le carbone-suie provient surtout du chauffage au bois et des moteurs diésel. On le connaît bien car il noircit les cheminées et les vitres des poêles à bois mais il contient aussi des particules fines d’à peine 2,5 microns qui ont la fâcheuse habitude d’aller se loger dans les alvéoles pulmonaires. (voir le chapitre sur le chauffage au bois)

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Examinons maintenant les projections de Météo France

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Le scénario A2 du GIEC (rapport 2007) prévoyait une augmentation moyenne de la température globale sur la planète comprise entre 2 °C et 5,4 °C. Météo France, qui dans le cadre de ce scénario A2 en utilisant son modèle Arpège-Climat version 3, a produit les cartes ci-dessus et envisage un réchauffement de 0,8 °C à 1,8 °C en 2050 et de 1,5 °C à 4,1 °C en 2100pour notre pays avec les caractéristiques suivantes :

Références

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