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«Félicie la Lilloise»

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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                                                                                     «Félicie  la  Lilloise»    

                           

Court  Métrage  Vampire-­‐Policier

 

                                                                                               (Comédie  Philosophique)                                        Scenario  pour  Film                                                                                                                Carsten  Sean  Singh    

     

                                   

Déposé,   par   le   biais   de   la   Société   des   Auteurs   et   Compositeurs   Dramatiques     Dans  l’Archive  du  Dépôt  et  Protections  des  Œuvres,  le  10  Avril  2016.    Tous  droits   réservés    

   

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Synopsis

Lorsque Stephen, un jeune anglais en Erasmus, fait la connaissance de Félicie, il ne se doute pas qu’elle fait partie d’un monde où se croisent dealers, vampires, et flics. Membre d’une bande des potes surveillée, elle contribue aux ruses des dealers en associant Stephen au groupe, ce qui empêche deux flics chargés de leur surveillance (Quarantin et Estenaque) de faire une arrestation. En se rapprochent davantage à la bande et compromettant leurs carrières, ces jeunes officiers obligent Roland, le chef du commissariat, d’intervenir. La mise en garde de vue du jeune anglais et sa tête à tête avec Roland pousse les relations franco- anglaises à de nouveaux limites...

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Liste des Personnages :

Valo : Chef des dealers

Lisomène : Dealer

Lisandro : Dealer

Quarantin : Flic

Estenaque : Flic

Roland : Chef des Flics

Philomène : Amie des dealers

Félicie : Amie des dealers

Stephen : Jeune anglais

Cloviste : Vampire

Constance : Vampire

Justine : Copine de Quarantin

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Scène I

(C’est la nuit. Estenaque et Quarantin sont dans la voiture.

Estenaque voit Stephen passer dans la rue tout seul, les mains dans les poches de son gros manteau noir. Quarantin dort. Silence. On entend des voix. Valo, Lisomène, Lisandro, Félicie et Philomène approche de loin, ils croisent Stephen dans la rue. Contact des yeux entre Stephen et Lisomène. Lisomène a un regard amicale, Stephen sérieux, les autres rigolent entre eux et ont l’air contents. Les jeunes passent la voiture, insouciantes de la présence des flics. Estenaque fait un geste avec le bras et Quarantin se réveille. Estenaque fait un signe de tête vers les arrivés sans rien dire et sans regarder Quarantin, qui frotte ses yeux d’un geste de fatigue. Les deux ont désormais les yeux prises sur le group. Gros plan sur chacun de leurs visages sérieux qui regardent fixement le groupe. Plan sur le groupe devant la maison qui traine dans la rue à fumer un pétard.)

Estenaque : Voilà, ils y sont.

Quarantin : Vas-y, on fonce.

Estenaque : Et s’ils sont pas chargés ? Attends.

Quarantin : Ah oui, s’ils sont pas chargés (ton de moquerie) sérieux ? Regardes-les, ils ont l’air complètement peté quoi. Bien sur qu’ils sont chargés. Ils fument un jointe en plus, qu’est-ce qu’on attend ?

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Estenaque : Ils fument mais c’est juste un petit joint. Ils sont peut- être pas chargés. C’est le début de la mission. Il faut qu’on soit patient.

Quarantin : Mais putain on va pas passer toute la nuit ici quand même ?

Estenaque : Je crois qu’on est obligé mon grand.

Quarantin ; Mais vraiment ? ça fait chier, merde. Je suis censé faire une promenade avec Justine demain. Allez, ils ont surement quelque chose ; qu’on les prend.

Estenaque : Mais si on fonce et ils n’ont rien, on fera quoi alors ?

Quarantin : Bah, on les amènera en garde de vue pour le petit joint.

Estenaque : Garde de vue pour un petit joint ? Tu rigoles ? C’est n’importe quoi. Chef serait pas content. Ces gars sont au centre d’un réseau important. Ils seront libérés au bout de quelques heures et pouf, mission ratée. Patience je te dis.

(La bande des potes entre dans la maison)

Quarantin : Mais voilà tu vois, occasion perdue.

Estenaque : T’inquiétés, on les surprendra demain matin quand ils sortent.

Quarantin : Bah on peut aller prendre un petit verre alors, puisqu’ils vont se coucher ?

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Estenaque : Et si un client arrive ?

Quarantin : Ah putain, on reste ici alors ?

Estenaque : Oui, les bars sont fermés de tout façon.

Quarantin : Merde, ça fait chier. On aurait dû ramener quelques petites bouteilles.

Estenaque : Bah oui, quelques petites bouteilles, n’importe quoi.

On bosse là ou quoi ? On est censé surveiller ces jeunes, pas se faire boire la gueule. T’as l’air fatigué de tout façon, dors-toi, ça te fera du bien. Je te réveille dans 3 heures.

Quarantin : Ah oui ça me ferait du bien, dormir comme un SDF dans cette bagnole de merde. Une petite bouteille ça me rangerait quand même.

Estenaque : Tu dis toujours une petite bouteille, mais là déjà, la plupart du temps tu prends une grande, et tu finis par en boire six.

Ça rangerait pas trop le chef de savoir que t’as pété la gueule pendant le travail je pense.

Quarantin : Ah oui, comme si tu buvais moins. Tu sais très bien que t’as déjà pété la gueule plein des fois pendant le boulot. Tous les flics font ça dans le Nord. Tu le sais bien.

Estenaque : Ta gueule

Quarantin : Je suis crevé de tout façon.

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Silence. Plan sur la rue où il y a la porte.

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Scène II

Le lendemain

(Continuité du plan sur la rue mais c’est le beau matin. Plan à partir de l’intérieur (du siège arrière), montrant les épaules des flics. Plan de Estenaque et Quarantin en gros lunettes du soleil. Estenaque fume et lit un quotidien, Quarantin mangent un Donut, il y a un sac de Dunkin Donuts sur le dashboard, ils boivent du café remporté de Dunkin Donuts.)

‘7 heures plus tard.’

(Ils sont toujours là, il y a plein de déchets partout : verres, boite de manger à emporter vides, il fait super beau. Quarantin est mis à son aise fumant le dernier morceau d’un cigare, Estenaque change la station de radio, et puis éteint l’appareil. Silence. Quarantin jette le cigare par la fenêtre d’un geste d’ennuie. Plan sur Estenaque. Il bouge le dos, respire, et atteint les bras en geste de déconfort. Plan sur la très belle journée du dehors de la voiture. )

(Quarantin commence à taper les pieds. Plan sur Estenaque qui lit de nouveau, qui regarde la porte de la coloc de temps en temps. Plan sur la porte et la rue vide, plan sur les rayons du soleil. Plan sur Quarantin qui est en pose d’ennuie, il commence à mordre les ongles. Plan sur Estenaque qui frotte ses yeux d’un geste de fatigue, bouge circulairement sa tête en geste de relaxation. Plan sur

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Quarantin qui morde encore les doigts, frotte son front comme s’il a mal à la tête.)

Commence dialogue :

Quarantin se met dans une pose d’ennuie philosophique, et presque par impulsion, casse la tension en disant d’un voix mis haute et fort ennuyé :

Quarantin : “Merde, c’est pas possible ; ils dorment toute la journée ou quoi (geste un peu rageur) ? Putain.

Estenaque : T’inquiètes, ils vont bientôt sortir, tu verras. Et pourquoi tu t’ennuies autant, on est bien la, tu trouves pas ? (Un ton demi moquer)

Quarantin : Ah oui, on est bien là, c’est super Estenaque, franchement, je suis super content la. Etre ici ensemble et tout.

Bah, (petit geste vers en haut) c’est vrai que ça fait quatre mois qu’il a pas fait beau à Lille mais quand même, je te jure... il n’y a rien que j’aimerais faire mieux que passer ma vie enfermée dans cette voiture avec toi, jour et nuit..

Estenaque : T’inquiètes mon grand, ça va aller, tu vas voir. Ils vont sortir. Il faut juste être patient.

Quarantin : Bah oui, être patient, être patient. Non mais sérieux, ce sont des vampires ou quoi putain ? Ils s’élèvent à quelle heure ? Regarde qu’il fait beau et tout. C’est pas possible, merde,

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Estenaque : Ils vont bientôt sortir je pense.

Quarantin : Et qui sait ce que Justine est en train de faire la. Et me voila, condamné à passer ma journée dans ce merde de bagnole avec toi. C’est juste génial quoi (se mets en position d’ennuie et résignation).

Estenaque : Bah merci ah. Tu préfères être avec Justine qu’avec moi, c’est ça ? Je pensais que je comptais quelque chose dans ta vie Quarantin. (Moquerie).

Quarantin : Ta gueule (ennuyé)

Estenaque : Non mais sérieux, t’inquiétés, elle t’aime, tu as rien à craindre. Franchement, il fait beau j’avoue, moi aussi j’aimerais faire autre chose. J’ai soif en plus (il essaie de garder le sérieux mais petit sourire par anticipation, sachant que cette phrase est provocatrice).

Quarantin : (soudainement enthousiaste) T’as soif aussi toi? Disons ; ces jeunes ne vont pas se réveiller. Pourquoi pas allons chercher une bonne petite blanche alors ?

Estenaque : (petite sourire) Ta gueule toi, tu rêves. Il faut surveiller ces jeunes. Ils peuvent sortir à tout moment. Le chef nous a confié cette mission important. On peut pas juste aller prendre un verre comme ça.

Quarantin : Mais merde, pourquoi tu disais que t’as soif ? Tu t’en fou de ma gueule c’est ça ? ça t’amuse ?

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Estenaque : Bah oui un peu quand même, tient une consolation (offre Quarantin un cigare, ils allument les cigares).

Quarantin ; Que je ferai pour une bonne petite blanche là quand même, putain.

Estenaque : Ah regarde, voila un client qui entre.... (Quarantin regarde avec un prisme aux jumelles alors que la porte est tout proche)

(Estenaque fait un geste pour lui faire descendre le prisme aux jumelles)

Estenaque : Fais gaffe, il va nous voir. On essaie d’être discrète (gros plan sur eux dans la voiture, fumant des cigares en lunettes de soleil et habillés en gros manteaux tranches, air des flics. Quarantin fait semblant de regarder par la fenêtre.)

(20 minutes plus tard. Tout la bande des potes sorte de la coloc, passent la voiture sans trop faire attention de la présence des flics)

Quarantin : Ca y est, voilà ils sont sortis

Estenaque : Tiens, attendons un minute, puis on va les suivre....

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Scène III

(La bande des potes est à Drug Store -un café dans le vieux Lille- les deux flics surveillent sur l’autre coté de la rue, debout faisant semblant de lire un quotidien et fumant des cigares)

Quarantin : Putain, je crois qu’ils nous ont remarqué.

Estenaque : Non t’inquiètes, ils ne se rendes pas comptes, on est discrète la (gros plan sur eux dans leurs tranches avec un quotidien ouvert entre les deux regardant par en dessous avec des gros lunettes et fumant des cigares)

Quarantin : Mais ils nous regardent.

Estenaque : Bah oui, merde. Tiens, on fonce alors.

Quarantin : Oui on y va, mais tiens juste une seconde. Je dois pisser.

(Quarantin entre dans le café)

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Scène IV

(La bande des potes assis à Drug Store)

Valo : T’as vu ces deux messieurs là. T’as pas l’impression qu’ils nous surveillent?

Lisomène : Tu trouves pas qu’ils ont l’air flic ?

Lisandro : Un petit peu quand même.

Valo : Qu’est-ce qu’on fait alors ?

Philomène : On peut pas exactement partir.

Lisomène : Tranquille, j’ai une idée. S’ils viennent je m’en occupe.

Suis le jeu.

Estenaque : Bonjour mesdames, monsieurs, nous avons des questions à vous poser.

Lisomène : et nous aussi, on adorait tes manteaux tiens, je vais faire une exposition sur les années 30 vous êtes parfait comme modèles.

Quarantin : Ah bon, vous en pensez vraiment ?

Félicie : Bah oui tout à fait monsieur, ça vous va très bien.

Lisomène : Vous êtes tout à fait beau monsieurs, asseyez-vous, mettez-vous comme ça. (Il commence à faire des photos. Valo met une musique tempo sur son smartphone). C’est parfait. Ça y ait, oui comme ça, les bras croisé (Estenaque et Quarantin suivent, les filles

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se mettent à faire des photos avec en variant les poses suivant la musique).

Valo : Garçon, 2 triples karmeliets pour nos bienvenues.

Quarantin : en 50 s’il vous plait.

Estenaque : ah non mais c’est pas la peine (ton d’hésitation)

(Lisomène continue de prendre des photos, les filles leur font des bisous au joues, Félicie et Philomène posent sur eux,

Lisomène : Ah oui c’est ça ; ah oui c’est ça, ah oui.

(Le garçon arrive avec les bières.)

Valo : Voilà vos triple karmeliet, c’est le meilleur.

Estenaque : Non merci, on est un peu pressé.

Philomène : (elle met la main sur sa jambe.) T’as peur de nous ? On ne morde pas. (Elle morde ses lèvres)

Félicie : Oui monsieur, boire avec nous, tu regretteras pas. (Elle met la bière dans les mains de Estenaque)

Estenaque : D’accord, mais juste une petite bière quand même. (Il boit un petit gorge).

Quarantin : Oui juste un petit bière, santé les gars. (Tout le monde fait ching, on voit Estenaque boire un petit gorgé. Dernière plan sur Quarantin, qui en boit une énorme gorgé)

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Scène V

(Cinq Minutes plus tard, le soleil c’est couché, entre Constance et Cloviste)

Valo : ah tiens, voilà, c’est Constance et Cloviste

(Constance et Cloviste arrivent)

Cloviste : Salut les gars

Tous : Salut

Valo : T’as un peu du sang sur la bouche.

Cloviste : Ah bon, c’est vrai ? Bah, je me suis fait peter une dent à tout l’heure, ça arrêt pas à saigner.

Valo : Et toi constance t’as un peu du sang sur la bouche aussi

Constance : Bah, je me suis fait peter une dent aussi.

(Regardes bizarres)

Valo : Bah, on s’est fait claqué la tête quoi

Tous : Ah d’accord :

Valo : Pas de chance

Cloviste : Mais là on rentre.

Valo : Ah ok, on serait ici plus tard, reviens ce soir.

Cloviste : Ok, ça marche.

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Félicie : La j’ai oublié un livre, je dois m’en aller à la fac, on se voit ce soir alors

Lisandro : moi aussi

Philomène : moi aussi

Lisomène : moi aussi

(Tout le monde part dans tous les sens.)

Valo : On se revoit se soir alors les gars viens si vous voulez

(Estenaque et Quarantin laissés seuls à la table.)

Estenaque : mais putain mec, on se casse. Il faut suivre ce Valo.

Quarantin : Je pense pas qu’ils ont payé leurs verres

Estenaque : Oui on se casse merde.

(Ils se lèvent, le garçon arrivent)

Garçon : l’addition s’il vous plait

Estenaque : D’accord (il donne des billets garçon part)

Quarantin : On se c’est fait avoir putain.

Estenaque : Ils vont payer pour ça. Venez vite. Ce Valo n’est toujours pas trop loin.

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Scène VI

(2 heures plus tard il fait nuit. Estenaque et Quarantin sont dans la voiture. Ils voient Constance et Cloviste suivre une jeune fille dans une allée. Ils entendent un cri.)

Quarantin : c’était quoi ça ?

Estenaque : J’en sais rien, des ados qui font des blagues. On suit les consignes.

Quarantin : Il faut attendre ces jeunes encore putain ; ils prennent leur temps quand même pour sortir.

Estenaque : tiens regarder, voilà un client

(Quarantin regardes dans le prisme aux jumelles. Le client regarde à la voiture)

Estenaque : Arrête imbécile, ils vont nous remarquer.

10 minutes plus tard

(Valo et ses amis sortent approchent la voiture.)

Quarantin : Putain ils nous voient carrément

Estenaque : Ils vont nous parler.

Valo : Ah, salut le gars, mais qu’est-ce que vous fou la ?

Estenaque : On attend une amie, mais elle vient pas.

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Valo : Viens au bar avec alors.

Quarantin : D’accord, ce serait avec plaisir (Estenaque lui coupe la parole)

Estenaque : Mais attends, on sait pas si elle va venir ou pas.

Valo : Vous attendez ici alors ?

Estenaque : Oui c’est ça en fait.

Valo : D’accord, peut-être à plus tard.

Quarantin : à plus tard

Estenaque : Merci, on verra

(Les amis partent)

Estenaque : Mais putain mec, tu as bien aimé le triple karmeliet c’est ça ?

Quarantin : Bah oui, j’aimerais bien fumer un pétard aussi ça fait chier rester dans la voiture toute la soirée.

Estenaque : Bah oui, moi aussi j’aimerais bien un gros pétard et un karmeliet en cinquante la.

Quarantin : Bah oui, on va les rejoindre alors.

Estenaque : Mais non, on va les suivre au bar, et foncer dessous en disant qu’on est la police, et qu’on les amène tous en gare de vue.

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Quarantin : les deux jolies filles aussi ?

Estenaque : Bien sûr, il faut pas être sentimental. On est des professionnels.

Quarantin : Avant de les amener en garde de vue on prend un petit karmeliet avec eux quand même, d’accord ? (Il allume une clope)

Estenaque : Mais arrêtes tes conneries. On les suit au drugstore, on fonce, et on fait les arrestations sans hésiter.

Quarantin : Oui d’accord, on est des professionnelles. On y va.

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Scène VII

(Estenaque et Quarantin posés à l’autre côté de la rue où se trouve Drug Store et les amis qui sont assis au terrace)

Estenaque : on se poste ici, on attend le bon moment. Prends ce quotidien pour donner l’air discret. (Gros plan sur eux en train de fumer des cigares)

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Scène VIII

(Les amis sont assis au terrace du Drug Store. Estenaque et Quarantin les surveillent de l’autre côté de la rue.)

Valo : Tiens, voilà les flics encore

Lisandro : Ah putain, ils ont l’air fâchés en plus.

Philomène : Ils ont surement dû payer nos bières quand on est parti.

Félicie : Ah oui, merde. Qu’est-ce qu’on fait ?

Lisomène : Je sais pas, un nouveau shooting photo peut-être (ton de moquerie)

Valo : Je pense pas que ça marcherait une deuxième fois.

Lisandro : Il vaut mieux faire le premier pas quand même.

Félicie : J’ai une idée. Tu vois à l’Illustration (bar dans le vieux Lille) ce mec devant le fenêtre ? (Plan sur mec à l’intérieur de l’Illustration Bar). C’est un anglais que j’ai rencontré à la fac. Si un anglais et avec nous, ils vont pas oser nous arrêter quoi.

Valo : T’as raison, Félicie, vas-y cherche le.

Lisandro : Quand tu vois les flics nous approcher, arrives avec lui sur le coup.

(Elle va l’inviter.)

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Scène IX

(Félicie approche Stephen à l’Illustration)

Félicie : Salut, tu te souviens de moi à la fac ?

Stephen : Ah oui, c’est Félicie n’est-ce pas ? Ça va

Félicie : Oui ça va et toi ?

Stephen : Oui ça va. Je passe une bonne journée.

Félicie : Qu’est que tu fais ?

Stephen : J’étudiais les matchs de Bobby Fischer un peu, et là j’écris dans mon journal

Félicie : Ah c’est intéressant, qu’est-ce que tu écris ;

Stephen : Juste des trucs tu sais, des observations de ce que je pense et sens, des idées. Ils servent à m’aider dans l’avenir à examiner mon passé, vue qu’on oublie tellement des petits trucs dans le quotidien quoi. Et toi tu fais quoi ?

Félicie : Rien de spéciale. Je vais peut-être rejoindre des amis à tout à l’heure la au bar, en face, mais je t’ai vu donc je pensais venir te voir. Et tu aimes les échecs alors ?

Stephen : Bah oui, tu sais, certains choses dans la vie sont un peu comme un jeu des échecs

Félicie : Ah bon ?

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Stephen : Oui, l’être humain a beaucoup de facultés qui sont utiles dans un jeu d’échecs, l’intelligence et la délibération des premiers coups, le courage de prendre un risque stratégique, et le sang-froid de poursuivre même quand on est en train de perdre, et si le jeu est serré et on arrive aux dernières 20 secondes, il faut pouvoir d’agir rapidement, sortir de la démarche rationnelle qui cout trop du temps et en suivant son intuition ou son impulsion.

Félicie : Ah je vois, oui c’est vrai qu’il y a pas mal de parallèles avec la vie. On doit souvent faire appel aux facultés de détermination et courage et tout ça,

Stephen : Et tout autant que dans la vie, comme dans les échecs, même des rois des empires avec tous les avantages matériels et numériques se sont fait battu par de plus petites armées, et dans les échecs même si on est en train de perdre gravement, tout peut basculer sur un coup, car même avec peu de matériel il est possible de faire un échec mat imprévu à l’adversaire. Mais tout comme dans un match de foot, où une équipe qui était mené 3-0 termine à gagner le match 3-4, dans les échecs aussi bien que dans les activités de la vie beaucoup dépend du mentale, de sa pouvoir de maitriser les énergies négatives et focaliser sur l’exercice des bonnes facultés que l’on possède, car même si l’adversaire prend beaucoup l’avantage, en jouant notre mieux on peut connaitre des victoires complètement inespérées des fois. Il suffit d’avoir assez de

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maitrise de soi pour étouffer les troubles comme le regret d’une erreur ou la peur de perdre, et engager au fond nos facultés avec une bonne énergie.

Félicie : Les échecs nécessitent beaucoup du sang froid alors ?

Stephen : On joue mieux avec l’esprit serein, sans troubles, énergies négatives, distractions, ou craintes, et tout ça, comme un ciel lumineux sans nuages.

Félicie : Alors il faut pas avoir peur de perdre ?

Stephen : Tout à fait, pour que notre énergie soit le meilleur, la trouble doit être étouffée s’il se manifeste dans l’esprit. Si on fait un mauvais coup, c’est fait, il faut penser comment jouer le meilleur selon ce qu’on fait, il faut pas permettre qu’on se dit tiens je suis nul, où juger qu’on va perdre. Ce genre de chimère est un faux jugement, parce qu’on sait jamais si l’adversaire lui aussi ferait une erreur et qu’on peut répliquer. Il faut pas laisser notre imagination nous ôter notre courage, ou distraire notre concentration dans les échecs.

Félicie : Tu penses que le fait d’imaginer qu’on pourrait perdre réduit notre capacité de gagner alors ?

Stephen : ‘Bien sûr, les animaux par exemple n’ont pas notre est suivre leur fonctionnement est tout naturel. Mais intelligence des hommes peut nous mal servir si on s’imagine d’une manière

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négative de ce qui pourrait avoir lieu dans l’avenir. Chez les animaux, au contraire, il a été démontré que la récupération des blessures est souvent plus rapide que chez les hommes. C’est parce que lorsqu’un animal se fait blesser, il est incapable de se créer des angoisses inutiles en imaginant le pire. Ils en savent rien.

Leur récupération n’est pas retardée, alors nous en imaginant le pire augmente et prologue nos souffrances.

Félicie : Dans un jeu d’échecs alors, il faut bloquer les énergies négatives émanant du mental, comme la crainte de faire un faux pas, ou la honte de perdre ?

Stephen : Oui c’est ça. Imagine un lion par exemple qui se blesse en faisant la chasse. La différence se trouve dans le fait que les animaux n’ont pas l’intelligence ou imagination mais malheureusement nous imaginons souvent le pire, et l’angoisse inutile ôte à nos capacités de récupération, alors que chez l’animaux la récupération passe sans que la mentale intervient.”

(Félicie regarde par la fenêtre la police qui ont l’air d’agir.)

Félicie : Ah, c’est vrai. C’est intéressant de discuter avec toi. Tu veux venir me rejoindre avec mes amis au drugstore.

Stephen : Oui, pourquoi pas.

Félicie : T’as déjà payé ?

Stephen : oui

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Félicie : on y va alors.

Scène X

(Les amis sont assis au terrace devant Drug Store. Félicie et Stephen arrivent en même temps que Estenaque et Quarantin)

Estenaque : Mesdames, monsieurs, nous avons besoin de vous parler

Félicie : et nous aussi, salut les gars, voilà je vous présent un anglais, Stephen. Stephen c’est Estenaque et Quarantin et tous mes amis.

Stephen : Enchanté Estenaque, enchanté Quarantin, enchanté….

Quarantin et Estenaque : Enchanté

(Quarantin murmure dans l’oreille d’Estenaque alors que Stephen se présente à tout le monde)

Quarantin : Mais sérieux, on peut pas les arrêter devant un anglais.

Qu’est qu’il va penser de notre pays ?

Estenaque : Bah oui, il faut attendre qu’il s’en va.

Quarantin : Et s’il reste ?

Estenaque : Bah on bourrait quelques coups puis on verra.

Quarantin : Excellent idée

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Félicie : Eh les gars, vous avez entendu les nouvelles. La ville de Lille est en train d’élaborer un nouveau politique pour les bars. Ils vont fermer à une heure.

Valo : Ah mais c’est pas vrai, ils veulent que l’on s’amuse plus.

Lisandro : bah en effet, ils vont laisser quand même ouvert les boites de nuit. C’est peut-être pour bénéficier à eux.

Constance : Ils vont surtout essayer d’étouffer la culture alternative.

Il aurait des endroits qui resteront ouvert mais seulement là où on va se faire casser la gueule. Tous les bar concerts et les endroits où les jeunes vont discuter vont subir le coup.

Stephen : Ils veulent rendre Lille semblable à une ville de campagne. Ils veulent pas nous donner la liberté d’être dans des lieux de discussions pendant la nuit, vaut mieux nous encadrer dans des endroits où on ne peut que défoncer la gueule. Comme ça nous nous ne rassemblerons jamais.

Cloviste : oui voila, aller à la fac, rentrer, faire un apéro vite fait parce que tout va fermer, alors réduire le temps où l’on peut discuter. On va devoir aller directement dans une boite de nuit quoi.

Lisomène : On ne pourrait plus croiser des gens à 2 ou 3 heures du mat, aller écouter la musique à resto soleil à 3 ou 4 heures. Ces

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endroits où l’on peut actuellement échanger avec des gens, discuter des idées sont ciblés.

Valo : Bah oui Martine Aubrey n’a pas parlé de tout ça pendant sa campagne. Elle ne serait jamais faite élu si les gens du nord savaient qu’elle voulait fermer nos bars. Mais soyons gaie, on s’en fou.

Stephen tu veux prendre ? Moi je suis chaud.

Stephen : Ok

Valo : Cloviste, toi aussi ?

Cloviste : Bah je suis trop bien avec cette petite bière, cela me suffit largement. Ça va, merci.

Constance : Moi au contraire oui

Valo : et Quarantin, Estenaque ? vous après ?

Quarantin : Bah oui pourq…

Estaque : (En faisant un geste envers Quarantin) non pour l’instant ça va, merci.

(Valo prend un livre en dessous de la table, se mets à dessiner 3 lignes.)

20 minutes plus tard

(Écoutant du dubstep, tout le monde est animé)

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(Quelqu’un vient acheter, demande encore plus. Estenaque entend Valo dire désolé on en a plus. Demain on va voir notre gah, si tu veux passer à la coloc pour en prendre plus.)

Stephen : moi je vais aller dans le centre, enchanté, a plus

Tous : a plus

(Depart Stephen)

Félicie : Qu’est-ce que vous en pensez ?

Quarantin : t’as vu comment il a bu. Que du triple karmeliet. On dirait un anglais typique, sinon le mec est jeune dans la tête quoi (prends un gorgé de la bière, rigolant)

Lisomène : Bah oui, son accent est vraiment fort en plus.

Lisandro : Il peut pas faire les r en français, c’est vraiment trop drôle.

Valo : Oui c’est vrai (ton moquer accent anglais) ‘je voudrais un triple karmeliet tout de suite s’il vous plait !’

(Tout le monde rit)

Lisomène : Je trouve que les anglais sont vraiment ouverts.

Philomène : Bah oui à la limite un peu trop quoi. Ils sont trop gentils.

Valo : Et bah alors, imagines toi dans un pays étranger. Tu vas faire chier au gens que tu rencontres ? (Ton de moquer rigolant)

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Quarantin : Oui genre tu fais quoi comme études ah bon, c’est un truc de merde, t’es nul

(Tout le monde rit)

Cloviste : C’est fou comme les anglais peuvent être ouvert au premier abord...

Lisandro : Tu penses que les anglais sont comme ça avec tout le monde ?

Valo : reste à voir.

Quarantin : On a passé un bon moment en tout cas ! (il termine son verre)

Estenaque : Oui je pense qu’on va pas trop tardé, on a toujours pas encore mangé.

Tout le monde se dit bonne soirée, on se voit bientôt, etc…

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Scène XI

6 heures plus tard

(C’est le matin, Estenaque appelle Quarantin qui se réveille.)

Estenaque : ‘Le secrétaire du chef m’a appelé. Le chef veux nous voir. Je viens te chercher à tout à l’heure.

Quarantin : A quelle heure ?

Estenaque : A 9h ;

(Quarantin regarde son horloge 8 : 35)

Quarantin : Merde, (il s’habille vite fait, fait le bise à Justine)

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Scène XII

(Appelés au Commissariat, Quarantin et Estenaque entrent au bureau du Roland)

Roland- Voulez-vous m’expliquer qu’est-ce que c’est que tout ça ? Regardez ce photo. Tu fais quoi la ?

Estenaque : Je fume un cigare

Roland : Bah oui, tu fumes un cigare. Et avec qui ?

Quarantin : Des jeunes gens

Roland: Tu me prends pour un con ? qui sont ces jeunes gens ?

Estenaque : Les dealers qu’on était censé arrêter chef

Roland : Et alors, excellent travail. C’est du n’importe quoi. Et regarder ça, qu’est-ce que vous faites dans ce photo-là ?

Quarantin : Je bois un petit verre chef.

Roland : un verre de quoi ?

Quarantin : De la bière chef ?

Roland : Un bière légère une bière forte ?

Quarantin : C’est un Triple Karmeliet chef.

Roland : Bah oui, t’as choisi le plus fort toi, bravo. C’est en 25 ou en 50.

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Quarantin : C’est un 50 chef.

Roland : Ah oui un petit verre, du triple karmeliet en cinquante, c’est n’importe quoi. Tu as l’air de bien t’amuser quoi. Vous allez me faire avoir une crise cardiaque. (Il se lève, cherche bouteille de whiskey).

Roland : Mais vous savez très bien qu’on n’a pas le droit de boire pendant le boulot (il verse un gros verre de whiskey, prend un gorgé.) Et qu’est que c’est que ce photo-là ? Qu’est quoi ça ce qu’on te donne.

Estenaque : C’est un pétard

Roland : Et tu l’as fumé ?

Estenaque : Oui

Roland : Et toi, Quarantin, tu as fumé le pétard aussi ?

Quarantin : un tout petit peu chef, juste pour faire semblant.

Roland : Ah oui pour faire semblant fumer un pétard c’était ça les consignes ? C’est du n’importe quoi, (il murmure) T’es un flic ou un toxicomane toi ?

Quarantin : Un flic

Roland : Vous avez pris quelque chose d’autre ?

Quarantin : Rien du tout chef, je te jure.

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Roland : Ah bon, alors qu’est-ce que tu fais dans ces photos-là ? (Photos- Quarantin avec billet se mettant en avant pour sniffer une ligne du table, Quarantin avec le doigt sur le nez afin de bien sniffer, Quarantin en posture euphorique, Quarantin faisant ching avec Valo.)

Quarantin : c’était juste pour faire semblant chef.

Roland : Faire semblant de quoi ? De prendre la cocaïne ? C’est ça ? Bah bravo alors. T’as franchement bien réussi

Estenaque : On est désolé chef, c’était pour nous infiltrer dans le group.

Quarantin : Bah oui chef, pour infiltrer, pour mieux surveiller.

Roland : Pourquoi ne les aviez-vous pas arrêtés ?

Estenaque : il y avait un anglais….

Quarantin : Oui, on voulait pas endommager les relations franco- anglais, chef. Sinon on aurait jamais bu avec eux.

Roland : Ta gueule toi. Vous m’écoutez, la seule raison que je ne vous vire pas tout suite c’est que vous êtes bien placé pour finir le boulot. Je veux que vous m’amenez cet anglais. Je lui dirai de foutre le camp. Après vous allez arrêter les autres. Et ça d’ici 48 heures- sinon c’est vos têtes. Bien entendu ?

Estenaque : Bien entendu chef.

Quarantin : Bien entendu

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Roland : Et alors sortez de ce bureau avant que je change d’avis.

(Ils sortent du bureau)

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Scène XIII

(Estenaque et Quarantin dans la voiture)

Estenaque : Putain qu’est-ce qu’on doit faire ?

Quarantin : Je me sens mal. Pourquoi suis-je devenu flic ? Ces jeunes étaient tellement gentilles et tout. On es comme eux.

Estenaque : Ta gueule, ce sont des dealers. Ils vont contre la loi.

Quarantin : Allez, c’est vrai qu’ils sont pas dans la loi.

Estenaque : Bah oui mais nous on fait pareil en même temps.

Quarantin : On a des badges, c’est la seule différence.

Estenaque : Ça aurait pu être la fin. Il faut qu’on se remette au poste.

Quarantin : Et par ailleurs cette petite Félicie était trop sympa avec moi, comment allons-nous les arrêter.

Estenaque : Une chose à la fois. On revient au poste, et on prend ce petit anglais.

Quarantin : Putain, c’est pas juste.

Estenaque : C’est pas nous qui décide les lois. Allons

Quarantin : Allez, on prend un petit verre avant ?

Estenaque : C’est pas drôle

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Quarantin : Oui je sais, tout cette histoire me fait mal au cœur.

Scène XIV-XVII

inachevés

Scène XVIII

(Stephen, interpellé, ce présent devant le Chef Roland au Commissariat)

Stephen : Je suis un peu fatigué, tu me permets un instant (Stephen en prend sur le bureau)

Roland : T’en as encore un peu

Stephen : Oui

Roland : Tu me permets

Stephen : Allez-y

Roland : Ah, oui, ça fait le truc. Merci

Stephen : De rien

Roland : mais racontes moi, Stephen, tu as l’air correct. Tu es tombé dans la debauche ici en France ?

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Stephen : J’ai blessé mon épaule et suis devenu un peu fataliste.

Roland : Mais il faut penser à ton avenir. Moi j’ai des gosses, une carrière toute faite, une femme. Si je prends une petite ligne c’est pas grave, mais tu es jeune et as encore beaucoup à faire. Tu n’as pas eu le plaisir de vor la naissance d’un fils, ou d’élever des enfants.

A ton âge si tu continues comme ça, ça finirait beaucoup mal si tu ne changes pas de philosophie. Et par philosophie je ne parle pas de métaphysique et tous ces conneries. Je parle de comment vivre le mieux. Fais-moi confiance, il faut toute une vie pour apprendre à bien vivre. Et là je vous vois un jeune homme plein de potentiel, il faut juste que tu disposes de la meilleure manière du bien le plus important ?

Stephen : Mais qu’est que c’est le bien le plus important ? la richesse, la beauté, la célébrité ?

Roland : Non mon grand, c’est le temps. Et ton temps, tu t’en disposes d’un des pires manières. Chaque soir tu sors tu détruis ton cerveau un peu plus, et le lendemain tu passes à récupérer de la veille, afin de sortir de nouveau le soir. Combien de temps peu ça durer ? 5, 10, 15 ans ? En tout que autant que tu suis ce chemin maintenant, autant que tu seras abimé plus tard.

Stephen : Mais vous savez monsieur, il y a un an je disais à un ami en Angleterre que j’étais étonné de voir à quel point les gens sont

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prêts à faire n’importe quoi pour ne pas se retrouver seuls. A cette époque-là je ne fumais plus, et je me suis moqué des fumeurs qui allument leurs clopes juste avant d’arriver à la fac pour se donner un air. Mais depuis mon séjour en France j’ai souvent fini avec une clope dans la main, malgré moi, et sans se rendre compte, alors qu’au profond mon esprit rejette le tabac.

Roland : Il faut que vous cherchez à avoir le peu qui suffit, et éviter la trop qui vous nuit. Si tu fais tout le possible pour maintenir l’équilibre, ta vie semblerait longue, alors que si tu continues dans le dérèglement de l’excès, les jours t’échapperont avec une rapidité impensable, et le pire c’est que tu ne te rendras même pas compte de la fuite du temps.

Stephen : Ce sont des bons conseils, mais dites-moi, vous vous sentez vieux monsieur ? Aimeriez-vous revenir dans le temps, être jeune de nouveau ?

Roland : je pense qu’il sert à rien de rêver de ça, le passé n’existe plus. Mais je ne changerais pas grand-chose de toute façon, car je croire que j’ai fait des bons choix, et que j’ai alors bien vécu. J’avais un camarade tu sais, un mec intelligent, un flic aussi. Mais il ne songeait qu’au vin et à l’amour. Tout son temps libre était dédié à ses plaisirs. Il chassait partout des chimères. Comment veux-tu qu’un homme occupé ainsi soit excellent à quelque chose ? Tu sais où il est maintenant ? tu le trouveras au bar, mais sans l’intelligence

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qu’il possédait autrefois, ces vices l’ont enlevé. Son histoire n’est pas gaie. Et toi, tu dis que tu es fataliste parce que t’as blessé ton épaule ?

Stephen : Je peux plus jouer au foot ou au tennis comme avant

Roland : Tu ne songes qu’à ce que tu n’as pas. Alors que t’as deux jambes, deux bras, toute une vie devant toi. Tu dois arrêter de pitier toi-même, voir les choses d’une autre manière. Remercie le ciel pour tout ce que t’as, d’accord, ça t’aiderait à être un peu plus content.

Stephen : Oui monsieur,

Roland : Et une dernière chose, tu dis que tu te sens un peu seul. Je te jure une chose, aussitôt que tu arrives à maitriser ton mentale, à détruire les chimères négatives que tu imagines, respecter et apprécier toi-même, et voir les choses de la bonne manière, les autres vont l’apercevoir. Tout ça se transmet à notre langage corporel. Une bonne mentalité se dessine sur nous. Songer à travailler ton intérieure alors, améliorer ton esprit. C’est ça le plus important, tout le reste vient après. Bien entendu ?

Roland : Bien entendu monsieur.

Stephen : Allez, passez bien ton séjour en France, et surtout, n’abandonnez pas tes amis, c’est des jeunes gens intelligents aussi.

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Ils pourront peut-être apprendre ce que je viens de te dire par ton exemple.

Stephen : D’accord monsieur, je ne vous oublierai pas.

Roland : Allez, alors, foutre le champ, et n’en parlons plus. Bonsoir.

Stephen : Bonsoir

 

Scène  XVII-­‐XX  

abandonné  

                                                                                 «  Félicié  la  Lilloise  »    

               (Inachevé)  

                                               Court  Métrage  Vampire-­‐Policier  (Comédie  Philosophique)    

           Carsten  Sean  Singh    

Déposé,   par   le   biais   de   la   Société   des   Auteurs   et   Compositeurs   Dramatiques     Dans  l’Archive  du  Depot  et  Protections  des  Œuvres,  le  10  Avril  2016.    Tous  droits   réservés    

   

Suite  de  ‘Félicie  la  Lilloise’    

«  Stephan  à  Marseille  »    

Suite  à  une  vie  de  débauche  dans  une  colocation  lilloise,  Stephan,  un  jeune   anglais  de  23  ans  abandonne  ses  études  et  s’installe  dans  le  septième   arrondissement  marseillais,  à  quelques  pas  de  la  mer.    Dans  l’espoir  de   s’améliorer,  il  se  réfugie  dans  l’étude  de  l’épicurisme  à  la  bibliothèque,  où  il   se  lie  d’amitié  avec  Félicie  et  Agnès,  un  couple  lesbien,  et  Valo,  étudiant  de   philosophie.    Par  le  hasard  de  rencontres  et  rapprochements,  il  s’intéresse   davantage  à  Sophie,  étudiante  en  histoire  d’art,  mais  une  rencontre  

spontanée  avec  l’énigmatique  et  séduisant  Hélène  met  à  l’épreuve  sa  

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fidélité  envers  ses  nouveaux  amis,  et  l’oblige  de  lutter  contre  ses  démons   intérieurs,  apprendre  de  ses  erreurs,  et  se  consolider  dans  ses  principes.  

 

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