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Dans la cuisine des recherches en urbanisme et aménagement

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Academic year: 2022

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Séminaire MIAM

Méandres Itératifs dans la conceptualisation en AMénagement Dans la cuisine des recherches en urbanisme et aménagement

Objet du séminaire

Ce séminaire invite les chercheur.e.s en aménagement et urbanisme (doctorant.e.s ou chercheur.e.s plus confirmé.e.s) travaillant sur des objets divers à mettre au jour leurs pratiques de recherche. Il s’agit de construire un échange réflexif sur les processus d’objectivation et de construction théorique, en prenant appui sur des étapes de travail ou des outils de construction des objets de recherche comme les carnets de terrain, les notes et brouillons, ou encore les schémas ou croquis que nous produisons.

Contexte et questionnements du séminaire

La recherche collective de cadres théoriques ou de concepts spécifiques et communs à l’urbanisme et à l’aménagement a été débattue lors du colloque Champ libre ? en janvier 2016. Il partait du constat partagé par les chercheurs d’une absence d’ancrage théorique en urbanisme et aménagement, et posait la question de la cohérence et de l’identité disciplinaire. Dans le sillage de ce colloque, ce séminaire invite les chercheur.e.s à ouvrir la cuisine interne de leurs travaux. Dans quelle mesure les recherches se réclamant de l’urbanisme et de l’aménagement partagent-elles implicitement un processus de conceptualisation ? Plus simplement, suivent-elles une démarche similaire ou comparable, au cours des différentes étapes de recherche (problématisation, choix du terrain, études de cas, méthode d’enquête, etc.) ?

Cette approche par le travail d’objectivation et de pratique des travaux de recherches plutôt que par les concepts qui en résultent semble nécessaire. Transversale, elle est d’abord l’occasion d’ouvrir un dialogue inter-objets dans un champ disciplinaire, surtout structuré autour des objets de recherche (l’environnement, le logement, les réseaux, le foncier, etc.). En second lieu, déconstruire le processus qui nous mène à conceptualiser permet aussi de questionner la place du terrain et de l’empirisme, qui paraissent centraux en urbanisme et aménagement (mais précisément, est-ce le cas dans tous nos travaux ?). C’est, enfin, ouvrir un dialogue encore trop timide (notamment par rapport à d’autres sciences sociales) sur les outils mobilisés par les chercheur.e.s en aménagement et urbanisme et les éventuels points de blocages méthodologiques qu’ils rencontrent. Le partage de ces outils et surtout de ces problèmes est probablement une des manières de contribuer à la construction d’une identité disciplinaire.

Organisation du séminaire : les quatre premières séances

Il s’agira dans un premier temps d’explorer les différentes étapes qui rythment une recherche en urbanisme et en aménagement. Si ces étapes s’entremêlent, il semble intéressant de les isoler pour pouvoir analyser chacune d’entre elles. Il sera donc demandé aux intervenants de réaliser un travail de reconstitution d’un processus ou d’un moment spécifique de leur recherche, de l’isoler et d’essayer de mettre en évidence son importance relative au sein du projet de recherche.

Les premières séances seront l’occasion d’identifier les facteurs déterminants de la conceptualisation en aménagement et urbanisme. Elles déboucheront sur des séances thématiques, au cours desquelles ces variables seront interrogées. Quelques pistes - évolutives - sont d’ores et déjà envisagées : la contingence des orientations théoriques du travail de recherche, l’influence du collectif (ancrage dans un laboratoire, séminaires, discussions avec les pairs) sur les concepts et les cadres théoriques mobilisés par les chercheurs.es, ou encore la complexité du travail de distanciation vis-à-vis des normes qui structurent l’aménagement et l’urbanisme en tant que politique publique.

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Première séance : Recette/construction de la méthode d’investigation (jeudi 1

er

juin 2017)

La construction d’une démarche d’investigation (choix de terrains, de méthodes, de corpus, etc.) est centrale dans tout projet de recherche : elle outille une interrogation, lui permet de trouver une prise sur le réel à étudier, de l’ouvrir, le disséquer. Elle pourrait être assimilée à une recette, qui ne saurait pas par avance ce qu’elle va produire : elle réunirait les ingrédients, les ustensiles nécessaires, proposerait des mixtures, des découpes, des temps de cuisson, pour parvenir à un tout cohérent, solide, savoureux et digeste.

Cette recette de la recherche relève probablement d’un processus itératif. La rencontre de certains ingrédients orienterait vers tel ou tel procédé de cuisson ou mélange, et le.la chercheur.e, toujours un œil sur le plat qui mijote, tenterait d’en maîtriser l’évolution au fur et à mesure. Lancé dans un hors- d’œuvre, le chercheur pourrait se retrouver mystérieusement embarqué en cours de cuisson dans une panacotta étrange. Si cela semble évident dans le cas des recherches qui se présentent comme inductives, et laissent le champ libre à de nouvelles propositions de découpes, de mixtures ou de cuissons, les propositions alternatives de séquençage pourraient être conçues plus généralement comme un invariant des protocoles de recherche. Ou alors, est-il possible d’exécuter une recette entièrement déterminée au préalable, dans le cas de recherches strictement hypothético-déductives ? Cette première séance de séminaire se penchera ainsi sur l’élaboration des lignes directrices de l’investigation dans une recherche, sa temporalité, sa prévisibilité et ses incertitudes.

Séances suivantes :

2. Les ingrédients. Quel est le statut des études de cas dans l’analyse et la construction des concepts ?

3. Les ustensiles : formalisation des hypothèses, induction, déduction

4. Four/problématisation : (re)formulation et positionnement théorique sous-jacent

Organisation des séances

Brièveté des présentations : place au dialogue

Ce séminaire se veut exploratoire. Les séances, d’une durée de 3 heures environ, devront privilégier le dialogue entre les participants.

Les exhausteurs de goût : objets, grands témoins et goûter pour faciliter ce dialogue

Afin de faciliter le dialogue et le travail de réflexivité, chaque intervenant.e. est invité.e. à apporter avec lui, pour sa présentation, un objet ayant marqué une étape de sa recherche : un tableau non terminé, un schéma fait au brouillon, une ou deux pages d’un carnet de terrain, etc.

Chaque intervenant pourra, s’il le souhaite, préparer et/ou présenter son travail en lien avec une personne, directeur.trice de thèse, collègue, tuteur ou acteur ayant été le témoin d’une ou plusieurs étapes de sa recherche, et qui puisse ainsi l’aider à reconstituer l’étape investiguée dans la séance.

Enfin, pour joindre le fond à la forme et toujours dans l’optique de favoriser l’échange, nous proposons aux intervenants et participants de partager un goûter pendant les interventions et les débats.

Organisation des séances : appel !

L’organisation des diverses séances du séminaire est ouverte : l’équipe de départ sera heureuse de s’enrichir de nouveaux organisateurs.

Références

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